Maroc Samia Mansour / s.mansour@afdb.org Vincent Castel / v.castel@afdb.org.

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1 2014 Samia Mansour / s.mansour@afdb.org Vincent Castel / v.castel@afdb.org

2 Maroc L économie marocaine a fait preuve de résilience avec un taux de croissance de 4.7 % en 2013, tirée principalement par la consommation intérieure et l investissement public. Cette croissance a aussi bénéficié d une saison agricole satisfaisante. Les réformes engagées depuis quelques années pour promouvoir le secteur privé ont été consolidées en 2013 par une réforme fiscale et la poursuite de la réforme de la Caisse de compensation. Celle-ci constitue une étape clé dans la réduction des dépenses publiques. Le Maroc a misé sur des stratégies sectorielles cohérentes pour accompagner les réformes engagées depuis le début des années 2000, ce qui a permis d accélérer la transformation structurelle de l économie et de promouvoir de nouveaux produits. À ce titre, de nouvelles industries comme l aéronautique et l automobile présentent des relais de croissance importants et sont par ailleurs des vecteurs d innovation pour l économie marocaine. Ces relais de croissance peuvent permettre au Maroc de compenser les difficultés que rencontrent certains secteurs traditionnels, comme le textile. Vue d ensemble L économie marocaine a consolidé sa croissance en 2013 avec un PIB en progression de 4.7 % après +2.7 % en 2012, et ce dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale. Cette performance est imputable en particulier à la bonne vitalité de l agriculture, car les activités nonagricoles sont pour leur part restées peu dynamiques par rapport à Les exportations globales de biens ressortent en baisse de 4 % en raison d un déclin de presque 28 % des exportations de phosphate et de ses dérivés. Seules les exportations des biens d équipement, principalement les fils et câbles électriques, ont profité de la reprise de la demande extérieure. Par ailleurs, le Maroc a continué de pratiquer une gestion macroéconomique et budgétaire saine en Grâce à une politique monétaire prudente, l inflation a atteint 1.9 %, le déficit courant a été réduit à 7.2 % du PIB, contre 10 % en 2012, et les réserves de change ont été portées à 4.5 mois d importations de biens et de services. Le déficit budgétaire a néanmoins atteint 5.3 % du PIB. À cet égard, le gouvernement a engagé des mesures correctives pour améliorer le recouvrement des recettes et revoir à la baisse l investissement public en L objectif est de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d ici Il convient toutefois de souligner que la réforme de la Caisse de compensation et l application du système d indexation des produits pétroliers sont nécessaires pour atteindre cet objectif. Dans l ensemble, la performance du Maroc est encourageante, le pays ayant su profiter de sa stabilité politique et sociale. Le climat des affaires s est amélioré et le pays a gagné 8 places dans le classement annuel Doing Business, passant de la 95 e à la 87 e place d une année sur l autre. En outre, l année 2013 a été marquée par l amélioration des revenus du tourisme (+2 %), des transferts des marocains résidents à l étranger, et par une hausse significative des investissements directs étrangers (+20 %). Malgré ces bonnes performances et l amélioration de la situation économique dans son ensemble, le Maroc n a pas pu répondre au défi posé par le chômage des jeunes (15-24 ans), qui s est élevé à 19.1 % en Pour l année 2014, le Maroc va continuer de mettre en œuvre son programme de réformes (subventions, fiscalité, retraite, protection sociale et système budgétaire), avec un double objectif : i) améliorer l efficience des finances publiques ; et ii) soutenir le développement d un modèle de croissance inclusif porté par le secteur privé, qui soit créateur d emplois pour les jeunes. 2 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2014

3 Le Maroc a misé sur des stratégies sectorielles ciblées pour accompagner ces réformes, accélérer le processus de transformation et de diversification de son économie et par conséquent créer plus d emplois. Le Pacte National pour l Émergence Industrielle dit PNEI ( ), qui a pour objectif la redynamisation du secteur industriel et la consolidation de sa compétitivité, constitue ainsi un cadre stratégique important pour lancer des filières industrielles où le Maroc peut se considérer plus compétitif. Dans cette perspective, l objectif de créer emplois nouveaux semblerait réalisable d ici Les nouvelles industries de l aéronautique et de l automobile présentent ainsi un gisement important de croissance économique et d innovation pour le Maroc. Maroc Figure 1. Taux de croissance du PIB réel % 10 Taux de croissance du PIB réel (%) Afrique du Nord (%) Afrique (%) (e) 2014(p) 2015(p) Source : BAfD, Département Statistique PEA. Estimations (e) ; prévisions (p). Tableau 1. Indicateurs macroéconomiques (e) 2014(p) 2015(p) Croissance du PIB Taux de croissance du PIB réel par habitant Inflation Solde budgétaire (% PIB) Compte courant (% PIB) Source : Données des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). Développements récents et perspectives En 2013, la situation économique s est redressée au Maroc, avec une croissance qui s est élevée à 4.7 %, portée par la bonne performance du secteur agricole. La valeur ajoutée agricole s est en effet inscrite en hausse 21 %, à comparer avec une décélération de 2.5 % de celle des activités non agricoles. Le secteur primaire a bénéficié d une pluviométrie favorable et par conséquent d une très bonne saison agricole. La production céréalière a enregistré une hausse de 86 % par rapport à 2012 avec millions de quintaux fin octobre 2013, constituée à hauteur de 99 % de blé tendre. Grâce à l amélioration de la récolte 2012/13, les importations de céréales ont été réduites de 42 %. Pour les autres cultures agricoles, l élevage et la pêche maritime ont également enregistré un rythme soutenu de leurs activités, bénéficiant des programmes d investissement publics sectoriels, en BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique 3

