référence Une approche pluridisciplinaire FRAGILITÉ Le magazine de l innovation numérique pour la santé à domicile et l autonomie

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "référence Une approche pluridisciplinaire FRAGILITÉ Le magazine de l innovation numérique pour la santé à domicile et l autonomie"

Transcription

1 #1 référence Le magazine de l innovation numérique pour la santé à domicile et l autonomie FRAGILITÉ Une approche pluridisciplinaire

2 02 Entretien Jean-Claude Seys 06 Spécial fragilité Le rôle fédérateur du CNR Santé Sommaire 22 Les news du CNR Santé 25 Infos pratiques Editeur CNR Santé 33 rue Marceau Nice France Tél : +33 (0) contact@cnr-sante.fr Directeur de la publication : Patrick Mallea Rédacteurs : Alexis Dussol Jean-François Seite CNR Santé Communication, développement et diffusion : Isabelle Corradi Paumier Maquette : Media & Events Impression : Graphic Service Juin 2013 Crédits photos CNR Santé Fotolia DR

3 Editorial Éviter l évitable! L e contact avec le médecin ou l hôpital se fait souvent quand un besoin se transforme en demande. Quand le besoin est l état de fragilité, la demande c est l état de crise. Si nous ne parvenons pas à réduire ou supprimer l écart entre les deux nous pourrons nous sentir coupables! Il faut «éviter l évitable» La réponse promise par l innovation et la technologie doit prendre sa place en amont. Alors que, peu à peu, la société se transforme, nous devons écouter précocement le besoin. Le numérique est un fabuleux vecteur à double action : dans un premier temps il permettra d écouter, de mesurer et d analyser. Puis il permettra d intervenir au bon moment en devenant force de proposition, de coaching. Comment optimiser l observation, la détection? Jusqu à présent ce rôle était dévolu au médecin. Il faut que le numérique prenne désormais sa place mais en pleine synergie avec le monde médical. Si l on ne fait que constater ce qui s est passé au moment de l accident, qui était souvent évitable, le retard est patent. Détecter une chute c est bien, mais c est l étiologie de la chute qui doit être notre préoccupation, ce qui est possible avec des objets devenus de plus en plus habituels comme un smartphone ou une box. Avec l accord de tous, on pourrait facilement détecter des signes avantcoureurs de la chute. Y sommes-nous prêts? Nous restons dans un système où le curatif perdure comme unique solution, au détriment du préventif, moins naturel. Nous devons donc inventer un nouveau cercle vertueux, emprunter de nouveaux chemins, une nouvelle philosophie. Il faudra pour cela accepter la transformation de nombreux métiers et des changements dans nos modes de vie et nos comportements. Collecter des données c est facile, mais c est leur partage qui garantira l efficacité entre santé et technologie. Imaginons que nous ayons pu, entre deux consultations, enregistrer des marqueurs comme la marche, certaines activités, les entrées et les sorties du domicile, l utilisation des appareils domestiques. Nous aurions en main un indicateur capable de diagnostiquer précocement un état de fragilité. Voila l un des grands paris du numérique dans l avenir proche! L autre mission du numérique, c est de favoriser l intervention. Quand la proximité et la permanence du service ne sont plus garanties, la technologie peut alors prendre toute sa place. Ce n est pas une substitution aux métiers d aujourd hui mais nous devons nous doter de nouveaux outils technologiques. Pour autant, il ne faudrait pas focaliser trop sur la technologie. Laissons ce domaine aux ingénieurs et concentrons-nous sur le service! La technologie ne sera utile et efficace qu une fois domestiquée et lorsque son utilisation sera synonyme d un vrai plus c est d ailleurs ce que suggère si bien notre logo! Ces produits technologiques sont devenus de plus en plus présents, très accessibles. Pour la génération actuelle des personnes fragiles, le rendez-vous sera peut-être manqué, mais pour la suivante, la réussite est impérative! À nous d inventer le dispositif ad-hoc, non seulement technologie, mais global, y compris législatif. Une philosophie autant qu une pratique. Un financement autant qu une mise en réseau. La personne fragile ne doit plus être regardée voire stigmatisée au travers de l accident considéré comme avéré. Il faut mettre en place tous ces outils qui au contraire, en agissant précocement, permettront d éviter l évitable! La route est désormais tracée. Patrick Malléa

4 Entretien Jean-Claude Seys «La prévention est aujourd hui le parent pauvre du système de santé» Quels sont les grands défis posés par l évolution de la dépendance? Comment la technologie peut-elle aider à y répondre de manière ambitieuse et raisonnable? Entretien avec Jean-Claude Seys, le nouveau président du CNR Santé. 02

5 Selon vous, quel rôle doit jouer le CNR Santé? J-C. S : La mission du CNR Santé concerne avant tout la perte d autonomie liée à l âge. Notre action concerne toutes les pertes d autonomie : motrice, sensorielle, cognitive. Pour cela il va falloir mieux définir les besoins, recenser l offre technologique et rapprocher les deux. Dans cette logique, il faut conduire les industriels à orienter leurs recherches vers ce qui est réellement utile. Aujourd hui les grilles de dépendance (AGGIR) définissent les besoins de manière trop générale (exemple : pas d autonomie dans la capacité à s alimenter) et ne permettent pas aux industriels de construire une offre. Il faut définir les besoins de manière plus précise et repérer ceux qu il serait possible de satisfaire par la technologie. Pour ces grilles AGGIR, la solution est relativement bien réglée pour les niveaux de dépendance élevés, par l hébergement en institution. Notre rôle concerne les personnes plus faiblement dépendantes en vue de les maintenir à domicile. Il faut recenser les petits handicaps qui peuvent être réglés au moyen de la technologie, afin d éviter un glissement de la personne concernée vers une catégorie de dépendance supérieure. Notre priorité c est la dépendance partielle. Prenez l exemple d une personne hémiplégique qui vit chez elle et dont le problème est de passer du fauteuil au lit. Le fait d utiliser des dispositifs qui existent aujourd hui sur le marché permet à la personne de rester chez elle. Comment répondre aux défis de la dépendance? J-C. S : Gardons à l esprit que nous ne pourrons pas régler tous les besoins liés à la dépendance par des ressources humaines pour des raisons de coût mais aussi parce que nous ne disposerons jamais des moyens humains requis. D où l importance du recours à des moyens technologiques pour maintenir les personnes autonomes. Sur ce chantier de la dépendance, nous avons de grandes ambitions. Avec l aide des pouvoirs publics, nous allons mieux nous faire connaitre. Nous allons aussi demander aux industriels de nous notifier leurs offres, afin que nous puissions les aider. Pour juger les offres, nous réfléchissons à la labellisation. La définition de la labellisation n est pas facile. Beaucoup d appareils, comme le téléphone, qui servent aux personnes âgées servent aussi à d autres. Nous ne pourrons pas labelliser un téléphone mais nous pourrons le «Les grilles de dépendance (AGGIR) définissent les besoins de manière trop générale» faire pour les adaptations qui auront été apportées en rapport avec le handicap. Nous réfléchissons à un dispositif permettant de mettre un signe distinctif sur des objets ou procédures susceptibles d aider réellement une personne handicapée. Nous ne sommes qu au début de la procédure et il est difficile de donner aujourd hui, un calendrier. La première étape de ce processus va consister à définir des critères qualitatifs susceptibles d aider les décideurs publics. Vous venez du monde de l assurance. Quel est aujourd hui votre regard sur la santé? J-C. S : Je me suis intéressé à l assurance santé et à la santé, de manière générale, il y a près de 20 ans, quand je suis arrivé à la MAAF. Venant de l extérieur, j ai eu de surcroit un autre regard. Sur la santé, mon analyse est la suivante. Pour différentes raisons, les dépenses de santé vont continuer à croître. Les experts estiment en général que cette croissance sera supérieure de 2 points à celle du PIB. A mon avis, on ne pourra maitriser cette tendance que si on mise sur la prévention avec un recours plus grand aux nouvelles technologies. La prévention est aujourd hui le parent pauvre du système de santé. Elle suppose une interaction suivie entre un professionnel de santé et un patient potentiel. La technologie numérique a dans ce domaine un rôle considérable à jouer. Je perçois une évolution du système de santé dans laquelle chaque médecin traitant suivra une cohorte de patients en termes de prévention, moyennant une rémunération par capitation. Le patient de son côté sera dans un environnement numérique qui transmettra des informations au médecin qui, une fois, ces données analysées, interviendra auprès du patient, en cas de besoin, sous forme d une intervention téléphonique, ou d une convocation à une visite médicale qui continuera à être rémunérée à l acte. 03

6 Entretien Jean-Claude Seys Si vous me permettez cette comparaison, quand vous démarrez une voiture, vous avez un tableau de bord qui vous indique l état du véhicule, c est ce qu il faut inventer pour les hommes. Cette évolution sera universelle et se fera dans tous les pays, d ici dix ans. En intervenant en amont par le biais de la prévention et une utilisation de technologies numériques, on réduira de manière sensible le recours aux soins. D une façon plus générale, la médecine qui repose sur un traitement de l information va connaître une mutation importante avec les technologies numériques, car le numérique, c est justement le traitement de l information. Comment l offre technologique doit-elle évoluer? Aujourd hui, l offre est abondante, foisonnante et pagailleuse. Pourquoi? Parce que dans toutes les industries émergentes, les innovations sont nombreuses et souvent redondantes. Par contre, il y a peu de réflexion sur ce que sera l exploitation à l autre bout de la chaîne. Il n y a pas un marché mais une multitude de marchés où l innovation est le fait de PME, voir d individus isolés. Il faut mettre en adéquation l offre et les besoins. Pour cela, il faudrait que les pouvoirs publics définissent les cibles prioritaires sur lesquelles la recherche doit se faire, centralisent les découvertes pour que chacun sache ce qui se fait. «Il faudrait que les pouvoirs publics définissent les cibles prioritaires.» Il faut faire en sorte que chercheurs, financeurs et industriels se rencontrent. Et, bien entendu, il faut aussi que l innovation soit accessible aux patients, en termes de coûts. Quelles sont vos priorités? La grande priorité c est l autonomie des personnes les moins dépendantes, l objectif étant d éviter une aggravation de la dépendance. Si j avais un message à faire passer, c est qu il faut se presser. Il y a une effervescence sur le sujet dans beaucoup de pays, avec en arrière plan de formidables enjeux de compétitivité mondiale. Nous avons une opportunité industrielle à saisir et la France a des atouts. Le CNR Santé doit y contribuer. Nous travaillons, à cet effet, en étroite collaboration avec le Ministère du Redressement productif et celui des Personnes âgées qui sont en parfaite synergie sur ces questions 04

