LIBERALISATION DU SECTEUR DE L ASSURANCE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN

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1 PROJET DE RENFORCEMENT DES CAPACITES EN CONCEPTION ET ANALYSE DES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT LIBERALISATION DU SECTEUR DE L ASSURANCE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN Document de Travail n 006/2010 Jean-Claude Sourou KEKE Economiste Septembre 2010 LOT 4070-A - O.H.E.E. 226 Habitat Akpakpa, Appartement 5 - Tel : Fax secretariat@capod.org - site web : 02 BP 534 Cotonou, République du Bénin

2 AVANT-PROPOS Après près de vingt années de stagnation à travers le monopole et la gestion étatique, le secteur des assurances au Bénin depuis sa libéralisation en 1998, a connu un véritable essor avec l entrée sur le marché d autres compagnies et le développement de nouveaux produits. C est pour mieux apprécier la contribution réelle de ce secteur depuis sa libéralisation à l économie béninoise que le Projet CAPOD s est investi dans la réalisation de ce travail. Ce travail a bénéficié des contributions pertinentes de la Direction des Assurances, notamment celle du Directeur, Monsieur ADJANON Urbain. Nous adressons nos remerciements aux membres du groupe de discussion, du comité de lecture qui ont apporté des commentaires constructifs pour l amélioration des analyses contenues dans ce document. Il s agit notamment d une part de Messieurs AMOUSSOUGA Venance (DG/UBA-Vie), ASSAH Gustave (consultant), ACCLASSATO Dénis et SOSSOU Gilles Armand (enseignants-chercheurs, FASEG/UAC) et de Mme FASSINOU Evelyne (ADG/Avie) d autre part. Ce travail s est également enrichi de la contribution des Chercheurs du Projet CAPOD et de la disponibilité du personnel d appui. En particulier, nous adressons nos sincères remerciements à Epiphane G. ADJOVI, Sosthène U. GNANSOUNOU, Cyrille HONAGBODE, Wilfried HOUEDOKOU, Gisèle MAMAVI GANGBO, Thierry A. OGOUGBE, Rock COMAHOUE, Rachelle AGBOBLI AGBO, Flora BEKE MONGBO et Armand VODOUHE pour leur appui dans la finalisation de ce document. 2

3 SOMMAIRE AVANT PROPOS... 2 LISTE DES TABLEAUX. 5 LISTE DES GRAPHIQUES..6 SIGLES ET ABREVIATIONS..7 RESUME NON TECHNIQUE...9 INTRODUCTION Cadre théorique et méthodologique de l étude Revue sur la relation entre le développement de l assurance et le développement économique et social Importance de l assurance dans le développement économique et social Analyse des déterminants de la demande d assurance et de la relation entre croissance économique et secteur de l assurance Méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude Les données et leurs sources Outils d analyse des données collectées Le marché des assurances au Bénin : état des lieux Evolution et structure du marché de l assurance au Bénin Historique et aperçu général du marché de l assurance au Bénin Structure du marché des assurances au Bénin Analyse du marché de l assurance à partir des données d enquête Caractéristiques des acteurs du marché et perceptions des produits d assurance par les consommateurs Accessibilité, satisfaction et état de la concurrence par rapport aux produits d assurance Analyse de la contribution du secteur de l assurance à la croissance économique au Bénin et du sens de causalité Analyse de la contribution des assurances à l économie béninoise Analyse de quelques indicateurs de mesure de la contribution du secteur de l assurance à la croissance économique Analyse des autres effets du secteur de l assurance au développement économique et social Analyse du sens de causalité entre la croissance économique et les assurances

4 3.2.1 Analyse des résultats du Test de racine unitaire et de cointégration Analyse des résultats de l estimation de la relation de cointégration et du sens de causalité CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS...54 ANNEXES Annexe 1 : Différents tableaux descriptifs Annexe 2 : Méthodologie d étude de la causalité et de cointégration sur panel Annexe 3 : Questionnaire

5 LISTE DES TABLEAUX Tableau n 1 : Répartition de l échantillon par catégorie et par zone Tableau n 2 : Structure de la base de sondage et de l échantillon selon la branche d activité Tableau n 3 : Répartition des ménages par zone et par catégorie Tableau n 4 : Degré de concentration et indice de Herfindahl Hirchman dans le secteur de l'assurance au Bénin Tableau n 5 : Statut de souscription des consommateurs Tableau n 6 : Source de financement des souscriptions par type d assurance Tableau n 7 : Statut de souscription des entreprises Tableau n 8 : Degré de satisfaction des clients Tableau n 9 : Degré de confiance des ménages Tableau n 10 : Evolution des taux de pénétration à l économie béninoise de 1999 à Tableau n 11 : Densité des primes d assurance au Bénin de 2005 à Tableau n 12 : Evolution du montant des impôts et taxes annuels des sociétés d'assurances du marché et des recettes fiscales de l état de 1999 à 2008 (en milliards FCFA) Tableau n 13 : Résultats des tests de stationnarité Tableau n 14 : Résultats des tests de cointégration selon le type d assurances vie, IARD et Marché) 52 Tableau n 15 : Résultats de l estimation de la relation de cointégration par le Dynamique Ordinary Least Squares (DOLS) Tableau n 16 : Résultats du test de causalité de Granger

6 LISTE DES GRAPHIQUES Graphique n 1 : Evolution du chiffre d affaires du marché de l assurance de 1992 à 2008 (en milliards de FCFA) Graphique n 2 : Evolution comparée du chiffre d'affaires des branches IARD et Vie du marché des assurances au Bénin Graphique n 3 : Répartition du chiffre d'affaires des sociétés IARD par catégorie de dommages pour l'année Graphique n 4 : Répartition du chiffre d'affaires des sociétés Vie par catégorie de produits pour l'année Graphique n 5 : Perception des services d assurance par les ménages Graphique n 6 : Appréciation des prix des produits d assurance Graphique n 7 : Contribution de l assurance à l économie Graphique n 8 : Dispersion des taux de pénétration et densités dans les pays de l UEMOA Graphique n 9 : Evolution des emplois créés par l assurance Graphique n 10 : Evolution des placements des sociétés d assurance des pays de l UEMOA (de 2000 à 2007) Graphique n 11 : Part de chaque pays dans le placement de l union en Graphique n 12 : Contribution de l assurance au financement de l investissement au Bénin