4 particulier le Plan Maroc Vert et le Plan maritime Halieutis. Au total, la croissance de la valeur ajoutée du secteur agricole s élève donc à 21 % en 2013, et contribue à près de 15 % du PIB. Mais il faut noter que les conditions climatiques peu favorables ainsi que les faibles précipitations pour la saison en cours devraient peser sur ces performances en Pour leur part, les industries manufacturières ont connu une croissance faible et irrégulière en Leur contribution au PIB est inférieure à 15 % et leur taux de croissance s élève à 0.6 % par rapport à La valeur ajoutée de ce secteur a en effet connu une évolution disparate entre ses différentes filières. Ainsi, certaines industries, principalement l automobile et l aéronautique, ont enregistré de fortes hausses à l export: respectivement plus de 20 % et plus de 14 %. À l inverse, l immobilier, les travaux publics, le textile et le cuir ont accusé des taux de croissance négatifs, ces filières ayant été fortement affectées par la baisse de la demande européenne. Les industries agroalimentaire et pharmaceutique ont quant à elles connu des évolutions plus positives et contribué aux exportations. Il faut noter que la réforme du secteur industriel marocain, portée par le Pacte d Émergence Industrielle (PNEI) a permis de relancer le tissu industriel et le diversifier. À ce stade, l année 2014 affiche de bonnes perspectives pour certaines filières, en premier lieu les industries automobile et aéronautique. Plus particulièrement, le secteur automobile connaît un fort dynamisme depuis l installation de l usine Renault en février Ses exportations ont ainsi connu une excellente croissance, au point de dépasser pour la première fois le secteur textile. Pour sa part, le secteur aéronautique est l autre secteur très performant du Maroc, et se caractérise par une activité diversifiée présente sur toute la chaîne de valeur, de la production aux services dédiés en passant par la maintenance et l ingénierie. Inexistante en 2002, l industrie aéronautique au Maroc est aujourd hui forte d une centaine d entreprises dont des entités des plus grands groupes mondiaux tels que Bombardier, EADS, Safran, Aerospace et Aircelle. Elle emploie plus de salariés hautement qualifiés et réalise un chiffre d affaires de plus de 8 milliards MAD. Le chiffre d affaires du secteur aéronautique a enregistré une croissance annuelle de 25 % sur les cinq dernières années. Du côté des industries non manufacturières, la croissance a été très faible en 2013 et parfois même négative pour certaines filières. La production de phosphates, point fort de l industrie marocaine, s est inscrite en recul de plus de 2 %, reflétant une moindre demande extérieure. Le chiffre d affaires à l export de l Office Chérifien des Phosphates (OCP) a ainsi totalisé 34.8 milliards MAD fin novembre 2013, soit un repli de 22 % par rapport à Cette contreperformance est la conséquence de la forte baisse des ventes à l étranger, et à cet effet une reprise en 2014 est envisageable si la demande extérieure repart à la hausse. Pour le secteur secondaire dans son ensemble, les prévisions pour 2014 font état d une croissance de 4.5 %, après une petite hausse de 0.6 % en Ce regain de croissance reposerait sur trois éléments : i) une reprise dans le secteur extractif (5.6 % en 2014 contre 0.4 % en 2013) ; ii) un regain de croissance de l ensemble des industries de transformation (4 % en 2014 contre 1.8 % en 2013), et notamment le secteur du textile-habillement ; et iii) un retour à la croissance des activités du bâtiment et des travaux publics (4 % en 2014 contre -1.6 % en 2013). Les activités tertiaires ont, quant à elles, continué de soutenir la croissance marocaine en 2013 mais à un rythme en léger repli par rapport à 2012, reflétant le ralentissement du rythme de croissance de la valeur ajoutée des administrations publiques. Pour l essentiel, ce sont les télécommunications et le commerce qui sont à l origine de la croissance de la valeur ajoutée du secteur tertiaire. Ainsi, la croissance des parcs de la téléphonie et de l Internet a été positive et la couverture des services de télécommunications au Maroc s est élargie. Le parc global de la téléphonie s est consolidé avec un taux de croissance de 6.6 % et 44.3 millions d abonnés, là où les services Internet ont augmenté de 34.7 %, soit 5.2 millions d abonnés fin octobre En matière de tourisme, la valeur ajoutée a poursuivi son redressement pour enregistrer une croissance de 4.8 % en Les nuitées globales et les recettes voyage ont ainsi augmenté respectivement de 5 % et 13 %. En 2014, le secteur tertiaire devrait rester sur la même tendance de croissance, avec une estimation de +5.1 %, sous l effet de la consolidation des performances des télécommunications, du commerce et du transport. Le secteur du tourisme pourrait également confirmer sa légère reprise. 4 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2014

