Direction Régionale de l Equipement. Transports Déplacements. Pollution, Gaz à effet de serre. Transports MARS 2008

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1 Direction Régionale de l Equipement Déplacements Pollution, Gaz à effet de serre et MARS 28

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3 Introduction Ce document a pour objet de présenter les principaux chiffres et évolutions concernant la pollution atmosphérique et les gaz à effet de serre au niveau national entre et. Il détaille la part attribuable aux transports, notamment routiers. Il s appuie sur les productions du Centre Interprofessionnel Technique d Etudes de la pollution atmosphérique (CITEPA). Le document comprend 3 parties : il traite, au niveau national, dans une première partie des divers polluants comme le dioxyde de soufre, les oxydes d azote, le monoxyde de carbone, les composés organiques volatils, les particules, dans une deuxième partie les différents gaz à l origine de l effet de serre avec le dioxyde de carbone ainsi que les autres gaz (SF6, CH4, N2O, HFC..) et dans la dernière partie, le document aborde d une manière partielle, la production de gaz à effet de serre provenant uniquement de la consommation de produits énergétiques au niveau régional à partir des travaux de l OREMIP. Le dioxyde d azote (NO2) figure dans chacune des 2 premières parties, étant à la fois un polluant et un gaz à effet de serre. En effet, il faut bien distinguer polluant et gaz à effet de serre même si certains peuvent figurer dans les 2 catégories : les polluants ont des effets sur la santé humaine (comme des irritations pulmonaires, des risques de cancer) ainsi que sur l environnement (pluies acides) alors que les gaz à effet de serre participent au réchauffement de la planète ; certains polluants participent, par des processus complexes, à la formation de gaz à effet de serre et du «trou d ozone». En France, la production de polluants régresse de façon générale sous l effet combiné des progrès techniques (carburants, motorisation des véhicules) mais aussi de la désindustrialisation progressive de la France. Ainsi, comme le rappelle le rapport 26 de la commission des comptes des «les émissions de la plupart des polluants atmosphériques tendent à diminuer ou sont stables depuis quinze ans, et ce dans l ensemble des secteurs. Le développement d une réglementation environnementale de plus en plus stricte, tant au niveau national qu européen ou mondial, incite au développement et à la mise en oeuvre de solutions techniques permettant de limiter les émissions liées aux activités humaines. Dans les transports, sur la route, en particulier, les améliorations environnementales des moteurs et des carburants ont permis une diminution régulière des émissions polluantes, et ce malgré la croissance de la circulation». En revanche, la production de gaz à effets de serre ne connaît qu une faible diminution (.3% par an depuis ). Les gaz à effet de serre émis par le transports sont en constante augmentation (+1,3 % par an depuis ) du fait de l accroissement du trafic routier et du développement de la climatisation des véhicules. Avertissement : les résultats présentés dans cette étude proviennent des travaux du Citepa selon le format Secten (définitions en annexe) Source : CITEPA - Les comptes des transports 26 MEDAD-SESP Origine et effets des polluants sur la santé : ORAMIP Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 1

4 Les polluants en France SO2 - Dioxyde de soufre : la part des transports dans les émissions de dioxyde de soufre est faible (3%) et en baisse constante depuis plus de 1 ans en raison de la suppression progressive du soufre dans les carburants automobiles. Emissions de SO2 Aérien* Evolution des émissions de SO2 : 3% en milliers de tonnes Maritime* Fluvial Fer Part de la route dans les transports 27% - -6,8% -14,4% base 1 en Le dioxyde de soufre est émis lors de la combustion des matières fossiles telles que charbons et fiouls. Les sources principales sont les centrales thermiques, les grosses installations de combustion industrielles et les unités de chauffage individuel et collectif. La part des transports (diesel) baisse avec la suppression progressive du soufre dans les carburants. Depuis une quinzaine d'années, les émissions de SO2 sont en forte baisse, du fait des mesures techniques et réglementaires qui ont été prises, de la diminution de la consommation des fiouls et charbons fortement soufrés et de l'importance prise par l'énergie nucléaire. Les effets - sur la santé : le SO2 est un irritant des muqueuses, de la peau, et des voies respiratoires supérieures (toux, gène respiratoire). Il agit en synergie avec d'autres substances, notamment avec les fines particules. Comme tous les polluants, ses effets sont amplifiés par le tabagisme. - sur l environnement : le SO2 se transforme en acide sulfurique au contact de l'humidité de l'air et participe au phénomène des pluies acides. Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de nombreux monuments. (source : ORAMIP) Source: CITEPA / CORALIE / format SECTEN, mise à jour février 27 * selon les définitions de l'unece : les émissions répertoriées hors total ne sont pas incluses, à savoir les émissions maritimes et aériennes internationales, ainsi que les émissions des sources biotiques des forêts et les émissions des sources non anthropiques. Fer Fluvial Maritime* Aérien* Ensemble Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 2

