mai /1 Méditation Missionnaire du Père Général La vérité dans la charité

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1 mai /1 Information OMI N 488 (français) mai 2009 Pendant tout le mois de mai, nous continuons à célébrer le temps pascal, temps pour nous confronter à la vérité de la Résurrection. Ce n est pas si facile de parler de vérité avec ou sans «s». Tout missionnaire sait bien que le langage de la charité est bien mieux compris que celui de la vérité. Personne ne conteste ouvertement ce qui se dit par les gestes d un amour sincère et disons-le, parfois il ne nous reste que ce langage pour transmettre ce que nous devons annoncer. Mais nous ne serions pas de bons missionnaires si nous ne cherchions pas aussi à communiquer la vérité de la foi. Ceci vaut surtout pour la vérité de la Résurrection. Ce grand message a un contenu bien précis : une tombe vide, des apparitions mystérieuses mais réelles, et l effet incroyable que ces événements ont eu sur les témoins qui nous annoncent la grande nouveauté de la victoire de Jésus sur la mort. Certainement, la Résurrection continue à être une vérité qui ne s impose pas mathématiquement comme deux fois deux= quatre, car elle demande un acte de foi ; mais une fois que le pas est fait, on arrive à une certitude tellement solide que sur elle se construit toute la vie chrétienne. Il n y a pas d évidence mathématique mais bien une conviction basée sur les témoignages ; il y a suffisamment de sécurité pour tout miser sur cette carte, suivant l image du «pari de la foi» utilisée par Blaise Pascal. Maintenant, l expérience enseigne que lorsque notre témoignage missionnaire passe de l amour à la vérité, nous devons nous attendre à des résistances. Ceci se voit encore plus clairement si nous nous rappelons les deux composantes de Méditation Missionnaire du Père Général La vérité dans la charité la vérité : la foi et les œuvres, ou la doctrine et la morale. Nous reviendrons sur cet argument. Les résistances se manifestent avec force dans le monde sécularisé, mais également dans les cultures religieuses. Une question surgit alors : ne serait-ce pas mieux pour nous de n annoncer le Christ qu avec des gestes d amour, sans proposer aux autres ce que les chrétiens nous croyons comme vrai? Les circonstances influent beaucoup sur la réponse que nous donnerons et parfois ce peut être une question de vie ou de mort. En conséquence, il est bon d être conscients de deux erreurs que nous pouvons commettre, au moment où nous rencontrons des résistances. La première erreur consisterait à être trop mous. Si quelqu un se limite à une religion light qui ne dérange personne, nous cachons une lumière brillante qui pourrait réjouir et faire grandir beaucoup de monde. Ce n est que lorsque la personne est assurée que le Christ est vraiment ressuscité, qu elle peut vaincre les peurs qui la rendent esclave. De plus, si cette vérité est intégrée dans la vie des personnes, Christ «libérera ceux qui par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d esclaves.» (He 2,15). La deuxième erreur serait de présenter la vérité, mais de le faire sans charité, en contradiction avec ce que l Epître aux Ephésiens (4,15) recommande pour la croissance de la personne «parlant de la vérité dans l amour 1, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête, le Christ.» Aujourd hui, plus que jamais, on ne supporte plus une vérité qui peut bien être absolue, mais qui est présentée avec froideur et sans miséricorde. 1 άληθεύοντες δέ έν άγάπη

2 488/2 mai 2009 Conclusion: Le temps pascal nous rappelle notre engagement missionnaire pour et avec la vérité. Même si nous la présentons avec amour, nous devons quand-même nous attendre à des contradictions. Mais, pourquoi toute cette réflexion? Parce que je crois que notre foi devrait avoir parfois un peu plus de mordant! La mission chrétienne et oblate- comporte deux choses : le témoignage de la charité et l enseignement de la vérité. Parlons maintenant tout spécialement de la vérité morale, qui est le domaine le plus contesté. Beaucoup la rejettent en disant que l Eglise est très rigide dans l affirmation des vérités éthiques et qu elle cherche toujours à imposer ses positions. Oui, il existe des cas où l amour manque et que manque aussi la reconnaissance de la conscience, comme juge ultime pour chaque personne. Il reste que l Eglise et ses membres doivent se mettre au service de la vérité. «Service» veut dire que nous ne cherchons pas à avoir raison ou que l on nous écoute, mais nous cherchons à atteindre des réalités sûres, pour le bien de tous. Aider les gens à voir que les armes nucléaires sont mauvaises! Veiller pour que se respecte la sainteté de la famille! Prendre soin de la planète terre, notre maison commune! Quand l Eglise parle d éthique dans le commerce ou de la morale conjugale, du droit à la vie depuis la conception jusqu à la mort ou de la liberté religieuse, elle dit simplement : la foi enseigne que cela est vrai, même la raison affirme que c est ainsi. Il s agit de vérités et non de quelque chose que nous chercherions à imposer ou à empêcher parce que trop de liberté ne conviendrait pas. Il y a une vérité doctrinale et une vérité morale aussi. Tout le monde ne les partage pas, elles ne contiennent pas non plus des réponses à tout et elles n éliminent pas davantage la liberté de conscience ; mais il est de notre devoir de présenter «la vérité dans la charité» même si nous rencontrons des résistances. Le mois de mai appartient en sa totalité au temps pascal et se termine, le 31 par la fête de la Pentecôte. Le mois de mai est aussi consacré à Marie. L histoire de sa vie témoigne des grandes vérités de la foi et de la façon dont elle les a vécues avec un amour de mère. Aux missionnaires que nous sommes, Marie peut faire comprendre, comme elle l a fait pour les apôtres, de quelle façon, la vérité se transmet avec amour. Administration Générale MAISON GENERALE Les Oblats accueillent les représentants des Premières Nations Le 29 avril, le Pape Benoît XVI a tenu une audience spéciale avec le Chef Phil Fontaine, Chef national de l Assemblée des Premières Nations du Canada et une délégation des Anciens des Premières Nations et anciens élèves des écoles résidentielles. L Eglise catholique canadienne était représentée par Mgr James Weisgerber, archevêque de Winnipeg, Président de la Conférence épiscopale, et une délégation de Congrégations missionnaires ayant travaillé dans les écoles résidentielles. P. Timothy COONEN, le trésorier de la Province oblate Lacombe, représentait les communautés religieuses d hommes. Pendant cette rencontre, selon les sources vaticanes, le Saint Père a exprimé son «chagrin devant les détresses causées par la conduite déplorable de certains membres de l Eglise et a offert sa sympathie et sa solidarité dans la prière.» Selon la déclaration du Vatican, le Pape «a souligné que de tels abus ne peuvent être tolérés dans la société. Il a prié pour que tous ceux qui en ont été atteints puissent trouver la guérison, et il a encouragé les Premières Nations à aller de l avant avec une espérance renouvelée.» Chef Fontaine dit que les membres du groupe «ont entendu ce pourquoi nous sommes venus» et ont été «très heureux» de la rencontre et de la réponse du Pape Benoît. En geste d amitié et de respect le Supérieur général des Oblats, P. Wilhelm STECKLING, avait invité, le 30 avril, le Chef Fontaine, son entourage et les autres hôtes pour une réception privée et un dîner à la Maison générale.

