L analyse des déterminants de la rentabilité des banques françaises Comparaison entre banques domestiques et banques étrangères

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1 L analyse des déterminants de la rentabilé des banques françaises Comparaison entre banques domestiques et banques étrangères Raoudha Béjaoui Rouissi a (*), Seifallah Sassi b, Houssem Bouzgarrou c a LEFA, HEC Carthage, b DEFI, Universé Aix Marseille II, c CREM-UMR 6211, IGR Universé Rennes 1 Résumé L objectif de ce travail empirique est d identifier les déterminants internes de la rentabilé bancaire qui différencient les banques domestiques des banques étrangères en France. Ces déterminants, basés sur la performance financière, couvrent à la fois la profabilé, la liquidé et le risque. Afin de tester la persistance des profs pour les banques françaises (POP lerature), nous utilisons la méthode des GMM système pour estimer un modèle dynamique sur données de panel. L échantillon est composé de 171 banques commerciales françaises, réparties entre 104 banques domestiques et 67 banques étrangères et observées sur la période Les résultats des estimations montrent une persistance des profs modérée pour les banques domestiques contrairement aux banques étrangères. Néanmoins, ce résultat a été inversé lorsque la rentabilé a été évaluée respectivement par ROA et ROE. Ceci montre l importance de l effet du levier financier, qui différencie ces deux variables et implique que les banques commerciales en France diffèrent en matière de décision de financement et de collecte de dépôts. Tous les déterminants affectent significativement la rentabilé bancaire et conforme à nos anticipations, à l exception du ratio de liquidé, qui indique une relation posive entre la liquidé et la rentabilé de l ensemble des banques, ce qui montre que le levier financier joue un rôle déterminant de différentiation entre les deux catégories de banques. Enfin, les banques étrangères ont un impact significatif et négatif sur la profabilé bancaire et ce en les comparant à la performance des banques domestiques qui présentent une rentabilé plus élevée. Ainsi, les banques domestiques françaises sont plus rentables que les banques étrangères opérant en France. Mots-clés : rentabilé bancaire, banques domestiques, banques étrangères, modèle dynamique sur données de panel Classification JEL : G21 ; C23 ; L25 Thèmes : Finance et Banque ; Econométrie et méthodes statistiques (*) Conférencier : Tel : professionnel , Personnel Adresse : Instut Supérieur de Comptabilé et d Administration des Entreprises (ISCAE), Campus universaire la Manouba, Tunisie raoudhaiscaet@yahoo.fr

2 Introduction La globalisation des économies et des marchés financiers conjuguée à la déréglementation ont modifié les condions de concurrence et accru les exigences de rentabilé auxquelles sont soumises les banques. Les établissements bancaires ont dû s adapter de façon rapide aux bouleversements qu a connu le paysage bancaire. L internationalisation du marché, l importance des investissements technologiques nécessaires, la complexé et la technicé croissantes du métier, ont condu les établissements à rechercher une taille suffisante, à se diversifier et à se réorganiser. L intermédiation financière a ainsi été profondément transformée depuis les années quatre-vingt. L intermédiation bancaire tradionnelle (distribution de créds à la clientèle et collecte de dépôts) a nettement décru, au prof des activés de marché, qui occupent une place importante où le secteur bancaire participe directement au développement des opérations sur tres. Ces activés de marchés se sont développées grâce à la libéralisation des mouvements de capaux, ce qui a permis au marché bancaire domestique français d être ouvert à l actionnariat étranger. Au vue des travaux de recherche effectués sur le secteur bancaire de plusieurs pays européens, et étant donné l importance économique du secteur bancaire français, il est intéressant d analyser les déterminants de la rentabilé du secteur bancaire français en se basant sur la comparaison entre les banques domestiques et les banques étrangères opérant en France. Il y a lieu de signaler que ces déterminants sont internes et/ou externes. Les déterminants internes concernent les caractéristiques financières spécifiques à la banque alors que les déterminants externes sont essentiellement de nature macroéconomiques. Dans ce travail de recherche, nous traerons uniquement les déterminants internes pour chaque catégorie de banques. La question est de savoir si les banques domestiques opérant sur le marché bancaire français présentent des caractéristiques financières meilleures que celles enregistrées par les banques étrangères opérant sur le même marché. L objectif de ce travail empirique est d identifier les déterminants internes de la rentabilé bancaire qui différencient les banques domestiques des banques étrangères en France. Ces déterminants, basés sur la performance financière, couvrent à la fois la profabilé, la liquidé et le risque. L analyse empirique a été effectuée sur un échantillon non cylindré, composé de 171 banques commerciales françaises, réparties entre 104 banques domestiques et 67 banques étrangères et observées sur la période La ltérature sur la persistance des profs pour les banques (POP lerature), reflète des obstacles à la compétivé attribués à la structure du marché bancaire, nous amène à adopter un modèle dynamique sur données de panel pour l évaluation des déterminants de la rentabilé bancaire, en se basant sur la comparaison entre banques domestiques et banques étrangères opérant en France. En revanche, la présence d une variable retardée dans le modèle, rend les techniques d estimation usuelles sur données de panel inappropriées (modèles à effets fixes et effets aléatoires). Ainsi, nos estimations ont été basées sur la méthode des GMM système, élaborée par Arellano et Bover

3 (1995) et Blundell et Bond (1998). L article est structuré en cinq parties permettant de suer la question de recherche dans la structure du secteur bancaire français (section I) et par rapport aux recherches antérieures (section II). La modélisation économétrique est ensue détaillée au niveau de la section III, et le choix des variables comme déterminants de la rentabilé bancaire sont précisées à la section IV. Les résultats empiriques font l objet de la Section V. Section 1 : L ouverture du secteur bancaire français L ouverture internationale du secteur bancaire français réside dans l importance de la présence des établissements étrangers en France. La présence de banques étrangères s est accrue fortement sue aux différentes mesures de déréglementation, en particulier au prof des établissements communautaires. En effet, Le développement de la présence étrangère en France parmi les banques commerciales a été une caractéristique des trois dernières décennies, plus particulièrement après l entrée en vigueur de la loi bancaire de 1984, sous l effet des mesures de déréglementation et de modernisation prises depuis lors en matière bancaire et financière. Au cours de la dernière décennie, le nombre de banques étrangères a continué de s accroître jusqu en 2000, alors que l effectif global des banques commerciales se réduisa régulièrement, et elles sont devenues majoraires depuis 1998 (161 sur un total de 291 en 2006). Parmi les banques étrangères, la présence des banques d origine communautaire s est accrue durant les années quatre-vingt-dix et est prépondérante depuis 1997, en raison aussi bien de la création de filiales que de l ouverture de succursales en libre établissement. Le tableau suivant recense la présence étrangère en France, réparties entre banques originaires de l Espace Economique Européen et de pays tiers : Evolution comparée depuis dix ans du nombre de banques commerciales sous contrôle étranger Années Originaires de l EEE Originaires de pays tiers Total Source : rapport annuel du CECEI Quant aux banques domestiques françaises, L évolution du nombre de banques commerciales au cours des dernières années confirme une tendance à la diminution observée déjà depuis Cette réduction s explique en premier lieu par la recherche d économies d échelle. Alors que dans les années quatre-vingt, de nombreux établissements ne disposaient pas de la taille nécessaire pour réaliser, dans des condions équilibrées, les investissements technologiques nécessaires, de nombreux regroupements ont eu lieu entre établissements appartenant aux mêmes réseaux ou exerçant les mêmes activés. En revanche, l examen de la concentration du système bancaire sur base sociale ne reflète que partiellement les rapprochements qui ont mû le paysage bancaire depuis D après la BCE, la France est, après l Allemagne et l Italie, le pays où les opérations de fusions et acquisions impliquant des

