Analyse syntaxique automatique

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Analyse syntaxique automatique"

Transcription

1 Université Paris Ouest - Nanterre - la Défense Université Paris III - Sorbonne Nouvelle INALCO Analyse syntaxique automatique Marcel Cori

2 1 Les problèmes de l analyse syntaxique 1.1 Introduction L analyse syntaxique en linguistique L activité du linguiste consiste, dit grossièrement, à donner une description des langues et du langage. Il en résulte la construction de modèles théoriques et de grammaires écrites dans ces modèles. L analyse syntaxique (automatique) constitue un dispositif expérimental permettant de tester effectivement ces gramaires d une manière objective. La perspective de l analyse syntaxique nécessite l écriture de modèles parfaitement rigoureux et précisément détaillés L analyse syntaxique en traitement automatique des langues (TAL) On peut définir, de manière très simplifiée, le TAL comme étant constitué des programmes qui prennent pour données des productions langagières, quand ces programmes tiennent compte des spécificités des langues humaines. L analyse syntaxique occupe une place centrale dans les programmes de TAL qui s appuient sur la linguistique : si on décompose les traitements en des successions de sous-traitements, l analyse syntaxique constitue un passage presque obligé, avec en amont des prétraitements qui permettent d obtenir des découpages en unités de l ordre du mot, et en aval des tâches spécifiques aux applications envisagées. Historiquement, après l échec reconnu de la traduction automatique, les algorithmes d analyse syntaxique sont devenus, pendant les années 1960, l axe des recherches en traitement automatique. Ce qui a conduit, jusqu au années 1980, au développement de formalismes syntaxiques. Actuellement, une importance moindre est donnée à l analyse syntaxique, en raison notamment des difficultés qui ont été mises en évidence Analyse syntaxique et psycholinguistique Les systèmes d analyse syntaxique peuvent avoir pour ambition de simuler le comportement humain, mais ce n est pas une obligation. Quoi qu il en soit, ils permettent une réflexion par la comparaison qui peut être effectuée entre les stratégies d analyse employées par les machines et celles des êtres humains. 1.2 Le schéma théorique de l analyse syntaxique La donnée d entrée doit être une phrase ou un énoncé ayant subi des prétraitements et la sortie une (ou plusieurs) représentation(s) syntaxique(s) de cet énoncé. 2

3 1.2.1 Sous quelle forme est l énoncé à analyser? Selon les prétraitements qui précèdent (segmentation, analyse morphologique, étiquetage, désambiguïsation), la donnée d entrée de l analyseur syntaxique peut être sous plusieurs formes : (1) une suite de catégories syntaxiques, dont la structure est éventuellement complexe (catégories accompagnées de traits, structures de traits, catégories au sens des grammaires catégorielles,... ) ; (2) une suite d ensembles de catégories syntaxiques ; (3) une suite de formes lexicales ; (4) un ensemble de découpages différents, par exemple pour un énoncé tel que : Aujourd hui l arrière grand-père sortira-t-il les pommes de terre? L information grammaticale L information grammaticale nécessaire à l analyse est contenue dans la grammaire et le lexique, avec une répartition différente selon le degré de lexicalisation du modèle dans lequel on se place. La grammaire, s il en existe une, est une donnée d entrée de l analyseur syntaxique. Le lexique peut rester une donnée d entrée, mais il peut aussi n être pris en compte que dans les prétraitements. À noter que dans les premiers travaux d analyse syntaxique la gramaire était partie intégrante du programme. À l heure actuelle, les données grammaticales, dissociées des programmes, sont fournies par un utilisateur privilégié des programmes : l expert, qui connaît les langues et/ou les formalismes linguistiques Sous quelle forme est le résultat de l analyse? Le résultat de l analyse syntaxique consiste en une (ou éventuellement plusieurs) structures syntaxiques, représentatives de la phrase d entrée. Les structures obtenues dépendent évidemment du formalisme considéré. Par exemple : un arbre syntagmatique, un arbre de dépendance, une structure de traits. Par ailleurs, un sous-produit de l analyse peut être la désambiguïsation de certaines catégories syntaxiques. 1.3 Les méthodes Analyses descendantes ou ascendantes Deux types de méthodes, qui correspondent à deux philosophies de l analyse, sont possibles. (1) Une analyse descendante, qui consiste à postuler la forme que peuvent prendre les phrases, et à vérifier si l énoncé à analyser entre dans l une des formes de phrases possibles. (2) Une analyse ascendante, qui consiste à partir des unités qui constituent l énoncé, et à vérifier si des regroupements de ces unités sont possibles. En effectuant des regroupements de plus en plus grands, on tente d obtenir des phrases. 3

4 1.3.2 La prise en compte des différentes possibilités Les langues naturelles étant ambiguës, pour une même phrase plusieurs analyses sont possibles. Par exemple : Il regarde le singe avec un téléscope Mais, au cours du processus d analyse, il peut apparaître différentes solutions (partielles) dont certaines ne sont pas correctes. Par exemple, si on analyse les deux phrases qui suivent au fur et à mesure de leur lecture : Paul a vu sa sœur et sa tante qui l accompagnait Paul a vu sa sœur et sa tante n était pas contente La gestion de cette multiplicité de solutions partielles peut s effectuer selon plusieurs types de méthodes : (1) Les méthodes avec retour en arrière : on fait des hypothèses, et si ces hypothèses s avèrent erronées à un moment donné, on les abandonne et on en essaye d autres. (2) Les méthodes en parallèle : on essaye les différentes hypothèses simultanément. (3) Les méthodes déterministes : on emploie une stratégie qui permet de faire le bon choix au fur et à mesure de l analyse. Il est clair que ce type de méthodes ne permet pas de résoudre le cas des phrases réellement ambiguës. 1.4 Les problèmes Les problèmes se présentent quand on veut analyser du vrai texte. Il y a deux problèmes essentiels et en fait contradictoires : si on veut s attaquer à l un, on aggrave l autre La couverture des grammaires De nombreux énoncés, pourtant parfaitement compris par des êtres humains, sont rejetés par les analyseurs parce qu aucune représentation n en est possible selon les grammaires prises en compte. Il se peut que ce soient des énoncés incorrects (mais qu est-ce qu un énoncé incorrect?), ou tout simplement que la couverture de la grammaire soit insuffisante : un type de construction n a pas été prévu. La difficulté est qu en accroissant la couverture des grammaires, on accroît aussi le nombre des ambiguïtés Les ambiguïtés L utilisation d analyseurs qui s appuient sur des grammaires censées rendre compte d un fragment notable d une langue conduit à la prodction d analyses ambiguës en une quantité telle que l intérêt de ces analyseurs est rendu douteux. On peut distinguer plusieurs sortes d ambiguïtés : (1) Les énoncés réellement ambigus : à deux analyses distinctes correspondent deux sens distincts. Par exemple : Le boucher sale la tranche 4

5 Il mange une glace au café (2) Les énoncés syntaxiquement ambigus, mais dont l ambiguïté est levée par les locuteurs humains à l aide de connaissances sémantiques, ou de connaissances (extra-linguistiques) sur le monde. Par exemple : Il mange une glace au restaurant Il mange une glace au chocolat Le directeur de l usine qui produit des tracteurs a téléphoné ce matin Le directeur de l usine qui fréquente ta sœur a téléphoné ce matin La sœur du policier qui a épousé ton cousin a téléphoné ce matin (3) Les énoncés non ambigus mais qui sont analysés comme ambigus en raison de la structure de la grammaire. Par exemple, le petit chien blanc sera ambigu avec la CFG comportant les règles : SN det N 1 N 1 adj N 1 N 1 N 1 adj N 1 N (4) Les énoncés analysés comme ambigus parce que la division en catégories syntaxiques de la grammaire est insuffisamment fine. Par exemple : Le boucher sale le tranche Le ministre a reçu le conseiller ( vsle ministre a préféré le conseiller) Certaines ambiguïtés proviennent clairement de la tentative d augmenter la couverture des grammaires. Si par exemple on introduit dans une grammaire des règles permettant d analyser Jean est très sieste cela produira deux représentations pour Jean est très calme Les solutions Afin d obtenir, malgré les difficultés, des informations sur la structure syntaxique des énoncés, il a été proposé des méthodes moins ambitieuses : - qui ne cherchent pas à effectuer l analyse complète des phrases, mais des analyses partielles. Le chunk parsing (chunk = gros morceau) consiste à séparer les phrases en des fragments qui constituent des unités syntaxiques ; - qui ne cherchent pas à résoudre les ambiguïtés, mais à les contourner. Ces méthodes se rattachent à ce qu on appelle le TAL robuste, que l on peut opposer à un TAL théorique. 5