7 Portrait Jean-Claude Seys Jean-Claude Seys est avant tout le fondateur, Vice Président et Administrateur délégué de Covéa (Société de Groupe d Assurance Mutuelle) Diplômé d HEC et de l INSEAD, il est né le 13 novembre 1938, et débute sa carrière comme chargé de mission auprès du Conseiller Commercial de l Ambassade de France à Alger puis à New-York. Après deux années passées à la B.N.P., il rentre en 1969 au Crédit Agricole. Il y restera 18 ans au cours desquels il occupera notamment les fonctions de Directeur Central de la Caisse Nationale en charge du développement et des activités financières, notamment des assurances, puis Directeur Général Adjoint de la Caisse Nationale du Crédit Agricole qu il quitte en Ses responsabilités le conduisent à faire du Crédit Agricole un des premiers intervenants du marché financier. Il a développé par ailleurs les activités d assurance vie à travers SORAVIE et PREDICA. En 1987, il devient Président du Directoire de la Banque Louis Dreyfus et membre de la Commission Financière de l Association Française des Banques. En 1990, Jean-Claude Seys devient Directeur Général de MAAF Assurances. De septembre 1992 au 11 juin 2005, il en exerce la fonction de Président Directeur Général. Jean-Claude SEYS conserve le poste d administrateur de MAAF Assurances. A partir d octobre 1998, il exerce simultanément les fonctions de Président Directeur Général des MMA. De 1998 à juin 2005, exerçant de manière concomitante la fonction de PDG des deux mutuelles d assurances MAAF Assurances et MMA, Jean-Claude Seys a souligné l intérêt d aller vers des partenariats ouverts à des entreprises de l économie sociale (mutuelles, institutions de prévoyance, banques ou caisses d épargne mutuelles), même si chaque entité doit rester autonome et distincte. Dans cette perspective, il crée Covéa (18 juin 2003), société de groupe d assurance mutuelle (SGAM) regroupant sous une même bannière les groupes MAAF et MMA (entités auxquelles se joignent GMF et AZUR à partir de 2005) en vue de développer ensemble des outils communs, ouverts à d autres mutuelles, visant à leur permettre la réalisation d économies d échelle ou l atteinte de la taille critique. Il en exerce la fonction de Président Directeur Général. Il laisse la présidence de MAAF Assurances à Thierry Derez le 11 juin 2005 et celle de MMA le 22 juin Depuis juillet 2008, Jean-Claude Seys a cédé la présidence de COVEA à Thierry Derez. Il continue, en qualité de Vice Président et d Administrateur délégué, à conseiller le Groupe qu il a créé et participe à la définition de ses orientations stratégiques. Autres fonctions : Président de l Institut Diderot Président d Ofivalmo partenaires (société de gestion inter mutuelles), Président d Harwanne (Société d Investissement Suisse) Administrateur du groupe SCOR SE Administrateur de CASER (Société d Assurances Des Caisses d Epargne Espagnoles) Distinctions : Jean-Claude Seys est Chevalier de l Ordre National du Mérite et Officier de la Légion d Honneur. 05

8 SPÉCIAL FRAGILITÉ CNR Santé Fragilité Le rôle fédérateur du CNR Santé 08 Au cœur des préoccupations politiques 10 Bruno Vellas : les solutions ne peuvent pas être uniquement médicamenteuses 13 Matteo Cesari : la vitesse de marche, un indicateur précieux 14 Olivier Guérin : la nutrition dans la prévention de la fragilité 16 Philippe Robert : l apport des nouvelles technologies dans la prévention de la fragilité 18 Gabor Abelan Van Kan : hôpital de jour, une expérience à suivre à Toulouse 20 Adhérents : des réalisations concrètes 06

9 L innovation c est le changement Tout au long de l année nous avons essayé de réunir les acteurs et les talents pour favoriser l innovation sous forme d un changement. Ce changement au profit de meilleurs résultats en termes de productivité et d efficience, c est la transformation de deux facteurs : nos métiers et nos comportements! Les nouvelles technologies seules ne feront pas tout. Ce changement que nous appelons de nos vœux c est surtout un RENDEZ-VOUS! Un rendez-vous que nous favoriserons chaque fois que nous le pourrons, entre les différents acteurs pour qu ils réussissent à résoudre ensemble les problèmes posés par la prévention de la fragilité. En 2013, le CNR Santé a constitué un groupe de travail national sur le thème de la fragilité. Au moment où les médecins eux-mêmes envisagent l évolution de leurs pratiques professionnelles afin d obtenir de nouveaux résultats dans le repérage de la fragilité, par la prescription précoce de plans d actions visant à empêcher le passage à la dépendance, le CNR santé se devait de proposer une traduction de toutes ces évolutions! L aventure de la qualité Nous devons tous parler le même langage. Cette traduction est nécessaire en termes de résultats et de niveau de qualité. Elle permettra aux acteurs de la filière numérique de partager et d accompagner le plus utilement possible les métamorphoses. L énoncé du problème est simple : Quel est l apport du numérique dans cette façon de fonctionner? Comment s intéresser d abord à ce qui conduit à la dépendance et ainsi prévenir l évitable - plutôt que de concentrer tous les moyens vers ceux qui sont déjà en état de dépendance -? Assumer notre rôle fédérateur, c est sans doute le premier message de Le CNR Santé a constitué un «board» autour de personnalités incontournables de la gériatrie, comme le professeur Bruno Vellas. Nous avons ensuite agrégé autour, tous les centres experts, comme Madopa dans le nord-est de la France. Ainsi, le CNR santé aura été le catalyseur d une communauté de pratiques. Une communauté de personnes qui partagent le sujet de la fragilité et mettent en commun leurs connaissances réciproques. On avance ainsi en évitant les croyances au profit de critères précis et stabilisés. Ces définitions claires doivent devenir un argument de pensée puis aboutir à une solution. Cette solution ce sera la place du numérique dans une approche globale visant à éviter le passage à la dépendance. Le rôle fédérateur du CNR Santé, on a pu le voir dans sa participation à des «think-tanks» (à Nice le 28 mars, à Toulouse les 17 et 18 avril) où ses partenaires se sont réunis pour partager et réagir. Imaginer les tendances Réunir les leaders d opinion, les écouter et faire la synthèse des idées, voila encore un rôle majeur auquel s est attelé le CNR Santé. Avec pour résultat la traduction de ce foisonnement de pensées en une vision d avenir. Le but c est que chaque partenaire de la filière numérique ait une vision claire de son rôle. Pas à titre individuel mais comme le maillon indispensable d un collectif pour une solution globale et finançable! Tous les talents additionnés qui apportent à chacun des maillons pris séparément c est aussi ça l innovation! 07

10 SPÉCIAL FRAGILITÉ CNR Santé Fragilité Au cœur des préoccupations politiques? Michèle Delaunay, Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l Autonomie était présente jeudi 18 avril, au 1er congrès francophone sur la Fragilité des personnes âgées. La ministre a tenu à consacrer les travaux du Pr Bruno Vellas et a affirmé que le syndrome de la fragilité était désormais placé au cœur du monde médical mais également des préoccupations du politique! La Ministre a affirmé que la fragilité serait au centre du projet qu elle prépare et qui couvrirait tous les champs de l avancée en âge, tous les domaines abordés pendant deux jours à l Hôtel Dieu Saint Jacques de Toulouse. La loi d adaptation de la société au vieillissement de la population comportera trois volets. L anticipation et la prévention afin de dépister la fragilité, s accompagneront de mesures et de pratiques à mettre en œuvre pour permettre la réversibilité du syndrome de fragilité et de permettre ainsi au plus grand nombre de rejoindre la catégorie des robustes. L adaptation de la société au vieillissement notamment au niveau de l habitat et des déplacements. La perte de l autonomie Michèle Delaunay a par ailleurs insisté sur le fait que cette réforme devait se baser sur des données très précises et qu elle avait demandé en ce sens à la Haute Autorité de Santé de proposer un référentiel pour cibler, optimiser et promouvoir le dépistage et le traitement de la fragilité. La ministre a ainsi tracé le chemin : la lutte contre la fragilité doit s inscrire dans le parcours de soin des personnes âgées pour réussir tant sur le plan médical que sur le plan humain et financier ce qu elle a appelé : «la révolution de l âge»! Le marché des «baby-boomers» Michèle Delaunay rappelle souvent que les technologies du dépistage de la fragilité autant que celles permettant de maintenir les personnes âgées à leur domicile constituent une véritable opportunité pour le développement d une filière stratégique baptisée Silver économie (de l anglais silver pour chevelure argentée!) ou encore économie du vieillissement. Une filière loin d être négligeable puisqu elle peut représenter non seulement un gisement d emplois considérable mais qu elle pourrait se traduire par 0,25 point de croissance par an en France. Le marché des «baby-boomers» selon l expression de la ministre, ne peut évoluer que de manière exponentielle. Beaucoup d entre eux sont déjà branchés sur internet, ils possèdent souvent un smartphone, ils ont du pouvoir d achat et ils sont marqués par l expérience, souvent douloureuse qu ont vécue leurs parents. Ils sont prêts à se donner les moyens pour prévenir une éventuelle situation de dépendance. Impliquer les acteurs territoriaux Pour prévenir et pour faire régresser la fragilité, il faudra mettre en place une collégialité, plaide Michèle Delaunay : «Il faut mettre en cohérence les acteurs sociaux, politiques, les collectivités territoriales». La ministre explique également qu il faudra développer des prototypes de territorialisation des parcours des personnes âgées, dans le cadre d expérimentations menées par les ARS. Toulouse est un exemple à suivre : la Métropole, la ville et le CCAS de Toulouse, la ville de Blagnac, le conseil général de Haute-Garonne ainsi que la Carsat(*) Midi-Pyrénées viennent de signer avec le CHU de Toulouse des conventions ayant pour objectif de favoriser le repérage les personnes âgées fragiles. Une convention qui permet entre autres de proposer aux demandeurs de l APA de bénéficier d une évaluation des causes de leur état de fragilité ou de former les aides ménagères au repérage des personnes âgées fragiles (*) Caisse d assurance retraite et de la santé au travail 08