5 NOx Les oxydes d'azote : la part des transports dans les émissions d oxydes d azote atteint 51% ; les transports routiers en sont responsables pour 88%. Néanmoins, les émissions de NOx reculent régulièrement et les émissions dues aux transports baissent 2 fois plus vite (pots catalytiques, norme Euro III pour les poids lourds en et norme Euro IV en pour les voitures particulières). en milliers de tonnes Emissions de NOx Aérien* Maritime* Fluvial Fer 51% Part de la route dans les transports 88% - -2,8% -4,1% base 1 en Evolution des émissions de NOx Les oxydes d azote proviennent essentiellement de la combustion des combustibles fossiles et de quelques procédés industriels (fabrication d'engrais, traitement de surfaces, etc.). Le NO se transforme en présence d'oxygène en NO2. Cette réaction se poursuit lentement dans l'atmosphère et explique la couleur brunâtre des basses couches d'air pollué des grandes villes. Les principaux émetteurs sont les grandes installations de combustion et surtout les véhicules automobiles. La combinaison de l azote et de l oxygène de l air conduit à des composés de formules chimiques diverses regroupés sous le terme NOx. Le NO2 est issu de l'oxydation du NO. Les sources principales sont les transports (5%), l industrie (2%), l agriculture (15%) et la transformation d énergie (1%). Le pot catalytique a permis, depuis, une diminution des émissions des véhicules, mais l'effet est contrebalancé par l'augmentation forte du trafic. Le traitement des fumées par le pot catalytique produit de l ammoniac (NH3), autre polluant, dont les émissions dues au transport routier augmentent depuis ; cependant le transport routier représente moins de 2% des émissions de ce gaz. Le NO2 se rencontre également à l'intérieur des locaux où fonctionnent des appareils au gaz tels que gazinières, chauffe-eau... Les effets - sur la santé : le NO2 est un gaz irritant pour les bronches. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et la gravité des crises ; chez l'enfant, il favorise les infections pulmonaires. - sur l environnement : le NO2 participe aux phénomènes des pluies acides, à la formation de l'ozone troposphérique, dont il est l'un des précurseurs, à l'atteinte de la couche d'ozone stratosphérique et à l'effet de serre (source : Oramip). Fluvial Maritime* Ensemble Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 3

6 N2O - Protoxyde d'azote : la part des transports dans les émissions de protoxyde d azote se monte à 6% ; les transports routiers en sont responsables pour 98%. Les émissions de protoxyde d azote reculent régulièrement mais celles imputables aux transports augmentent d environ 7% par an en raison des réactions chimiques se produisant dans les pots catalytiques. en milliers de tonnes Emissions de N2O 6% Part de la route dans les transports 98% - -1,9% +6,7% Evolution des émissions de N2O Le protoxyde d'azote, bien que non traditionnellement inclus dans les NOx, le N2O participe aussi à l'accroissement de l'effet de serre. base 1 en dont route Ensemble Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 4