5 Toutefois, les prévisions font état d un ralentissement de la croissance économique en 2014, avec un taux de croissance estimé à 3.2 %. Cette évolution est imputable à plusieurs facteurs négatifs, selon le Haut Commissariat au Plan marocain (HCP) : i) un mauvais démarrage de la campagne agricole 2013/14 en raison d un déficit pluviométrique important sur les trois derniers mois de 2013 ; ii) des coûts de production agricole impactés par la flambée des prix des carburants ; et iii) l impact de la fiscalisation du secteur agricole. Le Maroc étant encore tributaire du secteur agricole, la reprise de l économie dépendra de la mise en place et de l exécution des réformes en cours dans ce secteur. À noter que les exportations restent aussi tributaires de la reprise de l économie mondiale, et particulièrement l économie européenne. Maroc Tableau 2. PIB par secteur (en pourcentage du PIB) Agriculture, chasse, foresterie et pêche dont pêche Mines dont pétrôle Manufactures Electricité, gaz et eau Construction Vente en gros et de détail, hôtels et restaurants dont hôtels et restaurants Transports, entreposage et communications Finance, immobilier et services aux entreprises Services des administrations publiques Autres services Produit intérieur brut aux prix de base / au coût des facteurs Source : Données des administrations nationales. Politique macroéconomique Politique budgétaire En 2013, le Maroc a dû durcir sa politique budgétaire pour faire face à l augmentation des dépenses dans son budget constatées depuis Le déficit budgétaire a ainsi été réduit à 5.3 % du PIB en Pour contrebalancer ses charges additionnelles, dues principalement à l augmentation de la masse salariale, le gouvernement s est engagé dans un processus de réformes du système de compensation et de modernisation fiscale, et s est fixé l objectif de ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d ici Dans ce sens, le gouvernement a adopté, en 2013, un système d indexation partielle sur les produits pétroliers qui s est traduit par la révision des prix de 0.69 MAD pour le gasoil et 0.59 MAD pour l essence. Ces premiers efforts ont ainsi permis de ramener le déficit budgétaire de 8.6 % du PIB en 2012 à 5.3 % en La situation des finances publiques en 2013 s est caractérisée par une baisse des recettes publiques sous l effet de moindres recettes fiscales, notamment les impôts sur les sociétés (baisse de presque 13 % par rapport à 2012) et les droits de douane. Quant aux dépenses, elles ont enregistré une légère hausse et ce malgré la baisse de 23 % des dépenses de compensation. Cette hausse est principalement due à l augmentation des dépenses de biens et services, et des charges de l intérêt de la dette. L année 2013 a été marquée par la volonté des autorités marocaines d augmenter la transparence et la bonne gouvernance, notamment à travers la préparation à temps des comptes publics et leur publication. En vue d une répartition plus équitable des ressources financières, le gouvernement soutient, via la réforme de la nomenclature budgétaire, l inclusion de la dimension régionale dans la répartition du budget. L objectif est d assurer une répartition optimale des efforts de l État sur les différentes régions. BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique 5

6 En 2014, selon les prévisions, le déficit budgétaire devrait s établir à 5.5 % du PIB. La réalisation de cet objectif reste toutefois tributaire de l exécution des réformes. Dans la perspective de contenir les dépenses publiques, le gouvernement entend poursuivre la réforme de modernisation du système de protection sociale, afin de réduire les dépenses de compensation de 6 % à 3 % du PIB en Concernant les finances publiques, les dépenses ordinaires devraient diminuer de 3.3 % pour atteindre 26.5 % du PIB en 2014, en raison notamment d un recul des dépenses globales. Pour leur part, les recettes ordinaires, hors recettes de privatisation, devraient connaître une légère baisse d environ 1 % en 2014, par rapport à 2013, sous l effet d une diminution des recettes fiscales, principalement celles de l impôt sur les sociétés et des droits de douane. Tableau 3. Opérations financières de l État (en pourcentage du PIB) (e) 2014(p) 2015(p) Recettes totales (avec dons) Recettes fiscales Dons Dépenses totales (et prêts nets) (a) Dépenses courantes Sans les intérêts Salaires Paiement d'intérêts Dépenses en capital Solde primaire Solde global Note : a. Seuls les principaux postes de recettes et de dépenses sont détaillés. Source : Données des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). Politique monétaire Dans un contexte économique international difficile, le Maroc a poursuivi une politique monétaire prudente axée sur la maîtrise de l inflation. À ce titre, pour le mois de décembre 2013, l inflation est restée relativement stable, à 1.9 % contre 1.3 % à la même période de Ces évolutions étaient conformes aux prévisions de la Banque Centrale marocaine (Bank Al-Maghrib). Par conséquent, en l absence de pressions inflationnistes, le conseil de la Bank Al Maghrib a décidé en décembre 2013 de maintenir inchangé le taux directeur, à 3 %. Néanmoins, l évolution des prix en 2014 dépendra de l entrée en vigueur du nouveau système d indexation des prix de certains produits pétroliers en 2013/14, et de la charge de compensation programmée dans le projet de loi de Finances Ainsi, bien que les prix à la pompe de ces produits soient calculés sur la base des prix internationaux, les prévisions pour 2014 et 2015 prévoient une inflation relativement contenue, de respectivement 2.7 % et 3 %. Il faut noter que ces prévisions sont conformes à l objectif de stabilité des prix à moyen terme. Concernant la masse monétaire (M3), elle a affiché une faible croissance pour ressortir à +1.4 % à la fin de 2013, contre +2.9.% en Cette progression résulte principalement de la hausse des réserves internationales (+4.9 % contre % en 2012). En revanche, les créances sur l économie et les créances nettes sur l administration centrale se sont nettement ralenties par rapport à 2012 : respectivement +1.9 % et % en 2013, après +5.5 % et % en Il faut aussi noter que le déficit de liquidités des banques s est encore accentué en 2013, en raison de la faible croissance de la masse monétaire. Le taux de change effectif nominal du dirham, dont le calcul se base sur un panier comprenant les monnaies des principaux pays partenaires et concurrents du Maroc, est resté quasiment stable en 2013 par rapport à Il s est apprécié de moins de 1 % fin 2013 par rapport à La devise marocaine s est dépréciée de presque 0.3 % par rapport à l euro, et s est appréciée de presque 1.5 % vis-à-vis du dollar. 6 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2014