3 mai /3 Parmi les hôtes il y avait Mgr Gérard Pettipas, CSsR, archevêque de Grouard McLennan et l Ambassadrice auprès du St Siège, Anne Leahy. Par ce simple acte de rompre le pain ensemble, le P. Général espère nouer de nouvelles relations entre les Oblats et les peuples indigènes du Canada, après les années difficiles pendant lesquelles s est mis en place un juste règlement relatif aux événements troublants qui ont eu lieu pendant plusieurs décades dans les écoles résidentielles, établies par le gouvernement canadien et administrées par les Oblats et d autres groupes d Eglise. Après le repas, il y eut divers discours dans lesquels les hôtes ont remercié les Oblats pour leur hospitalité et ont encouragé la Congrégation à s engager activement pour assurer aux Peuples autochtones un juste traitement, au Canada et ailleurs. Dans son adresse au Chef Fontaine et à ses hôtes, le P. Général dit : Chef National Fontaine, chefs et représentants des Premiers Peuples du Canada, nous sommes heureux de vous voir ici, à la Maison générale des Oblats, qui est la maison de la famille oblate, présente sur les cinq continents. Vous avez accueillis les Oblats pendant plus de 160 ans à la maison, chez les gens de votre peuple, et vous les accueillez encore. Nous sommes enchantés de vous rendre cette faveur, par cet accueil tout simple. Mgr l Archevêque Pettipas et les représentants de l Eglise canadienne, Madame l Ambassadrice Leahy, nous sommes aussi honorés de vous accueillir tous ici chez-nous. Depuis l arrivée au Canada en 1841, les Oblats ont travaillé parmi les Premières Nations, les Inuit et les peuples Métis du Canada. Notre mission était et est encore aujourd hui de présenter Jésus Christ, un message qui, nous le croyons fermement, a valeur pour tous les peuples et toutes les cultures. Les annales de nos missionnaires sont remplies de la générosité des Peuples d origine du Canada ; ils ont adoptés les missionnaires, leur ont communiqué les richesses de leur culture, leur ont enseigné leur langue et en certains cas, les ont mis au courant des techniques dont ils avaient besoin pour survivre dans un pays nouveau et éprouvant. Plusieurs parmi eux ont accepté le message de Jésus Christ qui leur arrivait et en retour sont devenus leaders, enseignants et missionnaires de leurs propres peuples, dans la vie et dans la foi. Le rêve des Oblats a toujours été que leur présence et leur dur labeur deviennent source de vie sous tous ses aspects, mais malheureusement la pratique n a pas toujours suivi. Aujourd hui, comme communauté et comme Eglise, nous voyons plus clairement comment nous avons fait partie d un système colonial qui a eu des conséquences traumatisantes. Cela a été particulièrement vrai pour votre peuple, et cette page douloureuse de votre histoire ne devrait jamais être oubliée. Le rôle des Oblats dans les Ecoles Résidentielles Indiennes en donne une illustration évidente. Comme missionnaires, nous professions de vouloir vivre et agir selon notre foi, mais nous avons aussi été pécheurs. En 1991, réveillés par les voix qui venaient de chez-vous et qui parlaient de la peine causée par le colonialisme et plus spécifiquement par les écoles résidentielles, les Supérieurs majeurs des Oblats du Canada ont publié, au Lac Sainte Anne en Alberta, une Déclaration sincère et venant du cœur dans laquelle ils s excusaient auprès de tous les Peuples d origine du Canada. Dans cette déclaration, faite au nom des 1200 Oblats du Canada, ces Supérieurs se sont excusés non seulement pour leur rôle dans la conduite des écoles, mais plus spécialement pour les péchés des membres de leur Congrégation et pour les abus inexcusables subis par des élèves confiés aux Oblats. Ensemble avec tous les gens de bonne volonté nous disons «plus jamais de tels abus». Grâce au courage de votre peuple, exigeant une relecture de votre histoire, grâce aux années de recherche patiente, ensemble avec les Oblats, nous avons réappris la place de la repentance quand des blessures ont été infligées. Nous

4 488/4 mai 2009 espérons que la route qui nous reste à parcourir, nous enseignera la place du pardon, de la vérité, et de la réconciliation. Nous sommes prêts à travailler de façon désintéressée pour ces nouveaux objectifs. Ici à la Maison générale nous sommes bien conscients que vous, Chef national Fontaine, vous avez travaillé sans vous lasser pour mettre au point le Protocole d Entente, mais aussi pour favoriser la guérison et la réconciliation au Canada. Vous avez tendu la main pour inaugurer un nouveau partenariat. Vous avez dit comment les Premières Nations au Canada continuent à voir l importance et la valeur de la présence, du service et du ministère des Oblats et des autres groupes religieux et spirituels. Nous sommes aussi conscients que vous avez montré de la compréhension envers les Oblats sur l application du Protocole d Entente et pour tout cela nous vous sommes très reconnaissants. De notre part, nous nous engageons à travailler avec vous, les Premières Nations pour l amélioration des conditions y compris, sociales et économiques. Les Oblats du Canada sont conscients de leur âge avancé. Ils sont respectés comme anciens, mais ils ne sont plus les troupes des années d autres fois. Nous apprenons lentement mais sûrement la force de la faiblesse, pour parler avec Saint Paul. Nos visages sont maintenant tournés vers l avenir. Ainsi, les Oblats s engagent pour assurer une présence continue parmi les Premiers Peuples du Canada. Les Oblats au Canada n ont jamais tourné le dos aux difficultés. Ils attendent avec une immense espérance, un avenir plus lumineux, fondé sur la spiritualité, la sagesse et la culture des Premiers Peuples et ils comptent sur la grâce et la tendresse aimante du Dieu de Jésus Christ. Un nombre de jeunes gens de vos peuples ont rejoint les Oblats de Marie