MC-Informations Analyses et points de vue

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "MC-Informations Analyses et points de vue"

Transcription

1 MC-Informations Analyses et points de vue Périodique trimestriel de l Alliance nationale des Mutualités chrétiennes 247 mars Dépenses réelles et à partir de 2012 trend : (4,4%) Croissance autorisée : 1,4 % : 3,5 % : 3 % En guise d exemple, l étude de Schroeder. S (2007), portant sur des données américaines, estime que les soins de santé n ont qu un impact limité (10%) sur la prévention des décès prématurés en comparaison de l impact largement positif (40%) des comportements personnels en termes de santé (consommation de tabac, alcool, alimentation, etc ) % 5% 10% 40% Gedr Gene Socia Milie Gezo 30% Si le critère de population paraît à première vue cohérent, celui du PIB l est beaucoup moins. On sort d une 10% logique axée sur les besoins pour aller vers 5% une autre logique, centrée sur les moyens. La priorité politique est moins d assurer que chacun puisse bénéficier de 15% soins de qualité et financièrement accessibles, que de s assurer d en déterminer les moyens. 30% 40% Comportements Facteurs génétiques Facteurs sociaux Facteurs environmentaux Soins de santé Coût moyen du patient en euro ( ) Tickets modérateurs Suppléments matériels, chambre et autres Suppléments d honoraires MUTUALITE CHRETIENNE chambre individuelle chambre double ou commune La solidarité, c est bon pour la santé.

2 Editorial Il aura fallu 540 jours avant que nos responsables politiques concluent un accord de gouvernement. Les nœuds à trancher concernaient aussi bien la réforme de l État que l attitude à adopter face à la crise économique. Le secteur des soins de santé est concerné par ces deux thèmes, et ce dans différents domaines. Bien que de nombreux aspects de la réforme de l État doivent encore trouver leur finalisation concrète, les économies ont déjà un impact sur le budget 2012 et sur ceux des années suivantes. Dans ce numéro, nous commenterons l accord conclu et expliquerons concrètement en quoi il consiste. Mais les crises sont des défis et l occasion de faire évoluer les choses. Comment faire en sorte qu une médecine accessible et de qualité reste abordable? Les solutions généralement proposées sont les suivantes : une plus grande responsabilisation des acteurs, une meilleure adéquation des soins, la programmation des services et de l infrastructure, un regroupement de certaines interventions afin d en augmenter la qualité, le respect de lignes directrices dans le cadre de l «evidence based medecine», une répartition des tâches entre prestataires de soins, une régulation de l offre, une collaboration et des accords entre les différentes lignes, plus de forfaitarisation, une solidarité, un comportement rationnel en matière de prescriptions et de politique d achat et la transparence. Il y a lieu d impliquer tous les acteurs dans ce processus : les prestataires de soins et les mutualités, les autorités, les établissements de soins et les associations de patients mais aussi le patient lui-même. santé. Et pourtant, seulement 3,2 % des dépenses publiques pour la santé sont consacrées à la prévention. La plupart des maladies cardio-vasculaires et des cancers, qui provoquent le plus de décès, peuvent être évités. La lutte contre l épidémie d obésité devient un grand défi. L OCDE affirme que l on peut augmenter l espérance de vie et l accès aux soins de santé ou les maintenir à niveau sans pour autant augmenter les dépenses. Il n existe pas de système idéal, mais nous pouvons certainement tirer des leçons des expériences positives d autres pays. Je terminerai sur une note positive : l analyse du «coach du bonheur» de la MC prouve que l on peut apprendre le bonheur et accroître sa propre résistance mentale. Un état d esprit positif et des «pare-chocs» dans la vie privée sont les facteurs de bonheur les plus déterminants! Dr. Michiel Callens Directeur de département Recherche et Développement Cependant, nous devons veiller à ce que les coûts ne soient pas répercutés sur le patient. Le septième baromètre MC de la facture hospitalière, dont les résultats sont présentés dans ce numéro, dresse un nouvel aperçu des coûts d une hospitalisation et des suppléments d honoraires. Selon le type de chambre choisi, les coûts peuvent varier fortement d un patient à l autre pour un même traitement et chez un même médecin. Mais il peut y avoir également d importantes différences entre les hôpitaux. L étude de l OCDE, que nous avons analysé dans ce numéro, révèle qu un patient belge consacre 4,2 % de son budget aux soins de santé : il s agit d un des pourcentages les plus élevés en Europe. Le patient paie de sa poche 25 % des frais de soins de santé. L OCDE affirme par ailleurs que des dépenses plus élevées en soins de santé ne vont pas nécessairement de pair avec une amélioration de ces soins, de la santé et de l espérance de vie. Outre la formation et un meilleur revenu, ce sont surtout les actions préventives axées sur une diminution de la consommation de tabac et d alcool, une diminution des facteurs environnementaux nocifs et une consommation plus régulière de fruits et de légumes qui sont bénéfiques pour la 2 MC-Informations 247 mars 2012

3 Budget 2012 La crise n épargne pas le secteur de la santé. Une opportunité pour rendre notre système de soins plus efficient? Olivier Gillis, Anja Crommelynck, Recherche et Développement Jean Hermesse, Secrétaire général L élaboration du budget 2012 pour les soins de santé s est déroulée dans un contexte particulier. De part l absence de Gouvernement, les mutualités n avaient que très peu de lignes directrices dans la confection de leur proposition au Comité de l assurance de l INAMI pour le premier lundi d octobre : pas de certitudes quant au degré de réduction de la norme de croissance (fixée à 4,5 % depuis 2005), pas d ordre de grandeur quant au montant d économies attendu par le secteur des soins de santé, etc. En outre, le Gouvernement en affaires courantes n étant pas en état de déterminer la position de sa délégation au Conseil général de l INAMI le troisième lundi d octobre, il a fallu attendre le 5 décembre pour prendre connaissance de sa décision. La situation financière défavorable et les nécessaires mesures d austérité ont également rendu la confection du budget 2012 particulièrement difficile. Pour 2012, l effort d assainissement de l autorité fédérale est de 11,3 milliards d euros. Le secteur des soins de santé, qui connaît des marges structurelles depuis 2005 (voir Figure 1), a contribué de manière importante à l effort budgétaire : 2,3 milliards pour Il en sera de même pour 2013 et 2014 : la norme de croissance (hors inflation) pour le secteur des soins de santé sera fixée respectivement à 2 % et à 3 %. Figure 1 : Evolution de la différence entre l objectif budgétaire et les dépenses sur la période (en millions d euros) MC-Informations 247 mars

4 1. Fixation de l objectif budgétaire global 2012 : décision du Conseil des Ministres Pour déterminer l objectif budgétaire de 2012, on part légalement de l objectif budgétaire de 2011 (25,869 milliards), auquel on applique l indice santé (+ 2,1 %) et ensuite la norme de croissance (+ 4,5 %). La marge disponible pour le secteur des soins de santé est calculée en soustrayant l estimation des dépenses (B) à l objectif budgétaire (A). Ainsi, avant la prise en compte de toute forme de mesures, la marge théorique pour 2012 s élève à 1,576 milliard. Ces dernières années, une partie importante de cette marge a été transférée aux autres secteurs de la sécurité sociale. Etant donné l effort d assainissement à prendre par l autorité fédérale (11,3 milliards en 2012), l objectif budgétaire a été, pour 2012, fortement réduit. Outre la marge initiale de 1,576 milliard, ont également été retirés du budget des montants liés à des économies structurelles (D) ainsi qu à la sous-utilisation attendue du budget (F). En tenant compte du dépassement de l indice-pivot 1 plus tôt que prévu (D) et d un montant pour la neutralisation de l augmentation de cotisation ONSS-APL des hôpitaux 2 (E), le budget 2012 a ainsi été fixé à 25,307 milliards (G), et permet de dégager une marge de 2,3 milliards (H) entièrement allouée à l effort d assainissement. Pour le calcul de l objectif budgétaire de 2013, la base de calcul utilisée sera cependant l objectif budgétaire de 2012 sans que soit pris en compte le montant sous-utilisé. C est donc au montant de 25,627 milliards (= G F) que sera appliqué, en 2013, l indexation et la norme de croissance (fixée en 2013 à 2 %). Tableau 1 : Cadre budgétaire Objectif budgétaire normalisé 2012 (A) Estimation dépenses 2012 (B) Dépassement indice-pivot (C) Economies structurelles (D) Neutralisation augmentation cotisation ONSS APL hôpitaux (E) Sous-utilisation (F) Objectif budgétaire 2012 (G = B + C + D + E + F) Marge (H = G A) Economies structurelles (D) Le Gouvernement a imposé à différents secteurs des mesures d économies, pour un montant total de 424,808 millions (voir tableau 2). 1 L indice santé est notamment utilisé pour l indexation des loyers (pensions, allocations sociales et de certains salaires). L indice lissé (= la valeur moyenne de l indice santé des 4 derniers mois) sert de base à l indexation des salaires et des traitements. L indexation des salaires de la fonction publique et des allocations sociales est opérée dès que l indice lissé dépasse une certaine valeur appelée l indice-pivot. L indice lissé est aussi parfois appelé la moyenne mobile (Source : SPF Economie). 2 Montant prévu pour les hôpitaux publics pour le financement des pensions. 4 MC-Informations 247 mars 2012