7 Coopération économique, intégration régionale et commerce Maroc Le Maroc a opté pour une politique commerciale reposant sur une intégration régionale et une coopération économique forte, tant au niveau de la région méditerranéenne que de l Afrique Subsaharienne. Le Maroc a signé de nombreux accords de libre-échange, bilatéraux et multilatéraux, pour permettre à son économie de s intégrer dans l espace commercial mondial: accords avec l Union Européenne, les États-Unis d Amérique, la Turquie et plusieurs pays arabes via l Accord d Agadir et l Union du Maghreb arabe (UMA). Ces accords ont permis de dynamiser le commerce extérieur du Maroc, ce qui a permis d atténuer un déficit commercial important. Les échanges extérieurs du Maroc ont ainsi été marqués en 2013 par une amélioration du solde commercial de 5.7 milliards MAD, ramenant le déficit commercial à près de milliards MAD en 2013, contre milliards MAD un an auparavant. Dans le détail, cette amélioration du solde est principalement due à la réduction de 2 % des importations en 2013 ( milliards MAD, contre milliards MAD un an plus tôt), ainsi qu à un repli de 1 % des exportations ( milliards MAD contre milliards MAD en 2012). Le repli des importations a porté sur l ensemble des produits à l exception des biens d équipement et des semi-produits. Pour les exportations, le recul a surtout affecté les phosphates et dérivés (-21.7 %) ainsi que le secteur du textile et du cuir (-4.4 %). Par conséquent, le taux de couverture des importations par les exportations a atteint 48.2 % en 2013, contre 47.8 % en En 2013, les flux des Investissements directs étrangers (IDE) ont enregistré un gain de près de 20 % par rapport à 2012, consécutif à l amélioration du climat des affaires. Le Maroc a ainsi pu à lui seul attirer 25 % des flux d IDE destinés au pays de l Afrique du Nord. Selon la revue du groupe Financial Times, FDI Intelligence, le Maroc est devenu le 2 e pays le plus attractif en termes d IDE sur le continent africain sur la période , attirant 8.3 % des IDE destinés à l Afrique. À noter que les envois de fonds des Marocains résidant à l étranger (MRE) sont restés relativement stables en Ces transferts ont totalisé 58.3 milliards MAD en 2013, contre 58.8 milliards MAD en Tableau 4. Comptes courants (en pourcentage du PIB) (e) 2014(p) 2015(p) Balance commerciale Exportations de biens (f.o.b.) Importations de biens (f.o.b.) Services Revenu des facteurs Transferts courants Solde des comptes courants Source : Données de la Banque centrale et des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). Politique de la dette En 2013, l encours de la dette publique a augmenté, atteignant 61.8 % du PIB contre 59.6 % en La dette publique suit une tendance haussière depuis 2009, où elle se situait à 49 % du PIB. Cette évolution devrait se poursuivre en 2014 avec une hausse à 63 % du PIB, selon les prévisions. L encours de la dette extérieure du pays s est également aggravé, atteignant 27 % du PIB en 2013 contre 25 % en Par conséquent, les charges d intérêt de la dette extérieure ont progressé de presque 16 % en 2013 par rapport à 2012, en raison du paiement de la première échéance en intérêts de l emprunt de 1.5 milliard USD contracté en décembre 2012 sur les marchés financiers internationaux. Par ailleurs, il faut noter que la dette publique marocaine reste soutenable, sous réserve du maintien d un taux de croissance suffisant et de la réforme de la politique de subvention menée par le gouvernement marocain. BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique 7

8 La structure de la dette publique par créanciers montre que près de la moitié (49.2 % du total de la dette) est détenue par les institutions internationales. Le reste de la dette est détenu par les créanciers bilatéraux avec 34 %, les marchés financiers internationaux (MFI) et les banques commerciales en détenant quant à eux 16.8 %. Près de 74 % de la dette extérieure est libellée en euros, 11.1 % en dollars et 4.6 % en yens. Par type de taux d intérêt, la dette à taux d intérêt fixe domine la dette publique marocaine, représentant 76.8 % de celle-ci, contre 23.1 % de dette à taux d intérêt variable. Pour faire face à ses besoins de financement et dans un contexte de déficit du budget devenu chronique, le Trésor prévoit de lever 3.34 milliards MAD à l international et milliards MAD sur le marché local, dans le cadre de la loi de Finances Si le gouvernement continue de solliciter principalement le marché local, le Maroc aura toutefois recours aux institutions internationales dans les années à venir, au travers d une nouvelle série de prêts consentis par la Banque Mondiale à l État marocain pour un total de 4 milliards MAD sur la période Figure 2. Part de l encours de la dette extérieure dans le PIB et ratio du service de la dette sur les exportations % 35 Dette extérieure (publique et privée) /PIB Service de la dette /Exportations Source : FMI (WEO & Article IV). Gouvernance économique et politique Secteur privé En 2013, le gouvernement marocain a poursuivi les réformes engagées (législatives, réglementaires, institutionnelles) en vue d améliorer le climat des affaires et de dynamiser le secteur privé. Une attention particulière a été portée par le Comité national de l environnement des affaires (CNEA) à la simplification des procédures administratives, l amélioration du cadre juridique des affaires et la facilitation de l accès au foncier. Plusieurs autres textes législatifs et réglementaires visant au renforcement de la bonne gouvernance économique ont été adoptés et seront mis en œuvre en Ces textes incluent notamment la réforme du décret sur les marchés publics, la réforme de la loi sur la Liberté des prix et la concurrence ainsi que le projet de loi relatif à l Instance nationale de probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption. 8 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2014