Immaculée dans la vie religieuse et la mission. Nous espérons et prions pour que ce nombre grandisse. Ils rejoindront une Congrégation en changement, marquée souvent par de jeunes missionnaires d autres origines qui ont connu le colonialisme, et les diverses formes d oppression. Nous avons environ 700 Oblats en formation. Regardez autour de vous, dans cette salle et vous verrez que nous sommes une sorte de Nations Unies. Quand vous quitterez ce lieu, sachez que vos peuples nous ont enseigné et nous enseignent notre style de vie et notre façon de faire la mission parmi les peuples de la terre. Pour terminer, permettez-moi, Chef national Fontaine, de vous redire notre estime et notre gratitude pour votre travail au service de la justice, votre soutien pour notre ministère et votre engagement dans la guérison et la réconciliation. Que Dieu notre Créateur, le Dieu que nous connaissons dans l intime de notre être, continue de vous accorder la compassion et la sagesse. Canada-États-Unis NOTRE-DAME-DU-CAP Mgr Albert Sanschagrin, O.M.I.: Mgr Albert SANSCHAGRIN, évêque émérite de Saint-Hyacinthe, est décédé à Richelieu, QC, le 2 avril 2009, à l âge de 97 ans. Il était le doyen des évêques oblats et de tous les évêques canadiens. Il avait écrit une lettre au Père Général, à être publiée seulement après sa mort. Bien cher Père Général, Me voici rendu au terme de cette vie que le Seigneur a bien voulu me donner. Je sens le besoin de dire toute ma reconnaissance au Seigneur et à tous ceux qui ont été envers moi les instruments de sa miséricorde. Et je ne saurais oublier les bontés de la Congrégation à mon égard. Je lui dois ce que j'ai été et ce que j'ai pu faire au service de l'eglise. C'est le curé de ma paroisse natale qui m'a orienté vers les Oblats, où j'ai rencontré des formateurs et des éducateurs dont je garde le meilleur des souvenirs et à qui je voue toute ma reconnaissance. Au noviciat, quelques mois avant mes premiers vœux, se présentaient des indices de tuberculose des

5 mai /5 poumons. On me fait la grâce de m'accepter quand même à la profession. Trois années plus tard, à mes vœux perpétuels, je connus une rechute grave. On m'orienta vers le scolasticat-sanatorium de Sainte- Agathe-des-Monts, que les Oblats venaient d'acquérir (1934). Le médecin me permit de suivre de mon lit, acoustique aux oreilles, les cours de théologie qui se donnaient en salle de classe. J'ai pu ainsi être ordonné prêtre à l'âge de 24 ans (1936). Je me suis levé de mon lit pour aller à l'ordination et je me suis recouché pour le reste de la journée. De même pour ma première messe. Et chaque semaine, le bon docteur Jeannette me donnait le traitement de pneumothorax, lequel a duré cinq années. Cette retraite forcée me fit réfléchir sur le sens de la vie. Un passage de la Règle oblate d'alors m'est souvent revenu à la pensée: «Ne rien demander, ne rien refuser!» Faire la volonté de Dieu avant tout, dans la joie, telle que manifestée par mes Supérieurs. "Hilarem datorem diligit Deus", nous dit saint Paul. (Dieu aime le donateur joyeux.) Puis, en janvier 1939, je reçois ma première obédience, qui me met au service des Evêques à la Centrale jociste. On me confia la préparation canonique et liturgique des Cent Mariages. Ce me fut une expérience des plus précieuses. Au départ du Père Henri Roy, je devins l'assistant du Père Victor Villeneuve, qui me confia la branche féminine de la J.O.C. et ses services, dont le Service de Préparation au Mariage. Ce fut une période de huit ans, qui furent remplis de réalisations et de consolations. A noter qu'à ce moment-là, les Evêques ne rétribuaient pas les Oblats pour ce travail, et ceux-ci étaient heureux de mettre leur personnel et leur avoir au service de l'eglise. Les Evêques du Chili demandèrent aux Oblats canadiens de leur prêter un prêtre expérimenté en Action Catholique pour y implanter la Jeunesse Ouvrière catholique. On me choisit. J'y consacrai deux années. On me demanda d'étudier la possibilité pour les Oblats de fonder une mission dans le désert chilien. J'en recommandai la fondation. On m'en nomma le Supérieur. Je contribuai aussi à la fondation des missions de Bolivie et du Surinam. En 1953, on me nomme Supérieur des Oblats de l'est du Canada. En 1957, le Père Deschâtelets et son conseil faisaient le partage de la province. A l'été 1957, le Saint-Siège me nommait Evêque à Amos. J'ai alors participé à toutes les sessions du Concile. En 1967, on me transférait au diocèse de St-Hyacinthe. En 1979, j'ai offert au Saint-Siège ma démission pour raison de santé. Et depuis, j'ai prêté mes services à mon successeur, Mgr Louis Langevin. Si je vous écris cette lettre au moment de rendre mon âme à Dieu, c'est que je veux dire, je veux redire à la Congrégation toute ma gratitude pour ce qu'elle a fait pour moi, surtout en période de maladie. Je lui suis reconnaissant de m'avoir accepté à la première oblation, alors qu'on savait très bien que j'étais tuberculeux. Je veux aussi remercier la Congrégation de m'avoir mis au service de l'eglise: «Unico Ecclesiae Servitio!» dans 1'Action catholique et dans l'épiscopat. Les Oblats sont au service des Evêques et de l'eglise, avait dit Mgr de Mazenod. Je me recommande à vos bonnes prières en ce moment ultime de ma vie sur cette terre. Nous nous reverrons tous au ciel. +Albert Sanschagrin, OMI OMI LACOMBE L Église dans le Nord Mgr Reynald Rouleau n a pas besoin d attendre l approbation de Rome pour les livres liturgiques utilisés par la plupart des paroisses de son diocèse. Il les approuve lui-même. La raison est que le Lectionnaire et les rites pour les sacrements sont en inuktitut, la langue de 8,000 Inuits catholiques du diocèse de Churchill-Hudson Bay. Non seulement, Mgr Rouleau a-t-il la permission d approuver ces traductions, probablement s il envoyait ces livres à Rome pour être approuvés, personne là, ne pourrait les comprendre. Ce diocèse étendu, avec une petite population comprend l extrémité nord du Manitoba et s étend jusqu au Pôle Nord couvrant presque tout le Nunavut. Depuis 1912, les Missionnaires Oblats traduisent les rites de l Église du français à une forme syllabique d inuktitut avec l aide de conseillers

