Diagnostic du secteur agroalimentaire et de l approche filière du Québec

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1 et de l approche filière du Québec Groupe de travail de la Filière agroalimentaire sur le plan d action mai 2004

2 TABLE DES MATIÈRES PRÉAMBULE... 1 FAITS SAILLANTS DU DIAGNOSTIC Contribution de l agroalimentaire québécois Analyse de l environnement externe Le commerce La demande alimentaire La démographie Des préoccupations sociétales émergentes L innovation et les nouvelles technologies Les politiques commerciales et gouvernementales Des valeurs à concilier pour assurer le développement durable de l agroalimentaire Analyse de l environnement interne Les menaces à gérer Du côté de la distribution alimentaire Du côté de la transformation alimentaire Du côté de l agriculture Du côté de la main-d œuvre Autres menaces possibles Les opportunités à saisir Les forces à exploiter Pour la transformation alimentaire Pour la qualité des produits Pour l agroenvironnement Autres forces de l agroalimentaire Les faiblesses à corriger Pour la transformation alimentaire Pour la qualité des produits Autres facteurs commerciaux Pour la main-d œuvre et de l approche filière du Québec 5 mai 2004 page

3 page Pour la R&D Diagnostic de l approche filière Bilan des filières sectorielles Bilan des tables de concertation agroalimentaire régionales Constats sur l approche filière ANNEXES et de l approche filière du Québec 5 mai 2004

4 PRÉAMBULE Ce document s inscrit dans une démarche visant la définition d un plan d action pour la Filière agroalimentaire, tel que décidé à sa rencontre du 17 novembre 2003 (annexe 1). Il fait état du diagnostic du secteur et de l approche filière réalisé à partir des analyses et des observations déposées par le Groupe de travail de la Filière lors de sa rencontre du 30 janvier 2004 (annexe 2). Lors de la rencontre du 17 novembre 2003, la Filière agroalimentaire a également décidé que ce plan d action commande la participation et l engagement de l ensemble des membres dans sa préparation, sa réalisation et son suivi et tient compte du mandat (concertation et développement des marchés) et de la composition de la Filière. MANDAT DE LA FILIÈRE AGROALIMENTAIRE DU QUÉBEC Rappelons que la Filière agroalimentaire du Québec a été créée afin de favoriser la mise en place de «l approche filière» au Québec. Elle chapeaute l ensemble de la dynamique de chacune des tables sectorielles et régionales en s assurant du développement de plans stratégiques, de la définition d objectifs de développement mesurables et de la mise sur pied de projets menant à l atteinte de ces objectifs. Aussi, le mandat, axé sur la concertation des acteurs majeurs de l agroalimentaire québécois dans l objectif de développement des marchés, consiste plus formellement à : stimuler le travail en filière par la réalisation de projets communs favorisant la concertation entre les différents acteurs majeurs du secteur agroalimentaire et l accroissement des efforts dans le développement des marchés; assurer le suivi d objectifs de développement. et de l approche filière du Québec mai 2004

5 L APPROCHE FILIÈRE L approche filière est une méthode de travail structurée par laquelle tous les intervenants (producteurs, transformateurs, distributeurs, fournisseurs d intrants et de services) d un même secteur de production se concertent afin de renforcer leurs liens d affaires dans la perspective : de saisir les occasions d affaires; d améliorer la capacité concurrentielle de leur industrie; de conquérir de nouveaux marchés. Renforcement des liens d affaires (concertation) des acteurs de la production, transformation et distribution et de l approche filière du Québec mai 2004

6 La concertation agroalimentaire s exprime selon trois modes distincts. En fait, cette méthode de travail prend forme au sein de la Filière agroalimentaire, des Tables filières sectorielles et des Tables de concertation agroalimentaire régionales. Tables filières sectorielles et de l approche filière du Québec mai 2004

7 FAITS SAILLANTS DU DIAGNOSTIC 1. CONTRIBUTION DE L AGROALIMENTAIRE QUÉBÉCOIS Une chaîne de valeur de quelque 30 milliards de dollars employant directement et indirectement quelque personnes. Une industrie ayant un impact économique important avec 15 % des emplois et 12 % du produit intérieur brut (PIB) du Québec et une présence régionale marquée avec au moins 10 % des emplois dans 13 des 17 régions. Une agriculture qui occupe 61 % des emplois du secteur primaire. La transformation des aliments et boissons qui est le plus important employeur manufacturier au Québec avec 11 % des emplois. Chaque dollar de PIB créé par le secteur agroalimentaire génère une valeur ajoutée additionnelle de 109 $ dans les autres secteurs de l économie. Un des meilleurs effets de levier pour la création d emplois avec 3,1 pour la transformation alimentaire comparativement à 1,8 pour les autres secteurs manufacturiers. La transformation des aliments contribue à la stabilité de l économie avec une plus faible variabilité du PIB comparativement aux autres industries manufacturières. 2. ANALYSE DE L ENVIRONNEMENT EXTERNE 2.1 LE COMMERCE Le Québec constitue un marché important pour l industrie agroalimentaire avec 66 % de ses expéditions comparativement à 20 % pour l interprovincial et 14 % à l international. Une croissance des ventes agroalimentaires vient principalement des exportations internationales au cours de la dernière décennie. Une forte participation de la viande de porc à la croissance des exportations agroalimentaires québécoises avec une contribution de 41 %. Une croissance des exportations agroalimentaires plus forte au Québec, au cours de la période , avec une hausse de 186 % comparativement à 126 % pour les autres provinces canadiennes et à 34 % pour l ensemble des pays. Les exportations mondiales d aliments connaissent une baisse au cours des dernières années contrairement à celles des autres marchandises qui poursuivent leur ascension. Des nouveaux pays compétiteurs enregistrent des progrès significatifs sur le marché international, notamment l Inde (175 %), le Mexique (113 %), le Chili (86 %), le Brésil (42 %) alors que les deux grandes puissances agricoles (l Union européenne et les États-Unis) voient leurs parts de marché réduites d environ 10 %. Une forte contribution du marché hors-québec à la valeur ajoutée de l agroalimentaire alors que la part attribuable au marché interprovincial et international est estimée à 49 % pour l année Une balance commerciale internationale positive mais qui devient négative à un milliard de dollars en tenant compte du commerce interprovincial. et de l approche filière du Québec mai 2004

8 2.2 LA DEMANDE ALIMENTAIRE Une croissance annuelle moindre de la demande alimentaire au Québec avec 3,5 % comparativement à 5,5 % pour les autres provinces canadiennes au cours de la période Le revenu personnel disponible croît plus lentement au Québec avec une hausse annuelle moyenne de 4,3 % comparativement à 5,3 % pour l Ontario et 4,9 % pour les autres provinces canadiennes au cours de la période L alimentation est un poste de dépense important dans le budget des québécois en accaparant 18,1 % de la consommation courante totale en 2001, comparativement à 14,8 % pour l Ontario et 15,7 % pour l ensemble canadien. Les habitudes alimentaires des québécois connaissent des changements alors que certains groupes d aliments perdent de leur importance (ex. : viandes rouges) au profit d autres (ex. : légumes, mets préparés, yogourts et fromage de spécialité, les produits de boulangerie et céréaliers) qui répondent aux préoccupations et besoins des consommateurs. 2.3 LA DÉMOGRAPHIE La population québécoise vieillit plus rapidement qu ailleurs en prenant 30 ans pour doubler (à 24 %) la part du groupe des 65 ans et plus comparativement à 44 ans pour les autres provinces canadiennes et 100 ans pour les États-Unis. Une faible croissance de la population québécoise de 1,4 %, entre 1996 et 2001, comparativement à 6,1 % pour l Ontario et 4 % pour le Canada. Le vieillissement de la population touche plus fortement les régions ressources avec une réduction de la strate d âge ans variant entre 13 % et 28 % entre 1996 et L immigration est responsable de 43 % de la croissance de la population canadienne entre 1996 et 2001, dont la moitié entre et vit en Ontario ou va vers l Alberta. La réduction de la taille des ménages canadiens qui passe de 3,7 à 2,5 personnes entre 1971 et L augmentation de la proportion des femmes actives qui croît de 51,5 % à 56,6 % depuis DES PRÉOCCUPATIONS SOCIÉTALES ÉMERGENTES La population se préoccupe de plus en plus de la sécurité des aliments, de la protection de l environnement, du mode de production des aliments et des retombées régionales du développement de l agroalimentaire. L aliment est maintenant qualifié par des dimensions complexes et interreliées qui intègre plusieurs facettes dont le contenu diététique des aliments, les aspects organoleptiques, l usage d agents antimicrobiens, le bien-être des animaux et le respect de l environnement. Des mesures de contrôle nécessaires pour maintenir la confiance des consommateurs. L érosion du niveau de confiance entre les mondes agricole et régional résultant de la problématique environnementale a entraîné l imposition d un temps d arrêt en production porcine, la tenue d une vaste consultation publique. et de l approche filière du Québec mai 2004

9 Les citoyens se préoccupent de la répartition plus équitable des retombées économiques de l industrie agroalimentaire dans les régions du Québec pour freiner l exode des entreprises et des personnes et conserver une structure économique adéquate ainsi que l accès à des services publics de qualité. 2.5 L INNOVATION ET LES NOUVELLES TECHNOLOGIES Pour faire face à une compétition grandissante tant sur les marchés domestiques qu internationaux, les entreprises doivent constamment innover en utilisant de nouvelles technologies qui nécessitent notamment la présence d une main-d œuvre suffisamment qualifiée. 2.6 LES POLITIQUES COMMERCIALES ET GOUVERNEMENTALES L évolution des politiques commerciales vers la libéralisation des marchés peut modifier la manière dont les gouvernements soutiennent l agriculture, éliminer les subventions à l exportation et diminuer les tarifs sur les produits sensibles, comme ceux sous la gestion de l offre. 2.7 DES VALEURS À CONCILIER POUR ASSURER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L AGROALIMENTAIRE Le développement durable de l agroalimentaire doit inévitablement passer par une communion plus importante des valeurs économiques, sociales et environnementales. 3. ANALYSE DE L ENVIRONNEMENT INTERNE 3.1 LES MENACES À GÉRER Du côté de la distribution alimentaire Les conditions du marché changent, en passant d un marketing stratégique de l'offre à un marketing de la demande, où le pouvoir est au consommateur. La tendance au regroupement des acheteurs est un phénomène observé ailleurs alors que les trois plus grands joueurs de la distribution alimentaire accaparent 78 % du marché de l épicerie au Québec. La dynamique de la distribution alimentaire est basée sur le prix et la concurrence. De nouveaux joueurs majeurs et compétitifs accaparent des parts de marché, souvent aux dépens d entreprises établies depuis plusieurs années Du côté de la transformation alimentaire Faible présence d entreprises de grande taille (500 emplois et plus) au Québec en représentant 2,8 % du nombre total d établissements, comparativement à 5 % pour l Ontario et 4,2 % pour le Canada excluant le Québec. et de l approche filière du Québec mai 2004