9 De fait, le Maroc a gagné plusieurs places dans les classements mondiaux sur la facilité de faire des affaires et la compétitivité économique. Dans le rapport Doing Business 2014 de la Banque mondiale, le pays s est hissé à la 87 e place du classement général de la facilité de faire des affaires (sur 189 pays), en hausse de 8 places d une année sur l autre, et 39 e en matière de création d entreprises, ce qui représente une avancée de 14 places pour ce critère. Cette progression est principalement due à l amélioration de la facilité et de la rapidité des procédures de création d entreprises. Ces résultats positifs pourraient être consolidés en 2014 sous l effet des initiatives prises par les pouvoirs publics marocains, à l instar des projets de réformes en cours. Maroc De façon similaire, dans l édition 2013 du rapport Index of Economic Freedom de la Fondation Heritage, le Maroc a réalisé un score de 76.4 sur 100 dans la rubrique «Liberté des affaires» et s est classé 46 e sur 185 pays, devant le Luxembourg, la Thaïlande, l Indonésie et la Russie. Toutefois, malgré cette amélioration dans le classement et la simplification dans les procédures de création et d enregistrement, des améliorations du dispositif d appui au secteur privé s avèrent nécessaires et restent à mettre en place notamment dans le domaine de la gestion du foncier, de la formation, du financement (particulièrement pour les PME), du démantèlement des obstacles bureaucratiques et de la lutte contre la corruption. À ce titre, dans le dernier rapport annuel de Transparency International, portant sur l indice de perception de la corruption dans le monde, le Maroc accuse un recul de trois places dans le classement 2013, à la 91 e place. Secteur financier Le secteur bancaire marocain est stable, bien capitalisé et résistant aux chocs. L intermédiation financière a progressivement augmenté, et l effort engagé par le système bancaire en faveur de l inclusion financière a porté le taux de bancarisation à 60 % fin 2013 tandis que le plan stratégique que pilote la Banque centrale, Bank Al Maghrib, vise à porter ce taux à 75 % de la population en Le taux des prêts non performants, quant à lui, reste faible autour de 5 % en En 2013, le déficit de liquidité bancaire du système bancaire marocain s est creusé pour atteindre 78.1 milliards MAD. Ce déficit de liquidité durable a nécessité des interventions répétées de la Banque centrale pour alimenter le secteur en liquidités suffisantes. Par conséquent, afin de permettre au système bancaire de s organiser et de se renforcer, Bank Al Maghrib va mettre en œuvre une directive sur les fonds propres à partir du 1er janvier 2014 et ce jusqu en 2019, tout en poursuivant sa politique de réformes, conformément aux exigences de l Accord de Bâle III. En dépit d une conjoncture économique nationale qui s est légèrement détériorée, le Maroc a pu se financer en 2013, en empruntant sur le marché financier international un montant de 750 millions USD sur des maturités longue (10 ans) et très longue (30 ans). L accès aux services financiers des très petites entreprises et petites et moyennes entreprises (TPE/PME) est encore faible en 2013, et le Maroc accuse un retard dans ce domaine. Le faible accès au crédit constitue un des facteurs de contrainte au développement des PME. En effet, alors qu elles représentent 93 % de l ensemble des entreprises du pays, le crédit aux PME ne représente que 24 % de l ensemble des prêts consentis par le secteur financier. Toutefois, Bank Al-Maghrib a mis en place dans sa stratégie un dispositif spécifique pour le suivi du financement des PME et TPE. Par ailleurs, la microfinance reste faiblement développée au Maroc. Après presque 20 ans d existence, le secteur de la microfinance s est doté en 2012 de sa première stratégie nationale, qui prévoit un accompagnement du secteur par l État en vue de servir 32 millions de bénéficiaires à l horizon Comparée aux principales places boursières internationales, Casablanca fait partie de celles qui ont accusé les plus fortes contre-performances en 2013: la Bourse de Casablanca se classe ainsi à l avant-dernière place des Bourses mondiales, juste devant le marché tunisien, avec un recul de 4.3 %. BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique 9

10 En 2014, la dynamisation du marché des capitaux dépendra de la mise en place des réformes associées, à savoir la création d un marché à terme des instruments financiers (MATIF) et l introduction de nouveaux produits, tels que les Organismes de placement collectif en immobilier (OPCI). Gestion du secteur public, institutions et réformes Au cours des dernières années, le Maroc s est lancé dans un processus de renforcement et de modernisation de l administration publique. Ces efforts se sont poursuivis après l achèvement de la 4 e phase, en 2010, du Programme d appui de la réforme de l administration (PARAP) par l adoption de la nouvelle Constitution en 2011, avec l engagement de renforcer la gouvernance et de réformer l administration. Toutes ces réformes ont pour objectif principal de rendre opérationnels les principes de la bonne gouvernance : i) en améliorant la qualité et l efficacité des services publics ; ii) en renforçant l écoute des citoyens ; et iii) en modernisant la gestion des ressources humaines. L année 2013 a été marquée par la mise en œuvre du plan législatif du gouvernement et la consolidation de la démocratie participative à travers la préparation et la présentation de plusieurs projets de lois organiques destinés à donner un cadre opérationnel à la nouvelle Constitution du Maroc. Ces lois ont porté notamment sur l organisation des travaux du gouvernement et de la Cour constitutionnelle. Ces textes concernent également l adaptation des textes régissant le Conseil économique, social et environnemental, le Conseil de la concurrence et le Conseil supérieur de l éducation, de la formation et de la recherche scientifique aux dispositions de la nouvelle Constitution du Royaume. D autres réformes ont été mises en place pour assurer une régionalisation avancée, une meilleure déconcentration administrative et pour améliorer la gouvernance des politiques publiques. Toutefois, la mise en œuvre de la régionalisation avancée ne se fera pas sans défis, notamment en termes de capacités des institutions et de disponibilité des ressources humaines au niveau local. Un nouveau chantier de réformes fiscales a par ailleurs été lancé, avec pour objectif la mise en place d un système fiscal juste et équitable favorisant la compétitivité des entreprises et la consolidation de la confiance entre l administration fiscale et les citoyens. La mise en œuvre progressive des recommandations est prévue au titre de l année Gestion des ressources naturelles et environnement La fragilité de l environnement et les effets du changement climatique sont une source de fragilité pour le développement durable de l économie marocaine. En effet, les études sur l évolution du climat indiquent une aggravation de l aridité sous l effet combiné de la baisse des précipitations et de l augmentation significative des températures sur l ensemble du territoire marocain. Conscientes des conséquences de la dégradation des ressources naturelles sur la population, les autorités marocaines ont inscrit dans la nouvelle Constitution l accès à un environnement sain comme droit fondamental des citoyens. Depuis 2011, de nombreux programmes de mise à niveau environnementale visant l amélioration des conditions de vie des populations ont dès lors été mis en œuvre: protection de la qualité de l eau, réglementation des émissions de polluants dans l air, gestion des déchets, mise en valeur et réhabilitation des aires protégées, du littoral et du sol, ainsi qu un accès à l information environnementale. Pour sa production d énergie, le Maroc s est aussi fixé un objectif ambitieux : porter à 42 % la puissance installée générée par des énergies renouvelables à l horizon 2020, contre 32 % actuellement. Le Maroc a également fait de la viabilité des stocks de poissons l un des principes fondamentaux de sa stratégie pour la pêche, et a placé le patrimoine naturel comme actif stratégique pour le secteur du tourisme. En 2013, le Maroc a fait du Plan Vert l une de ses grandes priorités dans le but d établir une économie résiliente et solide, source d opportunités pour les populations vulnérables. Ce plan donnera lieu à l adoption de pratiques agricoles durables et au développement de nouveaux secteurs comme l écotourisme et l aquaculture, qui offrent la possibilité de créer des emplois et de diversifier les sources de revenus dans les zones rurales où vivent 70 % des marocains pauvres. 10 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2014

