La politique fourragère en relation avec le développement de l élevage bovin laitier au Maroc

Transcription

1 ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE L AGRICULTURE ET DE LA PECHE MARITIME DIRECTION DE DEVELOPPEMENT DES FILIERES DE PRODUCTION La politique fourragère en relation avec le développement de l élevage bovin laitier au Maroc Présenté par : Mr SAID TAZI -CHEF DE LA DIVISION DES FILIERES ANIMALES- Le 15decembre

2 Sommaire 2

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4 CHEPTEL BOVIN: Effectifs (en millions de têtes) ANNEES EFFECTIFS , , ,2 RACES - 3 TYPES DE RACES: Races pures : Holstein (pie-noire, pie-rouge), Frisonne pie noire, Montbéliarde et Fleckviech : 21% Race améliorée 57% Races croisées : 36% Races locales : 43% Strucrure du cheptel bovin laitier [NOM DE CATÉGORIE] 43% race pure 21% race croisée 36% 4

5 REPARTITION DES BOVINS RACES AMELIOREES ET RACES LOCALES Rabat Skhirate-Temara Ben Slimane Sidi Bernoussi-Zenata El Jadida Safi El Kelaa Sraghna Tanger-Assilah Settat Larache Kenitra Fahs-Bni Makada Sidi Kacem Sale Fes Sefrou Khemisset El Hajeb Beni Mellal Azilal Tetouan Ifrane Khenifra Chefchaouen Nador Al Hoceima Taounate Taza Boulemane Taourirt Jrada Berkane Figuig Oujda Angad Agadir Ida Ou Tanane Essaouira Chtouka Ait Baha Marrakech Chichaoua Ouarzazate Taroudannt Zagora Errachidia Guelmim Tiznit Tata Tan-Tan Assa-Zag RACES AMELIOREES Laayoune Essemara RACES AMELIOREES A FAIBLE DENSITE Boujdour RACES LOCALES Ouad Ed Dahab Aousserd 5

6 4- FILIRE LAIT (2015) ROLE ECONOMIQUE ET SOCIAL - Chiffre d affaire : 14 milliards de DHS - Emplois : emplois permanant INFRASTRUCTURE DE PRODUCTION ET DE TRANSFORMRTION EN AMONT : 28 OP régionales regroupant Eleveurs (~ exploitations laitières) Localisation principale dans les bassins côtiers du Maroc (Gharb, Doukkala, Chaouia, Souss massa ) 82% des exploitations sont concentrées dans les zones irriguées en raison des potentialités de production (ressources fourragères) EN AVAL: 2700 centres de collecte de lait 20 usines de transformation du lait agrégeant producteurs laitiers + 80% de volume traité par les grandes unités. 6

7 4- FILIRE LAIT (2015) Evolution des productions PRODUCTION Taux accroissement moyen annuel Lait (Milliards de litres) % Taux de couverture des besoins en 2015 Besoins en lait et produits laitiers : 94% Consommation : 72 équivalent lait /habitant/an.

8 ORGANISATION DE LA FILIERE LAIT Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Lait FIMALAIT (Avril 2009) AMONT Fédération Nationale des Éleveurs Producteurs Laitiers FENEPROL AVAL Fédération Nationale de l Industrie Laitière FNIL

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10 1 er CONTRAT PROGRAMME LAIT PARTIES SIGNATAIRES : Gouvernement Ministère de l Economie et des Finances Ministère de l Agriculture et de la Pêche Maritime Profession Fédération Interprofessionnelle Marocaine du lait FIMALAIT. - PERIODE : Premier contrat programme :

11 2 ème CONTRAT PROGRAMME LAIT Parties signataires Gouvernement : - Ministère de l Agriculture et de la Pêche Maritime. - Ministère de l Economie et des Finances. Profession : Fédération interprofessionnelle marocaine du lait FIMALAIT Période couverte: Date de signature du CP : 26 AVRIL 2015 Date d achèvement : 31 Décembre 2020 Investissement global (Milliards de Dhs) Part de l Etat : 1,27 Part de la profession : 6,606

12 CONTRAT PROGRAMME LAIT OBJECTIFS GLOBAUX DU CP L augmentation de la production à 4 milliards de litres de lait en 2020 L amélioration de la productivité moyenne par vache et par an ; L amélioration de la structure génétique du cheptel par l augmentation des effectifs des bovins de races pures ; L'intégration de la filière dans l environnement économique national et international ; La mise en place, le suivi et l évaluation des programmes visant l amélioration de l efficience de la filière laitière ; La promotion de l investissement et la création de nouveaux emplois ; L encouragement de la valorisation du lait pour une meilleure valeur ajoutée et une meilleure disponibilité ; La contribution au développement rural et l'amélioration des revenus des éleveurs ; La mise à niveau de la réglementation régissant la filière lait ; La garantie de la sécurité alimentaire du pays en protéines d origine animale, La promotion des produits de cette filière sur les marchés intérieurs et extérieurs.

