PROJET ASSOCIATIF Approuvé en CA du 24 novembre 2009 SOMMAIRE
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- Violette Archambault
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1 ASSOCIATION AFFILIEE A LA FEDERATION FRANCAISE SESAME AUTISME PROJET ASSOCIATIF Approuvé en CA du 24 novembre 2009 SOMMAIRE I - L ASSOCIATION AUTISME II - HISTORIQUE DE L ASSOCIATION AUTISME III - LA COHERENCE DE SES ACTIONS AVEC SON PROJET...5 IV - L ETHIQUE DE L ASSOCIATION AUTISME 76 DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA PERSONNE AVEC AUTISME...6 IV.1 - Respect de la dignité et des droits...6 IV.2 - Solidarité et écoute familiale...7 IV.3 - Equité...7 IV.4 - Tolérance...7 IV.5 - Esprit de coopération et confiance...8 IV.6 - Transparence...8 IV.7 - Professionnalisme...8 V - LES PROJETS DE L ASSOCIATION AUTISME VI - ORIENTATIONS GENERALES ET ENGAGEMENTS DE L ASSOCIATION...9 VI.1 - Principes d action sur la solidarité et écoute familiales...9 VI.2 - Principes d action sur le respect...10 VI.3 - Principes d action sur la sécurité/ bientraitance...10 VI.4 - Définition d une politique qualité...10 SIEGE SOCIAL: 120 rue des Châteaux d Eau, Hameau des Six Chemins ROLLEVILLE
2 Le Projet Associatif de l Association AUTISME 76 s inscrit dans un contexte légal favorisant le respect, la dignité et la participation des personnes handicapées à la vie de la cité : Deux lois majeures ont permis de renforcer les éléments qualitatifs de prise en charge des personnes handicapées accueillies dans les établissements spécialisés ou milieu ordinaire : La loi n du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale précise les fondements de l action sociale et médico-sociale (permettre la protection des personnes accueillies, améliorer les droits des usagers, élargir les missions de l'action sociale et médico-sociale, entre autres). De plus, la loi n du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées remet à plat les prestations, l organisation des acteurs et insiste sur la participation à la vie sociale et la reconnaissance des droits des personnes avec un handicap. Ces deux lois réforment les contenus des lois n dédiée aux personnes handicapées et la loi n relative aux institutions sociale et médico-sociales. Cette volonté du législateur, les membres fondateurs de l Association AUTISME 76 l avaient déjà et l avaient traduite dans les buts qu ils avaient inscrits dans ses statuts à la création de l Association: Assurer l'accueil et l'écoute des familles d'enfants, d'adolescents ou d'adultes handicapés par suite d'autisme ou de trouble envahissant du développement Etudier leurs besoins, leur fournir les renseignements nécessaires Représenter et défendre leurs intérêts sur le plan départemental Favoriser la création, créer et faire fonctionner toutes structures d'éducation, d'accueil, de travail ou de soins nécessaires au développement des personnes atteintes de ces troubles Favoriser leur insertion sociale Promouvoir les actions scientifiques relatives aux problèmes concernés et favoriser l enseignement spécifique aux thérapeutes spécialisés Son Conseil d Administration a souhaité bien sûr que ces orientations soient mises en application dans les Etablissements qu elle gère et qu elles soient partagées par le personnel en charge de leurs enfants. C est dans cet esprit qu ont été ouverts les six établissements gérés actuellement par l Association C est bien sûr ce qu elle entend appliquer demain dans ses nouveaux établissements. C est dans cette optique que, voulant formaliser par un écrit ces engagements le présent Projet Associatif a été rédigé et que le Conseil d Administration a fait sien. Il se veut feuille de route pour tous, membres de l Association et professionnels pour les prochaines années afin d offrir aux personnes accueillies les conditions de vie les plus en 2
3 adéquation avec leur niveau de handicap et les prises en charge tenant compte des avancées des connaissances avérées en la matière. I - L ASSOCIATION AUTISME 76 Association créée selon les dispositions de la loi du 1 er juillet 1901 sous le numéro n et ouverte aux personnes physiques ou morales prêtes à partager le présent Projet Associatif. L Association s est vue reconnaître le caractère de bienfaisance par la DDASS le 29 mai 2009 Date de création : 1989 Présidents successifs : F. Sophie FLAMENT 1989/2003 Francis LEGRAS 2003/. Nombres membres : 131 en 2008 dont 70 parents de Personnes avec autisme. Conseil d Administration : 18 membres élus pour trois ans, renouvelable par tiers chaque