11 Contexte politique Le Maroc jouit d une bonne stabilité sur le plan politique. Les élections de novembre 2011 ont abouti à la victoire du parti islamiste, le Parti de la Justice et du Développement (PJD), dont le Secrétaire général, Abdelilah Benkirane, a été nommé à la tête du gouvernement. À la suite de cette nomination, un gouvernement de coalition a été mis en place le 3 janvier Maroc Toutefois, depuis son arrivée au pouvoir, le PJD a fait face à des attentes importantes sur le plan social, qui ont pris la forme de manifestations et de grèves, mais aussi dans les domaines politique, législatif et réglementaire. Plusieurs manifestations et une grève générale ont eu lieu en septembre 2013 pour protester contre la hausse des prix et l imposition d un système d indexation partielle sur les produits pétroliers liquides. Pour répondre à ces attentes, le gouvernement a poursuivi des réformes en 2013 afin de consolider la démocratie participative, de renforcer la gouvernance des politiques publiques et d assurer une meilleure déconcentration administrative. Malgré une situation sécuritaire régionale préoccupante, en raison de l activisme des cellules terroristes au cours de l année 2013, la situation sécuritaire du Maroc a été maîtrisée. En effet, le pays a renforcé ses services de sécurité en termes de ressources humaines et de moyens logistiques, et a aussi assuré la sécurité au niveau de ses frontières pour lutter contre la montée du terrorisme. Par ailleurs, à l issue d une année au Conseil de sécurité comme membre non permanent, le Maroc a intégré le Conseil des droits de l Homme de l ONU pour un mandat de trois ans, ainsi que le Comité des Nations Unies contre la torture, le Conseil de l Organisation maritime internationale (OMI) et le Conseil exécutif de l Unesco. Le choix a également été porté sur le Maroc pour abriter la deuxième édition du Forum mondial des droits de l Homme en Contexte social et développement humain Développement des ressources humaines Le Maroc a mis en œuvre depuis 2009 un programme d urgence de l éducation et de la formation. De fait, les taux de scolarisation sont passés entre les périodes et de 91.4 % à 99.6 % pour l enseignement primaire et de 71.3 % à 85.1 % pour l enseignement secondaire collégial. Le nombre de bénéficiaires des programmes d alphabétisation est passé de en à près de en Par ailleurs, les efforts déployés dans le cadre des programmes d alphabétisation ont abouti à une réduction graduelle du taux d analphabétisme de la population âgée de 10 ans et plus, de 43 % en 2004 à 28 % en Afin de remplir l un des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de l ONU et atteindre une réduction de l analphabétisme à 20 % à l horizon 2016, le Maroc doit créer en 2014 une Agence nationale de lutte contre l analphabétisme. Pour leur part, les indicateurs de santé et d utilisation des services de santé n ont pas connu l amélioration qu on aurait pu attendre au vu du PIB par habitant du pays. La mortalité infantile au Maroc apparaît plus élevée que dans un certain nombre de pays affichant un niveau comparable de revenu par habitant. Le ratio de mortalité maternelle a atteint, en 2013, 112 pour naissances vivantes avec un niveau de recours aux soins prénataux, postnataux et d accouchement en milieu médical relativement faible. De plus, de fortes disparités en matière de santé existent selon les milieux urbain/rural, le genre et le quintile de revenu. Le Maroc ambitionne d améliorer l accès aux services sociaux de base pour toute la population au travers du développement de filets de protection sociale. Le Régime d Assistance Médicale (RAMED), destiné aux plus démunis, et l extension de la couverture médicale s inscrivent dans la politique de réduction de la pauvreté et du développement social du royaume. En 2013, l accès aux soins de santé est toutefois resté limité, puisque plus de la moitié de la population (51 %) ne bénéficie pas d un système de couverture médicale. Seuls 34 % de la population sont couverts par l Assurance Maladie Obligatoire (AMO), des régimes internes, mutuelles et entreprises d assurance. Quant à la RAMED, environ 15 % de la population étaient couverts par ce régime fin juillet BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique 11

