SmartGuide. de l énergie durable. état des lieux du secteur. Politiques & stratégies. Intelligence des réseaux

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1 SmartGuide de l énergie durable by état des lieux du secteur Politiques & stratégies Intelligence des réseaux Situation par filière Statistiques & chiffres clés Répertoire des acteurs Editeur responsable : Michel Huart. Rue Royale, Bruxelles. Ne pas jeter sur la voie publique. publics bilan faits évolutions indicateurs

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3 Sommaire Smartguide de l énergie durable 3 Sommaire Sommaire... p.3 Editorial... p.4 Vers une énergie durable... p.6 Partie 1 : analyses transversales Actualité internationale... p.10 Actualité belge... p.12 Ressources SER... p.15 Météo des énergies renouvelables en p.19 L énergie en Belgique... p.21 Prix d achat de l énergie par les ménages... p.25 Réseaux et stockage... p.28 Partie 2 : état des filières Biomasse... p.34 Solaire photovoltaïque... p.38 Solaire thermique... p.42 Éolien... p.46 Hydroélectricité... p.49 Géothermie... p.52 Pompes à chaleur (PAC)... p.54 Partie 3 : Répertoire des acteurs publics en Belgique... p.60

4 4 Éditorial Mesurer le chemin parcouru C était comme si nous n avions jamais fait que cela. Rapporter les dernières nouvelles des énergies renouvelables et analyser au jour le jour leur progression dans la société. Au début, nous n étions que quelques-uns à penser que c était vraiment une idée futée qui avait de l avenir. Qu il était forcément plus malin de chercher à diminuer nos dépenses d énergie et à développer des sources d énergie renouvelables disponibles chez nous, plutôt que de continuer à aller chercher à grands frais, à l autre bout de la planète, des énergies fossiles qui finiraient tôt ou tard par se tarir. La démarche nous paraissait franchement plus «smart». Et voilà qu au fil du temps, c était devenu l idée de presque tout le monde. Pour tout dire, un enjeu planétaire. Nous n avions pas vu le temps passer. Alors, nous nous sommes dit qu il serait peut-être temps de marquer périodiquement une courte pose pour mesurer le chemin parcouru. Comme le marathonien qui, à l approche de la ligne d arrivée, jette un coup d oeil par dessus son épaule pour mesurer son avance et se donner le courage de maintenir la cadence. Juste un regard rapide et pertinent sur la période écoulée. Avec seulement quelques données et chiffres clés qui mettent le doigt sur l essentiel et quelques mots qui fassent la synthèse des évolutions en cours. De quoi nous donner le tonus pour aller de l avant. De quoi aider aussi ceux qui se lanceraient dans la course à se repérer à coup sûr dans le paysage énergétique belge, devenu complexe et infiniment diversifié. C est l objet de ce guide qui se devait d être «smart», lui aussi. Allez, le secteur de l énergie durable avance bien. Rendez-vous dans un an pour mesurer nos progrès! L équipe de Renouvelle.org L ACTU DE L ÉNERGIE DURABLE

5 éditorial Smartguide de l énergie durable 5 Colophon Le SmartGuide de l énergie durable est édité par l APERe asbl, Association pour la Promotion des Energies Renouvelables - Rédaction Jean CECH Christophe HAVEAUX Michel HUART Gérard RIETY Expertises Bruno CLAESSENS Johanna D'HERNONCOURT Nathalie GILLY Gregory NEUBOURG Benjamin WILKIN Contact Christophe HAVEAUX chaveaux@apere.org Régie publicitaire Expansion Contact Carole Mawet carole.mawet@expansion.be Version numérique disponible gratuitement en ligne Version imprimée : 19 (Belgique) 23 (Europe) Le SmartGuide s appuie sur l expertise développée par la revue Renouvelle, qui analyse chaque mois l actualité de l énergie durable. Renouvelle est réalisé avec le soutien de :

6 6 Vers une énergie durable Des notions à concrétiser Viser 100% d énergies renouvelables (ER) L énergie durable assure, pour tous et dans la durée, un accès aux services énergétiques. Elle implique l équilibre entre une offre énergétique basée sur des sources renouvelables et une demande maîtrisée par une utilisation rationnelle de l énergie (comportements judicieux et équipements efficients). Tendance URE Efficience Comportement Energie durable ER Renouvelable Utilisation rationnelle de l énergie (URE) L URE assure en suffisance l accès aux services énergétiques. Elle fait le choix des solutions individuelles et collectives qui induisent la plus petite consommation d énergie. Elle combine comportements judicieux et équipements énergétiquement efficients.

7 vers une énergie durable Smartguide de l énergie durable 7 Une démarche URE est complète si elle agit à tous les niveaux suivants : Comportement judicieux 1. Faire la chasse au gaspillage Exemples : extinction des lumières inutiles, suppression d achats superflus 2. Adapter le mode de vie et les activités Exemples : sobriété, consommation au meilleur moment, transports en commun 3. Accroître la durée de vie des biens Exemples : entretien du matériel, choix d équipements à longue durée de vie Equipement efficient 1. Technologies qui réduisent les pertes de conversion Exemples : chaudières à haut rendement, ampoules économiques, électroménagers A++ 2. Objets et infrastructures qui réduisent les consommations d énergie associées à leur usage Exemples : véhicules légers, isolation d un bâtiment, noyaux d habitat 3. Matériaux et services à moindre énergie incorporée (énergie grise) Exemples : circuits courts, isolants naturels, produits de saison énergies RENOUVELABLES : SCHÉMA DES FILIÈRES Source renouvelable d énergie Vent Cours d eau Marée Vague Courant marin Gradient de salinité Soleil Biomasse Chaleur «naturelle» (géothermique, océanique ou solaire indirect) Système de conversion Eolienne (parc, isolée) Eolienne de pompage, Voile Moulin à eau, Centrale hydroélectrique Centrale marémotrice, Centrale marine Centrale électrique (pression ou électrochimique) Chauffe-eau solaire, Séchoir et four solaire Syst. photovoltaïque, Centrale thermodynamique Aliment Bois et assimilé Biogaz Biocarburant Réfrigération solaire Métabolisme Equipement de combustion Moteur Cogénération Architecture bioclimatique Ventillation naturelle, Puits canadien Pompe à chaleur Puits géothermique Forme utile d énergie Electricité Travail Travail ou Electricité Chaleur Electricité (Chaleur) Froid Travail et chaleur Chaleur Travail ou électricité Chaleur et électricité chaleur chaleur ou froid Chaleur Chaleur (électricité)

