Observatoire Partenarial de l Économie de Lille Métropole

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1 Observatoire Partenarial de l Économie de Lille Métropole Juillet 2012 Les industries Culturelles et Créatives dans l arrondissement de Lille état des lieux Les Objectifs de l OPE : Depuis 2006, l OPE travaille à la définition des enjeux du territoire et à la mise en place d un outil partagé de connaissance de l économie métropolitaine. COMITÉ DE BASSIN D'EMPLOI LILLE MÉTROPOLE L OPE EST UN LIEU : d échanges ; de réflexion sur les éléments qui contribuent ou freinent l enrichissement économique du territoire et les traduire en indicateurs ; de mutualisation des moyens et des compétences de chacun au service d'une observation partagée. LES CHAMPS D INVESTIGATIONS DE L OPELM SONT : la vitalité du tissu économique : création, maturité, reprise, disparition d entreprises ; les ressources humaines : publics éloignés du marché de l emploi, publics en emploi ; l attractivité du territoire pour les hommes, les entreprises. Les Partenaires L Agence de développement et d urbanisme de Lille Métropole, la Chambre de commerce et d industrie Région Nord de France, la Chambre de commerce et d industrie Grand Lille, la Chambre de Métiers et de l Artisanat de Région Nord-Pas de Calais, le Comité de Bassin d Emploi Lille Métropole, le Conseil de Développement de Lille Métropole, le Conseil général du Nord, le Conseil Régional Nord-Pas de Calais, la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l Emploi, la Direction régionale de l environnement, de l aménagement et du logement, l Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, Je crée en Nord-Pas de Calais, Lille Métropole (Service Intelligence et Stratégie Economiques et Services Ressources et Dotations fiscales), Mission Bassin Minier, les Maisons de l Emploi, Nord France Innovation Développement, Pôle Emploi et l Union pour le Recouvrement des cotisations de la Sécurité Sociale et des Allocations Familiales, Université de Lille 1. Directeur de publication : Christophe Bolot (LM) Rédaction, traitement des données, cartographie : Stéphane Castelein (LM), Gweltaz Le Maguer (LM), Aurélie Thorel (CBE LM), Corinne Valiton (ADULM), Jérôme Van Oost (LM) Mise en page : Jean-François Breitenbach (ADULM), Gweltaz Le Maguer (LM), Maxime Souday (LM)

2 Sommaire Contexte et Objectifs... 1 Préambule... 2 Synthèse ère Partie : Etat des lieux de la filière des Industries Culturelles et créatives en A. Présentation générale : Les chiffres-clés de la filière : Les agglomérations lilloise et lyonnaise sont autant investies dans la filière Une approche complémentaire : l approche métier... 7 B. Détail sectoriel Le secteur culturel : Les industries culturelles : Les industries et activités créatives Les industries connexes ème partie : Evolution de la filière entre 2000 et A. Entre 2000 et 2010 le nombre d établissements a légèrement augmenté B. La filière des ICC a perdu des emplois au cours de la dernière décennie Conclusion Note méthodologique Secteur culturel Industries Culturelles Activités Créatives Industries connexes Limites... 23

3 Contexte et Objectifs Le Conseil de communauté a approuvé par délibération le 8 décembre 2011 la participation de Lille Métropole à l initiative de la Commission Européenne qui vise à mettre en place une Alliance Européenne des Industries Créatives (AEIC). Le projet intitulé «European Creative Cluster Lab» (ECCL) est coordonné par MFG Baden- Wurtemberg (agence de promotion économique de Stuttgart, Allemagne). Les autres partenaires de Lille Métropole sont les clusters médias et images de Barcelone (Espagne), la région des Pouilles (Italie) et la ville de Varsovie (Pologne). Ce projet a pour objectif d échanger sur les manières de favoriser la collaboration et la coordination entre clusters créatifs (Lille Design, Maisons de Mode, Plaine Images, ), et avec d autres secteurs «non créatifs». La candidature de Lille Métropole met en avant le soutien à l innovation d une part et l ancrage territorial d autre part. A cette fin, l élaboration d un diagnostic stratégique des industries culturelles et créatives (ICC) sur le territoire de Lille Métropole sera confiée à un cabinet d études. Le Pôle Développement Economique s est engagé à fournir au cabinet d études retenu, un état des lieux des industries culturelles et créatives sur le territoire métropolitain. Cet état de lieux intègre la répartition sectorielle des industries culturelles et créatives dans la métropole, le poids global et sectoriel des ICC dans l économie métropolitaine et son évolution, les caractéristiques des emplois salariés dans les industries culturelles et créatives, la localisation des ICC sur la métropole et celle des emplois salariés des industries culturelles et créatives dans la métropole. C est ce que ce document propose de développer. Au-delà de l engagement pris par Lille Métropole de fournir au cabinet d études un état des lieux de la filière, ce document répond à un second objectif : amorcer un travail collectif sur le sujet dans le cadre de l Observatoire Partenarial de l Economie de Lille Métropole (OPELM). Deux partenaires se sont déjà mobilisés pour la réalisation de cet état des lieux : l Agence de Développement et d Urbanisme de Lille Métropole (ADULM) représentée par Corinne Valiton et le Comité de Bassin d Emploi de Lille Métropole (CBELM) représenté par Aurélie Thorel. Nous espérons que d autres partenaires se mobiliseront à leur tour, afin d enrichir ce premier état des lieux, dans le cadre d une production commune. 1 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

