Analyse des risques au niveau des exploitations et stratégies et politiques de gestion des risques

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1 Merci d'utiliser le titre suivant lorsque vous citez ce document : Kimura, S., J. Antón et C. LeThi (2010), «Analyse des risques au niveau des exploitations et stratégies et politiques de gestion des risques : Analyse comparative entre pays», Éditions OCDE. Analyse des risques au niveau des exploitations et stratégies et politiques de gestion des risques ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS Shingo Kimura, Jesús Antón, Christine LeThi La version originale de ce document a été publiée comme suit : Kimura, S., J. Antón and C. LeThi (2010), Farm Level Analysis of Risk and Risk Management Strategies and Policies: Cross Country Analysis, OECD Food, Agriculture and Fisheries Papers, No. 26, OECD Publishing. Classification JEL : Q00, Q10, Q13, Q18, R34, R38

2 Analyse des risques au niveau des exploitations et stratégies et politiques de gestion des risques: analyse comparative entre pays Shingo Kimura* Jesús Antón* Christine LeThi* OCDE ALIMENTATION, AGRICULTURE ET PÊCHERIES DOCUMENT DE TRAVAIL N 26 *OCDE France

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4 TABLE DES MATIERES 3 Table des matières Résumé... 5 Partie I. Exposition au risque au niveau de l exploitation : Analyse comparative entre pays... 9 Caractéristiques du risque de production et du risque de prix au niveau de l exploitation Décomposition du risque de revenu agricole Partie II. Stratégies et politiques de gestion des risques : Résultats de la simulation stochastique Les instruments des marchés pour la gestion des risques: la demande et l impact sur le bien être des exploitations agricoles La demande de couverture des prix par contrat à terme : la viabilité du marché L intervention des pouvoirs publics sur les prix: permet-elle de stabiliser le revenu? Paiements directs : quels effets en termes de risque? Partie III. Implications en matière de politique publique Références Annexe 1. Tableaux de référence Annexe 2. Modèle de simulation stochastique Encadrés Encadré 1. Variabilité et mouvements liés : Comment interpréter un coefficient de variation ou de corrélation ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

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6 RÉSUMÉ 5 Résumé Les récentes évolutions des politiques publiques dans les pays de l OCDE ont fait que la gestion des risques est maintenant un des grands sujets abordés dans les débats. Les réformes en faveur de paiements directs plus découplés ont engendré une hausse du revenu des exploitations agricoles, mais elles ont aussi accru l exposition aux risques de fluctuation des prix là où le soutien aux prix s est réduit. Les pays recourent à différents types de mesures pour gérer les risques, depuis les subventions aux instruments de marché pour la gestion des risques (p.ex. assurance sur les rendements des cultures et prix à terme) jusqu aux paiements couvrant en partie le risque du producteur (p.ex. programme d assurance sur les revenus, paiements contracycliques), et certains gouvernements réduisent aussi le risque de façon directe en intervenant sur le marché. Néanmoins, l élaboration optimale des mesures de politique publique dépendra des caractéristiques de l environnement auquel l exploitant agricole se trouve confronté en termes de risque. L évaluation de son exposition au risque constitue donc la première étape dans l élaboration du cadre administratif de la gestion des risques. Toutefois, si certains risques sont couverts, d une façon ou d une autre, par les programmes publics, cela réduit d autant les incitations à recourir à d autres stratégies (p.ex. assurance ou diversification). Une bonne compréhension de l impact net des politiques publiques liées à la gestion des risques dans l agriculture est nécessaire pour améliorer l efficacité des mesures prises. Ce document traite de ces questions d un point de vue microéconomique. Il se fonde sur des séries chronologiques (historiques) précieuses et uniques construites sur des données provenant d exploitations agricoles dans sept pays (Allemagne, Australie, Estonie, Italie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas et Royaume-Uni), à partir desquelles est évalué l environnement auquel sont confrontés les exploitants en termes de risque. Cette information empirique sert à calibrer un modèle microéconomique simulant les réactions des exploitants à différents environnements en termes de risque et à différents changements de politique au Royaume-Uni et en Australie. Cette simulation stochastique permet de réaliser des estimations des impacts des politiques sur la distribution du revenu des exploitants, sur le bien être des exploitations et sur leur comportement en termes de gestion des risques. L évaluation de l environnement en termes de risque au niveau de l exploitation agricole indique que le risque à l échelle d une exploitation donnée peut différer de façon significative du risque au niveau sectoriel ou au niveau global, et que les exploitants, dans la gestion de leurs risques, peuvent tirer parti de certaines corrélations. Le risque de rendement est généralement plus grand au niveau de l exploitation qu au niveau agrégé, et il est comparable au risque de prix. Dans bien des cas, les exploitants diversifient leur production pour tirer parti de la corrélation négative entre prix et rendement et de la corrélation imparfaite entre les rendements et les prix des différentes cultures. La variabilité du revenu agricole dépend de la variabilité des prix, des rendements, des coûts et des aides, mais elle dépend aussi de la co-variabilité de ces éléments et de la diversification de la production. La décomposition du risque de revenu indique que la diversification des produits et la corrélation risque-rendement contribuent significativement à la stabilisation du revenu. Selon les données de l échantillon, la variance du revenu en l absence de ces corrélations et de cette diversification irait jusqu'à atteindre un niveau double de celui de la variance observée. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