4 établissements de créd ont été les plus nombreuses. Ces mouvements de grande ampleur correspondent en majoré à des stratégies de diversification métier ou de clientèle. Ils ont abouti à la constution de six groupes, dont quatre mutualistes, dominant le système bancaire français, qui interviennent sur l ensemble des métiers bancaires : Créd Agricole, BNP Paribas, Société Générale, Caisses d Epargne, Créd Mutuel et Banques Populaires. Le tableau suivant retrace l évolution du nombre des banques commerciales domestiques : Evolution comparée depuis dix ans du nombre de banques commerciales domestiques Années Banques commerciales Source : rapport annuel du CECEI Néanmoins, les 130 banques commerciales recensées en 2006 ne constuent pas autant d entreprises indépendantes. Le tableau suivant présente la répartion des banques domestiques par nature d actionnariat à fin 2006 : Appartenance Nombre de banques Actionnariat familial 9 Assurances 5 Etat 4 Groupes français industriels, commerciaux et de services 14 BNP Paribas 16 Société Générale 16 Créd Agricole 8 Créd Mutuel 23 Caisse d épargne 14 Banque populaire 8 Natixis 8 Banque à actionnariat partagé 5 Total 130 Le renforcement des structures bancaires françaises, combiné au développement international pour les plus grands groupes, a permis aux banques françaises de maintenir une place significative au niveau mondial. Les six grands groupes français se suent aujourd hui parmi les quarante premiers mondiaux, suivant le crère des fonds propres ; le Créd Agricole et BNP Paribas figurant dans les dix premières places. Section 2 : Revue de la ltérature sur la comparaison entre banques domestiques et banques étrangères Plusieurs études sur les déterminants des marges d intérêt et de la profabilé des banques ont été effectuées, so sur un seul pays comme les études de Berger (1995, 1987, 2000) et Guorong Jiang et al (2003), so sur plusieurs pays comme les études de Demirguc-Kunt et Huizinga (1999 et 2001) et Abreu et Mendes (2002). D autres études, établies par Ho et Saunders (1981), Mc Shane et Sharpe (1985), Allen (1988), Angbazo (1996) et Saunders et

5 Schumacher (2000), mettent en évidence les facteurs de risque qui influencent la détermination des marges d intérêt nettes. Le risque est considéré ici de façon fragmentée pour tenir compte du risque de créd, du risque de taux d intérêt, du risque de liquidé et du risque de solvabilé Les études sur les déterminants de la profabilé bancaire Les travaux effectués par Demirguc-Kunt et Huizinga (1999,2001) et Guru et al (2002) ont montré que certaines variables propres aux banques ont un effet sur leur profabilé. Koehn et Santomero (1980) ont signalé que la réglementation augmente les besoins en fonds ce qui est de nature à accroître le ratio de capalisation et à diminuer le risque. Ainsi, il y a possibilé d association posive entre le ratio de capalisation et la profabilé bancaire. Le travail élaboré par Berger (1995) sur les banques américaines et les résultats empiriques de Demirguc-Kunt et Huizinga (1999) confirment l existence d une relation posive entre le ratio de capalisation et la profabilé bancaire et les marges d intérêt nettes. Selon Guru et al (2002), le comportement de la banque vis-à-vis du risque peut être analysé par l examen des capaux et des réserves que la banque a choisi de détenir et de sa polique de gestion de liquidé. En ce sens, les banques ayant des ratios de capalisation élevés pourraient être considérées relativement plus sures dans le cas d une perte ou d une liquidation. Toutefois, les ratios de capalisation élevés sont supposés être des indicateurs d un niveau de levier bas, d un risque plus faible et d une profabilé faible. Du côté du passif, le financement de la banque est assuré par des dépôts à vue, des dépôts d épargne, et des dépôts à terme. En moyenne, ce type de financement peut entraîner des faibles charges d intérêt, mais il est coûteux puisque les dépôts nécessent un nombre élevé de succursales et d autres dépenses. Empiriquement, les travaux de Demirguc-Kunt et Huizinga (1999) et de Guru et al (2002) ont révélés que les dépôts n affectent pas significativement la marge d intérêt nette, mais ils affaiblissent la profabilé bancaire. Donc, les banques qui se financent largement par des dépôts sont moins profables. Conformément à Molyneux et Thorton (1992), il y a une relation faible et inverse entre la liquidé et la profabilé bancaire. En effet, pour se couvrir contre les impasses de liquidés, les banques sont obligées de détenir couramment des actifs liquides. Toutefois, ces actifs liquides sont toujours associés à des taux de rendement faibles. Par conséquent, une liquidé élevée est associée avec une profabilé faible. L efficience de la gestion des coûts, mesurée par les charges de structure/total actif permet d évaluer le coût encouru par uné monétaire d actif. Les résultats empiriques de Guru et al (2002) ont mis en évidence qu une bonne gestion des coûts permet de réaliser une profabilé plus efficace. Demirguc-Kunt et Huizinga (1999), ont trouvé que les charges non financières ont un effet négatif sur la profabilé de la firme bancaire. Dans la plupart des études, le total des actifs est utilisé comme mesure de la taille de la firme bancaire. Demirguc-Kunt et Huizinga (1999, 2001) et Guru et al (2002) ont considéré la taille de la banque dans le modèle de profabilé pour prendre en compte de la possibilé d accorder un volume important de prêts ainsi que la facilé d accès des grandes banques au marché des produs. Ceci implique une profabilé plus élevée, ce qui n est pas