10 3.1.3 Du côté de l agriculture Le revenu net de l agriculture québécoise en baisse importante en 2002 alors qu elle se retrouve à 420 millions de dollars, un niveau équivalent à 50 % du sommet historique de Une hausse de 58 % est prévue en 2003, pour se rapprocher de la moyenne des dix dernières années à 665 millions de dollars. Le baisse du revenu net agricole, un phénomène généralisé à l échelle canadienne alors que l Ontario et le Canada, excluant le Québec, enregistrent également une baisse respective de 45 % et 55 % par rapport à La marge du secteur agricole «revenu net total / recettes monétaires» semble engagée dans une certaine tendance à la baisse au cours de la période , en passant de 14 % à 7,6 % pour, par la suite, rebondir à 11,2 % en Le revenu net de l agriculture québécoise est plus stable que celui des autres régions canadiennes avec un indice de variabilité deux fois moins important qu ailleurs au Canada. Ce phénomène s explique par la présence plus marquée de mesures favorisant la stabilisation des revenus agricoles (gestion de l offre et assurance stabilisation des revenus agricoles). La dette agricole en forte croissance au Québec alors qu elle fait un saut de 144 % entre 1992 et 2002, constituant la deuxième plus importante hausse au Canada derrière l Île-du-Prince- Édouard avec 154 %. La mouvance du modèle économique crée sur le secteur agricole un accroissement des contraintes et des exigences combinées à un rétrécissement des marges Du côté de la main-d œuvre Une rareté de la main-d œuvre qualifiée et saisonnière est à prévoir compte tenu d une baisse marquée de la population active combinée à des conditions d emploi moins avantageuses que dans d autres secteurs économiques Autres menaces possibles D autres menaces possibles, notamment une hausse rapide et importante du taux de change et des taux d intérêt, l apparition de crises ou d épizooties sans une traçabilité complète implantée pour tous les produits, l accès plus limité aux tablettes des détaillants, le retrait des protections tarifaires, la perception négative de la population envers le secteur et les emplois 3.2 LES OPPORTUNITÉS À SAISIR L accès rapide à un vaste marché pour les ventes internationales et interprovinciales; Les grands distributeurs-détaillants offrent l accès à un vaste réseau; Les détaillants ont une bonne connaissance des micro-marchés et un levier pour le développement régional; Les services alimentaires constituent un vaste marché en croissance; La valeur ajoutée, le développement d une vision dans d autres régions du monde; et de l approche filière du Québec mai 2004

11 Les produits de niche, un potentiel de 1 milliard de dollars au Québec; La réponse aux nouvelles exigences de qualité du marché; Les produits biologiques ont une croissance annuelle de 25 % ; L usage des biotechnologies; La mise en valeur des aliments ayant des propriétés «santé»; L exploitation du savoir-faire culinaire québécois. 3.3 LES FORCES À EXPLOITER Pour la transformation alimentaire Un secteur diversifié et à valeur ajoutée dans plusieurs domaines d activités. Présence de quelques entreprises québécoises de bonne taille dont 4 qui se classent parmi les 10 plus grandes à l échelle canadienne avec 33 % du chiffre d affaires. Des leaders dans quelques secteurs, notamment pour les produits laitiers qui comptent pour 33 % des livraisons canadiennes, la viande de porc, les fruits et légumes et le chocolat industriel. Grande flexibilité et temps de réponse rapide à des productions variées. Une rentabilité supérieure et plus stable de la transformation alimentaire que les autres industries manufacturières avec un taux de rendement respectif de 11,6 % versus 7,5 % et un coefficient de variation respectif de 7,2 % et 45,9 %. Le Canada, une région avantageuse pour l emplacement d une usine de transformation alimentaire, avec un indice de coût du deuxième plus bas parmi 11 pays industrialisés et une faible différence entre les villes canadiennes. Plusieurs développements dans les produits de niche, notamment pour les fromages fins, l alcool artisanal, etc. Une culture d exportation qui se développe alors que le taux d exportation des produits transformés québécois sur le marché international est passé de 15 % à 18 %, entre 1997 et 2002, et une hausse du nombre d entreprises exportatrices (350 à 425), peu importe le secteur d activité, la région ou la taille. Accès facile aux intrants Pour la qualité des produits Qualité reconnue pour les produits québécois alors que plusieurs sondages démontrent un niveau de confiance élevé. Traçabilité, à l avant-garde à l échelle canadienne, et une expertise reconnue. Traçabilité, des consensus MAPAQ/industrie démontrant la volonté des partenaires à poursuivre dans la même voie. Systèmes d assurance de la qualité, bonne implication du secteur agricole en matière de salubrité alimentaire à la ferme pour le porc, le lait, la volaille et les œufs de consommation. et de l approche filière du Québec mai 2004

12 Systèmes d assurance de la qualité, concertation industrie/mapaq pour restauration-services alimentaires qui a permis la réalisation d un guide de bonnes pratiques de fabrication Pour l agroenvironnement Québec se démarque à l échelle canadienne en étant en avance dans l utilisation de pratiques agricoles, notamment pour la réalisation de plans agroenvironnementaux de fertilisation, l utilisation de systèmes d entreposage sur fumier solide ou liquide et concernant la fréquence des analyses de sol. De nombreux outils d évaluation, d intervention et de sensibilisation pour agir dans le domaine de la R&D, du service-conseil, de stratégie et de certification environnementale Autres forces de l agroalimentaire Les produits transformés, une part importante des exportations internationales du Québec comptant pour près de 90 % de la valeur des produits exportés sur le marché international comparativement à 66 % pour les autres provinces canadiennes. Des organisations collectives distinctives, le regroupement de l offre et la coopération. R&D agroalimentaire, un bassin d expertise élargie et des centres et groupes de recherche bien structurés alors que le nombre de ressources humaines consacrées à la R&D agroalimentaire par tranche de 1000 habitants de 18 ans et plus est plus élevé au Québec (0,08) qu en Ontario (0,07). 3.4 LES FAIBLESSES À CORRIGER Pour la transformation alimentaire Une performance à améliorer, avec un PIB par emploi inférieur de 27 % avec l Ontario et une rentabilité inférieure de 50 % des entreprises du Canada par rapport à celles des États-Unis. Adaptation lente au nouvel environnement d affaires, notamment dans la dynamique de marketing de la demande, de la capacité d innovation, des nouvelles technologies et normes de qualité et des pratiques d affaires. Sous-capitalisation des PME et coopératives agroalimentaires Pour la qualité des produits Traçabilité, une différence entre la réglementation et l approche canadienne et québécoise et des initiatives personnelles qui pourraient ne pas correspondre aux obligations identifiées. HACCP, le taux de reconnaissance des programmes de contrôle de la qualité dans le secteur de la transformation qui est plus faible au Québec qu en Ontario et dans l ensemble canadien. Antibiorésistance, un consensus difficile des partenaires sur les actions à privilégier. Bien-être des animaux, Québec est le seul endroit au Canada, aux États-Unis et en Europe utilisant le code criminel en l absence de loi opérationnelle sur la sécurité ou le bien-être animal. et de l approche filière du Québec mai 2004

13 3.4.3 Autres facteurs commerciaux Le manque de diversification envers certains marchés et certains produits, un déficit commercial bioalimentaire avec l Ontario évalué à 1,5 milliards de dollars en 1999 et un potentiel de croissance limité dans de grands secteurs agricoles Pour la main-d œuvre Un taux d analphabétisme fonctionnel élevé et une forte proportion des PME qui ne donnent aucune formation Pour la R&D Un financement tributaire des dépenses publiques comptant pour 80 % du total des investissements. Une contribution réduite de la transformation au financement de la R&D avec 17 % des investissements en R&D agroalimentaire alors que sa part au PIB agroalimentaire est de 35 %. 4. DIAGNOSTIC DE L APPROCHE FILIÈRE Une façon de faire à revoir : o des actions des tables filières qui ne donnent pas toujours des résultats significatifs; o une participation inégale des acteurs dans l action des tables filières ; o un niveau de réalisation variable selon les tables filières; o une faible appropriation des tables filières par l industrie tant dans le fonctionnement que le financement; o un rôle à définir en complémentarité avec les autres prestataires de services; o une absence de synergie entres les tables filières ainsi qu avec la Filière agroalimentaire. et de l approche filière du Québec mai 2004

14 SECTION 1 : CONTRIBUTION DE L AGROALIMENTAIRE QUÉBÉCOIS L industrie agroalimentaire regroupe l'ensemble des activités économiques reliées : à la production agricole; à la transformation des aliments et boissons; au commerce des aliments (distribution et détail); au réseau hôtellerie, restauration, institutions (HRI). L annexe 2 présente la répartition des emplois selon chacun des secteurs composant l agroalimentaire québécois. La figure suivante illustre, de façon simplifiée, la dynamique économique qui anime l agroalimentaire québécois, qui constitue une chaîne de valeur de quelque 30 milliards de dollars. Figure 1 : La dynamique économique de l agroalimentaire québécois L agroalimentaire du Québec : une chaîne de valeur importante Exportations Importations 3,6 MM$ 3,0 MM$ Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire Consommateurs Achats d intrants en biens et services Intrants agricoles 3,5 MM$ Ventes du secteur primaire Recettes agricoles 5,5 MM$ Livraisons manufacturières Transformation des aliments et boissons 17,6 MM$ Magasins d alimentation, restauration et services alimentaires Ventes aux consommateurs du Québec 25,3 MM$ 7,3 M de Québécois $ de revenu personnel disponible par habitant 13,1 % achat aliments 6,5 % pour repas Exportations 1 Importations 1 4,4 MM$ 5,6 MM$ Source: MAPAQ 1 Valeur pour l année 1999, Institut de la statistique du Québec, entrées et sorties et de l approche filière du Québec mai 2004

15 Une industrie incontournable L importance de l agroalimentaire dans l économie et la société québécoise est indéniable à plusieurs égards : Environ emplois, soit 15 % de l ensemble québécois. Plus de 12 % du produit intérieur brut (PIB) du Québec. Des investissements de 2,0 MM$ en Quelque établissements (agriculture, transformation, distribution et détail, restaurants). Un présence régionale marquée avec au moins 10 % de l emploi dans 13 des 17 régions administratives du Québec (annexe 4). L agriculture est la plus importante activité du secteur primaire avec 61 % des emplois. La transformation des aliments, boissons et tabac constitue le plus important secteur manufacturier au Québec avec 15 % des livraisons manufacturières et 11% des emplois. De plus, l industrie québécoise occupe une place fort enviable à l échelle canadienne et nord-américaine. En termes d emplois, elle se situe au 10 e rang parmi les industries des 60 États ou provinces d Amérique du Nord. Figure 2 Part des emplois et du PIB québécois attribuable à l agroalimentaire, % Emploi PIB 12% Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada, impact des activités de l industrie bioalimentaire au Canada Un levier de développement majeur Ce secteur constitue également un levier économique majeur tant pour son impact sur la création d emplois que pour la génération de richesse collective : 100 emplois dans le secteur 2 génèrent 84 emplois additionnels dans les entreprises au sein d autres secteurs de l économie (ensemble des fournisseurs); Une valeur ajoutée de 100 $ dans les activités du secteur 2 génèrent une valeur ajoutée de 109 $ dans les autres secteurs de l économie (ensemble des fournisseurs). 1 Exclut les données pour les pêches qui correspondent à emplois en Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada, impact des activités de l industrie bioalimentaire au Canada. Évaluation pour le secteur bioalimentaire (comprend l agroalimentaire et les pêches). et de l approche filière du Québec mai 2004

