Familles sommables. . De plus, ϕ(n) 0 n est pair et donc. 2 n si n est pair = n. +1 si n est impair. 2 si n < 0. Z est dénombrable.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Familles sommables. . De plus, ϕ(n) 0 n est pair et donc. 2 n si n est pair = n. +1 si n est impair. 2 si n < 0. Z est dénombrable."

Transcription

1 Familles sommables I - Ensembles dénombrables Définition Définition. Soit E un ensemble. E est dénombrable si et seulement si il existe une bijection de N sur E. Commentaire. Les éléments d un ensemble dénombrable peuvent être «égrenés» les uns après les autres : le premier, le deuxième, le troisième... Dit autrement, un ensemble dénombrable E peut être décrit comme l ensemble des valeurs d une suite : E = {x n, n N}. Commentaire. Si ϕ est une bijection de E sur N, alors ϕ est une bijection de N sur E et si ϕ est une bijection de N sur E, alors ϕ est une bijection de E sur N. Donc, on a aussi : E est dénombrable si et seulement si il existe une bijection de E sur N. Exemple. Soit ϕ : N n Z n si n est pair n+ si n est impair est une bijection Z N En effet, ϕ est bien une application. Soit alors ψ : Z { N. ψ est une application de N dans Z. n si n 0 n n+ si n < 0 { ϕn si ϕn 0 Soit n N. ψϕn =. De plus, ϕn 0 n est pair et donc ϕn+ si ϕn < 0 n si n est pair ψϕn = n+ = n. + si n est impair De même, pour n Z, ϕψn = n si n 0 n++ si n < 0 Donc, ψ ϕ = Id N et ϕ ψ = Id Z. On sait alors que ϕ est une bijection et que ψ = ϕ. Puisqu il existe une bijection de N sur Z, Z est dénombrable. = n. Exemple. Soit ϕ : N N n n entiers pairs. Donc,. ϕ est une bijection de l ensemble N des entiers naturels sur l ensemble N des N est dénombrable. Théorème. Si E est un ensemble dénombrable et si F est un ensemble en bijection avec E, alors F est dénombrable. Démonstration. Soit f une bijection de E sur N et soit g une bijection de F sur E. Alors, g f est une bijection de F sur N et donc F est dénombrable. c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. http ://

2 Divers types d ensembles dénombrables On a vu précédemment que N est dénombrable. Plus généralement : Théorème. Toute partie infinie de N est dénombrable. Démonstration. Soit A une partie infinie de N. Construisons une bijection strictement croissante de N sur A. A est en particulier une partie non vide de N. Donc, A admet un plus petit élément que l on note ϕ0. Puisque A est infinie, A\ 0,ϕ0 est encore infinie et en particulier n est pas vide. Donc, A\ 0,ϕ0 admet donc un plus petit élément que l on note ϕ. Par construction, ϕ > ϕ0. De plus, A ϕ0,ϕ = {ϕ}. Soit n. Supposons avoir construit ϕ0,..., ϕn tels que ϕ0 <... < ϕn et pour k,n, A ϕk,ϕk = {ϕk}. Puisque A est infinie, A\ 0,ϕn est encore infinie et en particulier,a\ 0,ϕn est une partie non vide den.a\ 0,ϕn admet un plus petit élément que l on note ϕn+. Par construction, ϕn+ > ϕn eta ϕn,ϕn+ = {ϕn+}. On vient de construire par récurrence une application ϕ de N dans A, strictement croissante et donc injective. Soit alors y A. Si y 0,ϕ0, alors y 0,ϕ0 A = {ϕ0} et donc y = ϕ0 ϕn. Sinon, puisque la suite ϕn n N est une suite strictement croissante d entiers naturels, il existe k N tel que ϕk < y ϕk. On en déduit que y A ϕk,ϕk = {ϕk} et donc que y = ϕk ϕn. On a montré que ϕn = A et donc que ϕ est surjective. Finalement, ϕ est une bijection de N sur A ou encore A est dénombrable. Une conséquence du théorème est : Théorème 3. Un ensemble non vide est fini ou dénombrable si et seulement si il est en bijection avec une partie non vide de N. Démonstration. Soit E un ensemble non vide fini ou dénombrable. Si E est fini, on sait qu il existe n N tel que E soit en bijection avec,n n est alors le cardinal de E. Si E est infini dénombrable, E est en bijection avec N. Dans tous les cas, E est en bijection avec une partie non vide de N. Réciproquement, soit E est un ensemble non vide tel qu il existe une bijection f de E sur une certaine partie non vide A de N. Si A est finie, il existe n N et g bijection de A sur,n où n est le cardinal de A. Mais alors, g f est une bijection de E sur,n et donc E est fini de cardinal n. Si A est infinie, d après le théorème, A est dénombrable et donc il existe une bijection g de A sur N. Dans ce cas, g f est une bijection de E sur N et donc E est dénombrable. Théorème 4. N est dénombrable. Démonstration. Soit ϕ : N N. ϕ est une application de N dans N. m,p m p+ Soit m,p N. ϕm,p = m p+ = m = p+ = m = p = 0 m,p = 0,0. Donc, l élément de N a un et seul antécédent par ϕ à savoir 0,0. Sinon, pour n donné, le théorème fondamental de l arithmétique montre qu il existe un et un seul couple m,p d entiers naturels tel que n = m p+ n est de manière unique le produit d une puissance de et d un nombre impair et que ce couple m,p n est pas le couple 0,0. En résumé, n N,!m,p N / ϕm,p = n. ϕ est donc une bijection de N sur N. Puisque N est une partie infinie de N, N est dénombrable d après le théorème et finalement N est dénombrable d après le théorème. Commentaire. On peut citer une autre bijection de N sur N voir exercices maths sup, planche n o 3, exercice n o 4 : x,y N, fx,y = x+yx+y+ +y. c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. http ://