4 Préambule La filière des industries culturelles et créatives se distingue des filières classiques. La représentation habituelle d une filière est de considérer une matière première (exemple : la tôle) qui au fil de transformations aboutit à un produit final (ex. une automobile). Il y a généralement une relation amont/aval entre les différents acteurs de la filière (ex. Equipementier automobile/constructeur automobile). S agissant de la filière des industries culturelles et créatives, cette représentation est très imparfaite. Le lien entre les différents acteurs est loin d être aussi systématique. En effet, le secteur culturel n agit pas directement pour les industries culturelles, qui elles-mêmes n agissent pas directement pour les industries ou activités créatives. La vie de chacun de ces secteurs est relativement autonome, même si d une manière ou d une autre elles sont liées. On peut considérer que l interaction qui se produit entre les différents secteurs est plus proche de celle du rayonnement : le cœur de la filière, la culture, permet de faire émerger un certain nombre de valeurs symboliques (la pensée, la créativité, l esthétisme), qui seront pour partie reprises par les industries culturelles puis par les activités créatives. C est à partir de ce constat, que nous avons souhaité structurer notre analyse en partant du secteur culturel, puis les industries culturelles, les activités créatives et enfin les activités dites connexes à la filière. Le secteur culturel est considéré comme l ensemble des secteurs non industriels produisant des biens et services destinés à être consommés sur place. Cela inclut notamment les activités des arts visuels (peinture, sculpture, artisanat, photographie), du marché de l art, des arts du spectacle (opéra, orchestres, théâtre, danse, cirque) et du patrimoine (musées, sites patrimoniaux et archéologiques, bibliothèques et archives). Les industries culturelles regroupent les secteurs industriels produisant des biens et services destinés à être reproduits en vue d une dissémination de masse (livre, film, enregistrement sonore, jeux vidéos). Les industries et activités créatives sont dédiées à la production de biens non culturels pour lesquels des intrants significatifs sont protégés par le droit d auteur. Ce secteur inclut des activités comme le design, l architecture ou la publicité. La créativité est alors entendue comme l utilisation de ressources culturelles sous la forme d une consommation intermédiaire au cours du processus de production dans des secteurs non culturels, et partant comme une source d innovation. Le détail complet des activités de chacun de ces secteurs est disponible en annexe dans la note méthodologique. 2 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

5 Synthèse Lille métropole participe, dans le cadre de sa stratégie de développement économique, à un projet européen intitulé European Creative Cluster Lab. Celui-ci a pour objectif de définir un plan stratégique de développement de la filière des industries culturelles et créatives, à travers notamment une meilleure coopération entre clusters dits créatifs mais aussi avec d autres secteurs non créatifs. La filière des industries culturelles et créatives peut se définir comme l agrégation de 3 secteurs : le secteur culturel, les industries culturelles et les industries ou activités créatives. A cela s ajoutent un certain nombre d activités connexes telles que l imprimerie et le commerce spécialisé de produits culturels ou créatifs. En 2010, cette filière regroupe plus de établissements employeurs et près de salariés au total, soit 3% de l emploi salarié de l arrondissement de Lille. Ces chiffres placent Lille au 2 ème rang des grandes métropoles françaises (hors Ile de France), derrière Lyon. De façon générale, la filière a détruit des emplois en France (hors Ile de France) au cours de la dernière décennie ( ). Si la zone d emploi de Marseille-Aubagne a su maintenir son niveau d emploi, l arrondissement de Lille a perdu emplois. La zone d emploi de Lyon a souffert davantage encore que Lille avec plus de emplois perdus au cours de la période. La métropole lilloise a pu compter jusqu à présent sur deux activités phares : l imprimerie et la publicité. Représentant quasiment un tiers des emplois de la filière en 2010 (32,7%), ces activités ont souffert au cours de la dernière décennie. L imprimerie en particulier a perdu plus de emplois. Parmi les communes de l arrondissement, Tourcoing est la plus touchée avec près de 700 emplois perdus. Adossées historiquement aux activités de la grande distribution et de la VAD, l imprimerie et la publicité ont à repenser leur modèle de développement, sous peine de voir leur activité se réduire encore. D autres activités ont au contraire accru leur activité. Les arts du spectacle vivant, l architecture et la production de films ont ainsi augmenté leur effectif d emplois salariés (respectivement 420 emplois, +73% ; 475 emplois, +61% ; 232 emplois, +79,5%). Cumulées ces activités affichent emplois supplémentaires entre 2000 et Lille-Hellemmes- Lomme et Roubaix sont les deux communes à avoir le plus profité de l essor de ces activités : environ +400 emplois chacune. Pour autant, la croissance de ces activités ne suffit pas à compenser les pertes d emploi de l imprimerie (-2145 emplois). Il apparaît donc nécessaire de s interroger et d identifier de nouveaux relais de croissance pour la filière. 3 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

6 1 ère Partie : Etat des lieux de la filière des Industries Culturelles et créatives en 2010 A. Présentation générale : 1. Les chiffres-clés de la filière : en 2010, établissements employeurs, salariés privés En 2010, la filière des industries culturelles et créatives représente 7,4% des établissements employeurs de l arrondissement de Lille, soit établissements 1. L essentiel de ces établissements sont de petite taille : 81,3% ont moins de 10 salariés. Ce constat vaut pour l ensemble des secteurs exception faite des industries et activités créatives : la proportion d entreprises comprenant entre 10 et 19 salariés y est supérieure (13,9% contre 8,5% pour les autres secteurs). La filière employait salariés en 2010 dans l arrondissement de Lille, soit 3% de l emploi salarié privé. Les deux-tiers de ces emplois sont concentrés sur 7 communes : - Lille-Hellemmes-Lomme, emplois salariés, soit 31,9% de la filière ; - Roubaix, emplois salariés, soit 10,5% ; - Villeneuve d Ascq, emplois salariés, soit 10,1% ; - Tourcoing, 884 emplois salariés, soit 5,7% - Marcq-en-Baroeul, 687 emplois salariés, soit 4,4% - La Madeleine, 356 emplois salariés, soit 2,3% - Wasquehal, 322 emplois salariés, soit 2,1% 80% des emplois répartis dans les activités créatives et les industries connexes Dans l arrondissement de Lille, la majorité des emplois sont concentrés dans les activités créatives (6 962 salariés, soit 41,3%) et les industries dites connexes de la filière (6 480 salariés, soit 38,5%). > Graphique ci-contre Répartition des emplois salariés des ICC, selon le secteur ,5% ,6% ,6% ,3% Secteur culturel Industries Culturelles Industries et activités créatives Industries connexes 4 activités «phares» rassemblent 50% des emplois salariés 4 activités représentent à elles seules la moitié (50,7%) des emplois salariés concernés : - imprimerie (2 825 emplois soit 16,8% de la filière) industries connexes - agences de publicité (2 673 emplois soit 15,9%) industries et activités créatives - édition de logiciels (1 932 emplois soit 11,5%) industries et activités créatives - architecture (1 118 emplois soit 6,6%) industries et activités créatives Source : Pôle emploi traitement SISE 1 L essentiel de l étude porte sur les établissements employeurs, établissements pour lesquels nous disposons des données les plus fines. 4 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