année. Affiliation à la Fédération Française SESAME AUTISME. Gestionnaire, au 31 décembre 2009, de 6 Etablissements : Un IME pour 20 enfants de 6 à 16 ans en semi-internat Un IMPro pour 17 adolescents de 16 à 20 ans dont 8 en semi-internat et 8 en internat de semaine Un Foyer d Accueil Médicalisé pour 30 adultes Une Maison d Accueil Spécialisée pour 20 personnes Un Foyer d Hébergement de 24 places, dont 4 dans deux appartements. Un Atelier de Jour de 23 places II - HISTORIQUE DE L ASSOCIATION AUTISME 76 L'Association AUTISME 76, contrairement aux autres associations ou organismes de la Région ayant en charge des Etablissements accueillant des personnes avec autisme, gère des Etablissements n'accueillant que des personnes avec ce type de handicap ou des personnes présentant des troubles apparentés. Notre Association s'est constituée en 1989 par la volonté de parents soucieux d'offrir à leurs enfants une prise en charge adaptée à leur handicap afin de développer leur autonomie et leur insertion dans la société et de permettre à eux, parents, d échanger, d apporter leur soutien à ceux dans la détresse, de communiquer sur l Autisme et sur les progrès en matière de prise en charge, de faire partager une autre vision de ce handicap. Elle est affilée à la Fédération Française Sésame Autisme. Elle a pu créer à ce jour 7 Etablissements, dont deux ont maintenant fusionné, qui prennent en charge, en fonction des étapes de la vie, 121 personnes dans le Département. 3
4 Ce fut d'abord en janvier 1992, dans un pavillon mis gracieusement à la disposition de l Association par la Municipalité de Grand-Quevilly, un Service d'education Spécialisée et de Soins à Domicile (S.S.ES.A.D.) : il a ouvert ses portes à 5 enfants avec autisme (7 à compter du 1 er janvier 2004) pour un accueil de 6 à 11 ans. Une intégration scolaire partielle a été négociée avec l'education Nationale, permettant aux enfants de se rendre tous les matins dans une classe d'un groupe scolaire, classe qui leur est réservée et où un instituteur spécialisé les attend. En janvier 1994, à Saint-Victor-l'Abbaye, près de Tôtes, ouvrait le foyer de vie Le Roncier. Ce foyer accueille 30 adultes avec autisme et leur offre une "structure d'initiation au travail et aux loisirs" entrant dans la catégorie des Foyers d Accueil Médicalisé (FAM). Puis, en 1995 et 1996, bénéficiant du plan mis en place par Mme Simone VEIL, Ministre de la Santé, de la Ville et des Affaires Sociales, c'était au tour de deux nouveaux établissements : l'un, un SSESAD, accueillant 10 enfants de 12 à 16 ans à Sotteville-les-Rouen, en externat, l'autre, un Centre d'insertion Sociale et Professionnelle (CISP), à Saint-Etienne-du- Rouvray, pour 17 adolescents de 16 à 20 ans, dont 8 peuvent être accueillis en internat de semaine pour permettre un accueil élargi au Département. Ces deux derniers Etablissements offrent, comme pour l'accueil des plus jeunes, une intégration scolaire partielle en liaison avec l'education Nationale et c est ainsi que, depuis 2003, la moitié des jeunes du CISP sont accueillis en LP à Grand-Couronne, ce qui a été certainement une des toutes premières opérations en France. L'internat du CISP est hébergé dans un pavillon acheté par l'association et aménagé pour cette nouvelle fonction (coût : Euros financés par emprunt) et l'accueil de jour est assuré dans des locaux en location. Début 2002, le CROSMS a donné un avis favorable au regroupement des deux SSESAD en un seul Etablissement entrant dans la catégorie des IME (Institut Médico-Educatif). Enfin, l'autorisation était donnée à l'association pour un regroupement géographique des deux sections de l'ime, avec augmentation de la capacité d'accueil à 20 places au total. Une propriété, située en face du CISP, a été acquise. Les travaux d'aménagement ont été réalisés au cours du deuxième semestre 2003 et la rentrée de janvier s'est faite dans ces nouveaux locaux. Coût de l'opération : , dont sur les fonds propres de l'association et financés par l'emprunt. Ces deux Etablissements constituent le pôle enfants qui devrait voir une fusion administrative sous la forme d un IME, l Escale, constitué d un IMP, l ancien IME et d un IMPro, le CISP. A partir de 2001, pour apporter une solution provisoire au problème des jeunes adultes ayant atteint l âge de 20 ans sans solution d accueil dans le prolongement du CISP, et afin de ne pas empêcher l entrée de jeunes en attente de place, les locaux de l'internat, libres le jour, ont été utilisés pour accueillir à titre provisoire, en sureffectif, jusqu à 9 adultes, dans le cadre de l'amendement Creton, pour éviter un retour dans les familles sans prise 4