13 OBJECTIFS 2020 Année de référence 2014 Objectifs 2020 Production (Mds litres) 2,4 4 Consommation (éq. litre lait/hab/an) Chiffre d affaires (Mds Dhs) Création d emplois , (additionnels)

14 Axes de mise en œuvre du CP Axe 1 : DEVELOPPEMENT DE L AMONT DE LA FILIERE Mise à niveau des petites fermes laitières ; Amélioration des conditions d alimentation du cheptel (Appui au développement des cultures Fourragères et Matériels pour préparation Aliment de bétail); Amélioration génétique (production & Importation de génisses, contrôle laitier, Insémination artificielle...); Développement du réseau de collecte du lait (CCL) 16 Axe 2: DEVELOPPEMENT DE L AVAL DE LA FILIERE La création des unités de production de la poudre du lait; La création des unités de production de fromage; L extension des unités de transformation du lait existantes;

15 Axes de mise en œuvre du CP Axe 3: AMELIORATION DES CONDITIONS CADRES DE LA FILIERE La formation, l encadrement et la communication, La promotion de la qualité et de la consommation des produits laitiers, L appui aux organisations professionnelles ( assistance, conseil, formation, gouvernance..) La recherche & développement, L identification du cheptel et santé animale Les mesures d accompagnement (Incitations et soutien, réglementation de la Filière, mise à niveau de la réglementation)

16 2 ème CP : Etat d avancement de la mise en œuvre Opération/Action Prévision 2015/2016 Réalisations -1-Amélioration génétique : + Importation des génisses + Production de génisses + Contrôle laitier + Ins. Artificielle ( 47%) (37%) ( 76%) -2- Développement du réseau de collecte du lait : + mise à niveau des CCL +Création de CCL -3- Développement de l aval de la filière + Création d unités de séchage du lait + Création de fromageries + Extension des unités existantes pour un investissement de 392, 7 MDHS 16

17 Soutien dans la cadre du FDA Acquisition de la semence fourragère 30% Amélioration génétique Mesures d accompagnement prévues par le contrat programme Importation des génisses laitières : DHS/ tête ( ) ( têtes sur 3 ans) Production des génisses locales: DHS/ tête né jusqu au 31/12/ DHS/ tête né du 01/01/2019 au 31/12/2020 Construction des bâtiments d élevage : 25% Acquisition de matériel technique: 30% Construction et équipement des centres de collecte de lait par les coopératives: 30% du montant de construction et d équipement. Unités de valorisation du lait : (unités de séchage du lait, Unités de transformation, fromageries) 10 % de l investissement

18 Mesures d accompagnement prises pour l accroissement de la production laitière: Accroissement de la production laitière à travers: L importation des reproducteurs bovins de races pures à taux réduits des droits de douanes ; Exonération des DD de toutes les matières premières d aliments de bétail importés (2,5) ; Soutien à l extension des cultures fourragères ( ). 18

19 Centre technique professionnel (zoopôle) : Signature de la convention pour la formation des corps métiers au zoopole en juillet 2016, pour la période Lancement des programmes de formation depuis septembre 2016 Reconnaissance l interprofession agricole : La demande de reconnaissance de la FIMALAIT déposée à la DDFP et examinée par le comité consultatif La FIMALAIT a été reconnue 19

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21 Alimentation Productivité Reproductivité Santé Animale Qualité des produits Qualité de l environnement Rentabilité de l élevage

22 Alimentation du cheptel confrontée à L aridité du climat : La majeure partie du Maroc est caractérisée par un climat semi-aride avec de faibles précipitations; Les zones littorales du Nord bénéficient d un climat méditerranéen relativement tempéré; au fur et à mesure que l on se dirige vers le Sud et vers l Est, le climat devient de plus en plus aride; Les sécheresses sont récurrentes, la production d herbe fluctue de manière importante en fonction des précipitations; La production céréalière en particulier est très dépendante des conditions climatiques. Cette variabilité conditionne à son tour la disponibilité de paille, de chaumes et de céréales et de son, et par conséquent les importations de matières premières utilisées en alimentation animale comblent le déficit alimentaire la production fourragère est caractérisée par l existence d une période de soudure marquée par la faible disponibilité fourragère entre septembre et décembre.