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9 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 9 Partie 1 Analyses transversales

10 10 Actualité internationale La bonne surprise En Europe, malgré la crise économique, près de 72% des nouvelles capacités de production électrique reposent sur les sources renouvelables. «Il faut dire que, en 2 ou 3 ans, le prix des modules photovoltaïques a chuté de près de 50% et celui des éoliennes terrestres d environ 10% et que les technologies renouvelables deviennent de plus en plus compétitives», souligne Christine Lins, Secrétaire générale de REN21 (lire Renouvelle n 48). Energies conventionnelles : 5 fois plus de subsides Les discours politiques et médiatiques pointent souvent le coût du soutien aux productions d énergies renouvelables. L inventaire des subsides publics réalisé par l AIE (World Energy Outlook 2010) recadre la réalité, chiffres à l appui. En 2010, les subsides alloués aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) étaient encore 5 fois plus importants que ceux dont avaient bénéficié les énergies renouvelables : 312 milliards de dollars pour les premières contre 57 milliards à peine pour les secondes (lire Renouvelle n 42). L Allemagne montre l exemple En Allemagne, la stratégie d une sortie du nucléaire 5 +3,7% +4,1% pour assurer sa transition énergétique se révèle quasi indolore et bénéficie d un large soutien populaire. Selon 0-3,0% -10,2% -0,7% -22,9% -4,8% une étude de l IDDRI, le nucléaire a été compensé à 60% par l éolien et le photovoltaïque, dont la production a -5 bondi de près de 20% en Par ailleurs, les consommateurs allemands jugent légitime la contribution. -10 «énergies renouvelables» dans leur facture. Ils se disent prêts à contribuer plus pour développer les -15 productions renouvelables et réduire les importations d énergies fossiles (lire Renouvelle n 43). -20 Cette tendance est confirmée par les statistiques de l ENTSO-E (lire Renouvelle n 43 et 44) et par les chiffres de l AGEB (voir graphique ci-contre) : entre 2010 et 2011, la consommation d énergie primaire globale a diminué (moins de pétrole, de gaz, de charbon, de nucléaire).. Source : AGEB Pour cent Pétrole Gaz Naturel Charbon Lignite Nucléaire Energies renouvelables Total

11 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 11 La consommation de lignite a augmenté (+ 3,7%); de même que la production d électricité de sources renouvelables (+ 4,1%). La transition allemande s est rapidement matérialisée sous forme d opportunités économiques : emplois créés, entre 20 et 25 milliards investis chaque année et plus de 20% d électricité produite à partir de sources renouvelables. L Europe renforce son efficacité énergétique La nouvelle Directive européenne sur l efficacité énergétique, adoptée en octobre 2012, n atteint pas les ambitions initiales. Mais elle adopte plusieurs objectifs importants pour 2020 : réduire de 1,5% par an la vente d énergie aux consommateurs, rénover 3% des bâtiments publics et instaurer des audits et une gestion énergétique pour les grandes entreprises. La Directive intègre notamment le dispositif contraignant des certificats blancs, sur base des expériences positives de la France et de la Grande-Bretagne notamment. Mais le coût et la complexité de la mise en oeuvre parviendront-ils à générer les économies d énergie espérées? (lire Renouvelle n 51). Dans le domaine des énergies renouvelables, la compilation des Plans d actions nationaux (NREAP) semble confirmer voire dépasser les objectifs européens pour Les dernières statistiques par filières laissent présager une croissance supérieure aux scénarios prévus. Le projet européen «Keep on track» assure un suivi et livrera son rapport en mai Trois mix européens à l horizon 2020 Chaleur et refroidissement Géothermie profonde Solaire thermique Biomasse PAC Sources d'énergie conventionnelles 0,5% 1,2% 17,2% 2,4% électricité Hydro Biomasse Photovoltaïque CSP Eolien onshore Eolien offshore Géothermie Océan Sources d'énergie conventionnelles 10,5% 6,5% 2,35% 0,5% 10,2% 3,8% 0,15% 0,15% 78,7% 65,7% Transport Biodiesel Bioéthanol/ETBE Electricité de sources renouvelables (E-SER), transport non routier Electricité de sources renouvelables (E-SER), transport routier Autres Sources d'énergie conventionnelles 5,8% 1,9% 0,7%0,1% 0,2% 89,7% Source : EREC, sur base des 27 Plans d action (NREAP) Le secteur européen attendait désormais une position officielle sur les perspectives post C est désormais chose faite. La feuille de route «Energie» pour 2050 confirme la volonté européenne de s engager dans la perspective d un système énergétique (presque) entièrement décarbonné. Priorités : efficience énergétique, énergies renouvelables (40 à 62% d ici 2050), capture et stockage du carbone (CSC), maintien du nucléaire (lire Renouvelle n 40). En savoir + REN21 : AGEB : Keep on track : Retrouvez tous les articles de Renouvelle : > Tous les numéros ou > Recherche thématique 72%En Europe, près de 72% des nouvelles capacités de production chiffre clé électrique reposent désormais sur les énergies renouvelables (lire Renouvelle n 48).

