La réforme de l assurance-emploi et son impact spécifique sur la vie des femmes en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine

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1 La réforme de l assurance-emploi et son impact spécifique sur la vie des femmes en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine Ont participé à la rédaction de ce mémoire : Linda Vaillancourt, chargée de projet ADS pour la Table, Christine Chabot, représentante régionale du Conseil du statut de la femme, Marie-Thérèse Forest, coordonnatrice de la Table, ainsi que Linda Grenier, Solange Turbide, Nathalie Babin, Hélène Morin, toutes quatre coordonnatrices de centres de femmes de la région. Mémoire présenté aux membres de la Commission nationale d'examen sur l'assurance-emploi 11 juillet

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3 TABLE DES MATIÈRES La Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine... 4 PRÉAMBULE... 6 Quelques exemples concrets et témoignages... 7 Contexte socioéconomique régional Quelques faits saillants socioéconomiques Les femmes et l emploi en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine L ÉDUCATION L EMPLOI Emploi et pauvreté Secteurs d emploi dans la région Caractéristiques du marché du travail dans la région Atypisme du travail LE REVENU Revenus d emploi atypique vs assurance-emploi LA CONCILIATION FAMILLE/TRAVAIL/ÉTUDES LE TRANSPORT LA SANTÉ ET SÉCURITÉ Sécurité Recommandations Conclusion Les femmes sont particulièrement touchées par la pauvreté Références Annexe : Quelques détails sur la réforme concernant l assurance-emploi dans la région Admissibilité à l assurance-emploi Catégorie des travailleurs et Emploi convenable (article 27) Travailleurs de longue date (TLD) Prestataires fréquents Prestataires occasionnels Les critères servant à déterminer ce qui constitue UN EMPLOI CONVENABLE sont les suivants : Les prestations de maternité et parentales de l'assurance-emploi

4 La Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-dela-Madeleine Plusieurs groupes de femmes de notre région sont unis depuis de nombreuses années au sein de la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Les groupes qui composent la Table sont les suivants : Centr Elles - Centre de femmes MRC Avignon Femmes en Mouvement - Centre de femmes MRC Bonaventure Femmes Entre-Elles - Centre de femmes MRC Rocher-Percé Regroupement des femmes La Sentin Elle - Centre de femmes MRC des Îles L Accalmie - Maison d aide et d hébergement pour femmes victimes de violence conjugale MRC des Îles CALACS L Espoir des Îles - Centre d aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, Îles-de-la-Madeleine Diocèse de Gaspé - Réseau des répondantes en condition féminine Comité régional CSN Femmes Femmessor GÎM - Organisme régional de promotion de l entrepreneuriat féminin. La Table des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine est un réseau féministe d échanges, de formation, d information et d action. La Table agit politiquement, sans partisannerie, pour que les droits et les intérêts des femmes soient concrètement respectés dans des domaines comme la santé, le développement social et économique de notre région. Le mouvement régional des femmes travaille à ce que la réalité des femmes soit mieux connue, reconnue et prise en compte. La Table est également actrice du mouvement national et international des femmes. L organisation de la Marche mondiale des femmes a rallié les groupes et regroupements autour d une vision commune. Encore vibrante et nourrissante de par les suites qu on lui assure, la marche aura été l ouverture sur un chantier vivant de mise en commun de points de vue, d approfondissement de problématiques, de critique collective de dossiers ou de politiques, dans le but d intervenir localement, régionalement, nationalement et internationalement. Véritable pionnière en 1982, la Table de concertation des groupes de femmes de l Est du Québec sera la première table de concertation du genre à se mettre en place au Québec, et ce, avec le support du Conseil du statut de la Femme Bas-Saint-Laurent-Gaspésie- Îles-de-la-Madeleine. Née d un besoin d échange, de partage d expériences et d un raffermissement de la solidarité, la table se penche alors sur différents dossiers qui rallient l ensemble des groupes de femmes. En 1997, pour mieux répondre aux besoins des femmes et considérant la réalité géographique d un si vaste territoire, la Table se subdivise en deux entités autonomes, qui deviennent nommément la Table de concertation des groupes de femmes du Bas Saint-Laurent et la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (la Table). Pour mener à bien les dossiers qui préoccupent les femmes en particulier, et en vue d agir pour la transformation sociale en général, la Table est engagée dans plusieurs organisations régionales : Regroupement des organismes communautaires Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (ROCGÎM) Conférence régionale des élu(e)s GIM, - en tant que mandataire-conseil en condition féminine Groupe-conseil en condition féminine de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine Agence régionale de la santé et des services sociaux, par le biais de son comité conseil FEMMES Conseil régional de l Environnement, le CRÉ GÎM Collectif gaspésien pour un Québec sans pauvreté 4

5 C est donc animée d un souci de rayonnement dans sa communauté, que la Table s est fait reconnaître comme partenaire régionale incontournable au sein des instances socioéconomiques de la Gaspésie et des Îles-de-la- Madeleine, notamment, par des ententes de collaboration régionale en condition féminine (2005, 2008, 2011), dont les signataires sont : Les quatre commissions scolaires (Chic-Chocs, René-Lévesque, des Îles, et Eastern Shores), La Conférence régionale des élus Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, Le CEGEP de la Gaspésie et des Îles, Ministère de l Emploi et de la Solidarité sociale (Emploi-Québec), Ministère de l Éducation, Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du Territoire, Ministère de la Culture, Communications, Le Secrétariat à la condition féminine du Québec, La Commission jeunesse Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, Femmessor Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, et La Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Les ententes régionales en condition féminine - dont la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine assume la mise en œuvre -ont clairement établi que l amélioration générale des conditions de vie des femmes de la région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine est une préoccupation pour l ensemble des partenaires régionaux. (TCGF-GÎM et al, 2011 : p. 2) 5