6 488/6 mai 2009 inuits. Ces rites sont dans leur quatrième génération de traduction. Les missionnaires ont fait des efforts considérables pour apprendre les langues autochtones et des subventions des Oblats, du diocèse et des Catholic Missions in Canada ont aidé les coûts de publication. Tout le Nouveau Testament est maintenant disponible en inuktitut de même que les parties de l Ancien Testament que nous retrouvons dans le Lectionnaire. Un premier livre de cantiques a été publié en 1957 et une quatrième version est en cours. Mgr Rouleau a dit que le livre de cantiques est très important, car le peuple inuit aime chanter. Une messe ordinaire dure plus de deux heures, nous a dit l Évêque Oblat dans un interview chez Patrick Lorand, à Bruderheim, qui a aidé le diocèse de Churchill à publier ses soixante livres et livrets en inuktitut. «La manière dont ils célèbrent est très impressionnante,» a-t-il dit. «Lorsqu ils chantent un chant, ils chantent tous les versets.» Chaque lecture est lue en inuktitut et en anglais et un interprète traduit l homélie de Mgr Rouleau, de l anglais vers l inuktitut. Lorsque Mgr Rouleau, originaire du Québec, a été nommé en 1987 Évêque de Churchill-Hudson Bay, il ne connaissait pas l inuktitut et son anglais était médiocre. Maintenant, il parle couramment l anglais et il a appris un peu l inuktitut. «Pour moi, cela a été vraiment un changement de culture. J ai dû apprendre le style du diocèse, son histoire et sa manière inuite.» Il passe la moitié de l année à rendre visite à dixsept communautés dispersées dans son diocèse. Une visite habituelle dure de deux à trois jours, mais à Noël et à Pâques, une visite peut s étendre pendant deux semaines. «Lorsque je voyage au Nord, c est le meilleur temps. Nous vivons à un rythme lent.» La mission de l Évêque est d être avec les gens et il passe un peu de son temps dans chaque communauté, se promenant dans les rues, appréciant les conversations de passage. «Les gens ont une foi profonde. C est une foi fondée sur des aspects visuels, sur des gestes. Pour eux, le symbolisme est important comme le sont les histoires semblables à celles d Abraham et de Jésus.» Les rites catholiques avec leur emploi d eau bénite, de gestes, de fleurs, d encens et de vêtements plaisent aux gens, a dit Mgr Rouleau. «Tout cela est très significatif et vous n avez pas besoin de l expliquer.» De même les célébrations telles que la confirmation, le baptême et les funérailles. Mgr Rouleau rend un hommage aux missionnaires qui «ont été très attentifs à la culture, à la langue, à la façon dont les gens entrent en relation les uns avec les autres et à la manière dont ils se rapportent à la terre.» Par exemple, en 1944, le diocèse a fondé un musée esquimau à Churchill, une institution qui a ramassé et préservé à peu près objets d art inuits, principalement des sculptures et des tentures. Le musée attire plus de 10,000 visiteurs annuellement et il est maintenant une institution indépendante. (Soumis par Glen Argan, traduit par Ghislaine Lussier, CSC, avec l autorisation du Western Catholic Reporter, NOTRE-DAME-DU-CAP Soleil et joie à Edmundston Le 25 mars 2009, en la fête de l Annonciation du Seigneur, M gr Claude CHAMPAGNE inaugurait son ministère épiscopal dans le diocèse d Edmundston au Nouveau-Brunswick. La belle et grande cathédrale était bondée de diocésains, de représentants de Yarmouth et de Halifax, d amis s étant déplacés d aussi loin que de Ottawa et d une bonne délégation d Oblats des provinces Notre-Dame-du-Cap et Lacombe. Avec le Nonce Apostolique, vingt-deux évêques étaient présents, dont M gr Gilles CAZABON et M gr Douglas CROSBY, ainsi qu une centaine de prêtres et de diacres. Claude a tenu à ouvrir la célébration en recevant et vénérant sa croix d Oblat. Son prédécesseur, M gr François Thibodeau, Eudiste, a souhaité la

7 mai /7 bienvenue aux participants et a chaleureusement fait mémoire des Oblats ayant évangélisé plus de diocésains à la maison de retraites devenue le Centre diocésain et la résidence de l Évêque. Un salon en hommage aux Oblats, aménagé par M gr Thibodeau, le rappelle. Les nombreuses interventions ont fait ressortir les belles qualités de Claude et la joie de le voir devenir leur pasteur : simplicité, chaleur de contact avec les personnes, qualité de vie communautaire et spirituelle. Les diocésains en avaient été marqués, lors de son passage en octobre dernier. Le Nonce Apostolique en avait eu des échos. Nous, présents à la fête, sommes témoins de l intensité de la joie rayonnante manifestée à l accueil de Claude. Nous en rendons grâce à Dieu. (Claude ST-LAURENT) Amérique Latine PARAGUAY/URUGUAY L Equipe oblate des moins de 20 ans Bien qu à première vue, il semble qu il s agisse d un regroupement de jeunes footballeurs où doivent se révéler les nouveaux talents pour alimenter les grandes équipes dans le monde, en réalité cette appellation désigne avec humour la réunion d une semaine, des Oblats ayant reçu la première obédience depuis moins de 20 ans. Du 1 er au 7 mars 2009, nous nous sommes retrouvés en Uruguay, six Oblats de chacune des deux Unités. Ce qui nous a frappés tout d abord ce fut l internationalité, ou mieux, le mélange culturel de ces missionnaires venant de cinq pays, entre 30 et 46 ans d âge, de trois continents, mais ayant beaucoup de choses en commun et le plus important : être des amoureux du Christ, de l Eglise, des pauvres et du style d Eugène. En préparant des programmes de formation continue, viennent à l esprit