7 CO - Le monoxyde de carbone : la part des transports dans les émissions de monoxyde de carbone se monte à 31% ; les transports routiers en sont responsables pour 92%. Les émissions de monoxyde de carbone reculent régulièrement et les émissions dues aux transports baissent 2 fois plus vite grâce à la mise en place en de pots catalytiques. en milliers de tonnes Emissions de CO Aérien* Maritime* Fluvial Fer 31% Part de la route dans les transports 92% - -4,5% -8,1% base 1 en Evolution des émissions de CO Fluvial Ensemble Le monoxyde de carbone se forme lors de la combustion incomplète de matières organiques (gaz, charbon, fioul, carburants, bois). Une source importante est le trafic automobile. Des taux importants de CO peuvent être rencontrés quand un moteur tourne au ralenti dans un espace clos ou en cas d'embouteillage dans des espaces couverts. En cas de mauvais fonctionnement d'un appareil de chauffage domestique, des teneurs élevées en CO peuvent être relevées dans les habitations. Il est aussi présent dans les rejets de certains procédés industriels (incinération de déchets). Les effets : - sur la santé : le CO se fixe à la place de l'oxygène sur l'hémoglobine du sang, conduisant à un manque d'oxygénation de l organisme (coeur, cerveau). Les premiers symptômes sont des maux de tête et des vertiges. Ces symptômes s'aggravent avec l'augmentation de la concentration de CO (nausée, vomissements...) et peuvent, en cas d'exposition prolongée, aller jusqu'au coma et à la mort. - sur l environnement : le CO participe aux mécanismes de formation de l'ozone troposphérique. Dans l'atmosphère, il se transforme en dioxyde de carbone CO2 et contribue à l'effet de serre. Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 5

8 COV - Composés organiques volatils : la part des transports dans les émissions de composés organiques volatils se monte à 21% ; les transports routiers en sont responsables pour 85%. Les émissions de composés organiques volatils reculent régulièrement et les émissions dues aux transports baissent 2 fois plus vite. en milliers de tonnes Emissions de COVNM Aérien* Maritime* Fluvial Fer 21% Part de la route dans les transports 85% - -4,3% -8,1% base 1 en Evolution des émissions de COVNM Les COV regroupent une multitude de substances et ne correspondent pas à une définition très rigoureuse. Les hydrocarbures appartiennent aux COV. On distingue le méthane (CH4) des autres COV pour lesquels on emploie alors la notation COVNM (Composés Organiques Volatils Non Méthaniques). Pour les COV, seul le benzène est actuellement réglementé. Les Composés Organiques Volatils (COV) entrent dans la composition des carburants mais aussi de nombreux produits courants : peintures, encres, colles, détachants, cosmétiques, solvants... pour des usages ménagers, professionnels ou industriels (pour ces raisons, leur présence dans l'air intérieur peut aussi être importante). Ils sont émis lors de la combustion de carburants (notamment dans les gaz d'échappement), ou par évaporation lors de leur fabrication, de leur stockage ou de leur utilisation. Des COV sont émis également par le milieu naturel (végétation méditerranéenne, forêts) et certaines aires cultivées. Fluvial Ensemble Les effets : - sur la santé : les effets des COV sont très variables selon la nature du polluant envisagé. Ils vont d'une certaine gène olfactive à des effets mutagènes et cancérigènes (Benzène, certains HAP-Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), en passant par des irritations diverses et une diminution de la capacité respiratoire. sur l environnement : Les COV jouent un rôle majeur dans les mécanismes complexes de formation de l'ozone dans la basse atmosphère (troposphère). Ils interviennent également dans les processus conduisant à la formation des gaz à effet de serre et du trou d'ozone. Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 6

9 HAP Hydrocarbures aromatiques polycycliques : la part des transports dans les émissions de HAP se monte à 18% ; les transports routiers en sont responsables pour la totalité, en particulier les véhicules diesel. Les émissions de HAP baissent régulièrement mais celles imputables aux transports augmentent d environ 3,8% par an. Emissions de HAP Evolution des émissions de HAP % 2 en tonnes Part de la route dans les transports 1% - -3,6% +3,8% base 1 en Les hydrocarbures aromatiques polycycliques ou HAP constituent une vaste famille de quelques centaines de composés de structure chimique commune. Le plus connu est le benzo(a)pyrène ou BaP. Tous les phénomènes de combustion sont à l origine de leur formation (incinération, sidérurgie, moteurs automobiles, feux de cheminée, tabagisme, combustion du gaz,...). Ils sont toujours émis sous forme de mélange, avec des proportions relatives des divers composés variables selon la source de combustion. Les HAP pyrolytiques sont générés par des processus de combustion incomplète de la matière organique à haute température. Les mécanismes mis en jeu lors de leur formation font intervenir la production de radicaux libres par pyrolyse à haute température (= 5 C) de la matière fossile (pétroles, fioul, matières organiques ) dans des conditions déficientes en oxygène. Source : Wikipédia Les effets : Depuis de nombreuses années, les HAP sont très étudiés car ce sont des composés présents dans tous les milieux environnementaux et qui montrent une forte toxicité. Ils font partie des polluants organiques persistants. - sur la santé : le risque de cancer lié aux Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques est l'un des plus anciens. Ensemble Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 7