7 6 RÉSUMÉ Les simulations à l aide d un modèle micro-économique montrent l importance de l interdépendance entre un programme public et la stratégie de gestion des risques de l exploitant. Toute politique devrait réduire le recours à d autres instruments de gestion des risques, en particulier la diversification. Avec des paiements très découplés, comme le système du paiement unique par exploitation dans l Union européenne, les effets d éviction sur les autres stratégies de gestion des risques sont très limités, de même que la réduction de la variabilité du revenu. De façon générale, les subventions sur l assurance et une intervention de l État pour assurer un prix minimum sont plus efficaces pour réduire la variabilité du revenu, mais des effets d éviction peuvent neutraliser les réductions initiales de la variabilité du revenu si les subventions sont trop importantes. Les paiements directs déclenchés par des indicateurs de risque systémiques ou par des examens des ressources comme les programmes pour les «circonstances exceptionnelles» en Australie sont mieux ciblés sur les faibles niveaux de revenu par exploitation et entre les exploitations. Cependant, des risques systémiques comme les sécheresses ne sont pas toujours corrélés au plus faible revenu d un agent, et il a été constaté qu un paiement fondé uniquement sur un examen des ressources pouvait être plus efficace pour réduire la variabilité du revenu et pour augmenter le bien-être des exploitants agricoles. Globalement, l analyse descriptive comme l étude de simulation supposent que les exploitants agricoles puissent prendre leurs propres décisions en matière de gestion des risques et qu ils aient accès à une variété d instruments et de stratégies, et que l on admette qu ils sont bien mieux informés que les chercheurs ou le gouvernement sur la nature de leur propre environnement en terme de risque. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

8 INTRODUCTION 7 Analyse des risques au niveau des exploitations et stratégies et politiques de gestion des risques: analyse comparative entre pays Les exploitants agricoles sont confrontés à divers risques provenant de différentes sources: risque de production, risque de marché, risque financier, risque institutionnel. Un dictateur bienveillant pourrait être tenté de réduire les risques l un après l autre, dans le but louable de diminuer ou d éliminer tous les risques auxquels les exploitants se trouvent confrontés. Cependant, ce n est pas ainsi que les choses fonctionnent, et la variabilité de certains prix peut même permettre à certains exploitants de se protéger des autres sources de variabilité, dont les effets n interviennent pas tous au même moment. De même, les exploitants agricoles tout comme les autres entrepreneurs et hommes d affaires procèdent continuellement à des choix entre revenus plus élevés avec davantage de risque et revenus moins élevés mais plus stables. Le danger est donc que des mesures favorables viennent modifier cet équilibre délicat entre revenu et risque, et que les producteurs s emploient alors à changer de stratégie de gestion des risques pour s adapter au nouvel environnement à risque. L objet de ce document est d étudier l environnement dans lequel les exploitants agricoles prennent leurs décisions de production en termes de risque (Partie I) et les conséquences lorsque l environnement dans lequel ces décisions sont prises change en raison de mesures de politique gouvernementale (Partie II). Des données microéconomiques au niveau de l exploitant sont utilisées pour analyser les propriétés statistiques de l environnement agricole (exposition au risque) susceptibles de compromettre ou de faciliter la gestion des risques au niveau de l exploitation. On constate que l environnement d une exploitation en termes de risque donnée peut différer de façon significative du risque au niveau sectoriel ou au niveau global, et que les exploitants, dans la gestion de leurs risques, peuvent tirer parti de certaines corrélations (p.ex. corrélation imparfaite entre les rendements et corrélation négative entre prix et rendement). Un modèle microéconomique est ensuite utilisé pour simuler la réponse de l exploitant à différentes mesures gouvernementales ayant un lien avec le risque. On constate que ces réponses ont d importantes implications, notamment sur la manière dont les différents instruments politiques peuvent réduire le risque lié à la production agricole et rendre les exploitants plus prospères. Différentes politiques et différents programmes gouvernementaux contribuent à réduire les risques de façon directe (p.ex. interventions sur les prix) ou indirecte, par le biais des mécanismes de marché qu ils favorisent (p.ex. subventions aux assurances). Lorsque des risques sont couverts, d une manière ou d une autre, par les programmes gouvernementaux, les incitations à recourir à d autres stratégies (p.ex. assurance ou diversification) s en trouvent amoindries. Une bonne compréhension de l impact net des politiques gouvernementales liées à la gestion des risques dans l agriculture suppose nécessairement l analyse des interdépendances entre d une part les différentes sources de risque, et d autre part les différentes stratégies des exploitants et les différents ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

9 8 INTRODUCTION programmes gouvernementaux. C est ce que l on appelle une approche holistique de la gestion des risques dans l agriculture (OCDE, 2009), et c est le cadre analytique servant de référence à ce document. Dans les pays de l OCDE, la réforme en faveur de paiements directs provoquant moins de distorsions a permis de consolider les revenus agricoles, mais elle a entraîné aussi davantage d exposition au risque de prix lorsque les soutiens aux prix sont réduits. En même temps, un certain nombre de pays mettent en place des programmes pour gérer le risque comme des paiements ou des contributions financières aux assurances sur les récoltes. Le Farm Bill américain de 2008 comporte un nouveau programme Average Crop Revenue Election (ACRE), le cadre stratégique canadien Cultivons l avenir comporte quatre composantes relatives à la gestion des risques des entreprises, et l Union européenne a récemment approuvé le Health Check, qui ouvrait la possibilité d utiliser des fonds de l UE pour financer certaines mesures de gestion des risques (assurances sur les récoltes et fonds mutuels) (EC, 2008). Dans ce contexte stratégique, les interdépendances entre risques, stratégies et programmes gouvernementaux rendent nécessaire une analyse rigoureuse, à laquelle ce document tente de contribuer. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