7 SIGLES ET ABREVIATIONS CAPOD : Projet de renforcement des capacités en Conception et Analyse des Politiques de Développement CEA CIMA CM CNSS : Commission Economique pour l Afrique : Conférence Interafricaine des Marchés d Assurances : Chef de Ménage : Caisse Nationale de Sécurité Sociale CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement CPFA CRCA DA DGAE DGE DOLS : Centre Professionnel de Formation à l Assurances : Commission régionale de Contrôle des Assurances : Direction des Assurances : Direction Générale des Affaires Economiques : Direction Générale de l Economie : Dynamic Ordinary Least Squares EMICoV : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages Fanaf FBCF FCFA FFSA IARD IFC IHH IIA INSAE MEF ONG PIB : Fédération des Sociétés d Assurances de Droit National Africaines : Formation Brute de Capital Fixe : Franc de la Communauté Financière Africaine : Fédération Française des Sociétés d Assurance : Incendies, Accidents et Risques Divers : Indemnité de Fin de Carrière : Indice Herfindahl Hirchman : l Institut International des Assurances : Institut National de la Statistique et de l Analyse Economique : Ministère de l Economie et des Finances : Organisation Non Gouvernementale : Produit Intérieur Brut 7

8 PVD : Pays en Voie de Développement SATUNE : Système Automatisé d immatriculation Unique des Entreprises SGM : Secrétariat Général du Ministère SONAR : Société Nationale d Assurance et de Réassurance UE : Union Européenne UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine 8

9 RESUME NON TECHNIQUE L économie béninoise a amorcé vers la fin des années 90, une croissance qui ne demande qu à être soutenue dans la perspective de la lutte contre la pauvreté axée sur l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Aussi, reste-t-il aux pouvoirs publics d assainir le cadre macroéconomique des affaires pour créer un cadre incitatif propice à l investissement, lui-même moteur du développement économique. Du fait qu au Bénin les besoins en termes d investissement y sont énormes, l assurance est, plus que jamais, une nécessité. Selon Greenwald (1987), l assurance peut-être définie comme étant «un système par lequel un individu, une association ou une entreprise peut se protéger du coût d événements incertains grâce à un regroupement des risques (événements aléatoires) et à un partage du coût de couverture de ces risques». Ainsi, en l absence de développement de ce secteur, une part importante de l activité économique serait tout simplement inexistante. Ce constat oblige, les pouvoirs publics et les acteurs du marché de l assurance à redoubler d efforts pour mieux encadrer et développer davantage ce secteur. L assurance facilite non seulement les transactions économiques par le biais des transferts de risque et de l indemnisation, mais également est appelée à promouvoir l intermédiation financière (Ward et Zurbruegg, 2000). En effet, l importance du secteur des assurances dans le processus de développement d un pays a déjà été admise depuis Un solide secteur de l assurance est une caractéristique essentielle d un système économique performant, car il contribue à la croissance économique et favorise l emploi. Plus précisément, l assurance peut contribuer à la promotion de la stabilité financière, la mobilisation de l épargne, la facilitation des échanges et du commerce, la gestion plus efficace du risque, l atténuation des pertes, l efficacité et la répartition du capital (comme un substitut du Gouvernement) et comme un complément des programmes de sécurité sociale. Un faible et inégal développement du secteur de l assurance, notamment dans les services offerts aux entreprises, augmenterait l incertitude sur les décisions économiques qui seront prises par les individus et les entreprises et constituerait in fine un obstacle à l activité économique. La situation du Bénin dans ce secteur n est pas reluisante. En effet, le marché béninois des assurances après une longue période de monopole d Etat a connu sa libéralisation en Depuis lors, il connaît un véritable essor avec l entrée sur le 9

10 marché d autres compagnies et le développement de nouveaux produits (l'assurance vie, l assurance santé, etc.). Divers textes ont été adoptés par les pouvoirs publics pour définir les règles et conditions d'exercice de la profession d'assurance au Bénin. Mais ces textes n ont pas pour autant favorisé un meilleur développement du secteur. Ainsi, nombreux sont les béninois qui ne se retrouvent pas encore dans ce monde et l apport de ce secteur à l économie n est pas à un niveau très significatif, d où l intérêt de cette étude qui vise à apprécier la contribution du secteur de l assurance, depuis sa libéralisation, à l économie béninoise. Cette étude a permis, à partir des données d une enquête réalisée auprès des acteurs du secteur de l assurance et des informations collectées auprès de diverses structures, de faire l état des lieux du marché des assurances, d apprécier la contribution de ce secteur à l économie béninoise et de formuler des recommandations de politiques pour une meilleure contribution du secteur de l assurance à l économie béninoise. Au regard des analyses effectuées des données collectées, on note que, depuis la libéralisation du secteur des assurances au Bénin, des améliorations ont été certes notées tant en ce qui concerne le nombre de compagnies, le chiffre d affaires que, la diversification des produits offerts à la clientèle ainsi que le circuit de distribution des produits. Cette libéralisation a entraîné une dynamisation du secteur au niveau interne. Mais le constat est que ce secteur souffre encore de plusieurs insuffisances dont principalement une domination du marché par la branche Incendie, Accident et Risques Divers (IARD) au détriment de la branche vie. Nous pouvons également noter la faible pénétration du secteur dans l économie nationale, la faible cotisation par individu (densité), une extrême concentration du marché (ce qui est généralement le cas des très petits marchés), lenteur dans le processus de règlement des sinistres, sa très faible contribution au financement de l investissement et aux recettes fiscales de l Etat, le rôle modeste dans la mobilisation de l épargne en plus du déficit structurant persistant de certaines branches d activités. Aussi, le faible pouvoir d achat de la population, n est pas de nature à permettre à une grande partie de la population de souscrire aux polices d assurance, surtout aux produits liés à l assurance vie. Ainsi, le développement de la branche vie soulève beaucoup d inquiétudes. Cette branche qui fait le bonheur de certains pays en matière de financement de l économie reste encore très faible au Bénin. 10