16 Chaque augmentation de 100 millions de dollars de livraisons manufacturières d aliments et boissons 3 : o Génère 64 millions de dollars en valeur ajoutée; o Crée quelque emplois ; o Accroît les revenus directs du gouvernement d environ 4 millions de dollars. L agroalimentaire, un des meilleurs effets de levier pour la création d emplois L agroalimentaire offre l un des meilleurs effets de levier, en terme de création d emplois, comparativement à d autres activités. Voici quelques exemples éloquents qui présentent l effet de levier pour chaque emploi dans différents secteurs : Transformation des aliments et boissons : 2,1 emplois; Secteur manufacturier : 0,8 emploi; Industrie des aéronefs et pièces d'aéronefs : 0,3 emplois; Industrie des machines électroniques à calculer et périphérique : 0,2 emplois. La transformation des aliments et boissons permet de générer presque trois fois plus d emplois indirects que les autres secteurs manufacturiers, sept fois plus que l industrie des aéronefs et pièces d aéronefs et plus de 10 fois plus que l industrie des machines électroniques à calculer et périphérique. Notons que l agriculture offre également un effet de levier plus important que les autres industries du secteur primaire (annexe 5). La transformation alimentaire, un stabilisateur pour l économie Une étude 4 réalisée par le MAPAQ démontre que les fluctuations du PIB de la transformation des aliments et boissons sont moins grandes que celles des autres industries sur une période 30 années. La transformation alimentaire semble mieux absorber les chocs économiques que les autres industries, ce qui en fait une valeur sûre pour l économie québécoise et canadienne. Toutefois, il va sans dire que, si d un côté les récessions sectorielles semblent plus prononcées dans les autres industries, les périodes de prospérité sont marquées par des taux de croissance plus élevés. Différentes raisons peuvent expliquer la stabilité de la transformation alimentaire : Un marché alimentaire moins fluctuant que celui des autres biens qui est plus sensible aux fluctuations économiques; Une moins grande dépendance envers le marché extérieur; Une sensibilité plus faible aux variations du coût de l énergie compte tenu de sa moindre dépendance envers ce facteur comparativement à d autres industries qui en nécessitent davantage (ex. : papier, première transformation des métaux). 3 Source : Modèle intersectoriel, Institut de la statistique du Québec et MAPAQ. 4 Source : Bio Clips +, vol. 6, n o 1, L industrie des aliments et boissons : un stabilisateur économique, MAPAQ, juin et de l approche filière du Québec mai 2004

17 SECTION 2 : ANALYSE DE L ENVIRONNEMENT EXTERNE 2.1 LE COMMERCE Le marché québécois, une assise importante pour l industrie agroalimentaire Le Québec constitue la principale destination des produits agroalimentaires produits au Québec alors que 66 % de la valeur des expéditions sont écoulées sur ce marché. De plus, 62 % de la valeur des produits consommés par les Québécois sont fournis par l agroalimentaire du Québec comparativement à 24 % provenant des autres provinces canadiennes et 14 % pour les importations internationales. Notons qu il s agit d estimations qui sont évaluées selon l approche des entrées et sorties de 1999 (annexe 6). L agroalimentaire québécois, ouvert sur le marché extérieur Entre 1995 et 2002, les opportunités de développement de l industrie agroalimentaire québécois ont été principalement obtenues du côté des exportations internationales. Les ventes internationales ont crû à un taux annuel de 9,2 % comparativement à 0,6 % pour le marché québécois. Durant cette même période, la population québécoise a connu une hausse annuelle de 0,4 %. Exportations Demande interne 0,6 Figure 3 Croissance annuelle moyenne Québec (%), 1995 à ,2 Population 0, Source : Statistique Canada et de l approche filière du Québec mai 2004

18 Les exportations mondiales d aliments, une certaine baisse au cours des dernières années Au cours de la période , la valeur des exportations internationales d aliments a connu une croissance aussi rapide que celle de toutes les marchandises jusqu en Par la suite, une baisse a été enregistrée du côté des aliments alors que le commerce pour l ensemble des marchandises a poursuivi sa montée jusqu en 2000, suivie d un léger retrait en 2001, conséquemment aux actes terroristes survenus aux États-Unis. Indice (1991=100) Figure 4 Évolution de la valeur des exportations mondiales d aliments et de toutes les marchandises (%) Alimentaire Toutes les marchandises Exportations internationales d aliments, une bonne performance du Québec La valeur des exportations internationales d aliments du Québec a connu une croissance de 186 % comparativement à 126 % pour les autres provinces canadiennes et 34 % pour l ensemble des pays. Une telle performance a permis de légèrement améliorer la contribution des exportations d aliments au commerce de marchandises de 4,6 % à 4,7 % (annexe 7). Figure 5 Évolution de la valeur des exportations internationales d aliments, Québec, autres provinces canadiennes et monde, (%) Indice (1991=100) Québec Canada excluant Québec Monde Source : Commerce international du Québec et du Canada, produits bioalimentaires, bilan statistique, , MAPAQ et de l approche filière du Québec OMC, statistiques sur le commerce international 5 mai 2004

19 Forte contribution de la viande de porc aux exportations internationales La viande de porc a fortement contribué à la croissance des exportations internationales du Québec. Entre 1998 et 2002, 41 % de la croissance de la valeur des exportations internationales de la province découle de la viande de porc comparativement à 18 % pour les produits à base de cacao et 13 % pour les fruits et légumes. Figure 6 Contribution à la croissance des exportations internationales agroalimentaires, Québec, Porc Cacao et produits Fruits et légumes Bœuf Produits céréaliers % de contribution à la croissance des exportations internationales Source : MAPAQ Des joueurs qui font des avancées significatives sur le marché international L analyse des données sur les échanges internationaux montre également des changements dans les parts de marché qu occupent les différents pays exportateurs. Au cours de la période , on remarque les constats suivants (annexe 8) : o Une réduction de la part de marché des deux plus importants pays exportateurs d environ 10 % (Union européenne et États-Unis) qui se partagent plus de 50 % du commerce international d aliments; o Une augmentation de la part de marché de plusieurs autres pays dont plusieurs affichent une croissance très rapide : l Inde (175 %), le Mexique (113 %), le Chili (86 %), le Brésil (42 %). Soulignons que la part de marché du Canada a également augmenté de 13 % durant la même période. Forte contribution du marché extérieur à la valeur ajoutée de l industrie québécoise L agroalimentaire québécois affiche l une des plus forte dépendance envers le marché extérieur. Globalement, la part de la valeur ajoutée attribuable aux marchés extérieurs (interprovincial et international) est estimée à 49 % pour l année 2002, devancée uniquement par les provinces de l Atlantique avec 58 %. Le Québec affiche également la plus forte contribution provenant du marché interprovincial avec un niveau de 38 %. Ce dernier constat pourrait s expliquer notamment par la forte présence du secteur de la transformation de produits laitiers au Québec qui accapare 31 % des et de l approche filière du Québec mai 2004

20 livraisons manufacturières canadiennes. Il importe de souligner que ces résultats sont établis en incluant les activités de pêches, secteur important pour les régions maritimes (annexe 9). Une balance commerciale alimentaire négative Le Québec est l une des seules régions canadiennes à afficher un déficit commercial, en tenant compte des échanges interprovinciaux et internationaux, qui étaient estimés à 1,4 MM$. Ces résultats doivent toutefois être nuancés. Cet estimé est établi pour l année 1999 et inclut le commerce pour le secteur des pêches. Or, de 1999 à 2002, le surplus commercial du marché international a augmenté de près d environ 500 M$ 1. En tenant compte uniquement de ce changement, tout en maintenant la balance commerciale interprovinciale enregistrée en 1999, le déficit commercial serait réduit à environ 0,9 MM$. Figure 7 Valeur des ventes interprovinciales et internationales de produits bioalimentaires, par région, Canada, ,8 41,7 Valeur (MM $) ,1 4,1 2,0 7,4 8,8 14,9 12,5 2,5 20,3 16,3 4,1 7, ,4 Atl. Qc Ont. Ouest Canada Régions Ventes Achats Balance commerciale Source : Statistique Canada, division des entrées et sorties, comptes économiques provinciaux. 1 Durant la période 1999 à 2002, le surplus commercial bioalimentaire du Québec avec le marché international a augmenté de 500 millions de dollars, passant de 66 à 566 millions de dollars. et de l approche filière du Québec mai 2004

21 2.2 LA DEMANDE ALIMENTAIRE Croissance plus rapide de la demande alimentaire dans les autres provinces canadiennes Au cours de la période 1997 à 2002, la demande alimentaire totale, qui correspond à la valeur totale des achats d aliments et boissons, a augmenté de 3,5 % au Québec comparativement à 5,1 % pour l Ontario et 5,5 % pour la Canada excluant le Québec. L analyse plus approfondie des données par circuits de commercialisation permet de tirer les constats suivants : o Une croissance plus faible du Québec pour les supermarchés et épiceries ainsi que pour la restauration o Une hausse plus rapide pour les autres magasins d alimentation (ex. : épiceries spécialisées) et les ventes d alcool. Ce dernier constat s explique par l attrait grandissant des Québécois pour le vin. Soulignons que la demande alimentaire est influencée par plusieurs facteurs dont l aspect sociodémographique (ex. : culture des populations, croissance de la population) et économique (ex. : revenu personnel disponible, coût d alimentation). Figure 8 Demande alimentaire, variation annuelle moyenne de la valeur des ventes par circuit, par région, Canada, Variation annuelle moyenne (%) ,4 3,8 4,6 Supermarchés & épiceries 3,6 0,7 2,3 Autres magasins d'alimentation 4,5 7,3 7,6 9,9 6,9 Restauration Ventes d'alcool Demande alimentaire totale 6,2 3,5 5,1 5,5 Circuit Québec Ontario Canada-Qc Source : Statistique Canada et MAPAQ et de l approche filière du Québec mai 2004