10 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS 9 Partie I. Exposition au risque au niveau de l exploitation: analyse comparative entre pays La disponibilité d un historique de statistiques au niveau de l exploitation agricole est une contrainte majeure pour l analyse de l exposition au risque au niveau de l exploitation. Selon Coble et al. (2007) et l OCDE (2008), l évaluation du risque auquel sont confrontés les producteurs suppose une série chronologique de données au niveau de l exploitation, sachant que les statistiques agrégées peuvent induire en erreur et gravement sous-estimer le risque de production au niveau de l exploitation. Bien que des méthodologies aient été développées pour estimer la variabilité du rendement au niveau de l exploitation à partir de données agrégées et de statistiques de risque au niveau de l exploitation (Coble et Dismukes 2008), ce document repose sur des statistiques par exploitation agricole 1 en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Italie, en Estonie, en Australie et en Nouvelle-Zélande sur une période de 5 à 12 ans. Afin de conserver la comparabilité entre les pays, on a sélectionné pour la plupart des pays concernés des statistiques sur les exploitations produisant principalement du blé. Bien que la disponibilité des données varie beaucoup d un pays à un autre, la taille de l échantillon est maintenue aux alentours de 100 exploitations pour chaque pays. Les caractéristiques des exploitations constituant l échantillon sont présentées dans les tableaux A.1 et A.2 de l annexe. Les données utilisées dans cette étude, y compris les prix, sont des données annuelles ajustées pour enlever les tendances. Elles proviennent des enquêtes du RICA en Allemagne, en Estonie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, des enquêtes sur les exploitations agricoles en grandes cultures en Australie et des enquêtes sur les exploitations agricoles bovines et ovines en Nouvelle-Zélande. Les différences de longueur de période couverte pourraient éventuellement affecter les écarts entre les résultats statistiques des différents pays. Tous les indicateurs de variabilité (coefficient de variation et corrélations) de la partie I sont calculés sur une période donnée et des exploitations individuelles ; la moyenne des exploitations de l'échantillon est présentée dans les tableaux et graphiques. Cette analyse de la variabilité observée est soumise à la limitation classique que les décisions et stratégies de certains exploitants sont déjà reflétées dans les valeurs observées de certaines variables (comme le rendement ou les coûts). ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

11 10 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS Caractéristiques du risque de production et du risque de prix au niveau de l exploitation Sources de risque: d où vient le risque, de la météorologie ou des marchés? Il existe pour les exploitants agricoles un certain nombre de sources de risque (OCDE, 2009), qui reflètent la variabilité de la production (principalement due aux risques climatiques) et des prix (principalement due aux risques de marché). Pour beaucoup d exploitants, la production (ou plutôt le rendement, sachant qu on s intéresse ici aux exploitations de cultures) et le prix sont les deux variables qui reflètent les principales sources de risque. Cette section étudie les risques de prix et de rendement tels qu ils apparaissent dans les données microéconomiques provenant des différentes exploitations et utilise les coefficients de variation et les corrélations comme indicateurs statistiques du risque ou de la variabilité 2. Quel est le plus pertinent pour les exploitants, le risque de prix lié aux marchés ou le risque de rendement lié à la météorologie? Les coefficients de variation du rendement et du prix des céréales, les recettes de l exploitation, les coûts variables et le coût total, le revenu agricole net et les subventions sont calculés par pays, au niveau de l exploitation et au niveau agrégé (tableaux A.3 et A.4 de l annexe). La Figure 1.1 compare les coefficients de variation moyens du rendement du blé observés au niveau de l exploitation à ceux observés au niveau agrégé. Les données montrent que pour tous les pays, la variabilité moyenne observée du rendement du blé est plus forte au niveau de l exploitation qu au niveau agrégé. Sachant que le risque de rendement dépend souvent du lieu géographique, un rendement favorable quelque part est neutralisé par un rendement défavorable ailleurs lorsqu on raisonne au niveau agrégé, d où cette différence de variabilité moyenne du rendement entre le niveau de l exploitation et le niveau agrégé. Dans des études antérieures, ce phénomène a été appelé biais d agrégation spatiale (p.ex. Coble et al. 2007) et ce résultat se vérifie avec toutes les données de nos échantillons. L Australie présente de loin le coefficient de variation moyen du rendement le plus élevé, au niveau de l exploitation et au niveau agrégé, comme l illustre la Figure 1.1 dans le cas du blé. Parmi les pays d Europe, c est l Estonie qui présente la plus forte variabilité des rendements, tandis que l Allemagne, l Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni présentent une tendance similaire avec une variabilité des rendements au niveau de l exploitation comprise entre 0.15 et 0.20, soit plus du triple de la variabilité globale. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