6 2 Les grammaires indépendantes du contexte Les grammaires indépendantes du contexte (Context-Free Grammars, CFG), ont été introduites par Chomsky (1957) afin de démontrer les insuffisances pour la description des langues naturelles des grammaires en constituants immédiats. 2.1 Définitions techniques préliminaires Mots, monoïdes libres Soit un ensemble fini non vide V, que l on appelle vocabulaire. Toute suite finie d éléments de V est un mot. Par exemple, si V = {a, b, c}, baba est un mot. Dans ce mot, b possède deux occurrences. Dans le présent cadre, un mot représentera en général une suite de catégories. Autrement dit le vocabulaire sera composé de catégories (comme nom, verbe, dét(erminant)), etc., et un exemple de mot serait 1 dét nom verbe dét nom. A tout mot x, on peut associer sa longueur notée x, qui est un nombre entier : le nombre total d occurrences que comporte ce mot. Le mot vide, que l on notera ε, est le seul mot de longueur 0. Etant donnés deux mots x et y, on peut leur associer un troisième mot, que l on note xy, obtenu par la concaténation de x et y (c est-à-dire par leur mise à la suite l un de l autre). L ensemble de tous les mots composés d éléments pris dans l alphabet V est le monoïde libre sur V. On le note V. On note V + l ensemble constitué par V moins le mot vide ε Langages formels Tout sous-ensemble d un monoïde libre V constitue un langage (formel) défini sur V. Les opérations sur les ensembles (intersection, union, différence ensembliste) s appliquent évidemment aux langages, ainsi que l opération produit, plus spécifique : à deux langages L 1 et L 2 on associe un troisième langage, noté L 1 L 2, tel que pour tout mot x de L 1, pour tout mot y de L 2, xy appartient à L 1 L 2. Par exemple le produit de l ensemble des syntagmes nominaux et de l ensemble des syntagmes verbaux forme un ensemble de phrases. 1. Dès lors le terme suite pourrait être préféré au terme mot, en admettant qu il désigne des suites finies. Le terme anglais string est sans doute plus adéquat, mais nous ne lui connaissons pas de bon équivalent en français, chaîne ne nous paraissant pas convenir. 6

7 2.2 Grammaires Définition Une grammaire indépendante du contexte est décrite par un 4-uple G = V T, V N, S, R où V T est un vocabulaire terminal, V N est un vocabulaire auxiliaire (ou vocabulaire non terminal) disjoint de V T, S est un élément particulier de V N, appelé axiome de la grammaire, et R est un ensemble de règles (de réécriture) qui ont la forme suivante : A β A étant un élément de V N et β étant un élément de (V N V T ). Dans une règle telle que A β, A est la partie gauche et β est la partie droite. On peut, afin d alléger l écriture d une grammaire, regrouper plusieurs règles qui ont même partie gauche, sous la forme suivante : A β 1 β 2 β p Exemple 2.1 Les éléments ci-dessous définissent une grammaire 2 G = V T, V N, S, R : V N = {S, SN, SV, Rel} V T = {dét, nom, verbe, prorel} R = {S SN SV, SN dét nom dét nom Rel, SV verbe SN, Rel prorel SN verbe} Dérivations Etant donnée une grammaire G = V T, V N, S, R, on définit deux relations sur (V N V T ), c est-à-dire sur les mots composés indifféremment d éléments du vocabulaire terminal et du vocabulaire non terminal : la dérivation directe et la dérivation. Soient µ et ν deux éléments de (V N V T ). On écrit µ ν si et seulement si il existe une règle A β et si µ et ν sont de la forme µ = µ 1 Aµ 2 et ν = µ 1 βµ 2, où µ 1 et µ 2 appartiennent à (V N V T ). En ce cas, on dit que ν est obtenu par dérivation directe à partir de µ. Une dérivation est définie comme étant une suite µ 0, µ 1,..., µ r de mots de (V N V T ) où pour tout i µ i 1 µ i S il existe une dérivation µ 0, µ 1,..., µ r, on peut écrire µ 0 µr 2. Pour décrire une grammaire, il suffit souvent d en donner les règles. Le lecteur peut alors reconstituer le vocabulaire terminal, constitué des symboles qui ne sont jamais partie gauche d une règle, et le vocabulaire non terminal. L axiome est quelquefois à spécifier. 7

8 et on dit que µ r est obtenu par dérivation à partir de µ 0. Un cas particulier de dérivation est obtenu pour r = 0. Autrement dit pour tout mot µ de (V N V T ) on peut écrire µ µ Une dérivation µ 0, µ 1,..., µ r est une dérivation gauche si pour tout i on a µ i = αbβ, µ i+1 = αγβ avec α V T. On définit de même une dérivation droite. Exemple 2.2 Dans le cadre de la grammaire de l exemple 2.1 ci-dessus, on a : SN SV SN verbe SN SN SV dét nom verbe dét nom cette dernière relation étant légitimée par l existence de la dérivation SN SV, SN verbe SN, dét nom verbe SN, dét nom verbe dét nom ou de la dérivation gauche SN SV, dét nom SV, dét nom verbe SN, dét nom verbe dét nom On pourra écrire, afin de rendre explicite la décomposition de la dérivation en dérivations directes : SN SV SN verbe SN dét nom verbe SN dét nom verbe dét nom Langage engendré par une grammaire Le langage engendré par la grammaire G, noté L(G), est constitué de l ensemble de toutes les suites obtenues par dérivation à partir de l axiome : L(G) = {α V T ; S α} Un langage engendré par une CFG sera dit algébrique, ou de type 2. Le langage prototype des langages algébriques est le langage : {a n b n ; n > 0} Il est engendré par la grammaire G = V T, V N, S, R avec V T = {a, b}, V N = {S} et R = {S asb, S asb}. 2.3 Arbres syntagmatiques Les arbres syntagmatiques rendent compte de deux relations : une relation dite de dominance qui indique quels syntagmes 3 contiennent quels syntagmes, et une relation dite de précédence qui indique quels syntagmes précèdent quels autres syntagmes dans l ordre linéaire de l énoncé. Qui plus est, nous ne définissons pas ici les arbres en général, mais les arbres autorisés par une grammaire donnée, les arbres admissibles relativement à cette grammaire. 3. Cf. ci-dessous page 12. 8

9 2.3.1 Arbres admissibles Etant donnée une grammaire G = V T, V N, S, R, on définit les arbres admissibles par la grammaire de la manière suivante : (i) Si X V T V N alors X est un arbre (admissible) de racine 4 X; (ii) Si α 1, α 2,..., α n sont des arbres de racines respectives X 1, X 2,..., X n, si A X 1 X 2... X n est une règle de R, alors A(α 1, α 2,..., α n ) est un arbre admissible de racine A. On notera que la partie (ii) de la définition n exclut pas les règles de la forme A ε, obtenues avec n = Arbres terminés La définition des arbres terminés est semblable à celle des arbres admissibles, si ce n est que dans la partie (i) de la définition ci-dessus, X doit appartenir à V T (et donc pas à V N ) Arbre représentant un mot La suite des feuilles 5 d un arbre α, que l on note feuilles(α), est le mot de (V T V N ) défini de la manière suivante : (i) feuilles(x) = X (ii) feuilles(a(α 1, α 2,..., α n )) = feuilles(α 1 )feuilles(α 2 )... feuilles(α n ) Un arbre α admissible et terminé donne une représentation structurale du mot f euilles(α) de V T. Exemple 2.3 L arbre ci-dessous S(a, S(a, S(a, b), b), b) donne une représentation du mot aaabbb pour la grammaire prototypique des langages algébriques. Exemple 2.4 L arbre ci-dessous S(SN(dét,nom),SV(verbe,SN(dét,nom,Rel(prorel, SN(dét,nom, Rel(prorel,SN(dét,nom),verbe)),verbe)))) donne une représentation du mot dét nom verbe dét nom prorel dét nom prorel dét nom verbe verbe dans le cadre de la grammaire de l exemple 2.1. Pour le lien entre ce mot et un énoncé comme Le notaire recevra la femme que la maison où le professeur vivait attire voir ci-dessous page 12. On peut donner une représentation spatiale d un arbre, dans un plan à deux dimensions. Mais cette représentation n apporte rien de plus que la notation parenthésée, si ce n est qu elle 4. Il serait plus juste de dire d étiquette de racine. 5. On devrait dire la suite des étiquettes des feuilles. 9

10 est sans doute plus expressive pour les êtres humains. SN dét nom S SV verbe SN dét nom Rel prorel SN verbe dét nom Rel prorel SN verbe dét nom Arbres de dérivation On démontre assez facilement qu à toute dérivation A, µ 1,..., µ r dans une CFG où A V N, on peut associer un arbre α de racine A admissible par la grammaire et tel que feuilles(α) = µ r. Un tel arbre est alors appelé arbre de dérivation. Par exemple, à la dérivation obtenue dans le cadre de la grammaire de l exemple 2.1 S SN SV SN verbe SN dét nom verbe SN dét nom verbe dét nom on associe l arbre : S(SN(dét,nom),SV(verbe,SN(dét,nom))) Remarquons qu à plusieurs dérivations différentes peut être associé un même arbre. Ainsi, l arbre ci-dessus est également associé à la dérivation S SN SV dét nom SV dét nom verbe SN dét nom verbe dét nom 10