5 Tableau 2 : Répartition des mesures d économies structurelles Honoraires médicaux Indexation honoraires Implants Bandagistes/orthopédistes Spécialités pharmaceutiques Oxygénotherapie Hôpitaux TOTAL Honoraires médicaux : dans le récent accord médicomutualiste du 21 décembre pour l année , il est permis aux médecins de proposer des mesures d économies alternatives à celles proposées par le Conseil des Ministres ; ce à condition que l effort total décidé par le Gouvernement soit garanti et que ces mesures ne touchent pas au portefeuille du patient. Les économies proposées par le Gouvernement visent à davantage de rationalisation. Exemples : forfaitarisation des suppléments d urgence (actuellement liés aux prestations techniques) ; diminution du budget des CT scans (Computed Tomography) afin de privilégier l IRM (imagerie par résonance magnétique) qui n émet pas de rayons irradiants. Indexation des honoraires : en ce qui concerne les secteurs à honoraires (médecins, dentistes, soins infirmiers, kinésithérapeutes, etc.), il ne sera procédé qu à une indexation partielle qui pourra être levée en cas de proposition d économies compensatoires. Implants et Bandagistes/orthopédistes : la masse d indexation (2,9 % du budget 2011) n est pas attribuée. Raisons : Implants : toute une série de nouvelles initiatives approuvées les années précédentes n étant toujours pas d application, il y a actuellement une partie importante du budget qui n est pas utilisée ; Bandagistes/orthopédistes : il n est actuellement pas possible de faire une distinction claire entre le prix du produit et les honoraires. Un projet est en cours de finalisation pour rendre le système plus transparent. Spécialités pharmaceutiques : dans le secteur des médicaments, les mesures d économies concernent à la fois des diminutions de prix et de volume : Prix : - Baisse de prix générale de 1,95 % modulable pour chaque firme (dans certaines limites) ; - Mesures visant à accroître l utilisation de médicaments moins chers. Exemple : obligation pour le pharmacien de délivrer le médicament le moins cher quand le médecin prescrit en DCI 4 ; - Baisse plus importante de la base de remboursement des médicaments A lors de l arrivée d un générique. Raison : les médicaments A étant à 100 % remboursés, l introduction de médicaments génériques entraîne peu de concurrence des prix ou de changement dans la consommation ; - Mise à niveau automatique (1 fois par an) des prix des médicaments sous-brevet sur base des prix dans les pays étrangers. Volume : - Diminution du volume indu en Chapitre IV (délivrance conditionnée à l accord du médecin-conseil) via un contrôle renforcé par les mutualités. Raison : un certain nombre de patients ne correspondant pas aux critères de remboursement ont malgré tout l accord du médecin-conseil ; - Diminution du volume prescrit des inhibiteurs de pompe à protons (IPP) et des antibiotiques ; - Réduction de la consommation de médicaments en maisons de repos : imposition du formulaire thérapeutique et de l achat de médicaments via la pharmacie hospitalière (rémunération du pharmacien en officine plus coûteuse) ou via tout autre circuit ayant un effet budgétaire identique Dénomination commune internationale MC-Informations 247 mars

6 Oxygénothérapie : la réduction du budget pour l oxygénothérapie va de pair avec une politique plus cohérente, notamment en limitant les indications pour lesquelles l oxygène est remboursé, ce en fonction des données EBM (Evidence-based medicine) récentes. Hôpitaux : les différentes mesures d économies prises dans le secteur des hôpitaux visent en grande partie à davantage rationaliser le financement : Diminution de certains postes où il y a des moyens nonutilisés. Exemple : diminution de la partie B4 reprenant entre autres des budgets non-utilisés pour des projets-pilotes visant à tester de nouvelles modalités de soins ; Forfaitarisation du petit matériel à l hôpital. Raison : il y a actuellement de grandes différences d un hôpital à l autre dans le coût du petit matériel chirurgical utilisé pour une même intervention ; Récupération des ristournes octroyées aux hôpitaux par les firmes pharmaceutiques via l enveloppe des médicaments forfaitarisés à l hôpital Sous-utilisation (F) Outre les mesures d économies, des montants complémentaires ont été retirés de l objectif budgétaire initial. Cela concerne deux types de budgets : ils visent certaines mesures qui ne sont pas encore entrées en vigueur et qui ne pourront être appliquées en 2012 (les budgets initialement prévus sont gelés) ; ils consistent également en des boni liés à des budgets qu on estime surévalués (sous-consommation par rapport au budget prévu). A noter que si on s aperçoit courant 2012 que ces estimations ont été sous-évaluées, des mesures d économies complémentaires devront être prises. Tableau 3 : Sous-utilisation des moyens en 2012 Gel de montants réservés Prolongation DMG Trajets de soins Matériel corporel humain Implants Fonds des accidents médicaux Sous-consommation TOTAL Croissance autorisée des dépenses Compte tenu des différentes mesures exposées ci-dessus, le budget 2012 a été réduit de 27,6 à 25,3 milliards. Comparé au niveau (estimé) des dépenses de 2011, il permet en 2012 une croissance réelle (hors inflation) des dépenses de l ordre de 1,4 %. Si l on regarde 5 ou 10 ans en arrière, nous pouvons observer que ce taux de croissance est relativement faible. La croissance annuelle réelle est en effet de 3,9 % sur la période et de 4,4 % sur la période (voir Tableau 4). Tableau 4 : Croissance autorisée des dépenses en 2012 (en millions d euros) Dépenses Dépenses Dépenses 2011 (estimation technique) Objectif budgétaire Montants nominaux (en pourcentage) Taux de croissance réels Croissance annuelle ,9 % Croissance annuelle ,4 % Croissance autorisée ,4 % 6 MC-Informations 247 mars 2012

7 1.4. Norme des soins de santé : 2013 et 2014 La norme de croissance du budget des soins de santé hors inflation a également été réduite pour 2013 et Elle a été fixée respectivement à 2 % et à 3 %. L objectif budgétaire 2013 comprendra en sus un montant de 40 millions d euros pour la création d emplois dans le secteur non marchand. Cependant, étant donné que pour le budget 2013 l économie faite en 2012 dans le cadre de la sous-utilisation est réintégrée à la base de calcul (on part de 25,627 milliards au lieu de 25,307 milliards), la croissance réelle ne sera pas de 2 % mais de 3,5 % ; ce qui donne une marge plus importante. La combinaison de la réduction de la base de calcul pour 2013 (réduit à 25,6 milliards ; initialement de 27,6 milliards) et de la norme de croissance pour 2013 et 2014 (fixée respectivement à 2 % et à 3 %) implique la nécessité de prendre des mesures d économies pas uniquement linéaires mais également structurelles, à moyen et long terme. En effet, au vu de la croissance moyenne annuelle des dépenses en soins de santé sur la période , soit 4,4 % (hors inflation), il faudra économiser de manière cumulée un peu plus de 3 milliards d euros sur la période (voir Figure 1). Figure 2 : Evolution des dépenses réelles et croissance autorisée à partir de 2012 (en millions d euros) Dépenses réelles et à partir de 2012 trend (4,4 %) Croissance autorisée : 1,4 % : 3,5 % : 3 % Réflexions et perspectives 2.1. Quelles seront les conséquences en cas de déficit? Si les économies proposées ne sont pas atteintes, il y a un risque de déficit de l assurance-maladie qui implique les conséquences suivantes : Retards de payement si les réserves de trésorerie sont insuffisantes ; Responsabilité financière des organismes assureurs : en cas de déficit, les mutualités doivent intervenir à concurrence de 25 % du dépassement, cette intervention étant plafonnée à 2 % du budget global. A noter que les boni de ces dernières années ont permis d alimenter de façon conséquente les Fonds de réserve des Mutualités, qui intervient en cas de mali ; Dans certains cas (e.a. pour le secteur des honoraires médicaux, pour la partie concernant la sous-utilisation, etc.), des mesures d économies complémentaires devront être proposées si les montants prévus par les économies initialement prises ne sont pas suffisants Y a-t-il un risque de voir la part à charge du patient augmenter? A court terme, le risque de report des mesures d économies sur le patient est relativement limité : MC-Informations 247 mars

8 dans le secteur des spécialités pharmaceutiques, qui devra contribuer à hauteur de 22 % de l effort total (mesures d économies + sous-utilisation), la plupart des mesures visent des baisses de prix, l obligation de prescription de médicaments moins chers dans certains cas, et une utilisation plus rationnelle des médicaments (e.a. dans le cadre de la délivrance des médicaments appartenant au Chapitre IV) ; dans le secteur des honoraires médicaux, il est explicitement dit que les économies ne pourront se faire sur le dos du patient. De plus, le récent accord médico-mutualiste garantit la sécurité tarifaire pour le patient. Il faut néanmoins ne pas écarter le risque d une augmentation des suppléments d honoraires en ambulatoire et à l hôpital. Par exemple, dans le cadre du financement actuel de l hôpital, une partie de l enveloppe des médicaments est utilisée pour financer d autres postes. Une diminution de celle-ci (via la récupération des ristournes) pourrait entraîner l augmentation de suppléments demandés au patient pour combler le manque à gagner. On peut appliquer la même logique dans le cadre de la forfaitarisation du petit matériel chirurgical, dont la partie à charge du patient pourrait augmenter. Il faudra rester vigilant et prendre des mesures d accompagnement, de régulation, comme par exemple l interdiction de suppléments d honoraires en chambre commune et à deux lits, mesure prévue dans l accord de Gouvernement ; ce afin d éviter de voir s accélérer les phénomènes de privatisation et de développement de la médecine à deux vitesses Nécessité de penser à des mesures d économie structurelles Les mesures d austérité prises pour 2012 sont du type linéaire parce qu il y avait urgence. Pour les années qui suivent, il s agira de prendre des mesures d économies plus structurelles, qui doivent améliorer l efficience de notre système de santé, pour le rendre moins coûteux avec un niveau identique ou plus élevé en matière de qualité et d accessibilité financière. Mieux structurer la première ligne Ces dernières années, toute une série de mesures ont été prises pour revaloriser la médecine générale, mais également encourager les prestataires à s installer dans les zones en pénurie : soutien administratif, aides à l installation (Fonds Impulseo), financement des postes de garde, subsidiation du réseau informatisé sécurisé, etc. Pour aller plus loin dans le développement et la meilleure répartition de l offre de soins, les conditions à la subsidiation accompagnant ces mesures doivent être renforcées ; ceci devant permettre de davantage structurer la première ligne à l instar de la seconde ligne. On doit par exemple veiller à ce que les postes de garde médicale soient coordonnés avec les services d urgence des hôpitaux. Revoir le mode de financement des hôpitaux Le mode de financement des hôpitaux doit être repensé : il pousse à la suractivité et à la surconsommation, et n intègre pas suffisamment d éléments qualitatifs. C est très clair en ce qui concerne le budget des moyens financiers (BMF), la principale source de financement des hôpitaux. En effet, le BMF étant une enveloppe fermée avec comme clé de répartition le niveau d activité de chaque hôpital, les hôpitaux avec des taux de croissance plus élevés bénéficient d une part plus importante de l enveloppe au détriment des hôpitaux qui ont des taux moindres. Ce mode de financement pousse donc à la croissance continue des admissions et des prestations. En outre, le mode de financement actuel des hôpitaux favorise peu la collaboration entre les gestionnaires et les médecins, ainsi que la coordination avec la première ligne. Les médecins étant en grande partie rémunérés sur base de la nomenclature, ils ne sont pas financièrement responsabilisés par rapport à une gestion efficiente des moyens. Le mode de financement des hôpitaux gagnerait en transparence s il était davantage intégré et évoluait partiellement vers un «financement all in», calculé sur base d une activité médicale réelle et responsable de l ensemble des soins. On passerait ainsi progressivement d un financement par prestation vers un financement par pathologie. Réguler l offre et mieux programmer les services médicaux spécialisés La manque de régulation et de programmation de l offre de soins n est pas favorable à la qualité des soins ainsi qu à l équilibre financier du système. Le cas des prothèses de hanche est de ce point de vue édifiant (voir encart). Vers une approche EBM (Evidence-based medicine) : le cas des prothèses de hanche Une étude récente menée par la Mutualité chrétienne sur les prothèses totales de hanche met en évidence que la probabilité de révision des prothèses actuelles non cimentées est plus élevée que celle des prothèses actuelles cimentées. Les prothèses cimentées sont également les plus économiques pour l assurancemaladie et pour le patient. Elles ne sont pourtant pas les plus utilisées. L étude met également en évidence que le risque de révision est plus élevé dans les hôpitaux qui réalisent moins d interventions, mais également lorsque celle-ci est pratiquée par un médecin qui n en fait que relativement peu (Ackaert et al., 2009). 8 MC-Informations 247 mars 2012