3 ,0 0, 30, 60,3 00,4 0,5... 0,0 4, 7,,3,4, ,0 8,,,3,4, ,0 33, 3, 3,3 3,4 3, ,0 4, 4, 4,3 4,4 4, ,0 5, 5, 5,3 5,4 5,5... Théorème 5. Un produit cartésien fini d ensembles dénombrables est dénombrable. Démonstration. Commençons par vérifier le résultat pour un produit de deux ensembles dénombrables. Soient E et E deux ensembles dénombrables. Il existe une bijection f de E sur N et une bijection f de E sur N. Soit ϕ : E E N. Pour tout n,m N, il existe un et un seul a,b E E tel que a,b f a,f b f a,f b = n,m. Ceci montre que ϕ est une bijection de E E sur N. Puisque N est dénombrable d après le théorème 4, E E est dénombrable d après le théorème. Soit k. Supposons qu un produit cartésien de k ensembles dénombrables soit dénombrable. Soient E,..., E k+, k+ k k + ensembles dénombrables. Alors E i = E i E k+ est dénombrable par hypothèse de récurrence et d après le cas k =. i= On a montré par récurrence qu un produit cartésien d ensembles dénombrables est dénombrable. i= L exemple du paragraphe permet d énoncer Théorème 6. Z est dénombrable. et en cumulant les résultats des théorèmes 4, 5 et 6, on peut énoncer Théorème 7. k N, N k est dénombrable et k N, Z k est dénombrable. Théorème 8. Une réunion dénombrable d ensembles dénombrables est dénombrable. Démonstration. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soient E i une famille d ensembles dénombrables indexée par I puis E = E i. Pour chaque i I, il existe une bijection f i de N sur E i. Soit ϕ : I N E. ϕ est une i,n f i n application surjective de I N sur E. D autre part, I est dénombrable et donc I N est dénombrable d après le théorème 5. Il existe donc une bijection ψ de N sur I N. L application g = ψ φ est une surjection de N sur E. Montrons alors qu à partir de l application g, on peut construire une application bijective de E sur une partie infinie de N. Soit y E. g y = {n N/ gn = y} est une partie non vide de N. Donc, g y admet un plus petit élément que l on note n y. Considérons f : E N. f est une application de E dans N. Soient alors y et y deux éléments de E. y n y Si n y = n y, alors y = gn y = gn y = y. Donc, f est une application injective de E dans N ou encore f induit une bijection de E sur A = fe qui est une partie de N. On en déduit que E est fini ou dénombrable. Comme E contient au moins un ensemble dénombrable, E est infini et finalement E est dénombrable. En adaptant un peu la démonstration précédente, on obtient le théorème suivant que nous admettrons : Théorème 9. Une réunion finie ou dénombrable d ensembles finis ou dénombrables est un ensemble fini ou dénombrable. On en déduit en particulier que Théorème 0. Q est dénombrable. c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. 3 http ://