11 Qu est ce que la Silver Economie? En France, les personnes âgées de 60 ans et plus, au nombre de 15 millions aujourd hui, seront 20 millions en Le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus sera multiplié par près de 4 en 40 ans. Notre société doit s adapter, dès à présent, pour permettre à tous de profiter dans les meilleures conditions sociales, économiques et sanitaires de ce formidable progrès. Nous devons aussi tout mettre en place pour améliorer l espérance de vie sans incapacité et faire reculer la dépendance dite «évitable». Silver Economie? Tout à la fois un espoir et un marché pour les personnes âgées : Une filière industrielle et économique qu il faut mieux identifier. Des termes à mieux définir : e-autonomie, domotique, téléassistance, gérontechnologies, etc. Une économie de la confiance et de la qualité (service après-vente ) Un ensemble d acteurs public/privé qu il convient de structurer, réunir et fédérer. Les secteurs industriels concernés par la Silver Economie sont très divers, ils recouvrent : l habitat, la communication, le transport, la sécurité, les services dont les services à la personne, la distribution, les loisirs, la santé, le travail, mais également le secteur des mutuelles, les instituts de prévoyance et les assureurs. La demande de soins, d aménagement du domicile et de produits et services liés à l autonomie va doubler en l espace d une vingtaine d années, toutefois, le périmètre de la Silver Economie ne se limite pas au grand âge et à la dépendance. Il s agit aussi de sensibiliser les entreprises au fait que les jeunes seniors constituent une population nouvelle dont les comportements, les envies, les besoins et le rôle social sont encore trop peu pris en compte. La Silver Economie s appuie à la fois sur l industrie et les services. Objectif : créations d emplois nets! 09

12 SPÉCIAL FRAGILITÉ CNR Santé Professeur Bruno Vellas Coordonnateur du Gérontopôle à Toulouse, Chef de service du département de médecine interne et de gériatrie du CHU de Toulouse, Responsable du centre de recherche clinique de la maladie d Alzheimer à l Université de Toulouse, membre de l unité Inserm «Les solutions ne peuvent pas être uniquement médicamenteuses» Comment définir une personne âgée fragile? Bruno VELLAS : On admet 3 catégories. Tout d abord les personnes autonomes, c est la catégorie que l on dénomme «les robustes». Elles sont en bonne santé, n ont pas de limitations fonctionnelles. Elles peuvent bien sûr avoir une pathologie telle que diabète, hypertension, etc., mais elles sont traitées pour cela. A l autre bout de la chaine, il y a les personnes dépendantes. Des personnes qui ont perdu leur autonomie de base pour les activités de la vie quotidienne comme s habiller, faire sa toilette ou s alimenter. Ces personnes dépendantes représentent 7 à 9% de la population de plus de 65 ans. Entre les deux se trouve une population que l on appelle les personnes âgées fragiles ou préfragiles. Ces personnes sont autonomes pour les activités de la vie quotidienne mais présentent des signes de fragilités tels que ceux définis par Fried (voir encadré page 12). Quand une personne présente 3 des paramètres de Fried on dit qu elle est fragile. Avec un des paramètres on la classe en pré-fragile. Il est vraiment très important de prendre en compte cette population car c est à ce moment là que nous pourrons faire preuve de la plus grande efficience. Ce sont des personnes à fort risque de devenir dépendantes, mais elles se trouvent dans une période où il y a encore une réversibilité de leur état très importante. A condition d intervenir! On parle souvent des personnes dépendantes, on connait beaucoup moins le cas de ces personnes en fragilité BV : Jusqu à présent on a subi le vieillissement plutôt que de l anticiper. La gériatrie est née parce que de nombreuses personnes âgées dépendantes se sont retrouvées aux urgences. Personnes ne savait, voulait ou pouvait s en occuper. C est ainsi que s est développée une importante filière gériatrique qui a pris en charge les personnes dépendantes. Bien sûr il faut continuer mais en intégrant l idée qu il est alors trop tard il n y a plus de réversibilité. Il faut que nous intervenions de façon plus précoce, il faut que nous intervenions dès la fragilité détectée. Prenons pour exemple la cancérologie : au début, elle ne voyait débarquer que des patients atteints de cancer généralisé. Petit à petit, grâce au dépistage et à de nombreuses autres actions de sensibilisation, le cancer a été traité de façon beaucoup plus précoce et la cancérologie a largement gagné en efficacité. Nous devons nous aussi, en gériatrie, agir de façon plus précoce et gagner ainsi en efficacité! «C est avec une approche multidisciplinaire que nous serons les plus efficaces «10

13 Quelles sont les pistes d actions à explorer pour éviter ce passage «fragilité-dépendance»? BV : La première chose qui me semble essentielle est que les solutions ne soient pas uniquement médicamenteuses! Un médicament existera peut-être mais il sera associé avec la nutrition, avec l exercice physique et bien sûr avec l apport des nouvelles technologies. Nous devons intégrer que c est avec cette approche multidisciplinaire que nous serons le plus efficace dans la prévention de la dépendance. Ensuite, il faut savoir que pour qu une action soit le plus efficiente possible, il faut qu elle soit ciblée, forte et prolongée. dont elle souffre. Alors vous voyez, l entourage, oui c est important, mais il faut agir sur le sujet lui-même. Diriez-vous que tant sur le plan médical que sociétal, la prévention de la fragilité représente des enjeux importants? BV : Ah oui, extrêmement importants même quand on voit le coût de la dépendance. Il existe un rapport du Sénateur André Trillard sur le sujet : nous pourrions économiser 10 milliards d euros chaque année en France si nous parvenions à mettre en place cette action de prévention de la dépendance! Quel est le rôle de l entourage, celui de l information, de la communication? Vous avez parlé tout à l heure des nouvelles technologies. Quels seraient leurs rôles selon vous? BV : Bien sûr, le rôle de l entourage est important, mais il faut que le sujet soit lui- même de plus en plus concerné. Et cela représente beaucoup de travail. Rappelez-vous ce qui a été effectué pour les mammographies, pour le dépistage du cancer du colon. Des campagnes de sensibilisation et d information très importantes ont été menées. Il faut que nous arrivions à faire la même chose dans le domaine de la gériatrie. Les personnes qui deviennent fragiles le sentent souvent d elles-mêmes. Alors il est important qu on parle de la fragilité, parce qu alors la personne âgée fragile saura qu on parle d elle, de ce qu elle ressent, de ce BV : Les nouvelles technologies seront très importantes pour avoir cette fameuse action soutenue sur le long terme. Sans elles, c est impossible. Même pour un simple exercice physique, il faut que la technologie prenne sa place. Idem pour la nutrition ou les exercices cognitifs C est un des principaux challenges que nous aurons à relever. Je pense qu il faut d abord inventer et mettre au point ces nouvelles technologies et qu il faudra ensuite former le personnel soignant à les connaitre et à les utiliser. Il nous faut réfléchir et trouver les technologies les plus efficaces. J ai entendu parler de beaucoup de choses : un exemple parmi tant d autres, il existe une appli- 11

14 SPÉCIAL FRAGILITÉ CNR Santé (suite) cation de smartphone qui permet de scanner les aliments et ainsi de connaitre à la fin de la journée l apport calorique de l alimentation. Pour une personne âgée qui a déjà tendance à manger peu, ce genre d information est très important pour prévenir une dénutrition. Vous menez à Toulouse une expérience innovante d hôpital de jour cela rentre dans ce contexte? BV : Oui, l hôpital de jour que nous avons créé au sein du gérontopôle a vu déjà plus de 700 patients et nous visons le millier à court terme. La grande difficulté, jusqu à présent, c était de traduire en pratique clinique tout ce que l on connaissait sur la fragilité. Trois causes à ces difficultés : 1- La gériatrie n était pas suffisamment forte d un point de vue académique. 2- La solution n étant pas médicamenteuse, aucun laboratoire ne finançait recherche et publication. 3- Pendant longtemps, les gouvernements ont subi le vieillissement plutôt que de l anticiper. On peut heureusement dire que ces freins sont inversés : la gériatrie est devenue une discipline académique que les gouvernements ont compris, qu ils n ont plus d autres choix que d anticiper pour mieux combattre et prévenir et que l industrie, qu elle soit pharmaceutique ou dans les domaines de la nutrition ou de la technologie, a compris qu elle avait un marché à conquérir. Voilà, cet hôpital de jour, il représente un peu tout cela et je suis heureux de sa réussite. Le but, c est maintenant que 200 hôpitaux de ce type se créent très bientôt en France! On parle souvent des bornes de la vie. Le risque existe-t-il qu en résolvant un problème sur l une de ces bornes, on ne fasse que le repousser vers une autre? BV : Heureusement nous avons de la marge! Le fait est que nous apportons une solution à un dysfonctionnement. Prenons un exemple : un sujet qui demande l APA. Son dossier va être étudié et la réponse sera : «mais vous n êtes pas dépendant, revenez quand vous serez dépendant et là nous vous aiderons» C est un peu comme quelqu un qui aurait des problèmes de vision et à qui on dirait : «attendez d être aveugle et on vous donnera une canne blanche»! Là c est vraiment repousser un problème! Nous on veut simplement faire différemment, et surtout mieux, des choses qui pour le moment ne fonctionnent pas très bien. Et je crois que nous pouvons être optimiste! En conclusion, donnez nous des grandes étapes, un plan d action BV : 1- Communiquer 2- Repérer, dépister les personnes fragiles. 3- Rechercher les causes de la fragilité. 4- Intervenir sur le long terme FRAGILITÉ : LES CRITERES DE FRIED Depuis 2001, les critères définis par Linda FRIED (Epidémiologiste et Gériatre américaine) sont les plus communément admis pour le diagnostic de la fragilité des personnes âgées. Perte de poids involontaire. Diminution de la vitesse de marche. Sentiment d épuisement exprimé. Diminution de la force musculaire. Grande sédentarité. MANIPULER AVEC LE PLUS GRAND SOIN Si l un de ces critères est avéré on parle de pré-fragilité. Pour 3 on parle de fragilité. 12