9 La régulation et la programmation doivent également permettre de mieux adapter l offre de soins aux besoins. Un chantier important est la diminution du nombre de lits aigus à l hôpital (la Belgique est un des pays européens ayant le plus grand nombre de lits par 1000 habitants, soit 4,3 lits en 2008) au profit de services de revalidation et de convalescence, ce qui permettra un meilleur suivi via des soins plus appropriés, moins de réadmissions et plus de proximité. Cette évolution doit aller de paire avec la révision du mode de financement des hôpitaux ainsi qu une meilleure couverture des coûts à charge du patient en dehors de l hôpital. Diminuer les volumes de prescriptions des médicaments Lorsqu on analyse l évolution des dépenses pour le secteur des médicaments, nous pouvons constater que la croissance des dépenses est surtout un problème de volume ; en particulier pour les médicaments délivrés aux patients ambulatoires en milieu hospitalier. Cette croissance des volumes est d autant plus préoccupante que la Belgique a globalement un niveau de dépenses de médicaments élevé par rapport aux autres pays européens, soit près de 16 % des dépenses totales de santé en 2009 (contre par exemple 7 % aux Pays-Bas ou encore 11 % au Danemark). Un moyen pour diminuer les volumes de consommation de médicaments est la forfaitarisation, système qui a fait ses preuves dans le cadre hospitalier. A l hôpital, il est ainsi essentiel d intégrer davantage de médicaments dans l enveloppe forfaitarisée, mais également d étudier l opportunité d appliquer un tel système à l hospitalisation de jour. La forfaitarisation est également une piste pour diminuer les volumes de prescriptions de médicaments en maisons de repos, en particulier les antibiotiques, les antidépresseurs et les antipsychotiques. Bibliographie Ackaert K., de Béthune X., Mertens R., Boly J., Hutsebaut L. 2009a. Prothèses totales de hanche en Belgique : analyse de suivi. Partie 1. Nombre de prothèses de hanche et coût d une prothèse totale de hanche. MC-Informations 236 : Ackaert K., de Béthune X., Mertens R., Boly J., Hutsebaut L. 2009b. Prothèses totales de hanche en Belgique : analyse de suivi. Partie 2. Variation des types de prothèses et durée de survie. MC-Informations 238 : INAMI Rapport de la Commission de contrôle budgétaire dans le cadre de la fixation du budget des soins de santé pour l année Note CSS 2011/316. Pour aller plus loin : Cours des comptes Estimation et maîtrise des dépenses de soins de santé. Rapport de la Cour des comptes transmis à la Chambre des représentants. Crommelynck A Budget 2011 : le paradoxe de l assurance maladie. Les dépenses augmentent, les surplus s accroissent. MC-Informations 243 : Conclusion Le secteur des soins de santé doit contribuer de manière significative à l effort budgétaire, pour 2012, mais aussi 2013 et Si dans le cadre des mesures d économies prises en 2012 le report à charge du patient risque d être relativement limité, il faut rester vigilant pour les années à venir. Des mesures de régulation et d accompagnement spécifiques sont indispensables. A plus long terme, la nécessité pour le secteur de la santé de se serrer la ceinture est l occasion d améliorer l efficience du système de soins ; c est-à-dire de diminuer son coût tout en garantissant ou améliorant la qualité et l accessibilité financière. Les différents acteurs de la santé devront être responsabilisés et impliqués dans ce processus : les mutualités, les prestataires, les institutions de soins, mais aussi les patients. L avenir nous demandera de sortir d une approche «par secteur» pour adopter une vision plus transversale. MC-Informations 247 mars

10 Accord de gouvernement Accord de gouvernement Di Rupo : volet soins de santé Peter Hannes, Recherche et Développement Un accord de gouvernement a enfin été conclu, après plus de 540 jours de négociations. Ces négociations interminables ont fortement réduit la période pendant laquelle l accord pourra être exécuté. Cet article s intéresse tout particulièrement aux dispositions de l accord relatives au volet des soins de santé. Six thèmes sont concernés. Le thème de la «réforme de l État» occupe une place prépondérante. Des compétences pour un montant total de 4,2 milliards d euros sont transférées aux Communautés. L accord de gouvernement de Di Rupo aborde par ailleurs les thèmes suivants : Financer les soins de santé de manière rigoureuse ; Améliorer l accès aux soins pour tous ; Améliorer la qualité de notre système de santé ; Renforcer le rôle du médecin généraliste ; Favoriser la simplification administrative. 1. Réforme de l État 1.1. Sept domaines Le transfert de compétences vers les Communautés touche sept domaines. Dans certains cas, il s agit d un transfert intégral ; dans d autres, seule une partie des compétences est transférée. Dans l accord, il est question de «blocs de compétences homogènes». Cependant, on peut se demander dans quelle mesure ces blocs sont homogènes et comment il sera procédé en pratique. Outre les sept domaines concernés par le transfert, l accord de gouvernement mentionne explicitement quelques «missions essentielles du fédéral». À cet égard, il fait référence à la «solidarité interpersonnelle», qui implique une égalité d accès pour tous aux soins de santé, et qui garantit le libre choix du patient, conformément au principe européen de la libre circulation des personnes. Le patient paiera le même prix pour un même produit ou une même prestation, quel que soit l endroit en Belgique où il sera soigné. Pour garantir qu il en sera bien ainsi, c est l autorité fédérale qui exerce la tutelle sur l INAMI. L autorité fédérale reste également compétente pour la politique de crise dans l éventualité où une pandémie aigüe nécessiterait des mesures urgentes Aide aux personnes Deux aspects relatifs à l aide aux personnes sont transférés : les «aides à la mobilité» et «l allocation pour l aide aux personnes âgées» (APA). Les aides à la mobilité représentent plus de 62 millions d euro, l APA, plus d un demi-milliard d euro. À l heure actuelle, une partie des aides à la mobilité est remboursée par l AMI (fédéral) via les mutualités. Pour la partie qui concerne principalement l intégration sociale, ce sont les fonds régionaux qui sont compétents : du côté flamand, la Vlaams Agentschap voor Personen met een Handicap (VAPH), du côté wallon l Agence wallonne pour l intégration des personnes handicapées (AWIPH), pour les bruxellois francophones Personne Handicapée Autonomie Recherchée (Phare) et pour les germanophones Dienststelle für Personen mit Behinderung (DPB). Dans la grande majorité des cas, les demandes concernent une 2ème chaise roulante, des adaptations, des frais d entretien et de réparation, etc. Dans ce cadre, on peut se poser la question de savoir si, à l avenir, les fonds régionaux s occuperont de tout ce qui a trait aux aides à la mobilité. A noter que pour le moment, ils ne s occupent que des dossiers concernant les moins de 65 ans. On peut également se poser la question du rôle des médecinsconseils des mutualités qui ont une certaine expertise dans l octroi ou non d un remboursement pour une aide à la mobilité. 10 MC-Informations 247 mars 2012

11 Cette expertise leur permet de prendre une décision très rapidement (contrairement aux fonds, qui font patienter l ayant droit pendant 6 mois ou plus avant de prendre une décision). En ce qui concerne l APA, on peut se demander pourquoi elle est la seule allocation d assistance à avoir été transférée, et pourquoi l allocation d intégration (AI) et l allocation de remplacement de revenus (ARR) n ont pas subi le même sort. Apparemment, ces systèmes figuraient également sur la liste des matières à transférer vers les entités fédérées, mais il a été décidé in extremis de ne transférer que l APA. Là encore, on peut se demander qui exécutera cette compétence. Du côté Flamand, étant donné que l APA présente beaucoup de points communs avec l assurance dépendance flamande, il semble logique, à première vue, que les caisses de soins reprennent cette compétence. Mais quid en Wallonie et à Bruxelles? A Bruxelles, l accord de gouvernement prévoit que l APA sera transférée à la Commission Communautaire Commune (COCOM) Hôpitaux : normes d agrément et infrastructure hospitalière/frais d investissement Les Communautés seront compétentes pour définir les normes auxquelles les hôpitaux, ainsi que les services, programmes de soins, fonctions hospitaliers doivent répondre pour être agréés, étant entendu que : la programmation reste de la compétence du fédéral, des accords bilatéraux asymétriques pouvant néanmoins être conclus lorsqu une Communauté le souhaite ; le financement des hôpitaux reste de la compétence du fédéral (sauf en ce qui concerne les parties A1 et A3 du BMF voir plus loin), de même que les règles relatives à la fixation et à la liquidation du budget des moyens financiers (BMF) des hôpitaux ; on vérifiera que les normes d agrément édictées par les Communautés n ont pas d impact négatif sur les budgets fédéraux, à défaut d accord bilatéral ; les normes qualitatives de référence sont celles édictées par l Union européenne. Une fois encore, on peut se poser la question de l homogénéité du transfert. En effet, on communautarise, en imposant le respect de règles édictées à un niveau supérieur (pas d impact négatif sur les budgets fédéraux, conformité avec les normes qualitatives européennes, ). Les parties A1 et A3 du BMF sont également transférées. Il s agit au total d un montant de plus d un demi-milliard d euro. Le BMF A1 concerne le budget consacré à la construction des hôpitaux, tandis que le BMF A3 porte sur les frais d investissement en matériel médical lourd (RMN, PET-scan, radiothérapie,...) Soins aux personnes âgées L entière compétence (y compris la fixation du prix d hébergement pour les résidents) en matière de maisons de repos et de Soins (MRS), maisons de repos pour personnes âgées (MRPA), centres de soins de jour (CSJ) et centres de courts séjours (CCS) sera intégralement transférée aux Communautés. Il s agit, pour plus de 2,4 milliards d euros, ce qui en fait le secteur transféré le plus important. Les services G isolés (rééducation des patients gériatriques) et services Sp isolés (traitement et revalidation) sont également intégralement transférés aux Communautés, pour un montant de plus de 200 millions d euros. Actuellement, les Communautés gèrent en grande partie la programmation, les conditions et procédures d agrément, les règles spécifiques liées aux subsides ainsi que la composition du prix de journée pour les séjours (non financier). Pour les MRS et les CDJ, la réglementation en matière de programmation et d agrément est décidée au niveau du fédéral. L INAMI prévoit, via les mutualités, une intervention forfaitaire journalière par résident. Le forfait est basé sur le niveau de dépendance des résidents, mesuré par l échelle de Katz (échelle d évaluation utilisée pour mesurer le degré d autonomie du patient et déterminer le type de forfait à attribuer). Un processus de contrôle et de sanction est organisé par l INAMI afin de vérifier que les maisons de repos appliquent correctement l échelle de Katz : le contrôle Kappa mené par les mutualités. La question est de savoir qui et comment ceci sera organisé à l avenir. Les mutualités continueront-elles à exercer leurs missions de contrôle et d exécution? Revalidation Toute une série de convention de revalidation sont transférées aux entités fédérées, à savoir: les centres pour la rééducation ambulatoire (appelés aussi centres ORL/PSY) ; les toxicomanes ; les malentendants ; les déficiences visuelles ; la rééducation psycho-sociale pour adultes ; la rééducation fonctionnelle pour les troubles précoces des interaction parents-enfants; l autisme ; les établissements de rééducation pour enfants présentant une pathologie médico-psychologique grave ; les établissements de rééducation motrice. Ces conventions de revalidation représentent un montant de 170 millions d euros. MC-Informations 247 mars