10 CU - Cuivre : la part des transports dans les émissions de cuivre se monte à 88% ; les transports routiers en sont responsables pour les 2/3. Les émissions de cuivre sont stables mais celles imputables aux transports augmentent d environ 1,4% par an. Les émissions de cuivre sont imputables à l usure des plaquettes de frein des véhicules et à l usure des caténaires pour le transport ferré. en tonnes Emissions de CU Fer 88% Part de la route dans les transports 61% - % +1,4% base 1 en Evolution des émissions de CU Les effets : Le cuivre, à très faible dose est un oligo-élément indispensable à la vie. Chez l'homme et les mammifères, régulé par le foie, le cuivre intervient dans la fonction immunitaire et contre le stress oxydant. Il est stocké, excrété via la bile ou distribué vers les organes. Ses propriétés anti-infectieuses étaient déjà connues et utilisées dans l'egypte antique. Le cuivre est aussi - à dose plus élevée et sous ses formes oxydées (vert-de-gris, oxyde cuivreux) - un puissant poison. Ce fait connu depuis l'antiquité a justifié son utilisation comme pesticide (ex : Bouillie bordelaise) ou comme biocide, notamment dans les antifoulings. Source : Wikipédia Fer Ensemble Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 8

11 Pb Plomb : la part des transports dans les émissions de Plomb se monte à 13% ; depuis l interdiction de l essence plombée en, les transports routiers ne contribuent plus aux émissions de plomb dans l atmosphère. Les émissions de Plomb baissent régulièrement après. Emissions de Plomb 4 5 Evolution des émissions de Plomb 4 13% 12 en tonnes transports Part de la route dans les transports % - -12% -9% base 1 en Ensemble transports La suppression du plomb dans l'essence en a fait chuter la teneur de ce polluant dans l'environnement. Les sources potentielles : les métaux toxiques, dont le plomb, proviennent de la combustion des charbons, pétroles, ordures ménagères et de certains procédés industriels particuliers. Les effets : - sur la santé : à fortes doses, le plomb provoque des troubles neurologiques, hématologiques et rénaux et peut entraîner chez l'enfant des troubles du développement cérébral avec des perturbations psychologiques et des difficultés d'apprentissage scolaire (le saturnisme). Depuis la généralisation de l'essence sans plomb, l'air urbain (en dehors des sites industriels spécifiques) n'est plus une source majeure d'exposition à ce polluant. - sur l'environnement : les métaux toxiques contaminent les sols et les aliments. Ils s'accumulent dans les organismes vivants et perturbent les équilibres et mécanismes biologiques. Certains lichens ou mousses sont couramment utilisés pour surveiller les métaux dans l'environnement et servent de "bioindicateurs". Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 9