6 PRÉAMBULE Depuis 2009, la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie-et-des-Îles de la Madeleine («la Table») a grandement contribué à fournir des données ventilées selon les sexes pour lutter contre la pauvreté et l exclusion sociale subie par des femmes de la région. Selon le Secrétariat à la condition féminine du Québec (SCF, 2010), même si des progrès importants ont été réalisés en matière de réduction des inégalités, il est aussi évident que quelques défis demeurent et que, dans certains domaines, un effort supplémentaire est nécessaire pour faire progresser les acquis en matière d égalité. C est le cas des secteurs d activité non-traditionnels pour les femmes, de la diversification des choix scolaires et professionnels des filles et des garçons, de la représentation des femmes dont celles issus des clientèles particulières, dans les instances de décision économique et politique. (SCF, 2010) La mise à l écart de certains groupes de la population revêt plusieurs formes (économique, relationnelle, culturelle, politique, territoriale, etc.), tant sur le plan des ressources ou des conditions matérielles que sur celui des liens sociaux. (Allard, 2011 : p. 67). Or, la Charte des droits et libertés du Québec convient : Que tout être humain possède des droits et libertés intrinsèques, destinés à assurer sa protection et son épanouissement; Que tous les êtres humains sont égaux en valeur et en dignité; et Que le respect de la dignité de l'être humain, l'égalité entre les femmes et les hommes et la reconnaissance des droits et libertés dont ils sont titulaires constituent le fondement de la justice, de la liberté et de la paix. À cet égard, la Table interpelle la Commission nationale d'examen sur l'assurance-emploi en présentant une synthèse des faits saillants touchant tout particulièrement les femmes, pour attirer son attention sur les points suivants : Les femmes de la région sont particulièrement touchées par la pauvreté; Les effets de la réforme concernant l assurance-emploi mise de l avant par le gouvernement Harper aggraveront la situation des femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Les mesures à être mises en place pour contrer les effets de la réforme d assurance-emploi du Canada devraient viser le droit à l exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne. La Loi visant à lutter contre la pauvreté et l exclusion sociale stipule que les actions envisagées dans ce cadre devraient, dans leur conception et leur mise en œuvre, viser à prendre en compte les réalités propres aux femmes et aux hommes, en appliquant notamment une analyse différenciée selon les sexes (ADS). 6

7 Quelques exemples concrets et témoignages Absence de ressource en région (pas d ACEF, aucune formation sur les budgets). Les femmes aimeraient faire des conciliations de dettes, mais ne peuvent obtenir aucun prêt d institution financière. L insécurité financière engendre de l impatience, crée des frictions et dégénère souvent en violences de toutes formes. Le climat insécure fragilise le rendement scolaire des enfants qui doivent à l occasion sauter des repas. Le réfrigérateur est vide. L angoisse financière occasionne de la détresse psychologique chez les femmes qui tentent d alléger le problème par une augmentation de prise de médicaments (détérioration de l état de santé). À force de prioriser les priorités, elles ne savent plus ou couper. Telus et Hydro s en chargent et le font à leur place. Les gens d affaires qui vivent à Percé ont du mal à recruter du personnel. La réalité d une ville touristique ne peut offrir que des emplois saisonniers. Un accroissement considérable des services de santé occasionne des délais de consultation encore plus longs. (CLSC, urgence) Beaucoup de détresse psychologique, le suicide est considérablement mentionné. (à notre connaissance des tentatives ont déjà été faites) Des femmes mentionnent le chagrin de leur enfant parce que leurs amies quittent la région. (baisse démographique) L obligation d aller travailler à l extérieur de la région occasionne de nombreuses disputes qui parfois occasionnent des séparations. Le taux d endettement est tellement élevé qu aucune marge de manœuvre n est possible, les cris d alarme sont fréquents lors des appels téléphoniques. Outre que l encouragement aucune référence possible. Les conséquences sont multiples, plus d argent pour mettre de l essence, les voitures usagées nécessitent des frais de réparation onéreux. Leur budget ne leur permet pas d y répondre. Les femmes s isolent de plus en plus. Finalement, même l internet est devenu trop dispendieux. L isolement s accentue, les dettes s accumulent, la santé dégénère, l inquiétude, l angoisse, l anxiété et la malnutrition deviennent un cercle vicieux. Finalement, les taxes municipales et scolaires ne sont plus payées et les noms paraissent dans les journaux. En plus d être humiliées, la menace de perdre leur toit les terrifie. De nombreuses femmes de notre MRC (+ d'une centaine) n'ont pas pu réintégrer leur poste à l'usine de homard. Leur job a été prise par les bûcherons qui vivent le fameux «trou noir». Leur employeur déplore ce fait parce que ces travailleuses étaient expérimentées et la rentabilité n'est plus la même. Ces femmes vivent ellesmêmes actuellement ce «trou noir» et des projets dévalorisants et sous payés sont temporairement offerts par le CLE... Éprouvant n'est-ce pas? Propos recueillis par Linda Grenier, coordonnatrice de Femmes Entre-Elles - Centre de femmes MRC Rocher-Percé Le trou noir Penser au trou noir, c est penser au départ d Adèle qui quitte Fatima avec sa fille et son conjoint pour la métropole, dans l espoir d y trouver un emploi «à l année». C est aussi dire au revoir à Marilyn, son conjoint et ses deux jeunes enfants, juste avant son déménagement du Havre-Aubert pour l Alberta. C est regarder, impuissante, nos villages se vider de leurs jeunesses qui refusent de bâtir leur avenir dans une économie saisonnière, tributaire du tourisme et des pêcheries. Mais ce qui me fait le plus mal, de ce vide économique de plusieurs semaines, c est l histoire de mon amie Lina qui s est retrouvée sans le sou à la première semaine d avril. Elle venait de recevoir son dernier chèque de cette 7