12 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS 11 Figure 1.1. Variabilité du rendement du blé Coefficient de variation Niveau de l'exploitation Niveau agrégé Australie Estonie Allemagne Italie Pays-Bas Royaume-Uni Encadré 1. Variabilité et mouvements liés : Comment interpréter un coefficient de variation ou de corrélation En statistique, le principal indicateur de la variabilité est la variance, définie comme la moyenne des carrés des écarts observés par rapport à la valeur moyenne. Une autre mesure de la variabilité est l écart-type, qui est la racine carrée de la variance et qui a l avantage d être exprimé dans la même unité que la moyenne. Le coefficient de variation (CV) est une valeur normalisée de l écart-type, obtenue en rapportant l écart-type à la moyenne. Il a l avantage d être indépendant des unités utilisées et il peut être considéré comme une sorte d écart moyen ou de choc moyen de la valeur en pourcentage de la moyenne. Ainsi, par exemple, si le prix moyen est de 80 USD la tonne et si l écart-type est égal à 20, cela peut être interprété comme une sorte d écart ou de choc moyen ou type de 20 USD/t par rapport à la valeur moyenne du prix. Ce chiffre correspond à un coefficient de variation de 20 USD/t par rapport à 80 USD/t, soit L interprétation qui peut être faite est que le prix est sujet à un écart ou à une variation moyenne de 25 % dans un sens ou dans l autre, par rapport à la moyenne. Le principal avantage du CV est qu il permet une comparaison entre des variables exprimées en unités différentes, un CV des prix pouvant être comparé, par exemple, à un CV des rendements. Certaines variables statistiques évoluent de façon plus ou moins parallèle, dans la mesure où, de façon générale, elles augmentent ou diminuent au même moment. Le degré de mouvement entre deux variables se mesure par la covariance, qui peut aussi prendre la forme normalisée du coefficient de corrélation. Le coefficient de corrélation peut être interprété comme le pourcentage de mouvement dans la variance des deux variables. Un coefficient de corrélation de 0.80 entre le prix de la céréale A et le prix de la céréale B peut être considéré comme signifiant que 80 % de la variation de ces deux prix s explique par leur évolution dans la même direction. Un coefficient de corrélation négatif de entre le prix et le rendement de la céréale B signifie que 30 % de la variation des prix et des rendements s explique par leur évolution en sens opposé. Le CV peut prendre n importe quelle valeur positive, mais le plus souvent, surtout pour les prix et les rendements qui ne peuvent pas avoir une valeur négative, il varie entre 0 et 1. Le coefficient de corrélation peut prendre des valeurs entre -1 (corrélation parfaite en sens opposé) et 1 (corrélation parfaite). ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

13 12 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS Les coefficients de variation moyens des prix du blé au niveau de l exploitation et au niveau agrégé ont été calculés pour six pays (Figure 1.2). Comme la variabilité du rendement des cultures, la variabilité moyenne du prix à la production entre les exploitations est plus forte au niveau de l exploitation qu au niveau agrégé, et ce, pour tous les pays. Cependant, la différence constatée est bien moindre dans le cas du rendement. L intégration spatiale des marchés des extrants égalise les prix à la production entre différents lieux de production, si bien que la variabilité des prix devient moins dépendante du lieu de production que la variabilité du rendement. Ce biais d agrégation spatiale est moindre dans le cas du risque de prix, et la variabilité des prix de marché au niveau agrégé reflète bien la variabilité au niveau de l exploitation. Il existe des différences significatives dans la variabilité des prix selon les pays, la plus forte variabilité étant observée en Australie et aux Pays-Bas, contre une variabilité moyenne voisine de 0.30 pour le blé en Italie et au Royaume-Uni et une variabilité du prix plus faible en Estonie et en Allemagne. Figure 1.2. Variabilité des prix du blé Coefficient de variation Niveau de l'exploitation Niveau agrégé Australie Estonie Allemagne Italie Pays-Bas Royaume-Uni Quelle variabilité est la plus forte, celle des prix ou celle des rendements? Dans la plupart des cas, la variabilité moyenne ou globale des prix est bien plus forte que la variabilité moyenne du rendement (Figure 1.3). Ce serait une erreur d en conclure que l exploitant est plus exposé au risque de prix qu au risque de rendement. Cependant, une fois que l on tient compte du biais d agrégation spatiale, les variabilités du prix et du rendement sont comparables et le risque de rendement est parfois plus élevé. Le biais d agrégation peut conduire un décideur politique à sous-estimer la variabilité du rendement lorsqu il considère les chiffres au niveau agrégé. Il convient de bien prendre ce biais en considération lorsque l on évalue l exposition de l exploitant au risque. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