7 2. Les agglomérations lilloise et lyonnaise sont autant investies dans la filière Au regard de l indice de spécificité 2, la filière des ICC représente un poids équivalent dans l arrondissement de Lille à celui de Lyon 3 (1,72 à Lille ; 1,73 à Lyon). Marseille pour sa part affiche une présence moins soutenue que les deux premières agglomérations (1,36 à Marseille). 2,0 1,5 1,0 0,5 Poids des industries culturelles et créatives : l'indice de spécificité 1,72 1,03 1,73 1,36 0,0 Arrt de Lille Région Lyon Marseille Source : Pôle emploi INSEE (RP2006) 2 L indice de spécificité est le rapport entre le poids d un secteur sur un territoire donné et le poids de ce secteur sur un territoire de référence (ici la France, hors Ile de France). Lorsque l indice est supérieur à 1, cela signifie que le secteur est surreprésenté par rapport au territoire de référence. 3 Lyon : zone d emploi de Lyon ; Marseille : zone d emploi de Marseille-Aubagne 5 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

8 L arrondissement de Lille est présent dans tous les secteurs, mais se démarque particulièrement dans les industries connexes. L écart le plus important, par rapport à Lyon et Marseille, se fait dans le secteur des industries connexes. Il est de 0,23 point par rapport à Lyon et de 0,29 point par rapport à Marseille. Cela peut sembler anodin, pourtant si Lyon et Marseille souhaitaient aligner leur part de l emploi dans les industries connexes sur celle de Lille, il leur faudrait créer respectivement et emplois. Comme nous le verrons plus 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 Indice de spécificité des secteurs de la filière des ICC 1,45 loin, cette surreprésentation relative de Lille dans les industries connexes est essentiellement liée aux activités d imprimerie. Ndlr : la part de l emploi dans l arrondissement de Lille est supérieure de 0,23 point à la part de l emploi dans l agglomération Lyonnaise. 1,73 Secteur Culturel 2,58 2,50 2,41 2,09 Industries Culturelles Industries et activités créatives 1,42 Arrt de Lille Région Lyon Marseille 1,14 Industries connexes Source : Pôle emploi INSEE (RP2006) Dans les industries culturelles l arrondissement de Lille affiche également une forte présence, se détachant des moyennes nationale et régionale, mais aussi de Marseille. L écart est en revanche ténu vis-à-vis de l agglomération lyonnaise. Dans le secteur des activités créatives, si l arrondissement de Lille marque sa spécificité par rapport aux moyennes nationale, régionale, mais aussi par rapport à Marseille, l agglomération lyonnaise y est davantage présente (2,09 à Lille ; 2,41 à Lyon). La différence se fait principalement dans les activités d édition de logiciels (2,08 à Lille ; 3,67 à Lyon) 100% Répartition des emplois salariés de la filière, selon le secteur 75% 50% 25% 0% 38,5% 41,3% 46,5% 34,2% 30,6% 8,6% 5,6% 8,3% 36,6% 47,3% 39,1% 7,3% 46,6% 34,0% 5,7% 11,6% 13,6% 13,8% 17,0% 13,7% Arrt de Lille Région Lyon Marseille France (hors IDF) Industries connexes Industries et activités créatives Industries Culturelles Secteur Culturel Source : Pôle emploi- Traitement SISE 6 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

9 Deux spécificités locales affirmées : les activités liées à l imprimerie et à la publicité Le poids en termes d emplois des activités d imprimerie est significativement supérieur dans l arrondissement de Lille (0,51% de l emploi salarié privé) par rapport aux moyennes nationale (0,24% hors Ile de France) et régionale (0,28%), mais aussi par rapport aux agglomérations lyonnaise (0,26%) et marseillaise (0,16%). L arrondissement de Lille marque également sa spécificité sur les activités de publicité. Elles représentent 0,48% des salariés de l arrondissement de Lille contre 0,19% pour la France (hors Ile de France), 0,28% pour la Région, 0,4% à Lyon et 0,31% à Marseille. Activités d'imprimerie Activités des agences de publicité Edition de logiciels Indice de spécificité de l'arrondissement de Lille sur ses principales activités de la filière Activités d'architecture ,07 1,76 1,88 2,13 2,12 2,08 2,53 Arrt de Lille Région Lyon Marseille 3,67 Source : Pôle emploi INSEE (RP2006) Une autre spécificité, moins marquée : l architecture Pour ce qui est des activités d architecture, l arrondissement de Lille se démarque des moyennes nationale et régionale (0,2% contre respectivement 0,11% et 0,1%). En revanche, ces activités occupent une place tout aussi importante voire davantage sur Lyon (0,22%). 3. Une approche complémentaire : l approche métier L approche des Industries Culturelles et Créatives par l activité de l entreprise indique un poids proportionnellement plus fort de cette filière sur l arrondissement de Lille que sur les autres zones géographiques de référence. En complément de cette première approche, une liste de 17 métiers à caractère culturel ou créatif a été dressée 4. Compte-tenu de la difficulté d apparenter ces métiers à un secteur spécifique de la filière, seule une analyse globale est ici proposée : - Vendeurs en produits culturels et ludiques - Interprètes - Ingénieurs et cadres d études, Recherche- Développement en informatique - Graphistes, dessinateurs, stylistes, décorateurs et créateurs de supports de communication visuels - Cadres de la communication - Ouvriers qualifiés du textile et de la tanneriemégisserie - Ouvriers qualifiés du travail artisanal du textile et du cuir - Ouvriers de l impression et façonnage des industries graphiques - Professionnels des spectacles - Artisans du bois et de l ameublement - Artistes - Architectes - Ecrivains - Cadres et techniciens de la documentation - Artistes plasticiens - Journalistes et cadres de l édition - Photographes 4 Cette liste a été établie par les services de Lille métropole et ne prétend pas être conventionnelle. 7 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

