Bulletin de santé du végétal - Auvergne. n 14 du 12/05/2015. A retenir

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1 Bulletin de santé du végétal - Auvergne n 14 du 12/05/2015 A retenir Colza Pression ravageurs de fin de cycle limitée. Maintenir néanmoins une surveillance pour déceler les éventuelles installations significatives de pucerons en bordure. Tournesol Maintenir la surveillance des parcelles les moins avancées vis-à-vis des éventuels ravageurs potentiels à la levée, notamment limaces et oiseaux et surveiller l'éventuelle présence de pucerons sur les plus avancées, dès les premières feuilles émises. Blé Surveiller la septoriose et la rouille brune. Orge Peu de progression des maladies sur l ensemble de la région, apparition de grillures polliniques et de ramulariose, à noter que la plupart des parcelles ont été traitées. Maïs Faibles dégâts de ravageurs cette semaine. Triticale Progression de la rouille jaune sur variétés sensibles. Colza Point sur les observations du réseau Colza des 21 parcelles déclarées à ce jour dans le réseau Auvergne colza ont fait l'objet d'une visite en ce début de semaine, du 10 au 12 mai Stade des cultures Les conditions chaudes et humides actuelles entrainent une évolution rapide des cultures. Un tiers des parcelles observées sont complètement défleuries. Dans le détail la répartition des stades est la suivante : - 1 parcelle d'altitude en Haute Loire (10 %) encore au stade G2 - Les 10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm (BBCH 71), - 6 parcelles (60 %) au stade G4 - les 10 premières siliques de la hampe principale sont bosselées, plus ou moins partiellement défleuries, - 3 parcelles (30 %) au stade G4 - les10 premières siliques de la hampe principale sont bosselées, complètement défleuries. Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d Agriculture d'auvergne, rédigé par le Cetiom, Arvalis, le CTBL et les Chambres d Agriculture de l Allier, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme en collaboration avec la Chambre d Agriculture du Cantal, les Ets Cassier, Limagrain, Ets Chassin, Jeudy SA, Sica Bb, Sarl Bastin, les lycées de Marmilhat, Neuvy, Durdat-Larequille et Le Breuil/ Couze, Ets Combronde, Tardif, Tivagrain, Phytosem, Descreaux, Dodat, Coopaca, Thivat Venuat, Fredon, Agrisudest Centre, Altitude, Equation, Coop Eurea, SAS Trescarte, Agri Centre, le Ceta Val de Morge, le Ceta Limagne, Val Limagne.coop et des agriculteurs.