5 en charge ou un placement en hôpital psychiatrique qui ne sont pas, dans l'un et l'autre cas, une solution pour un adulte avec autisme. Si, pour des raisons budgétaires cet accueil n a pu être assuré que quatre heures par jour, depuis la rentrée de septembre 2007, grâce à une meilleure prise en compte du coût de cette prise en charge, un accueil à la journée a pu être organisé. A partir du 25 février 2008 enfin des nouveaux locaux ont été mis à disposition de ce Service par l Association Normandie-Lorraine, avec l accord de la DDASS, à Mesnil- Esnard, ce qui a permis de porter la capacité d accueil à 12 adultes. Tous ces Adultes sauf un, étaient en attente de l ouverture de notre nouvel Etablissement et la pérennité de ce dispositif d accueil Creton en sureffectif, est maintenant remis en question par la DDASS. En effet depuis le 6 octobre 2008 les premiers résidents ont pu prendre possession du nouvel établissement pour Adultes, TERRES DE ROUVRE, qui est plus exactement un Complexe, regroupant une Maison d Accueil Spécialisé (MAS) de 20 places, un Foyer d Hébergement de 20 places dont une partagée par 4 adultes selon un rythme régulier pour les familles ne souhaitant pas une séparation brutale, 2 appartements de 2 places, un Atelier de Jour et la possibilité de disposer de 8 places en ESAT grâce à un accord passé avec une Association gestionnaire de ce type d établissement, l Association ASSISTANCE PAR LE TRAVAIL, plus souvent appelée Le Pré de la Bataille. Il s agit d un investissement très lourd de 8M financé essentiellement par l emprunt et quelques subventions (Département, Région, Fondation Orange, la Fondation de la Caisse d Epargne de Haute-Normandie) ainsi qu un apport associatif de III - LA COHERENCE DE SES ACTIONS AVEC SON PROJET En dehors de ce rôle de gestionnaire que l Association a dû prendre pour mener à bien les buts qu elle s était donnés, elle assure son rôle de lien avec les familles en organisant des réunions de parents de manière régulière sur Rouen et sur le Havre pendant lesquelles chacun peut faire état de sa situation et de ses propres expériences dans l accompagnement de son enfant mais également des réunions à thème avec l intervention de professionnels. Elle publie également un bulletin d informations et de liaison chaque année. En matière de communication sur l Autisme elle a organisé à plusieurs reprises des conférences, ouvertes à tous, auxquelles ont été invités des professionnels exposant les démarches nouvelles en matière de la prise en charge et du développement de la communication, et des scientifiques pour exposer les progrès sur la connaissance de ce handicap. Elle organise aussi régulièrement des actions de formation pour ses professionnels mais également pour les parents afin de permettre une continuité dans la prise en charge en institution et au foyer. Grâce aux relais de la plupart des Clubs Services de la région, des manifestations à caractère culturel organisées en notre faveur ont permis d élargir le cercle des personnes ayant une connaissance de l autisme, participant ainsi, d une manière plus générale, à une meilleure prise en considération du handicap dans notre société. 5
6 Pour représenter et défendre les intérêts des personnes avec autisme et de leurs familles, l Association siège au Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées de Seine-Maritime et à la Commission des Droits et de l Autonomie de la Personne Handicapée (CDAPH) ainsi qu au Comité Technique Régional Autisme (CTRA) et aux groupes de travail créés en son sein. L Association adhère également à la Coordination Handicap Normandie, à l URIOPSS (Union Régionale Interfédérale des Organismes Sanitaires et Sociaux de Haute- Normandie) avec un siège au Conseil d Administration, à l ARAPI (Association pour la Recherche sur l Autisme et la Prévention des Inadaptations) ainsi qu à l ALPA (Association de Loisir pour la Personne Autiste), Association créée à l initiative de professionnels de l Etablissement pour Adultes de Saint Victor l Abbaye. Elle maintient également des contacts avec les différents secteurs psychiatriques du Département et a pu conduire des actions concertées d accueil avec certains d entre eux. IV - L ETHIQUE DE L ASSOCIATION AUTISME 76 DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA PERSONNE AVEC AUTISME L Association AUTISME 76 adhère aux principes et partage les valeurs exprimés par la Charte de la Fédération Française