15 Professeur Matteo Cesari Université de Toulouse La vitesse de marche : un indicateur précieux LES DÉBUTS Le test de la vitesse de marche a été développé depuis Au début, il n a été utilisé que pour une mesure objective de la capacité de mobilité de la personne âgée. C est un outil important car la diminution de la mobilité est la première étape dans le processus qui mène à la dépendance. Aujourd hui, de nombreuses études ont conduit à considérer la vitesse de marche comme un paramètre vital spécifique. Au même titre que la température corporelle ou la fréquence cardiaque. ÉVOLUTION On pense aujourd hui que le test de vitesse de marche permet d avoir une idée globale de la santé d une personne âgée. En 2011, l étude de Tudeschi a montré que faire passer un test de vitesse de marche donne les mêmes informations qu un test clinique complet. Le test permet donc d identifier les personnes à plus hauts risques et de proposer des soins différents. Aujourd hui le test de vitesse de marche est sorti du champ unique de la gériatrie. De plus en plus de cardiologues l utilisent pour identifier les personnes à risque d intervention chirurgicale. LA TECHNOLOGIE Les nouvelles technologies seront utiles aussi bien dans la mesure que dans l alerte. J ai participé à un projet en Italie où nous avons étudié l utilisation de capteurs capables d anticiper un évènement aigu dans les maladies respiratoires chroniques. Au travers de la réduction de la vitesse de marche, ces capteurs sont capables d envoyer un message d alerte au médecin traitant. Celui-ci est alors en capacité d agir plus précocement 13

16 SPÉCIAL FRAGILITÉ CNR Santé Professeur Olivier Guérin Professeur des universités, praticien hospitalier, représentant de l Université de Nice Sophia Antipolis, Vice-président du CNR Santé en charge du Comité scientifique. La nutrition dans la prévention de la fragilité La nutrition est un des facteurs les plus impactants sur le «bien vieillir». Sans compter que la fragilité nutritionnelle peut retentir sur l ensemble des autres domaines. 4 à 10 % de la population de plus de 60 ans se trouve en état de dénutrition au sens pathologique du terme. En revanche, pour ce qui concerne la fragilité nutritionnelle, c est beaucoup plus. On trouve des chiffres aux alentours de 30 %. 14

17 LES CAUSES Tout commence par un déséquilibre entre l apport et les besoins. En vieillissant, la fragilité nutritionnelle apparaît avec la diminution des apports alors que les besoins restent à peu près identiques. La principale diminution est celle de l apport protéique. Avec en corollaire une diminution de la masse musculaire puisque le muscle représente la principale réserve protéique du corps humain. C est ce qu on définit par le concept de sarcopénie. LES MOYENS Il faut avant tout surveiller et en cas de besoin avéré il faudra augmenter les apports journaliers et en particulier les apports protéiques. Depuis 2001, on estime que les apports conseillés sont de 0,8g par Kg et par jour chez une personne de moins de 60 ans et passent à 1g chez les plus de 60 ans. En 2013, on passera sans doute à une préconisation de 1,2g, soit une augmentation de 50% par rapport à une personne valide de moins de 60 ans. Au stade de la fragilité, les recommandations sont claires. Il ne s agit que de conseils diététiques. On augmente les apports par augmentation de la ration alimentaire. Les compléments alimentaires doivent être réservés aux cas de dénutrition pathologiques. Enfin on se souviendra que pour augmenter la masse musculaire il faut un facteur anabolisant associé à l augmentation des apports. Le principal de ces anabolisants, c est l exercice physique! LA TECHNOLOGIE Les nouvelles technologies ont un impact majeur dans l ensemble des domaines autour de la fragilité nutritionnelle. En premier lieu le numérique servira dans le domaine de l information du grand public sur ce risque potentiel. On ne peut pas lutter contre quelque chose qu on ignore! Le numérique c est aussi un élément supplémentaire pour le diagnostic. Un élément essentiel à repérer est une perte de poids progressive et continue. Un pèse-personne connecté, par exemple, peut la repérer et alerter au plus vite le médecin traitant. La technologie c est aussi une voie nouvelle pour le suivi et l efficacité des protocoles mis en place 15

18 SPÉCIAL FRAGILITÉ CNR Santé Prévention de la fragilité : l apport des nouvelles technologies Professeur Philippe Robert Professeur de Psychiatrie et coordonnateur du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche à Nice. Membre du board du CNR Santé depuis les origines. Spécialiste de la maladie d Alzheimer. 16

19 Psychiatres, gériatres, centres hospitaliers ou cabinets libéraux, quelles que soient nos pratiques et expériences professionnelles, la prévention de la fragilité chez les personnes âgées nous obligera à une réflexion sur l apport des nouvelles technologies de l information et de la communication. Partons du constat que le numérique prend une place de plus en plus importante dans notre société. La question devient alors : comment traduire ce phénomène pour qu il devienne d abord un atout pour la détection de la fragilité puis une aide directe aux solutions qui empêcheront le passage de la fragilité à la dépendance. C est pourquoi il était important de faire se rencontrer tous les acteurs de cette filière. C est ce à quoi s est attaché le CNR Santé depuis les origines. Faire asseoir tous ces acteurs autour d une table. Les faire réfléchir ensemble. Fédérer leurs actions pour faire émerger de nouvelles solutions en équipe et pour faire de l innovation le garant d une nouvelle efficacité dans la prévention de la dépendance! Pour repérer l état de fragilité, les NTIC doivent pouvoir prendre en compte plusieurs domaines : la cognition ; la motricité ; le comportement et même les émotions. Le but est d enregistrer le maximum de données, dans un premier temps pour le diagnostic puis pour proposer une action ciblée, forte, pérenne et actualisée régulièrement. Avec les avancées technologiques, l informatisation des données est appelée à devenir une véritable plateforme virtuelle de la prévention de la fragilité. C est ainsi que l équipe CoBTeK de l université de Nice Sophia-Antipolis, travaille sur une nouvelle application baptisée CobTest et qui permet d évaluer les cognitions et le comportement. Certains de ces tests sont d ailleurs spécifiquement utilisables pour l évaluation de la fragilité. CobTest a été optimisé pour les tablettes numériques dont on reconnait le côté intuitif. Le dernier aspect à envisager est le transfert et le stockage de toutes les données recueillies. Il faut donc s atteler à la création d une base de données sur le modèle de la BNA : la Base Nationale Alzheimer qui collecte les données de centres spécialisés et des spécialistes libéraux volontaires. Toutes ces données sont ensuite stockées dans un serveur sécurisé par le contrôle de la direction des systèmes d information. Lorsqu elle verra le jour, cette nouvelle BNFra devra, tout en s inspirant de la BNA, compter sur ses caractéristiques propres. Nous savons par exemple que les données proviendront d un nombre de centres moins nombreux mais qu en revanche, le nombre de données à collecter sera sensiblement plus élevé. Autre différence : cette BNFra, devra permettre, en dehors de la collecte pure, le passage de tests et un volet «informations pratiques» pour la mise en place du suivi et la prise en charge adaptée 17

20 SPÉCIAL FRAGILITÉ CNR Santé Hôpital de jour : une expérience à suivre à Toulouse Le Gérontopôle de Toulouse a mis en place, le 20 septembre 2011, l hôpital de jour d évaluation des fragilités et de prévention de la dépendance. OBJECTIF L objectif principal de cette structure est de retarder le processus d entrée dans la dépendance des personnes âgées fragiles. Elle est donc destinée aux patients âgés présentant des critères de fragilité (perte de poids involontaire, sensation subjective d épuisement rapporté par la personne elle-même, diminution de la force musculaire, vitesse de marche lente (plus de 4 secondes pour parcourir 4 mètres), activité physique réduite (grande sédentarité), mais dont les activités de base de la vie quotidienne sont maintenues. Elle ne s adresse pas aux patients dépendants ou présentant une pathologie aiguë spécifique. Le fonctionnement de l hôpital de jour nécessite que l on organise en amont le repérage des principaux facteurs influençant la fragilité par les acteurs des soins de premier recours, en particulier les médecins généralistes traitants. Il est actuellement possible de repérer de façon simple et rapide ces facteurs. Une fiche de programmation a été élaborée par l équipe de l hôpital pour repérer ces signes de la fragilité. Une fois ce travail de repérage réalisé en amont, le patient pourra être orienté vers l hôpital de jour traitant muni d une prescription médicale. L activité de l hôpital de jour repose sur une évaluation gériatrique multidimensionnelle par une équipe pluridisciplinaire (des psychologues, kinésithérapeutes, diététiciens ) en collaboration étroite avec les médecins généralistes traitants et les professionnels de terrain. Cette évaluation permet de confirmer le diagnostic de fragilité et d en définir les principaux éléments qui la composent. Ceux-ci serviront de base à l élaboration d un plan d intervention personnalisé de soins. Le médecin généraliste traitant sera le coordonnateur de l application des recommandations proposées dans le plan d intervention. 18