10 L ensemble de ces métiers représentent emplois à l échelle de l arrondissement de Lille (soit 3,48 % de l emploi total ; Région, 1,8% ; France, 2,87% ; Lyon, 3,76% ; Marseille, 3,5%). Métiers et professions culturelles ou créatives 4 3, ,28 1,39 1,42 1,28 1,62 0,79 1,11 1,15 0,71 0 Ingénieurs et cadres d'étude Graphistes, dessinateurs, stylistes Ouvriers de l'impression Cadres de la communication Ouvriers qualifiés du textile Arrt de Lille Région Lyon Marseille Source : INSEE RP2006 traitement SISE La zone d emploi de Roubaix-Tourcoing marque sa spécificité dans les domaines du textile et des industries graphiques Parmi les familles de métiers et professions étudiées, l arrondissement de Lille se distingue sur 5 d entre elles : - ingénieurs et cadres d étude, recherche-développement en informatique, chef de projet informatique ; 6356 emplois soit 1,15% de l emploi total de l arrondissement de Lille. Cette famille de métier est légèrement sous-représentée par rapport à Lyon (1,25%), mais plus représentée qu à Marseille (0,86%). La zone d emploi de Lille (1,4%) concentre davantage ce type de métiers que celle de Roubaix-Tourcoing (0,7%). - graphistes, dessinateurs, stylistes, décorateurs et créateurs de supports de communication visuels ; 2482 emplois, soit 0,45%. Sur ce type de métiers, l arrondissement de Lille marque sa différence par rapport aux deux zones d emploi de référence : Lyon, 0,40% ; Marseille, 0,36%. Ces métiers pèsent davantage sur la zone d emploi de Roubaix-Tourcoing (0,57%) que sur celle de Lille (0,39%). - ouvriers de l impression et façonnage des industries graphiques ; emplois soit 0,41%. La différence est nette vis-à-vis de Lyon et Marseille (respectivement 0,2% et 0,18%). Ces métiers pèsent également davantage sur la zone d emploi de Roubaix- Tourcoing (0,55%) que sur la zone d emploi de Lille (0,34%). - cadres de la communication ; 987 emplois soit 0,18%. Sur ces professions l arrondissement de Lille se démarque de la moyenne nationale (0,16% y compris Ile de France), de Marseille (0,16%) mais est sensiblement identique à Lyon (0,19%). - ouvriers qualifiés du textile et de la tannerie-mégisserie ; 371 emplois soit 0,07%. Métier emblématique de l arrondissement de Lille, cette famille est largement surreprésentée par rapport aux différentes zones géographiques de comparaison à l exception de la région : sa part est 3,5 fois supérieure à celle observée au niveau national (y compris Ile de France) ; elle est même 7,5 fois supérieure sur la seule zone d emploi de Roubaix-Tourcoing. 8 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

11 B. Détail sectoriel 1. Le secteur culturel : La moitié des emplois concentrés sur la commune de Lille En 2010, 269 établissements peuvent être apparentés pparentés au secse teur culturel. Agrégés, ces derde niers représentent 1953 emplois salariés (soit 0,35% % de l emploi salarié privé de l arrondissement). l arrondissement) 80% des emplois de ce secteur sont concentrés sur 5 comco munes : Lille-Hellemmes-Lomme Lomme (961 emplois soit 49,2%), %), RouRo baix (174 soit 8,9%), Villeneuve d Ascq (152 soit 7,8%), Tourcoing (141, soit 7,2%) et Wasquehal (133 soit 6,8%). 9 Répartition des emplois du secteur culturel, selon l'activité 163 8,3% 154 7,9% Activités de soutien au spectacle vivant ,4% LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012 Arts du spectacle vivant ,4% Gestion de salles de spectacles Projection de films cinématographiques ,7% Enseignement culturel ,2% Autres Source : Pôle emploi traitement SISE

12 Comme vu dans la section précédente, le secteur culturel représente une part moins importante en termes d emplois dans l arrondissement de Lille que sur Lyon et Marseille. Ceci vaut pour l ensemble des activités du secteur culturel. 60% des emplois du secteur culturel sont liés aux arts du spectacle vivant Près de 60% des emplois générés par le secteur culturel sont liés aux arts du spectacle vivant (57,6%). Cela comprend aussi bien les prestations artistiques (44,4%) que les activités de soutien à ces prestations (son, éclairage, costumes ). Les emplois générés par les arts du spectacle vivant se concentrent à 80% dans 4 communes de la métropole : Lille-Hellemmes-Lomme (49,9%), Roubaix (13%), Wasquehal (11,8%) et Tourcoing (6,7%). La commune de Wasquehal se distingue des trois autres communes par le fait que pour l essentiel ce sont des activités de soutien aux arts du spectacle vivant ; avec 119 emplois, elle est la première commune de l arrondissement sur ce segment spécifique (soit 46,1% du segment). La deuxième activité générant le plus d emplois dans le secteur culturel est la gestion de salles de spectacles : 15,7% des emplois du secteur. 80% de ces emplois sont concentrés dans les villes de Lille-Hellemmes-Lomme (38,8%), Tourcoing (14,7%), Villeneuve d Ascq (14%) et Halluin (12,4%). Enfin, l activité de projection de films cinématographiques, qui représente 10,4% des emplois salariés du secteur culturel, est concentrée à plus de 90% sur les communes de Lille- Hellemmes-Lomme (75%) et Villeneuve d Ascq (16,2%). 2. Les industries culturelles : En 2010, l arrondissement de Lille comptait 160 établissements apparentés au secteur des industries culturelles. 80% de ces établissements comptaient moins de 10 salariés. Au total, ce secteur représente emplois, soit 0,26% de l emploi salarié de l arrondissement de Lille. Deux activités fortes : la photographie et la production de films En 2010, les activités photographiques représentaient 328 emplois salariés, soit 0,06% de l emploi salarié dans l arrondissement de Lille. La localisation de ces emplois est plutôt éparse, même si 60% d entre eux sont concentrés sur 4 communes : Croix (77 soit 23,5%), Roubaix (50 soit 15,2%), Lille-Hellemmes-Lomme (44 soit 13,4%) et La Madeleine (30 soit 9,1%). Les activités photographiques tiennent une place particulière dans l arrondissement de Lille : leur part en termes d emplois est 3,5 fois supérieure à la part observée à l échelle de Lyon et au niveau national (hors Ile de France). 10 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012 Répartition des emplois du secteur des industries culturelles, selon l'activité 115 7,9% ,8% ,6% ,9% ,6% ,2% Activités photographiques Production, post-production de films, vidéos, programmes Production de films institutionnels et publicitaires Edition de chaînes généralistes ou thématiques Édition et diffusion de programmes radio autres Source : Pôle emploi traitement SISE

