Le soufre. Sans soufre, je souffre

Dimension: px

Commencer à balayer dès la page:

Download "Le soufre. Sans soufre, je souffre"

Henriette Gaudet
il y a 6 ans
Total affichages :

1 Le soufre Sans soufre, je souffre

2 Contexte Des carences en 2010

3 Contexte Des carences en 2010

Les carences en soufre Des carences avec des symptômes graves : Décolorations inter-nervaires des limbes des feuilles, Décoloration des pétales, Avortements

4 Les carences en soufre Des carences avec des symptômes graves : Décolorations inter-nervaires des limbes des feuilles, Décoloration des pétales, Avortements importants : siliques vides, Réduction très forte de la croissance et du rendement (-10 à -20 q/ha) Attention aux confusions avec des symptômes de phytotoxicité

Fertilisation Source: INRA Laon (JM.Machet, S.Recous & H.

Le cycle du soufre Déposition atmosphérique 2-3 kg S/ha/an

Minéralisation Humification Soufre minéral (sulfates)

5 Fertilisation Source: INRA Laon (JM.Machet, S.Recous & H.Niknahad Gharmarkher) Pourquoi ces carences sur colza? Le cycle du soufre Déposition atmosphérique 2-3 kg S/ha/an Humus kg S/ha/an Résidus végétaux 0-35 kg S/ha/an Minéralisation Humification Soufre minéral (sulfates) absorption 2-80 kg S/ha/an Biomasse microbienne 3-80 kg S/ha/an Lixiviation 5-30 kg S/ha/an

6 Baisse des dépôtsd atmosphériques En Europe En France de 1993 à 2004 Source: «Annual European Community LRTAP Convention emission inventory » Sébastien Cecchini / ONF

7 Pertes importantes de soufre par lessivage Risques accrus lorsque les pluies cumulées sur les 4 mois d hiver (nov., déc., janv., fév.) sont supérieures à 350mm (++ en cas de sol nu). Le soufre est plus sensible au lessivage que l azote (moyenne de 91kg de SO3/ha/an soit 37 u/an contre 28 u/an pour l azote) Lixiviation très variable selon: les types de sol et la pluviométrie

La quantité de soufre disponible dans le sol est variable Quantités présentes élevées mais sous forme organique

des processus de minéralisation Importance du type de sol : Pauvre (teneur totale en soufre <0,10%) massifs

Sols limoneux du bassin parisien, à ph proche de la neutralité, sols des grandes vallées fluviales Riche (teneur totale

8 La quantité de soufre disponible dans le sol est variable Quantités présentes élevées mais sous forme organique (humus), non assimilables directement Forme sulfate (SO 4 2- ) : forme assimilable par le colza faible quantité dépend des processus de minéralisation Importance du type de sol : Pauvre (teneur totale en soufre <0,10%) massifs cristallins, sols sableux, alluvions légères pauvres en matière organique Neutre (teneur totale en soufre 0,10-0,25%) Sols limoneux du bassin parisien, à ph proche de la neutralité, sols des grandes vallées fluviales Riche (teneur totale en soufre >0,4%) sols riches en matière organique sols argilo-calcaires Importance de la qualité de la structure du sol et de l enracinement

9 Engrais organiques La quantité de soufre apporté par la MO est aléatoire Parcelle avec apport de M.O potentiellement moins sensible mais avec du lessivage et une minéralisation du sol faible le risque est présent Apports de soufre organique à l automne peu valorisés au printemps Quantité variable selon l origine de l apport organique minéralisation annuelle faible, estimée à 1-3 %

10 Engrais soufrés Apports sur colza en baisse 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Utilisation d'un engrais soufré - Nord (enquêtes postales Cetiom 2008) 29% 28% 71% 72% SANS MO OUI: apport de soufre AVEC MO NON: pas d'apport de soufre 1/3 font l impasse l sur colza Enquête colza Cetiom 2001 : 78 % des parcelles avec un apport soufré diminution de 7 % en 7 ans

11 Engrais soufrés La forme de l engrais l soufré est importante Ecart de rendement par rapport au témoin (q/ha) Synthèse essais CA02 - FDCEDA/AUBE 5,9 4,8 4,7 5,3 3,4 1,9 1,9 0,9 Ferme A Ferme B Ferme C Ferme D Synthèse de 62 essais Cetiom Pourcentage d essais où l apport est significatif *70 U équivalent S0 3 SO 4 2- * àc2 S* à C2 86% 68% THIOVIT (forme S) Engrais forme Sulfate Action nutritionnelle directe faible de la forme S (l'absorption du soufre par la plante se faisant par la voie des sulfates SO 4 2- ) Irrégularité de l efficacité des formes minérales : Référez vous aux formes de solutions soufrées adaptées sur Rattrapage de carence jusqu à début floraison (observation de fleurs blanches) : 100 kg/ha de sulfate d ammoniaque dilué à 500 l pour éviter les brûlures)

12 Le colza : une plante exigeante en soufre dans un laps de temps précis Demandes importantes : - au printemps - en un temps réduit - tardivement dans le cycle Attention aux apports trop précoces ou tardifs Apporter le soufre au bon moment (début montaison) C2 D2 F1 G4 G5

13 Préconisation soufre sur colza 75 u (sulfates) en systématique : 40% des besoins, 100% des exportations Maintien de la qualité de la graine Exportations (U) Restitutions (U) Dès début montaison avec le 1er ou 2ème apport d azote = moment où les besoins augmentent fortement et où la minéralisation est faible Réponse à la fertlisation soufrée (moyenne sur 10 essais significatifs) Rendement (q/ha) ,5 29, ,9 Dans ces essais, + 7 q/ha avec un apport de soufre 75 u = meilleur compromis rendement / glucosinolates Témoin 75 u 100 u 150 u Quantité de soufre apportée Source : Merrien la fertilisation soufrée du colza d hiver Oléoscope numéro spécial 6

14 Le soufre : un élément essentiel pour le colza Meilleure valorisation de l azote influence positive sur le rendement Favorise la teneur en huile : participe directement à la synthèse des acides gras Constituant des protéines : intervient lors de leur synthèse Conditionne la photosynthèse : participation aux réactions enzymatiques Rôle déterminant dans la synthèse des glucosinolates Besoins importants pour colza Baisse des apports : atmosphériques + fertilisation Lessivage important Teneurs variables dans le sol Ne pas négliger l apport : 75 u Attention à la forme apportée et à la date d application

Documents pareils

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne

VITICULTURE 27 Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne Marc Chovelon Grab Mathieu Combier Chambre d Agriculture du Var Gilles Masson Centre du