8 «assurance emploi» qui ne lui assure désormais ni emploi, ni revenu. C est long six semaines et c est difficile à combler six semaines d épicerie qu il faut oublier. C est angoissant de voir toutes les factures (hydro, téléphone, câble, taxes municipales, carte de crédit, huile à chauffage) qui se disputent une place dans nos boîtes à lettres et de savoir que tout ces retards de paiement vont nous appauvrir d avantage. Le conjoint de Lina est travailleur autonome. Il est charpentier-menuisier et l hiver fut difficile pour lui aussi. Cette année, les gens furent prudents avant d entreprendre des travaux de réfection dans leur maison ce qui eut pour résultat de diminuer considérablement ses contrats. En avril, lui aussi est sans le sou. À force d imagination et de savoir faire, Lina m assure qu elle a réussi à passer au travers et non, je ne dois pas m inquiéter, ils ont pu manger à chaque jour. Ils ont aussi beaucoup réfléchi et surtout beaucoup calculé. Après mûres réflexions ils ont pris une grande décision : cet été, leur maison sera à vendre et en octobre, une fois que le dernier touriste sera parti et que le grand ménage d automne sera terminé, mon amie Lina et son conjoint, quitteront les Îles-de-la-Madeleine. Ils ont toujours demeuré aux îles dans la maison familiale et maintenant, à 54 ans, ils sont à la recherche d un appartement dans la Capitale nationale. Ils échangent une vue magnifique sur la Petite-Baie pour celle d une rue en asphalte, bordée de deux trottoirs. Avant leurs retraites, il leur reste 13 ans de vie active, grâce au report proposé par le gouvernement conservateur, donc, Lina sait qu elle est devant un trou noir de 13 ans. Solange Turbide, coordonnatrice du Regroupement des femmes La Sentin Elle - Centre de femmes MRC des Îles Une femme m a téléphoné pour avoir de l information sur l aide sociale car elle était à une semaine de tomber dans le trou noir. Elle allait terminer ses prestations d assurance-emploi et elle n avait plus aucun revenu pour trois à quatre semaines minimum avant de recommencer à travailler. Elle occupe un emploi dans le domaine du tourisme pour la période estivale. Elle voulait savoir si elle avait droit à l aide sociale. Elle angoissait car elle se doutait qu elle n aurait pas d aide sociale car elle est propriétaire d une petite maison et qu elle possède une voiture. Elle a de petites économies (quelques centaines de dollars) pour de petits imprévus, tout au plus. Comme elle dit, elle est débrouillarde mais elle se sent mal prise. Elle ne fera probablement pas assez d heures cet été pour sortir du trou noir l an prochain. Elle vit beaucoup d insécurité. Elle a peur d être obligée de faire une demande à la banque alimentaire pour arriver à rejoindre les deux bouts! Elle court déjà les aubaines, s habille dans les friperies Une femme travaille environ 20 semaines par année et fait autour de 420 heures, tout juste assez pour se qualifier à l assurance-emploi. Cette femme s inquiétait de faire assez d heures car d un mois à l autre, le nombre d heures requis change selon le taux de personnes sur l assurance-emploi. Ce taux change d une région à l autre et fait changer le nombre d heures requis pour se qualifier. Pour les femmes qui font tout juste leurs heures pour se qualifier, c est très stressant car s il te manque quelques heures, tu peux ne pas être admissible du tout pour recevoir tes prestations. C est la différence dans la vie entre réussir à vivre normalement et à peine à survivre! Et cela, pour une période de temps qui peut être longue C est l exemple d une travailleuse dans un organisme communautaire qui avait une date de retour au travail assurée, suite à sa période de chômage. Cette femme s est fait demander après seulement quatre semaines de chômage, de fournir des preuves de recherche d emploi (une par semaine à chaque semaine, au minimum). Quand cette femme a mentionné qu elle retournait au travail à une date précise, elle s est fait répondre que si elle ne fournissait pas ces preuves, que ses prestations seraient très certainement coupées. Et cela, même si ça période de chômage était courte. Elle s est sentie presque comme une quêteuse, à la limite une «criminelle». Elle devait fournir ces preuves, si non Elle avait l impression d être jugée. Elle n a senti aucune discussion possible Propos recueillis par Nathalie Babin, coordonnatrice de Centr'Elles, comité d'action des femmes d'avignon Inc. 8

9 Les modifications à l assurance-emploi touchent de plein fouet Femmes en Mouvement, mais aussi la plupart des groupes communautaires. Car même si nous avons une date de retour sur notre cessation d emploi, nous aurons l obligation de faire des démarches pour trouver un emploi, puisque nous sommes considérées comme des chômeuses fréquentes. Si ces démarches débouchaient sur un nouveau travail sans période de chômage, nous avons l obligation de le prendre. Sinon, la travailleuse ne sera plus admissible à l assurance-chômage. Cette situation amènera probablement plusieurs employées à se trouver un autre poste rapidement pour ne pas avoir à vivre une baisse de salaire trop importante. Car comme nous le savons, les personnes au chômage auront l obligation de prendre un emploi à 70% de leur salaire et à 100 km et moins de leur résidence. Si nous ne voulons pas nous apercevoir que nous avons une ou deux travailleuses de moins au mois d août, lorsqu elles sont de retour de la période de chômage, il faut changer notre façon de gérer le poste budgétaire des salaires, qui ne peut pas être augmenté. C est d ailleurs pour cette raison que les travailleuses étaient à l assurance-chômage en moyenne 12 semaines par année. Les membres du conseil d administration et les travailleuses ont dressé un portrait de la situation présente et nous avons envisagé différentes solutions. La solution retenue est de baisser le nombre d heures travaillées. Ainsi, nous avons décidé d abolir un poste de 14 heures semaine et de réduire les heures des 3 autres travailleuses. Deux passeront de 35 heures à 28 heures et une autre passera de 28 heures à 21 heures. Concrètement, cela nous permettra d avoir 2 travailleuses à 52 semaines et une autre qui fera en moyenne 8 semaines de chômage par année. À la fin de nos ajustements, nous aurons coupé 35 heures de présence au bureau par semaine. Cela aura des conséquences directes sur le travail que nous réalisons avec les femmes de notre MRC. Il y aura moins d accompagnement, moins d activités, moins de comités pour les femmes vivant avec un handicap ou celles ayant des problèmes de maladie mentale. Parce qu il est impossible de répondre au téléphone et d accompagner une femme en même temps. Il est aussi impossible de laisser une travailleuse à l accueil (les femmes ne prennent pas rendez-vous chez nous) et de participer à une réunion à Gaspé. Notre force c était notre présence et notre capacité à répondre immédiatement aux femmes. Quand le Centre est ouvert, nous avions une capacité de travail important, qui malheureusement va être dilué par la baisse des heures travaillées. C est dommage, parce que nous avons une belle implication dans notre région. Du 1 er avril 2012 au 31 mars 2013, nous avons reçu plus de 720 femmes pour différents services (accompagnement, écoute et support, références, etc.), et rejoint, avec nos activités et actions collectives, participantes. Toujours l an dernier, les militantes ont réalisé environ 865 heures de temps bénévole et nous avions 371 membres provenant des 4 coins de notre MRC. À cela s ajoute plus de 800 citoyens et citoyennes qui ont participé, dans nos locaux, à des activités offertes pas d autres organismes ou par des particuliers. Après 33 ans d existence, nous n envisagions pas de couper les heures d ouverture Hélène Morin, coordonnatrice de Femmes en Mouvement - Centre de femmes MRC Bonaventure 9