23 2 Le cout de l alimentation qui est devenu très sensible aux variations des prix mondiaux. Des importations croissantes de céréales et de tourteaux pour alimenter l élevage Le développement de l élevage avicole et l intensification de la production laitière et de l engraissement, se sont accompagnés de besoins en aliments concentrés croissants. Le recours aux fourrages est donc un passage obligé du développement de la production laitière

24 Partant de ces constats Et partant du rôle des fourrages dans l alimentation des bovins laitiers notamment dans : La prévention des acidoses, L amélioration de taux butyreux du lait, La réduction du cout de production du lait, La réduction de la dépendance du pays des importations des aliments concentrés le MAPM veille à promouvoir le secteur des productions fourragères à travers : 1. l encouragement de l extension de la superficie cultivée 2. La diversification des cultures fourragères 3. La promotion des techniques de conservation 4. L appui à une meilleure utilisation des fourrages par le bétail 5. Le soutien et les incitations financières

25 extension de la superficie cultivée: Evolution de la superficie des cultures fourragères 430 Mille Ha ( ) 510,6 Mille Ha Mille Ha ( )

26 Ainsi, le rôle des cultures fourragères dans l alimentation des bovins est devenu de plus en plus prépondérant : Sa participation dans le bilan fourrager se situe selon les conditions climatiques entre 10 et 15% du bilan fourrager national, confirmant le rôle déterminant des fourrages dans l alimentation du troupeau

27 SUPERFICIE DES CULTURES FOURRAGERES EN Ha Bour Irrigué 42% 58% PRODUCTION DES CULTURES FOURRAGERES EN EN 1000TMV Bour Irrigué 29% 71% 27

28 Evolution de la superficie fourragère en ha /campagne Espèces Luzerne Bersim Maîs Fourrager Orge fourragère Avoine / Avoine Orge Autres Total Evolution de la production fourragère en 1000TMV /campagne Espèces Luzerne Bersim Maîs Fourrager Orge fourragère Avoine / Avoine Orge Autres Total

29 diversification des cultures fourragères : Importance de chaque espèce fourragère dans la sole fourragère Mélanges fourragers luzerne 4% 24% Maïs fourrager 8% orge 29% Bersim 13% vesce avoine 3% avoine 19%

30 Principales cultures fourragères : Luzerne, Orge, Trèfles, Mais, Sorgho : Ha Dont à ha de maïs fourrager cultivés pour l ensilage.

31 L appui à une meilleure utilisation des fourrages par le bétail. Le MAPM encourage les associations professionnels à promouvoir l utilisation des cultures fourragères par l organisation de sessions de formation au profit des éleveurs membres : dans le cadre du contrat programme lait

32 Soutien dans la cadre du FDA Matériel d élevage Matériel nécessaire aux exploitations d élevage: 30% Désignation du matériel Plafond de la subvention par unité (DH) - Broyeur Mélangeur Unité d aliments de bétail annexé à la ferme - Ensileuses à fléau Ensileuses à maïs à 1 seul bec Ensileuses à maïs à 2 becs Ensileuses à maïs automotrices Décilieuse mélangeur distributeur Le matériel subventionné doit être gardé sur l exploitation agricole pour une durée minimale de 05 ans à compter de la date d octroi de la subvention

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34 Conclusion Malgré les efforts déployés pour améliorer la contribution des fourrages dans le bilan fourrager, ils sont jugés encore en deçà des besoins, au regard des besoins élevés des bovins laitiers. Des efforts seront déployés dans le sens de : Une augmentation de la superficie fourragère au niveau des zones irriguées et bour ; Un encouragement à plus de diversification fourragère ; Une amélioration de la productivité des fourrages par utilisation des variétés plus performantes et une meilleure maitrise des itinéraires techniques (lutte contre le parasitisme ). Une meilleure maitrise des modes de conservation des fourrages.