12 12 Actualité belge La bonne surprise En 2012, la Directive PEB prend réellement ses effets sur le terrain en Belgique. La certification énergétique se généralise. Les architectes sont de plus en plus nombreux à miser sur la performance énergétique pour reformuler leurs approches urbanistiques et techniques. La construction passive, les écoquartiers et le photovoltaïque intégré au bâtiment (BIPV) se multiplient. A Bruxelles, la dynamique des Bâtiments Exemplaires devient une référence en Europe. La Région mise même sur la généralisation de la norme passive d ici 2015 (lire Renouvelle n 46, 48, 50 et 51). Douche froide pour les économies d énergie L année 2012 débute dans l incompréhension : le nouveau gouvernement fédéral, conditionné par la rigueur budgétaire, décide de supprimer la réduction fiscale pour les investissements économiseur d énergie. Cette décision ébranle une dynamique citoyenne éprouvée et affecte un secteur professionnel porteur d investissements et d emplois durables. Les Régions tentent de réparer les dégâts et ajustent leurs politiques de soutien à l isolation des logements (prêts à 0%, primes ). Le soutien au photovoltaïque crée une surchauffe L année 2012 est marquée par un vif débat sur le soutien accordé au photovoltaïque. En savoir + Etude «Vers 100% d énergies renouvelables en Belgique d ici 2050» : publications (2012) Retrouvez tous les articles de Renouvelle : >Tous les numéros ou >Recherche En Wallonie, le stock de certificats verts atteint des sommets : début 2013, unités restent non vendues. L offre excède largement la demande, le marché est déséquilibré, la spéculation enfle et le prix des certificats verts approche de son seuil plancher (65 euros). Or ce prix minimum garanti doit être légalement pris en charge par Elia, et donc in fine par les consommateurs. Les politiques montent au front : n a-t-on pas été trop généreux avec les petits producteurs photovoltaïques? Le gouvernement wallon revoit à la baisse son soutien à la filière. Cette opération induira-t-elle une refonte plus fondamentale du mécanisme de marché des certificats verts?. (lire Renouvelle n 40, 41 et 51). De son côté, la Région bruxelloise, qui ne connaît pas un tel engorgement, adapte son mécanisme pour le rendre plus réactif aux évolutions du marché. Une révision annuelle permet de garantir un temps de retour sur investissement de maximum 7 ans (lire Renouvelle n 42). Le soutien aux grandes installations photovoltaïques porte ses fruits et voit fleurir des projets d envergure. Bruxelles ambitionne d atteindre les m 2 de capteurs photovoltaïques d ici 2020, pour une production de l ordre de 63 GWh (lire Renouvelle n 43).

13 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 13 En Flandre, professionnels signent une pétition adressée au gouvernement régional pour prévenir un choc socio-économique dans la filière. Rien n y fait. Les autorités réduisent le prix garanti du certificat vert photovoltaïque de 210 à 90 le MWh pendant 10 ans (lire Renouvelle n 46). La transition énergétique fait débat L actualité photovoltaïque s inscrit dans un débat plus large sur le coût et les modalités de la transition énergétique. Dans un contexte de crise économique, comment partager équitablement la charge du soutien aux énergies renouvelables? Comment éviter les effets d aubaine et la spéculation? Par quoi commencer? En point de mire : le mécanisme des marchés de certificats verts. Est-il par exemple normal que le soutien wallon au photovoltaïque ne tienne pas compte de la chute des prix des matériaux? Selon la CWaPE, ce système n aurait pas démérité et peut parfaitement être aménagé pour mieux maîtriser le soutien financier aux productions d électricité verte (lire Renouvelle n 41 et 49). Il s agit dès lors de proposer un système simple qui permette à chaque filière d atteindre un niveau d attractivité suffisant selon le public visé (lire Renouvelle n 51). chiffre clé Selon le rapport Eurobserv ER 2012, le secteur des énergies renouvelables représentait, en 2011, emplois en Belgique et en Europe. Le chiffre d affaires du secteur représentait M en Belgique et M en Europe. En toile de fond transparaît toute la difficulté des acteurs politiques et administratifs à accorder leurs pas sur la dynamique de marché. Comment adapter le cadre légal et administratif à une réalité qui évolue de jour en jour et exige en permanence une réaction publique cohérente et ajustée? (lire Renouvelle n 43). Le débat sur la facture finale de la transition impose aussi une réflexion à long terme : les investissements consentis aujourd hui pour développer un service énergétique durable doivent être mis en balance avec les dépenses perdues dans l achat de combustibles fossiles asservis aux marchés internationaux (lire Renouvelle n 49). Les réseaux électriques face à de nouveaux défis L attention des experts se focalise de plus en plus sur les réseaux de transport et de distribution d électricité. La capacité des productions décentralisées à compenser les pertes du réseau a de quoi séduire (lire Renouvelle n 42) ; tandis que des records de production éoliens et photovoltaïques démontrent régulièrement les performances de ces nouvelles sources. La montée en puissance des productions renouvelables révèle. cependant la fragilité du réseau électrique belge, conçu à l origine pour des productions centralisées basées sur des énergies de stock. Des surtensions liées à la forte densité locale d installations photovoltaïques ont été constatées sur le réseau basse tension, notamment à Habay et Fosse-la-Ville, ce qui pousse ORES à trouver des solutions. Mais la réponse la plus pertinente viendra-t-elle d un simple (et coûteux) renforcement des lignes? Ou plutôt de l ingéniosité des opérateurs concernés? (lire Renouvelle n 45). Si le groupe intersectoriel REDI en Wallonie et diverses expériences en cours (dont MetaPV en Flandre) ont bien fait émerger quelques pistes ingénieuses, crédibles et peu coûteuses, la perspective donne aussi des arguments aux tenants des énergies conventionnelles. En tout état de cause, les acteurs du secteur planchent sur des solutions techniques, tel Synergrid qui revoit en juin 2012 les conditions de déconnection des onduleurs en cas de surtension (lire Renouvelle n 46). Face à ces nouveaux défis, la FEB entrevoit même une opportunité pour mieux gérer la demande industrielle d électricité, à travers notamment le nouveau métier d agrégateur (lire Renouvelle n 47). La gestion intelligente des réseaux électriques ouvre ici une véritable révolution énergétique (lire pages 28 à 31).