10 Contexte socioéconomique régional La Gaspésie Îles-de-la-Madeleine représente 1,2 % de la population du Québec en 2010 ( habitants) et 0,9 % des emplois du Québec. (Trempe, 2011 : p. 7) Notre région se classe au 16e rang parmi les 17 régions pour sa taille démographique. La population de la région est répartie assez également entre les six MRC, et en 2010, les femmes représentent 50,6 % de la population de la région, soit une moyenne similaire à celle du Québec qui est de 50,4 %. (Seery, 2011 : p. 6) Selon le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l Occupation du territoire (MAMROT), 28 des 44 municipalités de la région sont identifiées comme municipalités dévitalisées (Bouchard et Chabot, 2011a : p. 5). Alors que les MRC de La Côte-de-Gaspé et du Rocher-Percé enregistrent des taux de décroissance démographique les plus fortes baisses de la région (respectivement de -14,2% et 13,6%), alors que celle-ci, avec -10,3%, a enregistré la plus forte baisse démographique de toutes les régions entre 1996 et 2006, pendant qu à l inverse, le Québec enregistrait une croissance de 3,2 %. Les perspectives demeurent à la baisse. (Bouchard, Chabot, 2011a: p. 2) Selon l Institut de la statistique du Québec, bien que la région ait connu une forte décroissance de sa population depuis 1996, la décroissance actuelle est beaucoup plus faible et pourrait même s interrompre momentanément dans une dizaine d années. La région serait celle où les effets du vieillissement seront les plus marquants. En 2031, environ la moitié de la population aurait 55 ans ou plus. Les aînées formeraient 38 % de la population totale, deux fois et demie supérieurs en nombre aux jeunes (15 %). À 62,3, l indice de renouvellement de la main-d œuvre est le plus bas du Québec; il s élevait à 117,6 en 1997 et il atteindrait un plancher de 43 en (MESS, 2011) La structure industrielle reflète la vocation traditionnelle de la région, l économie de la Gaspésie Îles-de-la- Madeleine, davantage orientée vers l exploitation de ses ressources naturelles. (Trempe (2011 : p. 7) La performance du marché du travail de la région est nettement inférieure à celle du Québec, en raison de la diminution des ressources exploitées, à la faible diversité des activités secondaires, à la forte saisonnalité des emplois, à l éloignement des marchés et à la diminution de la population. De plus, il existe, dans cette région, une structure de travail saisonnier. (Bouchard et Chabot, 2011b : p. 5) Pour l année 2006, la région de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine avait la performance la moins enviable au Québec pour trois des indicateurs économiques: 16e rang sur 16 pour le taux de chômage, qui s établissait à 14,8 % en 2010, par rapport à 8,0 % pour l ensemble du Québec. (Trempe, 2011 : p. 10) 17e rang sur 17 pour le taux global d assistance sociale, affichant un taux chez les enfants et les adultes s élevant à 10,4 % en mars 2009, significativement supérieurs à celui du Québec, qui était de 7,4 %.(MESS, 2011 : p. 12) 17e rang sur 17 en ce qui concerne le rapport de dépendance économique, avec le montant moyen de transferts gouvernementaux le plus élevé au Québec. (MESS, 2011 : p. 19) L Indice de défavorisation matérielle (indicateur économique fondé sur la scolarité, le rapport emploi/population et le revenu moyen) de 2006 permet d observer que près de trois personnes sur quatre (73,8%) en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine partagent les caractéristiques du quintile le plus défavorisé matériellement de l ensemble du Québec (MESS, 2011 : p. 19). En conséquence, de toutes les régions du Québec, notre région compte ainsi le plus grand nombre de personnes dans le quintile inférieur en ce qui concerne la défavorisation matérielle. 10

11 Malgré le fait que peu de données nous permettent de comparer les conditions de vie des Première nations (Mi gmaq) vivant sur le territoire (dont 90% vivent dans la MRC d Avignon), tant le contexte au Québec qu au Canada laissent présumer que leur statut n est pas enviable. 11

12 Quelques faits saillants socioéconomiques Le phénomène du chômage dans la région fait couler beaucoup d encre depuis plusieurs décennies. En effet, le fait que les emplois saisonniers soient si présents, dû aux secteurs économiques les plus importants dans la région (pêche, forêt, tourisme), augmente significativement le taux de chômage, particulièrement durant la saison hivernale. La population y est moins scolarisée que dans l ensemble (16 e rang pour les deux indicateurs). D année en année, malgré les fluctuations de l emploi, la région de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine affiche un taux de chômage supérieur à celui de l ensemble du Québec (en 2008, 17,3 % GÎM comparé à 7,2 % Qc), malgré la baisse du taux de chômage global de la région. (MESS, 2011) Le taux de chômage des hommes est beaucoup plus important que celui des femmes dans la région, dû au fait que les hommes sont plus nombreux à travailler dans le secteur primaire (pêche, forêt). Toutefois, les taux de chômage étaient similaires tant pour les hommes que pour les femmes dans l agglomération des Îles-de-la-Madeleine, où l économie repose en grande partie sur la pêche et le tourisme, deux secteurs où les emplois sont saisonniers. Ce sont toutefois les personnes sans diplôme qui sont les plus touchées par le chômage. (MESS, 2009) En ce qui concerne les Autochtones, on observe, entre autres, une sous-scolarisation, un taux de chômage très élevé et des revenus annuels inférieurs à ceux de la population québécoise en général. En 2010, le taux de chômage des Autochtones au Québec était de 14,3 %. Par ailleurs, au moment du recensement de 2006, 60 % des membres des Premières Nations vivant dans une communauté autochtone au Québec n avaient pas terminé leurs études secondaires. Ce taux est quatre fois plus important que le taux comparable pour les Québécois non autochtones. L héritage des pensionnats et de l assimilation forcée n est sans doute pas étranger à cette triste réalité. (CCLP, 2009) Il est important de noter que la baisse générale du taux de chômage est habituellement liée à une hausse du taux d emploi. Toutefois, une baisse de la population active (baisse démographique par exemple) peut aussi l influencer. Il s agit donc d un indicateur qui mérite d être analysé conjointement avec d autres indicateurs socioéconomiques. (Gauthier, 2009) Par ailleurs, au Québec, depuis la fin des années 1990, le taux d activité des travailleuses et travailleurs plus âgées (50 à 64 ans) ne cesse de s accroître, passant de 54,6 % en 1997 à 67,0 % en La hausse de l activité s explique en grande partie par la participation plus forte des femmes. Le nombre de travailleuses et travailleurs de ans a presque doublé entre 1997 ( ) et 2010 ( ), ce qui fait en sorte que près de 3 personnes en emploi sur 10 au Québec proviennent maintenant de ce groupe d âge. À elles seules, les femmes en représentent désormais 47 %. Toutefois, les femmes continuent d occuper davantage d emplois de qualité faible que les hommes; en 2010, des écarts de 15 et 11 points, respectivement chez les ans et les ans, sont notés entre les sexes. (Cloutier, 2012) 12