13 Les activités liées à la production de films, vidéos et programmes à destidest nation du cinéma ou de la télévision représentent un quart de l emploi du secteur dans l arrondissement arrondissement de Lille, soit 366 salariés. La part de ces activités dans l emploi de l arrondissement est presque 6 fois supérieure à la moyenne nationati nale (hors Ile de France), presque 2 fois supérieure à Lyon et environ 1,5 fois supérieure à Marseille. 5% des emplois liés à ces activités 95% dans l arrondissement de Lille sont concentrés sur 3 communes : Roubaix (243 soit 66,4%), Lille-Lomme LommeHellemmes (57 soit 15,6%) et TourTou coing (46 soit 12,6%). Spécificités de l'arrondissement de Lille dans les industries culturelles 0 Activités photographiques ,41 0,97 5,81 Production de films, vidéos, programmes 3,30 3,61 Production de films institutionnels et publicitaires 4,13 2,68 Edition de chaînes généralistes ou thématiques 4,15 Arrt de Lille Région Lyon Marseille Source : Pôle emploi INSEE (RP2006) On pourrait ajouter à cess activités la production de films institutionnels et publicitaires, qui en 2010 a représenté 158 emplois. Cette activité pèse 3,5 3 fois plus, en termes d emplois,, qu à l échelle nationale, 2,5 2 fois plus qu à l échelle de Marseille. Marseille Sur ces activités, l agglomération Lyonnaise est au même niveau : 0,03%. 11 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

14 3. Les industries et activités créatives Trois-quarts quarts des emplois concentrés sur 5 communes En 2010, l arrondissement de Lille comptait 761 établissements apparentés au secteur des industries et activités créatives. 80% d entre eux étaient composés de moins de 10 salariés. Au total, le secteur comptait salariés,, soit 1,25% % de l emploi salarié dans l arrondissement de Lille. Près des trois-quarts quarts des emplois sont conco centrés sur 5 communes : LilleLille Hellemmes-Lomme (2 064 salariés, soit 29,6%), Roubaix (1 112 salariés, soit 16%), Villeneuve d Ascq (1 069, soit 15,3%), %), MarcqMarcq en-baroeul (447 soit 6,4%) %) et Tourcoing (405 soit 5,8%). 12 Répartition des emplois du secteur des activités créatives, selon l'activité LMCU/SISE/GLM le 10 juillet ,7% ,8% ,4% Activités des agences de publicité Activités d'architecture Édition de journaux, revues et périodiques Edition de logiciels applicatifs ,1% ,1% Autres Source : Pôle emploi traitement SISE

15 La publicité : une spécificité créative de l arrondissement de Lille Près de 40% des emplois du secteur proviennent en 2010 des activités des agences de publicité. A l échelle de l arrondissement cette seule activité représente 0,48% de l emploi salarié. Ces activités sont réparties de façon équilibrée à travers l arrondissement avec 8 communes d au moins 100 salariés : Lille-Lomme-Hellemmes (567 salariés, soit 21,2%), Villeneuve d Ascq (468, soit 17,5%), Roubaix (362, soit 13,5%), Tourcoing (205, soit 7,7%), Vendeville (181), Marcq-en- Baroeul (132), Houplines (123) et Lambersart (100). Spécificités de l'arrondissement de Lille dans les industries et activités créatives Activités des agences de publicité Activités d'architecture Édition de journaux, revues et périodiques Edition de logiciels Les activités d architecture et l édition de journaux, revues et périodiques illustrent une présence forte de l arrondissement de Lille dans le secteur des activités créatives. Sans se détacher clairement de Lyon et de Marseille, le poids de l arrondissement de Lille y demeure conséquent. Sur les activités d édition de logiciels, si l agglomération lilloise y est deux fois plus investie qu en moyenne en France (hors Ile de France), l agglomération lyonnaise marque une présence significativement supérieure (Lille : 2,08 ; Lyon : 3,67). 1,76 1,88 1,68 1,46 2,12 2,08 2,53 3,67 Arrt de Lille Région Lyon Marseille Source : Pôle emploi INSEE (RP2006) 4. Les industries connexes En 2010, 848 établissements opéraient sur des activités liées aux industries culturelles ou créatives. A l instar des secteurs étudiés précédemment, la taille des établissements dits «connexes» à la filière, est pour 80% d entre eux de moins de 10 salariés. Au total, salariés œuvrent dans ces activités. La répartition au sein de l arrondissement des emplois liés à ces activités est relativement éparse. 5 communes accueillent néanmoins la moitié des emplois : Lille- Hellemmes-Lomme (1 699, soit 26,2%), Villeneuve d Ascq (543, soit 8,4%), Roubaix (398, soit 6,1%), Bondues (265, soit 4,1%) et Tourcoing (253, soit 3,9%). 15 communes comptent plus de 100 salariés dans le secteur. Répartition des emplois des activités connexes aux ICC, selon l'activité ,4% ,7% 2,3% ,1% ,6% Activités d'imprimerie Commerce de détail/culturel ou créatif Activités spécialisées, scientifiques activités récréatives et de loisirs Autres Source : Pôle emploi traitement SISE 13 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