6 évident pour les banques de petes tailles. De ce fa, la taille de la banque a un effet significativement posif sur les marges d intérêt nettes Les études sur l impact du risque dans la détermination de la marge d intérêt Dans la mesure où les marges d intérêt requièrent une grande importance dans la profabilé bancaire, il est capal de s interroger si elles peuvent être déterminées de façon optimale et comment elles s ajustent aux changements de l environnement bancaire caractérisé par les incertudes et une multude de risques. Ho et Saunders (1981), ont établi un modèle de base, reconnu sous le nom d un modèle théorique d une firme (a firm-theorical model), qui représente une banque averse au risque et fa face à des risques liés à l incertude de financement ou de l octroi de créds. Le but de ce modèle est de donner une structure simple pour caractériser les facteurs de risque qui influencent la détermination des marges d intérêt nettes. Ce modèle étudie l impact de la volatilé des taux d intérêt sur la marge d intérêt bancaire, définie par la différence entre les revenus d intérêt reçus sur les actifs et les dépenses d intérêt payées sur les passifs, rapportée aux actifs moyens. La marge est, par conséquent, déterminée en fonction du risque de taux d intérêt et des facteurs instutionnels susceptibles d affecter systématiquement les taux pratiqués par les banques sur les créds octroyés et les dépôts collectés, ce qui confirme la sensibilé croissante des intermédiaires financiers à la volatilé des taux. L argument avancé pour expliquer cette sensibilé, est le développement plus rapide des passifs exposés au risque de taux. Il est indu par l utilisation de plus en plus importante des passifs à court terme, alors que le portefeuille d actifs est essentiellement constué de contrats de prêts à taux fixes ou insensibles à la volatilé des taux d intérêt. Il devient, par conséquent, difficile pour les banques d immuniser les effets des variations des taux sur les marges d intérêt. Les extensions de ce modèle, effectuées par Allen (1988), Zarruk (1989), Zarruk et Madura (1992) et Angbazo (1996) et Wong (1997), s installent dans l affiliation des travaux de Ho et Saunders (1981) pour inclure d une part, le risque de défaut ou de créd et son interaction avec le risque de taux d intérêt ; et d autre part des facteurs tels que le risque de dépôt, la taille, la spécialisation Allen (1988) a reprodu le modèle de Ho et Saunders (1981) pour inclure les dépôts et les emprunts hétérogènes et a énoncé que les marges d intérêt pures ont été rédues sue à la diversification des produs. Zarruk (1989) énonce que les marges bancaires augmentent avec le montant des capaux propres et diminuent avec la variabilé des dépôts. Il a montré aussi que les firmes averses au risque diminuent la variabilé du prof en augmentant les taux de dépôts. Angbazo (1996) a testé l hypothèse que les banques ayant des créds plus risqués et une exposion élevée au risque du taux d intérêt choisissent les taux de créd et de dépôts qui leur permettent d atteindre des marges nettes d intérêt plus élevées. Les résultats de l étude de Hanweck et Scholar (2003) ont montré que les changements dans les marges d intérêt sont posivement liés à la volatilé des taux d intérêt et accroissent la pente de la courbe des rendements. Toutefois, ces marges sont négativement liées aux pertes sur les créds, tant que les banques essayent de changer la composion de ses actifs et passifs pour compenser ces changements. L ampleur de ces effets dépend de la

7 composion des portefeuilles d actifs et passifs de la banque, puisque les banques ayant une proportion élevée d actifs à court terme connaissent une grande croissance de leurs marges d intérêt lorsque les taux d intérêt augmentent. Par contre, les banques ayant un portefeuille d actifs à taux fixe, sont plus sensibles à l aplatissement de la courbe des rendements. Ils suggèrent aussi que les marges d intérêt nettes des banques commerciales, réparties selon des groupes définis en terme de spécialisation, de taille du portefeuille d actifs, sont sensibles aux chocs des créds, des taux d intérêt et de la structure par terme des taux, et ce pour la majoré des groupes de banques, mais à des degrés variables. En effet, les banques larges et diversifiées semblent être plus sensibles aux chocs de créd mais moins vulnérables aux chocs des taux d intérêt. En revanche, les banques spécialisées semblent être capables d incorporer les chocs des créds rapidement dans leur modèle d évaluation et ne sont pas sensibles à un accroissement de la volatilé des taux d intérêt à court terme ou à un changement dans la forme de la courbe des rendements Les études sur les déterminants de la rentabilé des banques domestiques / banques étrangères Levine (1996) précise que les banques étrangères peuvent : - améliorer la qualé et la disponibilé des services financiers au sein du marché financier domestique, et ce en rendant les banques plus compétives en matière de développement technologique. - stimuler le développement de la supervision et de la réglementation bancaire. - permettre l accès au marché international des capaux. Toutefois, l ouverture des marchés financiers à la compétion étrangère peut engendrer des coûts. En effet, les banques domestiques supportent des coûts dès le moment où elles sont en compétion avec des grandes banques internationales, les entrepreneurs locaux ne peuvent pas accéder aux services financiers puisque les banques étrangères opèrent généralement avec les entreprises multinationales et le gouvernement n arrive pas à contrôler les banques étrangères les plus résistantes. Claessens, Demirguc-Kunt et Huizinga (2001) examinent, en utilisant 7900 observations bancaires de 80 pays durant la période , l effet de la présence étrangère dans les marchés bancaires domestiques. Ils démontrent comment les marges nettes d intérêt, les frais de personnel, les impôts payés et la profabilé diffèrent entre les banques étrangères et les banques domestiques. Les auteurs trouvent que les banques étrangères ont des profs plus faibles que les banques domestiques dans les pays développés par rapport aux pays en voie de développement. Kosmidou et al (2006) ont étudié le secteur bancaire Anglais, qui est tradionnellement le plus ouvert par rapport aux pays européens et caractérisé par l évolution rapide de la présence des banques étrangères. L analyse multi-variée est utilisée pour identifier les différences entre les caractéristiques financières des banques domestiques et étrangères, basées sur les facteurs de profabilé, de liquidé, de risque et d efficience. Les résultats obtenus montrent que les banques domestiques enregistrent une performance plus élevée que les banques étrangères. En effet, les banques domestiques sont caractérisées par un ratio ROE, un ratio marge nette d intérêt et un ratio créds/dépôts plus

