Gestion de trésorerie: guide d auto-apprentissage. Instruments pour une gestion de trésorerie active

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1 Gestion de trésorerie: guide d auto-apprentissage Leçon 7: Cours complémentaire Instruments pour une gestion de trésorerie active Objectifs d apprentissage À la fin de cette leçon, vous devriez savoir: faire la distinction entre gestion de trésorerie active et évaluation des liquidités passives; faire un choix des actifs qui pourraient constituer les meilleurs instruments permettant de maintenir le stock des liquidités de votre institution; développer une stratégie d action pour réduire les coûts occasionnels engendrés par votre stock de liquidités; reconnaître les titres d actif appropriés; développer des stratégies pour mobiliser des espèces provenant d actifs non monétaires; expliquer les conséquences sur les liquidités des décisions de financement stratégiques relatives aux fonds propres, aux obligations, aux prêts à long terme et aux dépôts; expliquer comment la conception des produits d épargne, la réputation et les services rendus par une banque jouent un rôle dans la constitution de la base des dépôts; distinguer fonds de rachat et dépôts des particuliers; développer une stratégie d emprunt à court terme pour votre institution; argumenter sur les avantages et les inconvénients des réserves de liquidités constituées entre institutions financières de microfinance et sur ceux de ce que l on appelle les «institutions faîtières»; évaluer différentes options de financement sous l angle des points suivants: coûts financiers directs et indirects, coûts administratifs et risques liés aux liquidités. Test préliminaire (Solutions en fin de leçon) P1 P2 Parmi les actifs suivants, lequel n est pas vraiment approprié à la gestion de trésorerie? A) Obligations d État à long terme B) Réserves en espèces C) Comptes de dépôts sur marché monétaire auprès d autres banques D) Dépôts de transaction auprès de correspondants bancaires Une transaction de cession-bail est: 1

2 A) une façon pour les vendeurs ambulants d améliorer leur volume de ventes B) un instrument permettant de prélever des espèces sur les immobilisations C) une façon de récupérer un crédit non remboursé dans les délais prévus 2

3 P3 Parmi les affirmations suivantes, lesquelles représentent des coûts financiers indirects? a) La collecte de dépôts des particuliers requiert un capital de base plus élevé. b) 5 pour cent de l ensemble des dépôts d épargne doivent être consacrés à la réserve minimale. c) Une institution de microfinance qui détient des dépôts pour plus de 5 millions de dollars doit régulièrement rédiger des rapports détaillés destinés à la banque centrale. Choix A) toutes ces affirmations B) a) et b) C) b) seulement Variables des actions de gestion de trésorerie Jusqu à maintenant, notre objectif principal a été celui d évaluer la position de trésorerie courante et future résultant des opérations de base d une institution de microfinance. Nous avons déjà abordé très rapidement en quoi consistait la gestion de trésorerie active quand nous avons pris en considération les effets des prêts et des investissements à court terme dans nos prévisions de flux de trésorerie. Cette leçon va nous permettre d approfondir les variables des actions de gestion de trésorerie. Le but est celui de réduire les risques liés aux liquidités et d améliorer la rentabilité de l institution de microfinance. Concernant le passif, nous allons étudier différents moyens de pouvoir bénéficier de financements supplémentaires et de diversifier les sources de financement et, grâce à cela, de réduire la volatilité des financements de base. Concernant l actif, nous envisagerons certaines actions permettant de minimiser les coûts occasionnels relatifs aux liquidités par le biais d investissements sur le marché interbancaire ou par la détention de titres à court terme présentant peu de risques. Nous traiterons également de différentes approches possibles permettant une couverture des besoins des liquidités dans une situation de crise. Cela sous-entend le fait de pouvoir bénéficier d emprunts d urgence par le biais d une réserve de liquidités, tout comme de pouvoir mettre en œuvre des stratégies permettant de mobiliser des espèces sur des actifs non monétaires. 7.1 Gestion de trésorerie basée sur l actif Opérations ordinaires A. Gestion «traditionnelle» des actifs C est dans l actif du bilan que la banque conserve ses liquidités. Comme nous l avons déjà mentionné, le stock des liquidités peut prendre les formes suivantes: liquidités en caisse, dépôts à vue ou dépôts à court terme auprès d autres banques et investissements immédiatement réalisables. Les liquidités en caisse constituent la forme la plus 3

4 onéreuse tandis que les investissements à court terme occasionnent la perte de revenu la moins importante en comparaison à des actifs productifs classiques tels que les microprêts. La solution permettant de réduire les coûts des liquidités est de créer des possibilités d investissements à court terme immédiatement réalisables. Dans un premier temps, une petite institution de microfinance peut simplement tenter de négocier des intérêts sur les comptes qu elle détient auprès de banques commerciales institutionnelles. En cas de difficultés à percevoir des intérêts sur les comptes courants de dépôts à vue, l institution financière peut essayer de ne conserver qu un montant minimal sur les comptes de transaction et de fréquemment «transférer» tous les excédents sur un compte d épargne rémunéré par des intérêts. L épargne ainsi constituée devrait pouvoir être de nouveau transférée sur le compte de transaction en fonction des besoins quotidiens. 4