16 75% des emplois concentrés dans l imprimerie mprimerie et le commerce de détail A elles seules, les activités d imprimerie sont à l origine de emplois (soit 43,6% des activités connexes). connexes) Les deux-tiers tiers des emplois générés par ces activités sont répartis dans 12 communes. Dans chacune de ces comco munes, les activités d imprimerie reprérepr sentent au moins 100 salariés. Parmi elles, les 3 principales sont : LilleHellemmes-Lomme Lomme (276 salariés, soit 9,8% de l emploi dans les activités d imprimerie),, Bondues (256, soit 9,1%) et Linselles (214, soit 7,6%). L imprimerie est l activité la a plus spécispéc fique à l arrondissement de Lille. Sa part dans l emploi est près de 2 fois supérieure à la moyenne nationale et près de 3 fois supérieure à celle observée sur Marseille. Spécificités de l'arrondissement de Lille dans les industries connexes aux ICC ,89 Activités d'imprimerie 0,87 1,11 Commerce de détail 0,97 1,23 Activités spécialisées, scientifiques 1,12 Arrt de Lille Région Lyon Marseille Source : Pôle emploi INSEE (RP2006) Sur les autres activités du secteur, l arrondissement l arrondissement de Lille ne se démarque pas véritablevéritabl ment des zones géographiques prises en comparaison, mais n est pas absent pour autant. 14 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

17 2 ème partie : Evolution de la filière entre 2000 et 2010 A. Entre 2000 et 2010 le nombre d établissements a légèrement augmenté Par rapport à l année 2000, l arrondissement de Lille compte 37 établissements de plus en 2010, soit +1,8%. Au cours de la période les évolutions constatées sont différentes selon le secteur et au sein d un même secteur, différentes selon l activité. Des créations d établissements dans le secteur culturel et les activités créatives Le secteur culturel a connu une croissance relativement constante (23,4% en 10 ans, soit 2,1% par an en moyenne). Celle-ci a été moins marquée sur l arrondissement de Lille que sur les autres territoires pris en comparaison (France, Lyon et Marseille). Les activités liées au spectacle vivant sont, au sein du secteur culturel, celles qui ont connu le plus grand nombre de créations d établissements employeurs : +59 soit +43% par rapport à Indice base 100 en % 80% 60% 40% 20% 0% -20% 23,4% 90,5% Secteur culturel Créations d'établissements entre , selon le secteur -5,3% 2,4% Industries culturelles Evolution du nombre d'établissements sur l'arrondissement de Lille, entre 2000 et secteur culturel activités créatives 20,4% 16,4% Activités créatives -4,5% -11,7% Industries connexes industries culturelles industries connexes Arrt de Lille Région Lyon Marseille France (hors IDF) Source : Pôle emploi traitement SISE 123,4 116,4 94,7 88,3 Source : Pôle emploi traitement SISE Au cours de cette même période, le nombre d entreprises a également augmenté dans le secteur des activités créatives : +107 établissements, soit +16,3%. Les activités d architecture contribuent pour plus de 40% à ce résultat avec 44 établissements de plus sur la période. Dans les activités d édition de logiciels, le nombre d établissements est également en hausse (+28 soit 18%). Enfin, 14 établissements employeurs sont apparus dans les activités de portails internet, alors qu aucun n existait en La croissance de ce secteur est plus marquée à l échelle de l arrondissement de Lille qu au plan national mais également par rapport à Lyon. En revanche, Marseille a connu un essor de ce secteur encore plus prononcé (+20,4%). Les industries culturelles se maintiennent Dans le secteur des industries culturelles, le nombre d établissements est relativement stable : 9 établissements en moins sur la période, soit -5,3%. D un côté les activités liées à la production de films, pour la télévision ou le cinéma, aussi bien que les films institutionnels ou 15 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

18 publicitaires, enregistrent une hausse du nombre d établissements : +14 établissements soit +67% par rapport à l année De l autre côté, les activités photographiques enregistrent une baisse marquée du nombre d établissements : -30 établissements soit -35%. L arrondissement de Lille, malgré une activité en repli, a mieux résisté que Lyon et que la France en moyenne. Seule Marseille affiche une augmentation du nombre d établissements dans le secteur. Les industries connexes souffrent, en particulier l imprimerie Les industries connexes sont au sein de la filière celles qui ont le plus souffert durant la période. Ces mauvais résultats proviennent pour l essentiel des activités d imprimerie : 93 établissements en moins, soit -35,6%. B. La filière des ICC a perdu des emplois au cours de la dernière décennie Comme toutes les zones géographiques prises en comparaison, l arrondissement de Lille a perdu des emplois entre 2000 et 2010 dans la filière des ICC (-13,5%). Dans des proportions cependant plus fortes qu en moyenne sur le territoire national (-4,3% hors Ile de France), mais aussi par rapport à Marseille (-1%). Seul Lyon enregistre une évolution plus dure dans la filière (-14,7%). 40% 30% 20% 10% 0% -10% -20% -30% Evolution de l'emploi dans la filière entre 2000 et ,8% Secteur culturel -13,5% Industries culturelles Au sein de l arrondissement 14 communes ont perdu au moins 100 emplois dans la filière. Les communes les plus touchées sont : Tourcoing (-581), Villeneuve d Ascq (-514), Noyelles-les-Seclin (-455), Lille (-369), Baisieux (-279), Hem (-221) et Sequedin (-211). A l inverse, 7 communes ont enregistré une hausse d au moins 100 emplois dans la filière : Roubaix (+256), Wambrechies (+204), Lezennes (141), Houplines (+126), Croix (+108), Wasquehal et Avelin (+103). -9,5% Activités créatives -24,2% Industries connexes -13,5% Ensemble Arrt de Lille Région Lyon Marseille France (hors IDF) Source : Pôle emploi traitement SISE 16 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