11 Le secteur des assurances au Bénin a encore du mal à véritablement décoller comme dans certains pays de la Conférence Interafricaine des Marchés d Assurances (CIMA) et hors CIMA et, surtout, comme dans les pays du nord. Sa contribution à la croissance demeure encore très faible alors que les résultats d estimations ont montré qu il existe une relation entre la croissance et le niveau de développement de l assurance et que c est la croissance qui cause l assurance au Bénin. La faible contribution de ce secteur à la croissance est due au faible pouvoir d achat des populations. Cette faiblesse du pouvoir d achat fait que, les clients trouvent les services d assurance chers. Cet état de pauvreté fait que certains, malgré leur connaissance de l importance de l assurance se trouvent dans l incapacité d y souscrire à cause du niveau relativement faible de leur revenu et au coût élevé des produits d assurance. En effet, comment souscrire à une assurance dans les conditions actuelles si son revenu ne suffit même pas à faire face aux besoins vitaux, de premières nécessités (se loger, se nourrir, s instruire, se vêtir et se soigner)? Dans ces conditions, il serait intéressant d œuvrer pour le développement et la promotion de la micro-assurance. La promotion de la micro-assurance, suggérée aussi bien par les offreurs que par les demandeurs de produits d assurance pourrait alors avoir un impact potentiel sur le fonctionnement du secteur de la santé, la lutte contre la pauvreté, l extension de la protection sociale et l élargissement du marché de l assurance. Aussi, les responsables des structures d assurance et de l organe de tutelle doivent ils réfléchir à l élargissement de la masse des personnes assurables et au développement de créneaux d assurance réputés d accès difficile comme l assurance vie et l assurance agricole. Une sensibilisation des potentiels clients sur l importance et les différents produits vie offerts par les compagnies s avère nécessaire (culture d assurance de la grande masse). Afin de favoriser une meilleure contribution de ce secteur à la croissance, il faudra «innover» et ceci nécessite la contribution de tous les acteurs. Ainsi, il serait souhaitable : en ce qui concerne les assureurs, il serait souhaitable de : intensifier leur politique de communication ; proposer de nouveaux produits adaptés aux besoins des populations en termes de garanties, de distribution ou facilité d accès et de prix adapté ; 11

12 augmenter les parts de marché en menant des actions pour conquérir progressivement une partie de la population qui n a pas encore souscrit aux services d assurance autres que le service «Assurance véhicule». Dans ce cas, des actions peuvent être menées à l endroit de certaines catégories de la population dont les revenus ont connu une certaine amélioration (cas des enseignants du secondaire et du supérieur) avec des produits adaptés à leur besoin ; améliorer la qualité de service par une accélération de la cadence de règlement des sinistres et aussi une amélioration de l assistance aux victimes. Les contrôleurs (autorités de tutelle), doivent veiller à la mise en place d un cadre législatif et réglementaire adéquat en vue de moderniser ce secteur, accroître son rendement et améliorer sa contribution au développement. Il faut signaler dans ce cas l absence de textes réglementaires et législatifs pour mettre en place et/ou canaliser la prospective de l assurance. Le pouvoir public, doit : mettre en œuvre des mesures de promotion de l assurance comme les mesures d incitation fiscales par exemple la défiscalisation de l assurance vie et l annulation ou la réduction importante des taxes parafiscales notamment la taxe sur les frais de contrôle ; Assurer un taux de croissance à deux chiffres et soutenu afin de tirer les effets multiplicateurs du secteur de l assurance. 12

13 INTRODUCTION Partout dans le monde, l assurance favorise l investissement et, par conséquent, la croissance économique et l emploi. Elle libère de la peur de financer sur fonds propres d éventuelles pertes matérielles et immatérielles. Selon Greenwald (1987), l assurance peut-être définie comme étant «un système par lequel un individu, une association ou une entreprise peut se protéger du coût d événements incertains grâce à un regroupement des risques (événements aléatoires) et à un partage du coût de couverture de ces risques». C est un système qui fait intervenir deux groupes d acteurs à savoir, les assureurs et les assurés liés entre eux par un contrat. Ainsi, il est donc difficile de penser à une activité économique sans penser aux risques, et donc aux services fournis par le secteur de l assurance. Ce secteur est beaucoup plus important que ne laisse supposer sa part directe dans l économie et constitue en fait l épine dorsale de l économie moderne. L importance de ce secteur dans le processus de développement d un pays a déjà été admise depuis la première session de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), en Un solide secteur de l assurance est une caractéristique essentielle d un système économique performant, car il contribue à la croissance économique et favorise l emploi. La littérature économique a démontré que la croissance économique et le développement de l assurance étaient interdépendants et qu une économie sans services d assurance serait beaucoup moins développée et stable. Ainsi, le secteur de l assurance, depuis sa libéralisation survenue par endroit et à des degrés divers, est devenu un secteur important et est en expansion dans presque toutes les économies, qu elles soient développées ou en voie de développement. Sa croissance est particulièrement forte dans les économies en modernisation rapide (ou émergentes). Ce constat oblige les pouvoirs publics et les acteurs du marché de l assurance à redoubler d efforts pour mieux encadrer et développer davantage cette activité. L assurance non seulement facilite les transactions économiques par le biais des transferts de risque et de l indemnisation, mais également est appelée à promouvoir l intermédiation financière (Ward et Zurbruegg, 2000). Plus précisément, l assurance peut contribuer à la promotion de la stabilité financière, à la mobilisation de l épargne, à la facilitation des échanges et du commerce, à la gestion plus efficace du risque, à l atténuation des pertes, à l efficacité, à la répartition du capital (comme un substitut du Gouvernement) et vue comme un complément des programmes de sécurité (Skipper, 2001). 13