4 { a Démonstration. Pour n N, posons E n = b, a,b Z N, a n, b n }. On a Q = E n et chaque E n est n N fini de cardinal inférieur ou égal à nn +. Donc, Q est fini ou dénombrable d après le théorème précédent puis Q est dénombrable car Q est infini. Plus généralement, Théorème. k N, Q k est dénombrable. Citons enfin un premier exemple très important d ensemble non dénombrable : Théorème. R n est pas dénombrable. Démonstration. Contentons nous de montrer que l intervalle [0, [ n est pas dénombrable. Supposons le contraire par l absurde. On peut donc trouver une bijection n x n de N dans [0,[ et en particulier [0,[ est l ensemble des valeurs d une certaine suite x n n N : [0,[= {x n, n N}. On sait que chaque réel x n de [0,[ admet un développement décimal propre de la forme x n = 0,d n, d n, d n,3... où les d n,k, k N, sont les décimales de x n et donc des éléments de 0,9 et les d n,k, k N, ne sont pas toutes égales à 9 à partir d un certain rang. On va maintenant construire un réel de [0,[ qui ne peut être l un des x n selon le principe de la diagonale de Cantor : x 0 = 0, d 0, d 0, d 0,3 d 0,4 d 0,5... x = 0, d, d, d,3 d,4 d,5... x = 0, d, d, d,3 d,4 d,5... x 3 = 0, d 3, d 3, d 3,3 d 3,4 d 3,5... x 4 = 0, d 4, d 4, d 4,3 d 4,4 d 4,5.... On considère x = 0,c c c 3... où c, c, c 3 sont des chiffres éléments de 0,8 tels que c d 0,, c d,, c 3 d,3... Puisque n N, c n d n,n, on en déduit que n N, x x n par unicité d un développement décimal propre. L hypothèse de dénombrabilité faite sur [0,[ est donc absurde et on a montré que [0,[ n est pas dénombrable et donc que R n est pas dénombrable. Commentaire. N, Z, Q et R sont des ensembles infinis. Il existe une bijection de N sur Z ou Q mais il n existe pas de bijection de N sur R il existe néanmoins une injection de N sur R à savoir n n. Dit autrement, «l infini de R est strictement plus grand que l infini de N, Z ou Q». Les mathématiciens ont décidé de noter ℵ 0 aleph 0 où aleph est la première lettre de l alphabet hébreu le cardinal de N, Z, Q et ℵ le cardinal de R. On a donc ℵ 0 < ℵ. Cantor a mis en évidence le fait que chaque fois que l on se donne un ensemble E fini ou pas, on peut en construire un autre de cardinal strictement plus grand : si E est un ensemble alors carde < cardpe on a bien sûr carde cardpe car on dispose d une injection de E dans PE à savoir l injection x {x}. La démonstration du fait qu il n existe pas de bijection de E sur PE ressemble à un tour de magie où l on doit découvrir le truc et pourtant il n y a aucun truc : Soit f une application de E vers PE. Soit A = {x E/ x / fx}. Montrons que A est un élément de PE qui n a pas d antécédent par f. Dans le cas contraire, il existe x 0 E tel que fx 0 = A. Mais où est x 0? Si x 0 A = {x E/ x / fx}, alors x 0 / fx 0 = A ce qui est une contradiction et si x 0 / A = {x E/ x / fx}, alors x 0 fx 0 = A ce qui est une contradiction. Donc, x 0 n existe pas ou encore A est un élément de PE qui n a pas d antécédent dans E par f. On a montré qu une application de E vers PE n est jamais surjective. Notons que dans le cas où E est fini de cardinal n, ce qui précède montre de manière assez sophistiquée que n < n. Ainsi, par exemple, PR est un ensemble infini de cardinal strictement plus grand que ℵ le cardinal de R, cardinal que les mathématiciens ont appelé ℵ et ainsi de suite. ℵ 0 < ℵ < ℵ < ℵ 3... c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. 4 http ://