14 14 Black out? Août 2012 : fissures constatées dans la cuve du réacteur nucléaire de Doel3 prolonge sa mise à l arrêt, ainsi que le réacteur de Tihange 2, pour des raisons de sécurité. La Belgique se prépare à passer l hiver sans ces deux unités, ce qui alimente les discours sur un risque de black out (lire Renouvelle n 47). Elia relativise cependant les risques de pénurie d électricité et met en ligne un indicateur prévisionnel de l équilibre entre l offre et la demande sur le réseau (lire Renouvelle n 49). Tandis qu une étude du bureau 3E démontre que l efficacité énergétique peut agir à très court terme sur les pics de demande d électricité. La sécurité d approvisionnement se retrouve au centre du débat, reliant des dossiers aussi brûlants que la sortie du nucléaire, le développement des renouvelables, les futurs investissements dans de nouvelles unités de production et pour l adaptation des réseaux électriques. Les acteurs locaux et les consommateurs saisissent leur chance Au niveau local, de nombreuses communes et collectivités comprennent l intérêt d une transition énergétique. En Europe, plus de villes et collectivités ont déjà signé la Convention des maires et se montrent ainsi plus ambitieuses que les objectifs européens et nationaux! Ces territoires actifs représentent 1/4 de la population européenne et 16 milliards d investissements en énergie durable. Il s agit notamment de développer des moyens de production et des projets industriels qui valorisent les ressources locales : solaire, éolien et biomasse essentiellement. En Belgique, 61 communes ont rejoint ce mouvement (lire Renouvelle n 42). Dans la foulée de cette dynamique et à l approche des élections communales, le Championnat belge des énergies renouvelables met en lumière des expériences locales prometteuses (lire Renouvelle n 44). Le système de tiers-investissement initié par la commune de Flobecq est à ce titre exemplaire : 30% des habitants produisent désormais leur propre électricité solaire, sans avoir déboursé un sou (lire Renouvelle n 46). Dans la même logique, les consommateurs aussi s organisent pour faire les bons choix : achats groupés, coopératives, comparateurs, simulateurs tarifaires, guident désormais les citoyens, mieux éclairés. 100% C est chiffre clé l objectif d énergies renouvelables économiquement réalisable en Belgique d ici 2050, démontré par l étude de l'icedd, du VITO et du Bureau fédéral du Plan, avec d'importantes retombées positives pour l'économie, l'emploi et l'environnement. En savoir + Retrouvez tous les articles de Renouvelle : > Tous les numéros ou > Recherche thématique

15 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 15 Ressources SER Soleil, vent, cours d eau, biomasse, chaleur naturelle Les sources d énergie renouvelables (SER) sont des énergies de flux qui se régénèrent en permanence au rythme du soleil et de ses dérivés (vent, cours d eau, vagues, courants marins, chaleur naturelle et croissance de la biomasse), ainsi que des marées et de la chaleur naturelle issue de la géothermie. Pour la biomasse et la chaleur naturelle géothermique, leur exploitation doit veiller à maintenir le caractère renouvelable de ressource. La biomasse est le résultat de la transformation de la lumière solaire par la photosynthèse. Le rendement de conversion annuel (soleil -> biomasse) est de l ordre de 0,6%. La production des énergies renouvelables dépend de la ressource et de sa variabilité. Nous avons sélectionné les indicateurs de suivi des principales ressources belges dont le flux varie selon un rythme annuel : soleil, vent, cours d eau et chaleur naturelle. Les figures présentent les valeurs moyennes mensuelles pour l année 2012 et les tableaux mentionnent les valeurs annuelles 2012 des 10 dernières années. Soleil en 2012 : hiver lumineux, printemps déficitaire L énergie solaire est fournie par la lumière du soleil. Elle se mesure par la densité de rayonnement en kwh/m 2. Le suivi des heures d ensoleillement est un indicateur facilement disponible, mais nettement moins précis que la mesure de l irradiation. Comme la production solaire photovoltaïque (PV) est proportionnelle au rayonnement, nous utilisons l indicateur unitaire de production PV en kwh/kwc. Il est disponible en temps réel grâce à la météo des énergies renouvelables (EnergizAIR). Le rayonnement solaire de 2012 a été globalement normal : 979 kwh/m 2 selon l estimation à partir des valeurs unitaires de production PV mesurée par le projet de la météo des énergies renouvelables (lire pages 19 et 20). En 2012, nous avons connus un hiver bien lumineux, un printemps moins lumineux avec surtout un mois de juin déficitaire, mais suivi d un «très bon» mois d août. Pour finir l année 2012 avec un automne moins lumineux que la normale.

16 16 évolution mensuelle en 2012 et comparaison avec la normale ENERGIE SOLAIRE MENSUELLE BRUXELLES kwh/m Valeur mesurée (EnerizAIR) Valeur normale (IRM) Sources : IRM (Uccle) et EnergizAIR 0 Janv Févr Mars - 12 Avril - 12 Mai - 12 Juin - 12 Juil Août - 12 Sept Oct Nov Déc (Bruxelles) La quantité d énergie annuelle que reçoit une surface horizontale belge non ombragée reste stable d année en année autour d environ kwh/m 2. Elle s écarte de moins de 10% par rapport à cette valeur. Elle se répartit moitié-moitié en rayonnement direct et diffus. La quantité d énergie est augmentée en orientant le panneau de manière optimale (fixe + 15% ; suiveur + 20 à 30%). évolution annuelle de l énergie solaire Normale Global (kwh/m 2 an) Production solaire PV (kwh/kwc) * 980 ND ND ND ND ND ND ND * Sources : IRM (Uccle) et EnergizAIR - * Estimation APERe Vent en 2012 : 28,8% de taux de charge L énergie éolienne est d origine solaire. Les vents se créent parce que le rayonnement solaire est absorbé de manière inégale à la surface de la terre. Ce qui engendre des différences de température, de densité et de pression provoquant le mouvement de masses d air. L exploitation énergétique du vent est principalement faite par l éolien. Il transforme une partie de cette énergie cinétique en électricité. L énergie éolienne dépend de la vitesse d un vent et des caractéristiques techniques des éoliennes. Pour suivre la ressource belge, le taux de charge éolien belge est un indicateur intéressant. Il est disponible en temps réel grâce à la météo des énergies renouvelables (EnergizAIR). Pour un intervalle de temps déterminé, le taux de charge éolien est le rapport de l'énergie effectivement produite par l éolienne à l énergie qui pourrait être produite si elle fonctionnait en régime continu à sa puissance nominale. En 2012, sans surprise, le vent est davantage présent les mois d hiver et d automne qu en été. Le parc onshore a même montré un taux de charge mensuel supérieur à 40% en décembre. Mars et mai ont été les plus calmes avec néanmoins un taux de charge mensuel proche des 20%. En mer, les taux de charge mensuels suivent la même tendance, mais avec des valeurs mensuelles généralement supérieures de 10 points.