2 A noter que ce stade G4, atteint lorsque les 10 premières siliques de la hampe principale sont bosselées sur au moins 50% des plantes, perdure pendant plusieurs semaines, tandis que le stade suivant, stade G5, se différencie par une évolution de la coloration des graines dans les siliques et n'intervient que très tardivement dans le cycle de la culture lorsque 10 % des siliques sont à maturité avec présence de graines colorées. Observations Ravageurs Charançons des siliques Une présence n'est repérée que sur la bordure d'une des 10 parcelles pour lesquelles un dénombrement a encore été effectué. Depuis les premières arrivées consignées le 13 avril, une présence a été notée au moins une fois sur 12 des 19 parcelles ayant fait l'objet d'au moins une observation pour ce ravageur, avec le seuil de 1 charançon pour 2 plantes atteint ou dépassé au moins 1 fois à l'intérieur de seulement 3 parcelles et en bordure pour 1 situation supplémentaire. Le modèle proplant estime depuis 2 semaines que les vols potentiels d'infestation sont réalisés à 100% sur la région. Il ne devrait donc plus y avoir d'évolution des infestations. Une surveillance peut néanmoins être maintenue sur les parcelles les moins avancées n'ayant pas amorcé leur défloraison. Pour mémoire, la période de risque s'achève au cours du stade G4, après floraison, quand il n'y a plus de jeunes siliques faciles à piquer. Durant celle-ci, le seuil de nuisibilité est fixé à 0,5 charançon présent en moyenne par plante à l'intérieur des parcelles (moyenne sur au minimum 20 plantes observées), seuil faible intégrant le risque cécidomyies car les pertes dues aux seules larves de charançons des siliques sont considérées minimes (quelques graines dans les siliques abritant les pontes). Concernant les cécidomyies, le modèle proplant considère qu'à ce jour 100% des vols potentiels ont eu lieu sur la région, avec des conditions qui demeurent néanmoins favorables aux déplacements pour les prochains jours. De 1 à 10 % de siliques présentant des symptômes caractéristiques d'une infestation cécidomyies - siliques se déformant, prenant une couleur blanchâtre et présentant 25 à 30 asticots avant de s'ouvrir - sont signalées sur les 4 parcelles pour lesquelles cette observation est rapportée en ce début de semaine. Depuis les premiers symptômes consignés le 4 mai, une présence concernant 1 à 10 % de siliques a été notée au moins une fois sur 6 des 7 parcelles ayant fait l'objet d'au moins une observation pour ce ravageur, sans infestation plus marquée des bordures. Pucerons cendrés Une présence limitée, avec en moyenne 0,2 colonie par m² au maximum, est signalée à l'intérieur de 3 des 10 parcelles pour lesquelles cette observation est rapportée, présence atteignant 0,6 colonie par m² en bordure pour 1 de ces situations. Depuis les premières observations signalées le 20 avril, une présence a été notée au moins une fois sur 4 des 19 parcelles ayant fait l'objet d'au moins une observation en intérieur de parcelle pour ce ravageur, avec un maximum de 1 colonie par m² atteint une seule fois et dans 2 situations supplémentaires seulement en bordure au même niveau maximum. Maintenir une surveillance pour déceler les éventuelles installations en bordure. Pour mémoire, le seuil de nuisibilité est fixé à 2 colonies par m² pour une période de risque qui s'étend de la montaison à la formation des siliques (courant G4), avec le plus souvent une colonisation qui part des bordures des parcelles pour s'étendre progressivement vers l'intérieur en cas de présence de bordure significative non contrôlée. A noter une présence de coccinelles adultes, contribuant à la régularisation des pucerons, repérée. Maladies Oïdium Aucun symptôme rapporté sur les 9 parcelles ayant fait l'objet d'une observation spécifique en ce début de semaine. Depuis les premiers symptômes consignés le 24 avril, une présence concernant 5 à 10 % des plantes a été notée au moins une fois sur seulement 2 des 19 parcelles ayant fait l'objet d'au moins une observation pour cette maladie. Sclérotinia Quelques symptômes sont rapportés sur 1 situation de l'allier.

3 Phoma au collet Aucun symptôme rapporté sur les 9 parcelles ayant fait l'objet d'une observation spécifique en ce début de semaine. Depuis les premiers symptômes consignés le 21 avril, une présence concernant quelques % des plantes a été notée au moins une fois sur 4 des 19 parcelles ayant fait l'objet d'au moins une observation pour cette maladie. Tournesol Point sur les observations du réseau Tournesol des 10 parcelles déclarées à ce jour dans le réseau Auvergne ont fait l'objet d'observations en ce début de semaine, du 11 au 12 mai 2015, et 2 autres parcelles ont fait l'objet d'observation en fin de semaine dernière. Enfin une observation occasionnelle a été consignée. Avertissement : les observations sur 7 parcelles ne sauraient être suffisantes pour refléter l'ensemble de la sole tournesol régionale. Stades des Cultures Les conditions climatiques actuelles sont propices au développement des cultures. Dans le détail, les parcelles observées se répartissent ainsi: - 4 parcelles (57 %) au stade B1-B2 - première paire de feuilles (BBCH12), - 2 parcelles au stade B3-B4 - seconde paire de feuilles visibles (BBCH14), - 1 parcelle au stade B5 - la cinquième feuille a 4 cm de long et son pétiole est visible du dessus (BBCH15). Observations Ravageurs Limaces Aucune limace repérée sous les pièges mis en place sur les 2 parcelles équipées. Des dégâts limités concernant au maximum moins de 20 % de la surface sont signalés sur 4 des 7 parcelles du réseau où l'observation est rapportée. Toutefois une parcelle fortement touchée, impliquant 1 resemis est signalée en observation occasionnelle. Les conditions chaudes et humides demeurent favorables à l'activité des limaces. Les indices de risque cumulés depuis le début de l'année du modèle ACTA continuent de progresser pour se situer à un niveau au maximum équivalent l'indice 2014 à la même période pour certains postes. Pour mémoire, certaines situations sont considérées plus à risque que d'autres. Pour en savoir plus: Oiseaux Il s'agit des dégâts observés les plus fréquents à la levée : signalés dans les 7 situations ayant fait l'objet d'une notation, avec un niveau ne dépassant toutefois pas 20 % de plantes concernées sauf 1 cas dans le Puy de Dôme où l'attaque est plus généralisée. Lièvres - Lapins Des dégâts modérés sont signalés dans 3 des 6 parcelles pour lesquelles cette observation est renseignée. Taupins Des dégâts ponctuels sont rapportés sur 1 des 7 parcelles pour lesquelles cette observation est renseignée.