12 PM1 Particules de diamètre inférieur à 1 microns : la part des transports dans les émissions de PM1 se monte à 13% ; les transports routiers en sont responsables pour 86%. Les émissions de PM1 baissent régulièrement ainsi que celles imputables aux transports. Emissions de PM1 8 Evolution des émissions de PM1 7 13% 14 en milliers de tonnes Part de la route dans les transports 86% - -2,1% -1,5% base 1 en Ensemble Les particules en suspension véhiculent de nombreuses substances telles que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les métaux, le dioxyde de soufre... Les particules en suspension peuvent être d'origine naturelle (érosion des sols, pollens...) ou anthropique (liées à l'activité humaine). Dans ce cas, elles sont issues majoritairement de la combustion incomplète des combustibles fossiles (sidérurgie, cimenteries, incinération de déchets, manutention de produits pondéraux, minerais et matériaux, circulation automobile, centrale thermique...) et de l'usure des matériaux. Les effets : - sur la santé : plus une particule est fine, plus sa toxicité potentielle est élevée. Les plus grosses (PM1) sont retenues par les voies aériennes supérieures. Les plus fines (PM2,5) pénètrent profondément dans l'appareil respiratoire où elles peuvent provoquer une inflammation et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Les particules «ultrafines» sont suspectées de provoquer également des effets cardio-vasculaires. Elles peuvent également avoir des propriétés mutagènes et cancérigènes : c'est notamment le cas de certaines particules émises par les moteurs diesel qui véhiculent certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). - sur l environnement : les effets de salissures des bâtiments et des monuments sont les atteintes à l'environnement les plus évidentes. Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 1

13 en milliers de tonnes Emissions de PM2,5 14% Part de la route dans les transports 87% - -2,6% base 1 en Evolution des émissions de PM2,5 Ensemble en milliers de tonnes Emissions de PM1, -2,1% 19% Part de la route dans les transports 88% - -4,4% base 1 en Evolution des émissions de PM1, Ensemble -2,3% Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 11

14 Les gaz à effet de serre en France Les gaz à effet de serre Le transports représente 22% des émissions de gaz à effet de serre (format Secten soit émissions en France métropolitaine, y compris la biomasse, hors puits). La route est à l origine de 94% de ces émissions. Toutes sources confondues, les gaz à effet de serre sont stables ou baissent, ce qui n est pas le cas des gaz émis par les transports qui augmentent de plus de 1% par an depuis 15 ans. Les transports, notamment routiers, et le secteur résidentiel sont les secteurs d activité dont les émissions de gaz à effet de serre augmentent : la hausse est 2 fois plus importante pour les transports, notamment routiers que pour le secteur résidentiel. Emissions de gaz à effet de serre en 2% 2% 26% transports* 1% 11% 2% 2% 22% Part de la route dans les transports 94% - -,3% +1,3% base 1 en Evolution des émissions de gaz à effet de serre en équivalent CO Ensemble des émissions brutes Au titre de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, le protocole de Kyoto prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon par rapport à l'année. Cette réduction a été fixée à 8 % pour l'union européenne, la France, pour sa part, s'étant engagée à une stabilisation ses émissions au cours de cette période. Les principaux gaz à effet de serre non-artificiels sont : la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O) et l'ozone (O3). Les gaz à effet de serre industriels incluent des gaz fluorés comme : les chlorofluorocarbures (CFC) et HCFC-22 comme le fréon, le perfluorométhane (CF4), l'hexafluorure de soufre (SF6). La vapeur d'eau est à l'origine de 55% de l'effet de serre. Le gaz carbonique additionnel libéré par les activités humaines est responsable de 55% de l'accroissement de l'effet de serre. Alors que les émissions de protoxyde d'azote et de méthane sont essentiellement issues de l'agriculture, les émissions de CO2 sont essentiellement liées aux activités énergétiques. Les trois autres gaz représentent moins de 2% des émissions totales. (sources : OREMIP - Citepa) Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 12

15 Gaz à effet de serre en - en % du PRG total puits inclus N2O 15% HFC 2% PFC % SF6 % CH4 avec puits 12% CO2 avec puits 71% Pouvoir de réchauffement global Le pouvoir de réchauffement global est exprimé en «équivalent CO2». Par définition le PRG du CO2 s établit à 1. CO2 = 1 CH4 = 21 N2O = 31 SF6 = 239 HFC = de 14 à 117 selon les molécules PFC = de 65 à 92 selon les molécules Source : Citepa CO2 - Dioxyde de carbone L'importance attribuée au CO2 provient de l'accroissement de la concentration de ce gaz dans l'atmosphère (consommation fossile et diminution des couverts forestiers). Les océans jouent un rôle essentiel dans l'équilibre général en carbone. L'augmentation de CO2 ne poserait pas de problème s'il n'y avait pas le phénomène d'effet de serre. Emissions de CO2 en 25% 2% 15% Maritime* % Fer % Aérien* 1% Fluvial % 13% 21% 23% 26% Part de la route dans les transports 94% - +,1% +1,1% base 1 en Evolution des émissions de CO2 Transforma manufactur Résidentiel Agriculture Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 13