14 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS 13 Figure 1.3. Comparaison entre variabilité du prix et du rendement pour le blé Niveau agrégé Niveau de l exploitation Prix Rendement Prix Rendement Australie Australie Estonie Estonie Allemagne Italie Royaume-Uni Allemagne Italie Royaume-Uni Certains risques compensent-ils les effets d autres risques? Les corrélations entre variables d incertitude jouent un rôle important dans la stratégie de gestion des risques des exploitants, sachant qu ils peuvent tirer parti de certaines corrélations pour réduire la variabilité conjointe de leur revenu. Cela peut se produire dans deux cas de figure. Premièrement, en cas de corrélation négative entre deux variables ou composantes du revenu agricole (si l une croît quand l autre décroît), la variabilité de l une compense partiellement la variabilité de l autre. Ainsi, par exemple, lorsque le prix est négativement corrélé avec les rendements, l impact d un faible rendement peut être partiellement compensé par des prix plus élevés, du moins pendant quelques années. Deuxièmement, lorsque les recettes totales de l exploitation provient de plusieurs sources, le fait que la dépendance ne soit pas parfaite (coefficients de corrélation inférieurs à 1) suffit pour que la variabilité totale des recettes puisse se réduire. Ainsi, par exemple, si les corrélations entre les rendements des différentes cultures ne sont pas parfaites, les exploitants peuvent gérer leur risque en partie en diversifiant leurs cultures. De façon générale, les exploitants peuvent tirer parti de corrélations négatives entre prix et rendement et entre recettes et coûts, ainsi que de corrélations imparfaites entre les rendements de différentes sources (différentes productions ou différentes activités, notamment hors de l exploitation). Afin d analyser les possibilités de ces stratégies de gestion des risques dans l environnement des exploitations réelles en termes de risque, les coefficients de corrélation entre variables d incertitude (rendement et prix des différentes cultures céréalières, recettes de l exploitation, coût, subvention et revenu agricole net) sont calculés à partir des statistiques des sept pays, au niveau de l exploitation et au niveau agrégé (tableaux A.3 et A.4 en annexe). Une corrélation négative entre prix et rendement La corrélation négative entre rendement et prix stabilise naturellement les recettes céréalières et devrait constituer une partie importante du contexte de gestion des risques de l exploitant. Les statistiques indiquent que les corrélations moyennes entre le rendement et le prix sont négatives dans trois des cinq pays étudiés, au niveau de l exploitation comme au niveau agrégé. Dans la plupart des cas, comme on pouvait s y attendre, les coefficients de corrélation entre rendement et prix sont plus élevés au niveau agrégé qu au niveau de l exploitation (voir le cas du blé, Figure 1.4). Les coefficients de ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

15 14 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS corrélation au niveau de l exploitation sont voisins de en Australie, en Allemagne et au Royaume-Uni, tandis qu ils dépassent largement 0.3 au niveau agrégé. Les corrélations au niveau de l exploitation sont faibles mais positives en Estonie et en Italie. Tout cela confirme la théorie: des variations du rendement qui affectent la production globale peuvent avoir un impact sur les prix du marché. Ce lien est plus fort dans un grand pays susceptible d avoir une influence sur les prix mondiaux, ainsi que sur un petit marché ou dans une petite région isolée. Sur un petit marché dynamique, la corrélation peut s estomper. Pour un producteur donné, il n existera une corrélation entre prix et rendement que dans la mesure où les principaux chocs subis par les rendements seront systémiques et affecteront tous les producteurs en même temps. Ces niveaux de corrélation négative suffisent à faciliter la stabilisation des recettes 3. Figure 1.4. Coefficients de corrélation entre rendement et prix pour le blé Niveau de l'exploitation Niveau agrégé Australie Estonie Allemagne Italie Royaume-Uni Corrélation imparfaite entre les rendements des cultures La corrélation entre les rendements des différentes cultures affecte de façon significative la stratégie de diversification des cultures de l exploitant. Moins il existe de corrélation entre le rendement d une culture et le rendement d une autre culture, plus il est profitable de diversifier la production entre ces deux cultures. Les statistiques au niveau de l exploitation montrent que la corrélation entre les rendements des cultures n est pas parfaite (Figure 1.5). Dans tous les cas, cette corrélation est moins forte au niveau de l exploitation qu au niveau agrégé. C est en partie le résultat d une stratégie de diversification des cultures de la part de l exploitant. Parmi les pays considérés, la corrélation entre les rendements est plus forte en Australie, où une mauvaise récolte d une céréale ira plus souvent de pair avec une mauvaise récolte d une autre céréale. C est probablement là que se révèle la nature systémique du risque en Australie, où une sécheresse affectera simultanément le rendement de toutes les cultures. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

16 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS 15 Figure 1.5. Coefficient de corrélation entre les rendements du blé et de l orge Niveau de l'exploitation Niveau agrégé Australie Estonie Allemagne Italie Royaume-Uni Une corrélation imparfaite entre les prix La corrélation entre les prix des différentes céréales cultivées est aussi un facteur important dans la détermination par l exploitant de sa stratégie de diversification. Le risque de prix est généralement plus systémique, si bien que l on trouve des coefficients de corrélation plus élevés entre les prix qu entre les rendements (Figure 1.6). Par ailleurs, l analyse descriptive montre qu entre le niveau de l exploitation et le niveau agrégé, la corrélation entre les prix des différentes cultures diffère moins que la corrélation entre leurs rendements. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