12 La lutte contre la tuberculose a toujours été considérée comme une priorité. La gratuité des soins assurée pour tous et sur tout le territoire a permis d obtenir un taux de succès thérapeutique dépassant 85 %, tandis que le taux de détection s est établi à 95 %. En 2013, les efforts se sont poursuivis dans ce domaine et le ministère de la Santé a établi une stratégie nationale antituberculose sur une durée de trois ans afin d éradiquer cette maladie. Réduction de la pauvreté, protection sociale et travail Le Maroc a enregistré des avancées importantes dans la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité entre 2001 et Ainsi, selon les données du Haut Commissariat au Plan marocain, la pauvreté absolue est passée de 15.3 % à 6.2 % au niveau national : de 7.6 % à 3.5 % en milieu urbain et de 22 % à 10 % en milieu rural. La vulnérabilité, quant à elle, est passée de 22.8 % à 13.3 % au niveau national: de 16.6 % à 9.4 % en milieu urbain et de 30.5 % à 18.7 % en milieu rural. De même, les dépenses publiques sont de plus en plus conformes aux priorités de réduction de la pauvreté. La dynamique créée par l Initiative nationale pour le développement humain (INDH), qui prévoit la réalisation de plusieurs projets sur la période au profit de personnes en situation de précarité, a permis des progrès notables pour améliorer les conditions de vie des populations et dans la réalisation des OMD. Ainsi, les avancées réalisées au niveau de l OMD 1 (réduire l extrême pauvreté et la faim) ont permis de dépasser les objectifs prévus pour Toutefois, en dépit des efforts déployés, les disparités régionales dans ce domaine demeurent un défi important pour le gouvernement. En ce sens, la seconde phase du programme INDH, dotée d un budget total supérieur à 17 milliards MAD pour la période , vise prioritairement les zones montagneuses et les communes rurales affichant un taux de pauvreté encore élevé. L INDH2 finance des activités génératrices de revenus ainsi que l amélioration de l accès aux services de base et aux infrastructures essentielles dans les régions les plus pauvres du Maroc. Du point de vue de la protection sociale, le Maroc s est engagé depuis 2011 dans un vaste programme de mise à niveau des différents filets de sécurité sociale. Le dialogue social engagé entre le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux marocains a abouti à une revalorisation des pensions de 600 à MAD par mois et une hausse de la valeur des allocations familiales pour les trois premiers enfants (200 MAD). En 2013, le renforcement de la protection sociale a également pris la forme de la création de l Indemnité pour perte d emploi (IPE) par le conseil d administration de la Caisse nationale de sécurité sociale. Du côté des prestations de santé, le régime d assistance médicale des personnes économiquement démunies a été généralisé à l ensemble du Maroc en avril 2012, et l on dénombrait environ 5.1 millions de personnes couvertes par la RAMED fin juillet D autres mesures ont porté sur des revalorisations salariales et des promotions exceptionnelles à l issue du dialogue social entre le gouvernement marocain et les forces syndicales. Égalité hommes-femmes Les progrès du Maroc en termes d égalité entre les sexes sont indéniables: le Maroc a ratifié les principales conventions relatives aux droits humains et a harmonisé ses lois avec les instruments internationaux dans ce domaine. Le gouvernement s est aussi engagé dans plusieurs programmes pour assurer l égalité des citoyennes et des citoyens au niveau des droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux. Il s est de plus engagé dans son programme à renforcer la représentativité de la femme dans tous les domaines et à placer la question de l égalité et la lutte contre les discriminations à l égard des femmes au centre de ses préoccupations. À cet égard, le Plan gouvernemental de l égalité en perspective de la parité, baptisé IKRAM, constitue le cadre de référence. Il convient aussi de noter que les efforts menés pour favoriser la scolarisation des femmes sont importants. Ils ont permis de porter en 2012 le taux de scolarisation des femmes à 97 % dans le primaire et à 78.3 % dans le secondaire (de 12 à 14 ans), contre respectivement 47 % et 16.5 % en Le taux d analphabétisme a été réduit à 38 % en 2012, contre 78 % en 1982 et 54.7 % en Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2014

13 Toutefois, ces résultats demeurent insuffisants pour atteindre l objectif arrêté dans le cadre de l OMD 2 : un taux d analphabétisme de 20 % pour la population de plus de 10 ans en Maroc En conclusion, le Maroc doit encore relever des défis importants pour réduire les inégalités liées à l équité de genre, avec par exemple un taux de féminisation de l administration publique et des collectivités locales encore faible, de moins de 30 %. Analyse thématique : Les chaînes de valeur mondiales et l industrialisation de l Afrique Au cours des dernières années, le déficit de la balance commerciale du Maroc s est progressivement creusé, sous l effet de l entrée en vigueur de nombreux accords de libre-échange, et le profil des exportations du pays, en particulier les produits à forte technologie, est devenue problématique. La politique de substitution aux importations menée de l indépendance jusqu au milieu des années 1980 a conduit à une spécialisation du pays basée seulement sur des produits à faible valeur ajoutée et à faible coût de main-d œuvre. Le Pacte national d émergence industrielle (PNEI), en vigueur depuis 2005, a ainsi pour objectif d attirer de nouveaux investissements internationaux au Maroc. L objectif est de développer les métiers mondiaux dans lesquels le pays a un avantage comparatif et de réorienter les exportations vers les marchés en forte expansion. À l horizon 2015, le PNEI devrait ainsi permettre de réaliser une croissance de 6 %, apporter une valeur ajoutée de 53 milliards MAD et créer plus de emplois directs. Conformément au PNEI, le lancement des nouvelles stratégies industrielles tournées vers les métiers mondiaux du Maroc a permis d accélérer la croissance du secteur industriel. Celui ci, tiré par l automobile et l aéronautique, a connu une croissance moyenne de 7.6 % par an entre 2005 et 2011, contre 1.5 % entre 1999 et Cependant, la création d emploi industriel ne profite que marginalement de cette hausse, les emplois crées ou gagnés dans ces secteurs dynamiques ayant été perdus dans les secteurs en repli. D autre part, il convient de relever que la structure des exportations s est modifiée entre 1998 et 2011 au profit des secteurs chimie et parachimie (passé de 32 % à 43 % des exportations) ainsi que des industries électriques et électroniques (passée de 5 % à 19 %), ce au détriment du traditionnel secteur textile et cuir (passé de 41 % à 15 %). Pour mieux dynamiser son secteur industriel, le gouvernement a mis en place ces dernières années un programme dédié, le Plan Émergence marocain. Lancé en 2005, il a été actualisé en 2009 et baptisé Pacte national pour l émergence industrielle (PNEI). Ce Pacte fixe des objectifs précis en termes d augmentation du PIB industriel, de chiffres d affaires à l export et de création additionnelle d emplois à l horizon Six secteurs d activité, dénommés Métiers Mondiaux du Maroc (MMM), ont été identifiés et retenus en raison de leur fort potentiel de croissance: l aéronautique, l offshoring, l agro-alimentaire, le textile, l électronique et l automobile. Deux autres secteurs ont été par la suite ajoutés en février 2013 : le secteur pharmaceutique et celui de l industrie chimique et parachimique. Ce choix a été motivé par le recadrage du positionnement naturel du Maroc, de la proximité géographique et la disponibilité d une main-d œuvre bon marché, à un positionnement stratégique axé sur la logistique et une offre compétitive. En dépit des efforts fournis, le secteur industriel du Maroc reste un secteur à faible contribution de la valeur ajoutée rapporté à l ensemble des secteurs, faute d avoir connu une véritable transformation structurelle. Des améliorations ont été constatées seulement pour les industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques, en relation avec les secteurs automobile et aéronautique, ainsi que dans l agroalimentaire : ces deux industries ont enregistré des taux de croissance de respectivement +32 % (passant de 16.7 % en 1998 à 22 % en 2012) et +4 % (passant de 26.3 % en 1998 à 27.4 % en 2012). En contrepartie, le secteur du textile et cuir a connu un fléchissement net dans sa contribution dans la valeur ajoutée industrielle, de l ordre de -22 % sur la période , et de -21 % pour le secteur de la chimie et parachimie. À l heure actuelle, les principaux secteurs industriels au Maroc sont les industries des phosphates, de l agroalimentaire, de l automobile et de l aéronautique. L industrie des phosphates a BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique 13