SESAME AUTISME. Par ailleurs, les actions de l Association AUTISME 76 s appuient sur la Charte des Droits et Libertés de la Personne Accueillie arrêté du 8 septembre 2003 relatif à la charte des droits et libertés de la personne accueillie, mentionnée à l'article l du code de l'action sociale et des familles. Cette charte définit les différents droits et libertés des personnes accueillies dans les services et les établissements de l'action sanitaire et sociale (loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action et médico-sociale) : principe de nondiscrimination ; droit à une prise en charge ou à un accompagnement adapté ; principe du libre choix, du consentement éclairé et de la participation de la personne; droit à la renonciation ; droit au respect des liens familiaux ; droit à la protection ; droit à l'autonomie ; principe de prévention et de soutien ; droit à l'exercice des droits civiques attribués à la personne accueillie ; droit à la pratique religieuse ; respect de la dignité de la personne et de son intimité. De même, au niveau européen, l Association fait sienne la "Charte des Droits Fondamentaux de l'union européenne" et plus particulièrement son article 26 sur "l'intégration sociale des personnes handicapées" énonce le "droit à bénéficier de mesures" permettant aux personnes handicapées d'atteindre l'autonomie et l'intégration à la communauté. Ces mesures concernent l'éducation, la formation professionnelle, l'ergonomie, l'accessibilité, la mobilité, les moyens de transport et le logement ou encore l'accès aux activités culturelles et aux loisirs. Plus particulièrement, l Association cultive les valeurs qui sont le propre de son engagement et du comportement qu elle promeut au service des personnes accueillies dans ses établissements : IV.1 - Respect de la dignité et des droits 6
7 La personne handicapée comme tout être humain mérite un respect inconditionnel, quel que soit l âge, le sexe, la santé physique ou mentale, la religion, la condition sociale ou l origine ethnique de l individu. Elle doit pouvoir faire valoir ses droits et évoluer dans un espace qui convienne à ses difficultés, c est pourquoi l association favorise l expression individuelle des besoins et adapte l environnement aux capacités de la personne dans le souci de lui offrir la qualité de vie qu elle est en droit d attendre. La personne accueillie doit recevoir les prestations en fonction des besoins, à chaque étape de sa vie et être soutenue dans les actes de sa vie quotidienne, de sa vie affective et vie sociale. L Association s engage à ce que l intégrité physique des personnes accueillies ne soit pas menacée et pose comme principe de mener une politique en faveur de la prévention de la maltraitance et de la promotion de la bientraitance. Elle démontre ainsi qu elle est particulièrement attentive à la vulnérabilité des personnes accueillies. IV.2 - Solidarité et écoute familiale Les familles, fortes de leur communauté de destin, s engagent à être solidaires, à se soutenir et être à l écoute des unes des autres. Elles partagent leur expérience pour mieux construire ensemble l avenir de leurs enfants. L Association développe des actions en faveur des familles sans solutions. IV.3 - Equité L Association s engage à ce que l ensemble des personnes accueillies bénéfice d un juste accompagnement correspondant à leurs besoins individuels. Chaque professionnel prête une égale attention à la demande de toute personne accueillie et recherche une aide adaptée à chacun. IV.4 - Tolérance L Association est respectueuse des libertés de toute personne accueillie, de ses manières de penser et d agir, des opinions politiques et religieuses. Chaque usager, parent, professionnel et bénévole s engage à accepter l autre dans toute sa différence. L Association Autisme 76 se veut être en dehors de tout sectarisme, et promeut neutralité religieuse et politique. Elle veut se tenir, avec une grande ouverture d esprit, à l écoute des progrès réalisés dans la connaissance de l autisme, dans les différentes méthodes de prise en charge, en étant consciente de la grande diversité des manifestations du handicap et des moyens de le compenser auprès de chaque personne avec autisme. L Association a bâti ses projets d Etablissement autour d une prise en charge fondée sur «l éducatif» sans vouloir ignorer les autres approches ni refuser leur mise en pratique mais en ayant constaté que ce qui «marche le mieux» c était ce type de prise en charge. L Association entend que cet esprit d ouverture soit partagé par les Professionnels intervenant dans ses structures. 7