13 Les femmes et l emploi en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine L ÉDUCATION L éducation est donc une situation préoccupante, puisqu aujourd hui encore, le taux d emploi des femmes est fortement lié au niveau de scolarité qu elles ont atteint, c est-à-dire que, pour atteindre un taux d emploi comparable, les femmes doivent s instruire davantage que les hommes. Le taux de personnes n ayant aucun diplôme (femmes 37,3% et hommes 40,2%) - est significativement plus élevé en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine - et de façon encore plus marquante pour les MRC du Rocher-Percé (42,1% chez les femmes et 48,7% chez les hommes) et de la Haute-Gaspésie (43,9% tant chez les hommes que chez les femmes), que dans l ensemble du Québec où il est respectivement de 25,1 % et 24,9% (Seery 2011 : p. 8) La région présente également un taux de décrochage chez les jeunes femmes plus élevé que la moyenne québécoise. On retrouve dans la région des pourcentages très élevés de nouveau-nés dont la mère a moins de 11 ans de scolarité et ce, de façon plus marquée dans les MRC de la Haute-Gaspésie (41,7 %) et du Rocher-Percé (35,1%). (Femmes en mouvement, 2009: p.57). Or, selon Femmes en mouvement (2009 : p. 57 citant Dubé et Parent, 2007c : 35), le jeune âge de la mère, sa faible scolarité, le fait qu elle soit seule à assumer les responsabilités parentales et la prématurité comptent parmi les facteurs associés aux problèmes de développement et d adaptation sociale des jeunes, dont les retards scolaires, la maltraitance et les troubles de comportement. Enfin, il importe de souligner que la ségrégation professionnelle des femmes et des hommes est plus prononcée dans la région que dans l ensemble du Québec. De plus, les choix scolaires des Gaspésiennes et des Madeliniennes sont plus fortement concentrés dans les options traditionnellement féminines alors que les créneaux de développement de la région offrant une meilleure rémunération se trouvent dans des secteurs d emploi traditionnellement masculins. Orienter systématiquement les femmes vers des métiers sous-payés et difficiles ne leur permet pas de sortir de la pauvreté ", rappelle Lise Gervais de Relais-Femmes. (Kettani, 2013) Graphique 1 Taux d'emploi (en %) selon le plus haut certificat ou diplôme d'études obtenu, selon le sexe Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, ,4 77,9 Taux d'emploi (%) ,6 20,2 45,2 39,5 63,5 65,0 67,1 54,7 Femmes Hommes 0 Sans DES DES DEP DEC Grades universitaires Conception du graphique : Nathalie Dubé, Agence de la Santé et de services sociaux, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (2011) Il a été mainte fois démontré que plus le niveau de scolarité est élevé, plus les chances de trouver un emploi sont grandes. Les données de 2006 pour la région l illustrent bien. Les données colligées par Lemieux (2009) démontrent qu une très grande proportion des personnes prestataires de la sécurité du revenu entre 2002 et 2006 avaient une scolarité secondaire (de la 1re à la 4ième année). Elles sont donc nombreuses à ne pas avoir de diplôme d étude secondaire. 13