21 Docteur Gabor Abellan Van Kan Praticien hospitalier en gériatrie clinique et médecine interne. Praticien hôpital de jour d évaluation des fragilités et de prévention de la dépendance. CHU Toulouse. Comment est née l idée de l hôpital de jour? Nous avons simplement posé le constat qu il était impossible de diagnostiquer la fragilité en consultation. Par manque de temps. On peut la repérer, mais ne pas en identifier les causes de façon précise. Alors qu est ce qui change dans cet hôpital? Nous avons le temps de mener toute une batterie de tests, sur plus d une demi-journée et à la fin nous prenons le temps d expliquer les résultats au patient et de lui proposer un plan d action personnalisé. En plus on propose un suivi à 1 mois, 3 mois et un an. Quel rôle joue le médecin traitant? Tout commence avec lui. Nous avons prévu pour les généralistes une fiche-questionnaire très facile à utiliser. A la fin c est à lui de décider s il nous adresse son patient après son diagnostic de fragilité. Par la suite nous serons régulièrement en contact avec lui. Et c est lui qui sera en charge du suivi du plan d action proposé. Quels sont les facteurs de fragilité les plus fréquents? Sur l année 2012, nous avons vu plus de 500 patients. Tous étaient autonomes dans les activités de la vie quotidienne, mais on a détecté beaucoup de petits troubles cognitifs, 40% avaient des risques nutritionnels, les tests physiques donnaient des notes moyennes donc à risque. Beaucoup vivent seuls et ont tendance à s épuiser. 90% ont des troubles visuels et 30% des troubles de l audition. Vous utilisez les nouvelles technologies? Cet établissement est un hôpital pilote et l un de nos buts est de créer un logiciel pour évaluer la fragilité. Notre but est que ce logiciel serve par la suite de référence dans toutes les structures qui se créeront en France. En règle générale, je pense que la e-santé ouvre un champ énorme pour le repérage de la fragilité à domicile. C est un terrain où l on doit intervenir de plus en plus et avec l accord des personnes concernées 19

22 SPÉCIAL FRAGILITÉ CNR Santé Présents aux côtés du CNR Santé à l occasion des Salons de la Santé et de l Autonomie à Paris, des partenaires industriels sont prêts à agir. Alexis Westerman, Secrétaire du CNR Santé, Président de Bluelinea, Prévenir la fragilité? Cela passe par trois axes essentiels : la protection du patient, l assistance aux soignants et l accompagnement des familles. Le chantier est véritablement important pour ce dirigeant de PME acteur de la Silver Economie. Il n hésite pas à comparer le domicile d une personne fragile à la Gare de Lyon aux heures de pointe. Cette formule bien sentie souligne le besoin impératif d instaurer une réelle coordination de tous les intervenants pour parvenir à une vraie efficacité! Avec le vieillissement de la population, la dépendance est un véritable enjeu social et financier pour le pays. La mise en institution coûte deux à trois fois plus que le maintien à domicile, la communauté est ainsi à même de réaliser des économies substantielles. Une marque du Groupe Giovanni Ungaro, Vice-Président du CNR Santé, Directeur d Intervox (Groupe Legrand) Depuis sa création en 2006, Bluelinea propose des dispositifs innovants au sein de nombreux établissements médicaux et au domicile des patients. Ces dispositifs sont autant de possibilités de repérage de la fragilité. Géolocalisation, balances wi-fi pour la prévention de la dénutrition, suivi à distance de la température ou de la tension, etc. Au salon, Bluelinea présentait également «bluepen» un stylo intelligent qui effectue le recueil d informations manuscrites et leur conversion en données informatiques. Les données sont transmises automatiquement par téléphone du stylo vers un serveur et sont consultables à distance par toutes les personnes habilitées. L échange d informations en temps réel est ainsi assuré tant au domicile du patient qu au centre de coordination, évitant notamment les délais et les erreurs lors des changements de prescriptions médicamenteuses ou de traitement L occasion était belle pour ce membre fondateur du CNR Santé de rappeler les objectifs prioritaires à se fixer pour développer la prévention dans la lutte contre la dépendance des personnes âgées. «Innover ensemble» : un slogan qui doit se traduire par la coordination nécessaire de tous les acteurs de la santé à domicile que ce soit un offreur de solutions, un prescripteur, ou un financeur. Le tout au service de l utilisateur. La société Legrand par l intermédiaire de sa filiale Intervox s inscrit tout à fait dans un tel projet. A ce point de vue, la visite du Showroom de Pantin est éloquente : Caroline Mouminoux, Responsable Marketing d Intervox, nous a fait découvrir les dernières innovations de la marque dédiées à l aménagement du domicile, aux solutions pour un lieu de vie adapté, aux divers services d assistance à l autonomie ou encore à la prévention des accidents. 20

23 Citons deux exemples : le nouveau Quiatil easy (un terminal de téléassistance) adapté aux personnes fragilisées qui souhaitent rester chez elles en toute sécurité et qui garantit un lien sûr et fiable avec un plateau de téléassistance 24h/24 7j/7 dans toutes les situations. Il permet ainsi de répondre aux situations de détresse aussi bien qu au renforcement du lien social. Le balisage et parcours lumineux qui permet de se repérer la nuit dans une chambre ou un appartement. Un détecteur de mouvement permet l allumage automatique de la lumière et prévient ainsi le risque de chute. A noter que cette installation se fait sans cablages supplémentaires. Pour Giovanni Ungaro, l avenir passera maintenant par des solutions toujours plus communiquantes. Le haut débit par exemple, devrait offrir plus de services et surtout plus de capacité d analyses Laurent Hirsch, Vice-Président du CNR Santé, Directeur général et co-fondateur de la société Link Care Services Les enjeux de l autonomie sont devenus «grandissimes». Et nous constatons que c est de plus, une problématique mondiale! Le principe posé aujourd hui est de faire vivre les gens de plus en plus vieux. Le principe est honorable mais il faut qu en corollaire, se pose la question de l autonomie et du bien ou mieux vivre. On s aperçoit en effet que lorsque la machine se grippe, c est-à-dire lors du passage à l état de dépendance, ce vieillissement pose des problèmes économiques très importants. La dépendance coûte très cher! Tous les états ne peuvent disposer des budgets nécessaires. Il leur faut faire des choix et poser leurs priorités. Les personnes âgées, les personnes fragiles ne font pas toujours partie de ces priorités. La prévention est indispensable. Link Care Service se situe plutôt dans l accompagnement et la sécurité du début de la fragilité jusqu à la fin de vie. Notre champ d action se situe notamment dans les maladies neurodégénératives. Nous avons par exemple conçu le système de vidéo-vigi- lance EDAO dédié en priorité aux personnes âgées en perte d autonomie et aux personnes âgées en grande dépendance. Pour toutes ces personnes et leurs accompagnants, familiaux comme professionnels, EDAO garantit leur sécurité, accélére leur prise en charge en cas de problème et offre des moments de répit à leur entourage. EDAO est encadré par une charte éthique très stricte qui assure aux utilisateurs le plus grand respect de leur intimité. Plus généralement, le constat est que dans certaines maladies le médicament ne marche pas ou n est pas suffisant. Il faut mettre en place des solutions associées et le numérique peut y contribuer. Mais en étant conscient que cela a un coût. D où le rôle primordial d une structure comme le CNR Santé qui permet de fédérer toutes les énergies et donc un travail en équipe qui peut se résumer ainsi à 1+1 = 3! Link Care Services y croit beaucoup. Le CNR Santé doit se placer en haut d une pyramide pour faire avancer les choses et les rendre opérationnelles et efficaces 21

24 NEWS CNR Santé 580 exposants industriels présentant les dernières innovations technologiques des produits et services destinés à l autonomie Retour sur les trois journées des Salons de la Santé et de l Autonomie En répondant favorablement à la sollicitation de ses tutelles et, en s engageant dans un partenariat avec la FHF dans ce nouveau format des salons de la Santé et de l autonomie (Hôpital Expo, Hit, Géront/ handicap Expo), le CNR Santé entendait, avec la mobilisation de son réseau d innovation, de ses partenaires et adhérents, affirmer son rôle fédérateur et de chef de file de l ensemble des acteurs du numérique impliqués dans l organisation et l amélioration de la santé à domicile et de l autonomie et la transformation des métiers du sanitaire et social. Grand rendez- vous annuel de l ensemble des professionnels de la santé et du médicosocial, avec 580 exposants industriels présentant les dernières innovations technologiques des produits et services destinés à l autonomie et un programme de conférences largement consacré aux territoires de santé, aux inégalités de santé et aux enjeux de l autonomie, ces salons ont abordé bien des aspects de l utilisation des TIC dans la prise en charge du vieillissement. Quant au stand du CNR Santé, il a connu une belle fréquentation tout au long de ces trois journées. Les deux premiers jours, ce sont quelques 40 visiteurs qui se sont volontiers prêtés au jeu de l interview filmé, la «Minute du CNR Santé». Ils ont ainsi donné leur vision de l innovation (pour l autonomie), parlé de ses freins, de ses contraintes et des conditions nécessaires pour la favoriser. La troisième journée était plus particulièrement dédiée au Réseau National d Innovation. Centres experts et centres relais sont venus à la rencontre de l équipe opérationnelle du CNR Santé. Gageons que ces échanges (avec entre autres les représentants de MaDopa, Sol iage, CIU Santé, Cluster TIC Santé Aquitaine, le CEREMH, Platines, le CATEL, TASDA ) permettront une fructueuse dynamique de projets! Enfin, la présentation du projet FIL Harmonie (développé avec le concours de la fondation Maaf Assurances), un téléphone intelligent pour les personnes qui ont des troubles de la mémoire a également contribué à l animation du stand. Au total, 3 journées bien remplies qui ont permis au CNR santé de nouer de nouveaux contacts et de finaliser quelques adhésions à l association 22

La prévention : caractéristique du positionnement de la Mutualité Française sur l ensemble de son offre

La prévention : caractéristique du positionnement de la Mutualité Française sur l ensemble de son offre La prévention : caractéristique du positionnement de la Mutualité Française sur l ensemble de son offre Avril 2011 La longue expérience de la Mutualité Française dans la mise en œuvre d actions de prévention,

Plus en détail

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Dans son avis de 2012 «L assurance maladie : les options du HCAAM» qui synthétise l ensemble

Plus en détail

«Politique des ARS pour les seniors»

«Politique des ARS pour les seniors» «Politique des ARS pour les seniors» Claude EVIN, Directeur Général de l Agence Régionale de Santé d Ile-de-France XX/XX/XX L ARS, acteur majeur de la politique de santé et d accompagnement au service

Plus en détail

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION L auxiliaire de vie sociale réalise une intervention sociale visant à compenser un état de fragilité, de dépendance

Plus en détail

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION L auxiliaire de vie sociale réalise une intervention sociale visant à compenser un état de fragilité, de dépendance

Plus en détail

2È JOURNÉE NATIONALE DE FORMATION DES PHARMACIENS CANCER ET ACCOMPAGNEMENT DU PHARMACIEN : UN PREMIER PAS VERS LA RÉSILIENCE.