16 N2O - Protoxyde d'azote : la part des transports dans les émissions de protoxyde d azote se monte à 6% ; les transports routiers en sont responsables pour 98%. Les émissions de protoxyde d azote reculent régulièrement mais celles imputables aux transports augmentent d environ 7% par an en raison des réactions chimiques se produisant dans les pots catalytiques. Emissions de N2O en 2% 6% 76% 2% 12% 2% 6% Part de la route dans les transports 98% - -1,9% +6,7% base 1 en Evolution des émissions de N2O Le protoxyde d'azote, bien que non traditionnellement inclus dans les NOx, le N2O est un polluant Source: CITEPA / CORALIE / format SECTEN, mise à jour février 27 * selon les définitions de l'unfccc, les émissions répertoriées hors total ne sont pas incluses, à savoir les émissions maritimes et aériennes internationales, ainsi que les émissions des sources non anthropiques dont route Ensemble Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 14

17 HFC Hydrofluorocarbures : synthétisés exclusivement par voie chimique, les HFC n'avaient pas d'applications importantes avant l interdiction des CFC en. Ces composés qui participent à l'effet de serre sont utilisés comme agent de propulsion des aérosols, comme fluides réfrigérants, solvants, agents d'expansion des mousses. La spectaculaire augmentation des émissions de ce gaz par les transports au cours des 1 dernières années est liée au développement de la climatisation des véhicules. Emissions de HFC en 19% % % transports* 4% % 22% 55% 23% Part de la route dans les transports 83% - +7,4% non significatif en milliers de tonnes équivalent CO Emissions de HFC gaz à effet de serre CH4 Méthane : il participe à l'effet de serre et sa concentration dans l'air augmente plus vite que celle du CO2. Les principales sources émettrices sont : l'exploitation des mines de charbon, les décharges d'ordures ménagères, l'élevage, la distribution du gaz. CFC Chlorofluorocarbures : ils sont totalement artificiels (à l'exception du chlorure de méthyl). Les émissions de CFC provenaient de l'utilisation de ces produits dans les biens de consommation courante (aérosols propulseurs, mousses, extincteurs, réfrigérants). A la suite d'accords internationaux, la production de ces substances, qui participent à l'effet de serre, est désormais très fortement réduite voire interdite, mais leur durée de vie fait que les quantités présentes dans notre atmosphère vont continuer d'agir encore pendant un certain temps. SF6 - Hexafluorure de soufre : utilisé comme isolant électrique et dans la production de magnésium. Les principales émissions sont notamment dues à son utilisation dans les équipements à haute tension, à la production de magnésium mais aussi à d'autres usages industriels. Ce gaz de synthèse est l un des responsable de l attaque de la couche d ozone. O3 Ozone : c'est un élément intermédiaire important du processus de formation et d'évolution des oxydants photochimiques. L'ozone stratosphérique ('bon ozone') nous protège des rayons UV du soleil, tandis que l'ozone troposphérique ('mauvais ozone') est un polluant très toxique. Il n'y a que très peu de sources industrielles d'ozone. La combinaison du rayonnement solaire, des NOx et des COV favorise la production d'ozone troposphérique. Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 15