14 L EMPLOI Emploi et pauvreté Le Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale du Québec (CCLP, 2013) observe une augmentation du nombre de travailleuses et travailleurs pauvres, malgré une tendance à la baisse de la pauvreté en général au Québec. Un peu plus du quart de la main-d œuvre québécoise, gagnent 12 $ l heure ou moins. Le salaire minimum ne permet pas à une personne d atteindre le seuil de faible revenu établi par Statistique Canada. Toujours selon le CCLP, étant donné qu elles occupent souvent un emploi à temps partiel, plus des deux tiers des personnes travaillant au salaire minimum gagnent $ ou moins par année. Rappelons, ici encore, que la majorité des personnes rémunérées au taux du salaire minimum, soit près des deux tiers, sont des femmes. Au-delà d un faible salaire horaire, l une des causes de la pauvreté des personnes en emploi est sans contredit la précarisation des emplois. Aujourd hui, quatre personnes sur dix occupent un emploi atypique, c est-à-dire temporaire, à temps partiel, etc. Entre 1997 et 2011, l emploi permanent a crû de 25 %, alors que l emploi temporaire augmentait de 47 %. Pour sa part, l emploi à temps plein a augmenté de 23 % au cours de la même période, par comparaison avec 34 % pour l emploi à temps partiel. Plus de femmes que d hommes occupent un emploi atypique. Par exemple, les deux tiers des personnes qui occupent un emploi à temps partiel sont des femmes. Par ailleurs, toujours entre 1997 et 2011, le nombre d hommes exerçant plus d un emploi a augmenté de quelque 47 %, alors que le nombre a presque doublé chez les femmes. (CCLP, 2013) La précarisation de l emploi a eu comme conséquence une augmentation de la vulnérabilité de nombre de travailleuses et travailleurs qui ne peuvent plus compter sur un revenu stable pour faire face au coût sans cesse croissant de la vie. Diverses mesures ont été mises en place afin d améliorer la situation. Par contre, il n y a pas suffisamment de services d emploi accessibles : les travailleuses et travailleurs à statut précaire ou à faible revenu ne sont pas assez soutenus pour se maintenir sur le marché du travail et y progresser. (CCLP, 2009) Secteurs d emploi dans la région En 2010, l emploi dans le secteur primaire est trois fois plus présent dans la région qu au Québec (6,3 % contre 2,1 %). Puisque l activité économique repose sur l exploitation et la transformation des ressources naturelles (forêt, pêche), les femmes y sont moins présentes (Bouchard et Chabot, 2011b : p. 5), sauf comme manœuvres dans la transformation du poisson, troisième principale profession des femmes de la région alors que ce type d emploi est au 207e rang des principales professions des femmes du Québec. (Femmes en mouvement, 2009 : p. 49) Comme au Québec, le secteur tertiaire est dominant, avec 81,8 % de l emploi total. (Trempe (2011 : p. 7) Le taux d emploi à temps partiel des femmes est plus élevé que celui des hommes : environ une femme sur cinq travaille à temps partiel dans la région, alors que pour les hommes, c est plutôt un sur dix. (Seery, 2011 : p. 12) Un autre problème est le fait qu encore aujourd hui, les femmes sont concentrées dans un nombre assez restreint de professions : 75 % des travailleuses au Québec se concentrent dans 10 professions. Plus de 80 % des femmes en formation professionnelle sont inscrites dans seulement quatre secteurs : administration, commerce et informatique; alimentation et tourisme; santé; soins esthétiques (CCLP, 2009). Ainsi, même lorsqu'elles obtiennent un emploi, les femmes peu ou pas diplômées se heurtent à l'écueil des ghettos féminins, celui " des emplois avec des mauvaises conditions de travail, offrant de plus faibles salaires, parfois sans protection sociale ", où se concentre la main-d œuvre féminine. Au premier plan de ces ghettos féminins figurent l'entretien ménager, le commerce de détail, les soins de la santé. " (Kettani, 2013) 14

15 Caractéristiques du marché du travail dans la région En 2009 et 2010, le taux d emploi en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (43,7% en 2009 et 46,3% en 2010) demeure significativement plus faible que celui de l ensemble du Québec (59,8% en 2009 et 60,2% en 2010). (Trempe, 2011) Le taux d emploi pour les femmes est toujours plus bas que celui des hommes, exception faite de la MRC d Avignon, et des femmes qui ont un diplôme universitaire. De façon générale, la précarité des emplois est une réalité féminine dans la région. Caractéristiques du marché du travail selon le sexe, Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, 2012 Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, 2012, adapté par l Institut de la statistique du Québec Unité Sexes réunis Hommes Femmes k= en millier Gaspésie Îles-de-la-Madeleine Population active k 41,8 20,6 21,2 Emploi k 36,5 17,2 19,2 Emploi à temps plein k 30,0 15,2 14,8 Emploi à temps partiel k 6,4 2,0 4,4 Chômeurs k 5,4 3,4 2,0 Taux d'emploi % 46,4 45,7 46,8 Taux de chômage % 12,9 16,5 9,4 Taux d'activité % 53,2 54,8 51,7 Institut de la statistique du Québec Atypisme du travail Selon le recensement de 2006, 54,5 % des hommes et 46,6 % des femmes ayant un revenu d'emploi avaient travaillé à temps plein toute l'année 2005 au Québec. Pour la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, 49,0 % des hommes et 37,1 % des femmes avaient travaillé à temps plein toute l année. Les statistiques plus récentes vont dans le même sens. En 2011, la part de travail à temps partiel demeure beaucoup plus importante chez les femmes que chez les hommes. Ainsi, en 2011, 26,1 % des Québécoises occupant un emploi travaillent à temps partiel, en comparaison de 12,9 % des hommes. Dans le tableau ci-dessus, on remarque que plus de deux fois plus de femmes que d hommes ont travaillé à temps partiel en 2012 en Gaspésie Îles-de-la-Madeleine Ainsi, les mesures qui favorisent le nombre de semaines et le travail à temps plein défavorisent les femmes de façon systémique et ce, de manière souvent plus accentuée dans des régions comme la nôtre. Le partage des tâches familiales, les écarts de revenus poussent une proportion plus importante de femmes que d'hommes à travailler à temps partiel. En 2012, femmes de 25 à 64 ans travaillaient à temps partiel pour des raisons familiales ou personnelles, contre hommes. Ce choix a ainsi des répercussions sur leur accès à l'assurance-emploi. Par ailleurs, une proportion deux fois plus importante de femmes travaille à temps partiel faute d'avoir trouvé du travail à temps plein. En effet, toujours en 2012 au Québec, femmes travaillant à temps partiel donnaient des raisons relatives au manque de travail alors que c'était le cas pour hommes. C'est donc une forme de sous-emploi affectant davantage les femmes qui est écarté de la couverture de l'assurance-emploi, alors qu'elles déboursent des cotisations. (Chabot, 2013) 15