17 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable évolution mensuelle (EnergizAIR) 60,0% TAUX DE CHARGE ÉOLIEN BELGE 2012 : 28,8 % (26,4% Onshore, 39,8% Offshore) Onshore : Wallonie : 541 MW (1.253 GWh), Flandre : 342 MW (792 GWh) Offshore : 195 MW (682 GWh) Belgique : MW (2.727 GWh) 50,0% 40,0% 30,0% 20,0% 10,0% 0,0% Source : EnergizAIR Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Cours d eau en 2012 : bonne année pluvieuse L énergie hydraulique est prélevée sur le cycle de l eau. L origine de cette énergie est donc solaire. En Belgique, le régime des pluies influence le débit des cours d eau et donc l énergie hydraulique exploitable. Le régime hydrique d un cours d eau est soumis aux fluctuations météorologiques et saisonnières. Pour suivre l évolution de la ressource, nous considérons le nombre de jours de pluie et les hauteurs de précipitations (mm). En effet, le suivi des statistiques belges montre une corrélation entre les précipitations observées annuellement et la production annuelle du parc hydroélectrique. En 2012, hormis février, mars, août et novembre, mois pendant lesquels les précipitations ont été plus faibles que la normale, le restant de l année, les pluies ont été abondantes et surtout régulières s avère être l année la plus pluvieuse de ces dix dernières années et se traduit par une très bonne production hydroélectrique Evolution mensuelle (IRM Uccle) ÉVOLUTION MENSUELLE DES PRÉCIPITATIONS - UCCLE 200 Hauteur (mm) Nombre de jours de pluie Source : IRM (Uccle) Janv-12 Févr-12 Mars-12 Avr-12 Mai-12 Juin-12 Juil-12 Août-12 Sept-12 Oct-12 Nov-12 Déc-12

18 18 évolution annuelle des pluies : précipitation et nombre de jours de pluies Normale Précipitation Uccle (mm) Jours de pluie Source : IRM à Uccle Chaleur naturelle en 2012 : une année normale pour le chauffage La chaleur naturelle est l énergie thermique des milieux qui nous entourent : air, plans d eau (rivières, lacs et mer), sol et sous-sol (géothermie). L évolution des températures des milieux sont les paramètres à suivre. Comme la température de l air ambiant est le plus important, concrètement le DJ15/15 est notre indicateur de suivi. Le DJ15/15 mesure le besoin de chauffage. Une période suffisamment longue (un jour minimum) avec une température trop basse de l air ambiant engendre un besoin de chauffage pour maintenir le confort thermique à l intérieur d un bâtiment. Son impact est d autant plus important que sa performance énergétique est mauvaise. Le besoin de chauffage est mesuré par paramètre. «degré jour en base 15/15» (DJ15/15). Conventionnellement, il intègre, jour après jour, les écarts journaliers de la température extérieure par rapport à 15 C. Pour le chauffage, 2012 a été une année normale. Par rapport à la normale, février 2012 a été très froid, mais il a été compensé par janvier et mars 2012 particulièrement doux. Pour le reste, les valeurs sont restées proches de la normale Evolution mensuelle (IRM) DJ 15/15 UCCLE Valeur mesurée 430 Valeur Normale Source : IRM (Uccle) Janv Févr Mars - 12 Avril - 12 Mai - 12 Juin - 12 Juil Août - 12 Sept Oct Nov Déc Par rapport à 2011, année particulièrement chaude, les besoins de chauffage en 2012 ont augmenté de 23% (à conditions équivalentes d occupation et de confort thermique et sans modification de la qualité de l enveloppe du bâtiment). Par contre, par rapport à 2010, c est l inverse : les besoins de chauffage 2012 ont été réduits de 17%. Tableau : évolution annuelle du DJ15/ Normale DJ 15/ Source : IRM à Uccle

19 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 19 Météo des énergies renouvelables en 2012 Initiée en 2009, la météo des énergies renouvelables complète les bulletins météo par les données énergétiques solaires et éoliennes qui leur correspondent. Ci-après pour 2012, un aperçu des données hebdomadaires de la couverture des consommations des ménages par une installation solaire photovoltaïque (3 kwc), un chauffe-eau solaire individuel (4,6 m l) et le parc éolien belge (1.078 MW). Photovoltaïque : entre 83 et 132% des besoins couverts, selon les consommations électriques Un système photovoltaïque de 3 kwc (entre 16 m 2 et 24 m 2 selon la technologie Si cristallin) bien exposé (Sud, 35 C sans ombrage) a produit kwh d électricité, soit un facteur annuel d utilisation de 964 heures. ÉLECTRICITÉ : COUVERTURE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE % Autosuffisance Couverture d'un ménage consommant kwh/an (4 personnes, consommation standard)* Couverture d'un ménage consommant kwh/an (4 personnes, URE)* * Pour une installation de 3 kwc bien exposée à Bruxelles 250% 200% 150% 100% 50% 0% janv.-12 févr.-12 mars-12 avr.-12 mai-12 juin-12 juil.-12 août-12 sept.-12 oct.-12 nov.-12 déc.-12 Pour la consommation moyenne d'un ménage (3.500 kwh/an), la couverture solaire est de 83% en moyenne sur l'année. Si on prend la consommation d'un ménage rationnel (2.200 kwh/an), la couverture moyenne des besoins monte à 132%. Solaire thermique : entre 18 et 33 semaines d autonomie complète Découvrez dans le graphique ci-après la couverture solaire de deux ménages équipés d'un chauffe-eau solaire (4,6 m 2, 300 l), de janvier à décembre 2012 : un ménage à consommation quotidienne moyenne (140 l d'eau chaude à 50 c pour une famille de quatre personnes), un autre qui a une consommation plus modérée (80 l d'eau chaude à 50 c pour une famille de quatre personnes).

