Prologue : «mur des Lamentations»

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1 ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISE LES MURS EN PALESTINE Prologue : «mur des Lamentations» Introduction (sujet polémique et d actualité) + problématique I / Des murs qui séparent : (20 ) 1) «mur de sécurité» ou «mur de la honte»? 2) Le cas particulier de Gaza II / Un héritage de l Histoire : (30 ) 1) Le sionisme et la naissance d Israël 2) L évolution de la situation jusqu en 2010 III / Quelques lueurs d espoir(s)? : (15 ) 1) Des actions symboliques 2) Des actes concrets Conclusion réponse à la problématique Epilogue : nécessaire connaissance de ce conflit

2 Prologue : «Mur des Lamentations» => fondations du mur de soutènement du Temple de Salomon reconstruit Introduction (Sujet polémique => pas de volonté de prendre partie, mais de faire le point sur cette question) Double actualité : * affrontements violents Palestine/Israël à Gaza du 14 au 22 novembre, l opération «Pilier de défense» 8 jours de guerre se sont soldés par la mort de 169 Palestiniens et de 6 Israéliens (en majorité des civils dans les deux camps) ; * début de reconnaissance par la communauté internationale de la Palestine : le 29 novembre 2012, l ONU accorde à la Palestine le statut de membre observateur (138 voix pour, neuf contre et 41 abstentions). + Problématique : Dans quelle mesure la construction de murs en Palestine illustre-t-elle les tensions existantes entre les différentes communautés? I / Des murs qui séparent : (30 ) extraits vidéo * de à => surtout vision israélienne : un mur de sécurité * de à => surtout vision palestinienne : un mur de prison 1) En Cisjordanie, «mur de sécurité» ou «mur de la honte»? * décidé en juin 2002, par Ariel Sharon après une vague d attentats qui avait un millier de victimes * projet de construction sur plus de 790 km ligne verte = 315 km! * en ville : mur de béton de 9 mètres de haut hors ville : barrière électronique + barbelés de 45 à 100 mètres de large (96% du total) * coût : 2,5 millions d /km => marché énorme pour entreprise israéliennes ET palestiniennes (!) * pour les Israéliens : «mur de sécurité» ; «mur de séparation» ; «muraille de protection» ; «barrière anti-terroriste» ;»mur de fer» Pour les Palestiniens : «mur de la honte» ; «mur d annexion» ; «mur de la ségrégation» ; «mur de l apartheid» ; «mur de séparation raciale» condamnation de la cour Internationale de justice 2) Le cas de Gaza * bande Gaza = 41 km de long sur 6 à 12 km de large, soit 360 km 2 * 1,7 millions de Palestiniens 4000 hab/km 2! * entourée d une barrière de sécurité depuis mur renforcé au sud, pour lutter contre la contrebande par les tunnels => mur sous-terrain morts en 2010, lors de manifestations. * mur en mer => «gaza sea barrier» au sud * mur «virtuel» sur la mer => limite des eaux territoriales palestiniennes a été réduite Palestiniens sont des «réfugiés» dans leur propre pays (Gaza ou Cisjordanie)!

3 II / Un héritage de l Histoire : (20 ) Un héritage de l Histoire récente, mais les revendications de part et d autre s explique aussi par une Histoire longue de plusieurs millénaires. * Au IIIème millénaire avant JC, la Palestine est tour à tour sous l influence : - des Mésopotamiens, venus de Chaldée au XVIIIème siècle avant JC ; - des Egyptiens du XVIème au XIIIème siècle avant JC ; - des Philistins, originaires de la mer Egée («peuples de la mer») à partir de 1175 ; - des Hébreux, avec la création des royaumes d Israël et de Juda ; - des Perses, à partir de 538 avant JC * La Palestine s hellénise (c est-à-dire sous influence grecque) du IVème siècle avant JC à 636 : - conquête d Alexandre ; - nouvel Etat juif avec la dynastie des Hasmonéens en 164 avant JC ; - conquête romaine à partir de 66 * Palestine romaine : à partir du IVème siècle, avec le déclin de l empire romain et la montée du christianisme, la Palestine devient «terre sainte» pour les chrétiens (avec à Jérusalem en 325, la construction du St Sépulcre) ; * Palestine musulmane : - au VIIème siècle, les Omeyades conquièrent la Palestine : Jérusalem est proclamée troisième lieu saint de l islam, avec la construction du Dôme du rocher (en 691) ; - en 1099, prise de Jérusalem par les Croisés : un royaume chrétien s y installe jusqu à la fin du XIIème siècle, date à laquelle la ville est reprise par Saladin. * Palestine ottomane à partir du XVIème siècle : conquête en 1516 et présence jusqu en ) Le sionisme et la naissance d Israël - En 1897, Theodore Herzl préconise la création d'un État juif ; il hésite alors entre la Palestine, l'argentine et l'ouganda, pour établir ce territoire. Il fonde le sionisme, dont il réunit le premier congrès à Bâle en août [Une poignée de Russes se rend alors en Palestine et constitue le premier kibboutz, à Degania en 1909.] - En 1914, les Juifs représentent moins de 10 % de la population de la Palestine. «Le sionisme est le danger qui guette notre patrie. Il annonce notre exil et notre expulsion de nos demeures et de nos propriétés.» Cet avertissement de Suleiman al-taji al-farouqi, leader arabe en mai 1911, témoigne d'une conscience précoce des «périls» chez les Palestiniens. Contre le sionisme, les élites palestiniennes organisent la résistance, créent des associations patriotiques, lancent dès la fin du siècle des attaques contre les colonies juives, fondent une presse qui informe l'opinion. - Après avoir aidé les Arabes dans leur révolte contre les Ottomans, la Grande-Bretagne, qui promettait auparavant une nation arabe unie, occupe et administre la Palestine, à partir de 1917, dont elle obtient le mandat en 1922, mandat dont le texte prévoit l'application de la déclaration Balfour. - La déclaration Balfour évoque le «national home for Jewish people». Le 2 novembre 1917 : «Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un Foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu

4 que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays.» «La Palestine est un cas unique. Nous traitons non point avec les souhaits de la communauté existante, mais nous recherchons consciemment à reconstituer en Palestine une nouvelle communauté et à y édifier définitivement une autre majorité numérique dans l'avenir.» Lord Balfour, juin Dès lors, l'immigration juive devient de plus en plus importante au fil des années, avec une accélération particulière au cours des années 30. Le Fond national juif est créé. Il a pour mission l'achat d'un maximum de terres «vides d'hommes», c'est-à-dire que les Palestiniens ne peuvent plus y vivre ni même y travailler. - Les Palestiniens arabes entrent déjà dans une double résistance nationale, à la fois contre l'occupation britannique et contre l'implantation juive. Ils élisent en 1919 un Comité exécutif arabe, le premier organe de direction du mouvement national palestinien, et se désignent euxmêmes comme «Arabes de Palestine». De 1920 à 1936, la vie est très politisée et les revendications, manifestations, émeutes, accrochages avec l'armée ou avec les colons, grèves et congrès sont ininterrompus. - De 1936 à 1939, le soulèvement prend une dimension nationale. Le 21 avril 1936, un appel national à la grève est lancé. Celle-ci paralyse tous les secteurs d'activités pendant 6 mois. Des affrontements entre les deux communautés ont lieu (photo). Les leaders arabes, à la demande des Anglais, font pression sur les Palestiniens arabes qui tempèrent puis suspendent la grève. - Pour les Européens, pendant la persécution nazie des années 1940, il devient urgent de trouver aux Juifs un «refuge». À cette époque, l'angleterre, le Canada et les États-Unis ferment, sous toutes sortes de prétextes, leurs portes à l'immigration juive. La Palestine voit alors la population juive passer de en 1917 à en Les Britanniques, qui depuis quelques années paient le prix fort pour le maintien de leurs troupes en Palestine, envisagent de se retirer. - La Grande Bretagne décide de porter le problème devant les Nations unies en 1947 afin que celles-ci trouvent une issue à la crise. Le 28 avril 1947, une commission spéciale est créée lors de la première session (UNSCOP) pour remettre un rapport après ses 3 mois d'investigations. Les propositions arabes pour un État fédéral en Palestine, où toutes les communautés vivraient librement, sont systématiquement repoussées par l'agence juive. - La résolution 181 est finalement adoptée le 29 novembre 1947 (33 pour, 13 contre et 10 abstentions). Des pressions sont exercées par les Etats-Unis sur certains pays pour qu'ils votent cette résolution. La création de deux Etats indépendants, arabe et juif, et un statut international pour Jérusalem sont prévus. Cette décision doit entrer en application le 1 er août Alors que les Juifs représentent moins d'un tiers de la population et possèdent moins de 7% de la terre, ils se voient attribuer 57% du territoire total de la Palestine, 80% des terres céréalières et 40% de l'industrie. Les Palestiniens arabes rejettent ce plan qu'ils estiment injuste car il profite largement à une minorité (juive) et va à l'encontre du droit des peuples à disposer d'eux mêmes, droit que stipule pourtant les dispositions de la Charte des Nations Unies.