8 élevés que ceux calculés pour les banques étrangères. Bush et Golder (2001) considèrent l entrée des banques étrangères comme «une arme à double tranchant». En effet, bien que ces banques améliorent la qualé et la disponibilé des services financiers au sein du marché financier domestique et permettent l accès au marché international des capaux, mais elles puissent être à l origine de la faille des banques domestiques les moins compétives 1. Plusieurs études ont comparé l efficience des banques domestiques et étrangères dans un même pays ou encore entre pays. Seth (1992) et De young et Noll (1996), ont étudié le marché bancaire américain, et ont démontré que les banques étrangères sont moins profables que les banques domestiques. Avkiran (1997) et Sathye (2001) ont abouti au même constat en étudiant le marché bancaire australien. De plus Williams (2003) a démontré que la concentration du marché australien rédu considérablement les marges des banques étrangères et constue par conséquent une barrière à l entrée de nouvelles banques étrangères. Hasan et Lorenzo-Vivas (1998) ont trouvé que les banques étrangères en Espagne sont aussi profables que les banques domestiques. Berger et al (2000) ont estimé la frontière de coût-prof afin de comparer l efficience des banques domestiques et étrangères en France, en Allemagne, en Espagne, en Angleterre et aux Etats-Unis. Ils concluent que les banques étrangères sont moins efficientes en terme de coût prof que les banques domestiques pour uniquement les trois pays européens qui sont la France, l Allemagne et l Angleterre. Ceci s explique, selon Berger et al (2000), par des différences de culture, de réglementation, de langue et par d autres barrières explices et implices. empirique. Au terme de cette revue de la ltérature, il importe de présenter les différentes étapes de notre travail Section 3 : Données et modélisation économétrique 3.1 Données L analyse empirique sera effectuée sur un échantillon composé de 171 banques commerciales, réparties entre 104 banques domestiques et 67 banques étrangères 2. On utilise les bilans et les comptes de résultat des 171 banques commerciales retenues dans l échantillon et qui sont observées sur la période Les données bancaires individuelles ont été recueillies de la base de données BANKSCOPE du Bureau van Dijk. Il convient, cependant, de préciser que, de par sa construction, le panel obtenu est non cylindré (unbalanced 1 Dopico et Wilcox (2002) affirment qu il n y a pas de coïncidence que la propriété étrangère dans les systèmes bancaires émergents a nettement augmenté durant la seconde moié des années 1990, une période où il y a eu un impact direct de la crise financière asiatique sur les économies émergentes. Cette affirmation est basée sur le fa que les banques étrangères acceptent d accorder des prêts plus risqués. 2 Il est à noter que le secteur bancaire français est composé, en 2007, de 290 banques commerciales, réparties entre 130 banques domestiques et 160 banques étrangères. L indisponibilé des données, en particulier pour les banques étrangères, nous a contraint à limer notre analyse à un échantillon composé de 171 banques commerciales, réparties entre 104 banques domestiques et seulement 67 banques étrangères.

9 panel) puisqu il contient des données non équilibrées correspondant à des observations qui ne sont pas disponibles pour toutes les variables retenues, pour toutes les banques du panel sur une ou plusieurs périodes de l intervalle de temps étudié. En effet, certaines banques, en particulier les banques étrangères, ne sont pas observées sur toute la période considérée, puisque les observations relatives à certaines années font défaut étant donnée l indisponibilé des données comptables. 3.2 Modélisation économétrique L analyse des déterminants de la rentabilé des banques commerciales françaises, en se basant sur la comparaison entre banques domestiques et banques étrangères, sera menée dans le cadre d un modèle qui se sue dans la lignée des travaux de Goddard et al (2004), Athanasoglou et al (2008) et Garcia-Herrero et al (2009). Le modèle de référence peut être formulé comme su : Π = c + K k = 1 k β X + ε (1.1) k Π est la rentabilé de la banque i à l instant t, mesurée par ROA ou encore c étant un terme constant fixe pour toutes les banques et à travers toutes les périodes, β k est le vecteur de coefficients constants à travers les banques, k X est le vecteur des variables explicatives ε + αi µ ROE avec i=1 N ; t=1 T =, avec α i désigne l effet spécifique individuel non observable (c est une composante d erreur unique pour la banque i) et µ reflète l interaction des sources non observées de la variation individuelle et temporelle tels que : Ε Ε Ε Ε ( αi ) = Ε( µ ) ( α µ ) = 0 i = 0 2 ( αiα j ) = σ α si i = jet 0 si i j 2 ( µ µ ) = σ si i = j et t = s et 0 si i j et t s js µ L effet spécifique individuel αi est intégré dans le modèle explicatif de la rentabilé bancaire afin de traer explicement le biais d hétérogénéé à travers les banques 3. Conformément à ce modèle, la variable dépendante qui mesure la rentabilé bancaire de la banque i à la date t, ROA ou encore ROE, aura un caractère mixte puisqu elle sera fonction de variables explicatives exogènes qui 3 L ignorance de la différence entre les paramètres à travers les banques et à travers les unés temporelles se traduira par un problème de spécification, générateur d un biais d hétérogénéé qui pourra mener à des estimations incohérentes. Par conséquent, en utilisant des informations relatives aux antinomies temporelles et aux spécificés individuelles, on peut contrôler les effets des variables omises ou non observées qui affectent la rentabilé bancaire, améliorant ainsi la qualé des estimations économétriques des coefficients des déterminants de la rentabilé.

10 diffèrent dans le temps et à travers les banques et aussi de variables qui permettent, en même temps, de tenir compte d une antinomie individuelle par un terme constant αi spécifique à chaque banque qui reste invariable dans le temps. En outre, la ltérature sur la persistance des profs pour les banques (POP lerature), nous amène à adopter un modèle dynamique sur données de panel pour l évaluation des déterminants de la rentabilé bancaire, en se basant sur la comparaison entre banques domestiques et banques étrangères opérant en France. En effet, les profs bancaires montrent une tendance continue à travers le temps. Cette persistance affichée des variables de rentabilé bancaire, peut être attribuée à la structure du marché reflétant des obstacles à la compétivé et à la sensibilé aux chocs macroéconomiques. Par conséquent, la spécification dynamique du modèle de référence est établie, en introduisant une variable dépendante retardée dans l équation (1.1). Elle se présente comme su : Π K k 1 + βk X + ε k = 1 = c + δ Π (1.2) Avec Π 1 est la rentabilé bancaire décalée d une période, mesurée par ROA 1 ou encore ROE 1, et δ est la vesse d ajustement à laquelle se fa la convergence vers l état stationnaire. Si la vesse d ajustement δ est comprise entre 0 et 1, ceci implique une persistance des profs, mais qui peut atteindre l équilibre. Si la valeur de δ tend vers zéro, ceci démontre une vesse d ajustement élevée et implique une structure de marché assez concurrentielle. Par contre, si la valeur deδ tend vers l uné (vesse d ajustement faible), le marché bancaire est moins compétif. En revanche, la présence d une variable retardée rend les techniques d estimation usuelles sur données de panel inappropriées. Ainsi, l utilisation des données de panel avec effets fixes ou effets aléatoires ne résout pas les problèmes économétriques inhérents aux modèles dynamiques. Ceci est dû à la corrélation entre la variable endogène et les résidus issus de la régression ( α + i µ ). Afin de remédier à cette difficulté, nous estimons l équation (1.2) par la méthode des moments généralisés (GMM) suggérée par Arellano et Bond (1991). Cette procédure des estimations, contient deux étapes. Tout d abord, il convient de réécrire le modèle dynamique (1.2) en différences premières afin d éliminer les effets spécifiquesα. On obtient alors l expression suivante : Π i K k 1 + βk X + µ k = 1 = δ Π (1.2) bis Or, cette dernière transformation soulève une autre problématique relative à la corrélation entre Π ( ) 1 = Π 1 Π 2 et µ = ( µ µ 1). Par conséquent, l estimateur des moindres carrés ordinaires est biaisé puisque Π 1 dépend de µ 1, ce qui rend nécessaire, dans une deuxième étape, l utilisation d une méthode de variables instrumentales pour l estimation de l équation (1.2) bis. C est pourquoi, dans une seconde étape, la technique consiste (pour T 2) à utiliser les variables endogènes retardées en