des personnes qui peuvent apporter des choses sur lesquelles réfléchir, ou des idées pour l action, des motivations, etc. Dans notre rencontre, cela n a pas manqué, grâce à ceux qui, par leurs apports sur l Ecriture et les dynamiques interpersonnelles, nous ont aidés à voir comment l histoire de notre formation, en commençant par le tissu humain de chacun, doit aider à faire grandir les dimensions humaine et spirituelle des uns et des autres. Quelque chose nous a vraiment marqués, ce fut la journée que nous avons prise pour parler de nos expériences de Dieu, de notre passé, de notre appel à être Oblat, des difficultés et des joies qui, dans ces années n ont certainement pas manqué. Cela a créé une atmosphère de forte communion, durant ce temps ensemble ; nous nous sommes mieux connus et avons développé notre intérêt pour la mission les uns des autres. Chaque soir nous avons regardé un film et entre temps, on jouait aux cartes. Nous avons également fait une sortie le long de la côte atlantique, en visitant quelques sites touristiques, ainsi que la capitale du pays. A la fin de l expérience, nous avons terminé par un magnifique barbecue uruguayen et une conversation, via Internet, avec le P. Guillermo STECKLING. Nous avons parlé avec le P. Général de quelques unes de nos incertitudes à propos des restructurations, du processus d unification et des étapes à prendre, et de comment vivre en profondeur la «conversion» qui est le thème du prochain Chapitre général. Tout s est passé avec beaucoup de simplicité et de profondeur ; le P. Général a répondu à nos questions tout simplement mais avec profondeur. Personne n en doute, notre rencontre a été très positive et nous pensons continuer de cette façon afin de mieux nous connaître. Comme P. Guillermo suggérait : se regarder les uns les autres et regarder ensemble dans la même direction. (Mingo DI MEO) URUGUAY Aider les riches à aider des plus pauvres Peut-être quelques uns ont déjà entendu parler du centre d éducation Talitakum, à Montevideo. Les Oblats ont ouvert ce centre il y a un peu plus de deux ans. Comme il arrive souvent, le centre est toujours en train de chercher de l argent. Sans doute, il a

8 488/8 mai 2009 besoin de beaucoup d argent, mais il reste vrai que «les gouttes d eau font les rivières». L école Los Pilares est bien connue à Montevideo, dans une zone résidentielle de la ville, elle accueille les enfants de familles relativement aisées. Depuis quelques années maintenant, Isabel, membre des COMI, y travaille. Le travail qui se fait à Talitakum est très cher à son cœur. Une des tâches qui revient sans cesse dans les programmes d évangélisation est d aider chacun à ouvrir son cœur à ceux qui sont dans le besoin. Pour cela Isabel a favorisé le lancement dans l école, de quelques initiatives pour aider les jeunes du centre Talitakum. En très peu de temps, les élèves filles ont organisé dans leur salle de récréation des expositions d artisanat et proposaient de la nourriture qu elles avaient confectionnée avec leur famille. En quelques semaines la douce quiétude de l école a fait place à l effervescence de ces jeunes filles qui font toute sorte de choses pour venir en aide à ceux qui ont moins de chance qu elles, et beaucoup les rejoignent dans l action. Qui a dit que les jeunes sont trop jeunes pour comprendre la vie? Ils ont en tout cas déjà compris : VOUS DEVEZ PARTAGER (Mingo DI MEO) PARAGUAY Rencontre spéciale sur l économie La situation économique critique de notre Province nous a amenés, avec les encouragements de l Administration générale, à réunir une rencontre en urgence. En plus du Conseil provincial et du Comité des Finances, les PP. Loudeger MAZILE, Conseiller général, Andreas HOHN, trésorier de la Province d Europe centrale, et Antonio BUONANNO, trésorier de la Délégation de l Uruguay ont honoré notre rencontre de leur présence. Il s agissait d échanger sur la situation et de nous prodiguer des encouragements. Un P. Rédemptoriste, trésorier lui aussi, a expliqué comment ils ont introduit la dîme dans leurs paroisses. Deux Laïcs ont parlé de la possibilité d ouvrir une école ou d équiper des chambres à louer. Evidemment, nous ne pouvons pas attendre de cette rencontre, une solution immédiate. Mais le fait de chercher ensemble, comme des frères des possibilités, entrant ainsi avec plus de détermination dans un processus de discernement ce qui devrait se faire dans toutes les communautés fait que de nouveaux horizons et nouvelles espérances se font jour. PARAGUAY/URUGUAY Session conjointe des deux Conseils La dernière semaine de mars, presque tout le Conseil s est déplacé à Montevideo (Uruguay) pour une session conjointe avec la Délégation et le Conseil de l Uruguay. Le but du voyage du Conseil (excepté pour le P. Zenon BERIKANI qui avait des problèmes de papiers) vers l Uruguay n était pas le match de foot choisi par chaque côté (plus ou moins suivant le résultat final ) ; mais bien la rencontre des frères de la Délégation afin de continuer le processus de rapprochement. En plus de l accueil vraiment oblat (nous nous sommes sentis à la maison parmi des frères), deux événements officiels ont eu lieu. 1. Avec tous les membres de la Délégation. Nous nous sommes présentés et nous avons parlé en groupes de nos rêves et de nos peurs, ce que nous avons partagé ensuite pendant la messe. 2. Avec le Conseil de la Délégation. Nous avons passé en revue les étapes déjà franchies et ce que nous pouvons réaliser dans les prochains mois : - P. Miguel FRITZ a prêché la retraite à l Uruguay en P. José David PALUMBO a accepté de prêcher la retraite en 2010 au Paraguay. - La rencontre des 20 ans. - La présente rencontre des Conseils. - Une rencontre avec la Famille oblate, c'est-à-dire les Associés, en Uruguay. - La participation du P. Marcos RIVAROLA dans la mission des jeunes en 2009.