14 Les assureurs, de part leurs interventions dans l économie, jouent le rôle d investisseurs institutionnels (FFSA, 2009). Ces derniers rassemblent des ressources financières dispersées et les redirigent vers des investissements, facilitant ainsi l accès des entreprises au capital. Par cet acte on peut alors retenir que les assureurs mobilisent l épargne, créent de la liquidité et améliorent l intermédiation financière. Ce secteur très développé dans les pays du Nord et exporté dans les Pays en Voie de Développement (PVD) pendant la colonisation ne cesse de prendre de l importance, que ce soit par les sommes importantes qu il draine ou le nombre d emplois qu il crée ou les domaines qu il couvre (production, santé, vie, etc.). Un faible et inégal développement du secteur de l assurance, notamment dans les services offerts aux entreprises, augmenterait l incertitude sur les décisions économiques qui seront prises par les individus et les entreprises et constituerait, en dernière analyse, un obstacle à l activité économique. En effet en l absence d assurance, une part importante de l activité économique serait tout simplement inexistante. L assurance devrait avoir un impact positif double sur le niveau de l épargne d une économie : - Premièrement, elle augmente le taux d épargne général (notamment grâce aux produits d assurance vie), d où des marchés financiers plus étendus et le financement des investissements plus facile ; - Deuxièmement, elle abaisse le niveau d épargne de précaution devenue inopportune si les risques envisagés sont couverts par des services d assurance (épargne rarement investie sur les marchés de capitaux) et stimule les investissements et la consommation en réduisant le niveau de fonds improductifs ou inutilisés. En Afrique, du fait que les besoins en termes d investissement sont énormes, l assurance est, plus qu ailleurs, une nécessité. On peut dire, sans risque de se tromper, qu en Afrique, la performance de ce secteur reste encore très mitigée. Après les années «difficiles» où les sociétés d assurance évoluaient dans un cadre juridique obsolète (héritage du code des assurances français, qui date de 1938), le secteur est loin de prendre son envol pour un réel développement. En 2008, l Afrique ne représentait que 1,3% (marché vie et non vie) du marché mondial. La part de l Europe était de 41,1% précédant l Amérique 34% et l Asie, 21,9%. En termes de part de marché, il est à noter que les 16 pays africains de la Fédération des Sociétés d Assurances de Droit National Africaines (Fanaf) pris ensemble représentent 2% du marché africain. L Afrique du Sud à elle seule représente plus de 81% du marché de l assurance en Afrique. 14

15 La situation du Bénin dans ce secteur n est pas reluisante. La part du Bénin sur le marché de l UEMOA n a été que de 8,4% (avec 2,21% pour l assurance vie et 6,21% pour les assurances IARD) en Cette situation n est pas favorable à une amélioration de la croissance en ce sens que c est l assurance vie qui selon les travaux empiriques, contribue plus à la croissance et, pour assurer une meilleure croissance des investissements, il faudrait mettre en place des stratégies pour un développement de ce secteur. Malgré cette situation, des efforts ont été consentis. Ainsi, depuis la libéralisation de ce secteur en 1998, le marché béninois des assurances a connu un véritable essor avec l entrée sur le marché d autres compagnies et le développement de nouveaux produits (l'assurance vie, l assurance santé, etc.). Aussi, afin d assurer un meilleur fonctionnement de ce secteur, divers textes ont été adoptés par les pouvoirs publics pour définir les règles et conditions d'exercice de la profession d'assurance au Bénin 1. On pouvait compter en 2009 douze (12) compagnies d assurance sur le marché béninois (avec six sociétés en assurance vie, six sociétés en assurance non vie). Les primes émises ou affaires directes du secteur proviennent des branches assurance vie et non vie avec des progressions significatives au plan interne d une année à une autre. Il faut également noter que malgré la libéralisation de ce secteur, sa contribution en matière de mobilisation de l épargne et surtout à la croissance est toujours restée faible. Ainsi, selon le rapport de la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE), la contribution de ce secteur à la croissance qui tournait autour de 0,1% du PIB en 2004 n a pas connu de grande variation jusqu en 2008 (0,87% en 2005, 0,9% en 2006, 0,97% en 2007 et à 1% en 2008), tandis que la prévision pour 2010 tourne autour de 0,2% (DGAE, 2007). Le niveau de prime par tête doit être une préoccupation aussi bien des acteurs que des pouvoirs publics qui ont le souci de promouvoir et de favoriser l industrie des assurances car avec un taux de pénétration moyen de 0,14%, la contribution de l ensemble des sociétés béninoises d assurance vie dans l économie nationale reste encore très faible (DGAE, 2007). Cette situation du Bénin dénote qu il existe des besoins énormes en termes d investissement et des marges de progression du secteur de l assurance. Cette situation observée au Bénin et, n ignorant pas l importance de ce secteur dans la vie économique d une nation tant dans la mobilisation de l épargne que pour le financement des investissements aussi bien publics que privés et surtout à la croissance économique, soulève des interrogations. La question principale qui est posée est celle de savoir pourquoi malgré la libéralisation du secteur des assurances depuis 1998, le taux de pénétration reste faible? 1 Les Sociétés d'assurance ne peuvent exercer leurs opérations qu'après avoir obtenu un agrément. L'agrément est accordé par le Ministre des Finances, après avis de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances, pour les opérations d'une ou plusieurs branches d'activités 15