11 niveau comme instruments pour estimer l équation de référence en différence 4. Le test de Sargan permet alors de tester la validé des instruments. Si cette technique de GMM sur l équation en différence offre des estimations plus précises que les techniques usuelles, l utilisation des variables retardées en niveau comme instruments n est toujours pas adéquate. En effet, Blundell et Bond (1998) ont montré que, sur de pets échantillons, les coefficients pouvaient être sérieusement biaisés dès lors que les variables explicatives en niveau présentent une forte auto corrélation. En plus, le passage en différence interd l introduction de variables invariantes dans le temps, telles que les variables dummy. Il est alors nécessaire, de développer une seconde méthode, celle des GMM système, élaborée par Arellano et Bover (1995) et Blundell et Bond (1998). La méthode des GMM système consiste à empiler le modèle en différence première au modèle en niveau. Dès lors, on rajoute les instruments pour les régressions en niveau qui sont les différences retardées des variables correspondantes. Ainsi, on utilise les variables exogènes de type Π, Π,... Π ) 5 comme des instruments ( 2 3 n pour les équations en différences premières alors que les variables en différence Π 1 sont des instruments pour les équations en niveau. On peut dans cette dernière formulation introduire les variables dummy. La qualé des estimations des GMM système dépend notamment de la validé de la matrice des instruments et de l hypothèse que le terme d erreur ne présente pas d auto corrélation. Deux tests sont alors proposés : Test 1 (Instruments) : la matrice des instruments ne do pas être corrélée avec les perturbations pour que la régression so correcte. Cette hypothèse est évaluée au moyen du test de Sargan. Test 2 (Auto corrélation des résidus) : étant donné que l équation de référence a été passée en différences premières, les résidus ainsi obtenus sont censés être corrélés à l ordre 1, mais pas à l ordre 2. Les tests AR (1) et AR (2) de Arellano et Bond (1991) sont utilisés pour vérifier cette hypothèse. Enfin, Blundell et Bond (1998) proposent des estimateurs GMM système en deux étapes. Les résidus de l estimation de la première étape sont utilisés pour effectuer une estimation robuste à l hétéroscédasticé de la matrice de variance covariance lors de la deuxième étape. Toutefois, les résultats des simulations Monte Carlo élaborées par Blundell et Bond (1998), ont montré que les estimateurs GMM système de la première étape et de la deuxième étape sont similaires dans la majoré des simulations effectuées. Section 4 : Les déterminants de la rentabilé bancaire 4 Quand le modèle comprend en plus de la variable endogène retardée, des variables exogènes X, Arellano et Bond (1992) suggèrent X X d instrumenter ( 1 2 ) par leurs valeurs en niveau retardées d une période ou plus. 5 Et de type ( X 1, X 2,... X n) lorsque le modèle comprend en plus de l endogène retardée, d autres variables explicatives X

12 Le choix des variables s est fa à partir d une synthèse des différentes variables utilisées dans la ltérature sur la comparaison, en termes de profabilé, de liquidé et de risque, entre banques étrangères et banques domestiques. 4.1 Les variables dépendantes La rentabilé des capaux propres (Return on equy) : définie par le rapport entre le bénéfice avant impôt et les capaux propres. Ce ratio est appelé aussi la rentabilé des actionnaires avant impôt qui permet d évaluer le rendement des fonds investis par ceux-ci dans la banque. La rentabilé des actifs (Return on assets) : définie par le bénéfice avant impôt divisé par le total des actifs. C est le ratio le plus utilisé pour comparer la rentabilé des banques puisqu il indique les revenus générés par les actifs financés par la banque. Toutefois, la rentabilé des capaux propres est égale à la rentabilé des actifs multipliée par le total des actifs/fonds propres. Ainsi, pour une même rentabilé économique, la rentabilé financière est d autant plus élevée que l endettement est plus grand. Cet effet de levier se sue au coeur des activés d une banque, l intermédiation n est en effet que l utilisation de fonds empruntés à la clientèle pour les prêter à d autres clients à un taux plus élevé afin de dégager une marge. De ce fa, une analyse basée sur le ROE, néglige l effet du levier financier et les risques qui lui sont associés. De même une analyse basée sur le ROA peut être biaisée à cause des activés hors bilan, puisque ces activés génèrent significativement des profs mais qui sont exclues du dénominateur de la variable ROA (Goddard et al (2004),Athanasoglou et al (2008) et Garcia-Herrero et al (2009)). Les ratios rentabilé des capaux propres (ROE), rentabilé des actifs (ROA) et la marge nette d intérêt 6 ont été utilisés dans la majoré des travaux qui traent de la comparaison entre banque étrangère et banque domestique afin de mesurer la rentabilé et la profabilé bancaire. En effet, Demirguç-Kunt et Huizinga (1999,2000), Claessens, Demirguç-Kunt et Huizinga (2001) ont testé l effet de l entrée des banques étrangères sur l activé des firmes bancaires domestiques. Les résultats montrent que, la propriété étrangère des banques a un impact négatif sur les marges et la profabilé bancaire et ce en les comparant à la performance des banques domestiques qui présentent une performance plus élevée. Kosmidou et al (2006) ont étudié le secteur bancaire Anglais et ont montré que les banques domestiques sont caractérisées par un ratio ROE, un ratio marge nette d intérêt/total actif plus élevés que ceux calculés pour les banques étrangères. 6 Une autre variable qui mesure la rentabilé des banques est la marge nette d intérêt (c est la différence entre les produs d intérêt et les charges d intérêt rapportée au total des actifs). En effet, le rôle de l intermédiation financière que jouent les banques, en termes de collecte de dépôts et d octroi de créds, condu à considérer leur marge d intermédiation comme étant un indicateur de leur performance et de leur profabilé.