9 mai /9 - - La participation du Conseil de l Uruguay et la réunion de décembre du Conseil du Paraguay. Apprendre à connaître les différentes - communautés: notre visite en Uruguay et leurs visites au Paraguay. L invitation d un représentant de l Uruguay à notre congrès. Asie-Océanie AUSTRALIE Des maîtres qui donnent l exemple La Province d Australie a choisi l Education catholique comme l un de ses ministères importants. L une des questions les plus brûlantes pour un tel ministère est de faire en sorte que l école soit aux premières lignes de l évangélisation et de rendre la dimension missionnaire du Collège présente partout. Ceci est tout spécialement crucial pour un Collège oblat dont le charisme nous appelle à être missionnaires, nous et ceux avec qui nous travaillons. Tel devrait être le critère en fonction duquel nous maintenons une présence forte et constante au Collège. Voilà quelques exemples qui illustrent comment le Collège Mazenod à Victoria s efforce d imprégner le programme et la vie des étudiants de l esprit missionnaire : Chaque classe a un Préfet de Liturgie qui a la responsabilité de la vie liturgique de la classe et du Collège. Cela se vit dans la préparation, la présidence, le déroulement et la remise en ordre après chaque Célébration liturgique au Collège. Chaque étudiant a un exemplaire de la Bible et du Catéchisme catholique, fondements essentiels de leur éducation religieuse. Les étudiants ont un cours sur Religion et Société durant la 11 e année ce qui compte pour leur accréditation à l Université. Mazenod tient régulièrement le troisième rang dans l Etat quant aux résultats académiques sur le sujet et le premier rang parmi les Collèges catholiques. La messe est célébrée tous les matins et chaque cours est responsable pour l accueil de cette messe. Par exemple, les lundis c est la 7e année, mardi, la 9 e, etc. La responsabilité d une messe consiste à assurer les lectures, le service à l autel, l offertoire, etc. La messe n est pas obligatoire mais on compte bien que les élèves fassent un effort pour y participer. L Adoration du Saint Sacrement est proposée chaque vendredi de 9.00 à Une autre année est en charge de cette journée et chaque étudiant a la possibilité de passer 10 à 15 minutes d Adoration durant la journée. Les étudiants qui le font, le font librement. Des cours supplémentaires en éducation religieuse sont proposés dans les 9 e et 10 e années, pour aider les étudiants à étendre leur connaissance et l application des enseignements de l Eglise catholique. Un soin particulier est donné à l Ecriture, l éthique et les articles fondamentaux de la foi. Il existe une Association de la jeunesse oblate modelée sur l association des jeunes du Fondateur. Elle s appelle MAYO qui est l abréviation de Missionary Action Youth Association (Association de Jeunesse pour l Action missionnaire). MAYO est aussi le nom de l un des jeunes Oblats espagnols martyrs ; sa vie, son témoignage et sa mort sont un exemple pour tous dans le groupe. Ce groupe est en lien avec l AMMI en collectant des fonds et en éveillant les consciences. La Journée d Action Missionnaire est une journée spéciale pour éveiller la conscience et collecter des fonds pour ceux qui sont dans le besoin. Elle représente plus qu une journée parce qu elle suppose beaucoup de travail de mise au point et de préparation. La journée est entièrement entre les mains des élèves et son succès dépend de leur niveau d engagement. En 2008, la journée a rapporté $ qui ont servi essentiellement au soutien des Missions oblates en Indonésie, au Kenya et des Rosies. Pendant l Avent, les Rosies ont reçu du sucre de la part des étudiants de 12 e année et plus tard dans l année St Vincent de Paul a reçu articles de nourriture pour leurs paniers de Noëls. En février 2009, $ ont été récoltés en réponse à l appel en faveur des victimes de l incendie de forêt, à Victoria. Mazenod est le Collège catholique de garçons,

10 488/10 mai 2009 qui est représentatif dans la Région Sud, du Programme Construire des Ponts de Dialogue interreligieux entre écoles juives, chrétiennes et musulmanes. Le programme utilise la comparaison de la construction de ponts pour développer la compréhension et le respect entre les trois grandes fois monothéistes. Les étudiants de la 9e année ont la possibilité de rencontrer à Dandenong les immigrés nouvellement arrivés, avec toutes leurs difficultés. Cela se fait en suivant un programme d accompagnement et de soutien. Soixante étudiants de la 12 e année se sont portés volontaires sur la liste de la Mission des Rosies de la Jeunesse oblate et cela a beaucoup aidé les Rosies tout en aidant le développement missionnaire de la 12 e année. Eveil des vocations Dans les derniers 15 ans, il y a eu huit anciens qui sont entrés à St Mary s. Il y a encore beaucoup de travail à faire en ce domaine, mais ce nombre représente les prières et le soutien de la Communauté du Collège. (Cosmic, March-April 2009) SRI LANKA Encore des problèmes Comme si la guerre ne suffisait pas à rendre la vie difficile aux gens du Sri Lanka, nos frères Oblats rencontrent un autre obstacle dans leur travail missionnaire. Le parlement du Sri Lanka envisage de passer une loi qui aurait des effets à long terme sur l Eglise de ce pays. Une lettre circulaire co-signée de Mgr Vianney Fernando, Président de la Conférence des Evêques catholiques du Sri Lanka et le Rév. Ebenezer Joseph, Président du Conseil National Chrétien, représentant les autres principales dénominations chrétiennes, a été envoyée à tous les Parlementaires, leur notifiant la position des Eglises concernant la proposition de loi anticonversion. La lettre exprime des préoccupations quant aux contenus et aux implications de la loi, ses dangers potentiels et propose une solution alternative pour régler les problèmes qui peuvent surgir avec les conversions mises en cause. Considérant le contexte dans son ensemble, elle fait aussi une proposition pour résoudre les tensions entre les religions, si et lorsqu elles se présentent. Cette lettre