12 L ensemble du secteur de la revalidation n est pas transféré. La raison pour laquelle certains sous-secteurs restent au niveau fédéral (INAMI) n est pas claire. Le choix n est ni explicité, ni motivé. Ceci peut donner lieu à pas mal d insécurité. Par exemple, le Centre de thérapie du développement à Roulers s adresse à de jeunes enfants présentant un trouble de développement mixte (à la fois émotionnel et comportemental) qui reste fédéral, mais s occupe également de rééducation psychosociale pour adulte qui est transférée aux Communautés. Actuellement, des conventions sont passées entre l INAMI et les institutions. Elles prévoient des forfaits journaliers versés par les mutualités et couvrant tous les coûts (également médicaux). La capacité d accueil est déterminée au préalable et ne peut être dépassée. Reste à voir si ce mode de financement sera maintenu à l avenir Soins de santé mentale (SSM) Les plateformes de soins de santé mentale sont transférées aux entités fédérées. Il s agit ici d un montant de plus de 2 millions d euros. En outre, l entièreté des compétences en matière de maisons de soins psychiatriques (MSP) et d initiatives d habitation protégée (IHP) sera également transférée; soit respectivement 116 et 52 millions d euros. Notons également ici qu il ne s agit pas d un transfert homogène. En effet, alors que les MSP et IHP sont transférées et par conséquent plus proches des Centres de soins de santé mentale, aucun transfert des hôpitaux psychiatriques vers les entités fédérées n est prévu, ni des lits psychiatriques en hôpital général. Si le financement se fait actuellement via l INAMI et le remboursement par les mutualités, nul ne sait encore ce qu il en sera à l avenir Prévention Actuellement, ce sont déjà les Communautés qui sont principalement compétentes en matière de prévention, le Fédéral étant responsable de la politique en matière de prophylaxie (par exemple concernant les vaccinations obligatoires). Désormais, seules les Communautés pourront prendre des initiatives en matière de prévention, et les moyens que le fédéral affecte actuellement à la prévention seront transférés vers les entités fédérées. Il s agit concrètement de la vaccination, du dépistage, du programme national nutrition santé, de l hygiène dentaire dans les écoles et du sevrage tabagique. Le Fonds de lutte contre les assuétudes (5 millions d euros) sera également transféré aux entités fédérées. Si ces actions de prévention supposent la participation des prestataires de soins par l intermédiaire d actes remboursables (par exemple des honoraires de dépistage ou les honoraires pour l administration d un vaccin), ces prestations pourront être honorées par l INAMI. Des accords pourront être conclus avec l INAMI de manière asymétrique Organisation des soins de santé de première ligne L organisation des soins de première ligne sera transférée aux entités fédérées. Il s agit concrètement du fonds Impulseo, des cercles de médecins généralistes, des Réseaux Locaux Multidisciplinaires (RLM) et des Services Intégrés de Soins à Domicile (SISD). Plus de 30 millions y sont à présent consacrés. Les réseaux palliatifs et les équipes multidisciplinaires palliatives (15 millions d euros) seront également transférés aux entités fédérées Création d un Institut de concertation Un institut interfédéral sera créé dans le but de répondre de manière concertée aux grands défis, notamment budgétaires, qui se poseront à l avenir en ce qui concerne les soins de santé (vieillissement, métiers en pénurie, évolutions technologiques, évolutions sociétales, maladies environnementales, etc.). Cet institut fera office de lieu permanent et interfédéral de concertation entre les ministres compétents en matière de santé. Il sera chargé de définir une vision prospective commune et une politique de soins durable. Il se basera notamment pour ce faire sur les études du Comité d étude sur le vieillissement et du KCE. Il reprendra les missions du Centre du cancer Accords de coopération L accord gouvernemental prévoit également la mise en place d accords de coopération entre l autorité fédérale et les entités fédérées, concernant plus précisément : : la composition et le financement de l Institut de concertation (voir point 1.2.) ; E-Health : les autorités fédérales et les entités fédérées cofinanceront e-health ; les modalités de respect des engagements internationaux en rapport avec la politique de santé : le principe veut en l occurrence que les autorités fédérales organisent à ce sujet la concertation nécessaire si les structures de concertation existantes (COORMULTI) ne la prévoient pas déjà ; les modalités de contingentement des métiers de la santé : la compétence relative à la définition de sous-quotas est transférée aux Communautés ; les modalités d adaptation et d évaluation de l AR n 78 : les entités fédérées sont compétentes pour agréer les prestataires de soins dans le respect des conditions d agrément déterminées par le fédéral ; Accords sociaux pour les métiers de la santé : l autorité fédérale organise une concertation avec les entités fédérées avant de conclure des accords sociaux dans les «secteurs fédéraux» (et, de même, les entités fédérées se concertent préalablement avec le fédéral) ; le mode de gestion et de financement du Centre fédéral d expertise des soins de santé (KCE). 12 MC-Informations 247 mars 2012

13 1.4. Financement des compétences transférées Pour les compétences transférées concernant les personnes âgées (voir point 1.1.3) et l APA, les moyens seront répartis initialement selon la clé population des plus de 80 ans. Ils évolueront en fonction de l évolution des personnes âgées de plus de 80 ans de chaque entité, de l inflation et de 82.5% de la croissance réelle du PIB par habitant. Concernant le transfert des parties A1 et A3 du BMF (voir point 1.1.2), une dotation annuelle sera prévue dans la loi de financement. Elle sera composée de deux parties : une partie extinctive calculée chaque année en fonction des engagements déjà pris (pendant 33 ans), et une partie portant sur les nouveaux investissements qui seront consentis à l avenir. Les moyens liés aux autres compétences transférées en matière de soins de santé seront répartis selon la clé population et évolueront en fonction de l inflation et de 82.5% de la croissance réelle du PIB par habitant. Si le critère de population paraît à première vue cohérent, celui du PIB l est beaucoup moins. On sort d une logique axée sur les besoins pour aller vers une autre logique, centrée sur les moyens. La priorité politique est moins d assurer que chacun puisse bénéficier de soins de qualité et financièrement accessibles, que de s assurer d en déterminer les moyens. Par exemple, avec la crise financière de 2009, le PIB a eu une croissance négative : on est passé de 345 milliards d euros en 2008 à 339 milliards d euros en Ceci implique qu en temps de crise, les moyens pour la santé seront drastiquement réduits, alors qu il n y a aucun lien, sinon négatif, entre ces deux éléments. Un autre exercice nous montre que les moyens seront loin d être suffisants à l avenir. Prenons l exemple des maisons de repos. L encadrement en MRPA-MRS-CDJ (maisons de repos pour personnes âgées, maisons de repos et de soins, centres de jour) représente, en 2010, 2,2 milliards d euros. Depuis 2000, ces dépenses ont cru en moyenne de 7,5 % par an (hors inflation). Si, en 2000, on avait appliqué le taux de croissance tel que prévu par le récent accord institutionnel, les budgets prévus n auraient cru en moyenne que de 4,7 % par an. Ceci implique que, pour l année 2010, il aurait manqué près de 500 millions d euros pour répondre aux besoins et ce, avant même le début de l effet du vieillissement de la population (avec l arrivée des baby-boomers à la pension). 2. Financer les soins de santé de manière plus rigoureuse La norme de croissance, qui s élève à 4,5% depuis 2005, sera drastiquement revue à la baisse. L objectif budgétaire global pour les soins de santé en 2012 a été fixé à 25,627 milliards d euros. Pour 2013, la norme de croissance par rapport à cet objectif budgétaire global sera fixée à 2%, plus la hausse prévue de l indice santé. En outre, 40 millions d euros sont réservés à de nouveaux emplois dans le secteur non marchand. En 2014, la norme de croissance par rapport à l objectif budgétaire global de 2013 sera fixée à 3%, plus la hausse prévue de l indice santé. Pour les années 2015 et suivantes, la norme de croissance sera fixée légalement. Si la loi ne change pas, la norme de 2014 continuera à s appliquer. À l avenir, les acteurs des soins de santé seront davantage responsabilisés. À cet effet, diverses mesures seront prises, e.a. : Médicaments : contrôle des profils de prescription, usage des médicaments moins chers, meilleure utilisation des médicaments, contrats prix-volume, extension de la forfaitarisation des médicaments à l hôpital, baisse de prix en cas de prix inférieur dans les pays voisins, ; Imagerie médicale : optimalisation des examens les moins nocifs ; Hôpitaux : extension du système des montants de référence, financement forfaitaire de l imagerie médicale/biologie clinique, amélioration du financement hospitalier ; Implants : réguler les prix ; Nomenclature : réévaluation ; Examiner la responsabilité financière des mutualités (cfr rapport Cour des Comptes de juin 2011 concernant le secteur des indemnités). 3. Améliorer l accès aux soins pour tous L accord de gouvernement comporte une série de mesures visant à améliorer l accès aux soins de santé pour tous. En voici une liste succincte : Simplification du statut OMNIO ; Généralisation du tiers payant pour les plus vulnérables ; Interdiction des suppléments d honoraires en chambre double ; Meilleur remboursement des soins dentaires et des appareils auditifs ; Statut plus avantageux pour les malades chroniques ; Meilleur accès aux médicaments orphelins ; Poursuite du plan cancer. 4. Améliorer la qualité de notre système de santé L évaluation systématique des prestations de notre système de soins de santé (qualité, accessibilité, efficacité, durabilité) sera poursuivie et renforcée en collaboration avec les Communautés et les Régions. En concertation avec les Communautés, le gouvernement évaluera également le contingentement des numéros INAMI pour les médecins et y apportera les ajustements requis. L examen comparatif pour les kinésithérapeutes sera supprimé, toujours en concertation avec les Communautés et en respectant les conditions prévues par la Commission de planification. MC-Informations 247 mars