13 4.2 Les variables explicatives Plusieurs ratios sont retenus pour identifier les déterminants de la rentabilé en se basant sur la comparaison entre les banques domestiques et les banques étrangères. Ces ratios correspondent so à des mesures de liquidé ou de risque so à des caractéristiques spécifiques de la banque. Capaux propres (Equy to total assets) : ce ratio, noté EQTA, mesure le poids du capal de la banque. Il Total des actifs détermine la répartion des sources de financement de la banque entre endettement et capaux propres. Ainsi, un ratio adéquation du capal (capal adequacy) élevé est un indicateur d endettement faible et par conséquent d un risque de solvabilé plus faible. Toutefois, en terme de rentabilé, la relation conventionnelle risque- rentabilé implique un lien négatif entre ce ratio et la performance bancaire. En effet, le niveau des fonds propres d une banque représente son autonomie financière car au fur et à mesure que le niveau des fonds propres détenus par la banque augmente, le besoin de financement à long terme diminue. Athanasoglou et al (2005) et Berger (1995) affirment, qu en présence d asymétrie d information, les banques bien capalisées peuvent accéder aux fonds à de meilleures condions car elles sont considérées comme moins risquées. De plus, ce ratio peut être considéré comme une mesure du risque d insolvabilé étant donné que la substution des dettes par des capaux propres rédu la probabilé de faille et diminue le coût des fonds empruntés. De ce fa, plus ce ratio sera élevé, moins la banque est risquée et plus la rentabilé de la banque sera faible. Claessens et al (2001) affirment que les banques domestiques et étrangères acceptent différents niveaux de bénéfices en fonction de l importance de leur coût de capal. Particulièrement, les banques étrangères sont plus capables d augmenter leur fonds propres acceptent par conséquent une profabilé plus faible. Toutefois, si les fonds propres constuent une source de fonds plus chère que les dépôts, une hausse des capaux propres peut augmenter le coût du capal de l établissement bancaire qui sera amené à établir une marge plus élevée et alors le signe attendu entre le ratio EQTA et la rentabilé est posif. Ceci, est d autant plus cohérent si l on rappelle qu une augmentation des fonds propres peut affecter posivement la rentabilé bancaire non seulement à travers la hausse du coût moyen pondéré du capal, mais aussi par l accroissement du risque indu par l extension du portefeuille à des actifs productifs de gains importants. En effet, l augmentation de la pression sur les banques de réduire les coûts opératoires de plus que le coût marginal du capal les ince à s engager dans des activés plus rentables mais aussi plus risquées et génératrices d une profabilé plus importante. Ce résultat a été confirmé par Demirguc-Kunt et Huizinga (1999 et 2001) qui ont trouvé une relation posive entre les ratios ROA et NIM d une part et le ratio EQ/TA 7 t-1 d autre part.

14 Pour toutes ces raisons, ce ratio EQTA ne peut pas être considéré comme une variable strictement exogène. Il sera modélisé comme étant une variable endogène, introdue lorsque la rentabilé bancaire est mesurée par ROA 8. Hypothèse 1 : lorsque le ratio capaux propres/total des actifs est élevé, la rentabilé est faible ou élevée Charges de fonctionnement Total des actifs (Overhead to total assets) : ce ratio OVTA mesure l importance des charges de personnel et autres charges non financières (dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations corporelles et incorporelles) par rapport au total actif de la banque. Ainsi, une banque ayant un large réseau de distribution se trouve confronter à un effectif employé assez important et à un investissement élevé en immobilisations corporelles. Les charges de structure sont dues à des changements dans l activé bancaire et de ses produs, ainsi que des changements au niveau de la qualé des services bancaires. Selon Guru et al (2002), des coûts élevés sont associés à un volume d activé bancaire élevé et donc à des revenus plus élevés. Ainsi, une gestion de coûts efficace est le déterminant d une profabilé meilleure, et par sue il existe une relation significative et posive entre le contrôle des coûts et la profabilé bancaire. Les résultats empiriques de Demirguç-Kunt et Huizinga (1999,2000) montrent que la variable charges de fonctionnement déflatée par le total actif OVTA a un coefficient posif dans la régression de la marge d intérêt. Ceci montre que les banques facturent à leurs clients, déposants et emprunteurs, ces charges indirectes (principalement les frais de personnel) so en réduisant le taux d intérêt sur les dépôts et / ou en augmentant les taux sur les créds. Cette véré se manifeste plus dans les pays développés, où la fixation des taux débeurs et crédeurs est plus libre, ce qui pourra accentuer la concurrence entre les banques sur les marchés développés. Le ratio charges de fonctionnement/total actif OVTA, a été utilé dans la plupart des études empiriques qui traent de la comparaison entre banques domestiques et banques étrangères. Claessens, Demirguç-Kunt et Huizinga (2001) ont démontré que dans plusieurs pays développés tels que l Australie, le Japon, les USA et l Angleterre, les banques étrangères présentent des coûts de structure/total actif nettement plus faibles que ceux des banques domestiques. De même le coefficient de cette variable est négatif dans la régression établie par Kosmidou et al (2006) qui ont étudié la comparaison entre les banques domestiques et les banques étrangères du secteur bancaire Anglais. Huong Minh (2002) a testé l effet de la variable temps sur le ratio charges de fonctionnement/total actif et a démontré que ce ratio tend à décroître lorsque la banque étrangère est installée depuis longtemps à la Nouvelle Zélande. Ceci s explique par le fa que les banques étrangères, afin d améliorer leur efficacé opérationnelle à travers le temps, réduisent leurs effectifs en introduisant de nouveaux modes de distribution électronique. Hypothèse 2 : lorsque les charges de fonctionnement par rapport au total actif augmentent la rentabilé des banques diminue 7 Le TA t-1 permet de corriger l actif total, lorsque les bénéfices ne sont pas affectés sous forme de dividende mais incorporés sous forme de réserves ce qui a un impact sur les fonds propres. 8 Il n est pas approprié d introduire la variable EQTA dans l équation de profabilé, lorsque la variable dépendante est le ROE, comme il a été précisé à la page 16.