17 16 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS Figure 1.6. Coefficient de corrélation entre le prix du blé et le prix de l orge Niveau de l'exploitation Niveau agrégé Australie Estonie Allemagne Italie Royaume-Uni Toutes les exploitations subissent-elles les mêmes événements à risque? Un risque est qualifié de systémique lorsqu il affecte un grand nombre d exploitations en même temps. Lorsque c est le cas, il existe normalement une corrélation entre les variables de risque de deux exploitations différentes, ce qui engendre un impact sur l importance du biais d agrégation: si la corrélation entre les risques des différentes exploitations est faible, la différence au niveau de la variabilité observée entre le niveau de l exploitation et le niveau agrégé est généralement plus grande, d où un biais d agrégation plus prononcé. Dans la plupart des pays concernés, les statistiques montrent que le risque de rendement est bien moins corrélé entre les exploitations agricoles, ce qui signifie que le risque de rendement est plus spécifique à l exploitant (Figure 1.7) 4. Toutefois, le risque de prix présente une forte corrélation entre les exploitations. Si un exploitant souffre de la baisse du prix de sa production, il est fort probable que les autres exploitants soient dans la même situation au même moment. L Australie est une exception, et les exploitants constituant l échantillon étudié pour ce pays souffrent d un risque de rendement plus systémique sans doute lié aux sécheresses que le risque de prix. Le type de risque climatique détermine la nature systémique du risque de rendement. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

18 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS 17 Figure 1.7. Corrélation entre prix et rendement du blé entre les exploitations Coefficient de corrélation Rendement Prix Royaume- Uni Italie Estonie Australie Toutes les exploitations sont-elles confrontées au même contexte de risqué? L analyse des données au niveau de l exploitation met en évidence plusieurs caractéristiques importantes de l environnement auquel les exploitants se trouvent exposés en termes de risque. Tous les exploitants ne sont pas exposés aux mêmes caractéristiques, mais il est possible de montrer que dans les échantillons étudiés, la situation d une grande partie des exploitants présente des ressemblances. Ainsi, par exemple, il a été mis en évidence que le risque de rendement était plus grand au niveau de l exploitation qu au niveau agrégé, et le Tableau 1.1 indique que plus de 90 % des exploitations agricoles sont généralement exposées à une variabilité du rendement plus grande qu au niveau agrégé (Tableau 1.1). Cela se vérifie pour plusieurs pays et pour plusieurs productions agricoles dans les échantillons étudiés. Il a été montré que le risque de rendement moyen au niveau de l exploitation était significatif et qu il était comparable au risque de prix. Au niveau agrégé, la variabilité des prix est généralement plus forte que celle des rendements. Cependant, dans bien des cas, les exploitants sont plus exposés au risque de rendement qu au risque de prix. D après le Tableau 1.1, plus de la moitié des exploitations sont confrontées à un risque de rendement plus élevé que le risque de prix pour toutes les productions agricoles en Estonie, pour la majorité des productions agricoles en Australie et en Italie, mais pas au Royaume-Uni. Pour les agriculteurs, le risque de rendement est supérieur ou égal au risque de prix. Les données du Tableau 1.1 montrent qu'une majorité des exploitations est confrontée une corrélation négative entre les prix et les rendements dans trois des cinq pays étudiés et au moins dans un tiers des exploitations de tous les pays. La signification de la corrélation négative entre prix et rendement pour la stabilisation du revenu est analysée dans la section suivante, mais toute mesure de stabilisation devrait prendre en considération le degré des corrélations prix-rendement. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

19 18 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS Les données indiquent que la corrélation entre les rendements et les prix des différentes cultures est loin d être parfaite (coefficient nettement inférieur à 1) et que les rendements sont moins étroitement corrélés entre eux que ne le sont les prix pour la plupart des exploitations au Royaume-Uni, en Italie et en Estonie (Tableau 1.1). Par ailleurs, la corrélation entre les risques pour les différentes exploitations constitue aussi une importante dimension du risque au niveau de l exploitation et affecte la possibilité d assurer les risques. De façon générale, un exploitant est exposé aux mêmes chocs de prix que les autres exploitants, ce qu indique la forte corrélation entre les prix pour les différentes exploitations. La corrélation entre les risques de rendement des différentes exploitations est généralement moins forte, ce qui engendre un biais d agrégation pour le risque de rendement. Tableau 1.1. Pourcentage d exploitations confrontées au même environnement en termes de risque Variabilité du rendement plus forte que la moyenne agrégée Risque de rendement plus élevé que le risque de prix Corrélation négative entre prix et rendement Australie Royaume-Uni Italie Estonie Blé Orge Oléagineux n.a. n.a. Avoine 75 n.a Blé Orge Oléagineux n.a. n.a. Avoine 33 n.a Blé Orge Oléagineux n.a. n.a. Avoine 68 n.a Plus forte corrélation entre les prix qu entre les rendements Blé et orge n.a. : non applicable. Décomposition du risque de revenu agricole Quelle est l importance de la diversification dans les stratégies de gestion du risque de revenu? Historiquement, la diversification a été une des stratégies de gestion les plus importantes pour réduire le risque de revenu. Le choix d une combinaison de cultures céréalières dont les rendements ne sont pas parfaitement corrélés réduit la variabilité des recettes totales. La décomposition du risque de revenu peut révéler la stratégie de diversification des cultures adoptée par l exploitant agricole. Le Tableau 1.2 représente le coefficient de variation des recettes à l hectare pour une monoculture et pour la diversification des cultures observée en Allemagne, au Royaume-Uni, en Estonie, aux Pays-Bas et en Australie. L effet réducteur de risque de la stratégie de diversification est reflété par le coefficient de variation plus faible pour le choix de culture retenu, comparé à la monoculture, pour ces quatre pays: la réduction du coefficient de variation diffère selon le pays et on peut aller jusqu'à des réductions de moitié. Ce résultat indique que la diversification des cultures est une stratégie très efficace pour réduire le risque de revenu. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