14 5. Renforcer le rôle du médecin généraliste Le gouvernement souhaite par ailleurs soutenir les pratiques de groupe et rendre plus attrayante la profession de médecin généraliste. Les conditions de travail des généralistes seront encore améliorées. L extension du dossier médical global (DMG) sera encouragée afin de rendre son utilisation généralisée. Après évaluation des deux trajets de soins actuellement en cours (l insuffisance rénale chronique et les diabètes de type 2), la possibilité de définir de nouveaux trajets sera étudiée, en concertation avec la branche professionnelle concernée et en fonction des possibilités budgétaires. Le gouvernement trouvera une solution pour la question des services de garde. Grâce notamment à l extension du système du numéro de téléphone unique «1733», les appels seront mieux gérés et le traitement des urgences mieux réparti entre les généralistes et les services hospitaliers. Le gouvernement mènera une action ciblée pour que les populations défavorisées disposent d un meilleur accès aux maisons médicales et aux cabinets médicaux. En accord avec les partenaires sociaux du secteur non marchand, des mesures seront prises pour soutenir les infirmiers, aides-soignants et les autres personnels des soins qui doivent effectuer un travail physiquement et psychologiquement éprouvant avec des horaires difficiles, en particulier en créant de nouveaux emplois à partir de Le gouvernement apportera son soutien aux pratiques de groupe chez les infirmiers à domicile indépendants, en fonction des possibilités budgétaires. 6. Favoriser la simplification administrative La plate-forme électronique e-health sera développée plus avant en vue de : réduire la charge administrative pour les dispensateurs de soins ; simplifier la vie des patients ; améliorer la communication interne entre les entités ; éviter les examens superflus. Dans ce contexte, la vie privée sera garantie à tout moment. 14 MC-Informations 247 mars 2012

15 7ème Baromètre MC de la facture hospitalière La chambre individuelle 4 fois plus chère Anja Crommelynck, Recherche et Développement Anne Cornez, Muriel Wantier, Solimut Résumé La facture globale du patient a encore diminué. Cependant, la différence entre la facture en chambre individuelle et la facture en chambre commune (chambre double comprise) continue de s accroître. En 2010, un patient payait 4 fois plus en chambre individuelle. Un séjour à l hôpital coûte en moyenne 282 euros en chambre commune et euros en chambre individuelle en Cette grande différence de coût à charge du patient est imputable pour trois quarts aux suppléments d honoraires. Autrement dit, pour un même traitement auprès d un même médecin, un patient payera plus qu un autre, uniquement sur base de son choix de chambre. Un quart de la différence de la facture est à attribuer aux suppléments de chambre. Ces suppléments sont supprimés depuis 2010 en chambre à deux lits. Les suppléments de chambre en chambre individuelle sont justifiés par le service additionnel qui est offert au patient. La différence entre les factures des deux types de chambre s accroît chaque année. En 2005, elle était encore de 752 euros. En 2010, elle s élève à 970 euros. Entre 2009 et 2010, la différence a augmenté de 7%. Les augmentations à charge des patients ne sont cependant pas uniformes. Ainsi on observe de très fortes augmentations dans un petit groupe d hôpitaux qui majorent systématiquement le coût d un séjour en chambre individuelle. Ceci résulte de l analyse d un million de factures de membres MC lors de séjours 2010, réalisée par le service de recherche de la MC. Ce baromètre MC de la facture hospitalière est publié pour la 7ème année consécutive. La MC veut maintenir sous contrôle cette évolution. Pour cela elle demande entre autre à nouveau de limiter les suppléments d honoraires et de rendre le choix de la chambre individuelle plus explicite. Par défaut, le coût de la chambre commune devrait être d application. MC-Informations 247 mars

L assurance soins de santé en Belgique : une introduction. Thomas Rousseau 12 juin 2014

L assurance soins de santé en Belgique : une introduction. Thomas Rousseau 12 juin 2014 L assurance soins de santé en Belgique : une introduction Thomas Rousseau 12 juin 2014 Introduction L assurance maladie obligatoire L assurance soins de santé L assurance indemnités (maladie, accident,

Plus en détail

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE Prof. G. DURANT La Belgique (11 millions d habitants) est un pays fédéral. Le financement est organisé au niveau national sauf le financement des infrastructures

Plus en détail

Mémorandum ANMC vs programmes «soins de santé et invalidité» des partis en vue des élections 2014

Mémorandum ANMC vs programmes «soins de santé et invalidité» des partis en vue des élections 2014 Mémorandum ANMC vs programmes «soins de santé et invalidité» des partis en vue des élections 2014 1. Des soins de santé accessibles financièrement pour tous a) Un financement stable et solidaire avec des

Plus en détail

MC-Informations Analyses et points de vue

MC-Informations Analyses et points de vue MC-Informations Analyses et points de vue Périodique trimestriel de l Alliance nationale des Mutualités chrétiennes 254 décembre 2013 A l occasion des 50 ans de l assurance maladie-invalidité obligatoire,

Plus en détail

APERÇU DE LA POLITIQUE EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES EN BELGIQUE

APERÇU DE LA POLITIQUE EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES EN BELGIQUE APERÇU DE LA POLITIQUE EN FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES EN BELGIQUE - 1 - Les fondements de la politique belge actuelle en faveur des personnes handicapées datent des années 60. Ils répondaient à une

Plus en détail

L Institut national d assurance maladie-invalidité. Son organisation, ses missions et son rôle dans la sécurité sociale

L Institut national d assurance maladie-invalidité. Son organisation, ses missions et son rôle dans la sécurité sociale L Institut national d assurance maladie-invalidité Son organisation, ses missions et son rôle dans la sécurité sociale 6 Juillet 2015 1. INTRODUCTION Les principales caractéristiques du système de soins

Plus en détail

Le Data WareHouse à l INAMI Exploitation des données

Le Data WareHouse à l INAMI Exploitation des données www.coopami.org Le Data WareHouse à l INAMI Exploitation des données TUNIS 17 décembre 2013 Michel Vigneul Conseiller Actuaire PLAN de l exposé : Partie 1 : Contexte général du système de remboursement

Plus en détail

La protection sociale en France

La protection sociale en France 18 La protection sociale en France FONCTIONNEMENT La protection sociale peut fonctionner selon trois logiques. LA LOGIQUE D ASSURANCE SOCIALE La logique d assurance sociale a pour objectif de prémunir

Plus en détail

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

BELGIQUE. 1. Principes généraux. BELGIQUE Les dépenses de protection sociale en Belgique représentent 27,5%PIB. Le système belge est de logique bismarckienne. La principale réforme récente concerne le risque maladie. 1. Principes généraux.

Plus en détail

Réformes socio-économiques

Réformes socio-économiques Réformes socio-économiques Le 27 novembre 2011, suite à la dégradation de la note belge par l agence Standard & Poor s, les six partis ont conclu, dans l urgence, un accord sur le budget et sur la réforme

Plus en détail

Mieux comprendre la protection sociale

Mieux comprendre la protection sociale Mieux comprendre la protection sociale www.cnrs.fr Direction des ressources humaines Service du développement social Septembre 2010 1 - En préambule Premier volet : ma protection sociale en quelques lignes

Plus en détail

MÉMORANDUM DE SOLIDARIS - MUTUALITÉ SOCIALISTE ÉLECTIONS 2014

MÉMORANDUM DE SOLIDARIS - MUTUALITÉ SOCIALISTE ÉLECTIONS 2014 MÉMORANDUM DE SOLIDARIS - MUTUALITÉ SOCIALISTE ÉLECTIONS 2014 TABLE des matières Avant-propos p. 04 Les priorités de Solidaris - Mutualité Socialiste p. 06 Ce que nous attendons de l Europe p. 06 Ce que

Plus en détail

Mémorandum de la Mutualité chrétienne

Mémorandum de la Mutualité chrétienne Mémorandum de la Mutualité chrétienne Elections du 25 mai 2014 3 Table des matières Avant-propos 5. La Gouvernance 7. L Europe 13. L Etat fédéral 23. Les Entités fédérées 39. 5 Avant-propos Notre système

Plus en détail

1. Code de la sécurité sociale

1. Code de la sécurité sociale Points-clés de la loi du 17 décembre 2010 portant réforme du système de soins de santé et modifiant : 1. le Code de la sécurité sociale ; 2. la loi modifiée du 28 août 1998 sur les établissements hospitaliers.