22 Revenu personnel disponible qui croît plus vite dans les autres provinces canadiennes Le revenu personnel disponible au Québec a connu une croissance annuelle moyenne de 4,3 % comparativement à 5,3 % pour l Ontario et 4,9 % pour l ensemble des autres provinces canadiennes excluant le Québec. Mentionnons qu il s agit d un indicateur composé qui tient compte à la fois de la croissance du revenu des citoyens mais aussi de la population. En reprenant l exercice sur la base du revenu personnel disponible par habitant, on observe un écart annuel moyen de 17 % à l avantage de l Ontario et 12 % avec les autres provinces canadiennes (annexe 10). L alimentation, un poste de dépense important dans le budget des québécois L analyse des données 1 sur les habitudes de dépenses au Canada 2 montre que l alimentation occupe une part différente selon les régions. Ainsi, c est au Yukon que l alimentation occupe la part la plus importante de la consommation courante totale avec 29,6 %. Le Québec se place au second rang à l échelle canadienne avec 18,1 % comparativement à 14,8 % pour l Ontario et 15,7 % pour l ensemble canadien. La dépense d alimentation constitue également le deuxième plus important poste de dépenses pour les Québécois devancé uniquement par le logement. Du côté de l Ontario, l alimentation se place au troisième rang après le logement et le transport (annexe 11). Il importe également de souligner que la consommation courante totale des ménages varient selon les régions. En effet, elles est évaluée à $ par ménage au Québec versus $ pour l Ontario et $ pour l ensemble canadien, représentant un écart respectif de 29,3 % et 17 %. Les habitudes alimentaires des Québécois connaissent des changements L analyse des données 3 sur les achats d aliments, entre 1986 et 2001, permet de relever les principaux changements suivants : Croissance de la part des achats d aliments consommés aux restaurants passant de 25,1 % à 28,5 %. En terme absolu, la valeur des achats d aliments est passée de $ à $ par famille, ce qui représente une hausse de 42 % comparativement à 19 % (3 698 $ à $) pour les achats d aliments aux magasins. Demande accrue pour les produits de boulangerie et céréaliers. Hausse importante pour les légumes (7,5 % à 10,7 %) et les boissons non alcoolisées (3,7 % à 4,5 %). Forte hausse des mets préparés (ex. : dîner précuit avec une hausse de 470 %). Hausse des friandises sucrées (2,5 % à 3,3 %) et ce, malgré une préoccupation grandissante pour la santé. Baisse de la part des dépenses d alimentation pour les viandes rouges (22,8 % à 16,8 %) alors que la volaille gagne du terrain, surtout du côté des plats cuisinés ou surgelés. 1 Source : Les habitudes de dépenses au Canada en 2001, catalogue n o XPF, Statistique Canada. 2 La consommation courante totale exclut l impôt personnel, les paiements d assurance individuelle et les cotisations de retraite ainsi que les dons en argent et contributions. 3 Source : Bio Clips +, volume 6, n o 2, Le consommateur québécois et ses dépenses alimentaires, MAPAQ. et de l approche filière du Québec mai 2004

23 Légère baisse pour les produits laitiers (16 % à 15,1 %) accompagnée de changement dans le type de produits consommés (ex. : baisse pour le lait entier, 2 % et 1 % et hausse du lait écrémé, baisse du beurre et hausse des yogourts et du fromage de spécialité). Légère baisse de la part des dépenses accordées aux fruits et noix alors qu un phénomène de compétition semble s opérer entre les types de fruit. À titre d exemple, une baisse de la part est observée pour les pommes (-27 %) et oranges (-11 %) au profit des fruits tropicaux qui est en hausse (106 %) et les jus de fruits non faits de concentré. 2.3 LA DÉMOGRAPHIE L analyse des données démographiques permet de relever des faits importants qui vont influencer l agroalimentaire tant au niveau du comportement d achat des consommateurs qu au niveau de la maind œuvre. De cette analyse, il ressort les principaux constats suivants. Population québécoise qui vieillit plus rapidement qu ailleurs L ampleur du phénomène de surnatalité de l après-guerre que l on surnomme le «baby-boom» constitue l une des caractéristiques démographiques les plus marquantes de la population québécoise. Compte tenu de ce phénomène, il est prévu que le vieillissement de la population québécoise va s enclencher plus tardivement mais va s accélérer au cours des prochaines années. Le Québec sera parmi les dernières régions du monde dont 12 % de sa population aura 65 ans et plus. Cette étape a été atteinte en 1996 versus 1995 pour les autres provinces canadiennes et 1987 pour les États-Unis. Il prendra 30 années pour doubler (à 24 %) cette proportion alors que 44 ans est nécessaire pour les autres provinces canadiennes et 100 ans pour les États Unis. L économie québécoise aura donc beaucoup moins de temps pour s adapter à ce changement démographique. Les personnes âgées sont de plus en plus instruites, avec un pouvoir d achat qui s améliore, sont préoccupées par leur santé, préfèrent des aliments digestes et tendres et augmentent leurs consommations de fruits et de légumes. Figure 9 Période et nombre d'année requises pour que la population de personnes âgées 4 passe de 12 % à 24 %, selon les régions Québec Canada (sans le Qc) Europe occidentale France États-Unis Source : Projections de l Institut de la statistique du Québec, Statistique Canada et les Nations Unies. 4 Les personnes âgées correspondent à celles qui ont 65 ans et plus. et de l approche filière du Québec mai 2004

24 Faible croissance de la population québécoise Figure 10 Entre les deux derniers recensements canadiens (1996 Variation de la population entre 1996 et et 2001), la population québécoise a connu une 2001, par région, Canada croissance beaucoup plus faible que dans plusieurs autres provinces canadiennes. Ainsi, la population québécoise a crû de 1,4 % comparativement à 6,1 % en Ontario et 4 % pour le Canada. Près de 57 % de la +4% croissance canadienne provient de l Ontario. Ce phénomène s explique par un taux de natalité et une immigration plus faible au Québec qu ailleurs au Canada. Sur la base des prévisions actuelles, on estime que la population québécoise atteindra un sommet de 7,8 millions d habitants en 2026 mais diminuera par la suite. +6,1% +1,4% Baisse importante des ans, surtout dans les régions ressources Source : Statistique Canada, recensement 1996 et 2001 Huit des dix-sept régions du Québec seront touchées par une baisse de la population pour la strate d âge ans. Pour six de ces régions, une baisse de plus de 10 % de cette strate d âge est enregistrée. Ce changement démographique affectera donc davantage les entreprises de ces régions qui seront à la recherche d employés pour assurer leurs développements (annexe 12). Forte contribution de l immigration à la croissance de la population canadienne 43 % de la croissance de la population canadienne provient de l immigration de citoyens d autres pays dont la moitié entrent et vivent en Ontario ou vont vers l Alberta. Soulignons également que la contribution du Québec au solde migratoire international canadien est en moyenne de 13,8 % au cours de la période , comparativement au poids démographique du Québec dans l ensemble canadien de 24,1 % en Réduction de la taille des ménages Depuis 1971, la taille des ménages canadiens est passée de 3,7 à 2,5 personnes. Accroissement de la proportion des femmes actives La proportion des femmes actives est passée de 51,5 % à 56,6 % depuis Elles demeurent majoritairement responsables de l épicerie alors que leurs choix sont influencés par la recherche de produits santé, respectueux de l environnement, simples et rapides à préparer. et de l approche filière du Québec mai 2004

25 2.4 DES PRÉOCCUPATIONS SOCIÉTALES ÉMERGENTES Des préoccupations émergentes De plus en plus, les sociétés tant québécoises que d autres régions du monde expriment des préoccupations qui concernent notamment la qualité des aliments et l impact du développement économique et environnemental de l industrie. La participation très large aux consultations publiques sur la sécurité alimentaire, menées dans le cadre de la Commission sur l agriculture, les pêcheries et l alimentation (CAPA), témoigne de l importance de ce sujet et de son spectre d intérêt auprès du public. Plusieurs événements survenus au cours des dernières années, tant au niveau continental qu international, amènent les consommateurs à se questionner sur la qualité des aliments qu ils consomment et l impact qu ils ont sur leur santé. Parmi ces événements, mentionnons : les épizooties (grippe aviaire, ESB ou vache-folle, tremblante du mouton); l opposition de certains groupes sociétaux concernant l utilisation des organismes génétiquement modifiés dans la chaîne alimentaire les manifestations de bioterrorisme. Les consommateurs s interrogent également sur l usage de certains produits au sein de la chaîne alimentaire. Les médicaments, les pesticides, les sucres, les colorants artificiels et les gras «trans» font partie de ces produits. De nouveaux qualificatifs pour les aliments L aliment est maintenant qualifié par des dimensions complexes et interreliées qui prennent forme autour des préoccupations suivantes : Contenu diététique des aliments (contenu en vitamines, fibres, sucre, gras saturés, etc.). De plus en plus, les consommateurs veulent être informés du contenu des aliments. La nouvelle réglementation en cette matière, mise en place par le gouvernement fédéral, démontre l importance de ce type d information; Aspects organoleptiques (goût, saveur) et visuels; L absence ou la réduction de l utilisation d agents antimicrobiens (ATM) et des pesticides; L absence de produits carnés dans les moulées servies aux animaux; Des conditions d élevage, de transport et d abattage qui permettent d assurer le bien-être des animaux; Des pratiques agricoles qui assurent le respect de l environnement. Des mesures de contrôle à mettre en place De façon générale, les consommateurs réagissent à ces situations en exigeant des différents circuits de commercialisation (détaillants, grossistes, restaurateurs) de plus en plus de mesures de contrôle. Les acteurs de l agroalimentaire québécois ont déjà pris acte de ces besoins et ont débuté l implantation de mesures (traçabilité, HACCP) qui permettent de réduire les risques pour la santé publique en plus de limiter les pertes économiques pour l industrie. D ailleurs, pour illustrer l importance de ce phénomène, l un des acteurs dominants de la distribution alimentaire au Canada a exprimé et de l approche filière du Québec mai 2004

26 publiquement, face aux investisseurs, sa préoccupation quant à la sécurité alimentaire et compte agir rapidement dans ce sens. Pour maintenir l accès à ces marchés, les fournisseurs des grands circuits de commercialisation doivent à leur tour implanter des mécanismes de contrôle de qualité. L environnement, un bris de confiance entre le monde agricole et régional En dépit des efforts déployés par l agriculture québécoise en matière de préservation de l environnement, les citoyens québécois se questionnent sur les modes actuels de production et des répercussions qu ils engendrent au point de vue environnemental. Au cours des dernières années, la tension s est installée entre le secteur agricole et les citoyens québécois qui, dans certains cas, a affecté le climat de relation entre eux. La mise en place d un temps d arrêt en production porcine à l échelle provinciale et la tenue d une vaste consultation publique menée par le Bureau d audiences publiques en environnement démontrent l importance de cette préoccupation auprès de la population québécoise. Une répartition plus équitable des retombées économiques dans les régions du Québec L amélioration de la compétitivité des industries a entraîné une concentration des activités des entreprises près des grands centres urbains. À titre d exemple, la région métropolitaine de Montréal compte maintenant plus de 60 % de la valeur ajoutée de la transformation alimentaire québécoise. Les populations des différentes régions du Québec manifestent de plus en plus leurs préoccupations pour freiner l exode des entreprises et des citoyens. Ils souhaitent le maintien ou l ajout de nouvelles installations de transformation dans leur région respective, afin de conserver une structure économique adéquate et l accès à des services publics de qualité. 2.5 L INNOVATION ET LES NOUVELLES TECHNOLOGIES Pour demeurer compétitives, les entreprises doivent constamment innover pour faire face à une compétition grandissante tant sur les marchés domestiques qu internationaux. Cette innovation touche plusieurs aspects, notamment les technologies de l information et des communications, les sciences du vivant (biotechnologies), l agriculture de précision (environnement) et les procédés alimentaires (techniques de conservation, chimie des aliments). Pour exprimer son plein potentiel, les nouvelles technologies nécessitent des conditions essentielles dont la présence d une main-d œuvre suffisamment qualifiée. et de l approche filière du Québec mai 2004