5 II - Familles dénombrables sommables A - Familles réelles positives sommables Définition Définition. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u i une famille de réels positifs indexée par I. { } La famille u i est sommable si et seulement si Sup u i, J I, J fini < +. La famille u i est dite non sommable dans le cas contraire. Si la famille u i est sommable, la somme des éléments de cette famille ou encore, en plus condensé, la somme de cette famille est Su = { } u i = Sup u i, J I, J fini. Si la famille u i n est pas sommable, on pose u i = +. Dans le cas d une suite de réels positifs, on peut tout de suite faire le lien avec la convergence d une série. Les notions de suite sommable et de série convergente coïncident : Théorème 3. Soit u n n N une suite de réels positifs. La suite u n n N est sommable si et seulement si la série de terme général u n converge et dans ce cas, u n = n N Démonstration. { } Supposons la suite u n n N sommable. PosonsSu = Sup u k, J N, J fini. Pour toutn N, posonsi n = 0,n. Pour tout n N, I n est une partie finie de N et donc n N, n Ainsi, la suite des sommes partielles u k de terme général u k, k N, converge et que n N k J n u k = u n. k I n u k Su. est majorée. Puisque la suite u k k N est positive, on sait que la série u k Su. Supposons la la série de terme général u n, n N, converge. Soit J une partie finie non vide de N. J admet donc un plus grand élément n. Puisque J 0,n et que la suite u k k N est positive, on a u k k J n u k { } Ainsi, u k, J N, J fini est une partie non vide et majorée par k J u k. admet une borne supérieure Su dans R ou encore que la suite u k k N est sommable. De plus Su { } u k der. On en déduit que u k, J N, J fini En résumé, la suite u k k N est sommable si et seulement si la série de terme général u n converge et de plus, en cas de convergence, Su u k Su ou encore Su = u k. c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. 5 http :// u k. k J

6 Propriétés des familles sommables de réels positifs Théorème 4. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soient u i et v i deux familles de réels positifs indexée par I telles que pour tout i I, u i v i. Si la famille v i est sommable, alors la famille u i est sommable et u i Si la famille u i n est pas sommable, alors la famille v i n est pas sommable. Démonstration. Supposons la famille u i sommable. Alors, pour toute partie finie J de I, u i v i v i. { } Donc, u i, J fini, J I est une partie non vide de R majorée par { } v i. On en déduit que Sup u i, J fini, J I existe dans R et que ce sup est inférieur ou égal à v i. v i ou encore la famille u i est sommable et Par contraposition, si la famille u i n est pas sommable, alors la famille v i n est pas sommable. u i v i. Théorème 5. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soient u i et v i deux familles de réels positifs indexée par I. Si les familles u i et v i sont sommables, alors pour tous réels positifs λ et µ, la famille λu i +µv i est sommable et λu i +µv i = λ u i +µ v i. Démonstration. Supposons les familles u i et v i sommables. Soit λ,µ R +. Pour toute partie finie J de I, λu i +µv i = λ est sommable et Sλu+µv λsu+µsv. u i +µ v i λ u i +µ Pour ε > 0, il existe une partie finie J de I et une partie finie J de I telles que u i Su Sv ε µ+. Soit J = J J. J est une partie finie de I et Sλu+µv λu i +µv i = λ u i +µ v i λ u i +µ v i λsu λε λ+ λ+ ε µ+ ε λsu+µsv = Su+Sv ε. λ+ µ+ Ainsi, ε > 0, λsu+µsv ε Sλu+µv λsu+µsv et donc Sλu+µv = λsu+µsv. v i. Donc, la famille λu i +µv i ε λ+ et v i +µsv µε µ+ La démonstration du théorème suivant est hors programme. Théorème 6. Théorème de sommation par paquets Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u i une famille sommable de réels positifs indexée par I. Soient J une partie non vide de N puis I n n J une partition de I indexée par J. Alors, pour chaque n J, la famille u i n est sommable ; la famille est sommable et de plus n u i n J = u i. n J n u i c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. 6 http ://