Plus en détail

LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE

LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE La Sécurité sociale française, créée en 1945, repose sur le principe de la solidarité nationale où chacun est aidé pour faire face aux aléas de la vie. Ainsi, elle couvre

Plus en détail

ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE

ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE BIENVENUE EN BELGIQUE Vous avez décidé de venir étudier en Belgique, félicitations! Notre pays est reconnu pour la qualité de son accueil, son sens de l'humour, ses bières,

Plus en détail

5. Je désire adapter mon domicile 14. 6. Je souhaite être aidé financièrement 19. 7. J ai besoin de changer temporairement d environnement 22

5. Je désire adapter mon domicile 14. 6. Je souhaite être aidé financièrement 19. 7. J ai besoin de changer temporairement d environnement 22 5. Je désire adapter mon domicile 14 Conseils d un(e) ergothérapeute et essai gratuit d aides techniques 14 Matériel médical et paramédical en vente ou en location 16 Système de télé-assistance 24h/24

Plus en détail

Les sept piliers de la sécurité sociale

Les sept piliers de la sécurité sociale Les sept piliers de la sécurité sociale 1) L Office National des Pensions (ONP) Très brièvement, il y a en Belgique un régime de pension légale, mais aussi des pensions complémentaires. On parle souvent

Plus en détail

DEMANDE D INTERVENTION DE L ASSURANCE POUR UNE AIDE A LA MOBILITE ET/OU ADAPTATIONS

DEMANDE D INTERVENTION DE L ASSURANCE POUR UNE AIDE A LA MOBILITE ET/OU ADAPTATIONS Annexe au Règlement du 28 juillet 2003 portant exécution de l article 22, 11, de la loi relative à l assurance obligatoire soins de santé et indemnités, coordonnée le 14 juillet 1994 Annexe 20 (page 1

Plus en détail

PARTIE I - Données de cadrage. Sous-indicateur n 9-1 : Nombre de consultations de médecins par habitant, perspective internationale

PARTIE I - Données de cadrage. Sous-indicateur n 9-1 : Nombre de consultations de médecins par habitant, perspective internationale Indicateur n 9 : Consommation de soins par habitant Sous-indicateur n 9-1 : Nombre de consultations de médecins par habitant, perspective internationale Le nombre moyen de consultations médicales par habitant

Plus en détail

OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants. Le guide. santé. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN!

OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants. Le guide. santé. www.menages-prevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! OFFRE RÉSERVÉE AUX entreprises, TPE/PME et indépendants Le guide santé www.menagesprevoyants.fr LA MUTUELLE QUI VA BIEN! On a toujours du mal à s y retrouver dans les principes de s de santé. Et si on

Plus en détail

les garanties santé une solution globale pour vos salariés

les garanties santé une solution globale pour vos salariés les garanties santé formules ESSENTIELLES une solution globale pour vos salariés LES GARANTIES peps ECO ACTIVE - les essentielles DES SERVICES PERFORMANTS Une solution globale pour la santé de vos salariés

Plus en détail

EN BELGIQUE, LES MUTUELLES NE REMBOURSENT PAS LES

EN BELGIQUE, LES MUTUELLES NE REMBOURSENT PAS LES EN BELGIQUE, LES MUTUELLES NE REMBOURSENT PAS LES SÉANCES DE LOGOPÉDIE POUR LES ENFANTS DONT LE QUOTIENT INTELLECTUEL EST INFÉRIEUR À 86 PAR THOMAS DABEUX ANAHM ASBL 29 OCTOBRE 2014 Des études récentes

Plus en détail

Découvrez les garanties

Découvrez les garanties Découvrez les garanties la mutuelle santé et la couverture prévoyance qui s adaptent à vos besoins Découvrez vos garanties MGENERATION Initiale santé prévoyance Pack se soigner autrement action sociale

Plus en détail

Complémentaire Santé. MCDef MELODY SANTE. Préservez votre capital santé

Complémentaire Santé. MCDef MELODY SANTE. Préservez votre capital santé 1 Complémentaire Santé MCDef MELODY SANTE Préservez votre capital santé 2 MCDEF MELODY SANTE À partir de 46,93 / mois* pour un assuré de 60 ans en formule ECO * département 79 Au fil du temps, les besoins

Plus en détail

Avantages - Voordelen. Organisation - Organisatie. Mutualité socialiste et syndicale de la province de Liège 319. Rue Douffet, 36 4020 Liège

Avantages - Voordelen. Organisation - Organisatie. Mutualité socialiste et syndicale de la province de Liège 319. Rue Douffet, 36 4020 Liège Organisation Organisatie Mutualité socialiste et syndicale de la province de Liège 319 Acupuncture Avantages Voordelen Assistance à l'étanger Biotélévigileance Détails Details Remboursement de 10 par séance,

Plus en détail

Garantie Senior Régime général ou local Sécurité Sociale

Garantie Senior Régime général ou local Sécurité Sociale Garantie Senior Régime général ou local Sécurité Sociale Remboursement total R.O. + Mutuelle Visites, consultations, actes, majorations des médecins généraliste et spécialistes 150% Analyses et examens

Plus en détail

Bienvenue chez votre pharmacien

Bienvenue chez votre pharmacien Bienvenue chez votre pharmacien En première ligne Le pharmacien Prestataire de soins à part entière, le pharmacien occupe aujourd hui une place centrale au cœur de notre système de santé. Disponible sans

Plus en détail

Clés pour l Avenir. Santé. des Soins de. Vision des Mutualités Libres sur l évolution des soins de santé en Belgique

Clés pour l Avenir. Santé. des Soins de. Vision des Mutualités Libres sur l évolution des soins de santé en Belgique Clés pour l Avenir des Soins de Santé Vision des Mutualités Libres sur l évolution des soins de santé en Belgique Vision des Mutualités Libres sur l évolution des soins de santé en Belgique Souvent considéré

Plus en détail

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris) Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris) 1. Contexte local Géographie La psychiatrie adulte de l hôpital Sainte-Anne est orientée vers 7 secteurs psychiatriques adultes, que ce soit pour les hospitalisations,

Plus en détail

I N A M I Institut National d'assurance Maladie Invalidité

I N A M I Institut National d'assurance Maladie Invalidité I N A M I Institut National d'assurance Maladie Invalidité CIRCULAIRE AUX KINESITHERAPEUTES 2008/1 SOINS DE SANTE Correspondant : Tél. : 02/739.74.79 E-mail : kine@inami.fgov.be Website : www.inami.be

Plus en détail

La planification de l offre médicale en Belgique: les kinésithérapeutes

La planification de l offre médicale en Belgique: les kinésithérapeutes La planification de l offre médicale en Belgique: les kinésithérapeutes ETAT DE LA SITUATION 2007 V1.1 Direction générale Soins de Santé primaires et Gestion de Crise Bruxelles, octobre 2008 1. Les Kinésithérapeutes

Plus en détail

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Paris, le 12 juin 2014 Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Délibération n CONS. 13 12 juin 2014 Projet de loi de financement rectificative de la

Plus en détail

EN PRATIQUE. Le médecinconseil. votre mutualité

EN PRATIQUE. Le médecinconseil. votre mutualité EN PRATIQUE Le médecinconseil de votre mutualité Une brochure des Mutualités Libres Rue Saint-Hubert, 19-1150 Bruxelles T 02 778 92 11 - F 02 778 94 04 commu@mloz.be Photos > Isopix, Reporters www.mloz.be

Plus en détail

REMBOURSEMENTS DES MUTUALITES DES PRESTATIONS DU DIETETICIEN

REMBOURSEMENTS DES MUTUALITES DES PRESTATIONS DU DIETETICIEN REMBOURSEMENTS DES MUTUALITES DES PRESTATIONS DU DIETETICIEN En Belgique, chaque mutuelle est libre de choisir sa "politique de remboursement". Tout dépend donc de la mutualité à laquelle vous (votre patient)

Plus en détail

Nécessité d un «électrochoc» fiscal

Nécessité d un «électrochoc» fiscal Les Analyses du Centre Jean Gol Nécessité d un «électrochoc» fiscal Janvier 2014 Administrateur délégué : Richard Miller Directrice : Laurence Glautier Directeur scientifique : Corentin de Salle Les analyses

Plus en détail

Principales caractéristiques du système de santé belge (niveau fédéral) Michel VIGNEUL 4 novembre 2013

Principales caractéristiques du système de santé belge (niveau fédéral) Michel VIGNEUL 4 novembre 2013 Principales caractéristiques du système de santé belge (niveau fédéral) Michel VIGNEUL 4 novembre 2013 LE SYSTEME DES SOINS DE SANTE EN BELGIQUE 1. LA PROTECTION SOCIALE BELGE 2. LE FONCTIONNEMENT QUOTIDIEN

Plus en détail

Structure des revenus des médecins (hors système forfait)

Structure des revenus des médecins (hors système forfait) Structure des revenus des médecins (hors système forfait) Paiement à l acte: consultations, visites, actes techniques Paiement à la capitation (par patient): DMG, DMG+, Passeport diabète, Trajets de soins

Plus en détail

CARCEPT ÉVOLUTION SANTÉ PRÉSERVEZ VOTRE CAPITAL SANTÉ MUTUELLE CARCEPT PREV COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

CARCEPT ÉVOLUTION SANTÉ PRÉSERVEZ VOTRE CAPITAL SANTÉ MUTUELLE CARCEPT PREV COMPLÉMENTAIRE SANTÉ CARCEPT ÉVOLUTION SANTÉ PRÉSERVEZ VOTRE CAPITAL SANTÉ MUTUELLE CARCEPT PREV COMPLÉMENTAIRE SANTÉ * Département 79 2 À partir de 46,93 / mois* pour un assuré de 60 ans en formule ECO Au fil du temps, les

Plus en détail

Organisation - Organisatie. Avantages - Voordelen Accompagnement des personnes hospitalisées

Organisation - Organisatie. Avantages - Voordelen Accompagnement des personnes hospitalisées Organisation Organisatie Mutualité socialiste de Namur 325 Chaussée de Waterloo 182 5002 NAMUR Tél. : (081) 77 77 77 Fax : (081) 74 25 25 Avantages Voordelen Accompagnement des personnes hospitalisées

Plus en détail

La solution santé et prévoyance modulable de Generali.

La solution santé et prévoyance modulable de Generali. La solution santé et prévoyance modulable de Generali. 2 Pour faire face aux aléas de la vie La Prévoyance Entreprise 6-20 de Generali est un contrat de prévoyance/santé qui vous permet d apporter à vos

Plus en détail

Plan Gérant Majoritaire GENERALI

Plan Gérant Majoritaire GENERALI Dossier fiche_fiscalité_vie particuliers professionnels entreprises Plan Gérant Majoritaire GENERALI Nom de l entreprise : Activité de l entreprise : Nombre de salariés : jusqu à 5 de 6 à 20 plus de 20

Plus en détail

Titre I. L assurance obligatoire soins de santé

Titre I. L assurance obligatoire soins de santé Titre I. L assurance obligatoire soins de santé I. L organisation administrative et le financement Introduction Toute la population belge est en pratique couverte par l assurance obligatoire soins de santé.