27 2.6 LES POLITIQUES COMMERCIALES ET GOUVERNEMENTALES Commerce international, une évolution vers la libéralisation Depuis le milieu des années 1980, plusieurs pays se sont engagés dans un lent processus visant la libéralisation et la discipline du commerce de produits agroalimentaires. Les membres de l Organisation mondiale du commerce (OMC) ont débuté une nouvelle ronde de négociation qui vise notamment : des améliorations substantielles de l accès au marché (réduction des barrières tarifaires); la réduction des subventions à l exportation en vue de leur retrait progressif; la réduction des mesures de soutien; la mise en place de disposition pour le traitement spécial et différencié des pays en développement et pour considérations autres que commerciales). Figure 11 Les étapes marquantes de la libéralisation du commerce des produits agricoles Lente progression des négociations commerciales GATT Cycle de l Uruguay Règles du GATT ne sont pas parvenues à «discipliner» le commerce international des produits agricoles Les négociations du cycle de l Uruguay ( ) ont contribué à changer cette situation Accord de l OMC sur l agriculture Un premier pas vers la réforme des produits agricoles Des engagements pris en vue de réduire les subventions à l exportation, le soutien interne et l imposition de droits de douanes Tous les produits agricoles énumérés dans l Accord ont été soumis à des règles et à des engagements multilatéraux Conférence de Doha La Chine s engage à élargir l accès à ses marchés Mandat : Cycle de Doha Améliorations substantielles de l accès au marché (réduction des barrières tarifaires) Réduction des subventions à l exportation en vue de leur retrait progressif Réduction des mesures de soutien Mise en place de disposition pour le traitement spécial et différencié des pays en développement et pour considérations autres que commerciales) Source : OMC, Négociations sur l agriculture, état d avancement au 8 avril 2002 Les accords commerciaux internationaux ont des effets tant sur notre soutien à l agriculture qu à l accès aux marchés. Les négociations pourraient entraîner les effets suivants : modifier la manière dont les gouvernements soutiennent l agriculture; éliminer les subventions à l exportation présentement accordées aux produits laitiers; diminuer les tarifs sur les produits sensibles, comme ceux sous la gestion de l offre, avec comme risque de ne plus avoir une protection suffisante aux frontières empêchant l entrée sur le marché intérieur des produits étrangers. et de l approche filière du Québec mai 2004

28 Les accords bilatéraux signés entre nos partenaires commerciaux, comme celui entre les États-Unis et le Chili, pourraient entraîner un déplacement de nos exportations, principalement sur le marché américain, et faciliter l émergence de nouvelles puissances agroalimentaires telles que le Brésil et l Argentine, qui obligeront l industrie agroalimentaire québécoise à augmenter sa productivité afin de les concurrencer. La libéralisation comporte des effets positifs, notamment : une diminution des tarifs et l augmentation des contingents tarifaires qui pourraient donner accès à certains marchés (ex. : l Union européenne ou des pays en développement) qui étaient jusqu ici limités; une amélioration du contexte économique par la libéralisation des marchés des pays en développement qui pourrait apporter une stabilité sociale; la diminution du coût de la matière première importée entrant dans la transformation des produits qui pourrait améliorer la compétitivité des produits transformés au Québec; une diminution des barrières au commerce qui empêchent d accéder à de nouveaux marchés. Des changements en vue au sein de l État québécois Le gouvernement du Québec a entrepris une vaste opération qui vise à recentrer les activités de l État en fonction des priorités suivantes : La santé; L éducation; La sécurité; La prospérité; L identité culturelle. Cette vaste opération de modernisation de l État entraînera des changements dans les façons de faire et favorisera, lorsque possible, l établissement de partenariats public/privé pour la prestation de services. et de l approche filière du Québec mai 2004

29 2.7 DES VALEURS À CONCILIER POUR ASSURER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L AGROALIMENTAIRE Pour assurer le développement durable de l agroalimentaire québécois, les acteurs doivent réaliser leurs activités tout en favorisant un équilibre des valeurs économiques (rentabilité, compétitivité, développement régional, etc.), sociales (cohabitation harmonieuse, qualité de vie, etc.) et environnemental (protection des ressources). Figure 12 Des valeurs à concilier Économie Ouverture des marchés Social Qualité aliments Régions Défi : agrandir l intersection Respect de l environnement Développement durable Environnement et de l approche filière du Québec mai 2004

30 SECTION 3 : ANALYSE DE L ENVIRONNEMENT INTERNE 3.1 LES MENACES À GÉRER Du côté de la distribution alimentaire Les conditions du marché qui changent L industrie alimentaire des pays industrialisés est, depuis plusieurs années, dans une situation où l'offre de produits est fortement supérieure à la demande, celle-ci étant globalement et durablement saturée, conséquence de la faible croissance de la population en même temps que de son vieillissement, alors que le pouvoir d achat des consommateurs stagne depuis une dizaine d années. Cette situation est vécue tant par les points de vente que par les producteurs détenteurs de marques nationales ou internationales. D'un marketing stratégique de l'offre, nous sommes au marketing de la demande. Dans ce contexte de forte concurrence, le pouvoir est au consommateur, qui ne se prive pas pour profiter de sa position de force. Le regroupement des acheteurs, un phénomène observé ailleurs La distribution et la vente au détail de produits alimentaires au Québec est dominé par 3 grands joueurs (Loblaw s, Sobeys et Métro) qui accaparent 78 %, ce qui est comparable à ce qui est observé dans les autres provinces canadiennes ainsi que dans l ensemble des pays industrialisés (annexe 13). Sous la pression d une demande saturée et d une faible croissance démographique, les seules possibilités de croissance de ces entreprises se trouvent dans l appropriation de la faveur des consommateurs au détriment des concurrents, et dans l élargissement de leur marché par l achat de concurrents. Une dynamique exigeante Cherchant à s approprier la faveur des consommateurs, les distributeurs s évertuent à offrir de bons rapports qualité-prix et à fournir les produits au moment voulu. Pour ce faire, ils développent des produits sous leurs propres marques (que l on nomme également marques nationales) et exigent des produits de plus en plus élaborés ou à valeur ajoutée de plus en plus grande. La part de marché des produits de marques contrôlées 1, est inférieure au Québec mais affiche la plus forte croissance à l échelle canadienne (annexe 14). Pour susciter l intérêt et augmenter le taux de fréquentation, ils cherchent à avoir une offre constamment originale et des plus compétitive. Être le moins cher de sa catégorie commerciale est une condition sine qua non. Ces grands distributeurs-détaillants ont aussi besoin d avoir un contrôle, direct ou indirect, sur leurs approvisionnements, notamment pour garantir les bas prix, la régularité de l offre et la qualité constante des produits. 1 Par marques contrôlées, on fait référence aux produits dont la marque de commerce appartient aux distributeursdétaillants qui font appel aux entreprises pour fabriquer leurs produits en sous-traitance. et de l approche filière du Québec mai 2004

31 De nouveaux joueurs majeurs et compétitifs se pointent De nouveaux joueurs font leur apparition dans le paysage de la distribution et de la vente au détail de produits alimentaires à l échelle canadienne. Ces nouveaux acteurs se positionnent rapidement sur cet échiquier en prenant rapidement des parts de marché, souvent aux dépens des compagnies établies depuis plusieurs années (annexe 15). Cette nouvelle menace pourrait également provenir d une nouvelle vague de croissance des magasins ayant une formule des clubs-entrepôts ou par la venue de grands distributeurs provenant d autres continents dont leurs stratégies d affaires reposent sur le meilleur rapport qualité/prix Du côté de la transformation alimentaire Faible présence d entreprises de grande taille au Québec Les entreprises de transformation alimentaire de 500 emplois et plus représentent 2,8 % du nombre total d établissements au Québec, comparativement à 5 % pour l Ontario et 4,2 % pour le Canada excluant le Québec. Le même constat est relevé en comparant la structure des grandes entreprises canadiennes et Étatsuniennes. Selon une analyse réalisée par Samson Bélair Deloitte & Touche 2, le chiffre d affaires moyen en 2001 des entreprises canadiennes retenues est de 502 millions de dollars comparativement à 2,9 milliards de dollars pour celui des États-Unis, soit une différence de 6 fois. Figure 13 Importance relative du nombre d établissements ayant 500 emplois et plus, industrie de la transformation des aliments et boissons, par région, Canada, 2000 Canada excluant Québec Ontario Québec 2,8 4,2 Source : Répertoire des entreprises Scott's, , Part (%) 2 Source : Étude «points de repère, la clé du succès 2002», Samson Bélair Deloitte & Touche. et de l approche filière du Québec mai 2004

32 3.1.3 Du côté de l agriculture Figure 14 Le revenu net de l agriculture québécoise, une baisse importante en 2002 Le revenu net de l agriculture québécoise a connu une baisse très importante en 2002, pour toucher le plus bas niveau des 10 dernières années à 420 millions de dollars. Ce niveau correspond à 50 % du niveau record observé en 2001 alors que le revenu net total a atteint 846 millions de dollars. Il s agit de la plus importante baisse relative du revenu net total enregistrée au cours des dix dernières années. Pour 2003, une remontée du revenu net est prévue pour l agriculture québécoise (+58 %), pour se rapprocher de la moyenne des dix dernières années à 665 millions de dollars. Il importe de mentionner que le calcul des recettes monétaires et du revenu net total est établi sur la base de la comptabilité de caisse 3, ce qui peut occasionner une variation plus importante que ce qui est réellement constatée au sein des entreprises agricoles. Millions de dollars Revenu net total agricole, selon les régions, Canada (p) Québec Ontario Canada-excluant Québec Source : Statistique Canada Le baisse du revenu net agricole, un phénomène généralisé à l échelle canadienne La revenu net agricole de l Ontario et pour l ensemble des autres provinces canadiennes (Canada excluant Québec) enregistre également une baisse respective de 45 % et 55 % par rapport à En 2003, une remontée du revenu net agricole est prévue pour l ensemble des autres provinces canadiennes (+109 %) à 2,5 milliards de dollars, se rapprochant de la moyenne des dix dernières années, alors qu une autre baisse est anticipée pour l Ontario (-44 %). La marge du secteur agricole, une certaine tendance à la baisse au cours de la dernière décennie L analyse du ratio «revenu net total / recettes monétaires» du secteur agricole québécois au cours de la période démontre que cette marge est engagée dans une certaine tendance baissière. Entre 1992 et 2002, ce ratio passe de 14 % à 7,6 % pour par la suite rebondir à 11,2 % en Le même constat est observé dans les autres provinces canadiennes à l exception de l Ontario qui connaît une autre baisse en 2003 (annexe 16). 3 Approche comptable qui consiste à établir les états financiers sur la base des revenus et dépenses encourus à une date précise. Ce type de comptabilité ne prévoit pas le rapprochement des coûts et des revenus (ex. : revenus de marché, paiements gouvernementaux) pour une année donnée, tel qu établi selon la comptabilité d exercice. et de l approche filière du Québec mai 2004