5 Dépôts à terme fixe L étape suivante pourrait consister à investir des comptes à vue non utilisés dans l immédiat dans des dépôts à terme rémunérés auprès du principal correspondant bancaire de l institution de microfinance. Étant donné que le montant de ces comptes représente des liquidités qui pourraient servir à tout moment à couvrir des besoins pour des transactions, il serait avisé de négocier un mécanisme de garantie concernant les dépôts à terme, qui permette d obtenir des facilités de découvert. Ce type d accord se révèle particulièrement utile pour couvrir des demandes d espèces non prévues qui ne se vérifient que sur une période de quelques jours. Plutôt que de clôturer le dépôt à terme et de devoir payer des pénalités, l institution financière pourrait alors très rapidement bénéficier, de façon parallèle, d un dépôt et d un emprunt à court terme. Ce qu il est important de savoir, c est que ces instruments de trésorerie doivent être négociés en avance. L institution financière doit soumettre un dossier à la banque commerciale, en lui fournissant des déclarations financières et d autres informations relatives au montant et à la nature des opérations. Les éléments suivants doivent être concordés longtemps avant que ne se présente un besoin de liquidités: plafond de crédit; garanties; taux d intérêt; réseaux de communication. Encadré 7.1: Opérations inter-bancaires à court terme - Rural Bank of Panabo (RBP), Philippines La Rural Bank of Panabo est une petite institution privée d épargne et de prêts présente dans la zone de Panabo, qui a pour principale clientèle des exploitants agricoles, des pêcheurs et des vendeurs ambulants (sur les marchés) à faible revenu ainsi que clients exerçant des activités modestes. L instrument de base de la RBP concernant la réserve de trésorerie est un suivi des financements mis en place par le système informatisé de gestion des informations. Le document du suivi des financements fait état des exigibilités de la banque et des liquidités nécessaires (la RBP privilégie un montant de 20 pour cent pour les deux types de comptes d épargne, courant et à terme). Les financements en espèces et les besoins de liquidités font l objet d une confrontation permettant de dégager un excédent ou un besoin de fonds. Le document de suivi est élaboré tous les matins par le chef comptable et soumis au responsable principal. En fonction du montant, les investissements feront l objet d un ajustement des espèces à la hausse ou à la baisse. Dans le cas d un besoin urgent de liquidités, la RBP procèdera, en premier lieu, à un retrait de ses fonds auprès de diverses banques commerciales ou banques d État de la région. La banque peut aussi accéder à des lignes de crédit auprès d autres banques ou agences financières. Les lignes de crédit disponibles totales s élèvent à 4 millions de dollars (dont la RBP n a utilisé, en 1996, que 1,5 million). Bien qu il existe cette possibilité de pouvoir bénéficier de lignes de crédit, l établissement bancaire n a pas encore celle de pouvoir accéder directement à des réserves de liquidités qui offriraient une disponibilité de fonds dans des délais très brefs pour des opérations quotidiennes. Source: Ulrich Wehnert dans: Challenges of Microsavings Mobilization. A. Hannig / S.Wisniwski (éd.),

6 Comptes de dépôts sur marchés à terme Dans une étape successive, une institution financière qui possède des réserves élevées de trésorerie peut placer les comptes à vue ou les comptes à terme d une certaine importance sur le marché monétaire interbancaire. Ces comptes sont généralement pris en charge par des courtiers, par «paquets» d un montant minimal assez élevé (environ dollars). Le «marché monétaire interbancaire» est une sorte de salle de transactions informatisées en contact direct et permanent avec les plus importantes banques du monde entier. Une fois encore, il faut répéter qu une institution financière doit se lancer dans ces opérations de façon progressive. La première action logique est celle d ouvrir des comptes de dépôts sur marchés monétaires auprès du principal correspondant bancaire qui connaît déjà la nature de vos activités et se montrera plus flexible au regard du montant minimal des «paquets» et de la possibilité de pouvoir effectuer rapidement des retraits en cas de besoins de liquidités. Dès que les volumes des placements effectués le consentiraient, l institution aurait tout intérêt à ouvrir des comptes parallèles et à commencer à tisser des relations sur le marché monétaire avec une ou deux autres banques commerciales. Le fait d avoir le choix entre plusieurs organismes permet à l institution financière de pouvoir choisir les taux d intérêt les plus intéressants. Un flux régulier d opérations avec votre correspondant bancaire offrira aussi l occasion à votre banque de se faire connaître et de gagner la confiance des autres acteurs sur les marchés monétaires. Une réputation de partenaire fiable et les bonnes relations tissées, à ce stade, par votre institution sont des points essentiels si vous désirez non seulement ouvrir des comptes de dépôt sur les marchés monétaires mais aussi obtenir ultérieurement des financements de la part de banques commerciales. Questions de compréhension (Voir texte ci-dessus pour les réponses) i. Quel est le type de liquidités dont la détention est la plus onéreuse? ii. Comment peut-on s assurer que les dépôts à terme soient toujours disponibles pour couvrir des besoins imprévus de trésorerie? 6

7 iii. Citez quelques détails qu il convient de clarifier avant de décrocher le téléphone et d investir dans un dépôt sur marché monétaire? iv. Pourquoi une institution de microfinance devrait-elle créer un tissu de relations avec plusieurs banques plutôt que de concentrer l ensemble de ses dépôts auprès de son principal correspondant bancaire commercial? 7