Plus en détail

Au service exclusif des Personnels de l Enseignement Privé depuis 1945 GAMME COLLECTIVE

Au service exclusif des Personnels de l Enseignement Privé depuis 1945 GAMME COLLECTIVE 1 GAMME COLLECTIVE Au service exclusif des Personnels de l Enseignement Privé depuis 1945 2 NOTRE EXPERIENCE A VOTRE SERVICE Plus de 65 ans d expérience dans la protection sociale de l enseignement privé.

Plus en détail

COMPRENDRE VOTRE FACTURE D HOSPITALISATION

COMPRENDRE VOTRE FACTURE D HOSPITALISATION VOTRE HOSPITALISATION AU CHwapi COMPRENDRE VOTRE FACTURE D HOSPITALISATION Juillet 2014 www.chwapi.be Composé de quatre sites hospitaliers et d une polyclinique, le CHwapi est l une des plus importantes

Plus en détail

RÉFORMES DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT MUTUALISTE PAR L ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 OCTOBRE 2010

RÉFORMES DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT MUTUALISTE PAR L ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 OCTOBRE 2010 Siège social : 37 Quai d Orsay 75007 PARIS Relevant des Livres I et II du code de la Mutualité RÉFORMES DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT MUTUALISTE PAR L ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 OCTOBRE 2010 SERVICES ADMINISTRATIFS

Plus en détail

Le système de santé belge atteint de maladie systémique? Tentative d'un diagnostic

Le système de santé belge atteint de maladie systémique? Tentative d'un diagnostic Le système de santé belge atteint de maladie systémique? Tentative d'un diagnostic Raf MERTENS MD Recherche et Développpement Alliance Nationale des Mutualités Chrétiennes Contenu de la présentation 1.

Plus en détail

sociales (pour information) CIRCULAIRE DGS(SD6/A)/DGAS/DSS/2002/551 / du 30 octobre 2002 relative aux appartements de coordination thérapeutique (ACT)

sociales (pour information) CIRCULAIRE DGS(SD6/A)/DGAS/DSS/2002/551 / du 30 octobre 2002 relative aux appartements de coordination thérapeutique (ACT) Le Ministre de la Santé, de la Famille Et des personnes Handicapées A Mesdames et Messieurs les Préfets de région Direction régionales des affaires sanitaires et sociales Mesdames et Messieurs les Préfets

Plus en détail

PROTÉGER LA SANTÉ DE VOS SALARIÉS AVANTAGES RÉSERVÉS À L ENTREPRISE ET AUX SALARIÉS

PROTÉGER LA SANTÉ DE VOS SALARIÉS AVANTAGES RÉSERVÉS À L ENTREPRISE ET AUX SALARIÉS PROTÉGER LA SANTÉ DE VOS SALARIÉS AVANTAGES RÉSERVÉS À L ENTREPRISE ET AUX SALARIÉS COMPLÉMENTAIRE SANTÉ COLLECTIVE ASSURER LE REMBOURSEMENT DE VOS DÉPENSES PRÉVOIR LE REMBOURSEMENT DE SES DÉPENSES DE

Plus en détail

Organisation - Organisatie. Avantages - Voordelen. Mutualité socialiste du Centre, Charleroi et Soignies 317

Organisation - Organisatie. Avantages - Voordelen. Mutualité socialiste du Centre, Charleroi et Soignies 317 Organisation Organisatie Mutualité socialiste du Centre, Charleroi et Soignies 317 Avenue des Alliés 2 6000 CHARLEROI Tél. : (071) 50 77 77 Fax : (071) 50 77 99 Acupuncture Avantages Voordelen Activité

Plus en détail

Belgique : Gros plan sur les maladies professionnelles et les accidents du travail

Belgique : Gros plan sur les maladies professionnelles et les accidents du travail Belgique : Gros plan sur les maladies professionnelles et les accidents du travail L assurance belge contre les maladies professionnelles et les accidents du travail occupe une place particulière dans

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

Module 1. Formation à la structure Mutuelle et aux outils d'accès aux soins de santé

Module 1. Formation à la structure Mutuelle et aux outils d'accès aux soins de santé Module 1 Formation à la structure Mutuelle et aux outils d'accès aux soins de santé Partie 3 - Assurance Maladie Invalidité les indemnités. Plan A- INCAPACITÉ PRIMAIRE(1)(2) B- INVALIDITÉ (1)(2) (3)Principes

Plus en détail

Module 1. Formation à la structure Mutuelle et aux outils d'accès aux soins de santé

Module 1. Formation à la structure Mutuelle et aux outils d'accès aux soins de santé Module 1 Formation à la structure Mutuelle et aux outils d'accès aux soins de santé Partie 1 - La sécurité sociale en Belgique et les mutualités. Plan 1- INTRODUCTION 2- GRANDS PRINCIPES DE LA SÉCURITÉ

Plus en détail

PROPOSITION pour la protection sociale des volontaires du service civique en mission à l étranger. (loi n 2010-241 du 10 mars 2010)

PROPOSITION pour la protection sociale des volontaires du service civique en mission à l étranger. (loi n 2010-241 du 10 mars 2010) PROPOSITION pour la protection sociale des volontaires du service civique en mission à l étranger (loi n 2010-241 du 10 mars 2010) Sommaire PRÉAMBULE... 3 PRÉSENTATION DES ACTEURS La CFE... 4 WELCARE...

Plus en détail

MUTUELLE DE NATIXIS. l adhésion du salarié au régime est obligatoire, comme par le passé, celle de ses ayants-droit éventuels est facultative ;

MUTUELLE DE NATIXIS. l adhésion du salarié au régime est obligatoire, comme par le passé, celle de ses ayants-droit éventuels est facultative ; MUTUELLE DE NATIXIS Résumé des garanties du contrat obligatoire de complémentaire santé de la Mutuelle de Natixis «Régime unifié» des salariés mis en place le 1 er juillet 2010 Concerne les salariés de

Plus en détail

Une offre globale pour préserver votre niveau de vie

Une offre globale pour préserver votre niveau de vie PROFESSIONNELS Plan Gérant Majoritaire Une offre globale pour préserver votre niveau de vie Nom de l entreprise : Activité de l entreprise : Nombre de salariés : jusqu à 5 de 6 à 20 plus de 20 Nom et prénom

Plus en détail

les garanties santé formules

les garanties santé formules les garanties santé formules RENFORCÉES une solution globale pour vos salariés LES GARANTIES peps Eco active DES SERVICES PERFORMANTS Une solution globale pour la santé de vos salariés Malakoff Médéric

Plus en détail

les garanties santé une solution globale pour vos salariés

les garanties santé une solution globale pour vos salariés les garanties santé formules MAÎTRISÉES une solution globale pour vos salariés LES GARANTIES peps eco active DES SERVICES PERFORMANTS Une solution globale pour la santé de vos salariés Malakoff Médéric

Plus en détail

AMMA vous épaule en toutes circonstances.

AMMA vous épaule en toutes circonstances. L allocation gratuite de l INAMI pour médecins, dentistes, pharmaciens et kinésithérapeutes Maladie, accident, pension, AMMA vous épaule en toutes circonstances. A L L O C A T I O N I N A M I Qu est-ce

Plus en détail

Les primes de fin d'année 2014 dans le secteur à profit social

Les primes de fin d'année 2014 dans le secteur à profit social Les primes de fin d'année 2014 dans le secteur à profit social 2 DECEMBRE 2014 Le mois de décembre annonce traditionnellement le paiement d une prime (ou allocation) de fin d année aux travailleurs. Un

Plus en détail

OFFRE DUO Avec nous, en santé comme en prévoyance, votre protection va vraiment plus loin!

OFFRE DUO Avec nous, en santé comme en prévoyance, votre protection va vraiment plus loin! OFFRE DUO Avec nous, en santé comme en prévoyance, votre protection va vraiment plus loin! 45% des agents des départements et régions ont déjà choisi nos trois mutuelles professionnelles. 7 bonnes raisons

Plus en détail

Remboursement des médicaments. Performance de la gestion publique

Remboursement des médicaments. Performance de la gestion publique Remboursement des médicaments Performance de la gestion publique Rapport de la Cour des comptes transmis à la Chambre des représentants Bruxelles, décembre 2013 Remboursement des médicaments Performance

Plus en détail

Maisons de Santé Pluridisciplinaires. Conditions d éligibilité à des soutiens financiers

Maisons de Santé Pluridisciplinaires. Conditions d éligibilité à des soutiens financiers Maisons de Santé Pluridisciplinaires Conditions d éligibilité à des soutiens financiers Les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) visent à offrir à la population, sur un même lieu, un ensemble de

Plus en détail

Admission (Formalités d ) : Formalités médicales ou non-médicales (questionnaire médical, examens

Admission (Formalités d ) : Formalités médicales ou non-médicales (questionnaire médical, examens Par un langage simple et clair pour faciliter la lecture de nos courriers Les Services aux Clients Santé font de la satisfaction de leurs clients une priorité. Pour vous offrir un service de qualité, nous

Plus en détail

Parce que tout repose sur vous Reposez-vous sur nous pour votre couverture Prévoyance et Santé! Conjugo TNS : offre Prévoyance/Santé

Parce que tout repose sur vous Reposez-vous sur nous pour votre couverture Prévoyance et Santé! Conjugo TNS : offre Prévoyance/Santé www.alico.fr Document à caractère non contractuel Votre courtier Alico, l expert en assurance emprunteur et en prévoyance Alico est un acteur international de premier plan en assurances de personnes depuis

Plus en détail

EN FAIRE PLUS POUR PRENDRE SOIN DE VOUS. Santé

EN FAIRE PLUS POUR PRENDRE SOIN DE VOUS. Santé EN FAIRE PLUS POUR PRENDRE SOIN DE VOUS Ma complémentaire Santé PEPS INDIVIDUEL PRENDRE SOIN DE VOTRE SANTÉ ET DE VOTRE BIEN-ÊTRE, C EST NOTRE AMBITION Prendre soin de votre santé, c est vous proposer

Plus en détail

Professions indépendantes. Vos prestations maladie

Professions indépendantes. Vos prestations maladie Professions indépendantes Vos prestations maladie Édition 2012 Vos prestations maladie Sommaire Quels sont les bénéficiaires de l assurance maladie? 3 Comment bénéficier des prestations? 4 Quels sont les

Plus en détail

Et si le mieux-être commençait par des garanties toniques?