4 Pucerons verts du prunier (Brachycaudus helichrysi) Aucune présence n'est repérée sur les 6 parcelles ayant fait l'objet d'une observation pucerons en ce début de semaine. Une présence d'auxiliaires - coccinelles adultes - est par contre rapportée dans 3 des 4 parcelles ayant fait l'objet de notations auxiliaires. Une présence de pucerons sur les plantes est à considérer comme un indicateur d'alerte, mais le risque est à apprécier, en intégrant la présence des auxiliaires, notamment adultes et larves de coccinelles, larves de chrysopes et de syrphes, qui contribuent grandement à la régulation des populations, avec un seuil de nuisibilité considéré atteint quand plus de 10 % des plantes montrent des crispations marquées sur feuilles avec présence de pucerons, avant le stade formation du bouton floral (stade E1). Observations Maladies Mildiou Aucun symptôme repéré sur les 4 parcelles ayant fait l'objet d'une observation. Compte tenu des conditions climatiques actuelles, maintenir une surveillance tout au long de la période de levée vis-à-vis des limaces, notamment dans les situations considérées historiquement à risque et en toute situation vis -à-vis des oiseaux. Engager l'observation des pucerons sur les parcelles en début de phase végétative, dès l'émission des premières feuilles. Contrôle des adventices : Consulter la note de gestion en ligne à l'adresse: Note_nationale_meth_alternative_adventices_GC_validee_cle84a9b6.pdf Blé Ce bulletin fait état de l observation de 23 parcelles du réseau : 7 dans l Allier, 8 dans le Puy-de-Dôme, 5 en Haute-Loire et 3 dans le Cantal. Zones concernées par les observations : Sologne et Bocage Bourbonnais, Forterre, Limagnes Nord et Sud, Planèze et Bassin d Aurillac, Velay basaltique et Bassin du Puy. Des observations complémentaires ont été conduites sur une parcelle hors réseau. Stades L étalement des stades dans la région est toujours très net. 5 parcelles sont entre les stades 2 nœuds et Dernière feuille pointante (Cantal et Velay basaltique). La majorité des parcelles sont au stade gonflement ou épiaison.

5 Observations maladies Rouille jaune La rouille jaune se maintient avec 7 parcelles signalées en Bocage Bourbonnais, Limagne nord, Planèze et Bassin d Aurillac, Bassin du Puy et Velay basaltique, et une parcelle hors réseau dans les Monts du Forez, aussi bien sur des variétés sensibles que peu sensibles (Ephoros, Segor, Midas). On observe également un retour de la maladie sur les parcelles traitées précocement (début avril). Segor est la variété la plus touchée avec de 20 à 100% des F3 touchées et 10% des F2 touchées sur des parcelles entre le stade gonflement et épiaison. En Haute Loire, Midas est également très touchée avec de 30 à 50% des F3 touchées et 20% des F2 touchées sur des parcelles entre le stade Dernière feuille pointante et épiaison. La variété présente des attaques généralisées hors réseau dans les Monts du Forez. Attention, la maladie est également ponctuellement signalée sur des variétés jusqu ici résistantes : SY Moisson avec 20% de F3 et 20% de F2 touchées au stade épiaison et Isengrain avec 10% de F3 et 10% de F2 touchées au stade Dernière feuille étalée. Pour rappel, le seuil de nuisibilité de la rouille jaune est atteint dès apparition des premières pustules. Bien que la résistance variétale soit un levier agronomique très efficace contre le développement de la rouille jaune, des contournements de résistance sont possibles en cas d arrivée de nouvelles races et doivent être surveillés. Attention à la confusion avec la rouille brune, la couleur n est pas le seul critère de reconnaissance! Les pustules de rouille jaune sont jaune-orangé (parfois très orange) et forment des bandes qui suivent les nervures des feuilles, tandis que les pustules de rouille brune, sont orange et réparties aléatoirement sur le limbe des feuilles. Rouille brune La maladie est notée dans une parcelle du réseau en Limagne Nord avec 100% des F3 et 50% des F2 touchées au stade épiaison. A partir du stade 2 nœuds, le seuil de nuisibilité est atteint dès l apparition des premières pustules sur l une des 3 feuilles supérieures. Une hygrométrie élevée (présence de rosées matinales par exemple) et des températures chaudes sont favorables à la rouille. Les variétés sensibles à peu sensibles doivent donc être surveillées avec les fortes chaleurs de ce début de semaine. Septoriose Les pluies de ces dernières semaines ont favorisé le développement de la septoriose signalée sur 7 parcelles en Sologne et Bocage Bourbonnais, Forterre, Limagne Nord, Bassin d Aurillac et Velay basaltique. Cependant, les couverts restent dans un état globalement correct du fait de la réalisation de traitements pour protéger les parcelles. 6 parcelles, dont 5 ont dépassé le stade dernière feuille pointante, présentent 10% de F3 touchées. Une parcelle de Sologne Bourbonnaise présente 50% de F3 touchées au stade épiaison (variété Arezzo). D après le modèle SeptoLIS, le seuil de nuisibilité est atteint pour les variétés sensibles sur l ensemble du Puy-de-Dôme et de l Allier. L augmentation des symptômes sur F3 et sur F2 devraient continuer de s intensifier étant donné les contaminations qui ont eu lieu sur le début du mois de mai. A partir de 2 nœuds, le seuil de nuisibilité est atteint, pour des variétés sensibles à la septoriose si plus de 20% des 3 èmes feuilles présentent des symptômes et, pour des variétés peu sensibles, si plus de 50% des 3 èmes feuilles présentent des symptômes. La lutte variétale est un moyen agronomique assez efficace contre cette maladie.