8 B Investissement dans des titres à court terme La plupart des grandes banques commerciales conservent une part importante de leurs liquidités sous forme de titres à court terme pouvant être rapidement cédés. Encore une fois, elles sont motivées par le fait de vouloir gagner le plus d intérêts possibles sur leur réserve de liquidités tout en pouvant bénéficier immédiatement de ces fonds au moment opportun. Titres appropiés à la constitution d un stock de liquidités Certaines institutions financières de microfinance peuvent ne pas avoir le choix et devoir investir dans des titres monétaires rapidement disponibles. De nombreuses institutions de microfinance sont encore loin de posséder les montants d investissement minimaux nécessaires; d autres peuvent trouver que les marchés financiers de leur pays ne sont pas suffisamment développés pour offrir des instruments financiers adéquats. Mais il est toutefois important que les organes de gestion de ces institutions financières considèrent les investissements à court terme comme une possibilité de pouvoir améliorer, dans l avenir, leur gestion de trésorerie. Cela nous amène à dresser une liste des qualités que doivent remplir des investissements en titres à court terme appropriés et les critères à remplir pourraient être les suivants: titres à revenu (dette) fixe; faibles risques liés au crédit; échéance à court terme; marché secondaire dynamique; coûts de transaction peu élevés et mouvements de transaction rapides; absence de risques de change. Dans le cadre spécifique des liquidités, les investissements à court terme ne devraient ni être de nature spéculative, ni exposer la banque à des risques de prix importants. Cela exclut des titres tels que ceux côtés en bourse (dont la valeur varie quotidiennement en fonction des objectifs de bénéfices d une société). Les investissements monétaires à court terme ne devraient entraîner que des obligations passives n exigeant de la part du débiteur que le paiement d un montant fixe d intérêts (en plus du remboursement du capital). Des obligations de ce type font souvent référence à des titres à revenu fixe. Même si des titres à revenu fixe comportent des modalités de paiement à échéance précise, il existe toutefois un «risque par défaut» de la part de l emprunteur. Si ce dernier connaît des difficultés financières ou une situation de faillite, il est possible que la dette ne soit pas remboursée, et cela même si les titres bénéficient de garanties accessoires. Ce risque lié au crédit devrait être réduit au minimum pour les investissements liés aux liquidités. Dans leur réserve de trésorerie, la plupart des banques ne détiennent que des titres provenant soit d entités gouvernementales, soit d emprunteurs privés d une fiabilité absolue. Les titres du passif pris en considération dans le cadre de la réserve de trésorerie devraient avoir une échéance inférieure à un an, et même à six mois. Le mot «échéance» désigne aussi la durée dont dispose l emprunteur pour rembourser le capital du prêt. Vous pouvez facilement deviner que le souhait de vouloir bénéficier de brèves échéances provient du désir de vouloir récupérer rapidement votre investissement en cas de besoin de liquidités. Mais il ne s agit pas là, toutefois, de la motivation principale, car une 8

9 période de six mois est une durée plutôt longue en cas de besoins de liquidités et il serait préférable de pouvoir vendre les titres immédiatement. La préférence pour des échéances brèves est due au fait que le coût des titres varie selon les taux d intérêt courants pratiqués sur les marchés financiers. On peut comprendre cela facilement en prenant le cas d obligations à 10 ans qui rapportent 10 pour cent d intérêt par an sur la valeur nominale et pour lesquelles il reste encore à courir un délai de 8 ans pour le remboursement de capital: si le marché des taux d intérêt propose, entretemps, un taux de 15 pour cent pour les nouvelles obligations émises, acquérir des obligations à 10 pour cent perd de son intérêt. Un investisseur prudent offrira, pour les anciennes obligations, un montant inférieur à la valeur nominale. Concrètement, les anciennes obligations seront ramenées à un niveau où le taux d intérêt fixe de 10 pour cent, équivaut au nouveau taux récent de 15 pour cent. Le tableau 7.1 résume ce point. Tableau 7.1: Prix des obligations en fonction du marché des intérêts Intérêt nominal Intérêt de marché Prix de marché 10% 10% % 15% 77.6 Le tableau 7.1 nous montre la façon dont la valeur de marché des titres à revenu fixe suit la variation des taux d intérêt. Il est très important que le responsable de trésorerie tienne compte de ce fait car il serait possible que, pour récupérer des fonds, l institution de microfinance doive céder les titres avant qu ils n arrivent à échéance. Dans le cadre des opérations de liquidités, la préférence pour des échéances brèves est due alors au fait que les risques liés aux variations des taux d intérêt s amplifient avec le temps. Cela s explique par le fait que, plus les investisseurs sont «contraints» par des obligations à 10 pour cent sur un marché à 15 pour cent, plus ils tenteront de «faire diminuer» ces obligations. De la même manière, s il s avère plus profitable pour eux de détenir des obligations à 10 pour cent sur un marché à 7 pour cent, le débiteur doit payer sur une plus longue période le taux d intérêt le plus élevé. Nous avons déjà évoqué le fait que, pour la constitution d une réserve de trésorerie, ce n est pas un remboursement éventuel de la dette qui définit le caractère de liquidité des titres à court terme: la qualité de «liquidité» vient de la capacité à pouvoir vendre rapidement les titres, avant échéance, à un autre investisseur. Pour que cela soit possible, il faut être en présence d un marché professionnel dynamique. Si le marché n est pas assez dynamique, il pourrait se révéler difficile de trouver un acheteur le jour même où il est nécessaire de vendre ou vous pourriez être contraint de proposer une forte remise pour que vos titres trouvent finalement acquéreur. Si l on veut que les opérations concernant les titres soient rentables, les coûts de transaction doivent être d un montant raisonnable par rapport aux montants des investissements. Il faut que les commissions versées aux opérateurs de Bourse et les taxes éventuelles soient bien évaluées par rapport aux intérêts rapportés. En plus de la question des coûts, l institution financière doit aussi se préoccuper de la rapidité et de la facilité de la réalisation des opérations. Si, pour l institution de microfinance, le fait de passer un 9

10 ordre par téléphone ou de mener concrètement à terme l opération prend plusieurs jours, alors les intérêts supplémentaires générés par l investissement pourraient ne pas justifier les risques de trésorerie encourus dus au retard vérifié pour l obtention des fonds. Pour finir, il est important de tenir compte des risques de change potentiels qui pourraient naître d investissements en titres à court terme. Une institution de microfinance pourrait se trouver dans une situation où les titres à court terme appropriés ne sont disponibles qu en dollars américains alors que les activités menées par l institution financière sont réalisées en monnaie locale. Cela crée un nouvel élément de planification de trésorerie, propre au risque de change, car la valeur du dollar peut connaître de fortes variations par rapport à la monnaie locale. L institution financière doit tout faire pour éviter de créer des situations asymétriques entre monnaie de constitution des réserves et monnaie utilisée pour les liquidités courantes. Le choix délibéré de vouloir toutefois s exposer à ces difficultés liées au change ne doit être fait que si l institution possède un modèle détaillé et professionnel de contrôle et de gestion des liquidités en plusieurs monnaies possibles. Les éléments de base d un tel modèle seront présentés dans la leçon 8 et développés dans la leçon 9. Questions de compréhension (Voir texte ci-dessus pour les réponses) Pour constituer un stock de liquidités, pourquoi des investissements en titres sont-ils préférables à des dépôts à vue? Pourquoi les actions cotées en Bourse ne sont-elles pas considérées comme des investissements immédiatement réalisables? Quels sont les risques liés aux titres à revenu fixe? 10

