D après INSEE,
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- Armand Pépin
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1 Document 1 : évolution du PIB en volume en France (en %) 10,0 8,0 6,0 4,0 2,0 0,0-2, ,0 D après INSEE, 1. Rappelez la définition du PIB. 2. Entre 2004 et 2005, le PIB a-t-il diminué? 3. Que signifie la flèche sur le graphique? 4. Placez sur le graphique les événements suivants : les Trente Piteuses, le 1 er choc pétrolier, la crise des subprimes, le 2 ème choc pétrolier, les Trente Glorieuses, la crise du système monétaire européen, l éclatement de la bulle internet, la crise des dettes publiques dans la zone euro. 5. Montrez que la croissance économique française a été instable depuis Document 2 : croissance potentielle et croissance effective au sein de l Union européenne Les réformes structurelles de nature à renforcer la croissance doivent figurer au premier rang des priorités politiques. L évolution démographique dans l UE impose la mise en œuvre de réformes promouvant une croissance soutenue des taux d emploi. La part de la population en âge de travailler dans l UE suit une trajectoire décroissante, qui semble appelée à se maintenir. La stratégie Europe 2020 vise à accroître le taux d emploi de 69 % aujourd hui à 75 % en 2020, de manière à contrebalancer partiellement cette tendance. L augmentation de la productivité devrait être un objectif prioritaire, vu son incidence positive sur la croissance. Il est important d observer que, parmi les sources de croissance disponibles, le renforcement de l intensité capitalistique n a qu un effet temporaire sur la production. Les gains de productivité, en revanche, peuvent se révéler durables lorsqu ils résultent de l innovation et des améliorations technologiques. D après Commission européenne, Analyse annuelle de la croissance 2012, 23/11/2011, 1. Distinguer les phases où la croissance effective est supérieure à la croissance réelle et celles où la croissance effective est inférieure à la croissance réelle. 2. Pourquoi, au sein de l Union européenne, les évolutions démographiques constituent-elles une menace pour la croissance économique? 3. En quoi l augmentation du taux d emploi est-elle de nature à augmenter la croissance potentielle? 4. Expliquez le passage souligné. 5. Pourquoi l augmentation de la productivité est-elle de nature à augmenter la croissance potentielle? Page 1 / 6
2 Document 3 : contribution des agrégats à la croissance du PIB en France INSEE, L Économie française, édition 2012, 1. Complétez l équation afin de déterminer les principales composantes du PIB : PIB = Rédigez une phrase pour chacune des données de Exercice 1 : les déterminants de la croissance potentielle et de la croissance effective 1. Afin de mettre en évidence les facteurs de la croissance potentielle et de la croissance effective, complétez le schéma ci-dessous avec les expressions suivantes : évolution du solde commercial, évolution du taux d emploi, évolution de l intensité capitaliste, évolution de la productivité globale des facteurs de production, évolution de la consommation, évolution démographique, évolution de l investissement. Évolution des facteurs d'offre Évolution des facteurs de demande CRO IS S ANCE P O TENTIELLE CRO IS S ANCE EFFECTIVE Document 4 À la suite de la «guerre du Kippour», les pays arabes producteurs de pétrole relèvent en plusieurs fois le prix du baril de pétrole brut, qui passe de 3 dollars début octobre 1973 à 11,65 dollars début Le prix moyen du brut sera encore multiplié par plus de 2 entre la fin de 1978 et la fin de La conséquence n est pas simplement une nouvelle accélération de l inflation mais aussi une aggravation du déficit des échanges de produits énergétiques entraînant celui du solde global du commerce extérieur de la France. Mais, par ailleurs, cette «facture pétrolière» a un effet direct sur la croissance économique : le surcroît de dépenses qu elle provoque représente 2,7 % du produit national brut. Cela signifie autant de débouchés en moins pour les autres produits. C est par ce biais que le choc pétrolier influe sur l activité. Il s ensuit une récession en 1975, après une trentaine d années de croissance, qui se reproduit en L une de ses caractéristiques est la montée du chômage qui va devenir un chômage de masse. Un autre fait marquant est la baisse de la rentabilité du capital. De plus, cela se produit dans le contexte d une poussée inflationniste, alors que dans le passé le ralentissement de l activité s accompagnait d une moindre hausse des prix. D après P. Bezbakh, Histoire de la France contemporaine de 1914 à nos jours, Bordas, Pourquoi les deux chocs pétroliers ont-ils eu un impact inflationniste? 2. Expliquez le passage souligné. 3. En quoi cette situation était-elle inédite? Page 2 / 6
