Digue-route et bas-fond de Simby
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- Jean-Noël Martin Perrot
- il y a 6 ans
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1 Digue-route et bas-fond de Simby Note sur le dysfonctionnement hydraulique constaté suite à la visite faite en janvier 2010 par Bernard Corbel le 28 février Objet de cette note La digue-route de Simby a été mise en service en Elle a subi 4 hivernages à l issue desquels on constate que l ouvrage est globalement en bon état, avec néanmoins quelques dégradations de la piste dans sa partie rive droite, dues à des submersions qui ne devraient pas survenir (submersions sur 10 à 20 cm de hauteur, sur une longueur de déversement de plusieurs dizaines de mètres). Cette note concerne ce dysfonctionnement, en analyse les causes et formule des recommandations pour y remédier. 1
2 2 - Constat fait sur le terrain Une visite a été faite sur le terrain le 20 janvier 2010, lors de la mission d Essonne- Sahel consacrée aux aménagements de bas-fonds, avec des élus de Simby et des exploitants du bas-fond, dont le responsable de la gestion des batardeaux. Les renseignements collectés et les observations faites sur le terrain permettent d établir le schéma hydraulique présenté en figure 1. Figure 1 : bas-fond de Simby schéma hydraulique 2
3 Le cours d eau qui traverse le bas-fond se divise en 3 bras : Un bras qui va alimenter la mare située en limite rive droite du bas-fond (appelé bras 1 sur la figure 1), Un bras (appelé bras 2 sur la figure) qui alimente une zone où le niveau d eau reste souvent trop haut pour permettre l exploitation des parcelles concernées ; c est au droit de cette zone haute que se produisent les submersions de la digue, Le bras principal qui passe au droit du pertuis de la partie déversoir de l ouvrage. La mare déborde parfois sur sa partie rive gauche, en direction des terrains où l eau est trop haute. Les paysans ont aménagé un fossé (en pointillés sur la figure 1) pour relier cette zone haute avec le bras principal et ainsi abaisser le niveau de l eau dans la zone où il est trop haut. Ce fossé s avère insuffisant. Ce qui est logique. En effet, la différence de cotes des plans d eau entre la zone haute et la zone correspondant au bras principal est faible, le fossé fonctionne donc sous une faible pente motrice de la ligne d eau. Du fait de cette faible pente et du modeste gabarit du fossé, sa débitance est faible et s avère insuffisante pour évacuer le débit nécessaire (la débitance d un vecteur d écoulement est le débit qu il peut faire transiter). 3 - Analyse du problème Pour régler ce problème, on pourrait imaginer d intervenir à 3 endroits : Au niveau du départ du bras 2, en supprimant ce bras, Au niveau de la zone haute, en remplaçant le fossé par un vecteur d écoulement mieux adapté, Au niveau de la digue, en l équipant d un ouvrage avec vannes ou batardeaux, pour permettre un passage d eau sous le niveau de la piste. Il ne faut pas toucher à la zone de défluence (zone d où partent les bras 1 et 2). En effet, l architecture de ces bras est complexe et parait fragile. Et il faut éviter de perturber l alimentation de la mare. Au niveau de la digue, il faut aussi laisser l ouvrage en l état. Ceci pour 3 raisons : La digue ayant ici une hauteur faible, et le débit à évacuer étant important, il faudrait un ouvrage d une grande longueur, subdivisé en plusieurs passes (comme le pertuis actuel), chacune équipé d un batardeau ; ce serait donc un ouvrage coûteux, Une telle réalisation fragiliserait la digue qui apparait bien conçue et bien construite, il faut éviter de la modifier, 3
4 Et surtout, la réalisation d un deuxième exutoire conduirait à avoir deux ouvrages de contrôle des niveaux dans le bas-fond (et des débits à évacuer), ce qui compliquerait fortement la tâche du gestionnaire et ne manquerait pas d être une source de conflits. Il reste la 3 ème possibilité : remplacer le fossé par un vecteur d écoulement mieux adapté. Ayant un volume important à évacuer sous une faible pente motrice et une faible hauteur d eau, il faut ménager une évacuation sur une grande largeur (intuitivement, sur plusieurs dizaines de mètres de largeur). Ce qui revient à faire un planage adapté des terrains situés entre la zone où l eau est trop haute et le secteur du bras principal. Il est possible qu il subsiste au droit de ces terrains une zone de points hauts, indécelables à l œil nu lorsqu on est sur la digue. Pour définir ce planage, qui complétera celui réalisé par ailleurs dans le bas-fond, il est nécessaire de disposer d un plan topographique du bas-fond. Il faut donc : Ressortir des archives le plan topographique disponible, Reporter dessus l emprise des zones qui ont déjà été planées (ce qui a modifié leur topographie), Voir de quelle densité de points on dispose au droit de la zone concernée, et vérifier qu elle n a pas déjà été modifiée par le planage qui a été fait, Si nécessaire, faire un levé topographique complémentaire pour actualiser le plan ou densifier les points dans la zone concernée. Ce n est qu avec un tel plan topographique, précis et fiable, que le planage pourra être défini. Lorsque planage sera en cours de réalisation, une équipe de topographes devra être présente sur le site pour vérifier que le terrain est bien modelé comme prévu dans le projet. La réalisation de ce planage sera en effet une tâche délicate, quelques décimètres en hauteur en trop ou en moins pouvant conduire à un échec. D autre part, il me parait aussi nécessaire de vérifier le profil en long de la digue route. Il est en effet possible qu elle soit un peu plus basse que sur le projet au droit de la zone des surverses. Il faudrait lever deux profils en long (sur l ensemble de la digue route) : le profil en long de l axe de la piste et le profil en long du muret qui longe la piste sur son côté amont. Le règlement du problème actuel amènera plus d eau vers le pertuis. Il sera alors sans doute nécessaire de réouvrir les passages au droit du pertuis qui ont été murés (2 passages sur 4 du pertuis ont été murés). 4
5 4 - Conclusion Le règlement du dysfonctionnement hydraulique observé passe par : une étude complémentaire avec : un levé topographique : profil en long de la digue et si nécessaire, un complément de levés topographique dans une partie du bas-fond, la définition du planage nécessaire sur la base de ces données topographiques, et peut-être la définition d une modification du profil en long de la piste au droit de la zone des surverses s il s avère qu elle est plus basse que les autres parties de cette piste, la réalisation des travaux définis par l étude, la réouverture des deux passages murés du pertuis, le suivi des niveaux d eau dans le bas-fond, au droit des échelles en place, lors de l hivernage suivant, et après l hivernage, une enquête auprès des exploitants pour avoir leur avis sur la situation après travaux au droit des parcelles concernées par les difficultés actuelles. 5
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