33 Le revenu net de l agriculture québécoise, plus stable que les autres régions canadiennes Le coefficient de variation 4 du revenu net total de l agriculture québécoise de la période est évalué à 18 % comparativement à 28 % pour l Ontario et 38 % pour le Canada excluant le Québec. Selon cet indicateur, le revenu net total agricole québécois varie deux fois moins qu ailleurs au Canada. Cette distinction s explique par la présence au Québec plus marquée de mesures qui favorisent la stabilisation des revenus agricoles, dont la gestion de l offre et les programmes d assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). Au Québec, les produits sous gestion de l offre représentent 40 % des recettes monétaires de l agriculture québécoise et 38 % pour celles bénéficiant de l ASRA en De plus, le rapprochement du revenu net total avec les recettes monétaires indique que l agriculture québécoise dégage un surplus qui est de 2 à 3 fois plus important que les autres régions canadiennes (annexe 16). La dette agricole, une forte croissance au Québec Entre 1992 et 2002, la dette agricole totale québécoise a augmenté de 144 %, ce qui constitue la deuxième plus importante hausse au Canada derrière l Île-du-Prince-Édouard avec 154 %, alors que la moyenne de toutes les provinces canadiennes excluant le Québec est de 176 % (annexe 9). Le taux d endettement du secteur agricole québécois a également connu une hausse durant cette période, passant de 21 % à plus de 27 %. La mouvance du modèle économique, une préoccupation grandissante pour le secteur agricole Les intervenants du secteur agricole québécois sont de plus en plus préoccupés par un phénomène de la mouvance du modèle économique. Selon ce phénomène, les acteurs du secteur agricole mentionnent que l agriculture est soumise à un accroissement des contraintes et exigences combiné à un rétrécissement des marges, dont la recherche de solutions interpelle l ensemble des partenaires de la filière agroalimentaire québécoise. Une vaste réflexion est présentement en cours au sein de l Union des producteurs agricoles (UPA), de La Financière agricole du Québec et du MAPAQ (annexe 17) Du côté de la main-d oeuvre Main-d œuvre qualifiée et saisonnière, une rareté importante à prévoir Déjà confronté au problème de disponibilité de main d œuvre, l agroalimentaire pourrait connaître au cours des prochaines décennies un problème aigu à ce chapitre compte tenu d une baisse marquée de la population active combinée à des conditions d emploi moins avantageuses que dans d autres secteurs économiques. Il est prévu que la proportion des ans connaîtra une baisse de 2 à 3 fois plus marquée au Québec qu ailleurs en Amérique du Nord entre 2001 et Cette strate de population diminuera de18 % au Québec comparativement à 8 % en Ontario, 9 % dans les autres provinces canadiennes et 6 % aux États-Unis (annexe 18). 4 Il s agit d un indicateur statistique qui compare l écart type à la moyenne d une série de données. L écart type mesure la variation moyenne autour de la moyenne. et de l approche filière du Québec mai 2004

34 D autre part, le taux horaire offert aux employés de l agroalimentaire est souvent en-deçà de 10 à 20 % de celui d autres secteurs économiques Autres menaces possibles L agroalimentaire pourrait également faire face à des menaces provenant d autres fronts dont : Une hausse rapide et importante du taux de change et des taux d intérêt, ce qui risque d affecter la capacité concurrentielle des entreprises québécoises. L apparition de crises ou d épizooties pouvant réduire la confiance des consommateurs envers la qualité des produits québécois. L accès plus limité aux tablettes des détaillants, phénomène à la fois lié à la capacité limitée des PME à répondre aux besoins de la distribution alimentaire et aux stratégies des grands distributeurs à réduire le choix des gammes de produits. Le retrait des protections tarifaires dans le cadre du mouvement de libéralisation des échanges commerciaux des produits agricoles. La perception négative de la population compte tenu que l agroalimentaire est perçu comme un secteur traditionnel et peu attrayant pour les étudiants et les personnes à l emploi dans d autres secteurs qui songent à changer d orientation de travail. L acceptabilité sociale en région des projets de développement issus du secteur. De plus, l industrie est préoccupée par les coûts et la lourdeur de la réglementation et les coûts liés à une obligation éventuelle d étiqueter les OGM. 3.2 LES OPPORTUNITÉS À SAISIR Plusieurs opportunités d affaires intéressantes s offrent à l agroalimentaire québécois se résumant principalement autour des thèmes suivants. Accès rapide à un vaste marché pour les ventes internationales et interprovinciales Grâce à sa position géographique ainsi qu aux accords commerciaux (ALENA 5, ACI 6 ) qui ont force de loi actuellement, le Québec a accès à l un des plus importants marchés de denrées agroalimentaires évalué à quelque 520 milliards de dollars 7 en 2001, ce qui correspond à 30 fois celui du Québec. Dans un rayon de 960 kilomètres, un bassin de population de 408 millions d habitants est accessible rapidement pour les entreprises québécoises grâce aux différents moyens de transport disponibles. Les grands distributeurs-détaillants, l accès à un vaste réseau Les grands distributeurs-détaillants offrent aux fournisseurs performants l accès à des marchés qui dépassent les frontières du Québec. 5 Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) 6 Accord sur le commerce intérieur au Canada (ACI) 7 Sur la base des livraisons manufacturières au Canada et aux États-Unis en et de l approche filière du Québec mai 2004

35 Toutefois, les entreprises qui s engagent dans cette dynamique d affaires doivent être capables de répondre aux exigences des acheteurs, notamment en terme de régularité d approvisionnement (ex. : quantité, qualité) ainsi qu au niveau des services (ex. : transport, logistique) et des technologies (ex. : communication, commerce en ligne entre entreprises). Dans plusieurs cas, les entreprises de petite taille ne peuvent se faire une place sur ce marché compte tenu qu elles ne peuvent répondre à ces exigences. Les détaillants, une bonne connaissance des micro-marchés et un levier pour le développement régional Un sondage 8 mené auprès des détaillants-propriétaires en alimentation du Québec indique les résultats suivants : 49 % indiquent que les distributeurs n ont pas les connaissances spécifiques requises pour satisfaire les exigences des marchés locaux; 66 % voient la promotion des produits locaux du terroir comme un levier de développement économique de leurs régions. 68 % considèrent la vente des produits locaux du terroir comme un élément important pour augmenter les profits. Services alimentaires, un vaste marché en croissance Ce marché, communément appelé HRI, génère un volume d affaires estimé à 8,4 milliards de dollars, ce qui représente plus de 30 % de la demande alimentaire québécoise en Ce secteur connaît globalement une croissance plus rapide des ventes que celui des supermarchés et épiceries (voir section sur la demande alimentaire). De plus, certains segments de marché du HRI affichent une croissance plus rapide, telle que la restauration non-commerciale (volume d affaires estimé à 1,8 milliards de dollars en 2002), avec une hausse annuelle moyenne de 5,7 % entre 2000 et 2002 versus 4 % pour la restauration commerciale (volume d affaires estimé à 6,6 milliards de dollars en 2002). Toutefois, les acteurs de l agroalimentaire québécois conviennent qu il y a une méconnaissance des besoins et des pratiques commerciales pratiquées de ce marché. 8 Source : Résultats de l enquête sur certaines pratiques commerciales des détaillants en alimentation du Québec, à partir d un sondage effectué par Léger Marketing, entre le 16 et 22 septembre 2003, auprès de 100 répondants. Colloque stratégique de l Association des détaillants en alimentation du Québec du 26 septembre et de l approche filière du Québec mai 2004

36 La valeur ajoutée, le développement d une vision dans d autres régions du monde À titre d exemple, la France a récemment entamé une vaste réflexion sur l élargissement du concept de valeur ajoutée qui place l agriculture à l intérieur de la stratégie nationale de puissance de ce pays. L essentiel du message 9 du Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin est repris dans l encadré. Figure 15 Éléments du message du Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin concernant la valeur ajoutée, décembre 2003 «Face à cette recherche exigeante de la compétitivité il faut, dans cette économie, jouer la carte de la valeur ajoutée, de l'intelligence ajoutée, du marketing ajouté, de la recherche ajoutée, de tout ce qui injecte de l'idée dans l'économie. C'est, je crois, vraiment un choix national. C'est vrai de l'agriculture, c'est vrai de toute notre organisation aujourd'hui.» La valeur ajoutée fait partie de l agriculture française et il faut poursuivre dans cette direction. Une confirmation du rôle de l agriculture en France comme un élément important de la stratégie nationale de puissance L importance du besoin de moderniser, de valoriser pour avoir une agriculture puissante. La poursuite des règles de compétitivité et productivité Il y a dans la coopération cette exigence majeure de la valeur ajoutée. Un développement économique compatible avec l environnement Des démarches pour valoriser le travail de l agriculteur, valoriser cette valeur humaine, avec sa dimension des territoires qui est très importante. L agriculture est un fait économique, social et d aménagement du territoire. Le développement d une vision agricole de la France pour que son agriculture reste un des piliers essentiels de l architecture de l économie, pour qu il y ait du développement en France mais aussi pour qu elle garde ses capacité exportatrices. Produits de niche, un potentiel de 1 milliard de dollars au Québec Une étude récente du MAPAQ évalue le potentiel des produits de niche à 1 milliard de dollars, ce qui correspond à plus de 5 % de la valeur actuelle des livraisons manufacturières. Réponse aux nouvelles exigences de qualité du marché Les entreprises ou secteurs qui définissent leurs stratégies de développement en tenant compte des préoccupations des consommateurs à l égard de la qualité pourrait en tirer un avantage concurrentiel. Un sondage effectué en 2001 indique le niveau de préoccupations des Québécois sur certains aspects liés à la qualité des aliments. 9 Source : Message diffusé au séminaire de l Assemblée permanente des Chambres d agriculture, 12 décembre 2003, adresse électronique : Intervention lors de l'assemblée générale de la Confédération française de la coopération agricole, adresse électronique : 4 décembre et de l approche filière du Québec mai 2004

37 Figure 16 Niveau de préoccupation des Québécois pour certains aspects liés à la qualité des aliments 10 (0 = aucune préoccupation et 10 = préoccupation énorme) Maladies du bétail comme la fièvre aptheuse ou la vache folle La possibilité de contamination de l'eau par les fumiers ou lisiers des élevages intensifs 8,1 8,1 La façon dont les animaux de boucherie sont élevés, entassés dans les espaces clos L'utilisation d'antibiotiques pour l'élevage des animaux de boucherie 6,9 7,2 Les odeurs attribuables aux porcheries 6,2 Les organismes génétiquement modifiés 6, Produits biologiques, une croissance annuelle de 25 % Usage des biotechnologies Mise en valeur des aliments ayant des propriétés «santé» Plusieurs recherches scientifiques sont actuellement en cours afin d utiliser les produits agricoles qui auraient des propriétés chimiques intéressantes pour la santé des humains (ex. : alicaments). Exploitation du savoir-faire culinaire québécois Compte tenu de ces racines, la société québécoise jouit d un aspect distinctif en Amérique du Nord concernant sa culture tant linguistique que culinaire. Cette distinction pourrait être davantage mise en valeur à travers les stratégies de marketing utilisées par les entreprises agroalimentaires québécoises sur les marchés internationaux. 10 Source : Sondage portant sur l image de l agroalimentaire au sein de la population québécoise mené par SOM auprès de québécois, entre le 15 mai et le 3 juin 2001, pour le compte du MAPAQ. et de l approche filière du Québec mai 2004