11 Pourquoi seuls des titres à court terme peuvent-ils être détenus comme réserve de liquidités alors que les obligations peuvent, elles aussi, être cédées instantanément? Un billet à ordre à six mois, émis par une petite institution de microprêts, présentet-il les qualités d investissement monétaire immédiatement réalisable pour une autre institution de microfinance? 11

12 C Mobilisation d espèces sur des actifs non monétaires De quelles options une institution de microfinance dont les prévisions des besoins de trésorerie excèdent celles relatives à l évolution de sa position de trésorerie peut-elle disposer? Il existe deux moyens principaux d améliorer la trésorerie: (1) mobiliser une quantité plus importante d espèces en empruntant et/ou en procédant à une augmentation de capital; (2) réorganiser les actifs de façon à augmenter la part de l actif disponible pouvant être consacré au crédit ou aux autres actifs non monétaires. Nous allons d abord traiter de l option qui consiste à restructurer l actif et nous traiterons ensuite, dans le chapitre suivant, de la mobilisation de fonds supplémentaires sur le passif. La période la plus probable au cours de laquelle une institution de microfinance pourrait vouloir procéder à une restructuration ou se séparer de ses prêts ou de ses immobilisations est celle d une crise financière, quand il s avère difficile d emprunter des fonds auprès d une banque commerciale et quand les déposants ont tendance à vouloir récupérer toutes leurs économies. Mais ces mêmes stratégies peuvent également s appliquer pour procéder à un ajustement précis du montant d un portefeuille de prêts ou pour se débarrasser d immobilisations dans le but d augmenter la part des ressources consacrées aux objectifs primaires d exploitation. Mobilisation de liquidités et prêts Supposons une institution de microfinance qui a presque atteint sa capacité limite d octroi de prêts et qui ne dispose de liquidités que pour couvrir ses besoins d exploitation courants. Aucun financement supplémentaire de la part de donateurs et aucun prêt à long terme ne sont envisageables, et les dépôts augmentent régulièrement mais à un rythme plus lent que le marché des microprêts. Mettre des limites aux activités de crédit reviendrait à se priver de la possibilité d élargir une clientèle pauvre visée. L institution pourrait, au contraire, octroyer des prêts et assurer les services administratifs relatifs puis procéder ensuite au regroupement de plusieurs prêts d un montant peu important sous la forme de «paquets de créances» pouvant être vendus à des investisseurs contre des liquidités. C est là une pratique très courante dans le milieu bancaire commercial. Une banque qui investit d importantes sommes dans la commercialisation de ses produits et dans le maintien de ses succursales créera des opportunités de crédit plus nombreuses que ne le lui consentiraient les fonds dont elle dispose pour le faire ou qu elle souhaite conserver dans son bilan. Les banques de détail n hésiteront pas, par conséquent, à céder des prêts de particuliers ou des «paquets de prêts» standards (ou de même nature) au profit de liquidités. Elles peuvent aussi proposer, aux banques ou aux investisseurs, de nouveaux accords les invitant à prendre des participations dans leur portefeuille de prêts. Les modalités précises des contrats et des accords de marché relatives à ce type d instrument de mobilisation de fonds relèvent d un cadre qui dépasse largement celui de la gestion de trésorerie. Les mots les plus fréquemment employés dans ce domaine sont titrisation, affacturage, programme de crédits, etc. Encadré 7.2 Titrisation du portefeuille de prêts La titrisation lie les institutions financières de microfinance aux marchés de capitaux par le biais d obligations de société garanties et émises sur les portefeuilles de prêts des institutions de microfinance. La structure élaborée dans ce cas est une société qui a pour unique objet d acquérir 12