16 Ainsi, au Bénin, ce secteur n arrive pas encore à contribuer de façon significative à l amélioration du taux de croissance pouvant être favorable à la lutte contre la pauvreté, en dépit de sa stabilité politique, des réformes structurelles et autres mesures d appui au secteur privé. La réponse à cette question est la préoccupation de cette étude dont l objectif est d apprécier la contribution du secteur de l assurance, depuis sa libéralisation, à la croissance économique. De façon spécifique, il s agira de : - Faire l état des lieux du marché des assurances au Bénin depuis sa libéralisation en 1998 ; - analyser la contribution de ce secteur à la croissance économique ; - analyser la relation de causalité entre la taille du marché de l assurance et la croissance économique. Ainsi, après avoir exposé dans une première section le cadre théorique ainsi que la méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude, nous avons fait dans une deuxième section, l état des lieux du secteur de l assurance au Bénin. La contribution du secteur de l assurance à l économie béninoise ainsi que la détermination du sens de la causalité entre les performances du secteur de l assurance et la croissance économique au Bénin ont été abordés dans la troisième section. Enfin, des recommandations ont été formulées en vue d une meilleure contribution de ce secteur à la croissance économique au Bénin. 1. Cadre théorique et méthodologique de l étude Cette section présente une synthèse de la littérature économique sur le rôle du secteur des assurances dans le développement économique et social ainsi que la méthodologie adoptée pour apprécier la contribution du secteur de l assurance à la croissance économique au Bénin Revue sur la relation entre le développement de l assurance et le développement économique et social Importance de l assurance dans le développement économique et social Plusieurs travaux ont été réalisés afin de montrer l importance du secteur de l assurance dans le développement économique d une nation. La plupart de ces études aboutissent au fait que ce secteur est essentiel pour le développement d une économie et, qu un solide secteur de l assurance est une des caractéristiques essentielles d un système économique performant d où son installation et sa diversification surtout pour les Pays en Voie de Développement (CEA, 2006). Ainsi Ripoll (1973) à travers une analyse des stratégies pouvant 16

17 faciliter l installation des institutions nationales d assurance dans le cadre du commerce international a essayé de montrer que même après la décolonisation, les pays en développement n ont pas eu la tâche facile en ce qui concerne la création des institutions nationales d assurance. En effet, les résistances se sont manifestées pendant longtemps, et le constat était que l expansion des affaires dans les pays en voie de développement, liée au processus de leur croissance économique, a été absorbée dans une large mesure par les assureurs et réassureurs internationaux. La tendance vers l expansion des grandes multinationales dans ce secteur constitue donc une partie essentielle de leur stratégie et, par ailleurs, cette tendance peut encore être stimulée par leur gouvernement pour qui, les affaires réalisées à l étranger par les assureurs et réassureurs nationaux peuvent avoir des répercussions très favorables sur leur balance de paiement. Ainsi, Ripoll a rappelé que le Royaume-Uni a enregistré en 1971 un excédent net de recettes, dans ce secteur, de 381 millions de livres avec, depuis 1963, un rythme de croissance cumulative moyenne de 25% l an 2. La Suisse fait encore mieux, en termes relatifs, et en 1968, le solde positif dans ce secteur atteignait par tête d habitant, une fois et demi le niveau obtenu par le Royaume-Uni 3. Ailleurs, en Europe occidentale, les résultats sont relativement plus modestes. Mais, même si l expansion de leurs assureurs n a pu se développer dans les proportions qu on vient de mentionner, cette expansion demeure non seulement un objectif prioritaire des compagnies, mais aussi une préoccupation des Etats. Dans le but d apprécier l importance du secteur de l assurance, la plupart des auteurs utilisent par convention, comme outil d appréciation, le taux de pénétration ce qui permet d analyser la contribution de ce secteur au PIB et de faire des comparaisons entre Etats ou groupe de pays. Cette approche a été utilisée particulièrement dans une étude réalisée par le Comité Européen des Assurances (CEA) en 2006 pour analyser la contribution du secteur de l assurance à la croissance économique et à l emploi au sein de l Union Européenne (UE). Les résultats de cette étude ont permis d identifier des disparités entre les différents marchés de l assurance de l Europe des vingt cinq (25). Alors que certains pays affichent des taux élevés, d autres ont des taux de pénétration faibles. La comparaison de ce taux avec celui des Etats-Unis permet d affirmer que le secteur européen des assurances est moins développé qu aux Etats-Unis où ce taux est supérieur à 10%, alors que le ratio moyen pondéré des vingt cinq pays de l Union s élève seulement à 8,5%. 2 Voir, par exemple, Financial Times, Londres, 21 novembre La somme indiquée ici correspond aux foreign earnings from insurance et inclut les revenus des investissements. 3 The Economist, Londres, 18 juillet

18 Il existe également une différence encore plus significative si cette comparaison est faite au niveau de chaque type d assurance. Ainsi le taux de pénétration de l «assurance dommages» est supérieur à 6% aux Etats-Unis contre moins de 3,5% en moyenne dans l Europe des vingt cinq. Enfin, on peut retenir que les différentes tendances observées ne modifient en rien la conclusion que le secteur de l assurance recèle un potentiel de croissance en Europe. Abondant dans le même sens mais, faisant son étude sur les pays d Afrique, Moustassie (2006) constate que la part relative de l assurance dans le PIB est encore embryonnaire et que le marché est doté cependant d énormes potentialités de croissance qu il convient d explorer efficacement. A cela, il ajoute que l existence d un code unique des assurances et d un organe supranational de contrôle constitue un atout majeur, non seulement pour les contrôleurs, mais aussi pour les assureurs et les assurés, notamment les opérateurs économiques qui interviennent aujourd hui indifféremment dans la plupart des Etats africains. Moustassie (2006) note aussi que depuis 5 ans, le marché, réalise des bénéfices globalement importants qui représentent 3 à 4 % des primes des émissions dans la région, (ce qui n était pas le cas avant l institution de la CIMA) et dégage un excédent de solvabilité qui équivaut aujourd hui à 2,5 fois la marge minimale requise. Mais pour Thierry (2005), l appréciation de la place de l assurance dans une économie nationale peut se faire selon deux approches pertinentes : la cotisation par habitant (densité) et le ratio cotisations/pib. Pour ce dernier, si l on considère la répartition de l épargne financière, on observe que, parmi les différents opérateurs du marché financier, les sociétés d assurances occupent une place relativement restreinte, représentant une fraction limitée du total des engagements du secteur financier. Si l on examine le ratio cotisations/pib, critère le plus souvent utilisé pour évaluer l importance de l assurance dans une économie, la relative faiblesse du secteur de l assurance est évidente au sein des économies des pays en développement. Quant à Mohamed (2009), il apprécie l importance du secteur à partir d une analyse descriptive en mettant l accent sur la place prépondérante qu il occupe dans le processus de développement. Ceci à cause de la diversité de ses interventions dans les différents domaines économiques, financiers et sociaux. Aussi, souligne t-il la nécessité de mettre en place un cadre législatif et réglementaire adéquat en vue de moderniser ce secteur, accroître son rendement et améliorer sa contribution au développement. Il évoque également la question des assurances dans le domaine agricole, et souligne sa nécessité du fait du potentiel agricole de plusieurs pays en voie de développement. Mohamed (2009) 18