11 Mais, à deux dérivations gauches différentes (ou à deux dérivations droites différentes) sont associés deux arbres différents. On pourra par conséquent décrire un arbre par une dérivation gauche qui lui correspond, et la dérivation gauche par une suite de règles de la grammaire. Ainsi, si on numérote de 1 à 5 les règles de la grammaire de l exemple 2.1, l arbre de l exemple 2.4 peut s écrire : On peut à présent donner une nouvelle définition du langage engendré par une grammaire : L(G) est l ensemble des mots µ de VT tels qu il existe un arbre α admissible par la grammaire, de racine S et tel que feuilles(α) = µ Ambiguïté Une grammaire G sera dite ambiguë si et seulement si il existe un mot µ appartenant à L(G) représenté par plusieurs arbres admissibles différents relativement à cette grammaire (ou si plusieurs dérivations gauches différentes engendrent le mot). Exemple 2.5 La grammaire qui comporte les règles ci-dessous est ambiguë : SN dét N 1 N 1 N 1 SP N 1 adj nom SP prép N 1 Elle permet par exemple de donner deux représentations du syntagme nominal une directrice de société enrhumée : SN(dét,N 1 (N 1 (N 1 (nom),sp(prép,n 1 (nom))),adj)) SN(dét,N 1 (N 1 (nom),sp(prép,n 1 (N 1 (nom),adj)))) Ce syntagme constitue alors un énoncé ambigu relativement à la grammaire. 2.4 Équivoques et problèmes Le rapport entre syntaxe et lexique Dès l origine, la représentation des énoncés à l aide des CFG a donné lieu à des équivoques quant au rôle attribué au vocabulaire terminal. Les difficultés se situent très exactement au point où les représentations syntaxiques rencontrent des éléments du lexique afin de constituer des énoncés effectifs. La question porte sur la nature des unités minimales mises en jeu dans les représentations syntaxiques : sont-ce des mots, ou bien sont-ce des catégories? Il faut trancher entre les deux hypothèses suivantes : (1) Le vocabulaire terminal est composé des mots effectifs qui apparaissent dans les énoncés. En ce cas, les grammaires contiennent des règles telles que nom chien, règles quelquefois appelées règles terminales ou règles de réalisation lexicale. Les catégories qui apparaissent dans les parties gauches de ces règles (nom, verbe, préposition, etc.) sont dites catégories préterminales. (2) Le vocabulaire terminal est composé des catégories préterminales. 11

12 La réponse (1) nous paraît entâchée de plusieurs défauts. En premier lieu, elle conduit à représenter d une manière identique, notamment dans les arbres syntagmatiques, deux relations très différentes. Considérons une règle comme SN dét nom. Elle indique que le SN est constitué d un déterminant et d un nom, et donc représente une relation de constituance. En revanche, la règle nom chien représente une relation de spécialisation (ou de subsomption) : la classe des noms est plus générale que le nom chien. On pourrait placer des classes intermédiaires comme celle des noms ayant le trait animé, ou celle des noms au masculin, etc. Par ailleurs, une des propriétés essentielles des CFG est la possibilité d engendrer des langages infinis à l aide de grammaires finies. Si les règles de réalisation lexicale étaient intégrées dans les grammaires, elles seraient nécessairement extrêmement nombreuses, leur nombre étant même non limité. Les procédures de traitement automatique, enfin, sont clairement distinctes selon qu il s agit d affecter une ou plusieurs catégories à une unité de l ordre du mot, ou de déterminer la structure syntaxique d un énoncé. Par conséquent, dans ce qui suit, si les données d entrée d un analyseur sont constituées de formes lexicales et pas directement de catégories 6, on supposera qu il est possible d obtenir, pour chaque forme lexicale, l ensemble des catégories qui lui sont associées. Par exemple : cat(ferme) = {nom, verbe, adj} La catégorie vide Selon la définition théorique des CFG, l existence de règles de la forme A ε, où ε est le mot vide, n est nullement exclue. Les auteurs de grammaires n ont pas ignoré cette possibilité. Mais ce n est pas allé sans une certaine confusion. On ne sait si la règle A ε est une règle de réalisation lexicale (ε étant alors une catégorie vide, correspondant à un mot qui n a pas d expression phonologique audible), ou bien s il s agit d une règle de constituance, indiquant une absence. Cette dernière hypothèse est celle qui correspond à la définition formelle des règles. Dans la première hypothèse, les catégories vides ne seraient pas à traiter par un analyseur syntaxique : ce serait aux prétraitements à s en occuper. Mais, en ce cas, la donnée d entrée de l analyseur syntaxique serait presque impossible à obtenir ; en effet, n importe où dans l énoncé pourrait se trouver n importe quel objet, de n importe quelle catégorie. La deuxième hypothèse peut tout à fait être prise en compte par les analyseurs syntaxiques. Néanmoins, elle peut poser des diificultés à certains d entre eux. On notera par exemple qu avec certaines grammaires il pourra arriver que l on obtienne un nombre non fini d analyses Syntagmes et constituants Une suite de catégories qui reçoit une représentation structurale par un arbre α dans le cadre d une grammaire G sera dite un syntagme dans cette grammaire, de catégorie racine(α). Par exemple le mot prorel dét nom verbe, qui correspond à la portion d énoncé que le professeur habitait est un syntagme de catégorie Rel pour la grammaire de l exemple 2.1. On différenciera ici la notion de syntagme de celle de constituant, sur le point essentiel suivant : le syntagme a une catégorie, tandis que le constituant n en a pas. C est ainsi que par 6. Cf. ci-dessus page 3. 12

13 exemple le mot verbe dét nom qui peut être associé à mange ta soupe est un constituant unique, alors qu il peut donner lieu, dans le cadre d une grammaire donnée, à deux syntagmes 7, un de catégorie S, et un autre de catégorie SV. En revanche, on considérera qu on a affaire à un seul syntagme si une même suite de catégories est représentée par deux arbres distincts, mais de même racine. Dans ces deux derniers cas, les grammaires considérées sont ambiguës Le paradoxe des CFG Bien que Chomsky ait défini les CFG afin d en démontrer l inadéquation à la représentation des langues naturelles, c est sur la base des CFG qu ont été bâties les méthodes d analyse syntaxique des langues naturelles autour des années Les gramaires transformationelles, introduites par Chomsky comme étant plus adéquates à la représentation des langues, ont été à l inverse critiquées entre autres parce qu elles rendaient très difficile l analyse syntaxique automatique. C est pourquoi sont apparus dans les années 1980 de nouveaux formalismes dans la lignée des CFG. Il a donc été nécessaire d adapter les analyseurs syntaxiques aux grammaires écrites selon ces formalismes. 7. Cela suppose qu il y ait dans la grammaire une règle du type S SV ou S V SN. 13

14 3 Algorithme général d analyse descendante 3.1 Présentation C est une analyse descendante avec retour en arrière. Les données externes de l algorithme sont: - une grammaire G =< V T, V N, S, R > - une suite de symboles de V T : x 1... x n. La grammaire ne doit pas être récursive à gauche. Dans la grammaire, les parties droites relatives à une même partie gauche sont ordonnées et numérotées. (A) i désignera la i-ème partie droite relative au non-terminal A. 3.2 Méthode On se donne deux piles: - une pile P qui contient les éléments restant à dériver ou à reconnaître; - une pile Q qui contient à un moment donné l histoire des choix qui ont été effectués. Elle contient par conséquent, au moment où on obtient une solution, la dérivation correspondante. Initialement la pile P est composée uniquement de l axiome S de la grammaire, tandis que la pile Q est vide. La pile P a sa tête à gauche, et la pile Q a sa tête à droite. On décrit l algorithme en se donnant des configurations < e, Q, P, i > composées d un état e, de la pile Q, de la pile P, et d un indice i, compris entre 1 et n + 1, renvoyant à une place dans la suite x 1,... x n à analyser. L état d une configuration peut prendre l une des trois valeurs: a pour marche avant; b pour retour en arrière (ou backtracking ); f pour fin. La configuration initiale est la suivante: 14

15 < a, ε, S, 1 > On passe d une configuration à une autre en fonction de l état de la configuration et de la tête des piles: dans l état a en fonction de la pile P, dans l état b en fonction de la pile Q. 3.3 Les opérations Soit < e, Q, P, i > une configuration. Elle peut être transformée par l une des opérations suivantes: Descente Si e = a, et P = Xα, X étant un élément de V N, Q est remplacée par Q(X 1), P est remplacée par (X) 1 α, e et i étant inchangés Gauche-droite Si e = a, et P = xα, x étant un élément de V T, deux cas se présentent: (1) x = x i ; dans ce cas, Q est remplacée par Q x, P est remplacée par α, et i est remplacé par i + 1. (2) x x i (ou i = n+1); dans ce cas il y a échec de l opération gauche-droite. a est remplacé par b Droite-gauche Si e = b, et Q = α x, x étant un élément de V T, P est remplacée par x P, Q étant remplacée par α et i par i Remontée Si e = b, et Q = α (X j), X étant un élément de V N, deux cas se présentent: (1) il existe une j+1 ème partie droite (X) j+1 de partie gauche X. P, qui était nécessairement de la forme (X) j β est remplacée par (X) j+1 β, Q étant remplacée par α (X j + 1), e prenant la valeur a, et i étant inchangé. (2) il n existe pas de j + 1 ème partie droite. Q prend alors la valeur α, P prenant la valeur Xβ. e et i sont inchangés Conditions de terminaison Si e = a et que la pile P est vide, deux cas se présentent: (1) i = n + 1. Dans ce cas, il y a succès de l analyse syntaxique. On imprime le contenu de Q qui décrit une dérivation gauche et, si l on veut trouver les autres dérivations gauches possibles, on affecte à e la valeur b; (2) i n + 1. Dans ce cas e prend la valeur b. 15