7 B - Familles complexes sommables Définition Définition 3. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u i une famille de complexes indexée par I. La famille u i est sommable { si et seulement si la } famille u i est sommable ou encore la famille u i est sommable si et seulement si Sup u i, J I, J fini < +. n= Exemple. Pour n Z, posons u n = einθ n + où θ est un réel donné. Pour tout n de Z, u n = n + avec n + = n Z e inθ + n < +. Donc, la famille + n est sommable. + n Z On fait de nouveau le lien entre sommabilité et convergence d une série dans le cas particulier où I = N. Le théorème 3 fournit immédiatement Théorème 7. Soit u n n N une suite de nombres complexes. La suite u n n N est sommable si et seulement si la série de terme général u n est absolument convergente. Somme d une famille sommable de réels Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u i une famille de réels indexée par I. Pour i I, on pose u + i = Maxu i,0 = u i +u i Pour tout i I, u + i et u i sont des réels positifs tels que On a le résultat suivant : et u i = Minu i,0 = Max u i,0 = u i u i. u + i +u i = u i et u + i u i = u i. est som- Théorème 8. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u i une famille de réels indexée par I. La famille u i est sommable si et seulement si les familles u + i et u i sont sommables. Démonstration. Si les familles u + i et u i sont sommables, alors la famille u i = u + i +u i mable d après le théorème 5. Par définition, la famille u i est sommable. Inversement, si la famille u i est sommable, par définition la famille u i est sommable. Puisque pour tout i I, 0 u + i u i et 0 u i u i, le théorème 4 permet d affirmer que les familles u + i et u i sont sommables. Définition 4. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u i une famille sommable de réels indexée par I. La somme de la famille u i est le réel Su = u i = u + i u i. 3 Somme d une famille sommable de complexes Théorème 9. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u k k I une famille de complexes indexée par I. La famille u k k I est sommable si et seulement si les familles Reu k k I et Imu k k I sont sommables. Démonstration. Supposons que les familles Reu k k I et Imu k k I sont sommables, alors la famille Reu k + Imu k k I est sommable d après le théorème 5. Puisque pour tout k I, 0 u k Reu k + Imu k, le théorème 4 permet d affirmer que la famille u k k I est sommable. Il en est de même de la famille u k k I. Si la famille u k k I est sommable, alors la famille u k k I est sommable. Puisque pour tout k I, Reu k u k et Imu k u k, le théorème 4 permet d affirmer que les familles Reu k k I et Imu k k I sont sommables. c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. 7 http ://

8 On peut alors adopter la définition suivante : Définition 5. Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u k k I une famille sommable de complexes indexée par I. La somme de la famille u k k I est le réel Su = u k = Reu k +i Imu k = Reu k + Reu k +i Imu k + i Imu k. k I k I k I k I k I k I k I Dans le cas particulier des suites de complexes, on a immédiatement Théorème 0. Soit u n n N une suite de nombres complexes. La suite u n n N est sommable si et seulement si la série de terme général u n est absolument convergente et dans ce cas, u n = n N u n. 4 Propriétés des familles sommables de complexes Théorème. Linéarité Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soient u i et v i deux familles de complexes indexée par I. Si les familles u i et v i sont sommables, alors pour tous complexes λ et µ, la famille λu i +µv i est sommable et λu i +µv i = λ u i +µ v i. Démonstration. Pour tout i I, λu i +µv i λ u i + µ v i et donc la famille λu i +µv i est sommable. Pour toute partie finie J de I, Sλu+µv λsu+µsv Sλu+µv λu i +µv i + λu i +µv i λsu+µsv Sλu+µv λu i +µv i + λ Su u i + µ Sv v i Soit ε > 0. Il résulte de la définition de la somme d une famille sommable que l on peut choisir J telle que Sλu+µv λu i +µv i ε, Su ε u i 4 λ + et Sv ε v i. On a alors 4 µ + Sλu+µv λsu+µsv ε + λ ε 4 λ + + µ ε 4 µ + ε + ε 4 + ε 4 = ε. Ainsi, ε > 0, Sλu+µv λu i +µv i ε et donc Sλu+µv = λsu+µsv. La démonstration du théorème suivant est hors programme. Théorème. Théorème de sommation par paquets Soit I un ensemble dénombrable d indices. Soit u i une famille sommable de complexes indexée par I. Soient J une partie non vide de N puis I n n J une partition de I indexée par J. Alors, pour chaque n J, la famille u i n est sommable ; la famille est sommable et de plus n u i n J = u i. n J n u i c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. 8 http ://