15 Total des créds Total des dépôts ( loans to customers and short-term funding) : ce ratio mesure l importance des créds consentis par la banque par rapport à la principale source de financement de ses créds. C est une mesure de la liquidé de la banque, puisqu il relie la gestion de la liquidé à la performance bancaire. Ce ratio compare les actifs illiquides (les créds) à la principale source de financement stable (les dépôts). Ainsi, plus ce ratio est faible, plus la banque est considérée liquide et inversement. Le ratio total créds/total dépôts LCSTF est significatif dans la régression développé par Kosmidou et al (2006) et Pasiouras et Kosmidou (2007). En effet, dans la plupart des modèles testés, ce ratio présente un coefficient posif dans l évaluation des déterminants de la rentabilé bancaire, particulièrement pour les banques domestiques. De plus, les banques étrangères ont un ratio plus faible que celui des banques domestiques. Toutefois, un ratio élevé pour les banques domestiques ne signifie pas l insuffisance des dépôts par rapport aux créds, mais plutôt l importance en volume des créds accordés par ces banques. Ceci conforte l hypothèse selon laquelle les banques domestiques, spécialisées plutôt en banque de détail, favorisent les activés de distribution des créds aux ménages (créds à la consommation, créds au logement) et aux petes et moyennes entreprises, alors que les banques étrangères s orientent généralement vers les activés de financements spécialisés des grandes entreprises. Hypothèse 3 : plus le ratio total créds/total dépôts diminue, moins la banque est rentable Provisions sur prêts non performants (Loan loss provisions to total assets) : ce ratio est un indicateur de la Total des actifs qualé des actifs générateurs d intérêt. En effet, plus le taux de provisionnement est élevé, plus les créds ont une probabilé élevée d être classés. Le ratio provisions sur prêts non performants par rapport au total des actifs LLPTA peut être considérée comme une mesure du risque de créd 9. Ce ratio est un indicateur de la qualé des actifs générateurs d intérêt, puisque les banques dont les prêts sont plus risqués, sont amenées à exiger une marge d intérêt plus élevée pour compenser un risque de défaut plus important. Par conséquent, le coefficient dans la régression do être posif (Kosmidou et al (2006)). Cependant, plus le risque est élevé, plus la probabilé d avoir des créances douteuses est importante. En effet, pour un prêteur, la perte du capal prêté ag sur les sommes non remboursées qui s imposent directement sur le résultat et peuvent mettre en péril l existence de la banque. Par conséquent, on peut affirmer que la relation entre la rentabilé des banques et ce ratio est négative (coefficient négatif entre le ratio LLPTA et la rentabilé des capaux propres). Concernant la comparaison entre banques étrangères et banques domestiques, Claessens, Demirguç-Kunt et Huizinga (2001) affirment que les différences des taux de provisionnement reflètent la polique d octroi de créd entre ces deux catégories de banques (avec des banques étrangères qui se concentrent généralement sur les activés de financements des grandes entreprises par rapport aux banques domestiques qui 9 D autres ratios ont été utilisés pour mesurer le risque de créd tels que créds/total actif, provisions/total actif et provisions sur prêts non performants/créds.

16 favorisent les activés de distribution des créds aux ménages et aux petes et moyennes entreprises). Néanmoins, ce ratio de provisionnement peut refléter aussi la capacé de ces deux catégories de banques à masquer volontairement leurs créances douteuses. Les banques étrangères présentent des taux de provisionnement plus faibles en France, au Danemark et en Suisse en comparaison à ceux calculés pour l Australie, les USA, le Canada, le Japon et l Allemagne. Hypothèse 4 : le ratio provisions sur prêts non performants/total des actifs a un effet négatif sur la rentabilé Engagements hors bilan (Off balance sheet / off balance sheet+total assets) : Engagements hors bilan + Total des actifs Ce ratio, noté OBSOBSTA, permet de mesurer l importance des engagements hors bilan par rapport à l ensemble de l activé de la banque. En général, les activés du hors bilan peuvent être classées principalement dans des produs liés aux opérations de créds, tels que les engagements de prêts et les lettres de créd, et accessoirement, dans des produs de gestion des risques de change et de taux d intérêt. Ainsi, depuis l internationalisation des marchés bancaires et l accès au marché international des capaux, les opérations hors bilan ont évolué selon une tendance haussière. Cette stratégie, qui consiste à développer les activés du hors bilan par les banques, est le résultat de la recherche de sources supplémentaires de prof ou encore d une raréfaction des activés tradionnelles ou, enfin, une manière de se dérober des règles prudentielles. Elle expose, toutefois, les banques à un degré de risque plus élevé. La ltérature théorique suggère que les engagements hors bilan donnent certains avantages pour les banques qui ont largement contribué à leur croissance explosive. Selon Diamond (1984) certaines activés du hors bilan peuvent exiger un support plus faible de capal procurant ainsi un mécanisme pour détourner les contraintes réglementaires en générant des profs addionnels sans exiger un capal supplémentaire plus coûteux. Allen (1988) donne une autre explication au développement des activés du hors bilan, basée sur une idée de sous investissement qui suggère que ces activés réduisent la possibilé de faire de nouveaux investissements ayant une valeur actuelle nette espérée négative minimisant ainsi le risque de transfert de richesse des actionnaires aux débeurs. Par conséquent, les activés du hors bilan doivent accroître la profabilé puisqu elles permettent aux banques d investir dans des tres qui pourraient être abandonnés s ils sont financés par des fonds propres ou par des dépôts. De ce fa, si les banques soutiennent la croissance des activés du hors bilan, c est parce qu elles leur permettent d éver une concurrence sur les marchés de dépôts ou de créds et surtout d échapper à certaines mesures réglementaires contraignantes et coûteuses. En effet, ces activés donnent la possibilé d accéder à des ressources sans pour autant se soumettre à l obligation de constuer des réserves obligatoires non rémunérées. Néanmoins, Ambagzo (1997), établ que les risques des instruments du hors bilan, ne pouvant pas être quantifiés, sont plutôt reflétés dans la structure financière des banques qui seraient encouragées d étendre leurs activés du hors bilan dont les caractéristiques peuvent les exposer à un risque de solvabilé plus élevé et accentuer ainsi les risques globaux dans la mesure où ces activés

17 fournissent un moyen d augmenter l endettement ou le risque de l actif 10. Toutefois, l effet des éléments hors bilan sur la rentabilé est ambigu. Goddard et al (2004) ont testé l effet de la variable OBS OBS + TA sur la rentabilé des banques européennes et américaines et ils ont trouvé que le coefficient de régression est négatif pour l Allemagne mais il est posif pour l Angleterre. Pour les autres pays, les coefficients ne sont pas significatifs. Enfin, ce ratio sera modélisé comme étant une variable explicative, introdue lorsque la rentabilé bancaire est mesurée par ROE 11. Hypothèse 5 : plus le ratio engagements hors bilan/engagements hors bilan+total des actifs est important plus la rentabilé est élevée Total des actifs (Bank s total assets) : cette variable mesure la taille de la banque. Le total des actifs (TA) : cette variable mesure la taille de la banque. Guru et al (2002) ont considéré la taille de la banque dans le modèle de profabilé pour prendre en compte l importance des prêts accordés et la facilé d accès des grandes banques aux marchés d actifs. Ceci implique une profabilé plus élevée, ce qui prouve que la taille de la banque a un effet posif et significatif sur les marges d intérêt. Demirguc-Kunt et Huizinga (1999 et 2001) ont utilisé le total actif comme mesure de la taille d une banque et ont montré qu il a un impact posif et significatif sur les marges d intérêt. Guorong et al (2003) ont utilisé la valeur des dépôts et des prêts pour mesurer la taille d une banque et ont trouvé que les plus grandes banques, en Hong-Kong, peuvent réaliser potentiellement une profabilé plus élevée en réalisant des économies d échelles, bien que de tels gains ne sont pas toujours garantis puisque la relation entre la taille de la banque et sa rentabilé est ambiguë. Enfin Maudos et Guevara (2004) ont considéré le logarhme des créds accordés comme mesure de la taille d une banque pour montrer l importance du volume des créds comme facteur déterminant de la rentabilé bancaire. Par ailleurs, la relation entre la taille et la profabilé est supposée être non linéaire (Athanasoglou et al (2008)). Le total actif sera mesuré par le Logarhme TA 2 Hypothèse 6 : lorsque le total des actifs est élevé la rentabilé bancaire augmente 10 En effet, les instruments du hors bilan tels que les lettres de créd peuvent affecter le risque des portefeuilles de prêts commerciaux des banques en les incant à accroître leur risque de créd pour tenir compte non seulement du risque de l emprunteur défini par sa probabilé de défaut, mais aussi du risque de perte sur les transactions du hors bilan. De plus, les garanties reçues peuvent indirectement exposer les banques à accroître le risque de créd. Alternativement, des taux d intérêt plus élevés et plus volatils peuvent amener les clients emprunteurs à faire défaut sur les paiements d intérêt ce qui aboutira à un risque de créd plus élevé si les emprunteurs choisissent des projets plus risqués dans l espoir de pouvoir honorer les remboursements plus élevés. Ceci résultera en un portefeuille de prêts plus risqués pour la banque qui se trouve dans l obligation de les accorder en présence d engagements préalables de prêt. 11 Il n est pas approprié d introduire la variable OBSOBSTA dans l équation de profabilé, lorsque la variable dépendante est le ROA, comme il a été précisé à la page 16.