16 Si e = b et que la pile Q est vide, il n y a plus moyen de faire aucune tentative. e prend la valeur f. L algorithme est généralisé en prenant comme donnée externe une liste de catégories lexicales, et non pas une suite d éléments du vocabulaire terminal. Ce qui fait que dans l opération gauchedroite le test x = x i est remplacé par un test d appartenance. 3.4 Suppression de la récursivité à gauche Etant donnée une grammaire G =< V T, V N, S, R > récursive à gauche, on peut trouver une grammaire G non récursive à gauche qui lui soit équivalente. A cette fin, on numérote (arbitrairement) tous les éléments de V N : V N = {A 0, A 1,..., A p } Le problème dès lors se ramène à éliminer toutes les règles de la forme: A i A j α avec j i. La méthode est la suivante: Pour i : = 0 à p faire (1) On élimine toutes les règles A i A j α avec j < i. Pour ce faire, considérons toutes les règles dont A j est partie gauche: A j γ 1 γ l (Dans la mesure où j est strictement inférieur à i, il n y a aucun A q avec q j qui soit préfixe d un γ k : le problème a été réglé précédemment.) On remplace la règle A i A j α par l ensemble des règles: A i γ 1 α γ 2 α γ l α Dans le pire des cas on peut obtenir ainsi des règles telles que A i A q β avec i q > j. Comme q est supérieur à j, en réitérant le processus on est sûr de supprimer toutes les règles qui étaient à supprimer. Au pire, on obtient des règles de la forme A i A i α. (2) On élimine les règles de la forme A i A i α. Considérons à cette fin toutes les règles dont A i est partie gauche: A i A i α 1 A i α 2 A i α r β 1 β 2 β s (A i n est préfixe d aucun β k ). Le langage L(A i ) engendré par A i est le suivant: L(A i ) = {β 1, β 2,..., β s }{α 1, α 2,..., α r } Ce langage est également engendré par les règles: A i β 1 β 2 β s 16

17 A i β 1 A 1 β 2 A 1 β s A 1 A i α 1 A 1 α 2 A 1 α s A 1 A i α 1 α 2 α r où il n y a plus de récursivité à gauche (les symboles tels que A i partie gauche d une règle) ne sont jamais préfixes de la 17

18 4 Algorithme CKY 4.1 Présentation Il s agit d un algorithme d analyse ascendante sans retour en arrière ( en parallèle ). Les données externes de l algorithme sont: - une grammaire indépendante du contexte G = V T, V N, S, R sous forme normale de Chomsky ; - une suite u 1 u 2... u m de m formes lexicales. A chaque forme lexicale est associé un ensemble de catégories (éléments de V T ). 4.2 Méthode Approche intuitive On examine tous les regroupements possibles de 2 formes lexicales, puis les regroupements possibles de 3 formes, jusqu aux regroupements de m 1 formes, et à l unique regroupement de m formes. u 1 u 2, u 2 u 3,..., u m 1 u m u 1 u 2 u 3, u 2 u 3 u 4,..., u m 2 u m 1 u m... u 1 u 2... u m 1, u 2 u 3... u m 1 u m u 1 u 2... u m Remarquons que les regroupements de n formes peuvent être obtenus de n 1 façons différentes. La grammaire sert à sélectionner certains de ces regroupements. Tout regroupement sélectionné est appelé un syntagme. La phrase est acceptée si et seulement si il existe un syntagme construit à l aide des m formes Définitions préliminaires Soit u 1 u 2... u m la suite à analyser. Chaque forme lexicale u i a un numéro séquentiel i (compris entre 1 et m) qui donne la place de la forme dans la phrase. Un syntagme est caractérisé par les formes lexicales qui le constituent, ainsi que par la catégorie ω qui lui est associée. ω est: - soit un élément de V N ou de V T de la grammaire indépendante du contexte, 18

19 - soit une catégorie de la grammaire catégorielle. On pourrra donc écrire un syntagme u d... u f, ω. d est l origine du syntagme, f en est l extrémité. Le niveau d un syntagme, noté n, est égal au nombre de formes lexicales à l origine de sa construction. Remarque: On a la relation: f d + 1 = n. Tout syntagme de niveau 1 est un syntagme élémentaire (ou SE) La construction des familles de syntagmes homographes Une famille de syntagmes homographes est l ensemble des syntagmes ayant même origine et même extrémité. Deux syntagmes d une même famille sont différenciés par la catégorie associée (et non par l histoire de leur construction). Une telle famille peut être caractérisée à partir des deux nombres f et n, d après la relation ci-dessus. S f n est la famille de syntagmes de niveau n et d extrémité f. S f n = {ω; u f n+1... u f, ω est un syntagme} Chaque famille peut être considérée comme l élément d un tableau à double entrée. On le représente en mettant f en abscisses et n en ordonnées. Remarquons que, comme on a nécessairement la relation n f, toutes les familles sont inscrites à l intérieur du triangle délimité par la diagonale principale. 19

20 n 3 6 S 6 3 m S m m f 4.3 L algorithme Reconnaissance Les familles S 1 1, S2 1,..., Sm 1 sont des données externes de l algorithme. Etant données deux familles de syntagmes S f 1 n 1 et S f 2 n 2, telles que f 2 n 2 = f 1, on construit une sous-famille de la famille S f 2 n+n 2 (fonction CONSTRUCTION). Pour toute classe syntaxique x de Sn f 1 et pour toute classe syntaxique y de S f 2 n 2, on rajoute z à S f 2 n 1 +n 2 si et seulement si z xy est une règle de la grammaire indépendante du contexte (ou si x et y se réduisent en z dans la grammaire catégorielle). Algorithme Cocke début pour n := 2 jusqu à m faire pour f := n jusqu à m faire début Sn f := pour k := 1 jusqu à n 1 faire Sn f := Sn f CONSTRUCTION(S f n+k k, S f n k ) fin si S Sm m alors écrire( reconnaissance ) sinon écrire( non reconnaissance ) fin 20

21 fonction CONSTRUCTION(S,T:ensembles de syntagmes):ensemble de syntagmes début U := pour tout x appartenant à S faire pour tout y appartenant à T faire pour toute règle z xy appartenant à R faire U := U {z} CONSTRUCTION := U fin La construction des arbres de dérivation Si on veut retrouver les arbres de dérivation sous-jacents aux analyses, on peut associer à chaque syntagme un ensemble de listes de règles de la grammaire: chacune des listes de l ensemble indiquera une des façons d avoir obtenu le syntagme. On suppose que les règles de la grammaire sont numérotées. Soit N l ensemble des numéros de règles. A chaque syntagme x sera associé un ensemble L x N. A chaque syntagme élémentaire x sera associé L x = {ε}. Quand on rajoute un z dans un ensemble de syntagmes U en vertu de la règle z xy de la grammaire que l on suppose numérotée i, deux cas se présentent: - si z n est pas déjà dans U, alors L z := {i}l x L y (produit de langages); - si z est déjà dans U, alors L z := L z {i}l x L y (union de langages). Les listes de règles associées au syntagme de catégorie S présent dans Sm m dérivations gauches représentant les arbres solutions. fourniront les 4.4 Forme normale de Chomsky Définition Une grammaire G = V T, V N, S, R sera dite sous forme normale de Chomsky si toutes ses règles sont de la forme A XY où X et Y sont des symboles de V T V N Mise sous forme normale de Chomsky Etant donnée une grammaire G = V T, V N, S, R, qui ne comporte aucune règle de la forme A ε et telle que l on ait L(G) V T =, il existe une grammaire G = V T, V N, S, R sous forme normale de Chomsky telle que L(G ) = L(G). On donne un algorithme qui construit G à partir de G. (0) Initialisations: R 1 := {A X R} 21

22 R := R R 1 V N := V N (1) S il existe dans R 1 n règles telles que: A 1 A 2 A 2 A 3... A n 1 A n A n A 1 on supprime ces règles, et on assimile tous les symboles A 1,..., A n à un seul (par exemple A 1 ). (2) Pour chaque règle A X 1 X 2... X p X p+1 de R avec p > 1, on supprime cette règle de R on ajoute à V N les nouveaux symboles A 1,..., A p 1 et à R les règles: A X 1 A 1 A 1 X 2 A 2... A p 2 X p 1 A p 1 A p 1 X p X p+1 (3) Tant que R 1 est non vide, on prend une règle A B telle qu il n existe pas de règle C A (ce qui est toujours possible, grâce à (1)). On supprime cette règle de R 1, et: - pour toute règle C AX de R, on ajoute C BX à R ; - pour toute règle C XA de R, on ajoute C XB à R ; - pour toute règle C AA de R, on ajoute C AB BA BB à R. 4.5 Note sur les grammaires catégorielles Catégories On se donne un ensemble de catégories primitives ou catégories de base B. Par exemple B = {n, s}, où n représente la catégorie nom et s la catégorie phrase (sentence). L ensemble C[B] des catégories est défini de la manière suivante: (i) si λ B, alors λ C[B]; (ii) si µ, ν C[B] alors (µ/ν) C[B] (on lit µ sur ν ); (iii) si µ, ν C[B] alors (µ\ν) C[B] (on lit µ sous ν ). On peut, pour alléger les notations, supprimer les parenthèses les plus extérieures d une catégorie. 22

23 4.5.2 Réductions Le couple de catégories α, β se réduit directement en δ si et seulement si l une des conditions suivantes est réalisée: - soit α = µ/ν, β = ν et δ = µ; - soit α = µ, β = µ\ν et δ = ν. La suite de catégories α = µ 1... µ n se réduit directement en β si et seulement si il existe i tel que β = µ 1... µ i 1 νµ i+2... µ n et µ i, µ i+1 se réduit directement en ν. La suite de catégories α = µ 1... µ n se réduit en β si et seulement si il existe une suite γ 0, γ 1,..., γ m telle que α = γ 0, β = γ m et i {1,..., m}, γ i 1 se réduit directement en γ i Grammaires catégorielles Une grammaire catégorielle G = U, B, S, cat est telle que: U est un ensemble de formes lexicales; B est un ensemble de catégories primitives; S B est une catégorie primitive distinguée; cat : U P(C[B]) est une application qui associe à chaque forme lexicale un ensemble de catégories. Une suite u 1... u n est de type α (α C[B]) si et seulement si il existe n catégories µ 1,..., µ n C[B] telles que µ 1... µ n se réduit en α et i {1,..., n} µ i cat(u i ). L ensemble des suites acceptées par la grammaire est l ensemble L(G) = {ω U ; ω est de type S} Grammaires catégorielles et grammaires indépendantes du contexte Pour chaque grammaire catégorielle il existe une grammaire indépendante du contexte qui engendre le même langage. Soit G = U, B, S, cat une grammaire catégorielle. On construit une CFG G = V T, V N, S, R équivalente à la grammaire catégorielle par l algorithme ci-dessous. 23