9 Dans le cas particulier d une suite complexe sommable, le théorème a pour conséquence le fait que si u n est une série absolument convergente, on peut permuter ou associer à volonté les termes de cette série. Ceci n est pas du tout le cas si on n a plus l hypothèse d absolue convergence. Analysons deux exemples. Exemple. On sait que la série de terme général n, n N, est divergente. Pourtant, la série de terme général p + p+ = 0 est une série convergente, de somme 0. Dit autrement, n existe pas alors que existe et vaut 0. On ne peut donc pas enlever les parenthèses ou encore, associer les termes d une série est un problème et n en est plus un dans le cas d une série absolument convergente. Exemple. On sait que la série de terme général n, n N, est convergente sans être absolument convergente et n n que = ln ou encore n = ln. 4 n= Intéressons nous alors à la somme ou encore étudions la convergence de la série de terme 4 général u n où p N, u 3p = p et p N, u 3p+ = 4p+ et u 3p+ = 4p+3. n n Pour n N, posons S n = u k et H n = k. Classiquement, H n = lnn + γ + o où γ est la constante n + d Euler. Pour p N, Donc, S 3p = p 4k 3 + 4k = k p k p 4p k = p k k p k = H 4p H p H p. S 3p = p + ln4p+γ+o lnp+γ+o lnp+γ+o = p + ln4 ln+o = p + 3 ln+o. D autre part, S 3p+ = S 3p + 3 = 4p+ p + ln+o et S 3p+ = S 3p+ + 3 = ln+o. Ainsi, les trois 4p+3 p + suites S 3p p N, S 3p+ p N et S 3p+ p N convergent et ont même limite. On en déduit que la suite S n n N converge et par pour limite ln. Dit autrement, = 3 ln ln = Dans le cas d une série absolument convergente, on peut permuter les termes à volonté ou encore Théorème 3. Soit u n n N une suite complexe. On suppose que la série de terme général u n est absolument convergente. Alors, pour toute permutation σ de N, la série de terme général u σn est absolument convergente et de plus n Nu σn = n N u n. 5 Application de la sommabilité aux suites doubles c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. 9 http ://

10 Théorème 4. Soit u m,n n,m N une suite «à double entrée» de réels positifs. La famille u m,n m,n N est sommable si et seulement si pour chaque n N, la série de terme général u m,n, m N, converge et la série de terme général v n = série de terme général u m,n, n N, converge et la série de terme général w m = u m,n = m,n N u m,n, n N, converge. De plus, dans ce cas, pour chaque m N, la + u m,n = + u m,n u m,n, m N, converge et Démonstration. Supposons la suiteu m,n n,m N sommable.n {n} n N est une partition den. D après le théorème 6, page 6, théorème de sommation par paquets pour chaque n N, la série de terme général u m,n, m N, converge et la série de terme général v n = u m,n, n N, converge et de plus u m,n = m,n N u m,n = m,n N {n} + u m,n. De même, pour chaquem N, la série de terme généralu m,n,n N, converge et la série de terme généralw m = u m,n, n N, converge et de plus + u m,n = u m,n = u m,n. m,n N m,n {m} N + Réciproquement, supposons que pour tout n N, u m,n < + puis que u m,n < +. Posons S = + u m,n. Soit J une partie finie de N. Il existe m,n N tel que J 0,m 0,n. On a alors n n n u p,q u p,q u p,q p,q J q=0 p=0 q=0 p=0 q=0 p=0. u p,q = S. Ainsi, pour toute partie finie J de N, u p,q S. On en déduit que la suite u m,n n,m N est sommable. p,q J Théorème 5. Soit u m,n n,m N une suite «à double entrée» de complexes. Si la famille u m,n m,n N est sommable, alors pour chaque n N, la série de terme général u m,n, m N, converge et la série de terme général v n = général u m,n, n N, converge et la série de terme général w m = m,n N u m,n = u m,n, n N, converge et de même, pour chaque m N, la série de terme + u m,n = u m,n, m N, converge. De plus, + u m,n. Démonstration. Ce théorème est une conséquence immédiate du théorème de sommation par paquets théorème, page 8. c Jean-Louis Rouget, 05. Tous droits réservés. 0 http ://

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) On cherche à modéliser de deux façons différentes l évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Leçon 01 Exercices d'entraînement

Leçon 01 Exercices d'entraînement Leçon 01 Exercices d'entraînement Exercice 1 Etudier la convergence des suites ci-dessous définies par leur terme général: 1)u n = 2n3-5n + 1 n 2 + 3 2)u n = 2n2-7n - 5 -n 5-1 4)u n = lnn2 n+1 5)u n =

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites Suites numériques 4 1 Autres recettes pour calculer les limites La propriété suivante permet de calculer certaines limites comme on verra dans les exemples qui suivent. Propriété 1. Si u n l et fx) est

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres Énoncé Soit E un ensemble non vide. On dit qu un sous-ensemble F de P(E) est un filtre sur E si (P 0 ) F. (P 1 ) (X, Y ) F 2, X Y F. (P 2 ) X F, Y P(E) : X Y Y F. (P 3 ) / F. Première Partie 1. Que dire

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Cours de Probabilités et de Statistique

Cours de Probabilités et de Statistique Cours de Probabilités et de Statistique Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université Paris-Est Cours de Proba-Stat 2 L1.2 Science-Éco Chapitre Notions de théorie des ensembles 1 1.1 Ensembles