14 été développée sur l ensemble de la chaîne de valeur : de l extraction à la production d engrais, d acide phosphorique et d autres produits dérivés. L Office Chérifien des Phosphates (OCP), qui ne comptait à sa création que quelques centaines d employés et avait un chiffre d affaires de 3 millions USD, employait près de personnes pour un chiffre d affaires de 7.1 milliards USD en Les filières agroalimentaires jouent par ailleurs un rôle socio-économique important au Maroc, au travers des contrats programmes lancés depuis la mise en œuvre du Plan Maroc Vert, en Ces contrats programmes ambitionnent de restructurer l ensemble des chaînes de valeurs des filières exportatrices, au moyen notamment d une meilleure organisation des acteurs dans le cadre d interprofessions structurées. Ces contrats nécessitent des investissements s élevant à près de 70 milliards MAD, qui portent essentiellement sur quatre principales filières : les agrumes, l arboriculture, le maraîchage de primeur et l oléiculture. Il convient de noter que la forte concentration de ces exportations sur le marché européen, notamment la France et l Espagne, rend le Maroc très vulnérable à l évolution de la conjoncture économique de l Union européenne. La faible diversification des débouchés à l international, et la poursuite d une politique mettant fortement l accent sur l augmentation de la production au détriment de la promotion et de la prospection de nouveaux marchés constituent des insuffisances majeures dans ce secteur. Pour sa part, le secteur automobile au Maroc dégage un potentiel de croissance important depuis plus d une décennie, avec un rythme de croissance annuel à deux chiffres en termes d investissement et d exportation. L illustration majeure de l émergence du secteur automobile au Maroc est l établissement du complexe industriel Renault-Nissan, en 2012 à Tanger, doté d une capacité de production annuelle de véhicules dont 90 % sont destinés à l exportation, en particulier le marché européen. Depuis son installation au Maroc, le groupe Renault n a cessé de mettre en œuvre une politique d intégration locale visant à augmenter le taux des composants qui sont approvisionnés localement. Cette tendance est motivée par les économies que permet la baisse des coûts logistiques. Enfin, le secteur aéronautique, considéré comme une chaine de valeur mondiale très prometteuse, est accompagné dans son développement par des mesures concrètes de l État. Parmi les illustrations de cet accompagnement, on peut citer le développement du parc industriel intégré MidParc proche de Casablanca, inauguré le 30 septembre 2013, la création d un pool de ressources humaines qualifiées, ou encore une contribution financière publique pouvant atteindre 2.7 millions EUR, via le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social. Orienté à 100 % vers l export, le secteur aéronautique marocain est constitué de près de 100 entreprises à la portée internationale, présentes dans les activités de production, de services et d ingénierie, soit les composantes principales de la chaine de valeur aéronautique mondiale. On peut citer notamment EADS, Boeing, Safran, Ratier Figeac, et récemment Eaton et Hexcel. Il convient de noter toutefois qu en dépit des apports du PNEI, le modèle industriel marocain reste vulnérable, ce qui peut s illustrer dans quatre domaines : i) la persistance de déficiences en termes des prérequis de base (politiques industrielles et sectorielles efficaces, bonne qualité des infrastructures de transport, notamment) qui peuvent faciliter l intégration des entreprises marocaines dans les chaînes de valeurs mondiales ; ii) l impact limité en matière d industrialisation et d amélioration de la compétitivité globale du pays ; iii) le système d éducation et de formation, qui n arrive pas encore à offrir au tissu productif les ressources humaines en quantité et en qualité suffisantes ; et iv) la contribution limitée des entreprises industrielles à la croissance économique. 14 Perspectives économiques en Afrique BAfD, OCDE, PNUD 2014

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