18 Dépendantes Explicatives Tableau récapulatif des variables avec signe attendu Variables Notation Signe attendu Bénéfice net Capaux propres Bénéfice net total des actifs ROE ROA Charges de fonctionnement OVTA Signe - Total des actifs Total des créds NLCSTF Signe + Total des dépôts Provisions sur prêts non performants LLPTA Signe - Total des actifs Capaux propres EQTA Signe +/- Total des actifs Engagements hors bilan Engagements hors bilan + Total des actifs OBSOBSTA Signe + Total des actifs TA Signe + Section 5 : Interprétation des résultats Le modèle de base est représenté par l équation (1.2). Ainsi, les spécifications empiriques de ce modèle sont présentées comme su 12 : 2 ROA δ + β EQTA + β OVTA + β LCSTF + β LLPTA + β LnTA + α + µ = c + ROA 1 = c + ROE ROE δ + β OVTA + β LCSTF + β LLPTA + β OBSOBSTA + β LnTA + α + µ 1 2 Avec i : de 1 à 104 pour les banques domestiques et i : de 105 à 171 pour les banques étrangères Et t : allant de 2000 jusqu à i i 12 Le terme d erreur ε = αi + µ peut être aussi composé d un terme λt qui mesure l effet temporel. Toutefois, la dimension temporelle est introdue lorsque le problème de non stationnaré se pose, plus particulièrement lorsque la durée est longue. Ce qui n est pas le cas pour notre échantillon puisque la durée s étale uniquement sur 8 ans.

19 Statistiques descriptives Banques domestiques Banques étrangères variables obs Moy Ecart type obs Moy Ecart type ROE ROA OVTA LCSTF LLPTA EQTA OBSOBSTA LnTA L analyse des statistiques descriptives de notre échantillon fa ressortir les points marquants suivants : On constate que la rentabilé moyenne des actionnaires des banques domestiques est supérieure à celle des banques étrangères (17.08% contre 13.91%). Le ratio de liquidé mesuré par la variable LCSTF, indique une moyenne nettement élevée pour les banques domestiques. On constate aussi, que les banques étrangères sont en moyenne mieux capalisées que les banques domestiques (11.84% contre seulement 9%). Enfin, concernant la taille des banques de notre échantillon, il semble que les banques domestiques ont un actif moyen nettement supérieur à celui des banques étrangères. 5.1 Analyse basée sur ROA Le tableau ci-dessous présente les résultats des estimations du modèle dynamique suivant : 2 ROA δ + β EQTA + β OVTA + β LCSTF + β LLPTA + β LnTA + α + µ = c + ROA i

20 ROA t-1 EQTA OVTA LCSTF LLPTA LnTA 2 constante Estimation du panel dynamique : Résultats des GMM en système (première étape) 13 Variable dépendante : ROA Banques domestiques Banques étrangères Variables Coefficient t-stat Coefficient t-stat ** *** * * *** *** *** *** ** ** Sargan test Chi2 (4)=8.27 Pr > Chi2= Chi2 (4)=9.07 Pr > Chi2= AR (1) z = Pr > z = z = Pr > z = AR (2) z = 0.4 Pr > z = z = Pr > z = Nombre obs Notes : t-stat : correspond au «T-Student» * ;** ;*** acceptable respectivement au seuil de 10% ; 5% et 1%. Le test de Sargan permet de tester la validé des instruments. Les instruments sont valides si la p-value (Pr > Chi2) est supérieure ou égale à Les tests AR (1) et AR (2) de Arellano et Bond (1991) vérifient l hypothèse d autocorrélation des résidus : étant donné que l équation de référence a été passée en différences premières, les résidus ainsi obtenus sont censés être corrélés à l ordre 1, mais pas à l ordre 2. La significativé du coefficient de la variable retardée ROA t-1 à 5% pour les banques domestiques et à 1% pour les banques étrangères, confirme le caractère dynamique du modèle. Le coefficient δ est de l ordre de 0.29, ce qui montre une persistance des profs modérée pour les banques domestiques et implique une déviation faible d une structure de marché parfaement compétif. Ainsi, le pouvoir d un marché concurrentiel semble être confirmé pour les banques domestiques. Ceci confirme les résultats de Goddard et al (2004) qui ont trouvé une faible persistance des profs pour les banques européennes (en particulier pour la France le coefficient δ éta de l ordre de 0.30) 14, ainsi que les résultats établis par Athanasoglou et al (2008) sur le secteur bancaire grec. Toutefois, pour les banques étrangères, le coefficient δ est égal à 0.68 et est significatif à 1%, ce qui montre que le marché est faiblement compétif. Ceci semble logique à cause de l hétérogénéé des banques étrangères. Cette hétérogénéé s explique, selon Berger et al (2000), par des différences de culture, de réglementation, de langue et par d autres barrières explices et implices. Le coefficient de la variable adéquation de capal (capal adequacy) EQTA est posif et largement 13 Blundell et Bond (1998), ont montré que les estimateurs GMM système de la première étape et de la deuxième étape sont similaires dans la majoré des simulations effectuées. 14 L analyse de Goddard (2004) sur la rentabilé des banques européennes a été basée sur la variable ROE, retenue comme variable dépendante. Toutefois, il affirme que les résultats obtenus, en se basant sur ROA, sont qualativement similaires à ceux trouvés en utilisant ROE.

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