3 Document 5 La dactylo subit avec l intrusion de l ordinateur et du traitement de texte une concurrence redoutable. Le traitement de texte détruit son travail, au sens simple où l imprimerie avait auparavant détruit le travail des copistes. Chacun peut désormais taper un texte (court). Le traitement de texte met l art de la dactylo à la disposition de tous. Le droit à l erreur qu autorise le traitement de texte rend inessentielle la principale qualité des dactylos, qui est de pouvoir taper du premier geste un texte parfait. Cet exemple illustre un point dont les économistes font la découverte dans les années Les nouvelles technologies tendent à rendre plus productifs les travailleurs qualifiés et dévalorisent le travail des moins qualifiés. Les cadres qui utilisaient le travail des dactylos en sont désormais affranchis : leur travail devient plus productif. D après D. Cohen, Trois leçons sur la société post-industrielle, Seuil/République des Idées, Contribution annuelle moyenne de l investissement en TIC à la croissance du PIB entre 2000 et 2009 (en points de %) OCDE, Indicateurs clés des TIC de l OCDE, 1. Quels sont les effets des progrès de l informatique sur la productivité du travail? Appuyez votre réponse sur l exemple de la dactylographiste. 2. Trouvez d autres exemples illustrant les effets positifs des progrès de l informatique sur la productivité du travail. 3. Qu est ce qui distingue des pays comme le Danemark ou les États-Unis des autres pays de l OCDE? Document 6 Le lithium est le composant clé des batteries des voitures électriques pour stocker l énergie. Il faudra probablement multiplier sa production par trente pour fournir le marché dans une vingtaine d années. En attendant, la demande s envole et les cours avec : entre 2003 et 2008, ils ont été multipliés par 8,5. En outre, 80 % des réserves se trouvent dans le «triangle du lithium», au carrefour du Chili, de l Argentine et de la Bolivie. C est à une véritable guerre d influence que se livrent les industriels asiatiques et occidentaux pour s installer dans le désert salé bolivien d Uyuni, qui recèle le tiers des réserves mondiales. Face aux difficultés d approvisionnement à venir, les pays consommateurs n ont d autre choix que de développer des accords avec les pays producteurs, comme la Chine le fait en Afrique, ou la Corée en Bolivie. Les industriels tentent également de mettre au point des technologies de substitution, et le recyclage deviendra vite incontournable. Sinon, il faudra filtrer l eau de mer pour tirer les éléments qui font défaut. Ce gisement est presque infini, mais ses coûts d extraction aussi. Offre et demande mondiale de carbonate de lithium, en milliers de tonnes par an D. Delbecq, «Main basse sur les terres rares», Alternatives Économiques, hors-série n 9, mai Qu est-ce que le lithium? 2. Mesurez l évolution de la demande de lithium entre 2006 et Comment expliquez-vous cette hausse? 3. Quels seront les effets sur la croissance des pays situés dans le «triangle du lithium»? Page 3 / 6
4 Document 7 Le recul de l activité aujourd hui est, à la différence des années 1970, dû à un choc négatif de demande. Aux États-Unis, au Royaume-Uni, dans la zone euro hors Allemagne, l arrêt de la hausse de l endettement fait chuter la demande intérieure. Dans tous les pays, en particulier en Allemagne et au Japon compte tenu du rôle joué par le commerce extérieur dans ces deux pays, le recul des exportations dû au recul du commerce mondial (lui-même lié au recul de la demande intérieure dans les pays où le désendettement a lieu) renforce le recul de l activité. C est donc bien un choc négatif de demande (au départ, le désendettement des agents économiques privés) qui est à l origine de la crise. Évolution de la demande intérieure aux États-Unis (en %) P. Artus, «Ne pas oublier que nous sommes confrontés à un choc de demande négatif», Flash Économie, Natixis, n 350, 31/08/ Chiffrez la chute de la demande intérieure aux États-Unis entre 2008 et Pourquoi la hausse de l endettement fait-elle chuter la demande intérieure? 