20 20 EAU CHAUDE : COUVERTURE SOLAIRE THERMIQUE % Autonomie* Couverture pour une consommation de 80 l/j d'eau chaude à 50 C (4 personnes, URE)* Couverture pour une consommation de 140 l/j d'eau chaude à 50 C (4 personnes, consommation standard)* * Pour un chauffe-eau solaire de 4.6 m (300 l) bien exposé à Bruxelles 80% 60% 40% 20% 0% janv.-12 févr.-12 mars-12 avr.-12 mai-12 juin-12 juil.-12 août-12 sept.-12 oct.-12 nov.-12 déc.-12 Le bilan énergétique annuel pour le ménage rationnel affiche une production de kwh, 74% de couverture solaire et 33 semaines d autonomie complète (8 mois). Pour le ménage standard, la production est de kwh, avec 66% de couverture solaire et 18 semaines d autonomie complète (4 mois). éolien belge : 15 à 30% des logements du territoire Découvrez ici le pourcentage des logements qui auraient pu être couverts par les éoliennes de la zone concernée. 100% ELECTRICITÉ : COUVERTURE ÉOLIENNE EN % DES LOGEMENTS WALLONS / BELGES Pourcentage de ménages URE (2 200 kwh/an) Pourcentage de ménages consommant 80% 60% 40% 20% 0% janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. Après avoir monitoré le parc wallon (541 MW) jusque février inclus, la météo des énergies renouvelables a eu accès aux données de production d Elia et vous offre ensuite les statistiques pour les MW du parc éolien belge (883 MW onshore MW offshore, au 1/01/12). En 2012, ce dernier a injecté dans le réseau environ 2,6 TWh d électricité. Les traits verts indiquent le pourcentage de logements de la zone monitorée (Wallonie : ou Belgique : ) qui auraient pu être alimentés par la production éolienne, pour des ménages URE (2.200 kwh/an) ou standards (3.500 kwh/an). Sur l année, en moyenne, l équivalent de 28% ou 17% de la Belgique aurait pu être couvert. En savoir + Suivez la météo renouvelable tous les lundis sur la RTBF après le JT de 19h30, tous les mardis dans La Libre Belgique et à tout moment sur la part de la consommation électrique belge totale alimentée par la chiffre clé production des éoliennes du pays le 29 janvier L équivalent de 3 millions de 12%C est logements ou 65% des ménages belges.

21 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 21 L énergie en Belgique Evolution de la consommation CIB : 61,5 Mtep en 2010 = 5,7 tonnes équivalent de pétrole par belge (fig.1) Indicateur de quantité brute d énergie consommée, la consommation intérieure brute (CIB) représente le prélèvement annuel sur les ressources énergétiques, y compris pour les usages non énergétiques qui représentaient 7,3 Mtep en Le graphique présente l évolution comparée des trois Régions (Wallonie, Bruxelles, Flandre) à partir des bilans régionaux et de la Belgique (BE) à partir de la base de données Eurostat. Alors que la CIB est restée relativement stable en Wallonie et à Bruxelles, la Flandre a connu une forte croissance jusqu en Depuis, la consommation reste stable avec le creux de 2009, année de crise. En 2010, la CIB a engendré l achat et l importation de 5 millions de tonnes de charbon, 25 millions de tonnes de pétrole et 19 km3 de gaz naturel. Par ailleurs, tonnes de minerais d uranium (0,3% de concentration) ont dû être extraits. En savoir + Les statistiques de consommation d énergie sont établies par les Bilans régionaux. Début 2013, les dernières données validées datent de Ces Bilans sont disponibles auprès de : - Wallonie : SPW DGO4 : Bilan énergétique de la Wallonie Bruxelles : Bruxelles-Environnement : Bilan énergétique de la Région de Bruxelles-Capitale Flandre : VITO : EnergiebalansVlaanderen Il s agit de quantités gigantesques! A titre d illustration cela représente pour une année de consommation belge : pour le pétrole, l équivalent d une file de km de camions citernes pour le charbon, un train de wagons remplis de charbon pour le gaz naturel, boules d atomium remplis de gaz pour le minerais d Uranium, wagons remplis de minerais 0,3% Fig 1. Evolution de la CIB Source : Wallonie : SPW-DGO4, Bruxelles : Bruxelles-Environnement, Flandre : VITO, Belgique : Eurostat. CONSOMMATION INTÉRIEURE BRUTE Mtep Bruxelles Wallonie Flandre Belgique

22 22 CF : 36,5 Mtep en 2010 = 110 kwh/jhab (fig. 2) La consommation d énergie finale (CF) mesure la quantité d énergie sous la forme principalement de combustibles, de carburants ou d électricité. En d autres termes, c est l énergie mise à disposition des consommateurs pour faire fonctionner leurs équipements et bénéficier des divers services énergétiques. Elle correspond à 110 kwh par jour et par habitant. Le graphique présente l évolution comparée des trois Régions à partir des Bilans régionaux et la Belgique (BE) à partir de la base de données Eurostat. Il s agit de la CF sans les usages non énergétiques. On constate qu après une croissance de la consommation (surtout en Flandre jusqu en 2004), la CF se stabilise autour de 35 Mtep. En 2010, le secteur domestique concerne 41% de la CF, l industrie 31% et le transport (personnes et marchandises) 28%. Le secteur domestique réunit le résidentiel et équivalents c est-à-dire logements, tertiaire et agriculture. La CF met à disposition des consommateurs principalement des combustibles solides (charbon : 3%), des carburants (produits pétroliers : 41%, gaz naturel : 30%) et de l électricité (20%). Fig 2. Evolution de la CF CONSOMMATION FINALE D ÉNERGIE Mtep Bruxelles Wallonie Flandre Belgique 15 Source : Wallonie : SPW-DGO4 Bruxelles : Bruxelles Environnement, 0 Flandre : VITO Belgique : Eurostat % 28% 31% 41% 20% CF belge par vecteur énergétique % CF belge par secteur d activités Industrie Domestique Transport 41% Electricité Gaz Combustibles solides Pétrole Autre 3% Source : Eurostat chiffre clé 35 milliards C est la facture énergétique annuelle de la consommation finale en Belgique.