13 des portefeuilles de prêts de microentreprises, sans prendre en charge aucun autre risque. L actif de cette société est consituée par l institution financière et ses partenaires. La société ainsi créée utilise ses fonds pour racheter le portefeuille d une institution financière en obtenant une remise sur sa valeur nominale. Le montant de cette remise est fonction de la qualité du portefeuille et doit permettre à la société de pouvoir se prémunir contre d éventuelles pertes liées aux prêts. De plus, la société possédant un actif important, les obligations qui la concernent sont considérées comme un investissement fiable. La société vend, par la suite, des obligations et des effets de commerce à court terme à des investisseurs, par le biais d une société de courtage. Pour que la titrisation soit réussie, la société de courtage doit présenter de fortes garanties de sérieux et posséder un réseau solide d investisseurs. Elle perçoit des commissions et des honoraires de gestion. Source: Joanna Ledgerwood, Microfinance Handbook, Banque mondiale, Comment une institution de microfinance peut-elle mobiliser des liquidités sur des prêts? La titrisation est un mécanisme très sophistiqué qui fait plus penser à la haute finance qu à la microfinance Mais rien n empêche une institution de microfinance d utiliser une part de ses prêts comme instrument de garantie pour des financements à court terme ou de concorder une vente de prêts «forfaitaire» à une banque commerciale ou à une société d affacturage. Examinons maintenant les principes de base qui gouvernent ces instruments financiers. Étant donné que, dans une institution de microfinance, chaque prêt pris individuellement est d un montant minime, il faut regrouper plusieurs de ces prêts pour pouvoir offrir une garantie et obtenir des financements commerciaux. Le prêteur commercial exigera sûrement qu un certain montant des microprêts (par exemple, 140 pour cent de la dette garantie) soit mis à part et considéré comme garantie. Il est possible d imaginer certaines clauses comme celle, par exemple, qui stipulerait que seuls les prêts accordés aux clients fidèles (risques de crédit peu élevés) et remplissant certaines conditions relatives à la durée restant à courir sont inclus dans le «paquet» des prêts. Ce «paquet» de prêts à valeur de garantie doit être réapprovisionné par d autres prêts également éligibles, sur la base d un renouvellement systématique dès lors que les prêts sont remboursés à la banque et sont effacés des livres comptables. Affacturage L affacturage se différencie d un système de garantie du portefeuille de prêts dans la mesure où il s agit ici d une réelle vente des créances de prêts permettant de se procurer des liquidités. La société d affacturage obtient une remise sur la valeur nominale des prêts et ne débourse, par exemple, que 95 pour cent. La différence correspond à des intérêts pour l avance de liquidités et à une provision pour les pertes sur prêts. Dans la pratique la plus courante, chaque débiteur est informé de la mise en œuvre d un système d affacturage et il est également informé qu il doit effectuer ses paiements directement à la société d affacturage. Cela peut se révéler lourd à gérer pour l institution de microfinance et peut également être préjudiciable à sa réputation. Il faudrait trouver des moyens pour transférer la propriété des microprêts le plus discrètement possible. Cela pourrait prendre la forme, sans que les relations avec le client n en pâtissent, d une vente des prêts à la même banque commerciale qui s occupe déjà du déboursement et du recouvrement des prêts pour l institution financière. Rappelez-vous de l exemple de la «Alexandria Business Association» qui n est absolument pas concernée par les questions 13

14 d espèces en caisse et qui mène ses activités de crédit à travers un réseau de succursales appartenant à une banque commerciale. Une situation de ce type fait que le client peut, en réalité, quasiment ne jamais découvrir qu il rembourse son crédit non pas à l institution de microfinance mais à la banque commerciale qui, désormais, est la propriétairedétentrice de cette dernière. Mobilisation des espèces pendant une crise de liquidités Il est possible que, dans le cadre normal des activités de crédit, la mise en place de garanties ou d un système d affacturage devienne trop lourde à gérer ou trop onéreuse en termes de coûts relatifs aux intérêts. Malgré ces limites, il y aura quand même toujours intérêt à négocier des accords préliminaires afin qu il soit possible de se procurer des liquidités par ces moyens dans le cas de besoins imprévus et urgents de liquidités. Une autre possibilité évidente de mobiliser des espèces à partir de l actif est celle de prendre en considération les immobilisations. Les immobilisations comprennent, en général, les terrains, les constructions, les véhicules et le matériel informatique. Ici aussi, les deux principaux moyens permettant d obtenir des liquidités à partir de ces immobilisations «inactives» sont soit de réaliser une vente pure et simple, soit de constituer une garantie (nantissement) ayant pour contrepartie l obtention d un prêt commercial. 14

15 Cession-bail des actifs immibilisés La plupart des actifs immobilisés sont d une importance vitale pour les activités de l institution de microfinance. La principale stratégie à mettre en œuvre lors d une vente de ces biens consiste donc à en conserver la possibilité d utilisation même si la propriété est cédée. Dans le domaine bancaire commercial, ce type d opération est appelé «cessionbail». En simplifiant, l institution financière bénéficie d une entrée de liquidités par le biais de versements de loyers provenant de la cession; cette modalité de vente offre un avantage ultérieur à l investisseur par la possibilité qu il acquiert, s il le souhaite, de pouvoir racheter le bien en totalité et, par la suite, de le louer à bail à l institution financière. Actifs immobilisés donnés en garantie La solution alternative à une cession-bail est celle de conserver la propriété des biens et de proposer ces derniers à titre de garantie pour des financements supplémentaires. Bien évidemment, cela n est possible que dans les cas où un bien n a pas déjà servi à constituer une garantie lors de son acquisition initiale. Même dans le cas où la plupart des actifs immobilisés de l institution financière n ont encore jamais servi à constituer des garanties, cette possibilité de financement doit être utilisée avec modération. Donner en garantie des biens importants à de nouveaux prêteurs place les créditeurs qui ne bénéficient pas de garantie dans une situation moins sûre. Si l on abuse de l option de financement par emprunt garanti, certains prêteurs pourraient être tentés de mettre fin à leurs lignes de crédit ou de refuser d accorder de nouveaux financements à court terme non garantis. Encadré 7.3: ACCION International Aide aux institutions de microfinance pour accéder aux marchés de capitaux Les marchés de capitaux internationaux constituent l unique source de financement suffisamment importante pour soutenir des actions de lutte contre la pauvreté et ACCION International joue, dans ce domaine, un rôle essentiel en aidant les institutions financières à pouvoir accéder à ces sources. ACCION International travaille actuellement à la création et à l amélioration de produits financiers pouvant être émis sur les marchés de capitaux et à la titrisation des portefeuilles de prêts. De plus en plus d institutions ont accès à des financements de type commercial sous la forme de prêts bancaires, à la fois nationaux et internationaux, leur permettant d octroyer des prêts à leurs clients. Mais bien peu d entre elles ont pu accéder aux marchés de capitaux en utilisant leur propre passif, principalement sous la forme de certificats de dépôts ou d obligations. Pour pouvoir accéder aux marchés de capitaux, les institutions de microcrédit doivent devenir viables sur le plan commercial en pouvant couvrir à la fois les coûts d exploitation et les coûts financiers avec les commissions et les revenus provenant des intérêts. On estime à environ 50, sur les à microprêteurs existant, qui y sont parvenus. Certains membres affiliés d ACCION International ont non seulement atteint une certaine rentabilité commerciale mais ils ont aussi, par la suite, pu être intégrés dans le système financier de leur propre pays comme des institutions reconnues. Cela permet à ces membres de pouvoir proposer également des produits d épargne et d autres services 15