2È JOURNÉE NATIONALE DE FORMATION DES PHARMACIENS CANCER ET ACCOMPAGNEMENT DU PHARMACIEN : UN PREMIER PAS VERS LA RÉSILIENCE. 2È JOURNÉE NATIONALE DE FORMATION DES PHARMACIENS Avec le Haut Patronage de Madame Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative CANCER ET ACCOMPAGNEMENT

Plus en détail

LIGNE MÉTIER RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET BIOTECHNOLOGIE DES SERVICES POUR RÉPONDRE À VOS ENJEUX MÉTIER

LIGNE MÉTIER RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET BIOTECHNOLOGIE DES SERVICES POUR RÉPONDRE À VOS ENJEUX MÉTIER LIGNE MÉTIER RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET BIOTECHNOLOGIE DES SERVICES POUR RÉPONDRE À VOS ENJEUX MÉTIER Le secteur de la Recherche scientifique et de la biotechnologie connaît un fort dynamisme, attesté par

Plus en détail

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.» 39 e Congrès de la Mutualité Française Résolution générale «La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.» La crise financière, économique, sociale et écologique frappe durement notre pays,

Plus en détail

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession Position adoptée par Conseil national de l Ordre des infirmiers le 14 septembre 2010 Nouveaux rôles infirmiers : une nécessité pour la santé publique et la sécurité des soins, un avenir pour la profession

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

Référentiel Officine

Référentiel Officine Référentiel Officine Inscrire la formation dans la réalité et les besoins de la pharmacie d officine de demain - Ce référentiel décrit dans le cadre des missions et des activités du pharmacien d officine

Plus en détail

Contribution de la Mutualité Française Centre à la Stratégie Nationale de Santé. Tours

Contribution de la Mutualité Française Centre à la Stratégie Nationale de Santé. Tours Contribution de la Mutualité Française Centre à la Stratégie Nationale de Santé Tours Débat régional du 13 février 2014 Chantier n 1 du programme Gaspar : développer les conventionnements tiers payant

Plus en détail

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Université d été de la performance en santé - 29 août 2014- Lille Monsieur le président, Monsieur le directeur général,

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

Mettre en place de plateformes inter-opérables mutualisées d informations et de services.

Mettre en place de plateformes inter-opérables mutualisées d informations et de services. 7 points pour garantir un bel avenir de la e-santé en France... by Morgan - Dimanche, janvier 30, 2011 http://www.jaibobola.fr/2011/01/avenir-de-la-e-sante-en-france.html La Recherche et le développement

Plus en détail

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire 1 Intervention de Marisol TOURAINE Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Maison de Santé Pluridisciplinaire Magny-en-Vexin Vendredi 20 février 2015 Seul le prononcé fait

Plus en détail

Contrat d étude prospective de l emploi et de LA formation de la filière santé dans le Nord-Pas de Calais. Synthèse des résultats

Contrat d étude prospective de l emploi et de LA formation de la filière santé dans le Nord-Pas de Calais. Synthèse des résultats Contrat d étude prospective de l emploi et de LA formation de la filière santé dans le Nord-Pas de Calais Synthèse des résultats Septembre 2013 Etude coordonnée par Dispositif soutenu et financé par Le

Plus en détail

Les Matinales SILVER ECO La Synthèse. Assurance et Silver économie. 16 juin 2015 Théâtre du rond-point des Champs-Elysées

Les Matinales SILVER ECO La Synthèse. Assurance et Silver économie. 16 juin 2015 Théâtre du rond-point des Champs-Elysées Les Matinales SILVER ECO La Synthèse Assurance et Silver économie 16 juin 2015 Théâtre du rond-point des Champs-Elysées Une matinale animée par Hélène Delmotte (Care Insight) et Benoît Goblot (agence Matinal)

Plus en détail

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique A R D E Q A F Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique 1.1 Définition de la profession et du contexte de l intervention p. 2 1.2 Le référentiel d activités du Diplôme

Plus en détail

BRANCHE DU NÉGOCE ET PRESTATIONS DE SERVICES

BRANCHE DU NÉGOCE ET PRESTATIONS DE SERVICES Septembre 2014 CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS DES PRESTATAIRES BRANCHE DU NÉGOCE ET PRESTATIONS DE SERVICES DANS LES DOMAINES MÉDICO-TECHNIQUES www.metiers-medico-techniques.fr CPNEFP de la branche Négoce et

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics DOSSIER DE PRESSE PARTENARIAT CCCA-BTP et PRO BTP Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics Bernard Charpenel / CCCA-BTP Signature de la convention et point presse 10 mars 2010 0 SOMMAIRE

Plus en détail

Dossier de presse. Naissance du premier groupe de protection professionnel du monde de la santé et du social

Dossier de presse. Naissance du premier groupe de protection professionnel du monde de la santé et du social Dossier de presse Naissance du premier groupe de protection professionnel du monde de la santé et du social c o n f é r e n c e d e p r e s s e d u m a r d i 7 j u i l l e t 2015 pershing hall 49 rue pierre

Plus en détail

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Docteur DARY Patrick, Cardiologue, Praticien Hospitalier Centre Hospitalier de St YRIEIX - Haute Vienne 87500 Situé

Plus en détail

«Après le vote de la Loi de financement de

«Après le vote de la Loi de financement de À la veille du grand débat sur la protection sociale, annoncé par le premier ministre, beaucoup d interrogations demeurent. Dans une société de plus en plus individualiste, maintenir un système de protection

Plus en détail

Plan «Alzheimer et maladies apparentées» 2008-2012

Plan «Alzheimer et maladies apparentées» 2008-2012 Plan «Alzheimer et maladies apparentées» 2008-2012 1 er février 2008 Sommaire 10 MESURES PHARES 6 RESUME DES FINANCEMENTS 7 SYNTHESE DES FINANCEMENTS PAR MESURE 8 AXE I. AMELIORER LA QUALITE DE VIE DES

Plus en détail

...... en quelques mots 1

...... en quelques mots 1 ... en quelques mots 1 Un nouveau Projet d'entreprise pourquoi faire? Le Projet d'entreprise 2006-2009 a porté l ambition de faire de l Assurance Maladie un assureur solidaire en santé reconnu en tant

Plus en détail

SADIR assistance, Prestataire de Santé à Domicile (PSAD)

SADIR assistance, Prestataire de Santé à Domicile (PSAD) SADIR assistance, Prestataire de Santé à Domicile (PSAD) 1 PSAD: qui sommes nous - 1 200 000 patients toutes prestations confondues, pris en charge tous les jours à domicile en : oxygénothérapie ventilation

Plus en détail

La santé. Les établissements de l entité Mutualité Santé Services

La santé. Les établissements de l entité Mutualité Santé Services 1 solidaire Apporter une réponse concrète aux besoins de la population en matière de santé, selon des principes fondamentaux de solidarité et d entraide. Développer un important réseau d œuvres sanitaires

Plus en détail

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS Établissements de santé Droits et accueil des usagers Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS Recommandations et indicateurs Préface Faire face aux inégalités de santé qui touchent tout

Plus en détail

L OUTIL NUMERIQUE CARACTERISTIQUES ET FONCTIONNALITES

L OUTIL NUMERIQUE CARACTERISTIQUES ET FONCTIONNALITES L OUTIL NUMERIQUE CARACTERISTIQUES ET FONCTIONNALITES Aujourd hui, le numérique est partout. Il se retrouve principalement dans les nouvelles technologies, mais également dans l art, les livres, notre

Plus en détail

NOTRE ACTION SOCIALE PREND SOIN DE VOUS

NOTRE ACTION SOCIALE PREND SOIN DE VOUS NOTRE ACTION SOCIALE PREND SOIN DE VOUS NOTRE ACTION SOCIALE EN QUELQUES CHIFFRES * 35 délégations régionales 218 collaborateurs dédiés, dont 154 sur le terrain 12 500 membres d associations bénévoles

Plus en détail

Santé Travail Lille 2014

Santé Travail Lille 2014 Santé Travail Lille 2014 Premier carrefour d échanges entre les professionnels de santé au travail et le monde des entreprises Du 3 au 6 juin 2014 Lille Grand Palais Lille Grand Palais -1 Bd des Cités

Plus en détail

> Présentation du programme... 3. > Peps Eurêka - Mémoire : Pour donner du Peps à ses neurones et à sa vie... 4

> Présentation du programme... 3. > Peps Eurêka - Mémoire : Pour donner du Peps à ses neurones et à sa vie... 4 2 SOMMAIRE > Présentation du programme... 3 > Peps Eurêka - Mémoire : Pour donner du Peps à ses neurones et à sa vie... 4 > L Équilibre, où en êtes-vous? : Prévenir les chutes et apprendre à se relever

Plus en détail

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale!

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale! Plan «Urgences» 1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale! Fiche 1.1 La permanence des médecins généralistes Mesure 1 Assurer la permanence de soins Mesure

Plus en détail

Le projet de loi relatif à l adaptation de la société au vieillissement

Le projet de loi relatif à l adaptation de la société au vieillissement Le projet de loi relatif à l adaptation de la société au vieillissement DOSSIER PRESSE Mars 2015 Contact : cab-fpa-presse@sante.gouv.fr www.social-sante.gouv.fr Introduction Le projet de loi relatif à

Plus en détail

CONFERENCE NATIONALE DU HANDICAP. Relevé des conclusions

CONFERENCE NATIONALE DU HANDICAP. Relevé des conclusions PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE Service de presse Paris, le 11 décembre 2014 CONFERENCE NATIONALE DU HANDICAP Relevé des conclusions A l occasion de la Conférence nationale du handicap du 11 décembre 2014,

Plus en détail

Mutex Indépendance Services - 10 % si vous adhérez en couple. Gardez le contrôle de votre vie!