8 IV.5 - Esprit de coopération et confiance L Association défend et encourage le respect mutuel et la coopération harmonieuse entre les familles, usagers, professionnels et bénévoles qui partagent et mettent en œuvre ses valeurs. IV.6 - Transparence L Association garantit à la personne accueillie l accès aux informations la concernant. Elle s engage à être honnête et sincère dans la transmission des informations qui concernent son fonctionnement, ses projets et sa gestion. IV.7 - Professionnalisme Chaque professionnel doit adopter une attitude intègre et apporter, dans le respect du Projet Personnalisé défini, l accompagnement individualisé et adapté à chaque personne accueillie. La compétence et la qualification visent à la mise en œuvre de bonnes pratiques professionnelles. C est ainsi qu après la méthode TEACCH (Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped CHildren), méthode d éducation qui repose sur l'élaboration d'un projet éducatif très personnalisé tenant compte des déficits et capacités de l'enfant mais aussi des nécessités de son environnement familial et qui met en oeuvre des stratégies éducatives particulières répondant aux difficultés spécifiques de ces enfants, l'objectif prioritaire étant d'améliorer l'autonomie, la relation, la communication, elle applique, dans son prolongement, le PECS (Picture Exchange Communication System) avec des résultats très intéressants dans le développement de cette dernière. Elle n exclut pas non plus, demain, de mettre en pratique la méthode ABA (Applied Behaviour Analysis), certains professionnels ayant pu bénéficier d une formation, mais cela ne pourra pas se faire à enveloppe financière constante et devra faire l objet d un protocole d évaluation et de suivi des résultats sur les personnes qui en bénéficieraient. L Association s engage dans une politique d emploi et de formation du personnel dans le but de garantir la qualité du service rendu. Cette volonté d apporter aux professionnels le maximum de connaissances sur l autisme et de compétences dans la prise en charge des personnes avec autisme est illustrée par la mise en place de 35h de formation, dispensée par notre psychologue du Roncier, par ailleurs formatrice à EDI Formation, à tous les personnels du Complexe de Notre Dame de Bondeville, nouveau comme ancien ou personnes ressources. Ces personnes ressources sont intervenues, dans le cadre du volontariat, en détachement de leur établissement d origine pendant 6 à 12 mois pour apporter leur savoir et leur expérience à leurs nouveaux collègues. Nous participons également, par l intermédiaire de nos professionnels, à la formation des futurs acteurs du secteur sanitaire et social au sein de l Institut du Développement Social et de la Croix Rouge et nous avons apporté à d autres Associations (les Papillons Blancs, l APEI de Dieppe) avant l ouverture de leurs nouveaux établissements pour adultes avec autisme, notre expérience pour la formation de leur personnel. Nous avons également 8
9 organisé, à la demande de l Education Nationale, des sessions pour apporter un minimum de connaissances sur l autisme à des Emplois de Vie Scolaire V - LES PROJETS DE L ASSOCIATION AUTISME 76 Les besoins en matière d accueil des Personnes avec Autisme restent importants aussi l Association AUTISME 76 continue et continuera à porter ou aider à réaliser de nouveaux projets visant à une meilleure prise en charge de ce handicap. Le premier, déjà ancien, concerne la création d un SESSAD, Service d'education Spécialisée et de Soins à Domicile, au sens propre, avec, dans une première phase, une antenne couvrant le Nord de l Eure et Rouen Rive Gauche et une au Havre, SESSAD que le Centre de Ressources Autisme de Haute-Normandie (CRAHN) appelle fortement de ses vœux pour pouvoir proposer aux parents, qui viennent pour le diagnostic et l évaluation de leur enfant, une possibilité de prise en charge, dès la petite enfance, inexistante à ce jour. Le dossier visant à obtenir la prise en considération du projet a été déposé le 30 octobre dernier mais n a pas été accepté une nouvelle fois au niveau de la DRASS. L Association a décidé de reprendre ce dossier pour le rendre plus compatible avec les attentes de la DRASS en terme de couverture de la Région en y associant d autres Associations au sein d un Groupement de Coopération Sanitaire et Médico-Sociale (GCSMS). Le deuxième concerne une structure d accueil pour adultes vieillissants qui pourrait trouver sa place au sein du