16 financiers à leurs clients (mircoentreprises). On peut citer, pour exemple, la BancoSol en Bolivie, la Finamérica and Cooperative Emprender en Colombie, la Mibanco au Pérou, la Banco Solidario en Equateur et la MultiCredit Bank à Panama. Source: Dossier de presse ACCION International, 16

17 Questions de compréhension (Voir texte ci-dessus pour les réponses) i. Est-ce que des opérations de liquidation d actif constituent une stratégie seulement applicable dans une situation de crise de liquidités? ii. Comment une institution de microfinance qui possède un important réseau de filiales peut-elle tirer avantage de la liquidation d une partie de son portefeuille de prêts? iii. Quelle est la différence entre «garantie des prêts» et «titrisation des prêts»? iv. Comment peut-on mobiliser des liquidités sur des immobilisations particulièrement importantes au regard des activités de l institution financière? v. Expliquer comment pourrait fonctionner la cession-bail de l immeuble accueillant les bureaux d une institution financière. 17

18 7.2 Gestion de trésorerie et passif Cela semble évident: si les actifs n offrent pas de possibilités de se procurer des liquidités, il faut pouvoir en emprunter. Le passif du bilan fournit un inventaire de toutes les sources de financement possibles pour une institution financière, allant des actions aux dettes contractées sur les marchés monétaires. Nous allons rapidement évoquer, dans cette partie, les cas relatifs aux fonds propres, au financement à long terme et aux dépôts des clients. Il est important de se souvenir que ces sources de financement ne constituent pas des variables de la gestion de trésorerie et il faut se souvenir également de la distinction faite entre, d une part, les décisions stratégiques qui concernent les fonds propres, les prêts à long terme et les dépôts et, d autre part, les instruments à long terme qui constituent des instruments actifs de trésorerie. Les transactions de financement dont il est question ci-dessous sont tirées de la planification des flux de trésorerie du tableau «Flux de trésorerie Financement à long terme» (leçon 4, 4.6). Ces instruments présentent un intérêt tout particulier par le rôle important qu ils jouent dans la détermination du montant des besoins de liquidités courantes que le responsable de la trésorerie doit couvrir avec des financements à court terme et des investissements. A Aperçu des sources de financement «stratégiques» Entrée Flux à long terme Les capitaux propres sont, par définition, la source de financement la plus fiable. Ils ne connaissent pas de limitation de durée et peuvent être remboursés soit à échéance, après qu aient été honorées toutes les autres créances, soit dans le cadre d une réduction strictement réglementée du capital. Le problème n est donc pas d avoir des capitaux propres et de les conserver, mais d en augmenter la quantité. Sur ce dernier point, la plupart des institutions financières comptent avant tout sur les organisations donatrices internationales. Mais obtenir des capitaux propres supplémentaires de la part de ces donateurs est difficile parce que les organisations ont tendance à limiter les fonds qu elles accordent en fonction de priorités politiques. Les institutions financières de microfinance qui envisagent d augmenter leurs actions de capital, non par le biais des donateurs mais en faisant appel à des investisseurs classiques à la recherche de profits, devront tenir compte du fait que les capitaux propres ne sont pas seulement une des sources de financement les plus stables mais aussi une des plus onéreuses. Un investissement réalisé dans une institution de microfinance est généralement considéré comme un investissement très risqué (en fonction du passé et des données historiques de l institution). Par conséquent, l institution financière doit être sûre de ce qu elle avance quand elle affirme pouvoir garantir un rendement sur capital élevé. Dans le cas où l on souhaite faire appel à des investisseurs ou à des agences internationales, il faut alors tenir compte des risques courus dans le pays où l institution financière à son siège. Les investisseurs imposent très souvent une prime de risques très élevée pour les pays en développement, quelles que soient les qualités propres à l organisation concernée. Fonds communs de placement à caractère social Un compromis intéressant entre des capitaux propres subventionnés par des donateurs et des investissements traditionnels réalisés par des investisseurs motivés par la recherche de 18

19 profits, pourrait être trouvé dans les fonds communs de placement à caractère social. Si de tels fonds sont attentifs à la rentabilité financière, ils sont aussi capables de remettre en discussion le montant des bénéfices à condition que leurs investissements apportent des changements dans la vie des personnes les plus pauvres dans les pays en développement. Prêts à long terme Ce n est que si l institution financière a renforcé la base de ses capitaux propres en tant que capital garanti qu il est alors possible d envisager d obtenir des capitaux d emprunt. L accès à des prêts autres que des prêts subventionnés motivés par des politiques précises de la part de donateurs (quasi capitaux propres) ne constitue qu une option pour les institutions financières de microfinance qui justifient d une longue existence, d une forme d organisation professionnelle et de documents financiers évalués par des audits indépendants. Afin d obtenir un prêt, l institution financière doit prouver son autonomie financière et sa capacité à pouvoir assumer les coûts d exploitation et les charges de remboursement. Encadré 7.4: Pro Fund un fonds de placement pour l investissement en Amérique latine ProFund est le premier fonds de placement privé au monde entièrement consacré à l investissement dans le domaine de la microfinance. Son siège se situe à San José, au Costa Rica. La stratégie de ProFund est d atteindre un rendement financier très élevé en rachetant des dettes et des capitaux propres dans des institutions financières réglementées dont le but est d offrir des services à de petites entreprises et des microentreprises situées en Amérique latine et dans les Caraïbes. Fin 1997, le capital de la ProFund a été créé par un groupe de 16 investisseurs qui ont souscrit un capital total de plus de 22 millions de dollars dont 63 pour cent ont été versés immédiatement. Les membres fondateurs de la ProFund sont Calmeadow, ACCION International, la Swiss FUNDES Foundation et la SIDI, un consortium français de plusieurs ONG. Les autres investisseurs sont l International Finance Corporation, l Inter American Development Bank s Multilateral Investment Fund et la Rockefeller Foundation. Jusqu en 1997, la ProFund a réalisé sept investissements pour un total de 12,2 millions de dollars. Les bénéficiaires des services de l institution financière ont été: l Accion Communitaria del Peru (Pérou), la Banco Empresarial (Guatemala), la BancoSol (Bolivie), la Banco Solidario (Equateur), la Caja de Ahorro y Préstamo Los Andes (Bolivie), la Finansol (Colombie) et la Servicredit (Nicaragua). Source: Joanna Ledgerwood, Microfinance Handbook, Banque mondiale, 1998 et Obligations La Banco Caja Social (BCS), en Colombie, est un exemple remarquable de réussite d une organisation de microfinance financièrement autonome. La BCS a commencé à émettre des obligations négociables pour les compagnies d assurance et les fonds de pension au niveau national en Aujourd hui, ces obligations représentent 5,7 pour cent de son bilan global. Garanties relatives aux prêts 19