18 Les gaz à effet de serre en Midi-Pyrénées en Attention : les chiffres présentés ci-dessous ne sont pas comparables aux données des pages précédentes. Elles proviennent des travaux de l OREMIP concernant le CO2 d origine énergétique et les gaz à effet de serre, elles ne prennent pas en compte biomasse et puits. Les émissions liées à la production d énergie sont réparties dans les différents secteurs consommateurs En Midi-Pyrénées, le transports représente 25% des émissions de gaz à effet de serre en (24% France entière) hors biomasse et puits soit du même ordre de grandeur qu au niveau national. L agriculture est le premier émetteur de gaz à effet de serre dans la région (35%) 2 fois plus qu au niveau national marquant la place centrale qu occupent les campagnes et les territoires ruraux dans la région. A l inverse, les industries de la région émettent moins de gaz à effet de serre (19% conte 36% au niveau national) étant donné la faiblesse du tissu industriel et son orientation vers des productions de haute technologique dont les processus de production rejettent peu de gaz à effet de serre (aéronautique, électronique). Le secteur résidentiel (19%) occupe une place légèrement plus réduite qu en France (21%). Emissions de gaz à effet de serre en en Midi-Pyrénées (hors biomasse, hors puits) Transport 25% (décharges et sources biotiques) 2% / énergie 19% Emissions de gaz à effet de serre en en France (hors biomasse, hors puits) (décharges et sources biotiques) Transport 24% 1% / énergie 36% Résidentiel/ Tertiaire 19% Agriculture 35% Résidentiel/ Tertiaire 21% Agriculture 18% Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 16

19 N2O 2% CH4 18% CO2 d'origine non énergétique Emissions de gaz à effet de serre en Midi-Pyrénées en (hors biomasse, hors puits) Gaz Fluorés 4% CO2 d'origine énergétique 53% Emissions de gaz à effet de serre en France en (hors biomasse, hors puits) Gaz Fluorés CH4 11% CO2 d'origine non énergétique 7% N2O 14% 2% CO2 d'origine énergétique 66% En Midi-Pyrénées, le transports représente 49% des émissions de CO2 d origine énergétique en (42% France entière). Contrairement au niveau national pour lequel les émissions de CO2 sont stables depuis, elles croissent de 1,2% dans la région notamment dans le transport (+2,7%) et le résidentiel (+2%). Les caractéristiques de l économie régionale influencent la production de gaz à effet de serre : en effet, la place réduite qu occupe l industrie dans l économie régionale est un facteur de moindre production de gaz à effet de serre. 16 Emissions de CO2 d'origine énergétique 16 Evolution des émissions de CO en millier de TEP Agriculture Transport Résidentiel / Tertiaire base 1 en Transport Ensemble Résidentiel / Tertiaire Agriculture Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 17

20 Les polluants en Midi-Pyrénées en Attention : les chiffres présentés ci-dessous proviennent des travaux de l ORAMIP et du Citepa ; elles ne prennent pas en compte les sources biotiques et les puits. En Midi-Pyrénées, le transports représente, dans les émissions de polluants en, une part du même ordre de grandeur qu au niveau national pour les principaux polluants sauf pour le SO2 et le CO où la part imputée aux transports est plus importante. Midi-Pyrénées France 8% Résidentiel / 17% SO2 en (tonnes) Transport 1% d énergie 29% 36% SO2 en (en milliers de tonnes) 2% 11% 32% % 6% 49% Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 18

21 NOx en (tonnes) d énergie 4% 7% Résidentiel / 5% Nox en (en milliers de tonnes) 11% 12% Transport 58% 26% 57% 7% % 13% COVNM en (tonnes) d énergie Transport 2% 28% 2% 25% Résidentiel / 25% COVNM en (en milliers de tonnes) 28% % 1% 5% 27% 3% Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 19

22 Transport 44% CO en (tonnes) d énergie % 3% Résidentiel / 4% CO en (en milliers de tonnes) 4% 1% 22% 13% % 31% Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 2