3. Construisez un schéma mettant en évidence l enchaînement des événements conduisant à la crise. Document 8 La santé d une économie et celle de ses banques sont étroitement liées. Une relation qui fonctionne dans les deux sens : quand l économie se porte bien, les banques font des affaires ; quand les banques vont bien, les ménages et les entreprises obtiennent facilement les crédits dont ils ont besoin. La rentabilité des banques profite des périodes de forte croissance. Lorsque les ménages consomment, les firmes font des profits, les investisseurs veulent acheter leurs actions et les cours boursiers ont tendance à monter. Ceux des banques également, portés par la confiance générale et par le fait qu elles ont des clients en bonne santé. La proportion de prêts douteux (avec une faible probabilité de remboursement) est moindre, ce qui évite aux banques d avoir à passer des provisions (des réserves pour le cas où elles ne seraient pas remboursées) qui viennent manger leur résultat. La croissance bénéficie alors en retour de la bonne santé des banques. Celles-ci sont prêtes à prendre plus de risques et à financer des nouveaux projets. Ainsi, au cours des années 90, la distribution de crédits bon marché s est accélérée grâce à la bonne santé de l économie mondiale. À l inverse, en période de ralentissement, la rentabilité tend à diminuer avec une montée des défaillances des emprunteurs et le tassement des transactions financières. Les banques deviennent alors plus tatillonnes sur l octroi de crédits, elles demandent des taux d intérêt plus élevés pour les prêts qu elles accordent. Ce qui contribue à entretenir le ralentissement de l économie. Le principal problème des autorités monétaires est donc de trouver les meilleures solutions pour éviter que les problèmes des banques ne viennent trop amplifier les cycles économiques. D après C. Chavagneux, «Les banques et la croissance», Alternatives Économiques, n 206, septembre Croissance et crédit dans la zone euro Graphique extrait de J.-P. Lebel et A. Richet (dir.), Manuel SES de Terminale, Hachette, Sur le graphique, quelle relation peut-on établir entre la croissance du PIB et celle des crédits accordés par les banques? 2. Quelle différence y a-t-il entre l évolution des crédits aux ménages et celle des crédits accordés aux entreprises? 3. En quoi les conditions d octroi de crédit sont-elles un élément déterminant des fluctuations économiques? Page 4 / 6
5 Document 9 Trois mécanismes sont à l œuvre dans une spirale déflationniste : Anticipant une baisse continue des prix, les ménages sont incités à reporter leurs achats de biens durables, contribuant ainsi à réduire la demande agrégée adressée aux entreprises. En retour, anticipant une réduction de leurs débouchés et une baisse de leurs profits, les entreprises sont tentées de diminuer leur production et de réduire leur demande de travail, contribuant ainsi à l augmentation du chômage, à la baisse des salaires et à celle du revenu disponible des ménages. Un second enchaînement a été analysé, au lendemain du krach de 1929 par l économiste américain Irving Fisher, qui a proposé en 1933 sa théorie de la «déflation par la dette». La déflation augmente en effet mécaniquement le coût réel de la dette, généralement non indexé sur l évolution des prix. Cette hausse du coût de la dette dégrade la situation des emprunteurs, notamment les entreprises, ce qui peut les conduire à réduire leurs investissements, voire à la faillite. De même, l alourdissement de la dette des ménages peut les conduire à augmenter leur épargne, ce qui accélère, par un mécanisme auto-entretenu, la baisse de la demande agrégée. Enfin, la dégradation des perspectives des entreprises conduit les banques à resserrer leurs conditions d octroi de crédit. La déflation se combine ainsi avec un credit crunch, c est-à-dire une baisse brutale de l offre de crédit bancaire. Enfin et surtout, la déflation peut paralyser la politique monétaire. Il est impossible, en effet, de baisser les taux d intérêt en dessous de zéro. Mais, même à ce niveau, si les prix diminuent, par exemple, de 2 % par an, cela signifie que les taux d intérêt réels supportés par l économie sont fortement positifs (de 2 %), alors même que la situation (fort ralentissement de la croissance ou récession) justifierait au contraire des taux d intérêt réels négatifs. La déflation impose à l économie des taux d intérêt réels très élevés par rapport à ce qui serait nécessaire. Elle contribue donc à créer et entretenir une spirale de récession dont il est très difficile de sortir : plus la croissance ralentit, plus les prix baissent, plus les taux d intérêt réels sont élevés, ce qui accentue encore le ralentissement de la croissance. R. Ophele, «Déflation ou désinflation», Focus, n 3, Banque de France, 22/01/2009. Évolution de l inflation et des taux d intérêt sur le marché monétaire au Japon entre (en %) J. Adda, «Les leçons de la déflation japonaise», Alternatives Économiques Poche, n 43 bis, avril En quoi le Japon a-t-il connu une période de déflation depuis les années 2000? 