19 propose le renforcement de partenariats avec les entreprises ayant une expertise suffisante dans le domaine agricole. La situation du secteur de l assurance a été également appréciée à travers l analyse de certaines variables comme le nombre de sociétés évoluant dans le secteur, les différents domaines couverts, le nombre d emplois créés, le volume des primes émises, les institutions réglementant le secteur, etc. Cette approche est utilisée dans la plupart des études qui cherchent à apprécier l importance du secteur dans l économie. Elle a été adoptée dans plusieurs études dont particulièrement le rapport du CEA (2006), ce qui a permis de constater que plus d un million de personnes qualifiées interviennent dans ce secteur au niveau des vingt cinq pays de l Union Européenne. Liedtke (2006) quant à lui montre que l assurance joue un rôle prépondérant dans le domaine financier et que son impact, autre que celui purement financier sur la croissance économique est essentiellement lié au mode de fonctionnement des économies modernes. Il note qu il existe une forte corrélation entre l existence de l assurance dans certains marchés et la profusion de mesures préventives et que l assurance affecte non seulement les comportements ex-ante par une prévention efficace, mais également les comportements ex-post. Enfin, Liedtke (2006) conclut que malheureusement, un certain nombre d impacts constructifs et efficaces sont négligés ou ne sont pas étudiés en détail lorsqu il s agit de prendre des décisions politiques Analyse des déterminants de la demande d assurance et de la relation entre croissance économique et secteur de l assurance En utilisant la base de données de l enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe (SHARE) de 2005 afin d estimer les déterminants de la probabilité de détenir l assurance dépendance 4 en France, Courbage (2007), montre que la demande d assurance dépendance est avant tout motivée par des comportements d altruisme. Elle serait demandée à la fois pour conserver l héritage à transmettre et pour protéger financièrement les proches en cas de dépendance, mais aussi pour alléger la charge qui pèse ou pourrait peser sur les offreurs d aide informelle. L expérience de la maladie ainsi que les comportements à risque ont également un impact significatif sur la demande. Blondeau (2002) dans les déterminants du cycle de l'assurance de dommages en France, montre qu en assurances de dommages, le résultat provient des primes et des revenus financiers, déduction faite du coût des sinistres et des frais d'exploitation. Or, trois de ces quatre éléments connaissent des fluctuations. 4 Services permettant de se prémunir contre les risques liés à la perte d autonomie due au grand âge. 19

20 Intuitivement, les résultats financiers dépendent de l'évolution des taux d'intérêt et des marchés (pour le produit des placements), et la sinistralité est liée à la conjoncture économique (phénomène d'aléa moral). L'application des théories financières (comme le Modèle d Evaluation des Actifs Financiers ou les options) à l'assurance permet d'isoler des éléments pouvant influer sur la prime. L'étude empirique effectuée sur l'assurance de dommages française de 1963 à 1999 permet de vérifier ces raisonnements intuitifs, et de tester les facteurs influençant la prime. Elle permet aussi, par l'intermédiaire d'une analyse de cointégration multi-variée (VAR), d'analyser les interactions entre les primes, les sinistres, les frais d'exploitation, les capitaux propres, le PIB, les taux d'intérêt à long terme, et le taux de rendement de la Bourse de Paris. D après une analyse empirique transnationale effectuée par Webb et al. (2001), le développement des secteurs de l assurance et de l intermédiation financière augmente la productivité totale des facteurs en facilitant une allocation efficace du capital. Aussi d autres auteurs ont essayé de mesurer la relation causale entre la performance macroéconomique et la taille du secteur de l assurance. Outreville (1990) fut l un des premiers à examiner la relation économétrique entre développement de l assurance et croissance économique des pays en développement. D après ses conclusions, les services d assurance vie et dommages «causent» la croissance économique. Kugler et Ofoghi (2005), s appuient sur une analyse basée sur l existence de relation de cointégration pour montrer en utilisant les données de la Grande Bretagne, qu une augmentation de la taille (représentée par le chiffre d affaires) des différentes «branches dommages» a un effet positif et statistiquement significatif sur la croissance économique. L effet d un développement du secteur de l assurance sur la croissance économique s est révélé plus significatif que l influence inverse de la croissance économique sur le secteur de l assurance, preuve de la prédominance d un effet positif sur le long terme plutôt que cyclique. 1.2 Méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude Cette partie présente tant les outils de collecte de données que les outils utilisés pour le traitement des données primaires et secondaires collectées Les données et leurs sources Les données qui ont été utilisées dans le cadre de cette étude sont à la fois des données primaires et secondaires. Les données primaires sont obtenues à travers une enquête qui a couvert trois régions du Bénin (Cotonou et environs, Abomey-Bohicon et Parakou). Ce choix se 20