Mutex Indépendance Services - 10 % si vous adhérez en couple. Gardez le contrôle de votre vie! - 10 % si vous adhérez en couple Mutex Indépendance Services Gardez le contrôle de votre vie! Les 10 raisons de souscrire Mutex Indépendance Services Une rente mensuelle de 300 f à 2000 f en fonction de

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

Quel avenir pour les équipes mobiles de soins palliatifs?

Quel avenir pour les équipes mobiles de soins palliatifs? Quel avenir pour les équipes mobiles de soins palliatifs? Aude Le Divenah Praticien hospitalier, chargée de mission, Direction de l hospitalisation et de l organisation des soins Les soins palliatifs se

Plus en détail

Note de synthèse Assurance Maladie. Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011

Note de synthèse Assurance Maladie. Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011 Note de synthèse Assurance Maladie Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011 Au début des années 2000, l Assurance Maladie a commencé à construire puis développer une

Plus en détail

Maisons de Santé Pluridisciplinaires. Conditions d éligibilité à des soutiens financiers

Maisons de Santé Pluridisciplinaires. Conditions d éligibilité à des soutiens financiers Maisons de Santé Pluridisciplinaires Conditions d éligibilité à des soutiens financiers Les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) visent à offrir à la population, sur un même lieu, un ensemble de

Plus en détail

LA NOUVELLE TÉLÉASSISTANCE

LA NOUVELLE TÉLÉASSISTANCE Dossier de presse LA NOUVELLE TÉLÉASSISTANCE : des services adaptés, des technologies testées et fiables et une plateforme de chargés d assistance disponibles 24h/24, 7j/7 et formés à l écoute. Mardi 31

Plus en détail

Lépine Providence DOSSIER DE PRESSE

Lépine Providence DOSSIER DE PRESSE Lépine Providence L E S E N S D E L A V I E DOSSIER DE PRESSE Réunir & innover au service des personnes âgées Depuis 2010, la Ville de Versailles est titulaire du label Bien vieillir. Véritable récompense

Plus en détail

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir Extrait Communiqué de presse Saint-Denis, le 12 avril 2012 Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir La dynamique du plan greffe 2000-2003 a généré un essor sans précédent de près de 50 % de

Plus en détail

Le processus de professionnalisation du cadre de santé : Cadre de santé ou Cadre de soins?

Le processus de professionnalisation du cadre de santé : Cadre de santé ou Cadre de soins? Le processus de professionnalisation du cadre de santé : Cadre de santé ou Cadre de soins? Laurent QUENEC HDU Descriptif : Le métier de cadre de santé est en constante évolution : le cadre est aujourd

Plus en détail

«Améliorer les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d autonomie»

«Améliorer les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d autonomie» DOSSIER PAERPA «Améliorer les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d autonomie» 1 _ SOMMAIRE Quelques données chiffrées 3 Les initiatives déjà engagées pour améliorer les parcours de

Plus en détail

Agence du patrimoine immatériel de l État

Agence du patrimoine immatériel de l État Agence du patrimoine immatériel de l État Les richesses de l immatériel sont les clés de la croissance future Rapport de la commission de l économie de l immatériel 2006 Le mot du directeur général L APIE

Plus en détail

Capteurs pour la santé et l autonomie. Nouvelles approches technologiques. pour le suivi sur les lieux de vie

Capteurs pour la santé et l autonomie. Nouvelles approches technologiques. pour le suivi sur les lieux de vie Capteurs pour la santé et l autonomie Nouvelles approches technologiques pour le suivi sur les lieux de vie Santé : nécessité de nouvelles approches Le nouveau contexte créé par les technologies de l information

Plus en détail

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge PROJET D AULNAY MSP PSP Réseau de santé de proximité Historique Objectifs Particularités Avenir Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge MAISON DE SANTE

Plus en détail

Repérage de la perte d autonomie

Repérage de la perte d autonomie Repérage de la perte d autonomie France Morissette, MSc. Inf Directrice, Opérations soins 24 novembre 2014 LE GROUPE MAURICE PROFIL CORPORATIF, EN BREF Fondé en 1998 Un seul créneau : l habitation pour

Plus en détail

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009 L aide aux aidants Aude Comberieu Psychologue clinicienne Hôpital Émile Roux Capacité de gériatrie mars 2009 Définition L aidant naturel L aidant non professionnel L aidant familial «L aidant familial

Plus en détail

Proposition : LE SALON BTOB DES TECHNOLOGIES ET SERVICES POUR LES SENIORS

Proposition : LE SALON BTOB DES TECHNOLOGIES ET SERVICES POUR LES SENIORS Proposition : LE SALON BTOB DES TECHNOLOGIES ET SERVICES POUR LES SENIORS Silver Economy Expo Online - salon virtuel : 25 juin 2015 3 jours - Paris, Porte de Versailles : 24, Silver 25, 26 Economy novembre

Plus en détail

Plénière 1 / Le retour sur investissement, nouveau paradigme de la communication? Mythes et réalités

Plénière 1 / Le retour sur investissement, nouveau paradigme de la communication? Mythes et réalités Plénière 1 / Le retour sur investissement, nouveau paradigme de la communication? Mythes et réalités Ce document est la synthèse de la conférence, réalisée et diffusée en direct par : Le retour sur investissement,

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Une nouvelle activité vient de voir le jour. «Le BTP Gériatrique»

DOSSIER DE PRESSE. Une nouvelle activité vient de voir le jour. «Le BTP Gériatrique» DOSSIER DE PRESSE Une nouvelle activité vient de voir le jour «Le BTP Gériatrique» Adapt 06 est une société de travaux tout corps d état, spécialisée dans l adaptation des logements pour les personnes

Plus en détail

INNOVATION De la rééducation au sport santé. LPG crée le Neuro

INNOVATION De la rééducation au sport santé. LPG crée le Neuro INNOVATION De la rééducation au sport santé LPG crée le Neuro Physical Training! Bouger pour sa santé, une évidence pour les français? Bien que Faire du sport soit, chaque année, une des résolutions prioritaires

Plus en détail

Organisation de dispositifs pour tous les apprenants : la question de l'évaluation inclusive

Organisation de dispositifs pour tous les apprenants : la question de l'évaluation inclusive Organisation de dispositifs pour tous les apprenants : la question de l'évaluation inclusive Transcription et traduction de la communication de Verity DONNELLY colloque Éducation inclusive, la question

Plus en détail

Baromètre BVA Santé. Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH

Baromètre BVA Santé. Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH Baromètre BVA Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH en partenariat avec le Figaro avec le concours scientifique de la Chaire de Sciences Po Fiche technique Recueil

Plus en détail

Assurance Arrêt de Travail

Assurance Arrêt de Travail Solutions Assurances Agriculteurs Arrêt de Travail Assurance Arrêt de Travail des Agriculteurs Pour vous aider à ajuster vos garanties à votre situation et à votre type d activité, n hésitez pas à faire

Plus en détail

Clément ALBRIEUX (69)

Clément ALBRIEUX (69) Pratique 20 : Une nouvelle identité entrepreneuriale 287 Le témoin : Clément ALBRIEUX (69) 30 collaborateurs Comment est définie et gérée l innovation dans votre cabinet? Les collaborateurs du cabinet

Plus en détail

MAMI SENIORS Livret d accueil

MAMI SENIORS Livret d accueil MAMI SENIORS Livret d accueil Maison «Mami seniors» : Un espace d accueil de jour non médicalisé. C est un lieu de rencontres, d échanges et d animation au cœur de Toulon. Soucieux de cultiver le lien

Plus en détail

L approche éthique en gérontechnologie

L approche éthique en gérontechnologie Colloque européen L art de vieillir chez soi Guéret 29 septembre Technologies et vieillissement: Jusqu où ne pas aller trop loin? L approche éthique en gérontechnologie Gérard Cornet; Alain Franco, Vincent

Plus en détail

SERVICES. aux Adhérents NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE

SERVICES. aux Adhérents NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE SERVICES aux Adhérents NOUS SOMMES PARCE BIEN QUE PLACÉS VOUS ÊTES POUR PLUS VOUS QU UN COMPRENDRE MÉDECIN, NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE Services aux adhérents + En partenariat avec

Plus en détail

Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements

Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements Résumé Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements Ce texte fait partie d une banque de 50 récits de pratiques d intervention en itinérance qui ont été réalisés avec quatre Équipes

Plus en détail

ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL

ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL DES MANAGERS ET DES DIRIGEANTS des démarches de croissance, d adaptation continue et de créativité dans des environnements et des marchés en mutation DIRIGEANTS ET MANAGERS EN

Plus en détail

PRESENTATION DU SITE WEB www.ivoirebiomedicale.com Site web d information Biomédicale en Côte d Ivoire

PRESENTATION DU SITE WEB www.ivoirebiomedicale.com Site web d information Biomédicale en Côte d Ivoire Ingénierie Biomédicale Ingénierie Electronique Formation Edition PRESENTATION DU SITE WEB www.ivoirebiomedicale.com Site web d information Biomédicale site web: www.ivoirebiomedicale.com Une production

Plus en détail

TIC pour la santé et l'autonomie : évaluation des services rendus et modèles économiques, une approche nécessairement pluridisciplinaire

TIC pour la santé et l'autonomie : évaluation des services rendus et modèles économiques, une approche nécessairement pluridisciplinaire TIC pour la santé et l'autonomie : évaluation des services rendus et modèles économiques, une approche nécessairement pluridisciplinaire Telecom Bretagne, Institut Telecom M@rsouin, CREM Myriam.legoff@telecom-bretagne.eu

Plus en détail

Passer du pilote à l industrialisation des offres

Passer du pilote à l industrialisation des offres Passer du pilote à l industrialisation des offres Standardisation, interopérabilité, évolutivité des systèmes, coordination des acteurs, pilotage et portage des offres, etc. Comment faire pour unifier

Plus en détail

DISTRIBUTION DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR VOIE ORALE PAR L INFIRMIERE : RISQUE DE NON PRISE DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR LE PATIENT