2. Représentez sous forme de schéma, pour chacun des trois mécanismes présentés dans le texte, les conséquences négatives de la déflation sur l activité économique. 3. Pourquoi une crise économique peut-elle se traduire par une diminution des prix? Exercice 2 : les méfaits de l inflation 1. Afin de mettre en évidence les effets négatifs de l inflation, complétez le schéma ci-dessous avec les expressions suivantes : consommation des ménages, inflation, PIB, volume des exportations, compétitivité-prix des entreprises, pouvoir d achat. Accélération de l Baisse du Baisse de la Baisse de la Baisse du Baisse du Page 5 / 6
6 Document 10 Aux États-Unis, après la Seconde Guerre mondiale, s ouvre la période de keynésianisme appliqué, d abord avec le Fair Deal de Truman, programme visant à réduire les inégalités sociales, qui succède au New Deal de Roosevelt puis avec la New Economics des administrations J.-F. Kennedy et L. Johnson. Et cette stimulation par les pouvoirs publics d une demande intérieure dans l objectif d assurer le plein-emploi des ressources marque deux ruptures majeures avec la période de l entre deux-guerres : d une part, l abandon du dogme de l équilibre budgétaire, d autre part, l abandon du critère absolu de la stabilité des prix au profit d un maintien de l inflation compatible avec la compétitivité internationale et l objectif de plein-emploi. D où la transformation de la nature du cycle économique qui ne résulte pas principalement du comportement des agents privés, mais de l évolution des politiques publiques (stop and go). L alternance de politiques de relance (go) et de politiques de stabilisation (stop) conditionne l évolution cyclique des grands agrégats. Dans les faits, cela se traduit par des politiques budgétaires et fiscales actives, tantôt expansionnistes afin d assurer un niveau élevé de croissance et d emploi, tantôt restrictives, pour redresser les dépenses publiques ou restaurer l équilibre extérieur et éviter la surchauffe de l économie. D après P. Gilles, Histoire des crises et des cycles économiques, Armand Colin, Complétez le tableau ci-dessous afin de distinguer les politiques de stabilisation (dites aussi «restrictives») et les politiques de relance (ou «expansionnistes»). Objectifs Instruments Risques Exemples Politique de stabilisation Politique de relance 2. Décrivez les principes du stop and go. 3. Pourquoi dit-on qu il s agit de politiques «contra-cycliques»? Document 11 Un endettement public trop élevé peut produire des augmentations de taux d intérêt dans l économie nationale ; ou engendrer une hausse du taux de change défavorable à la compétitivité-prix des entreprises nationales ; ou encore peser sur les générations futures qui devront rembourser la dette accumulée par les générations précédentes ; enfin, il peut conduire à des hausses d impôt limitant l essor de l entreprenariat et induire de l évasion fiscale. L augmentation des dettes publiques fait donc craindre une éventuelle insoutenabilité des finances publiques dans certains pays. Sous le coup d une menace de flambée des taux d intérêt de long terme sur les obligations d État émises par ces pays au printemps 2010, une vague de plans d austérité a été mise en œuvre. Pourtant, il n a jamais existé de situation dans l histoire économique récente, au cours de laquelle un pays ayant entamé une phase de rigueur budgétaire aurait bénéficié d un surcroît de croissance. Les rares pays ayant connu, à la fois, rigueur budgétaire et croissance économique en hausse ont bénéficié d un contexte particulier : une forte baisse des taux d intérêt et une forte dépréciation de la valeur externe de la monnaie. D après J. Creel, «Les politiques budgétaires : de la relance à la rigueur», Cahiers français, n 359, novembre-décembre Évolution des dépenses publiques entre 2007 et 2010 Graphique extrait de S. Fraisse d Olimpo (dir.), Manuel SES de Terminale, Belin, Quel lien pouvez-vous établir entre solde public et dette publique? 2. Cette évolution reflète-t-elle seulement l effet des politiques de relance? 3. Présentez les risques liés à une augmentation des dépenses publiques. 4. À quelles conditions une politique de rigueur budgétaire peut-elle avoir un impact positif sur la croissance? Page 6 / 6
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