21 justifie par une insuffisance des ressources et à la forte concentration des entreprises dans ces zones. Ainsi, trois cibles (les ménages, les entreprises du côté de la demande, et les compagnies d assurance du côté de l offre) ont été identifiées afin de mieux apprécier l offre et la demande des services d assurance. Un questionnaire a été élaboré par cible et a servi d instrument de collecte d informations nécessaires à l étude. Un plan d échantillonnage a été réalisé afin de disposer d échantillon représentatif. En ce qui concerne les données secondaires, elles sont collectées auprès de la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE), de la Direction des Assurances (DA) et sur le site de la CIMA et de la Fanaf. Pour cette enquête, nous nous sommes limités à trois zones géographiques à savoir : Cotonou, Abomey- Bohicon et Parakou Le questionnaire Afin de mieux cerner le marché des assurances au Bénin, une enquête a été réalisée et a visé les entreprises (unités de production), les ménages ainsi que les compagnies d assurance. Cette enquête a permis de disposer d informations sur les obstacles potentiels auxquels le secteur est confronté. Les différentes rubriques du questionnaire sont i) caractéristiques des enquêtés ; ii) connaissance, performance des produits d assurance et des assureurs ; iii) attractivité des produits d assurance ; iv) moyens et perception des assurances ; v) les produits concurrents. A cet effet, un échantillon représentatif a été retenu par cible Les échantillons Pour des raisons d insuffisance de ressources et de délai de réalisation de l enquête, la méthode de quotas a été retenue. Cette méthode garantie la taille minimum recommandée pour faciliter les approximations utiles dans le cadre de la loi normale. Ainsi, un échantillon de 250 entreprises et de 250 ménages a été retenu dans le cadre de cette étude. Pour la collecte des données primaires, la méthode de tirage aléatoire a été retenue en ce qui concerne les entreprises et celle des itinéraires a été privilégiée pour les ménages. Pour ce qui concerne les sociétés d assurance, du fait de leur nombre réduit sur le marché, elles ont été enquêtées de façon exhaustive soit un total de 11 sociétés d assurance. La répartition des entreprises et ménages est présentée dans le tableau ci-dessous. 21

22 Tableau n 1 : Répartition de l échantillon par catégorie et par zone Zone d enquête Nombre d entreprises Nombre de ménages Cotonou et environs Abomey-Bohicon Parakou Total Source : réalisé par l auteur L affectation de l effectif des entreprises par localité a été réalisée sur la base de la structure de représentation des unités économiques dans les différents départements 5 du Bénin Plan d échantillonnage Des échantillons ont été tirés en rapport avec les différentes cibles retenues dans le cadre de cette étude. Ainsi : En ce qui concerne les entreprises, le champ de l enquête concerne les entreprises exerçant à Cotonou, Abomey-Bohicon et Parakou, la base de sondage comporte entreprises potentielles clients de services d assurance. Sur la base d un tirage aléatoire simple, il a été tiré 250 entreprises en respectant la structure par branche d activités selon le tableau ci-dessous. Ce mode de tirage garantit une représentativité. Tableau n 2 : Structure de la base de sondage et de l échantillon selon la branche d activité Branche d activité Structure dans la base de sondage Structure dans l'échantillon Agriculture, pêche 3,1 6,7 Industries extractives 1,4 0,0 Industries manufacturières 3,3 4,0 Electricité, eau 2,7 1,3 Bâtiment et travaux publics 32,0 29,4 Commerce de gros et détail, 42,4 46,0 restaurant, hôtels Transport, entrepôts et 5,9 5,3 communication Banque, assurance, services aux 4,6 4,0 entreprises Services fournis à la collectivité 4,6 3,3 Total 100,0 100,0 Source : réalisé par l auteur sur la base des données de «SATUNE» 5 Premier recensement général des entreprises, INSAE,

23 Compte tenu de la difficulté observée au niveau des «enquêtes entreprises», un échantillon de remplacement qui permettrait de procéder aux remplacements en cas de refus a été tiré. Il s'agit d'un échantillon parallèle de 250 entreprises. En pratique, si l'entreprise n 5 refuse, on la remplace par l'entreprise n 5 de l'échantillon de remplacement. S'agissant de l'enquête auprès des ménages, quelques groupe-cibles ont été retenus. Il s agit des ménages ayant un chef de ménage (CM) fonctionnaire, ménages ayant un CM travaillant dans le secteur privé formel, des zémidjans, des commerçants, et des transitaires et assimilés. Ainsi les quotas suivants ont été retenus : Tableau n 3 : Répartition des ménages par zone et par catégorie Zone d enquête catégories Nombre de ménages Total fonctionnaire 30 salarié privé 30 Cotonou et Zémidjan environs Commerçantes 30 Transitaires et assimilés 30 fonctionnaire 10 salarié privé 10 Abomey-Bohicon Zémidjan 10 Commerçantes Transitaires et assimilés 10 fonctionnaire 10 salarié privé Parakou Zémidjan 10 Commerçantes 10 Transitaires et assimilés 10 Total Source : réalisé par l auteur La répartition de l effectif des ménages par département a été faite sur la base de la structure de répartition des ménages selon les résultats de l Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des ménages (EMICoV, 2006) Outils d analyse des données collectées Les données obtenues seront analysées grâce à des outils adéquats. Ainsi, des tableaux et graphiques ont été utilisés pour présenter et analyser les informations collectées. Aussi, on a fait recours à l estimation économétrique afin d apprécier l existence d une relation entre la croissance économique et le développement du secteur de l assurance d une part et le sens de causalité entre ces deux variables d autre part. 23