20 Pour beaucoup d autres institutions financières de microfinance y compris pour celles qui semblent financièrement solides les prêts commerciaux à long terme sont liés aux garanties offertes par les gouvernements ou par d autres organismes intéressés au domaine de la microfinance. L idée de base d un fonds de garantie est, dans le but d aider les institutions de microfinance, de lever des fonds sur les ressources accordées par des organisations de donateurs. Plutôt que d utiliser les fonds disponibles pour accorder un unique prêt global à l institution, le donateur crée un fonds de garantie qui sert à fournir une garantie aux prêteurs du secteur privé qui, à leur tour, fournissent des prêts aux institutions financières. En général, le fonds ne sert à garantir qu un certain montant du prêt ou il est exigé, de la part du prêteur, qu il accorde un prêt supplémentaire non garanti par le fonds lui-même. En théorie, le capital garanti peut souvent servir à doubler ou tripler le montant du financement qui est accordé à l institution financière. De plus, un système de garantie est une façon d encourager les relations directes entre les institutions financières de microfinance et le secteur financier institutionnel. Le prêteur commercial accordera de plus en plus sa confiance aux institutions financières de microfinance et sera plus disposé, à l avenir, à prêter directement à ces institutions sans exiger une garantie de la part de tiers. Du côté des institutions financières de microfinance, il faut toutefois être prudent sur un point: une institution financière ne saurait prendre un prêt pour la simple raison que cela est possible et qu il bénéficie de garanties. Il est important de se rappeler que de telles garanties ne sont pas destinées à protéger l institution financière mais le prêteur commercial. Si elle n est pas capable de tirer avantage des sommes reçues et qu elle rencontre des difficultés à rembourser la dette, votre institution risque de faire faillite avant que la garantie ne soit actionnée et que le prêteur ne soit remboursé pour la perte. En d autres termes, le système institutionnel de garantie n exonère pas les institutions financières de leur responsabilité de devoir gérer les risques liés aux opérations de microcrédit avec le plus grand soin. 20

21 Encadré 7.5: ACCION International Bridge Fund En 1984, ACCION a créé un fonds de garantie, le Latin America Bridge Fund, afin de répondre à la demande croissante de capitaux propres de la part de ses membres pour financer leur portefeuille de microprêts. Premier fonds de ce type, les capitaux propres de la Bridge Fund ont été constitués par des donations et des dépôts privés. Le Fund émet (en réserve) des lettres de crédit qui permettent aux membres affiliés de l ACCION d emprunter directement auprès des banques locales, entraînant ainsi une augmentation de leur réserve de capital pour les microprêts et permettant de créer concrètement des relations entre microentreprises et secteur bancaire institutionnel. Le Latin America Bridge Fund est actuellement capitalisé pour plus de 5 millions de dollars et paie divers taux à ses investisseurs. Entre temps, certaines institutions financières affiliées à la Bridge Fund ont emprunté avec succès directement auprès de sources commerciales sans avoir recours à des garanties. Source: Dossier de presse ACCION International, Dépôts des particuliers Le troisième élément d un financement stratégique que nous allons rapidement revoir ici concerne les dépôts des particuliers. Ces dépôts, à la différence des fonds de rachat, ne sont pas sous le contrôle direct des instances de gestion de la banque. Il n est pas possible de créer de nouveaux dépôts simplement parce qu on le désire. Les dépôts doivent offrir les meilleures conditions possibles les rendant attractifs afin que les particuliers qui le désirent aient envie d y déposer leurs fonds de leur propre gré. Étant donné la place importante occupée par les dépôts des particuliers concernant les liquidités d une institution bancaire, une attention toute particulière devra être apportée à la création de produits d épargne visant à augmenter la base des dépôts et à en diminuer la volatilité. Une épargne obligatoire et des prises d engagement d une durée minimum pourraient être, en théorie, en mesure de réduire les fluctuations quotidiennes des dépôts. Le problème vient du fait que ces règles ne tiennent pas compte de l intérêt des épargnants qui, dans une grande majorité, exigent de pouvoir accéder immédiatement à leurs comptes d épargne en cas d urgence. Si une institution financière désire non seulement stabiliser ses dépôts mais en étendre aussi la base, la question de la disponibilité quotidienne de l épargne devient alors un point crucial. Plutôt que d interdire des retraits spontanés, l institution financière devrait accorder, pour les produits d épargne, des conditions avantageuses concernant les intérêts, qui pourraient décourager les mouvements fréquents sur les comptes. Il serait possible de prévoir, par exemple, une prime d intérêt pour les comptes d épargne qui n ont pas été utilisés pendant un certain temps. Un nombre restreint de retraits par an pourraient être, en pratique, autorisés, sans entraîner une perte du droit de pouvoir bénéficier du taux d intérêt le plus élevé. Il existe plusieurs moyens permettant d affiner les incitations possibles et, même si les coûts réels pour l institution financière sont peu élevés, la barrière psychologique concernant les retraits est très forte. Réputation et convenance Des produits d épargne bien conçus ne sont qu une seule des trois clés de la réussite de la mobilisation et de la stabilisation des dépôts. Les deux autres sont la réputation et la convenance. Une institution de microfinance doit renforcer la confiance de ses clients et dissiper toute crainte concernant le fait que la banque pourrait ne pas être un endroit sûr pour mettre ses économies. Même si les risques liés aux opérations de crédit semblent être 21