38 3.3 LES FORCES À EXPLOITER Pour la transformation alimentaire Le secteur de la transformation alimentaire du Québec comporte plusieurs forces qui peuvent se résumer selon les grandes catégories. Un secteur diversifié et à valeur ajoutée dans plusieurs domaines d activités Malgré une relative concentration dans les secteurs du lait et du porc, d autres secteurs significatifs, tels que les boissons et le tabac (24 % des livraisons), la boulangerie (6 % des livraisons) et les fruits et légumes (6 % des livraisons), ont connu une croissance intéressante au cours des dernières années (annexe 19). Présence de quelques entreprises de bonne taille En 2002, 4 entreprises d origine québécoise se classent parmi les 10 plus grandes à l échelle canadienne avec 33 % du chiffre d affaires (annexe 20). De plus, le secteur québécois de la transformation compte une vingtaine d établissements appartenant à quelques entreprises privées québécoises qui exploitent des établissements de transformation à l étranger et qui ont une présence marquée à l extérieur du Québec et du Canada. On dénombre également plus d une vingtaine de filiales d entreprises étrangères ainsi qu une vingtaine d établissements coopératifs qui enregistrent un chiffre d affaires supérieur à 50 M$. Des leaders dans quelques secteurs Le secteur québécois de la transformation des produits laitiers, qui compte pour 33 % des livraisons canadiennes, incluent quelques grandes entreprises qui se positionnent solidement sur le marché canadien et connaissent des percées remarquables sur le marché international. D autres secteurs d activité incluent des leaders, notamment dans la viande de porc, des fruits et légumes et du chocolat industriel. Grande flexibilité et temps de réponse rapide à des productions variées Compte tenu de leur plus petite taille, les entreprises québécoises peuvent souvent réagir plus rapidement et combler des besoins exprimés par le marché. Une rentabilité supérieure et plus stable que les autres industries manufacturières Le taux de rendement 11 des entreprises canadiennes de transformation alimentaire est de 11,6 % comparativement à 7,5 % pour les autres secteurs manufacturiers, quoiqu il existe une convergence depuis 1994 entre ceux-ci (les différences entre les taux pouvaient atteindre 9 points de pourcentage en 1991 contre seulement 1 point en 1995 et 0,4 point en 1997) (annexe 21). 11 Évalué en faisant le rapport entre le revenu net d'exploitation et le capital à long terme investi. Analyse de la rentabilité dans le secteur de la transformation des aliments au Canada, document de travail n o 59, Statistique Canada, Division de l agriculture, novembre et de l approche filière du Québec mai 2004

39 De plus, le coefficient de variation 12 de la transformation alimentaire est de 7,2 % comparativement à 45,9 % pour les autres secteurs manufacturiers, signifiant que le rendement du premier groupe varie 6 fois moins autour de la moyenne que le second groupe. Le Canada, une région avantageuse pour les coûts d exploitation Le Canada présente un indice de coût d exploitation de 95,3 13 pour une usine de transformation alimentaire, soit le deuxième plus bas taux parmi les 11 pays industrialisés, y compris tous les pays du G-7, l Australie, l Islande, le Luxembourg et les Pays-bas. À l intérieur du Canada, l indice de coût des différentes villes étudiées varie de ± 1 point d indice par rapport à la moyenne canadienne. Montréal et Toronto, les deux principales villes canadiennes impliquées dans la transformation alimentaire, ont le même indice de coût, soit 95,5 (annexe 22). Plusieurs développements dans les produits de niche Le Québec agroalimentaire a vu jaillir, depuis une dizaine années, plusieurs PME qui mettent en marché des produits de niche qui sont fort prisés sur les marchés de différents secteurs, notamment les fromages fins, l alcool artisanal, etc. Une culture d exportation qui se développe Le taux d exportation 14 des produits transformés québécois sur le marché international est passé de 15 % à 18 % entre 1997 et 2002, comparativement à 26 % et 30 % pour les autres provinces canadiennes. Durant cette période, le nombre d établissements québécois qui exportent est passé de quelque 350 à 425, peu importe le secteur d activité, la région ou la taille 15. Accès facile aux intrants Grâce à la présence d une agriculture dynamique en amont, les entreprises de la transformation alimentaire peuvent compter sur un approvisionnement en qualité et quantité. De plus, l implication des producteurs dans la mise en marché des produits agricoles a des retombées positives sur la stabilité de l approvisionnement Pour la qualité des produits Qualité reconnue pour les produits québécois Plusieurs sondages réalisés au cours des dernières années démontrent une confiance des consommateurs face à l innocuité et la salubrité des produits agroalimentaires québécois et canadiens. 12 Évalué en comparant l écart-type à la moyenne. 13 Source : Choix concurrentiels, guide à l intention des PDG sur les coûts des entreprises à l échelle internationale, KPMG, service de réimplantation et d expansion stratégiques, édition Incluant les produits de la pêche. 15 Source : Centre de recherche industrielle du Québec, mars et de l approche filière du Québec mai 2004

40 Sondages à l échelle québécoise : 90 % de la population québécoise estime que l agriculture québécoise produit des aliments de qualité 16 ; Ce résultat corrobore ceux d un autre sondage 17, mené en 1998, où 87 % des consommateurs québécois ont confiance envers la qualité des produits du Québec, comparativement à 52 % pour les produits importés; Le niveau de confiance varie selon le type de produits alimentaires et selon le lieu d achat ou de consommation 17. Sondages à l échelle canadienne : 74 % des canadiens croient que les aliments disponibles au Canada sont sains 18 ; 65 % des répondants pensent que le système canadien d inspection des aliments compte parmi les meilleurs au monde; 57 % des canadiens pensent que le système de production d aliments est de plus en plus sécuritaire. Traçabilité, à l avant-garde à l échelle canadienne et une expertise reconnue Le Ministère a développé une expertise de pointe en matière de traçabilité pour l élaboration d un cadre législatif, afin de se doter d un système de traçabilité efficient tout en respectant les contraintes de l industrie. Pour ce faire, les experts suivent l évolution des systèmes implantés à travers le monde. Le système québécois permet présentement de connaître le lieu de naissance d un bovin, tous ses déplacements sur le territoire québécois et les autres bovins avec lesquels il a été en contact. Traçabilité, des consensus MAPAQ/industrie démontrant la volonté des partenaires Le système actuel, basé sur un partenariat industrie-gouvernement, permet de suivre les déplacements des animaux sur tout le territoire québécois. Il est prévu pour 2005 que le système permette également de retracer les lots de viande bovine de l abattoir jusqu au détaillant avec rapidité et précision. Un vaste opération a été lancée au début de 2003 pour identifier les bovins au Québec. Au 30 septembre 2003, plus de étiquettes avaient été activées sur plus de sites d élevage et plus de 100 abattoirs. Une nouvelle réglementation devrait être adoptée prochainement concernant l identification des ovins. Le système québécois collige beaucoup d informations sur le bétail, permettant d obtenir une base de données complète gérée par Agri-Traçabilité Québec (ATQ). Le MAPAQ est en mesure d utiliser cette 16 Source : Sondage mené auprès de répondants par SOM pour le compte de l Union des producteurs agricoles entre le 21 et le 28 janvier Source : Sondage mené auprès de Québécois sur la perception de la salubrité alimentaire au Québec par Jolicoeur, bureau de recherche, pour le compte du MAPAQ en Source : Sondage mené entre le 26 septembre et le 1 er octobre 200, auprès de répondants canadiens, sur la salubrité des aliments, travail sur le terrain par GPC International, conception et analyse de Communication Canada. et de l approche filière du Québec mai 2004

41 information supplémentaire, par exemple lors des crises telles que l ESB, les rappels alimentaires et pour obtenir des données épidémiologiques. Systèmes d assurance de la qualité, bonne implication du secteur agricole en matière de salubrité alimentaire à la ferme Les fédérations des producteurs du Québec sont impliquées et très actives en matière de salubrité alimentaire à la ferme. Citons notamment la Fédération des producteurs de porcs (FPPQ), précurseur dans cette démarche, la Fédération des producteurs de lait (FPLQ), la Fédération des producteurs de volailles (FPVQ) et la Fédération des producteurs d œufs de consommation. Ces efforts soutenus amènent les producteurs québécois sur la voie de l implantation et de la reconnaissance gouvernementale. Systèmes d assurance de la qualité, concertation industrie/mapaq pour restauration-services alimentaires La concertation industrie-mapaq concernant les services alimentaires a permis la réalisation d un guide de bonnes pratiques de fabrication qui constitue la première étape de la mise en œuvre du système qualité basé sur le HACCP (Hazard Analysis for critical control point ou analyse des points critiques) pour ce secteur Pour l agroenvironnement Québec, se démarque à l échelle canadienne Une enquête récente réalisée par Agriculture et Agroalimentaire Canada 19 comparant les pratiques agricoles à l échelle du Québec et du Canada a permis de démontrer que le Québec est actuellement en avance sur toutes les autres provinces canadiennes en ce qui a trait à la réalisation de plans agroenvironnementaux de fertilisation, à l utilisation de systèmes d entreposage sur fumier solide ou liquide et concernant la fréquence des analyses de sol. De nombreux outils d évaluation, d intervention et de sensibilisation pour agir Au Québec, une infrastructure a été mise en place ces dernières années et plusieurs outils ont été développés pour appuyer le virage agroenvironnemental des producteurs agricoles : Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), Clubs-conseils en agroenvironnement et services-conseils du Ministère en région, Stratégie phytosanitaire, Réseau d avertissement phytosanitaire, Guides de bonnes pratiques, plan d accompagnement agroenvironnemental, etc. De façon générale, à l intérieur ou à l extérieur du secteur agroalimentaire, l expertise québécoise en matière de certification est excellente et a été appliquée à de nombreuses fins. 19 Agriculture et Agroalimentaire Canada. Étude sur la sensibilisation au changement climatique et aux gaz à effet de serre, mars et de l approche filière du Québec mai 2004

42 Une certification environnementale originale, adaptée au secteur agricole, est en développement actuellement au Québec. Sous le nom d AGRISO, cette certification permet l enregistrement du système de gestion des entreprises et comporte trois niveaux intégrés (le niveau supérieur équivalant à ISO 14001). AGRISO est actuellement implanté ou en cours d implantation, à titre de projet-pilote, dans 26 exploitations agricoles Autres forces de l agroalimentaire Les produits transformés, une part importante des exportations internationales du Québec En 2002, les produits transformés représentent près de 90 % de la valeur des produits exportés sur le marché international comparativement à 66 % pour les autres provinces canadiennes. Des organisations collectives distinctives, le regroupement de l offre et la coopération L agroalimentaire québécois se distingue du reste du pays par la forte présence de mécanismes de regroupement de l offre de produits agricoles. L objectif de ces mécanismes est d améliorer le rapport de force entre la multitude de fermes agricoles de petites taille et un nombre limité d acheteurs pour convenir de conditions de marché satisfaisante pour les différentes parties impliquées. Implantées depuis plus de 100 ans dans le paysage économique québécois, les entreprises coopératives contribuent largement au développement du secteur agroalimentaire. On dénombre une soixantaine d établissements coopératifs qui sont très actifs dans certains secteurs d activités au Québec, avec 52 % du lait transformé, 55 % 20 de la viande de porc, 83 % de la viande de volailles et 30 % des aliments pour animaux. Soulignons que les entreprises coopératives affichent un taux de survie 21 supérieur à celui du privé, ce qui contribue à la stabilité socio-économique des régions. Ce type d entreprise est également reconnue pour créer un équilibre entre la performance financière et l humanisation. R&D agroalimentaire, un bassin d expertise élargi et des centres et groupes de recherche bien structuré Le nombre de ressources humaines consacrées à la R&D agroalimentaire par tranche de habitants de 18 ans et plus est plus élevé au Québec (0,08) qu en Ontario (0,07). Le Québec jouit également de mesures fiscales d incitation à la R&D parmi les plus avantageuses au Canada et au monde. 3.4 LES FAIBLESSES À CORRIGER Pour la transformation alimentaire Une performance à améliorer Le produit intérieur brut (PIB) par emploi de l industrie de la transformation alimentaire québécoise est toujours inférieur à celui des autres provinces canadiennes entre 1997 et En 2002, un écart de 27 % est observé entre le Québec et l Ontario (annexe 23). 20 Sur la base des volumes pré-attribués. 21 Source : Taux de survie des entreprises coopératives au Québec, ministère du Développement économique et régional, et de l approche filière du Québec mai 2004