23 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 23 Les énergies renouvelables triplent en 7 ans Depuis 2009, les Etats membres sont tenus de présenter à la Commission européenne un rapport bisannuel sur les progrès réalisés dans la promotion et l'utilisation de l'énergie de sources renouvelables. La dernière compilation nationale belge, publiée en mars 2012, concerne les données Le tableau ci-après présente les évolutions Evolution des parts des énergies renouvelables (ER) en Belgique dans la consommation finale (CF) totale, dans la CF d électricité (E-SER), CF de chaleur (C-SER) et CF du transport (T-SER) ER 1,5% 1,6% 1,9% 2,1% 2,7% 2,9% 4,5% 5,0% E-SER 1,3% 1,6% 2,3% 3,1% 3,6% 4,6% 6,1% 6,8% C-SER 4,4% 4,5% T-SER 3,0% 5,1% Source : Eurostat et SPF énergie - Compilation nationale du 24/04/2012 Rapport disponible sur > renewables > progress reports Production d électricité En Belgique, 20% de la consommation finale énergétique globale se fait à partir d électricité. Mais de quelles ressources est-elle issue et par qui est-elle consommée? N oublions pas que derrière l électricité se cachent de nombreux impacts environnementaux, depuis l extraction de la ressource jusqu à sa transformation (changement climatique et pollutions) et un risque d accident aux conséquences souvent dramatiques (fuites, explosions, radioactivité). L électricité est une forme d énergie formidable. Le courant se transporte aisément au travers de fils de cuivre avec relativement peu de pertes. Selon les capacités des lignes électriques, elle met à disposition de grandes puissances et rend ainsi l accès au service énergétique facile. L électricité n est pas présente sur terre naturellement, elle est instantanée. Elle est le résultat de la transformation d une ressource énergétique par des centrales électriques. La Belgique ne disposant pas de réserves fossiles et d uranium, seul le renouvelable est une ressource locale. Comme le montre la figure ci-contre, ce sont les centrales thermiques (y compris nucléaires) qui assurent la majorité de la production. Depuis 1950, charbon, pétrole et nucléaire se sont progressivement succédé pour assurer la part du lion de la production électrique. Aujourd hui, on observe une forte croissance de la part du gaz naturel et une augmentation des sources renouvelables. chiffre clé 6,8% En 2010, l électricité de sources renouvelables (E-SER) représentait 6,8% de la consommation finale d électricité en Belgique (Source : Eurostat).

24 24 EVOLUTION DE PRODUCTION ÉLECTRIQUE PAR TYPE DE COMBUSTIBLE ( ) TWh Solides Liquides Gaz Nucléaire Hydro Eolien Sol PV Source : Icedd sur base des données SPF EPMECME et FPE L électricité est une forme d énergie de plus en plus présente dans notre vie, qu elle soit domestique ou professionnelle. En 2010, l industrie en a le plus consommé avec 38 TWh, soit 46% de la consommation totale d électricité. Vient ensuite le secteur tertiaire (commerces et services publics) avec 22 TWh, soit 27% du total, avec la plus grande croissance de consommation. Rien d étonnant dans le développement de notre société de services bien équipée en appareils électriques. Enfin, viennent les ménages qui consomment de l ordre de 20 TWh, soit 24% du total. La part de 2% due au transport représente la consommation des chemins de fer (train, tram et métro). Avec la raréfaction annoncée du pétrole, le transport pourrait se tourner demain davantage vers le vecteur électrique via les transports en commun et les véhicules électriques à stockage embarqué. APPROVISIONNEMENT, TRANSFORMATION, CONSOMMATION - ÉLECTRICITÉ - DONNÉES ANNUELLES GWh Industrie Transport Ménages Autres dont agriculture Commerces et services publics Source : Eurostat

25 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 25 Prix d achat de l énergie par les ménages Le tableau ci-après présente le prix unitaire d un kwh basé sur le pouvoir calorifique inférieur (PCI) à partir des valeurs moyennes de marché calculé par les indicateurs de suivi de Renouvelle. Le graphe présente les évolutions des 5 dernières années pour le prix payé par les ménages ayant une consommation de type statistique standard. Indicateurs Renouvelle Pour le bois, il s agit des données moyennes calculées par la ValBiom. Il s agit de prix incluant une livraison à proximité. Pour les produits pétroliers, les valeurs suivies chaque mois sont les prix maximaux calculés par le SPF économie. Il s agit de prix livraison incluse. Pour le gaz et l électricité, l indicateur est la moyenne de la fourchette de prix [mininimum et maximum] calculés à partir des simulateurs régionaux (CWaPE, BRUGEL, VREG) sur l ensemble des GRD de chacune des régions, pour les consommations annuelles d un ménage de quatre personnes : Gaz naturel kwh; Electricité (simple comptage 13/18 kva) kwh; Electricité (bihoraire - 13/18 kva) 3.200kWh (jour) et kwh (nuit). Remarque pour le gaz naturel : les simulateurs régionaux considèrent le PCS (pouvoir calorifique supérieur) pour le calcul du prix du kwh. Pour les comparer aux autres combustibles, l indicateur Renouvelle les ramène au PCI, en d autres termes le prix est augmenté en le divisant par 0,903 (PCI/PCS). En savoir + Pour les entreprises et les ménages, les régulateurs régionaux publient régulièrement des rapports qui analysent l évolution des factures d électricité et de gaz pour différentes catégories de consommateurs résidentiels. Le régulateur fédéral publie régulièrement une analyse de l évolution de la composante énergie du prix appliqué en Belgique (c-à-d sans les composantes des gestionnaires de réseau de distribution). Il compare également les prix moyens de l énergie pratiqués en Belgique avec ceux pratiqués chez nos voisins (Allemagne, Pays-Bas, Grande Bretagne et France). Ces rapports sont disponibles sur :

26 26 prix des principales énergies achetées par les ménages décembre déc-12 Prix achat énergie TVAC Unité Pouvoir Calorifique Inférieur unité Prix achat énergie / kwh Autres frais Données sources Forme d'énergie achetée Bois Mazout Propane Gaz naturel Elec bi-horaire Elec simple Bûches (séchées sous abri 1 an) Plaquettes (30%HR) Granulés (vrac) min 4 t Granulés (sac) min 1 palette Livraison supérieur à l Vrac 76 Bouteille 225 Marché wallon 6,9-10,1 Marché bruxellois Marché flamand c TVAC / kwh 72 /stère kwh/stère 4,0 24 /map 800 kwh/map 3,0 250 /t 5 kwh/kg 5,0 269 /t 5 kwh/kg 5,4 89 c /l 36,36 MJ/l 8,8 7,4-9,4 6,4-9,3 c /l (PCI) c /kg (PCI) c /kwh (PCI) c /kwh (PCI) c /kwh (PCI) 6,75 kwh/l 11,3 12,8 kwh/kg 17,5 10,4 kwh/m 3 6,9-10,1 10,4 kwh/m 3 7,4-9,4 10,4 kwh/m 3 6,4-9,3 Marché wallon 18,6-35,3 c /kwh 18,6-35,3 Marché bruxellois Marché flamand 19,1-22,8 c /kwh 19,1-22,8 18,4-27,8 c /kwh 18,4-27,8 Marché wallon 18,7-36,3 c /kwh 18,7-36,3 Marché bruxellois Marché flamand 20,3-24,4 c /kwh 20,3-24,4 18,7-30,9 c /kwh 18,7-30,9 Livraison incluse (max 30 km) Livraison incluse (max 30 km) Livraison incluse (max 30 km) Livraison incluse (max 30 km) Livraison incluse Livraison incluse Livraison incluse La redevance est incluse La redevance est incluse La redevance est incluse La redevance est incluse La redevance est incluse La redevance est incluse La redevance est incluse La redevance est incluse La redevance est incluse ValBiom ValBiom ValBiom ValBiom FPB FPB FPB CWaPE BRUGEL VREG CWaPE BRUGEL VREG CWaPE BRUGEL VREG Source : Renouvelle n 49 Evolution des prix ces 5 dernières années ÉVOLUTION DES PRIX CES DERNIÈRES 5 ANNÉES VALEUR À MONNAIE COURANTE Bois plaquettes (30% HR) Mazout (2000 l) Electricité tarif bi-horaire Bois bûches (séchées 1 an) Gaz naturel tarif B Electricité tarif simple 30 Bois pellets ou granulés (vrac) Propane vrac ceur/kwh (PCI) 25 24,9 24, ,3 8,8 8,4 Source : Renouvelle n 49 (correction PCI pour le Gaz naturel) / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /2012 5,0 4,0 3,0