23 Annexes Les modes de calcul des émissions de gaz à effet de serre Les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont estimées par le CITEPA conformément à la législation internationale en vigueur et aux règles fixées par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Les six gaz à effet de serre retenus par le Protocole de Kyoto sont pris en compte dans les mesures : le gaz carbonique (CO2), l oxyde nitreux (N2O), le méthane (CH4), les HFC, le SF6 et les PFC. Ces gaz ayant des impacts à long terme dans l atmosphère plus ou moins importants, le Potentiel de Réchauffement Global (PRG), exprimé en équivalent CO2, permet de comparer leur poids dans l ensemble des GES. Le format Secten correspond aux émissions, y compris la biomasse, en France métropolitaine, divisées en secteurs d activité (hors puits). Dans ce format, les émissions répertoriées «hors total» (émissions des sources non anthropiques par exemple) ne sont pas incluses ; dans les émissions de CO2 des transports sont notamment exclues du total national les émissions liées aux trafics maritime et aérien internationaux. C est le format utilisé en France pour distinguer les émissions par secteur d activité. Dans ce format, les émissions du transports représentent 26 % des émissions de CO2. Le format UNFCCC intègre les émissions d outremer, avec un découpage sectoriel différent. Au format UNFCC, les transports représentent 34% du total des émissions de CO2 puisque les émissions de la biomasse ne sont pas prises en compte. Le format dit PNLCC correspond à une sectorisation mise en place par la MIES pour assurer le suivi des évolutions des émissions des GES des différents secteurs et notamment des mesures prises pour le Plan Climat. Ce format intègre généralement les émissions dans les DOM (Départements d Outre- Mer). Au format PNLCC, les transports représentent 27 % du total des émissions de CO2. dans la production de gaz à effets de serre en métropole selon les différents formats Format SECTEN Format UNFCCC Ensemble des gaz à effet de serre Avec biomasse 22% (en équivalent CO2) Sans biomasse 26% 26% Production de CO2 «pur» Avec biomasse 26% Sans biomasse 33% 34% Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 21

24 Evolution du trafic routier en France La circulation routière, en France, augmente de 1,6% par an depuis (en véhicules-kilomètres) ; cependant, depuis une inflexion dans la croissance de la circulation est apparue et elle s est stabilisée depuis. Selon les réseaux, l évolution des trafics diffère de comportement : en effet, sur le réseau autoroutier, y compris dans la période récente, la croissance du trafic est forte (+3,8% par an) ; sur le réseau des routes nationales (avant décentralisation) la croissance du trafic se monte à 1,4% par an et se stabilise depuis. Sur les autres réseaux, la croissance du trafic a été inférieure à 1% (+,9%) depuis, par contre la stabilisation puis la baisse du trafic s est amorcée dès. La croissance du trafic est inférieur à ce taux pour les voitures particulières françaises (+1,3%) et les poids lourds français (+1,2%). La hausse des trafics est sensiblement plus élevée pour les utilitaires français (+2,5%) et surtout pour les poids lourds étrangers (+6,1%). La circulation sur les autoroutes regroupe 22% de l ensemble des trafics exprimés en véhicules-kilomètres et 17% sur les routes nationales (avant décentralisation). 6% du trafic se produit sur les routes départementales ou communales : la croissance annuelle du trafic depuis, est inférieure à 1% en raison notamment de la baisse du trafic sur les autres voiries. En Midi-Pyrénées, le trafic automobile sur les autoroutes s est accru de 3,4% en 26. Après les fortes hausses de - provoquées par la mise en service de l A66 et à l achèvement de l A2 entre Cahors-sud et Cahors-nord, le taux de croissance du trafic a marqué une pause en, faisant suite à la hausse considérable du prix des carburants puis a repris le chemin de la croissance en 26. Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 22

25 en milliards de véhicules-kilomètre Evolution du trafic routier en milliards de véhicules-kilomètres Evolution du trafic routier Voitures particulières Véhicules utilitaires légers Véhicules lourds français VP et VUL étrangers Véhicules lourds étrangers Motocycles Ensemble des véhicules Voitures particulières Véhicules utilitaires légers Véhicules lourds français VP et VUL étrangers Véhicules lourds étrangers Motocycles en milliards de v-k Evolution du trafic routier par réseau routes s nationales avant décentralisation Total autoroutes en milliards de v-k Evolution Total autoroutes s nationales avant décentralisation routes Ensemble des réseaux Source : MEDAD / SESP Les comptes des transports 26 Observatoire Transport-Déplacements Pollution, gaz à effet de serre et transports page : 23

26 Division Transport Déplacement Cité Administrative, Boulevard Armand Duportal, 3174 Toulouse Cedex 9 Tél : Fax : DTD.DRE-Midi-Pyr@equipement.gouv.fr Internet :