20 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS 19 Tableau 1.2. Variabilité des recettes à l hectare : monoculture et diversification observée Coefficient de variation Allemagne Royaume-Uni Estonie Pays-Bas Australie Blé Orge Rendement Oléagineux Avec diversification Seigle Betterave à sucre Avoine 0.45 * Pour l Allemagne, les chiffres présentés sont les résultats des simulations Pourquoi les risques ne peuvent-ils pas s additionner ni s annuler? Dans un modèle simplifié, le revenu agricole est constitué de trois éléments la recette, la subvention et le coût et peut s exprimer ainsi: Revenu agricole (I) = Recette (R) + Subvention (S) Coût (C). Supposons que ces trois éléments soient indépendants et qu il n existe entre eux aucune corrélation. Dans ce cas, la variance du revenu sera obtenue simplement en additionnant la variance de la recette, la variance de la subvention et la variance du coût. Le plus souvent, ce n est pas le cas, car une corrélation existe entre ces éléments. Ainsi, par exemple, une corrélation positive entre le coût et la recette ou une corrélation négative entre la recette et la subvention peut réduire la variance du revenu. La variance du revenu agricole est obtenue en calculant la somme des trois variances et en ajoutant deux fois la covariance (la somme des composantes de la variance et de la covariance dans l équation suivante). Cette expression simple de la variance rappelle la proposition fondamentale selon laquelle le risque n est pas une grandeur qui s additionne: en éliminant la variance de certaines variables de risque, on élimine aussi les termes de covariance, ce qui signifie que le risque de revenu agricole est également fonction des interdépendances entre les risques. Var( I) Var( R) Var( S) Var( C) 2Cov( R, S) 2Cov( R, C) 2Cov( S, C) Termes de variance Termes de covariance Les covariances (ou corrélations) entre les éléments du revenu agricole peuvent représenter une part importante de ses stratégies de gestion des risques. Les données au niveau de l exploitation agricole indiquent un coefficient de corrélation positif entre les recettes de l exploitation et le coût variable dans tous les pays, ce qui rend la variabilité du revenu agricole inférieure à la variabilité des recettes de l exploitant (Figure 1.8). On constate que la subvention reçue est positivement corrélée à la recette de l exploitation, sauf pour l Australie, ce qui signifie que la subvention est perçue de façon cyclique la même année que la recette. Le revenu des activités hors exploitation peut jouer un rôle important dans la stratégie par laquelle le producteur stabilise le revenu de son ménage. Trois pays seulement présentent des statistiques de revenu hors exploitation dans leurs bases de données, et l on n observe un coefficient de corrélation négatif entre revenu hors exploitation et recettes de l exploitation agricole que dans le cas des exploitations néerlandaises (une faible corrélation positive est observée dans le cas du Royaume-Uni et de la Nouvelle-Zélande). Toujours est-il que les exploitants peuvent se servir de leur ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

21 Revenu hors exploitation Subvention Coût varaible 20 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS revenu hors exploitation pour diversifier le revenu global du ménage, même si les données statistiques des échantillons permettent difficilement d établir une covariance négative par rapport aux rendements des marchés. Figure 1.8. Corrélation entre recettes et autres variables Coefficient de corrélation Australie Nouvelle-Zélande Estonie Allemagne Italie Royaume-Uni Australie Estonie Allemagne Italie Royaume-Uni Nouvelle-Zélande Royaume-Uni Pays-Bas Décomposition du risque de revenu agricole En dehors de la variance de chaque élément du revenu, le risque de revenu dépend d un certain nombre de facteurs statistiques: corrélation entre production et coût, corrélation entre prix et rendement et diversification des cultures. Une méthodologie simple a été développée pour déterminer l importance relative de ces facteurs pour stabiliser le revenu 5. Les résultats sont présentés sur la Figure 1.9, où la variabilité totale ou variance en cas de monoculture et de corrélations nulles est fixée par convention à 1. Cette variabilité maximum est réduite par la diversification de la production, par les corrélations entre prix et rendement, par la covariance de la production et du coût et par d autres covariances résiduelles. Compte tenu de ces covariances et des stratégies de diversification, le risque de revenu est réduit de moitié en Italie, en Australie et au Royaume-Uni, et de deux tiers en Estonie. Ces résultats sont la preuve qu additionner les risques sans tenir compte de leurs interdépendances peut engendrer d importantes erreurs dans la gestion des risques de l agriculture. La décomposition montre l importante contribution de la diversification de la production dans tous les pays (une réduction de la variance d environ 20 %). On estime que la corrélation entre prix et rendement réduit encore la variance de 30 % en Italie et en Estonie, mais de moins de 10 % en Australie et au Royaume-Uni. Parmi les composantes de la covariance, la covariance entre les recettes agricoles et les coûts représente la plus ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