24 Algorithme Grammaire CF début S := C T := u U cat(u) C := C T C N := C := C tant que non vide(c ) faire début W := pour tous les α C faire pour tous les β C faire début si α, β se réduit directement en γ alors début C N := C N {γ} S := S {γ αβ} si γ / C alors W := W {γ} fin si β, α se réduit directement en γ alors début C N := C N {γ} S := S {γ βα} si γ / C alors W := W {γ} fin C := C W C := W fin fin fin A toute catégorie α de C T on associe un élément a(α) de V T. A toute catégorie α de C N on associe un élément A(α) de V N. Pour toute règle γ αβ de S, on associe les règles suivantes de R, à condition qu elles soient possibles : A(γ) A(α)A(β) A(γ) A(α)a(β) A(γ) a(α)a(β) A(γ) a(α)a(β) 24

25 5 Algorithme de Earley 5.1 Présentation Il s agit d une analyse descendante en parallèle. Soit G = V T, V N, S, R une grammaire indépendante du contexte quelconque et soit a 1 a 2... a n une suite de V T à analyser. Les règles de la grammaire sont numérotées de 1 à m. On adjoint à l ensemble des règles la règle S S qui sera numérotée 0, S étant un symbole qui n appartient pas au voabulaire auxiliaire. 5.2 Reconnaissance On construit des ensembles de configurations S 0, S 1,..., S n. L ensemble S i correspond à toutes les analyses possibles après qu aient été reconnus i éléments de la suite. Une configuration est composée d un triplet q, r, k où: q est un numéro de règle, r est un nombre qui indique une position dans la partie droite de la règle q, k est un nombre, correspondant au moment où on a commencé à appliquer la règle q. Initialement, on place dans l ensemble S 0 la configuration 0, 0, 0 (configuration initiale). Soit q, r, k une configuration appartenant à l ensemble S i et soit A X 1 X 2... X s la règle numéro q. A partir de là, on construit de nouvelles configurations selon les trois opérations suivantes: (i) descente (predict): si r < s et X r+1 appartient à V N, alors pour toute règle de numéro j dont la partie gauche est égale à X r+1, on place la configuration j, 0, i dans S i ; (ii) gauche-droite (scan): si r < s et X r+1 = a i+1, on place la configuration q, r+1, k dans S i+1 ; (iii) réduction (complete): si r = s, on considère toutes les configurations p, t, j appartenant à S k telles que le t + 1 ième élément de la partie droite de la règle p soit égal à A. Pour chacune de ces configurations, on rajoute la configuration p, t + 1, j à S i. Il y aura reconnaissance si appartient à l ensemble S n une configuration de la forme 0, 1, 0. 25

26 5.3 Construction des arbres de dérivation On adjoint à chacune des configurations un quatrième élément: une liste de réductions, c està-dire une liste de numéros de règles. Pour la configuration initiale, cette liste est vide. La configuration initiale devient donc: 0, 0, 0, ε. Chaque fois qu on crée une nouvelle configuration par l opération de descente, la liste de réductions associée est vide. C est-à-dire que l on crée une configuration du type j, 0, i, ε. Chaque fois qu on crée une nouvelle configuration par l opération gauche-droite, la liste de réductions associée est inchangée. C est-à-dire que, à partir de la configuration q, r, k, α, on construit la configuration q, r + 1, k, α. Si, à partir d une configuration q, r, k, α appartenant à S i et d une configuration p, t, j, β appartenant à S k, on crée une nouvelle configuration par réduction, cette nouvelle configuration sera de la forme p, t + 1, j, βqα. Finalement, il faudra obtenir une configuration de la forme 0, 1, 0, α pour qu il y ait reconnaissance. En ce cas, en lisant α de gauche à droite, on obtient une dérivation gauche correspondant à l analyse. On pourra évidemment obtenir plusieurs analyses distinctes d une suite d éléments du vocabulaire terminal. Il y aura alors dans S n plusieurs configurations différentes de la forme 0, 1, 0, α. 26

27 6 Analyse LR 6.1 Présentation Il s agit d une analyse ascendante sans retour en arrière, fonctionnant de manière déterministe. Toutefois, une telle analyse ne peut avoir lieu que pour une certaine classe de grammaires indépendantes du contexte, appelées grammaires LR(k). La méthode s appelle LR car on parcourt la suite à reconnaître de gauche (left) à droite et on obtient une dérivation droite (right). L analyseur utilise une table, dépendant de chaque grammaire. Cette table est construite selon un certain algorithme. En ce sens, on peut dire qu il y a construction automatique d un analyseur syntaxique. Les données externes de l algorithme sont: - une grammaire indépendante du contexte G = V T, V N, S, R dont les règles sont numérotées de 1 à p; A i est la partie gauche de la règle numéro i, l i est la longueur de la partie droite de cette règle; - une suite a 1 a 2... a m de m éléments de V T que l on fait suivre du m + 1 ème symbole #; - un tableau à double entrée, décrit comme étant une fonction à deux arguments f. A tout état j et à tout élément x de V N V T {#} on associe f(j, x) qui peut prendre une des valeurs qui suit: - aller à k - réduction r (à condition que x n appartienne pas à V N ) - reconnaissance - erreur où k est un numéro d état, et r est un numéro de règle (compris entre 1 et p). 6.2 L algorithme On utilise une pile α qui contient essentiellement des numéros d états (et accessoirement des éléments de V N ou V T ). Cette pile marque, d une certaine manière, ce qui a déjà été reconnu dans la suite. On pointe constamment sur le premier élément non reconnu de la suite a 1 a 2... a m # à l aide de la variable i. Cette variable ne peut que croître, et c est pourquoi l algorithme est sans retour en arrière. La tête de la pile α est forcément constituée par un numéro d état k. La progression de l algorithme dépend de la valeur de f(k, a i ). On appelle la procédure dépiler(α, n) qui supprime n éléments situés en fin de pile α et la fonction dernier(a) qui renvoie la tête de la pile α, c est-à-dire son dernier élément. 27

28 Algorithme Analyse LR Début état := 0 i := 1 α := (0) β := liste vide échec := faux succès := faux tant que non échec et non succès faire début X := f(dernier(α),a i ) si X = reconnaissance alors succès := vrai sinon si X = aller à k alors début i := i + 1 α := αa i k fin sinon si X = réduction r alors début dépiler(α, 2 l r ) aller à k := f(dernier(α),a r ) α := αa r k β := rβ fin sinon {X = erreur} échec := vrai fin si échec alors écrire("erreur") sinon écrire(β) fin Dans le cas où il y a une analyse, celle-ci sera contenue dans la pile β, sous forme d une dérivation droite. 6.3 Construction automatique de la table Préliminaires Application Premiers Pour tout α appartenant à (V N V T ) on définit l application Premiers de la manière suivante: (i) Premiers-stricts(α) = {a V T ; α aβ} 28

29 (ii) si α ε alors Premiers(α) = Premiers-stricts(α) {ε} sinon Premiers(α) = Premiers-stricts(α) Premiers est calculé selon l algorithme qui suit: (1) si X V T alors Premiers(X) = {X} (2) si X V N et X aα R alors a P remiers(x) si X V N et X ε R alors ε Premiers(X) (3) Soit X Y 1 Y 2... Y k R et soit i le plus grand nombre inférieur ou égal à k tel que pour tout j inférieur strictement à i, Y j appartient à V N et ε appartient à Premiers(Y j ). Pour tout j inférieur ou égal à i: Premiers(Y j ) {ε} Premiers(X) Si i = k et ε Premiers(Y k ), alors ε Premiers(X) (4) si pour tout j inférieur à i on a ε Premiers(X j ), et si ε / Premiers(X i ) (ou i = n) alors Premiers(X 1 X 2... X n ) = Premiers-stricts(X 1 ) Premiers-stricts(X i 1 ) Premiers(X i ) Application Suivants Pour tout A appartenant à V N, on définit l application Suivants de la manière suivante: (i) Suivants-stricts(A) = {a V t ; S αaaβ} (ii) si S αa alors Suivants(A) = Suivants-stricts(A) {#} sinon Suivants(A) = Suivants-stricts(A) Suivants est construit selon l algorithme qui suit: (1) # Suivants(S) (2) si A αbβ R avec β ε et A accessible, alors Premiers(b) {ε} Suivants(B) si ε Premiers(b) alors Suivants(A) Suivants(B) (3) si A αb R, alors Suivants(A) Suivants(B) 29