19 Certaines activités phares de la métropole lilloise illoise telles que l imprimerie et la publiicité ont perdu des emmplois Par rapport à 2000, l emploi recule dans l arrondissement de Lille.. Le secteur le plus touché est celui des industries connexes et notamment les activités d imprimerie qui à elles seules représentent une perte nette de emplois à la fin de la période (soit -43%). 8 communes ont perdu plus de 100 emplois dans cette tte acac tivité : Tourcoing (-692), 692), LilleLille Hellemmes-Lomme (-433), 433), Hem (-209), La Chapelle hapelle d Armentières (-203), Roncq (-167), 167), Sequedin (-164), Roubaix (-163), 163), Mouvaux (-104). Les activités photographiques et l édition de journaux, revues et périodiques ont également perdu environ 450 emplois chacune. Villeneuve d Ascq (-306) et Seclin (-113) sont les deux ux 17 Principales activités ayant détruit des emplois entre 2000 et Activités photographiques Activités des agences de publicité Edition de journaux, revues et périodiques Activités d'imprimerie Source : Pôle emploi traitement SISE Evolution comparée ( ) 2010) des principales activités destructrices d'emplois 20% 0% Arrt de Lille -9,1% -20% Lyon Marseille -32,0% -40% France (hors IdF) -43,2% -60% -80% -57,2% 57,2% Activités d'imprimerie LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012 Edition de journaux, revues Agences de publicité Activités photographiques Source : Pôle emploi traitement SISE

20 communes les plus touchées dans les activités photographiques.. Dans l édition de journaux, revues et périodiques, Roubaix est la commune qui a le plus souffert (-353). ( 353). Les activités publicitaires ont perdu environ 270 emplois sur la période. Les 4 communes commu les plus touchées sont La Madeleine (-170), ( Lille-Hellemmes-Lomme, (-157), 157), Marcq-en-Barœul et Armentières (-116). L évolution de ces activités ne vaut pas que pour l arrondissement de Lille. En effet, toutes sont en repli à l échelle nationale (hors Ile Ile de France). Cependant, la baisse observée à l échelle nationale est, exception faite des activités photographiques, plus modérée que dans l arrondissement de Lille. tandis que d autres activiités telles que l architecture et la production de films en créent Si certaines activités ont détruit des emplois durant la période, d autres au contraire en ont crées. C est le cas notamment des activités d architecture : avec 420 emplois supplémensuppléme taires,, c est l activité qui après les arts d u spectacle vivant vivan (+475) a créé le plus grand nombre d emplois. Lille est la commune qui a le plus profité profit 18 Principales activités ayant créé des emplois entre 2000 et LMCU/SISE/GLM le 10 juillet Arts du spectacle vivant (dont soutien) Activités d'architecture production de films, vidéos... Commerce de détail spécialisé Source : Pôle emploi traitement SISE

21 Evolution comparée ( ) 2010) des principales de l essor de ces activités : activités créatrices d'emplois +206 emplois dans les activités Arrt de Lille d architecture, +236 emplois 110% dans les arts et activités de 90% 79,5% Lyon 72,8% soutien au spectacle vivant. 70% 60,9% Marseille Roubaix dans une ne moindre mem 50% mesure sure a également profité de France (hors IdF) l essor (respectivement +79 et 30% 18,2% +71). Celle-ci ci a surtout profité 10% du développement des activités de production de films ( % Activités Arts du spectacle Production de Commerce de emplois). d'architecture vivant films, vidéos détail Le commerce de détail spéciaspéci Source : Pôle emploi traitement SISE lisé dans la distribution de biens ou services culturels urels ou créatifs, a également vu son effectif augmenter de 340 emplois au cours de la dernière décennie. Fretin et Lezennes sont les deux communes à avoir profité le plus de ce développement (+110 et +95 emplois). Sur ces 4 activités, l arrondissement de Lille a connu une croissance plus soutenue qu à l échelle nationale (hors Ile de e France), voire sur certaines activités,, par rapport à Lyon. Lyon En revanche, à l exception des activités de commerce de détail spécialisé dans les biens ou services culturels ou créatifs, la croissance a été plus forte sur Marseille. Ma 19 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

22 Conclusion Si l on se réfère au nombre d emplois générés par la filière des industries culturelles et créatives, l arrondissement de Lille se place au 2 ème rang des métropoles françaises comparables (hors Ile de France), juste derrière Lyon. Il s agit donc bien d une filière stratégique pour l économie lilloise. 2 activités phares ressortent de cet état des lieux : les activités d imprimerie et les agences de publicité. Or ces deux activités semblent intimement liées à deux des principaux moteurs de croissance de la métropole lilloise : la grande distribution et la VAD. Il sera donc important de s interroger sur la densité des liens entre imprimerie et agences de publicité d une part et les acteurs de la grande distribution et de la VAD d autre part. En arrière-plan se pose la question de savoir si ces 2 activités phares de la filière des ICC sont portées par la grande distribution et la VAD ou si elles ont la capacité de se développer indépendamment de leurs grands donneurs d ordres historiques. Car en effet, au vu des transformations profondes qui interviennent dans ces deux secteurs (grande distribution et VAD), le modèle de développement de l imprimerie et celui de la publicité risquent d être bouleversés. Au-delà de ces deux activités et leur devenir, il s agit d identifier les moteurs de développement de la filière de demain. Le second enseignement de cet état des lieux est qu il s agit d une filière différente des filières traditionnelles. D où l importance de définir clairement son contenu. Il y a des produits qui sont clairement identifiés comme des objets créatifs ou culturels. Mais l évolution de la demande des consommateurs fait qu un grand nombre d entreprises intègre l une de ces dimensions à un produit qui a priori n est ni culturel, ni créatif. C est pourquoi nous avons tenté de mélanger deux approches : l une axée sur l activité des entreprises et donc en quelque sorte le produit final et l autre axée sur les métiers et donc les étapes dans la conception du produit final. En abordant la filière des industries culturelles et créatives, on se heurte à un changement de paradigme. Ce changement n est pas sans poser un certain nombre de difficultés du point de vue statistique. C est pourquoi en définitive, développer notre connaissance sur cette filière revient à développer notre connaissance sur l économie de demain. 20 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