Roncier où nous disposons d une réserve foncière suffisante. Un groupe de travail vient de se constituer réunissant membres de l Association et professionnels. Le troisième a pour objet la création d un accueil temporaire pour enfants et adolescents suite à la proposition d une Commune, par l entremise d un Médecin- Psychiatre du CHS du Rouvray, de mettre à notre disposition l ancien presbytère de leur commune pour y développer une activité d accueil. Un groupe de travail étudie actuellement la faisabilité technique et financière autour des premiers plans d avant-projet établis par un architecte. Le quatrième a pour objet un accueil pour adultes en milieu ordinaire dans le prolongement des appartements du Complexe TERRES DE ROUVRE de NOTRE DAME DE BONDEVILLE en allant vers la recherche de plus d autonomie pour ces personnes et ainsi faire évoluer le projet vers une intégration sociale à la vie de la cité des personnes avec autisme, selon la Loi n du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées Sur l existant nos projets concernent la refonte de l internat avec un accueil en chambre individuelle et la réalisation d une extension, ainsi que l achat des bâtiments du CISP afin, une fois dans nos murs, réaliser les travaux nécessaires à une bonne utilisation des locaux. VI - ORIENTATIONS GENERALES ET ENGAGEMENTS DE L ASSOCIATION VI.1 - Principes d action sur la solidarité et écoute familiales Donner des informations sur les différentes modalités de prise en charge. Permettre aux familles d identifier les lieux d accueil possibles pour leurs enfants. Donner des conseils d orientation en fonction de notre expérience, de notre vécu. Permettre aux familles de rencontrer des professionnels. 9
10 Prendre en compte la détresse et l angoisse liées à la situation de l enfant et face à l inconnu. VI.2 - Principes d action sur le respect Adapter la pratique de prise en charge à chaque individu Adapter les moyens en fonction de son état Savoir passer le relais de prise en charge à un professionnel plus compétant ou un établissement mieux adapté. Questionner, écouter la personne. Proposer des solutions Observer la réaction des personnes face aux actions mises en œuvre Placer la personne dans une dynamique de progrès et l accompagner dans l évolution de ses capacités, qu elles soient ascendantes ou qu elles diminuent afin d adapter au plus près notre accompagnement. Permettre l expression d une vie intime VI.3 - Principes d action sur la sécurité/ bientraitance Mettre en place des groupes d expression d usagers et professionnels sur le thème de bientraitance/maltraitance. Former les personnels aux bonnes pratiques professionnelles. VI.4 - Définition d une politique qualité Décliner toutes les actions et les moyens concourant au plein épanouissement de la personne handicapée tout au long de sa vie. Pour ce faire : A l intention des personnes accueillies Développer tous les outils pédagogiques permettant d accroître les potentialités de l enfant afin d acquérir l autonomie nécessaire à la réalisation de sa vie sociale. Offrir des activités professionnelles diversifiées concourant à la valorisation de la personne. Proposer un accueil sécurisant libérateur de toutes les capacités. Prendre soin des personnes les plus dépendantes dans leur santé et leur vie quotidienne. Apporter toutes les conditions matérielles, structurelles, humaines et financières concourant au bien être de la personne. Offrir une diversité de solutions aux personnes vieillissantes en situation de dépendance et de santé fragilisée. S assurer que les processus et protocole de bientraitance sont bien mis en œuvre dans les établissements. A l intention des familles Veiller à garder une vie associative dynamique garantie de réalisation des objectifs. A l intention des établissements Rappel de l appartenance des établissements à l Association. Persister dans une démarche qualité par la mise en place de l évaluation interne et la préparation de l évaluation externe. Mener une politique de ressources humaines qualifiées et développer les compétences en termes d adaptabilité (utilisation du plan de formation). A l intention des partenaires 10
11 Intensifier la communication à l égard des familles, des institutionnels, et des partenaires sociaux, associatifs et économiques. Entretenir des liens privilégiés avec les élus, les médias, la presse, pour se faire connaître et faire reconnaître les besoins et les apports pour la collectivité des personnes handicapées. 11
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