30 6.3.2 Première méthode de construction de la table On construit des ensembles de configurations, numérotés à partir de 0. Les ensembles de configurations joueront le rôle des états. Chaque configuration r, q est composée d une règle r et d un nombre q compris entre 0 et l r indiquant une place dans la partie droite de la règle. On peut noter une configuration sous la forme A α β On se donne par ailleurs un nouveau symbole non terminal S qui devient l axiome de la grammaire, ainsi que la règle S S, numérotée 0. On remarquera que Suivants(S ) = {#}. S Un premier ensemble de configurations, numéroté 0, contient la configuration 0, 0 ou. S Pour toute configuration A α Bβ appartenant à l ensemble j, pour toute règle r telle que B = A r, on ajoute dans l ensemble j toutes les configurations r, 0. (Opération de fermeture). Pour tout X appartenant à V T ou V N, et pour toute configuration A α Xβ appartenant à l ensemble j, on construit un nouvel ensemble contenant toutes les configurations A αx β. (Attention, pour un X donné, on construit un seul nouvel ensemble à partir d un ensemble donné.) Si, après application de l opération de fermeture, ce nouvel ensemble est identique à un ensemble déjà construit, on identifie les deux ensembles. On obtient ainsi un ensemble k et on écrit que f(j, X) = aller à k. (Opération de construction). Pour toute configuration r, l r appartenant à j et pour tout a appartenant à Suivants(A r ), - si r 0, on écrit f(j, a) = réduction r - si r = 0, on écrit f(j, a) = reconnaissance. Si, au cours de ce processus, on veut attribuer deux valeurs différentes à un même f(j, X), il y a échec dans la construction de la table. A la fin du processus, tous les f(j, X) n ayant pas reçu de valeurs reçoivent la valeur erreur. Si on parvient à construire la table, c est que la grammaire est LR(0). Cette méthode de construction de la table est la méthode SLR (simple LR) Deuxième méthode de construction de la table Une configuration comportera un troisièmé élément, qui sera soit un symbole de V T, soit le symbole #. Ce troisième élément jouera le rôle de prédiction. Une configuration sera donc notée r, q, a, avec a V T {#} ou encore A α β, a La configuration initiale sera 0, 0, # ou S S, # 30

31 L opération de fermeture s applique de la manière suivante: Pour toute configuration A α Bβ, a appartenant à l ensemble j, pour toute règle r telle que B = A r, pour tout b appartenant à Premiers(βa), on ajoute dans l ensemble j toutes les configurations r, 0, b. L opération de construction devient: Pour tout X appartenant à V T ou V N, et pour toute configuration A α Xβ, a appartenant à l ensemble j, on construit un nouvel ensemble contenant toutes les configurations A αx β, a. (Les prédictions sont inchangées dans l opération de construction.) L écriture des f(j, X) = aller à k est par conséquent inchangée. En revanche, la détermination des réductions est modifiée. Pour toute configuration r, l r, a appartenant à j, on écrit f(j, a) = réduction r; sauf évidemment si r = 0, auquel cas on écrit f(j, a) = reconnaissance. Si on parvient à construire la table avec cette méthode, c est que la grammaire est LR(1). Cette méthode est la méthode LR(1) canonique Troisième méthode Cette méthode est semblable à la précédente, sauf que l on identifie deux ensembles de configurations qui ne diffèrent que par les prédictions. On appelle cette méthode la méthode LA LR. (LA comme lookahead). 31

32 7 Analyse syntaxique partielle 7.1 Introduction Il s agit de répondre aux problèmes posés par l analyse complète quand elle s applique à de vraies productions langagières : - comment faire par rapport aux phrases non analysables par les grammaires que l on construit? - comment éviter la production d un trop grand nombre d analyses? Il se trouve que si on essaye de résoudre un des deux problèmes (en augmentant par exemple la couverture des grammaires), on aggrave l autre. Mais on peut éviter ces problèmes si on se contente d analyses partielles. L idée est d obtenir des fragments de structures syntaxiques, dans le cadre de ce qu on appelle le chunk parsing 8. On ne cherchera pas non plus à résoudre certaines ambiguïtés, essentiellement les ambiguïtés d attachement des syntagmes prépositionnels ou des relatives au nom. Par exemple les deux syntagmes nominaux la voiture de fonction du ministre de la justice et le mari de la sœur de la voisine de mon boulanger pourraient être représentés par un même arbre, du type SN(dét,N,SP,SP,SP). Les structures enchâssées sont remplacées par des structures accolées. 7.2 Quelques techniques élémentaires L utilisation des mots délimiteurs Les mots délimiteurs sont des chinks 9. Les chunks sont ainsi des séquences de mots délimités par des chinks. Un exemple d utilisation d une telle technique est la délimitation de syntagme nominaux du français (à but d extraction terminologique) en prenant pour mots délimiteurs les catégories suivantes : verbes, pronoms, conjonctions, prépositions et déterminants, à l exception de de, de la, à. On obtient ainsi, à partir de la phrase un traitement de texte est installé sur le disque dur de la station de travail l extraction des deux syntagmes traitement de texte et disque dur de la station de travail L utilisation de couples d étiquettes L entrée du programme est composée d une suite d étiquettes catégorielles. Par exemple pour le début de phrase : the prosecuter said in closing that... on aurait la suite d étiquettes : 8. En anglais, chunk veut dire gros morceau. 9. En anglais, fente, fissure. 32

Chap 4: Analyse syntaxique. Prof. M.D. RAHMANI Compilation SMI- S5 2013/14 1

Chap 4: Analyse syntaxique. Prof. M.D. RAHMANI Compilation SMI- S5 2013/14 1 Chap 4: Analyse syntaxique 1 III- L'analyse syntaxique: 1- Le rôle d'un analyseur syntaxique 2- Grammaires non contextuelles 3- Ecriture d'une grammaire 4- Les méthodes d'analyse 5- L'analyse LL(1) 6-

Plus en détail

Théorie des Langages

Théorie des Langages Théorie des Langages Analyse syntaxique descendante Claude Moulin Université de Technologie de Compiègne Printemps 2010 Sommaire 1 Principe 2 Premiers 3 Suivants 4 Analyse 5 Grammaire LL(1) Exemple : Grammaire

Plus en détail

Grammaires d unification

Grammaires d unification Cours sur le traitement automatique des langues (IV) Violaine Prince Université de Montpellier 2 LIRMM-CNRS Grammaires d unification Grammaire catégorielle Grammaire syntagmatique généralisée (GPSG) Les

Plus en détail

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Cours d introduction à l informatique. Partie 2 : Comment écrire un algorithme? Qu est-ce qu une variable? Expressions et instructions

Cours d introduction à l informatique. Partie 2 : Comment écrire un algorithme? Qu est-ce qu une variable? Expressions et instructions Cours d introduction à l informatique Partie 2 : Comment écrire un algorithme? Qu est-ce qu une variable? Expressions et instructions Qu est-ce qu un Une recette de cuisine algorithme? Protocole expérimental

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

chapitre 4 Nombres de Catalan

chapitre 4 Nombres de Catalan chapitre 4 Nombres de Catalan I Dénitions Dénition 1 La suite de Catalan (C n ) n est la suite dénie par C 0 = 1 et, pour tout n N, C n+1 = C k C n k. Exemple 2 On trouve rapidement C 0 = 1, C 1 = 1, C

Plus en détail

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : )

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : ) Numéro à préciser (Durée : ) On étudie dans ce problème l ordre lexicographique pour les mots sur un alphabet fini et plusieurs constructions des cycles de De Bruijn. Les trois parties sont largement indépendantes.

Plus en détail

Algorithmes récursifs

Algorithmes récursifs Licence 1 MASS - Algorithmique et Calcul Formel S. Verel, M.-E. Voge www.i3s.unice.fr/ verel 23 mars 2007 Objectifs de la séance 3 écrire des algorithmes récursifs avec un seul test rechercher un élément

Plus en détail

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R.

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R. Angles orientés Trigonométrie I. Préliminaires. Le radian Définition B R AB =R C O radian R A Soit C un cercle de centre O. Dire que l angle géométrique AOB a pour mesure radian signifie que la longueur

Plus en détail

Projet d informatique M1BI : Compression et décompression de texte. 1 Généralités sur la compression/décompression de texte

Projet d informatique M1BI : Compression et décompression de texte. 1 Généralités sur la compression/décompression de texte Projet d informatique M1BI : Compression et décompression de texte Le but de ce projet est de coder un programme réalisant de la compression et décompression de texte. On se proposera de coder deux algorithmes

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION DES NOMBRES par Jean-Luc BREGEON professeur formateur à l IUFM d Auvergne LE PROBLÈME DE LA REPRÉSENTATION DES NOMBRES On ne conçoit pas un premier enseignement

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

! Text Encoding Initiative

! Text Encoding Initiative Format XML: suite! le contenu d un élément est la concaténation de! texte! et d éléments (imbrication)! => structure arborescente! pas de chevauchement de balises! => exemple : une analyse syntagmatique

Plus en détail

Fiche pédagogique : ma famille et moi

Fiche pédagogique : ma famille et moi Fiche pédagogique : ma famille et moi Tâche finale de l activité : Jouer au «Cluedo» Niveau(x) Cycle 3 Contenu culturel : - jeux de sociétés Connaissances : Connaissances requises : - cf séquences primlangue

Plus en détail

Indications pour une progression au CM1 et au CM2

Indications pour une progression au CM1 et au CM2 Indications pour une progression au CM1 et au CM2 Objectif 1 Construire et utiliser de nouveaux nombres, plus précis que les entiers naturels pour mesurer les grandeurs continues. Introduction : Découvrir

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

CH.6 Propriétés des langages non contextuels

CH.6 Propriétés des langages non contextuels CH.6 Propriétés des langages non contetuels 6.1 Le lemme de pompage 6.2 Les propriétés de fermeture 6.3 Les problèmes de décidabilité 6.4 Les langages non contetuels déterministes utomates ch6 1 6.1 Le

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Rappels sur les suites - Algorithme

Rappels sur les suites - Algorithme DERNIÈRE IMPRESSION LE 14 septembre 2015 à 12:36 Rappels sur les suites - Algorithme Table des matières 1 Suite : généralités 2 1.1 Déition................................. 2 1.2 Exemples de suites............................