DISTRIBUTION DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR VOIE ORALE PAR L INFIRMIERE : RISQUE DE NON PRISE DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR LE PATIENT INSTITUT DE FORMATION DES CADRES DE SANTE ASSISTANCE PUBLIQUE HOPITAUX DE PARIS ACTIVITE PROFESSIONNELLE N 8 : LE CADRE GERE LES RISQUES CONCERNANT LES PRESTATIONS, LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES PERSONNELS,

Plus en détail

Rhône Développement Initiative 1993-2013. Au service de l entrepreneuriat 20 ans et de l économie de proximité. www.rdi.asso.fr

Rhône Développement Initiative 1993-2013. Au service de l entrepreneuriat 20 ans et de l économie de proximité. www.rdi.asso.fr Rhône Développement Initiative 1993-2013 Au service de l entrepreneuriat 20 ans et de l économie de proximité www.rdi.asso.fr Jean-Jacques MARTIN, Président de RDI Membre des réseaux nationaux RDI Edito

Plus en détail

3 ème plan autisme : Point d étape, un an après son annonce

3 ème plan autisme : Point d étape, un an après son annonce 3 ème plan autisme : Point d étape, un an après son annonce «Le 3 ème plan autisme vise à répondre à la faiblesse criante de la prise en charge de l autisme en France tout en laissant le choix aux familles

Plus en détail

CONNAISSANCE DE SOI APPRENDRE A AVOIR CONFIANCE EN SOI

CONNAISSANCE DE SOI APPRENDRE A AVOIR CONFIANCE EN SOI CONNAISSANCE DE SOI APPRENDRE A AVOIR CONFIANCE EN SOI Comprendre ses propres stratégies d échec et de réussite Mettre à jour ses freins, ses propres croyances Développer son potentiel et repousser ses

Plus en détail

I. Qu est ce qu un SSIAD?

I. Qu est ce qu un SSIAD? 1 Plan Introduction I. Qu est ce qu un SSIAD? II. L accompagnement du SSIAD III. Présentation du SSIAD de Meyssac et de Beynat IV. Les personnes prises en soin dans le SSIAD V. Présentation d une situation

Plus en détail

Projet de santé. Nom du site : N Finess : (Sera prochainement attribué par les services de l ARS) Statut juridique : Raison Sociale :

Projet de santé. Nom du site : N Finess : (Sera prochainement attribué par les services de l ARS) Statut juridique : Raison Sociale : Projet de santé Nom du site : N Finess : (Sera prochainement attribué par les services de l ARS) Statut juridique : Raison Sociale : Adresse du siège social : Téléphone : Mail : Version : Etablie en date

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

Présentation du projet de la médiathèque de Mauguio

Présentation du projet de la médiathèque de Mauguio Présentation du projet de la médiathèque de Mauguio Ce projet nous donne l opportunité de tester des scénarios auxquels nous réfléchissons depuis l ouverture de notre portail en octobre 2008 et la mise

Plus en détail

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Rio de Janeiro (Brésil), 21 octobre 2011 1. À l invitation de l Organisation mondiale de la Santé, nous, Chefs de Gouvernement, Ministres

Plus en détail

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ----------

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Cher David Lasfargue, Mesdames, Messieurs, C est toujours un honneur et un plaisir pour un Ambassadeur

Plus en détail

CHAPITRE I Plan d Action et Développement 2011-2015 : l heure du bilan

CHAPITRE I Plan d Action et Développement 2011-2015 : l heure du bilan CHAPITRE I Plan d Action et Développement 2011-2015 : l heure du bilan 2 Plan d Action et Développement 2011-2015 : l heure du bilan Depuis le début des années 2000 3 domaines d actions : Les hébergements

Plus en détail

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. Offre de santé : Le groupe Malakoff Médéric et le régime minier de Sécurité sociale signent un accord de partenariat

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. Offre de santé : Le groupe Malakoff Médéric et le régime minier de Sécurité sociale signent un accord de partenariat COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 28 janvier 2009 Offre de santé : Le groupe Malakoff Médéric et le régime minier de Sécurité sociale signent un accord de partenariat Le groupe Malakoff Médéric et la Caisse

Plus en détail

NOTRE HÔPITAL S ENGAGE. Au-delà du soin, vous comprendre. Au-delà du soin, vous comprendre

NOTRE HÔPITAL S ENGAGE. Au-delà du soin, vous comprendre. Au-delà du soin, vous comprendre NOTRE HÔPITAL Au-delà du soin, vous comprendre S ENGAGE 4, rue Kléber 3, rue Barbès 92300 Levallois-Perret Tél. : 01 47 59 59 59 www.ihfb.org Au-delà du soin, vous comprendre UNE NOUVELLE IMAGE DE NOUVELLES

Plus en détail

«LA FRANCE EST CAPABLE DE GRANDS ÉVÉNEMENTS. LA FRANCE A BESOIN DE SE PROJETER»

«LA FRANCE EST CAPABLE DE GRANDS ÉVÉNEMENTS. LA FRANCE A BESOIN DE SE PROJETER» 28/04/15 1 «LA FRANCE EST CAPABLE DE GRANDS ÉVÉNEMENTS. LA FRANCE A BESOIN DE SE PROJETER» Le 6 novembre 2014, le Président de la République a officiellement annoncé la candidature de la France à l organisation

Plus en détail

ARRÊTÉ du. Projet d arrêté fixant le programme d'enseignement de santé et social en classe de seconde générale et technologique

ARRÊTÉ du. Projet d arrêté fixant le programme d'enseignement de santé et social en classe de seconde générale et technologique RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Ministère de l Éducation nationale NOR : MENE1007267A ARRÊTÉ du Projet d arrêté fixant le programme d'enseignement de santé et social en classe de générale et technologique Le Ministre

Plus en détail

Des solutions de croissance pour les PME du logiciel

Des solutions de croissance pour les PME du logiciel Des solutions de croissance pour les PME du logiciel Maillage 3D adapté à l écoulement d air à l arrière d un avion supersonique Vous êtes dirigeant de PME de la filière logicielle et conscient que l innovation

Plus en détail

Droits des personnes malades en fin de vie

Droits des personnes malades en fin de vie R S L S Droits des personnes malades en fin de vie Dr. R. Mislawski Médecin coordonnateur, Docteur en droit Sommaire Introduction 1 Domaine de la loi 2 Conditions de fond de mise en œuvre de la loi 3 Critères

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

les télésoins à domicile

les télésoins à domicile Hiver 2013 Innovation en matière de prestation des soins de santé : les télésoins à domicile Innovation en matière de prestation des soins de santé : les télésoins à domicile Au Canada comme ailleurs dans

Plus en détail

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Commentaire du film d introduction de l intervention de Garth Larcen et son fils Max, entrepreneur aux U.S.A. Garth Larcen

Plus en détail

PRESENTATION ACTION SOCIALE PREVOYANCE MICHELIN

PRESENTATION ACTION SOCIALE PREVOYANCE MICHELIN PRESENTATION ACTION SOCIALE PREVOYANCE MICHELIN 1 1 L ACTION SOCIALE NOS VALEURS SOLIDARITÉ Valeur centrale, elle s exprime par la mise en œuvre d interventions au profit de tous ses clients : entreprises,

Plus en détail

A. Le contrôle continu

A. Le contrôle continu L audit d achat est une action volontaire décidée par l entreprise avec pour objet d apprécier la qualité de l organisation de sa fonction achats et le niveau de performance de ses acheteurs. L audit achat

Plus en détail

Action sociale. Nos actions dans le domaine du handicap. L Action sociale vous accompagne dans les moments importants de votre vie

Action sociale. Nos actions dans le domaine du handicap. L Action sociale vous accompagne dans les moments importants de votre vie Action sociale Nos actions dans le domaine du handicap L Action sociale vous accompagne dans les moments importants de votre vie Assumer au quotidien une situation de handicap est difficile pour une famille

Plus en détail

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle

Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle Inégalités sociales de Santé Propositions du SMG dans le cadre de la discussion conventionnelle Le constat Des études de plus en plus nombreuses (1) (2) montrent que les déterminants socioéconomiques ont

Plus en détail

Droits et aides pour les aidants familiaux «Être aidant être soi» Prendre soin de soi c est prendre soin de l autre.

Droits et aides pour les aidants familiaux «Être aidant être soi» Prendre soin de soi c est prendre soin de l autre. Droits et aides pour les aidants familiaux «Être aidant être soi» Prendre soin de soi c est prendre soin de l autre. 1 Qu est-ce qu un aidant familial Une personne qui vient en aide, à titre non professionnel

Plus en détail

Diaporama de présentation. Présentation de l outil

Diaporama de présentation. Présentation de l outil Diaporama de présentation Présentation de l outil Le programme MobiQual Le programme MobiQual est une action nationale élaborée par la SFGG et soutenue par la Caisse Nationale de Solidarité pour l Autonomie

Plus en détail

Nous pouvons faire beaucoup ensemble

Nous pouvons faire beaucoup ensemble Santé Prévoyance Protéger Prévenir Aider Soigner Solidariser Nous pouvons faire beaucoup ensemble Protéger Pour préserver ce bien inestimable qu est la santé En complément de la Sécurité sociale, la Mutuelle

Plus en détail

Biarritz Côte basque, territoire pilote du Sport Santé sur ordonnance

Biarritz Côte basque, territoire pilote du Sport Santé sur ordonnance Communiqué de presse 19 mai 2015 INNOVATION SANTE INNOVATION TERRITOIRE Biarritz Côte basque, territoire pilote du Sport Santé sur ordonnance Alors que la loi santé votée le 14 avril 2014 met en avant

Plus en détail

La Coiffure à Domicile, un métier d avenir grâce au statut de l auto-entrepreneur. www.club-coiffure-domicile.fr

La Coiffure à Domicile, un métier d avenir grâce au statut de l auto-entrepreneur. www.club-coiffure-domicile.fr La Coiffure à Domicile, un métier d avenir grâce au statut de l auto-entrepreneur www.club-coiffure-domicile.fr Réalisation : Optima & Co Illustrations : Emmanuel Simmonet Visuels : Fotolia Edito Vincent

Plus en détail