16 LE REVENU La région de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine se trouvait au dernier rang parmi les régions du Québec, en 2009, pour le taux d assistance sociale, qui ne montre pas de très grandes différences entre les deux sexes, oscillant de 14,8% en début de période à 11,2 % en fin de période. (MESS, 2011 : p. 12) De 1997 à 2009, le revenu personnel disponible par habitant de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine demeure inférieur à la moyenne québécoise. En 2009, l écart négatif par rapport au Québec est de 17,1 %. (Trempe, 2011 : p. 6) Cette situation est pire pour les femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, puisqu elles ont un revenu moyen total équivalent à 75,8 % de celui des hommes (Seery, 2011 : p. 21). Donc, malgré une amélioration de leur revenu moyen d emploi au cours des dernières années, celles-ci restent parmi les plus pauvres du Québec. En dépit d un niveau de scolarité souvent plus élevé chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes et de leur participation accrue au marché du travail, leur revenu moyen demeure inférieur à celui des hommes, tous âges confondus : dans la région, près de 6 femmes sur 10 touchent moins de $ en revenu. (Bouchard et Chabot, 2011b : p. 9) Selon Allard (2011 : p. 36), au Québec, seulement un tiers des femmes de 15 à 64 ans avec incapacité détenaient un emploi. Cette proportion est probablement moindre en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, puisque la région (avec 25,7 %) affiche de manière significative le taux d emploi chez les personnes ayant une incapacité le plus bas des régions du Québec, alors que l ensemble du Québec affiche un taux de 40,3%. Les personnes avec incapacité se disent parfois victimes de discrimination au regard de l accès à l emploi. (Gagnon 2009 : p. 27) Les indices de dépendance économique indiquent que tant les femmes que les hommes de la région sont davantage dépendants des transferts gouvernementaux que le sont les femmes et les hommes de l ensemble du Québec. Les femmes de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine sont davantage dépendantes des transferts gouvernementaux que les hommes. (Seery, 2011 : p. 21) Dans la région, les taux d assistance sociale des enfants et des adultes sont significativement supérieurs à ceux de l ensemble du Québec. (MESS, 2013) Graphique 2 Taux de chômage (en %) des 15 ans et plus, selon le sexe Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et par MRC, 2005 (Lemieux, 2009) Hommes ,0 23,4 Femmes 24,3 20,1 23,0 20,5 Taux de chômage (%) ,5 8,9 14,0 11,0 14,5 13,3 14,4 15,0 15,0 15,5 0 Québec Gaspésie-Îles Avignon Bonaventure Côte-de-Gaspé Haute-Gaspésie Îles-de-la-Madeleine Rocher-Percé Conception du graphique : Nathalie Dubé, Agence de la Santé et de services sociaux, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (2011) Taux d'assistance sociale selon le sexe3 en avril 2013 Gaspésie - Îles-de-la-Madeleine Québec Hommes Femmes Hommes Femmes Taux d'assistance 10,5% 9,5% 7,2% 6,6% sociale (18-64 ans) Taux d'assistance 8,3% 8,1% 6,8% 6,8% sociale (0-17 ans) Source : MESS,

17 Revenus d emploi atypique vs assurance-emploi Selon Chabot (2013), les conditions de travail atypiques, qui affectent davantage les femmes, risquent aussi de les pénaliser dans la recherche d'un travail «convenable». Elles auront en effet proportionnellement moins de temps que les hommes pour chercher un travail au salaire antérieur. En 2010, le revenu d'emploi moyen des Québécoises de 25 à 64 ans représente 71,2 % de celui des hommes, proportion inchangée par rapport à Cette nouvelle politique exerce une pression à la baisse sur les salaires, qui, en touchant davantage les femmes, risque de ralentir le rattrapage des revenus des femmes. Cette réalité est encore plus difficile pour les femmes de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine qui reçoivent des salaires significativement plus faibles que ceux des hommes de la région, eux-mêmes parmi les plus faibles au Québec. Le montant des prestations affectera davantage les personnes ayant travaillé moins de semaines. Les femmes comptent en plus grand nombre dans le groupe ne travaillant pas toute l'année ou à temps partiel, donc semblent plus exposées. Cependant, cette variable est basée sur le nombre de semaines Revenu d'emploi moyen des travailleurs de ans, selon le sexe, MRC et territoire équivalent de la Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, r 2008 r 2009 r 2010 r 2011 p TCAM /2007 $ % Avignon ,8 Hommes ,0 Femmes ,5 Bonaventure ,3 Hommes ,0 Femmes ,5 La Côte-de-Gaspé ,8 Hommes ,7 Femmes ,9 La Haute-Gaspésie ,7 Hommes ,5 Femmes ,7 Le Rocher-Percé ,5 Hommes ,6 Femmes ,4 Les Îles-de-la-Madeleine ,6 Hommes ,5 Femmes ,8 Sources : Institut de la statistique du Québec et Revenu Québec. Compilation et traitement : Institut de la statistique du Québec, Service des statistiques sectorielles et du développement durable. 4 avril

18 LA CONCILIATION FAMILLE/TRAVAIL/ÉTUDES Les femmes de 25 à 54 ans sont plus nombreuses que les hommes (22,9 % c. 12, %) à consacrer 30 heures et plus aux soins des enfants. De plus, en 2006, presque le tiers des femmes prodiguaient des soins à des personnes âgées (32,3 % c. 23,7 %). Allard (2011 : p. 24) On constate également que ce sont majoritairement les femmes qui s occupent des tâches domestiques et des soins destinés aux membres avec incapacité de leur famille. En conséquence, en 2007, les femmes accomplissaient annuellement 19 % d heures de travail rémunérées de moins que les hommes. Elles s absentaient quatre fois plus d heures que les hommes pour des obligations personnelles ou familiales et perdaient 24 % plus d heures en raison de maladie ou d incapacité. Malgré une forte progression de l emploi des mères (âgées de 25 à 44 ans) depuis 1996, celles qui ont des enfants de 12 ans et moins affichent, en 2008, un taux d emploi plus faible que celles qui n en ont pas (76,7 % contre 81,8 %). Plus l enfant est jeune, plus les mères réduisent leur participation au marché du travail. Elles réintègrent le marché du travail progressivement, particulièrement lorsque le dernier enfant atteint l âge d aller à l école. (SCF, 2010) La part la plus importante des responsabilités familiales et du soin des enfants incombant encore aux femmes, les difficultés de concilier vie familiale et travail demeurent aussi plus grandes pour elles. Pour la plupart des femmes occupant un emploi à temps partiel, les responsabilités familiales sont invoquées comme ce qui a motivé ce «choix». D autre part, selon Bouchard et Chabot (2011a : p. 3), la région a connu une hausse du nombre des familles monoparentales depuis Le pourcentage de familles monoparentales des MRC du Rocher-Percé (38,0%) et de la Haute-Gaspésie (32,0%) dépassent de façon significative celui de la région (30,0%), qui est luimême supérieur à celui de la province (27,8%). Comme ailleurs au Québec, la monoparentalité en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine se vit au féminin alors que 75,6 % des familles monoparentales ont une mère comme cheffe de famille. (Seery, 2011 : p. 6) Malgré une progression importante depuis 1997, le taux d emploi des mères seules de 25 à 54 ans baisse à 62,1 % avec un enfant de moins de 6 ans et à 50,0 % avec un enfant de moins de 3 ans contre 78,4 % et 69,6 % pour les pères dans la même situation. Selon Coulombe (2011 : p. 46), les enfants de milieux socioéconomiques défavorisés sont moins susceptibles d avoir accès à des services de garde de qualité. En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, la problématique reliée à l accès à des services de garde de qualité, à contribution réduite pour les poupons (0-18 mois) est sans contredit un facteur clé de la participation des femmes au marché du travail et de la lutte contre la pauvreté. Pour les femmes qui désirent entreprendre un parcours de formation, d autres barrières viennent compliquer la situation : les conflits d horaires entre la garderie (en milieu scolaire et préscolaire) et les cours, la distance à parcourir pour se rendre au service de garde, l absence de garderie sur les lieux de formation. (Lacasse, 2007 : p. 40) Comme ce sont les femmes qui consacrent le plus d heures aux enfants, aux personnes âgées et aux travaux ménager, sans salaire, et que, de plus, elles sont plus souvent cheffe de famille monoparentale, elles risquent d être plus pénalisées par l application des nouvelles règles, qui réclameraient un déplacement à plusieurs kilomètre de leur lieu d habitation. Les calculs pour les congés de maternité risquent également de pénaliser les femmes. (Chabot, 2013) 18