Plus en détail

INF 232: Langages et Automates. Travaux Dirigés. Université Joseph Fourier, Université Grenoble 1 Licence Sciences et Technologies

INF 232: Langages et Automates. Travaux Dirigés. Université Joseph Fourier, Université Grenoble 1 Licence Sciences et Technologies INF 232: Langages et Automates Travaux Dirigés Université Joseph Fourier, Université Grenoble 1 Licence Sciences et Technologies Année Académique 2013-2014 Année Académique 2013-2014 UNIVERSITÉ JOSEPH

Plus en détail

Le modèle standard, SPE (1/8)

Le modèle standard, SPE (1/8) Le modèle standard, SPE (1/8) Rappel : notion de grammaire mentale modulaire Les composants de la grammaire : module phonologique, sémantique syntaxique Syntaxe première : elle orchestre la relation mentale

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

Le chiffre est le signe, le nombre est la valeur.

Le chiffre est le signe, le nombre est la valeur. Extrait de cours de maths de 6e Chapitre 1 : Les nombres et les opérations I) Chiffre et nombre 1.1 La numération décimale En mathématique, un chiffre est un signe utilisé pour l'écriture des nombres.

Plus en détail

Algorithme. Table des matières

Algorithme. Table des matières 1 Algorithme Table des matières 1 Codage 2 1.1 Système binaire.............................. 2 1.2 La numérotation de position en base décimale............ 2 1.3 La numérotation de position en base binaire..............

Plus en détail

Manuel d utilisation 26 juin 2011. 1 Tâche à effectuer : écrire un algorithme 2

Manuel d utilisation 26 juin 2011. 1 Tâche à effectuer : écrire un algorithme 2 éducalgo Manuel d utilisation 26 juin 2011 Table des matières 1 Tâche à effectuer : écrire un algorithme 2 2 Comment écrire un algorithme? 3 2.1 Avec quoi écrit-on? Avec les boutons d écriture........

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Nom de l application

Nom de l application Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Direction Générale des Etudes Technologiques Institut Supérieur des Etudes Technologiques de Gafsa Département Technologies de l Informatique

Plus en détail

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007 Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses Guillaume Martinez 17 décembre 2007 1 Table des matières 1 Le projet 3 1.1 Objectif................................ 3 1.2 Les choix techniques.........................

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Initiation à l algorithmique

Initiation à l algorithmique Informatique S1 Initiation à l algorithmique procédures et fonctions 2. Appel d une fonction Jacques TISSEAU Ecole Nationale d Ingénieurs de Brest Technopôle Brest-Iroise CS 73862-29238 Brest cedex 3 -

Plus en détail

INITIATION AU LANGAGE C SUR PIC DE MICROSHIP

INITIATION AU LANGAGE C SUR PIC DE MICROSHIP COURS PROGRAMMATION INITIATION AU LANGAGE C SUR MICROCONTROLEUR PIC page 1 / 7 INITIATION AU LANGAGE C SUR PIC DE MICROSHIP I. Historique du langage C 1972 : naissance du C dans les laboratoires BELL par

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Compte-rendu de Hamma B., La préposition en français

Compte-rendu de Hamma B., La préposition en français Compte-rendu de Hamma B., La préposition en français Badreddine Hamma To cite this version: Badreddine Hamma. Compte-rendu de Hamma B., La préposition en français. Revue française de linguistique appliquée,

Plus en détail

1 Introduction au codage

1 Introduction au codage CélestineOscarDésiréAnatoleGastonEugène 1 Introduction au codage 1.1 Les ensembles L ensemble de tout les ensembles est Dieu lui-même. Kantor Ensemble des parties d un ensemble désigne l ensemble des sous-ensembles

Plus en détail

Morphosyntaxe de l'interrogation en conversation spontanée : modélisation et évaluations

Morphosyntaxe de l'interrogation en conversation spontanée : modélisation et évaluations U Université dumaine Faculté des Lettres, Langues et Sciences humaines Morphosyntaxe de l'interrogation en conversation spontanée : modélisation et évaluations Carole Lailler 1 L interrogation : une modalité

Plus en détail

Travaux pratiques. Compression en codage de Huffman. 1.3. Organisation d un projet de programmation

Travaux pratiques. Compression en codage de Huffman. 1.3. Organisation d un projet de programmation Université de Savoie Module ETRS711 Travaux pratiques Compression en codage de Huffman 1. Organisation du projet 1.1. Objectifs Le but de ce projet est d'écrire un programme permettant de compresser des

Plus en détail

Structuration des décisions de jurisprudence basée sur une ontologie juridique en langue arabe

Structuration des décisions de jurisprudence basée sur une ontologie juridique en langue arabe Structuration des décisions de jurisprudence basée sur une ontologie juridique en langue arabe Karima Dhouib, Sylvie Després Faiez Gargouri ISET - Sfax Tunisie, BP : 88A Elbustan ; Sfax karima.dhouib@isets.rnu.tn,

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé.

Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé. Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé. I- ACTIVITES NUMERIQUES (12 points) Exercice 1 (3 points) On considère

Plus en détail

«Dire et écrire» pour réaliser une composition en travail collaboratif en géographie. Agnès Dullin, lycée J. Racine 20 rue du Rocher, 75008 Paris

«Dire et écrire» pour réaliser une composition en travail collaboratif en géographie. Agnès Dullin, lycée J. Racine 20 rue du Rocher, 75008 Paris «Dire et écrire» pour réaliser une composition en travail collaboratif en géographie Agnès Dullin, lycée J. Racine 20 rue du Rocher, 75008 Paris OBJECTIFS 1- Niveau et insertion dans la programmation 2-

Plus en détail

Représentation d un entier en base b

Représentation d un entier en base b Représentation d un entier en base b 13 octobre 2012 1 Prérequis Les bases de la programmation en langage sont supposées avoir été travaillées L écriture en base b d un entier est ainsi défini à partir

Plus en détail

Problèmes de dénombrement.

Problèmes de dénombrement. Problèmes de dénombrement. 1. On se déplace dans le tableau suivant, pour aller de la case D (départ) à la case (arrivée). Les déplacements utilisés sont exclusivement les suivants : ller d une case vers

Plus en détail

Diapo 1. Objet de l atelier. Classe visée. Travail en co-disciplinarité (identité et origine académique des IEN)

Diapo 1. Objet de l atelier. Classe visée. Travail en co-disciplinarité (identité et origine académique des IEN) COMMENTAIRE Séminaire national Réforme de la série Gestion-administration Lyon 10 et 11 mai 2012 Vendredi matin Martine DECONINCK (IEN EG), Michèle SENDRE (IEN L), Isabelle VALLOT (IEN EG) Diapo 1. Objet

Plus en détail

Évaluation et implémentation des langages

Évaluation et implémentation des langages Évaluation et implémentation des langages Les langages de programmation et le processus de programmation Critères de conception et d évaluation des langages de programmation Les fondations de l implémentation

Plus en détail

Intelligence Artificielle Planification

Intelligence Artificielle Planification Intelligence Artificielle Planification Bruno Bouzy http://web.mi.parisdescartes.fr/~bouzy bruno.bouzy@parisdescartes.fr Licence 3 Informatique UFR Mathématiques et Informatique Université Paris Descartes

Plus en détail

LE PROCESSUS ( la machine) la fonction f. ( On lit : «fonction f qui à x associe f (x)» )

LE PROCESSUS ( la machine) la fonction f. ( On lit : «fonction f qui à x associe f (x)» ) SYNTHESE ( THEME ) FONCTIONS () : NOTIONS de FONCTIONS FONCTION LINEAIRE () : REPRESENTATIONS GRAPHIQUES * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Plus en détail

par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis

par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis LA CATÉGORIE Θ DE JOYAL EST UNE CATÉGORIE TEST par Denis-Charles Cisinski & Georges Maltsiniotis Résumé. Le but principal de cet article est de prouver que la catégorie cellulaire Θ de Joyal est une catégorie

Plus en détail

Deux disques dans un carré

Deux disques dans un carré Deux disques dans un carré Table des matières 1 Fiche résumé 2 2 Fiche élève Seconde - version 1 3 2.1 Le problème............................................... 3 2.2 Construction de la figure avec geogebra...............................