6 Oïdium Une parcelle de Limagne Sud présente 60% des F3 touchées. Le seuil de nuisibilité est atteint sur cette situation. A partir du stade épi 1 cm, le seuil de nuisibilité est atteint, pour des variétés sensibles, si plus de 20% des 3 èmes ou 2 èmes ou 1 ères feuilles présentent des symptômes et, pour des variétés peu sensibles, si plus de 50% des 3 èmes ou 2 èmes ou 1 ères feuilles présentent des symptômes. Observations ravageurs Criocères Des symptômes sont notés dans une parcelle du réseau. Les dégâts sont faibles. Autres symptômes A noter la présence de taches physiologiques sur 8 parcelles dans l Allier, en Limagne et dans le Velay basaltique. Les fortes amplitudes thermiques et les fortes chaleurs de plusieurs après-midi au cours des dernières semaines expliquent ces phénomènes sans gravité. Consulter les fiches accidents d ARVALIS correspondantes sur Orge Données du réseau 11 parcelles sur 18 déclarées ont fait l objet d au moins une observation (5 dans l Allier, 1 dans le Cantal, 4 en Haute-Loire et 1 dans le Puy-de-Dôme), sur la période des 11 et 12 mai. Stade des cultures De dernière feuille étalée à début épiaison en altitude et de floraison à grain formé en plaine. Etat végétatif Pas de problème particulier. Maladies : pas d évolution depuis la semaine dernière pour les principales maladies. Des symptômes de grillure sont apparus dans l Allier et la Haute-Loire et de ramulariose dans le Cantal et la Haute-Loire. La rouille naine n est pas signalée cette semaine. L helminthosporiose est notée dans 4 parcelles du réseau (deux dans le Cantal et deux en Haute-Loire). Sur trois de ces parcelles la maladie est notée sur F3 (10%) et dans une parcelle sur F1, F2 et F3 avec 20% de feuilles touchées par étage. La rhynchosporiose, signalée maintenant depuis plusieurs semaines, est notée dans 4 parcelles (3 en Haute- Loire et une dans le Cantal). On note sur ces parcelles de 10 de F3 touchées à 10 % de F2. L oïdium est à nouveau signalé cette semaine dans deux parcelles, une dans la Haute-Loire et une dans le Puy-de-Dôme avec 10 à 20 % de feuilles touchées. Des grillures sont signalées dans deux parcelles une dans l Allier avec 25% et une dans la Haute Loire avec 5%. Nous vous rappelons que les grillures sont dû à un stress abiotique donc non parasitaire (alternance de séquences de faible puis fort rayonnement).