22 une plus grande préoccupation, il pourrait être avisé de rassurer les clients avec un bâtiment sécurisé, avec des agents et des équipements de sécurité bien visibles. Une participation collective et une conduite personnelle irréprochable de la part des employés sont aussi des moyens importants permettant d améliorer la crédibilité et la réputation de la banque. Enfin, les clients devraient trouver un intérêt à venir déposer leur argent. Des horaires d ouverture qui s adaptent à la clientèle et des succursales bien situées, des avant-postes de service ou des stations de banque mobiles sont aussi des moyens de mettre les services liés à l épargne au plus près possible de la clientèle ciblée. La convenance permet non seulement d augmenter le nombre des dépôts mais elle permet aussi de les stabiliser en évitant des retraits. S il est facile de récupérer son argent, les clients préfèreront le laisser à la banque plutôt que de le retirer parce qu ils pourraient avoir besoin de ces fonds et qu ils voudraient éviter un éventuel déplacement à la banque si ce besoin devenait concret. 22

23 Encadré 7.6: Conception de produits d épargne orientés vers la demande - Bank Rakyat Indonesia (BRI) À la BRI, les études de marché et les recherches concernant les produits d épargne ont commencé en 1982 et ont montré qu il y avait une vaste demande en milieu rural pour les services liés à l épargne. En plus de déposer des économies monétaires auparavant conservées chez eux, il est apparu que de nombreux villageois n hésiteraient pas à convertir certaines économies non financières en dépôts institutionnels, si des installations appropriées le leur consentaient. La BRI a compris que les études de marché devaient, avant tout, permettre d évaluer les désirs des clients en vue de pouvoir intégrer cette information à la fois dans la conception du produit et dans la façon de le promouvoir. Des études menées dans toute l'indonésie sur les raisons qui poussent à épargner et sur les préférences des populations rurales ont permis de dégager quatre qualités principales qu une institution doit offrir: sécurité, convenance, liquidité et rendement positif. En ce qui concerne la sécurité des dépôts, les épargnants ont particulièrement insisté sur la réputation de la banque. La BRI était bien connue parmi les villageois, car elle a été la seule grande banque présente dans les zones rurales pendant des décennies. La BRI pouvait également compter l avantage offert par le fait d être une banque d État une garantie inestimable de sûreté et de sécurité aux yeux de la population rurale. La BRI a cherché de nouveaux moyens de renforcer la qualité de convenance qui, pour un client, se mesure en termes de coûts de transaction. La proximité géographique, un accès facile et un service rapide permettent de réduire les coûts des dépôts et le temps employé pour effectuer des versements et des retraits. Le réseau des agences de la BRI est le plus vaste de toutes les banques indonésiennes. Les agences de la BRI sont présentes dans plus de 80 pour cent de l ensemble des sous-districts du pays et elles sont faciles d'accès pour la plus grande partie de la population rurale. La délocalisation des unités d opérations d avant-poste des exploitations agricoles vers les marchés situés dans les villes du sous-district a contribué à placer ces unités au cœur de l'activité économique en milieu rural et de la rapprocher de la majeure partie des clients. La troisième qualité identifiée était la liquidité des dépôts ou la facilité des retraits. La BRI a décidé de proposer une gamme de produits de dépôts liquides, semi-liquides et à terme, afin de répondre aux différentes exigences des épargnants. Le produit d épargne national TABANAS a été proposé par les agences dès Des études ont montré que la limitation des retraits (deux par mois) était un obstacle psychologique important pour la population des zones rurales, même si peu de clients effectuaient concrètement deux retraits dans le même mois. Les résultats de ces études ont mené à la création de SIMPEDES, produit qui consent aux épargnants de faire des retraits illimités (caractéristique qui s'est avérée être fondamentale pour la réussite du programme). TABANAS a continué à être proposé comme produit de dépôt semi-liquide. Les dépôts à terme, déjà disponibles auprès de la BRI mais seulement à travers ses succursales, ont été également rendus disponibles auprès des unités. Les déposants espèrent toujours obtenir un rendement réel positif en retour de l épargne constituée. À l'exception de GIRO et des comptes SIMPEDES/SIMASKOT, les instruments de dépôt ont généralement fourni des taux d'intérêt réels positifs. Au cours des 10 dernières années, l'inflation s est située entre 5-10 pour cent tandis que les taux d'intérêt sur les dépôts ont été constamment supérieurs à 10 pour cent. Les résultats des recherches ont par ailleurs révélé que les tombolas et les loteries étaient très populaires parmi les populations rurales. Intégrer des prix dans un «Arisan» (version populaire indonésienne des Rotating Savings et des Credit Associations) constitue toujours un évènement social notable. Les produits d épargne SIMPEDES ont donc été renforcés par une loterie. Une étude complémentaire de marché a également été réalisée sur d autres points précis, comme le type de prix le plus populaire, le type de livret bancaire désiré et le type de publicité le plus efficace. Source: Klaus Maurer dans: Challenges of Microsavings Mobilization. A. Hannig/S.Wisniwski (éd.),

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