est une intervention œcuménique vraiment importante, prise par tous les responsables chrétiens du Sri Lanka, en vue de favoriser l harmonie religieuse, actuellement. Dans cette lettre, les responsables chrétiens se disent catégoriquement opposés aux conversions forcées, et expriment leur désaccord avec ceux qui veulent que ce soit la loi qui règle les tensions interreligieuses. Leur avis motivé dit: «que si la loi passe, elle entraînera des répercussions négatives quant à la liberté de choix des gens, l harmonie interreligieuse et l intégration au plan national.» Les responsables chrétiens appellent les Représentants du peuple à participer avec sagesse dans le débat et la prise de décision, concernant cet objet. Ils mentionnent trois préoccupations en particulier : 1) la loi limitera un droit démocratique, celui de la liberté religieuse, à savoir, le droit de choisir une religion en fonction de sa propre conscience. 2) Craignant les conséquences légales, les Chrétiens et d autres dans leur cas, ne vont plus s engager auprès des démunis, ni même entre eux. Or, le service les uns des autres fait clairement partie de la vocation chrétienne. 3) L interprétation et la mise en application de certaines mesures prévues par la loi, bien loin de les résoudre, vont au contraire provoquer le soupçon, les tensions et les conflits. Les responsables chrétiens mettent en garde le pays, disant que celui-ci ne peut simplement pas se charger d un autre conflit, dû aux tensions religieuses. Au lieu d une législation, ils proposent qu il y ait un «Conseil interreligieux, doté de pouvoirs statutaires pour agir en médiateur quand des tensions naissent, y compris dans les cas d allégations de conversions forcées.» Un projet pour un tel Conseil est déjà disponible et pourrait être étudié par un comité ad hoc. S il apparaissait comme acceptable au Parlement, il rencontrerait un large soutien de la part des responsables chrétiens ainsi que de quelques responsables d autres religions. Les responsables d Eglise sont prêts à discuter ultérieurement ces sujets, si les Parlementaires les souhaitent. (Newsletter of Catholic Bishops Conference of Sri Lanka, April 2009)

11 mai /11 Afrique-Madagascar CAMEROUN Essayer de sauver les filles de rue P. Krzysztof Zielenda, supérieur du Scolasticat oblat "Yves Plumey" à Yaoundé, a écrit récemment un article dans la revue oblate de la Province de Pologne Misyjne Drogi. Il commence par mentionner que le Scolasticat est vraiment international, avec 54 scolastiques, de sept différents pays africains. Chaque samedi, quatre scolastiques vont au centre ville pour aider spirituellement et matériellement les «filles de rue». Il raconte ensuite l histoire suivante: J avais été demandé pour célébrer une messe pour quelques «filles de rue», faisant partie d un groupe appelé Rahab, qui cherche à créer un sens de dignité personnelle chez les filles et les aider à trouver une vie meilleure que sur la rue. Le P. Gaby CRUGNOLA était au départ de ce groupe. Il ne rassemble qu un petit pourcentage de tous ces gens qui vivent dans une incroyable pauvreté, dans les rues de Yaoundé. La plupart viennent de la campagne, pensant trouver une vie meilleure en ville : pouvoir aller à l école, trouver un travail, et revenir à la maison avec un peu d argent. De fait, il n y a que la rue qui les accueille ; ils n ont pas de famille, pas de maison, pas d école, pas de travail. Et la rue leur offre bien peu de choses: un peu de nourriture ou d argent volé, pendant le jour et la prostitution, la nuit. Vivant en marge de la société, ils s endurcissent alors que passent les jours et les semaines et cherchent de bien maigres plaisirs : cigarettes, drogue, sexe. Leurs clients sont les gens bien de la ville qui viennent au centre se payer le sexe. Ces filles n étaient pas ce qu on peut appeler de pieuses catholiques, mais elles m avaient demandé de venir et de célébrer la messe pour les membres défuntes de leur groupe. Sur l autel j ai trouvé une liste de 19 noms : 17 étaient mortes du Sida, une avait été assassinée, et une s était suicidée. Le groupe de 15 filles qui assistaient à la messe avaient entre 16 et 30 ans, elles se tenaient bien et étaient habillées proprement. J ai choisi l Evangile du Christ guérissant les lépreux, et je leur disais comment au temps du Christ, les lépreux étaient considérés comme impurs. Chassés de leurs maisons, ils devaient vivre en marge de la société, ils menaient une misérable existence et souvent ils mouraient seuls. Le Christ lui les touche, en soigne quelques uns et leur donne à tous un nouvel espoir. Il leur a montré que leurs vies pouvaient changer. L une des filles, Mireille, est venue me voir, après la messe. Je peux encore entendre ses paroles résonner dans mes oreilles : «Père, prie pour nous. Nous voulons vivre!» C est vers de tels pauvres, luttant pour survivre, que nous sommes envoyés comme Missionnaires Oblats. (D après Misyjne Drogi, March 2009) ZIMBABWE Jeunes pour la Vie Jeunesse Oblate pour la Vie se développe en Ville de Bulawayo. Jeunes pour la Vie est un programme mis sur pied par les Oblats, il organise des ateliers pour la jeunesse. Il était expérimenté dans la Mission Saint Luc avant de se répandre en ville. Les ateliers Jeunes pour la Vie sont ouverts à tous les groupes de jeunes et offrent une formation au leadership et une démarche visant à changer le style de vie, afin de répondre aux graves problèmes auxquels s affrontent les jeunes, dans un contexte de pauvreté, marqué par le chômage et le Sida. Le programme commence par un atelier de quatre jours qui est complété, six semaines plus tard, par une session de trois jours, et six semaines plus tard, encore une autre session de trois jours. En 2008, une équipe de deux laïcs à plein temps a été nommée pour aider P. Charles NABWENJE à établir cette expérience en ville. L engagement de ces deux jeunes gens a permis de développer l expérience en ville, étant donné que les Oblats ne doivent plus être là, à tout moment. (OMI Natal Update, janvier-avril 2009) NATAL La maison de formation «P. Cebula» Le 16 février, la Province s est rassemblée pour célébrer le 183e anniversaire de l approbation