24 Calcul de quelques indices Pour apprécier la contribution de l assurance à la croissance, trois indicateurs ont été utilisés (indice Herfindahl Hirchman, densité de l assurance et le taux de pénétration). Indice Herfindahl Hirchman (IHH) C est un indicateur qui permet d apprécier le niveau de concentration du marché des assurances au niveau d une économie (pays). Il équivaut à la somme des carrés des parts de marché détenues par toutes les compagnies d assurance dans leurs branches. IHH = n 2 X i i= 1 X i étant la part de marché (en termes de chiffre d affaires) détenue par la compagnie d assurance i dans sa branche. Règle de décision : si IHH est < 1000 on peut alors déduire que le marché est non concurrentiel si 1000 IHH< 1800 alors le marché est moyennement concurrentiel si IHH 1800 alors le marché est très concurrentiel Le taux de pénétration Dans le domaine des assurances, la pénétration est définie comme étant la part de ce secteur dans le PIB. Cette indice a été utilisé par la plupart des travaux ayant analysé la contribution de la croissance à l économie. On peut citer les travaux de moustassie et de la CEA en 2006, thierry en 2005, etc. C est un indicateur qui mesure la pénétration de cet actif financier dans le PIB et est plus significatif que la densité. Taux de pénétration = chiffre d' affaires des PIB sociétés d' assurance Il peut également être calculé pour chaque catégorie ou type d assurance. Densité de l assurance C est un indicateur qui donne une idée sur la prime d assurance par tête. Elle est obtenue de la manière suivante : Densité = somme des dépenses l' effectif de d' assurance la population effectuées 24

25 Il permet d apprécier dans le temps l évolution de la consommation des services d assurance au niveau d une nation. Il sert aussi d indicateur de comparaison entre pays. Il varie selon que l on considère l effectif total de la population, l effectif de la population active ou encore l effectif de la population assurée. On peut également faire le calcul en prenant en compte soit le total des primes ou les primes par catégorie d assurance. Dans le cadre de cette étude, cette densité sera calculée de façon globale et par branche d assurance (DGAE, 2007) Le modèle d analyse de la relation entre l assurance et la croissance économique Cette partie a permis de présenter le modèle ainsi que les variables retenues dans le cadre de l analyse de la relation entre assurance et la croissance économique. Le modèle Pour apprécier l existence d une relation de court ou long terme entre le développement du secteur de l assurance sur la croissance économique, on a fait recours à la modélisation économétrique. L association entre le développement du secteur de l assurance et la croissance économique a été plus développée dans la littérature empirique que théorique (outreville, 1990 ; kugler, 2005, etc.). Cela se justifie par l existence une variété d études sur la question. Le modèle à tester dans le cadre de cette étude est celui utilisé par KUGLER en 2005 et se présente sous sa forme générale de la façon suivante : K Y t =α 0 + a X k kt k = 1 +µ t (1) Où Y représente le PIB (indicateur de croissance), n le nombre de variables de régression et de contrôle, X k sont des variables explicatives ou de contrôle et k le nombre de variables explicatifs. Les observations relatives aux variables retenues dans le cadre de cette étude étant disponibles que sur une très courte période ( , soit 10 ans), ceci ne permet pas une analyse soutenue de la causalité entre le développement du secteur des assurances et la croissance économique. Nous avons donc eu recours aux données de panel en considérant les pays de l UEMOA. Le choix des pays de la zone UEMOA au détriment de ceux de la CIMA se justifie par le fait que les pays de cette zone ont une même politique monétaire, une réglementation commune en ce qui concerne les critères de gestion budgétaire (critères de convergence), une même réglementation pour le fonctionnement du marché de l assurance et sont sensibles aux mêmes chocs financiers. Ceci nous permet de postuler à l hypothèse d une certaine homogénéité au niveau de ces pays avec l existence d effet fixe. Ainsi le modèle qui est alors testé est sous la forme suivante : Y it = α i, + β 1 DA it + β 2 FBCF it + β 3 Tx_infl it + ε it (2) 25

26 Avec Y le PIB du pays i à une date donnée t, DA mesure le niveau de développement des assurances (à travers le volume du chiffre d affaires), Tx_infl, le taux d inflation et FBCF est une variable de contrôle qui représente, l investissement en capital, ε est un terme d erreur. La prise en compte du taux d inflation comme variable explicative permet d utiliser des données en valeur courante. Le logarithme de ces variables a été déterminé sauf en ce qui concerne le taux d inflation. Ainsi, le modèle qui a été estimé est la suivante : LY i,t = α i + β 1 LDA i,t + β 2 LFBCFit + β 3 Tx_infl it + ε it (3) Cette équation est considérée comme une relation de long terme si elle présente des relations de cointégration. Nous avons ainsi testé la stationnarité des séries des différentes variables retenues dans le cadre de cette étude. Nous avons testé la stationnarité pour le panel. En effet, les techniques de racine unitaire et de cointégration sur données de panel nécessitent un minimum d homogénéité pour pouvoir tirer des conclusions plus générale. C est pour cette raison qu on a retenu uniquement dans notre échantillon rien que les pays de l UEMOA et non ceux de la CIMA. Notre étude porte sur le groupe des pays de l UEMOA. Nature des variables et leurs sources Les indicateurs de la taille du secteur de l assurance retenus dans le cadre de ce travail sont : CAMAR : représente la taille de l assurance de marché appréhendé par le chiffre d affaires de toutes les sociétés d assurance toutes branches confondues (IARD et Vie) ; CAIARD : représente la taille de la branche IARD appréhendée par le chiffre d affaires des structures évoluant dans la branche IARD uniquement ; CAVIE : représente la taille de la branche Vie et capitalisation appréhendée par le chiffre d affaires des structures évoluant dans la branche Vie et capitalisation uniquement ; Deux variables de contrôles sont incluses, la première est le taux d inflation mesuré par l indice des prix à la consommation et la deuxième représente le niveau de l investissement. L indicateur de la croissance économique est le PIB. Les données couvrent la période , elles sont extraites de la base de données de la banque mondiale (World Development Indicators), et la base de données de la direction des assurances (DA/DGAE/MEF). Toutes ces variables sont exprimées en logarithme à l exception du taux d inflation. 26

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