23 Note méthodologique Le premier défi à relever pour dresser un état des lieux de la filière des industries culturelles et créatives est d en définir le périmètre. Pour cela nous nous sommes appuyés sur les travaux menés dans le cadre de l atelier «filières» de l Observatoire Partenarial de l Economie de Lille Métropole (OPELM). La clé d entrée choisie pour appréhender la filière a été de considérer l activité des entreprises au niveau le plus fin disponible, c est-à-dire la nomenclature d activités française (NAF) en 732 activités. Cette méthode a ses limites, sur lesquelles nous reviendrons plus loin, cependant elle est celle qui permet d obtenir le plus grand nombre d informations statistiques. Une liste d activités considérées comme appartenant à la filière a donc été validée par les membres de l atelier «filières». Cette liste a ensuite été répartie, par les services de Lille Métropole, entre les différents secteurs de la filière (secteur culturel, industries culturelles, activités créatives, industries connexes) : Secteur culturel 5914Z Projection de films cinématographiques 8552Z Enseignement culturel 9001Z Arts du spectacle vivant 9002Z Activités de soutien au spectacle vivant 9003A Création artistique relevant des arts plastiques 9003B Autre création artistique 9004Z Gestion de salles de spectacles 9101Z Gestion des bibliothèques et des archives 9102Z Gestion des musées 9103Z Gestion des sites et monuments historiques et des attractions touristiques similaires Industries Culturelles 5811Z Édition de livres 5819Z Autres activités d'édition 5821Z Édition de jeux électroniques 5911A Production de films et de programmes pour la télévision 5911B Production de films institutionnels et publicitaires 5911C Production de films pour le cinéma 5912Z Post-production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision 5920Z Enregistrement sonore et édition musicale 6010Z Édition et diffusion de programmes radio 6020A Edition de chaînes généralistes 6020B Edition de chaînes thématiques 7420Z Activités photographiques 21 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

24 Activités Créatives 3220Z Fabrication d'instruments de musique 5813Z Édition de journaux 5814Z Édition de revues et périodiques 5829C Edition de logiciels applicatifs 5913A Distribution de films cinématographiques 5913B Edition et distribution vidéo 6201Z Programmation informatique* 6312Z Portails internet 6391Z Activités des agences de presse 6399Z Autres services d'information n.c.a. 7111Z Activités d'architecture 7311Z Activités des agences de publicité 7410Z Activités spécialisées de design * ce code d activité a été ajouté à la liste initiale car au cours des révisions de 2003 et 2008 de la nomenclature NAF, une partie des activités d édition de logiciels a été réaffectée sous ce code d activité. Des démarches ont été entamées auprès de l INSEE pour éclaircir ce point. Les corrections seront communiquées dès que possible. Industries connexes 1811Z Imprimerie de journaux 1812Z Autre imprimerie (labeur) 1813Z Activités de pré-presse 1814Z Reliure et activités connexes 1820Z Reproduction d'enregistrements 4759B Commerce de détail d'autres équipements du foyer 4761Z Commerce de détail de livres en magasin spécialisé 4762Z Commerce de détail de journaux et papeterie en magasin spécialisé 4763Z Commerce de détail d'enregistrements musicaux et vidéo en magasin spécialisé 4778C Autres commerces de détail spécialisés divers 7490B Activités spécialisées, scientifiques et techniques diverses 7722Z Location de vidéocassettes et disques vidéo 7810Z Activités des agences de placement de main-d'œuvre 8412Z Administration publique (tutelle) de la santé, de la formation, de la culture et des services sociaux, autre que sécurité sociale 9104Z Gestion des jardins botaniques et zoologiques et des réserves naturelles 9321Z Activités des parcs d'attractions et parcs à thèmes 9329Z Autres activités récréatives et de loisirs Deux sources statistiques ont principalement été utilisées pour réaliser notre état des lieux : les données annuelles de Pôle emploi (2000 à 2010) sur l emploi salarié privé et les données des Recensements de la Population (1999 et 2008) de l INSEE. 22 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012

25 A partir des données de Pôle emploi deux grands indicateurs sont étudiés : le nombre d établissements employeurs dans la filière et le nombre d emplois salariés associés. Parmi les données du Recensement de la Population, deux exploitations ont été utilisées. Premièrement, a été mobilisée la part de la population active ayant un emploi, dans les zones géographiques étudiées, afin de réaliser des comparaisons entre territoires. Deuxièmement a été mobilisée l exploitation «Ressources Humaines», qui en complément de notre approche axée sur l activité des entreprises, a permis d intégrer la dimension métiers de la filière. Limites La principale limite à laquelle nous sommes confrontés lorsque l on étudie une filière, c est la définition du périmètre. Deux raisons à cela : - l activité d une entreprise est résumée d un point de vue statistique par son code APE. Ce code, unique, ne tient pas compte de l évolution de l activité d une entreprise. Or dans un monde économique de plus en plus mouvant, l entreprise doit savoir s adapter et modifier son offre en fonction des opportunités ou des menaces qui se présentent à elles. Les modifications profondes dans l activité de l entreprise ne sont pas systématiquement repérées du point de vue statistique. - la définition des activités dans le cadre de la NAF est organisée d un point de vue douanier. Ce qui caractérise l activité d une entreprise est donc le produit final, celui qui sort de l entreprise. Cela implique d une part que l on ne connaît pas la nature des activités mises en œuvre pour réaliser le produit final. D autre part, dans certains cas, le produit sortant d une entreprise peut être destiné à plusieurs usages et donc est susceptible d être incorporé dans la production d un bien ou d un service déconnecté du secteur d origine. Si tant est que l on connaisse les différents usages faits des produits sortant d une entreprise, encore faudrait-il, pour intégrer la part destinée à la filière étudiée, que l on puisse quantifier les moyens que l entreprise met en œuvre pour cette activité. La deuxième limite à laquelle nous avons été confrontés, c est la rupture des séries statistiques. Deux grandes sources de rupture ont été identifiées : - la première résulte des deux révisions de la nomenclature NAF. Or la montée en puissance des activités dites des TIC (Technologies de l Information et de la Communication) ont fortement été impactées. - La seconde rupture importante porte sur le recensement de la population et l évolution des définitions dans le cadre des données «Ressources Humaines». De ce fait, nous avons fait le choix, faute de temps pour travailler avec l INSEE à une mise en cohérence des informations, de ne pas étudier l évolution entre 1999 et 2006 des métiers et professions dits culturels ou créatifs. 23 LMCU/SISE/GLM le 10 juillet 2012