Plus en détail

Utilisation d objets : String et ArrayList

Utilisation d objets : String et ArrayList Chapitre 6 Utilisation d objets : String et ArrayList Dans ce chapitre, nous allons aborder l utilisation d objets de deux classes prédéfinies de Java d usage très courant. La première, nous l utilisons

Plus en détail

COURS EULER: PROGRAMME DE LA PREMIÈRE ANNÉE

COURS EULER: PROGRAMME DE LA PREMIÈRE ANNÉE COURS EULER: PROGRAMME DE LA PREMIÈRE ANNÉE Le cours de la première année concerne les sujets de 9ème et 10ème années scolaires. Il y a bien sûr des différences puisque nous commençons par exemple par

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Atelier rédactionnel

Atelier rédactionnel Baccalauréat professionnel Gestion - Administration Atelier rédactionnel Exemples de séances réalisées en première et au début de l année de terminale Joëlle PERRETIER & Patrice VIRIEUX Lycée professionnel

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

III- Raisonnement par récurrence

III- Raisonnement par récurrence III- Raisonnement par récurrence Les raisonnements en mathématiques se font en général par une suite de déductions, du style : si alors, ou mieux encore si c est possible, par une suite d équivalences,

Plus en détail

Tp 1 correction. Structures de données (IF2)

Tp 1 correction. Structures de données (IF2) Tp 1 correction Structures de données (IF2) Remarque générale : compilez et exécutez le code au-fur-et-à mesure de son écriture. Il est plus facile de corriger une petite portion de code délimitée que

Plus en détail

1. Qu est-ce que la conscience phonologique?

1. Qu est-ce que la conscience phonologique? 1. Qu est-ce que la conscience phonologique? Définition La conscience phonologique est définie comme la connaissance consciente et explicite que les mots du langage sont formés d unités plus petites, à

Plus en détail

OCL - Object Constraint Language

OCL - Object Constraint Language OCL - Object Constraint Language Laëtitia Matignon laetitia.matignon@univ-lyon1.fr Département Informatique - Polytech Lyon Université Claude Bernard Lyon 1 2012-2013 Laëtitia Matignon SIMA - OCL - Object

Plus en détail

majuscu lettres accent voyelles paragraphe L orthographe verbe >>>, mémoire préfixe et son enseignement singulier usage écrire temps copier mot

majuscu lettres accent voyelles paragraphe L orthographe verbe >>>, mémoire préfixe et son enseignement singulier usage écrire temps copier mot majuscu conjugaison >>>, L orthographe singulier syllabe virgule mémoire lettres et son enseignement graphie suffixe usage accent ; écrire féminin temps voyelles mot point Renforcer l enseignement de l

Plus en détail

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes.

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes. Promotion X 004 COURS D ANALYSE DES STRUCTURES MÉCANIQUES PAR LA MÉTHODE DES ELEMENTS FINIS (MEC 568) contrôle non classant (7 mars 007, heures) Documents autorisés : polycopié ; documents et notes de

Plus en détail

1 Première section: La construction générale

1 Première section: La construction générale AMALGAMATIONS DE CLASSES DE SOUS-GROUPES D UN GROUPE ABÉLIEN. SOUS-GROUPES ESSENTIEL-PURS. Călugăreanu Grigore comunicare prezentată la Conferinţa de grupuri abeliene şi module de la Padova, iunie 1994

Plus en détail

Document d aide au suivi scolaire

Document d aide au suivi scolaire Document d aide au suivi scolaire Ecoles Famille Le lien Enfant D une école à l autre «Enfants du voyage et de familles non sédentaires» Nom :... Prénom(s) :... Date de naissance :... Ce document garde

Plus en détail

Angles orientés et trigonométrie

Angles orientés et trigonométrie Chapitre Angles orientés et trigonométrie Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Trigonométrie Cercle trigonométrique. Radian. Mesure d un angle orienté, mesure principale.

Plus en détail

6. Les différents types de démonstrations

6. Les différents types de démonstrations LES DIFFÉRENTS TYPES DE DÉMONSTRATIONS 33 6. Les différents types de démonstrations 6.1. Un peu de logique En mathématiques, une démonstration est un raisonnement qui permet, à partir de certains axiomes,

Plus en détail

Chapitre 1 Qu est-ce qu une expression régulière?

Chapitre 1 Qu est-ce qu une expression régulière? Chapitre 1 Qu est-ce qu une expression régulière? Les ordinateurs n ont pas du tout la même conception des textes que nous : pour nous, un texte est un ensemble d idées couchées sur papier. Nous nous en

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

I. Cas de l équiprobabilité

I. Cas de l équiprobabilité I. Cas de l équiprobabilité Enoncé : On lance deux dés. L un est noir et l autre est blanc. Calculer les probabilités suivantes : A «Obtenir exactement un as» «Obtenir au moins un as» C «Obtenir au plus

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. 14-3- 214 J.F.C. p. 1 I Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. Exercice 1 Densité de probabilité. F { ln x si x ], 1] UN OVNI... On pose x R,

Plus en détail

Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire

Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire CHAPITRE 3 Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire Parmi les analyses statistiques descriptives, l une d entre elles est particulièrement utilisée pour mettre en évidence

Plus en détail

Exclusion Mutuelle. Arnaud Labourel Courriel : arnaud.labourel@lif.univ-mrs.fr. Université de Provence. 9 février 2011

Exclusion Mutuelle. Arnaud Labourel Courriel : arnaud.labourel@lif.univ-mrs.fr. Université de Provence. 9 février 2011 Arnaud Labourel Courriel : arnaud.labourel@lif.univ-mrs.fr Université de Provence 9 février 2011 Arnaud Labourel (Université de Provence) Exclusion Mutuelle 9 février 2011 1 / 53 Contexte Epistémologique

Plus en détail

Tâche complexe produite par l académie de Clermont-Ferrand. Mai 2012 LE TIR A L ARC. (d après une idée du collège des Portes du Midi de Maurs)

Tâche complexe produite par l académie de Clermont-Ferrand. Mai 2012 LE TIR A L ARC. (d après une idée du collège des Portes du Midi de Maurs) (d après une idée du collège des Portes du Midi de Maurs) Table des matières Fiche professeur... 2 Fiche élève... 5 1 Fiche professeur Niveaux et objectifs pédagogiques 5 e : introduction ou utilisation

Plus en détail

Fondements de l informatique Logique, modèles, et calculs

Fondements de l informatique Logique, modèles, et calculs Fondements de l informatique Logique, modèles, et calculs Cours INF423 de l Ecole Polytechnique Olivier Bournez Version du 20 septembre 2013 2 Table des matières 1 Introduction 9 1.1 Concepts mathématiques........................

Plus en détail

Algorithmique et Programmation, IMA

Algorithmique et Programmation, IMA Algorithmique et Programmation, IMA Cours 2 : C Premier Niveau / Algorithmique Université Lille 1 - Polytech Lille Notations, identificateurs Variables et Types de base Expressions Constantes Instructions

Plus en détail

I. Introduction aux fonctions : les fonctions standards

I. Introduction aux fonctions : les fonctions standards Chapitre 3 : Les fonctions en C++ I. Introduction aux fonctions : les fonctions standards A. Notion de Fonction Imaginons que dans un programme, vous ayez besoin de calculer une racine carrée. Rappelons

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée. ANALYSE 5 points Exercice 1 : Léonie souhaite acheter un lecteur MP3. Le prix affiché (49 ) dépasse largement la somme dont elle dispose. Elle décide donc d économiser régulièrement. Elle a relevé qu elle

Plus en détail

Introduction à MATLAB R

Introduction à MATLAB R Introduction à MATLAB R Romain Tavenard 10 septembre 2009 MATLAB R est un environnement de calcul numérique propriétaire orienté vers le calcul matriciel. Il se compose d un langage de programmation, d

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

PEUT-ON «VOIR» DANS L ESPACE À N DIMENSIONS?

PEUT-ON «VOIR» DANS L ESPACE À N DIMENSIONS? PEUT-ON «VOIR» DANS L ESPACE À N DIMENSIONS? Pierre Baumann, Michel Émery Résumé : Comment une propriété évidente visuellement en dimensions deux et trois s étend-elle aux autres dimensions? Voici une

Plus en détail

Initiation à la programmation en Python

Initiation à la programmation en Python I-Conventions Initiation à la programmation en Python Nom : Prénom : Une commande Python sera écrite en caractère gras. Exemples : print 'Bonjour' max=input("nombre maximum autorisé :") Le résultat de

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés

Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés Cours de Licence 2 Année 07/08 1 Espaces de probabilité Exercice 1.1 (Une inégalité). Montrer que P (A B) min(p (A), P (B)) Exercice 1.2 (Alphabet). On a un

Plus en détail

Norme comptable internationale 33 Résultat par action

Norme comptable internationale 33 Résultat par action Norme comptable internationale 33 Résultat par action Objectif 1 L objectif de la présente norme est de prescrire les principes de détermination et de présentation du résultat par action de manière à améliorer

Plus en détail

LES TYPES DE DONNÉES DU LANGAGE PASCAL

LES TYPES DE DONNÉES DU LANGAGE PASCAL LES TYPES DE DONNÉES DU LANGAGE PASCAL 75 LES TYPES DE DONNÉES DU LANGAGE PASCAL CHAPITRE 4 OBJECTIFS PRÉSENTER LES NOTIONS D ÉTIQUETTE, DE CONS- TANTE ET DE IABLE DANS LE CONTEXTE DU LAN- GAGE PASCAL.

Plus en détail

ÉLÉMENTS DE GESTION DE PROJET

ÉLÉMENTS DE GESTION DE PROJET ÉLÉMENTS DE GESTION DE PROJET Gilles Boulet PMP gb@gillesboulet.ca Mai 2006 Révision Février 2009 Le management de projet est composé de 5 grands processus faisant chacun appel à 9 domaines de connaissances

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

TD 1 - Structures de Traits et Unification

TD 1 - Structures de Traits et Unification TD 1 - Structures de Traits et Unification 1 Définitions Un trait (en: feature) est un couple attribut-valeur. Une structure de traits (en: feature structure) est un ensemble de traits. On peut les représenter

Plus en détail

CREATION D UNE EVALUATION AVEC JADE par Patrick RUER (www.mathenvideo.comuv.com)

CREATION D UNE EVALUATION AVEC JADE par Patrick RUER (www.mathenvideo.comuv.com) TABLE DES MATIERES I) Le logiciel JADE 2 II) Etablissements 3 1) Configuation de l établissement 3 2) Importation des classes avec SCONET 4 3) Les groupes d élèves 6 4) Les variables supplémentaires 6

Plus en détail

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT Ces exercices portent sur les items 2, 3 et 5 du programme d informatique des classes préparatoires,

Plus en détail