Et si le mieux-être commençait par des garanties toniques? Aucune sélection médicale magarantie Santé Adoptez la mieux-être attitude! Et si le mieux-être commençait par des garanties toniques? Votre santé est essentielle et vous ne souhaitez pas faire de concession

Plus en détail

Connaître. facultatif. le régime. de complémentaire. santé Pour les anciens salariés

Connaître. facultatif. le régime. de complémentaire. santé Pour les anciens salariés 1 Connaître le régime facultatif de complémentaire santé Pour les anciens salariés Préambule Le 12 août 2008, l Union des Caisses Nationales de Sécurité sociale et des organisations syndicales ont signé

Plus en détail

Organisation - Organisatie. Avantages - Voordelen

Organisation - Organisatie. Avantages - Voordelen Organisation - Organisatie Mutualité socialiste et syndicale du Luxembourg 323 Place de la Mutualité 1 6870 SAINT-HUBERT Tél. : (061) 23 11 11 Fax : (061) 61 28 67 Acupuncture Aide familiale Avantages

Plus en détail

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins

Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Allocution d ouverture de Jean DEBEAUPUIS, Directeur Général de l Offre de soins Université d été de la performance en santé - 29 août 2014- Lille Monsieur le président, Monsieur le directeur général,

Plus en détail

Financement de l assurance maladie obligatoire en Belgique (les différents régimes). La question de l assurance complémentaire.

Financement de l assurance maladie obligatoire en Belgique (les différents régimes). La question de l assurance complémentaire. www.inami.be www.coopami.org Financement de l assurance maladie obligatoire en Belgique (les différents régimes). La question de l assurance complémentaire. Nouakchott 31 janvier 2011 Michel Vigneul Cellule

Plus en détail

«Politique des ARS pour les seniors»

«Politique des ARS pour les seniors» «Politique des ARS pour les seniors» Claude EVIN, Directeur Général de l Agence Régionale de Santé d Ile-de-France XX/XX/XX L ARS, acteur majeur de la politique de santé et d accompagnement au service

Plus en détail

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Dans son avis de 2012 «L assurance maladie : les options du HCAAM» qui synthétise l ensemble

Plus en détail

Centre Régional de soins Psychiatriques «Les Marronniers» MSP

Centre Régional de soins Psychiatriques «Les Marronniers» MSP Centre Régional de soins Psychiatriques «Les Marronniers» EDS CHS MSP MSP «La Traversée» Anémones 1 - Anémones 2-45 lits 30 lits Chênes - 45 lits Dont - Circuits de soins internés 25 lits - Circuit de

Plus en détail

La Garantie Santé. Enfin une complémentaire santé qui répond à vos attentes. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité,

La Garantie Santé. Enfin une complémentaire santé qui répond à vos attentes. Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité, Enfin une complémentaire santé qui répond à vos attentes La Garantie Santé Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité, immatriculée au registre national des mutuelles sous le

Plus en détail

COMPLEMENTAIRE SANTÉ PERSONNALISABLE

COMPLEMENTAIRE SANTÉ PERSONNALISABLE COMPLEMENTAIRE SANTÉ PERSONNALISABLE L assurance de trouver la meilleure des mutuelles santé! Notre équipe est à votre écoute au : 01 76 29 75 76 du lundi au vendredi de 9h30 à 13h et de 14h à 18h contact@assurance-sante.com

Plus en détail

Ministère de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles

Ministère de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles REPUBLIQUE DU SENEGAL Un peuple Un but Une foi ----------- Ministère de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles SOMMAIRE I- PRESENTATION DES IPM 1. LE

Plus en détail

C A A M I. Découvrez la CAAMI. Nos avantages! Nos offices! Comment devenir membre? Une autre mutuelle!

C A A M I. Découvrez la CAAMI. Nos avantages! Nos offices! Comment devenir membre? Une autre mutuelle! C A A M I Une autre mutuelle! Nos avantages! Nos offices! Comment devenir membre? Découvrez la CAAMI 2 AVANT-PROPOS... 4 QU EST-CE QUE LA CAAMI... 5 1. Qu est-ce que la CAAMI?...5 2. Différence par rapport

Plus en détail

Le Pack Expat CFE collectif

Le Pack Expat CFE collectif Pour mes salariés, la parfaite continuité avec leur protection sociale française! Le Pack Expat CFE collectif Humanis et la CFE, vous permettent de protéger efficacement vos salariés Santé Une couverture

Plus en détail

PLAQUETTE D INFORMATION

PLAQUETTE D INFORMATION Mutuelle du personnel du groupe Société Générale PLAQUETTE D INFORMATION Registre National des Mutuelles N 784 410 805 Juillet 2010 Comment calculer un taux de remboursement de Mutuelle? Les remboursements

Plus en détail

Le système de protection sociale en santé en RDC

Le système de protection sociale en santé en RDC REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L EMPLOI, DU TRAVAIL ET DE LA PREVOYANCE SOCIALE Le système de protection sociale en santé en RDC 13/09/2013 1 I. Contexte national Plan II. Mesures de protection

Plus en détail

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale!

1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale! Plan «Urgences» 1 ère partie Amont de l'hôpital : organiser la permanence des soins une obligation médicale! Fiche 1.1 La permanence des médecins généralistes Mesure 1 Assurer la permanence de soins Mesure

Plus en détail

INDEMNISATION DES SÉQUELLES EN DROIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

INDEMNISATION DES SÉQUELLES EN DROIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE 5. INDEMNISATION DES SÉQUELLES EN DROIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE Dr Jacqueline Cardona L INCAPACITÉ PERMANENTE (IP) EN ACCIDENT DU TRAVAIL Principe juridique Article L 434-2 du code de la sécurité sociale

Plus en détail

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique Mars 2015 Luc Masure Plan de la présentation 1. Le Bureau fédéral du Plan 2. Cadre historique de la politique salariale et des dispositifs d exonération

Plus en détail

COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE :

COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE : COMPLEMENTAIRE SANTE GENERALISÉE : SYNAMI S ENGAGER POUR CHACUN AGIR POUR TOUS UNE NEGOCIATION ABOUTISSANT À UNE BONNE COUVERTURE Pourquoi, pour qui? D ici au 1er Janvier 2016, la loi du 14 juin 2013 relative

Plus en détail

Bien comprendre et bien choisir votre complémentaire santé

Bien comprendre et bien choisir votre complémentaire santé Bien comprendre et bien choisir votre complémentaire santé Forfait 18 euros Parodontologie Auxiliaires médicaux Bien comprendre et bien choisir votre complémentaire santé SOMMAIRE P. 3 A quoi sert une

Plus en détail

Transport 100 % Médicaments pris en charge à 65 % et à 30 % par le RO Médicaments pris en charge à 15 %

Transport 100 % Médicaments pris en charge à 65 % et à 30 % par le RO Médicaments pris en charge à 15 % Complémentaire santé 2014 Décerné à pour sa gamme aprévactive Formule Mini + Remboursement Régime Obligatoire + Module Médecine de ville M1 Consultations, visites, actes de chirurgie en cabinet médical,

Plus en détail

Quel est le régime d assurance maladie applicable à l artiste de spectacle vivant, mobile dans la Grande Région?

Quel est le régime d assurance maladie applicable à l artiste de spectacle vivant, mobile dans la Grande Région? www.frontalierslorraine.eu www.espaceculturelgr.eu Quel est le régime d assurance maladie applicable à l artiste de spectacle vivant, Novembre 2011 2 Introduction Le CRD EURES Lorraine est une association

Plus en détail

Hospitalisation Honoraires chirurgicaux et d anesthésie

Hospitalisation Honoraires chirurgicaux et d anesthésie Reflexio Plénitude Reflexio Plénitude VOS BESOINS CHANGENT, VOTRE GARANTIE ÉVOLUE France Mutuelle a conçu pour vous Reflexio Plénitude, la mutuelle santé qui se préoccupe de vos attentes, de votre budget

Plus en détail

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local?

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Le 3 juillet 2014 Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Guy Gilbert * et Alain Guengant ** Les résultats qui suivent sont obtenus sous l hypothèse que les comportements

Plus en détail

Transports sanitaires

Transports sanitaires Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire Juillet 2015 www.santepaysdelaloire.com La santé observée dans les Pays de la Loire Transports sanitaires L'essentiel En 2014, 5,6 millions de patients

Plus en détail

Offre santé 2015 FGMM-CFDT

Offre santé 2015 FGMM-CFDT SOMILOR - HARMONIE MUTUELLE Offre santé 2015 FGMM-CFDT Réservée aux adhérents régime général La FGMM-CFDT a négocié pour vous une complémentaire santé groupe SOMILOR-HARMONIE MUTUELLE. Bénéficiez de tous

Plus en détail

particuliers PROFESSIONNELS entreprises La prévoyance et la retraite des Gérants Majoritaires

particuliers PROFESSIONNELS entreprises La prévoyance et la retraite des Gérants Majoritaires particuliers PROFESSIONNELS entreprises La prévoyance et la retraite des Gérants Majoritaires Le statut de gérant majoritaire vous permet d alléger vos charges sociales puisque vous êtes rattaché au régime

Plus en détail

Le système d information (bases de données) l évaluation de la qualité des soins.

Le système d information (bases de données) l évaluation de la qualité des soins. www.inami.be www.coopami.org Le système d information (bases de données) l évaluation de la qualité des soins. Nouakchott 3 février 2011 Michel Vigneul Cellule Expertise&COOPAMI Se doter d un système d

Plus en détail

Conditions supplémentaires d assurance (CSA) Assurance complémentaire d hospitalisation HOSPITAL CLASSICA

Conditions supplémentaires d assurance (CSA) Assurance complémentaire d hospitalisation HOSPITAL CLASSICA Le Groupe Helsana comprend Helsana Assurances SA, Helsana Assurances complémentaires SA, Helsana Accidents SA, Avanex Assurances SA, Progrès Assurances SA, Sansan Assurances SA et Maxi.ch Assurances SA.

Plus en détail

GARANTIES. Étudiants NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE

GARANTIES. Étudiants NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE Étudiants NOUS SOMMES PARCE BIEN QUE PLACÉS VOUS ÊTES POUR PLUS VOUS QU UN COMPRENDRE MÉDECIN, NOUS NOUS ENGAGEONS À ÊTRE PLUS QU UNE MUTUELLE Étudiants 5 raisons de choisir la Mutuelle du Médecin Une

Plus en détail

ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE

ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE ETUDIER À L ÉTRANGER BELGIQUE BIENVENUE EN BELGIQUE Vous avez décidé de venir étudier en Belgique, félicitations! Notre pays est reconnu pour la qualité de son accueil, son sens de l'humour, ses bières,

Plus en détail