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Titre : Tangram en carré Numéro de la dernière page : 14 Degrés : 1 e 4 e du Collège Durée : 90 minutes Résumé : Le jeu de Tangram (appelé en chinois les sept planches

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Coefficients binomiaux

Coefficients binomiaux Probabilités L2 Exercices Chapitre 2 Coefficients binomiaux 1 ( ) On appelle chemin une suite de segments de longueur 1, dirigés soit vers le haut, soit vers la droite 1 Dénombrer tous les chemins allant

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Optimisation des fonctions de plusieurs variables

Optimisation des fonctions de plusieurs variables Optimisation des fonctions de plusieurs variables Hervé Hocquard Université de Bordeaux, France 8 avril 2013 Extrema locaux et globaux Définition On étudie le comportement d une fonction de plusieurs variables

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Cours d arithmétique Première partie

Cours d arithmétique Première partie Cours d arithmétique Première partie Pierre Bornsztein Xavier Caruso Pierre Nolin Mehdi Tibouchi Décembre 2004 Ce document est la première partie d un cours d arithmétique écrit pour les élèves préparant

Plus en détail

Rappels sur les suites - Algorithme

Rappels sur les suites - Algorithme DERNIÈRE IMPRESSION LE 14 septembre 2015 à 12:36 Rappels sur les suites - Algorithme Table des matières 1 Suite : généralités 2 1.1 Déition................................. 2 1.2 Exemples de suites............................

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 MPSI 1 Feuille d exercices Manipulation des relations d ordre. Relation d ordre Exercice 1. Soit E un ensemble fixé contenant au moins deux éléments. On considère la relation

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

4. Martingales à temps discret

4. Martingales à temps discret Martingales à temps discret 25 4. Martingales à temps discret 4.1. Généralités. On fixe un espace de probabilités filtré (Ω, (F n ) n, F, IP ). On pose que F contient ses ensembles négligeables mais les

Plus en détail

O, i, ) ln x. (ln x)2

O, i, ) ln x. (ln x)2 EXERCICE 5 points Commun à tous les candidats Le plan complee est muni d un repère orthonormal O, i, j Étude d une fonction f On considère la fonction f définie sur l intervalle ]0; + [ par : f = ln On

Plus en détail

Fibonacci et les paquerettes

Fibonacci et les paquerettes Fibonacci et les paquerettes JOLY Romain & RIVOAL Tanguy Introduction Quand on entend dire que l on peut trouver le nombre d or et la suite de Fibonacci dans les fleurs et les pommes de pin, on est au

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

La persistance des nombres

La persistance des nombres regards logique & calcul La persistance des nombres Quand on multiplie les chiffres d un nombre entier, on trouve un autre nombre entier, et l on peut recommencer. Combien de fois? Onze fois au plus...

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités Travaux dirigés d introduction aux Probabilités - Dénombrement - - Probabilités Élémentaires - - Variables Aléatoires Discrètes - - Variables Aléatoires Continues - 1 - Dénombrement - Exercice 1 Combien

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

I. Ensemble de définition d'une fonction

I. Ensemble de définition d'une fonction Chapitre 2 Généralités sur les fonctions Fonctions de références et fonctions associées Ce que dit le programme : Étude de fonctions Fonctions de référence x x et x x Connaître les variations de ces deux

Plus en détail

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque Universités Paris 6 et Paris 7 M1 MEEF Analyse (UE 3) 2013-2014 Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque 1 Fonctions intégrables Définition 1 Soit I R un intervalle et soit f : I R + une fonction

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

Espérance conditionnelle

Espérance conditionnelle Espérance conditionnelle Samy Tindel Nancy-Université Master 1 - Nancy Samy T. (IECN) M1 - Espérance conditionnelle Nancy-Université 1 / 58 Plan 1 Définition 2 Exemples 3 Propriétés de l espérance conditionnelle

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours.