19 LE TRANSPORT Une quasi absence de transport en commun existait jusqu en mai 2010, moment où le Réseau de transport collectif de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (RéGÎM) débutait ses services. En ce qui concerne le nombre moyen d utilisations, le secteur de la Haute-Gaspésie est celui où le nombre d utilisations est le plus important et le plus constant. Se déplacer est une nécessité de base pour toutes et tous représentant plus que jamais une condition déterminante de l inclusion des personnes: aller travailler, chercher un emploi, poursuivre des études, obtenir des services de santé, faire ses courses, avoir accès aux loisirs ou à la culture etc. L accès au transport peut être difficile pour les personnes à faible revenu, d autant plus que les coûts qui y sont reliés ne cessent d augmenter. (CCLP, 2009) LA SANTÉ ET SÉCURITÉ Sécurité Les femmes de la région sont nettement plus nombreuses à être victimes de violence conjugale que les hommes. (Bouchard et Chabot, 2011b : p. 6) D autre part, Allard (2011 : p. 48) ajoute que les femmes avec incapacité sont plus vulnérables et plus susceptibles d être victimes de violences de toutes sortes que les hommes avec incapacité et les personnes sans limitations. Le contexte de violence et d isolement les obligeant à rester à la maison ou en congé de maladie - prive les femmes la plupart du temps de revenus et leur état de santé physique et mental rend difficile la perspective d un retour au travail ou aux études. (TCBSL, 2012 : p. 10) 19

20 Recommandations Stopper, par tous les moyens possibles, l implantation de cette réforme ravageuse ; Faire de la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine une région pilote (la performance du marché du travail de la région est nettement inférieure à celle du Québec, en raison de la diminution des ressources exploitées, à la faible diversité des activités secondaires, à la forte saisonnalité des emplois, à l éloignement des marchés et à la diminution de la population) exemptée de toute réforme de l assurance-emploi avant d en connaître la structure réelle de vie socioéconomique ; Apprendre à connaître, par le biais de l analyse différenciée selon les sexes, les besoins de la population ; Poursuivre et intensifier les efforts de lutte contre le décrochage scolaire et les efforts pour inciter les jeunes mères à raccrocher en ciblant les milieux défavorisés; Faciliter la poursuite ou le retour aux études des jeunes mères et les personnes en situation de monoparentalité par la mise en place et l accès gratuit aux programmes de formation à proximité, aux services de garde, au transport collectif, tout en assurant que les jeunes mères peuvent économiquement répondre aux besoins vitaux de leurs enfants et d elles-mêmes (TCGFGÎM, 2012) ; Encourager l orientation professionnelle des femmes vers les métiers traditionnellement masculins et mieux rémunérés, particulièrement au niveau des études professionnelles (TCGFGÎM, 2012) ; Appuyer les revendications pour le retrait des dispositions législatives concernant le pouvoir de définition d emploi convenable et de démarches raisonnables pour trouver un emploi ainsi que la création d un tribunal de sécurité sociale contenues dans le projet de loi C-38 du gouvernement canadien de 2012 ; Travailler à développer davantage l offre de formation dans la région. En tenant compte des difficultés particulières auxquelles sont confrontées les femmes dans leur accès à la formation et à l'emploi, il faudrait ainsi une " politique d'éducation aux adultes qui serait un levier pour changer les choses ", avance Lise Gervais. Pour cela, elle insiste sur l'importance d'une " analyse différenciée selon les sexes, pour faire des choix de société en fonction de leurs impacts ". (Kettani, 2013) La Table appuie la recommandation du CCLP au gouvernement d apporter les modifications requises aux normes minimales de travail, en plus de poursuivre l augmentation du salaire minimum, afin d éviter la multiplication des formes de travail atypiques qui maintiennent les travailleuses et les travailleurs dans la pauvreté. (CCLP, 2009) La Table appuie la recommandation du CCLP au gouvernement d amender l article 9 de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l exclusion sociale, sur les moyens de renforcer le filet de sécurité sociale et économique - parlant de logement, d alimentation et de médicaments -, pour y inclure le transport. (CCLP, 2009); Assurer des services d emploi pour soutenir les personnes en recherche d emploi et diffuser l information. Une conclusion assez claire pour les chercheures étudiant la question, veut que les écarts de revenu soient attribuables à plusieurs facteurs, dont la discrimination fondée sur le sexe, la ségrégation des sexes sur le marché du travail et le fait que les femmes assument une plus grande responsabilité en ce qui a trait aux obligations familiales et aux tâches domestiques, ce qui les force à s absenter du travail pendant de plus longues périodes et à opter davantage pour du travail à temps partiel. Il est important sur le plan politique de créer des possibilités et des conditions permettant aux femmes et aux hommes de participer à la vie familiale, sociale et au marché du travail sur un même pied d égalité. (Löfström, 2009) 20

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