22 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS 21 grande part de la contribution des corrélations à la réduction du risque de revenu global, même si cette contribution varie de moins de 5 % en Italie à plus de 25 % au Royaume- Uni. Figure 1.9. Décomposition de la variance du revenu Variance observée Covariance entre production et coût Diversification de la production Autre covariance Corrélation prix-rendement Italie Estonie Australie Royaume- Uni = Simulation de la variance du revenu pour une monoculture de blé avec corrélation prix-rendement nulle ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

23 22 PARTIE I. EXPOSITION AU RISQUE AU NIVEAU DE L EXPLOITATION : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS Notes 1. Toutes les statistiques de risque et de variabilité au niveau de l exploitation sont calculées à partir de l historique de chaque exploitant, et les statistiques transversales ne sont calculées que pour estimer si les risques sont systémiques. Elles sont toujours présentées, de façon explicite, comme étant des statistiques inter-exploitants. 2. Pour le reste de ce document, le risque est associé au concept de variabilité observée. Celle-ci est considérée comme le meilleur estimateur de l incertitude liée à la valeur de variables de risque comme le prix et le rendement. Ce concept de risque inclut non seulement le risque de retournement, mais aussi la partie positive de la variabilité. 3. Si la corrélation négative observée entre prix et rendement est plus faible au niveau de l exploitation, cela ne signifie pas que la corrélation entre prix et rendement ne joue aucun rôle dans la stabilisation du revenu. Au contraire, dans la section suivante, la décomposition de la variance du revenu met en évidence l importante contribution de la corrélation prix-rendement dans la stabilisation du revenu. 4. L'étendue du pays joue aussi sur l'importance de la corrélation entre les rendements de chaque exploitation. Cette corrélation devrait être inférieure dans les pays plus vastes. 5. À cet effet, on décompose la variance du revenu sous forme de termes de variance et de termes de covariance. La variance du revenu est simulée dans deux cas hypothétiques; 1) monoculture de blé avec indépendance entre prix et rendement et 2) diversification observée des cultures avec indépendance entre prix et rendement. La différence de variance de revenu entre 1) et 2) est supposée être la contribution de la diversification des cultures à la réduction du risque de revenu. De même, la différence de variance de revenu entre 2) et la somme des termes de variance observés est considérée comme la contribution de la corrélation entre prix et rendement dans la réduction du risque de revenu. ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES: ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

24 PARTIE II. STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES : RÉSULTATS DE LA SIMULATION STOCHASTIQUE 23 Partie II. Stratégies et politiques de gestion des risques: Résultats de la Simulation stochastique La Partie I décrivait les caractéristiques du risque au niveau de l exploitation et décomposait la source du risque de revenu. La Partie II étudie l impact de différentes stratégies et politiques de gestion des risques sur le bien être et sur les décisions des exploitations, ainsi que les interdépendances entre les stratégies des exploitants et la politique gouvernementale. L environnement analysé en termes de risque dans la Partie I sert à calibrer le modèle stochastique d un exploitant représentatif au Royaume-Uni ou en Australie ayant une aversion au risque et confronté à un rendement, un prix de vente et un coût incertains, avec une simulation de la réponse de l exploitant au risque et aux mesures gouvernementales. Le principal objet de la simulation stochastique est d analyser l impact politique sur la distribution du revenu agricole, sur le bien être de l exploitant et sur sa façon de gérer le risque. L exploitant peut choisir entre trois stratégies en matière de gestion des risques: une diversification des cultures, une assurance sur le rendement et une fixation des prix à terme. Par ailleurs, deux programmes gouvernementaux sont étudiés à titre d illustration: d une part le système de paiement unique par exploitation et l intervention de l État pour soutenir le prix des céréales au Royaume-Uni, d autre part les programmes pour les «circonstances exceptionnelles» en Australie. Dans ce modèle, les exploitants sont censés allouer aux cultures la superficie dont ils disposent, la taille des exploitations est normalisée à une unité et les résultats de l affectation des terrains sont présentés sous forme de proportions ou de parts de la superficie totale consacrées à une utilisation ou à une autre. La structure du modèle est une adaptation de celle de l OCDE (2005) et elle est présentée dans l annexe 2. Pour plus de détails, consulter le document [TAD/CA/PMA/WP/RD(2009)14/FINAL]. Cette structure est bien adaptée à l'analyse des principales sources de risque et stratégies de gestion du risque et convient aux données disponibles au niveau des exploitations. Elle présente cependant quelques limitations (Annexe 2) ; par exemple, elle ne peut pas représenter les décisions endogènes des agriculteurs concernant des changements de choix entre différents intrants. L impact initial des politiques gouvernementales sur la façon dont les exploitants gèrent les risques a déjà été étudié, mais bien souvent, la réponse stratégique des exploitants n est pas incluse dans l analyse (Gray et al, 2004). L OCDE (2005) va plus loin et développe un modèle microéconomique dans lequel les exploitants répondent par des stratégies au niveau de l exploitation et par des stratégies de marché, avec d éventuels effets d éviction. Certains de ces effets sont aussi mentionnés dans Coble et al (2000). Bielza et. al (2007) proposent un modèle d analyse similaire et une application empirique centrée sur le risque de prix dans le secteur de la pomme de terre en Espagne, et Goodwin (2009) analyse les effets des limites de paiement aux États-Unis. Cordier (2008) analyse ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS ET STRATÉGIES ET POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES:ANALYSE COMPARATIVE ENTRE PAYS OECD 2010

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