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours. Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. DÉVELOPPEMENT 32 A 5 EST LE SEUL GROUPE SIMPLE D ORDRE 60 Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. Démonstration. On considère un groupe G d ordre 60 = 2 2 3 5 et

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

Marc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8

Marc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8 COURS DE MATHÉMATIQUES PREMIÈRE ANNÉE (L1) UNIVERSITÉ DENIS DIDEROT PARIS 7 Marc HINDRY Introduction et présentation. page 2 1 Le langage mathématique page 4 2 Ensembles et applications page 8 3 Groupes,

Plus en détail

Chapitre 1 : Évolution COURS

Chapitre 1 : Évolution COURS Chapitre 1 : Évolution COURS OBJECTIFS DU CHAPITRE Savoir déterminer le taux d évolution, le coefficient multiplicateur et l indice en base d une évolution. Connaître les liens entre ces notions et savoir

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

CORRIGE LES NOMBRES DECIMAUX RELATIFS. «Réfléchir avant d agir!»

CORRIGE LES NOMBRES DECIMAUX RELATIFS. «Réfléchir avant d agir!» Corrigé Cours de Mr JULES v3.3 Classe de Quatrième Contrat 1 Page 1 sur 13 CORRIGE LES NOMBRES DECIMAUX RELATIFS. «Réfléchir avant d agir!» «Correction en rouge et italique.» I. Les nombres décimaux relatifs.

Plus en détail

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires

Plus en détail

I. Cas de l équiprobabilité

I. Cas de l équiprobabilité I. Cas de l équiprobabilité Enoncé : On lance deux dés. L un est noir et l autre est blanc. Calculer les probabilités suivantes : A «Obtenir exactement un as» «Obtenir au moins un as» C «Obtenir au plus

Plus en détail

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle Chapitre 6 Fonction réelle d une variable réelle 6. Généralités et plan d étude Une application de I dans R est une correspondance entre les éléments de I et ceu de R telle que tout élément de I admette

Plus en détail

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007 Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 7 EXERCICE points. Le plan (P) a une pour équation cartésienne : x+y z+ =. Les coordonnées de H vérifient cette équation donc H appartient à (P) et A n

Plus en détail

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013 Séminaire ES Andrés SÁNCHEZ PÉREZ October 8th, 03 Présentation du sujet Le problème de régression non-paramétrique se pose de la façon suivante : Supposons que l on dispose de n couples indépendantes de

Plus en détail

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48 Méthodes de Polytech Paris-UPMC - p. 1/48 Polynôme d interpolation de Preuve et polynôme de Calcul de l erreur d interpolation Étude de la formule d erreur Autres méthodes - p. 2/48 Polynôme d interpolation

Plus en détail

CHAPITRE 10. Jacobien, changement de coordonnées.

CHAPITRE 10. Jacobien, changement de coordonnées. CHAPITRE 10 Jacobien, changement de coordonnées ans ce chapitre, nous allons premièrement rappeler la définition du déterminant d une matrice Nous nous limiterons au cas des matrices d ordre 2 2et3 3,

Plus en détail

Mathématiques Algèbre et géométrie

Mathématiques Algèbre et géométrie Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

Introduction à la théorie des graphes. Solutions des exercices

Introduction à la théorie des graphes. Solutions des exercices CAHIERS DE LA CRM Introduction à la théorie des graphes Solutions des exercices Didier Müller CAHIER N O 6 COMMISSION ROMANDE DE MATHÉMATIQUE 1 Graphes non orientés Exercice 1 On obtient le graphe biparti

Plus en détail

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2. Eo7 Calculs de déterminants Fiche corrigée par Arnaud Bodin Eercice Calculer les déterminants des matrices suivantes : Correction Vidéo ( ) 0 6 7 3 4 5 8 4 5 6 0 3 4 5 5 6 7 0 3 5 4 3 0 3 0 0 3 0 0 0 3

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence Chapitre 3 Mesures stationnaires et théorèmes de convergence Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée p.1 I. Mesures stationnaires Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée

Plus en détail

Probabilités conditionnelles Exercices corrigés

Probabilités conditionnelles Exercices corrigés Terminale S Probabilités conditionnelles Exercices corrigés Exercice : (solution Une compagnie d assurance automobile fait un bilan des frais d intervention, parmi ses dossiers d accidents de la circulation.

Plus en détail

Quelques tests de primalité

Quelques tests de primalité Quelques tests de primalité J.-M. Couveignes (merci à T. Ezome et R. Lercier) Institut de Mathématiques de Bordeaux & INRIA Bordeaux Sud-Ouest Jean-Marc.Couveignes@u-bordeaux.fr École de printemps C2 Mars

Plus en détail

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Raphaël Danchin, Rejeb Hadiji, Stéphane Jaffard, Eva Löcherbach, Jacques Printems, Stéphane Seuret Année 2006-2007 2 Table des matières

Plus en détail