12 488/12 mai 2009 de la Congrégation et de ses Constitutions. Pendant la cérémonie, la «Maison P. Cebula» nouvellement constituée a été bénie et le nouveau Supérieur, P. Callistus KHATHALI, installé. La Maison de Formation P. Cebula offre trois années de formation dont une année dans la maison, avec un programme de formation ; elle est suivie de deux ans, comprenant des cours de philosophie à Cedara. De 1948 à 1952, Cleland a été la résidence du scolasticat St Joseph, qui s est ensuite déplacé à Cedara. En 1977, la propriété a été repensée comme prénoviciat oblat. Ce fut le premier prénoviciat mis en place en Afrique et son programme a servi de modèle à bien d autres expériences. La nouvelle Maison P. Cebula nous permettra d offrir une formation religieuse sur au moins trois ans, à l intérieur d une communauté moins nombreuse de la Province. Ceci a son importance étant donné les grands nombres que comptent le Scolasticat de Cedara et l Institut théologique. Ils sont devenus progressivement des centres globaux de formation et quelques fois font de l ombre à l identité locale de nos propres candidats en formation. Il y a une tendance croissante, dans la Congrégation et ailleurs, à constituer des cellules de formation, autour de centres de Théologie comme les nôtres. Joseph Cebula était un formateur oblat, il est donc un digne patron pour une maison de formation. De plus il est mort martyr ; en donnant sa vie pour la foi, face à la dictature du mal, il témoigne pour nous que la puissance du Mystère pascal est au centre de toute vocation oblate. (OMI Natal Update, janvier-avril 2009) NATAL La pastorale des jeunes se développe Le Comité de la Pastorale des Jeunes poursuit ses efforts pour attirer l attention de la Province sur les questions des jeunes. membres du comité se sont engagés à trouver les moyens pour établir des Associés. Formation au Leadership S agissant d une formation de jeunes qui leur donne de vraies capacités, nous progressons à grands pas. En collaboration avec le St Philomena Youth Program, un nombre de nos jeunes leaders sont devenus des experts en leadership. De plus, les membres du Comité organisent des ateliers et des camps. Les jeunes Oblats sont de plus en plus sollicités pour la formation et l animation de sociétés de jeunesse, dans leurs domaines respectifs de ministères. Le Centre Jeunes Inchanga Une réponse enthousiaste à salué le projet de Pastorale de jeunesses à Inchanga. Ce à quoi vise ce projet est de mettre sur pied un centre jeunes, à la Mission d Inchanga. Un bureau pour les jeunes s est installé dans une ancienne résidence d enseignant, une autre semble destinée à Couples pour le Christ. L engagement de Couples pour le Christ dans notre pastorale à Inchanga est très bienvenu et apporte de l espoir pour l avenir. Un document d entente a été signé, dans lequel sont énumérés une série de domaines où une collaboration est possible dans le cadre de la mission, en particulier en développant l école primaire d Inchanga. La grande Croix de mission sur la propriété sera développée comme lieu de pèlerinage et de prière. L enthousiasme des jeunes qui veulent s engager dans notre ministère a été très encourageant tant à Inchanga qu à la station d Umsunduzi. Pastorale dans les écoles Il faut noter de plus que P. Mxolisi Ngcobo est engagé de façon régulière à l école primaire d Inchanga. Les Oblats espèrent développer cette école en collaboration avec Couples pour le Christ. En septembre, la pastorale de la jeunesse oblate a organisé une deuxième «école de la mission» à St Benedict s Oblate School à Johannesburg. (OMI Natal Update, January April 2009) Jeunes Associés Oblats Dans son évaluation du rapport des JMJ en Australie, le comité soutient l idée qu il faut promouvoir des Associés Jeunes. Quelques

13 mai /13 Anniversaires - juin Ans de sacerdoce P.Engelbert Machinia Prov. Centrale d Europe P. Marcel Bolduc États-Unis P. Raffaele Salerno Italie 65 Ans de sacerdoce P. Hermann Morin Notre-Dame-du-Cap P. George Croft États-Unis P. Marcel Keller France P. Philippe Montgrain Notre-Dame-du-Cap P. Fernand Moyse Colombo P. Roger Vivier Belgique et Pays Bas P. Pablo Fernández Espagne P. Patrick McMahon Natal P. Remigio Salzillo Italie 60 Ans de sacerdoce P. Aloysius Svobodny États-Unis P. Ubald Duchesneau Lacombe P. André Matton Belgique et Pays Bas P. Joseph Baril Notre-Dame-du-Cap P. Elzéar Béliveau Notre-Dame-du-Cap P. Lionel Dumont Lacombe P. Maurice McMahon Lacombe P. André Savard Notre-Dame-du-Cap P. Lawrence Conlon Lacombe P. Bertrand Maieu Lacombe P. Henry McFall Australia P. John Sherlock Philippines 50 Ans de vie religieuse F. Edmond Côté Notre-Dame-du-Cap F. Gérard Ruel Notre-Dame-du-Cap F. Jakob Wagner Administration Générale 50 Ans de sacerdoce P. Luciano Lachance Bolivie P. Eugène Lapointe Notre-Dame-du-Cap P. Marc Lortie Notre-Dame-du-Cap P. Léonce Paquet Notre-Dame-du-Cap P. Maurice Provencher Notre-Dame-du-Cap P. Jean-Guy Roberge Notre-Dame-du-Cap P. Rodrigue Vézina Notre-Dame-du-Cap P. Denis Dancause Notre-Dame-du-Cap P. Juan-María Tremblay Argentine-Chile P. James Mac Donell Lacombe P. Joseph Francis Saniapillai Jaffna

14 488/14 mai P. Marcel Plamondon Notre-Dame-du-Cap P. Robert Lesmerises Notre-Dame-du-Cap P. Charles Breault États-Unis P. George Capen États-Unis P. Ronald Carignan États-Unis P. Roberto Lacasse Bolivie P. Roger J. Lamoureux États-Unis P. Albert Martineau États-Unis P. Antoni Skwierawski Pologne P. Gilles Gauier Lacombe P. Justin Trudel Notre-Dame-du-Cap 25 Ans de vie religieuse P. John Malazdrewich Lacombe P. John Zunti Lacombe 25 Ans de sacerdoce P. Louis Legaré Lacombe P. Bounlom Antoine Phengsivilayvanh France P. Bernard Briks Pologne P. Jan Domanski Pologne P. Klaudiusz Hermanski Pologne P. Roman Kepa Pologne P. Kazimierz Lubowicki Pologne P. Wieslaw Nazaruk Pologne P. Leopoldo Perez États-Unis P. Marian Puchala Pologne P. Anony Dummer États-Unis