27 partie 1 : analyses transversales Smartguide de l énergie durable 27 Dernières évolutions à monnaie courante Une tendance moyenne est calculée par la méthode des moindres carrés sur la dernière période d 1 an et de 5 ans. Le taux de croissance annuel moyen (TCAM) est exprimé par un pourcentage équivalent à un index annuel de type Xn = X0 (1+index) n. Bois Bûches, plaquettes, pellets Prix le plus bas et un faible taux de croissance (2 à 3%), mais de grandes variations sont observées selon les lieux d achats sont les principales caractéristiques du bois. Le bois reste l option la plus intéressante en termes de prix d achat pour autant que le bois soit garanti séché ou sec. Produits pétroliers - Mazout Les prix des produits pétroliers varient au gré des effets des cotations internationales (pétrole brut et dollar). Ces derniers 12 mois, la tendance moyenne est une augmentation de + 2,4%. Sur une période de 5 ans, l index annuel se situe au-delà de + 7%. Index annuel de décembre 2011 à 2012 : + 2,4% Index annuel de décembre 2007 à 2012 : + 7,3% Gaz naturel Les prix du gaz continuent leur augmentation «par vague». Ces derniers 12 mois, malgré une stabilisation des prix depuis avril 2012, la tendance moyenne annuelle est une augmentation de 7,4% résultat d une forte augmentation le premier trimestre Sur une période de 5 ans, l index annuel se situe au-delà de + 6,3%. Index annuel de décembre 2011 à 2012 : + 7,4% Index annuel de décembre 2007 à 2012 : + 6,3% Electricité Tarif simple, bihoraire Les prix de l électricité continuent leur augmentation «par vague». Ces douze derniers mois, la tendance moyenne est une diminution de - 2,4%, mais sur 5 ans, l index se situe autour de + 4,5%. Index annuel de décembre 2011 à décembre 2012 : - 2,4% Index annuel de décembre 2007 à décembre 2012 : + 4,5% Inflation L indice des prix à la consommation (IPC) est mesuré par le SPF Economie. Il est l indicateur de l inflation en Belgique. Par rapport aux index du prix de l énergie, il apparaît que le coût de l énergie augmente 2 à 3 fois plus que le coût de la vie. L inflation annuelle moyenne calculée par le SPF économie a été de + 2,85% en Index annuel moyen de décembre 2007 à décembre 2012 : + 2,3% Comment lire ces prix? Le prix d achat de l énergie n évolue pas de manière régulière. La valeur évolue en permanence selon les caprices des marchés. Dans le rétroviseur, on observe des évolutions par vagues différentes selon le type d énergie et le type de consommateur (ménage, entreprise, petit ou grand consommateur). L analyse statistique donne des tendances moyennes qui varient selon la durée considérée. chiffre clé 154 /an C est l économie moyenne en 2012 d un client-type qui a choisi un produit adapté à sa consommation (3.500 kwh/an) auprès du fournisseur de son choix, soit 18% de sa facture globale d électricité. L économie s élève à 420 /an pour un client-type consommant m 3 de gaz naturel (soit 22% de sa facture globale).

28 28 Réseaux et stockage Intégrer les énergies de flux La contribution croissante des énergies renouvelables au mix énergétique focalise désormais la réflexion sur les réseaux de distribution, de transport et le stockage de l électricité. Il s agit d intégrer massivement des énergies de flux - soleil, vent, cours d eau, courants marins, vagues, biomasse et chaleur ambiante - c est-à-dire des sources fluctuantes et dispersées sur le territoire. La difficulté pour le système électrique consiste dès lors à faire se rencontrer et collaborer quatre éléments dans la production, le transport et la distribution/collecte d électricité : une demande fluctuante prévisible; une offre fluctuante prévisible; une production décentralisée majoritairement de petite puissance; une multitude de points de contacts et de producteurs non professionnels. Cette évolution conduit inexorablement le marché de l énergie à abandonner une démarche jusque-là axée sur un produit - le kwh - pour s organiser désormais autour de la notion de service temporel avec comme objectif une gestion énergétique optimalisée en tous points de la chaîne, en tous lieux et à tout moment. Monitoring, information, concertation L utilisateur final se voit attribuer un rôle inédit dans cette nouvelle organisation : celui de «consomacteur» («prosumer»). Il devient un élément crucial du système. Non professionnel de l énergie et le plus souvent non technicien, le «consomacteur» va devoir s impliquer et apporter sa contribution à la performance électrique. Celle-ci ne sera plus du seul ressort des ingénieurs et des techniciens, mais devra faire une place à l initiative individuelle. Ce qui suppose à la fois des capacités de prise en main, mais aussi un effort très important de pédagogie et d ergonomie de la part des concepteurs de solutions. D où une attention toute particulière portée ces dernières années à la fois aux outils de monitoring («smart metering»), à la qualité de l information et à la nécessaire (et parfois déroutante) concertation entre l ensemble des acteurs en présence.

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