5 2) L évolution de la situation de 1948 à 2010 Le 14 mai 1948, le conseil National Juif proclame à Tel-Aviv l indépendance de l Etat d Israël. Le même jour le pays est reconnu par les Etats-Unis et l URSS. Le lendemain le nouvel Etat est attaqué par les Etats arabes voisins : - l Egypte s empare de Gaza et Hébron ; - la Jordanie occupe partiellement Jérusalem ; * 1948 : la «Nakba» ou «catastrophe», c est-à-dire l exode de Palestiniens arabes fuyant l avancée des troupes israéliennes et parfois expulsés par Haganah (l armée israélienne). De mai 1948 à octobre 1949, plus de réfugiés se rendent en Jordanie, en Syrie, au Liban et sur les territoires arabes de Palestine. Une résolution de l ONU prévoit le retour de ces réfugiés dans leur foyer d origine. * 1959 : création du Fatah («conquête»), dont l objectif est la reconquête de la Palestine par la lutte armée. Un de ses leaders est Yasser Arafat. * 1964 : adoption de la charte de l OLP le 2 juin ; celle-ci récuse le partage de la Palestine de 1947 et ne reconnaît pas la réalité de l Etat d Israël. * 1967 : Guerre des Six jours vidéo Ina * 1973 : guerre de Kippour (ou de Ramadan) attaque simultanée de l Egypte au sud et de la Syrie à l est. Israël subit de lourdes pertes et perd du terrain avant de reprendre l initiative et de reconquérir toutes les positions perdues. La guerre se termine le 24 octobre par un cessez-le-feu. * 1987 (9 décembre) : 1 ère Intifada («guerre des pierres» + cocktail moltov) : révolte populaire des palestiniens contre la présence israélienne (débute au nord de Gaza, camp de réfugié de Jabalia). Lutte «armée» + désobéissance civil (refus de payer les impôts) + boycott des produits israéliens. Fin de l année, fondation du Hamas («ferveur»), qui est alors une aile du mouvement des Frères Musulmans égyptiens. Mouvement islamiste qui possède une branche politique et une branche armée. Programme : la destruction de l'état d'israël et l'instauration d'un État islamique palestinien sur toute la terre de l'ancienne Palestine mandataire (c'est-à-dire incluant les actuels État d'israël, Cisjordanie et bande de Gaza). Ne reconnaissant pas Israël (qu'il nomme «entité sioniste») et rejetant les accords d'oslo signés en 1993 entre Israël et l'autorité palestinienne. * 1993 : Accords d Oslo (signés à Washington entre Yasser Arafat et Itzhak Rabin) : reconnaissance mutuelle + naissance de l Autorité palestinienne. En 1995, Rabin est assassiné par un juif extrémiste. * 2000 : Seconde Intifada, débute le 28 septembre. Déclenchement : visite d Ariel Sharon sur l esplanade des Mosquées à Jérusalem ; ressenti comme une provocation par les Palestiniens arabes. * 2005 : évacuation de Gaza (et du nord de la Cisjordanie) par les troupes israéliennes. Nomination de Mahmoud Abbas à la tête de l autorité palestinienne (mort d Arafat le 11/11 /04). * 2008 : tirs de roquettes depuis Gaza raids israéliens + attentats suicides à Jérusalem. Déclenchement de l opération «Plomb durci», qui se termine le 19 janvier 2009.

6 De nombreuses destructions, surtout à Gaza. Bilan humain : mort de 1300 Palestiniens (60% de civils) et de 13 Israéliens (dont 3 civils). * 2010 : en mars, nouvelles violences entre Israël et Gaza. Deux militants de la branche armée du Hamas sont tués par une frappe israélienne ; le mouvement réplique par des tirs de roquette et d'obus sur Israël, entraînant une escalade militaire qui fait 18 morts parmi les Palestiniens. III / Quelques lueurs d espoir(s)? : (15 ) 1) Des actions symboliques * 1992 Dessin d Arafat + Peres Quelques mois avant la signature des Accords d Oslo, Plantu parvient à faire signer sur un même «document», les deux protagonistes du «problème palestinien» : Yasser Arafat et Shimon Peres. * 2008 Gaza/Sderot : la vie malgré tout Un site internet relate la vie quotidienne de représentants des deux communautés : à Gaza et à Sderot (en territoire israélien). Créé A travers l ensemble des témoignages ce qui ressort principalement c est que le blocage de la situation est dû à une volonté politique (israélienne, comme palestinienne) ; les «vrais gens», eux souhaitent, pour une grande majorité, vivre ensemble. 2) Des actes concrets * 1970 Le village de «Neve Shalom» Ce village de la paix, se trouve près de Latrun, à égale distance (30 km) de Jérusalem et de Tel-Aviv- Jaffa. Village établi conjointement par des Juifs et des Arabes palestiniens, tous citoyens d Israël. L activité principale du village est le travail éducatif pour la paix, l égalité et la compréhension entre les deux peuples. * Eté 2012 L article de Courrier International «L opération [...] a permis aux habitants des Territoires de quitter leur prison géante». «Israël doit entamer un rétablissement progressif de la liberté de circulation entre la Cisjordanie et Israël». Conclusion réponse à la problématique Un territoire coupé en deux. Des murs qui symbolisent et qui matérialisent cette coupure. Des tensions extrêmes entre deux communautés ou plutôt entre deux entités politiques? «La politique n a rien de mystérieux, c est une question de volonté» (Sari Nusseibeh) Mais les choses avancent petit à petit : ONU a intégré la Palestine. Epilogue : nécessaire connaissance de ce conflit, afin d éviter de grossières erreurs diapo