7 La ramulariose est signalée dans deux parcelles une en Haute-Loire et une dans le Cantal sur F1 et F2 avec 10% de feuilles touchées. Attention à ne pas confondre avec des symptômes de grillures qui ne sont présents que sur la face exposée au soleil contrairement à la ramulariose ou les tâches sont présentes sur les deux faces. Rappel seuil de nuisibilité : faire une notation sur les trois dernières feuilles de 20 maitres brins et intervenir si l helminthosporiose et/ou la rhynchosporiose sont présentes sur 10 % des feuilles pour les variétés sensibles ou 25 % des feuilles pour les variétés moyennement ou peu sensibles. Ravageurs Quelques dégâts de campagnols sont signalés en Haute-Loire. Maïs Réseau maïs 2015 Ce bulletin fait état des observations réalisées en ce début de semaine sur 13 des 15 parcelles déclarées à ce jour dans le réseau Auvergne (5 dans l Allier et 8 dans le Puy-de-Dôme). Stade des cultures Les températures élevées de ces derniers jours ont favorisé le développement du maïs. 11 parcelles sont à 4-5 feuilles, seules 2 parcelles sont entre la levée et 3 feuilles. Parasitisme Des traces de corbeaux sont signalées dans 4 parcelles (2 dans l Allier, 2 dans le Puy-de-Dôme) avec moins de 1% des pieds touchés. Les conditions climatiques humides du week-end dernier ont été favorables à l activité des limaces. Des traces de présence sont signalées dans 6 parcelles (5 dans l Allier, 1 dans le nord du Puy-de-Dôme). Les fortes températures de ces derniers jours ne sont pas favorables à l activité des limaces. La surveillance des parcelles est de mise tout au long de la période de levée vis-à-vis des limaces, notamment dans les situations considérées historiquement à risque. Triticale Ce bulletin fait la synthèse de 11 parcelles observées sur la région Auvergne cette semaine (5 en Haute-Loire, 3 dans l Allier, 2 dans le Puy-de-Dôme et 1 dans le Cantal). Stade des cultures Les conditions climatiques presque estivales favorisent le développement rapide des triticales à toute altitude. Les triticales de plaine ou situés en-dessous de 700m d altitude sont en cours d épiaison. Une parcelle de l Allier (secteur de La Palisse) est même complètement épiée. Les parcelles situées entre 700 et 900m d altitude sont entre le stade dernière feuille pointante et méïose pollinique. Enfin, les triticales implantés au-dessus de 1000m sont entre les stades «3 nœuds» et «dernière feuille pointante».

8 Etat sanitaire On note cette semaine une stabilité voire une régression des maladies à l exception de la rouille jaune qui continue son extension. Notons que plusieurs parcelles du réseau ont reçu une protection fongique. La septoriose n est simplement notée que dans le secteur de St Flour sur 30 % des F3 du triticale. Rappelons qu à partir de 2 nœuds de la céréale, le seuil de nuisibilité est atteint pour des variétés sensibles si plus de 20% des 3 dernières feuilles présentent des symptômes (50% pour les variétés peu sensibles). La rhynchosporiose régresse sur le réseau d observations. Elle reste présente sur 2 parcelles d altitude dans notre réseau (bassin du Puy et secteur d Ambert) à raison de 10 à 20% des F3, sur variétés assez sensibles (Quatrevents et Tribeca). La maladie n est pas recensée sur d autres secteurs. Enfin, la rouille jaune est toujours notée présente dans l Allier, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire, quelle que soit l altitude. Les parcelles atteintes comptent entre 20 et 30% des 3 dernières feuilles atteintes, sur variétés sensibles. Rappelons qu à ce stade de la culture, le seuil de nuisibilité est atteint dès l apparition des premières pustules. Les conditions climatiques annoncées pour les jours à venir devraient être favorables à son développement. Les premiers criocères sont notés dans l Allier, sans conséquence.

9 Encadré BSV Source : DGAL-SDQPV avril 2015 Les abeilles butinent, protégeons les! Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires 1. Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats. 2. Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles". 3. Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d emploi associées à l usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l étiquette) livrée avec l emballage de la spécialité commerciale autorisée. 4. Afin d assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires. Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures. Action pilotée par le Ministère chargé de l Agriculture, avec l appui financier de l Office National de l Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. Directeur de Publication: Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d Agriculture Coordonnées référent: François Roudillon (CA 03) Publication Hebdomadaire. Toute reproduction même partielle est soumise à autorisation