43 De plus, la comparaison de quelques indicateurs financiers, au cours de la période , démontre des écarts importants qui sont toujours à l avantage des entreprises des États-Unis (annexe 24) : Une marge brute inférieure de près de 50 % par rapport aux entreprises américaines; Le ratio «bénéfice avant impôt / avoir des actionnaires» du Canada équivaut, en moyenne, à 39 % des États-Unis; Le ratio «dette à long terme / avoir des actionnaires» a connu une forte croissance au cours des années pour se rapprocher du niveau observé aux États-Unis. La hausse de ce ratio peut s expliquer par une plus grande utilisation de l endettement des entreprises canadiennes pour financer leurs dépenses en capital. Les mêmes conclusions sont tirées lorsque l analyse est réalisée selon différents secteurs. Adaptation lente au nouvel environnement d affaires Des améliorations devraient être intégrées au niveau des éléments suivants : La dynamique de marketing de la demande; La capacité d innovation dans les produits et procédés de fabrication ; Les nouvelles technologies et normes de qualité; Les pratiques d affaires à innover ou à améliorer, entre autres, la planification stratégique. Sous-capitalisation des PME et coopératives agroalimentaires Ce problème, qui est propre à la majorité des PME québécoises oeuvrant dans tous les secteurs, est souvent lié au manque d intérêt des entrepreneurs à partager leur propriété en échange des sources de financement privées (capital de risque) ou publiques (émission publique d actions). Pour les coopératives, la problématique particulière de sous-capitalisation et de financement est liée au type de propriété (qui exclut tout financement au moyen d une prise de participation dans le capital social de la coopérative) et à la finalité de l organisation (qui est de rendre un service aux membres, ce qui explique le retour de la plupart des profits réalisés) Pour la qualité des produits Traçabilité, des problématiques à résorber En dépit des efforts consentis dans ce domaine, les problématiques suivantes restent à régler : La réglementation et l approche canadienne sont différentes de celles mises en place au Québec; Des initiatives personnelles, devançant l application réglementaire, pourraient ne pas correspondre aux obligations qui sont décrites par la réglementation. et de l approche filière du Québec mai 2004

44 HACCP, un retard à combler au niveau de la transformation alimentaire Le taux de reconnaissance des programmes de contrôle de la qualité accordé par l Agence canadienne d inspection des aliments (ACIA), est toujours inférieur au Québec par rapport à l Ontario et dans l ensemble canadien. À titre d exemple, citons pour le secteur laitier que 5 % des entreprises québécoises ont obtenu la reconnaissance, comparativement à 19 % pour l Ontario et 14 % pour le Canada (annexe 25). Soulignons que les entreprises de grandes tailles sont majoritairement enregistrées à l ACIA alors que les petites et moyennes entreprises détiennent un permis du Québec seulement. Selon le relevé d octobre 2003, un total de huit entreprises ont reçu un certificat du Bureau de normalisation du Québec alors que plusieurs autres ont entrepris une démarche visant son obtention. Antibiorésistance, un consensus difficile des partenaires sur les actions à privilégier Compte tenu de la nature des activités du Sous-groupe de travail sur l antibiorésistance et de la nature des données traitées, il devient difficile d obtenir un consensus sur certaines actions à réaliser. Malgré ce constat, il importe de souligner que le Québec est à l avant-garde à l échelle canadienne dans ce domaine grâce à l existence d une concertation industrie-mapaq unique permettant de trouver des solutions adaptées au contexte québécois. Bien-être des animaux, aucune loi opérationnelle au Québec Le respect du bien-être des animaux de production est une préoccupation croissante de la population en général, mais également du marché local ou international. Le Québec est le seul endroit au Canada, aux États-Unis et en Europe sans loi opérationnelle sur la sécurité ou le bien-être animal. Seuls les articles du code criminel concernant la cruauté animale sont appliqués actuellement mais ils exigent la démonstration difficile de l intention de faire souffrir les animaux. Les États-Unis s apprêtent à introduire un contrôle sur le bien-être des animaux de production par des audits dans la plupart de leurs abattoirs. Différents pays d Europe ont déjà revu leurs normes d élevage afin de répondre aux nouvelles exigences relatives au bien-être des animaux. L Office international des épizooties (OIE) a inscrit le bien-être animal des animaux de production parmi les priorités dans son plan stratégique et a amorcé l introduction de normes internationales en la matière. Le Québec pourrait perdre des marchés d exportation, particulièrement en Europe et aux États-Unis, s il ne met pas de l avant des mesures équivalentes puisque ce sujet est à l agenda des pourparlers de l OMC. Par ailleurs, la recommandation 16 de la commission du Bureau d audiences publiques en environnement (BAPE) sur la production porcine stipule que «La Commission recommande la désignation, au sein de l appareil gouvernemental, d un responsable du bien-être des animaux de ferme, afin de faire progresser la réflexion et l action dans ce domaine». Mentionnons que certaines tables filières sectorielles se préoccupent déjà du bien-être animal. En effet, dans le Programme québécois d assurance de la qualité, un des dossiers importants de la Table filière porcine, le bien-être animal fait déjà partie de l un des cinq volets de ce programme. Un projet de et de l approche filière du Québec mai 2004

45 description de normes minimales d élevage a d ailleurs été déposé à la fin novembre 2003 par la filière porcine Autres facteurs commerciaux Le secteur agroalimentaire compte d autres faiblesses liées à l aspect commercial : Une diversification insuffisante des marchés alors que celui des États-Unis compte pour 75 % des exportations internationales en Une diversification insuffisante des produits exportés alors que la viande de porc compte pour 24 % de la valeur des exportations. Entre 1998 et 2002, 41 % de la croissance de la valeur des exportations internationales du Québec découle de la viande de porc. Un déficit commercial bioalimentaire avec l Ontario évalué à 1,5 milliards de dollars en Un potentiel de croissance limité dans de grands secteurs agricoles, tels que la production porcine (environnement) et laitière (exportation) qui comptent respectivement pour 17 % et 27 % des recettes monétaires en Pour la main-d oeuvre Dans un environnement marqué par des changements technologiques et organisationnels très rapides, la formation continue acquise tout au long de la vie active est devenue un facteur important du développement économique. Elle est également plus que jamais l un des outils essentiels pour lutter contre l exclusion sociale. Le secteur agroalimentaire connaît les problématiques suivantes : Un taux d analphabétisme fonctionnel 22 plus élevé dans l agroalimentaire que la moyenne québécoise qui est estimée à 6 % (annexe 26). Une forte proportion des PME qui ne donnent aucune formation 23. Un sondage réalisé par la Fédération canadienne de l entreprise indépendante (FCEI) évalue que 26,3 % des PME québécoises ne donnent aucune formation comparativement à 9,1 % pour le Canada. De plus, la FCEI souligne que «les entreprises québécoises embauchent plus qu ailleurs des travailleurs sous-qualifiés». Malgré que les résultats de cette étude concernent l ensemble des PME, les connaissances actuelles de la situation en matière de main-d œuvre laissent croire que les même constats s appliquent au secteur agroalimentaire québécois. Précisions que l analphabète complet correspond à une personne qui ne sait ni lire ni écrire alors que l analphabète fonctionnel a des capacités insuffisantes pour permettre la compréhension de document dont le contenu n est pas rudimentaire Pour la R&D Un financement qui est fortement tributaire des dépenses publiques, comptant pour 80 % du total des investissements (annexe 27). Une contribution réduite de la transformation au financement de la R&D avec 17 % des investissements en R&D agroalimentaire alors que sa part au PIB agroalimentaire est de 35 %. 22 Source : Estimation du nombre de travailleurs analphabètes au Québec à partir des données sur la scolarité, ministère de l Emploi, de la Solidarité sociale (MESS), Direction de la recherche, de l évaluation et de la statistique, février Source : Fédération canadienne de l entreprise indépendante, Formés, pas formés?, mai et de l approche filière du Québec mai 2004

46 SECTION 4 : DIAGNOSTIC DE L APPROCHE FILIÈRE 4.1 BILAN DES FILIÈRES SECTORIELLES Un total de 26 filières sectorielles ont été créées depuis 1990, dont 17 sont toujours actives avec la réalisation d actions concrètes au cours des 3 dernières années. De ce nombre, 14 se sont dotées d un plan stratégique dont la majorité prévoit la préparation d un plan d action annuel. On dénombre 4 filières qui ont quantifié les cibles à atteindre. Figure 17 Évaluation de situation des tables filières sectorielles 17 : Actives avec actions concrètes (AAC) 14 : AAC + plan stratégique actualisé (PSA) dont la majorité ont un plan d action annuel 4 : Avec cibles quantifiées 9 2 : N existent plus (animaux à fourrure, eaux emb.) 2 : Inactives (bovine et apiculture) 2 : Sans actions concrètes (grains et lapin ) 3 : N ont pas de table filière (lait, volaille, œuf) 26 : Nombre total de filières (*) (*) Inclut le comité des plantes médicinales biologiques qui demandera prochainement un statut de table filière sectorielle. L analyse des 5 actions réalisées par les filières au cours des 3 dernières années permet de relever les constats suivants : 70 % des actions réalisées ont donné des résultats concrets 1 ; 45 % de ces actions impliquent un seul maillon, principalement celui de la production; 50 % des actions menées concernent : o la qualité du produit; o la connaissance et le développement des marchés. 1 Par résultat concret, on entend une action dont sa réalisation a entraîné un impact perceptible auprès des entreprises ou du secteur. et de l approche filière du Québec mai 2004

47 Quelques constats peuvent également être soulignés à l égard de la dynamique qui anime les tables filières : Nombre de tables filières Présidée par le gouvernement 12 Présidée par l industrie 5 Incorporée avec secrétariat externe 2 De plus, il ressort que le taux de participation varie selon l acteur 2 : Taux de présence aux rencontres (90 %) Nombre de filières où cet acteur est manquant Production 90 0 Transformation 79 3 Distribution BILAN DES TABLES DE CONCERTATION AGROALIMENTAIRE RÉGIONALES Un total de 16 tables de concertation agroalimentaire sont présentement en fonction qui présentent les caractéristiques suivantes : Nombre de TCAR Actives sur le territoire 16 Avec tous les maillons de l industrie représentés 16 Présidence assumée par la production 12 Avec planification stratégique 14 Avec planification stratégique et cibles quantifiées 9 2 Source : MAPAQ, résultats auprès de toutes les filières et de l approche filière du Québec mai 2004

48 Les constats suivants peuvent être émis à l analyse des actions significatives des TCAR : 100 % ont des activités de promotion ou de la mise en marché; 63 % tiennent des activités de concertation; 38 % réalisent des études, analyses, portraits; 25 % dispensent des services d accompagnement individuel d entreprises. Il est actuellement difficile d évaluer l impact réel des actions identifiées. 4.3 CONSTATS SUR L APPROCHE FILIÈRE Une façon de faire à revoir Les constats suivants peuvent être émis quant à la dynamique et aux activités des tables filières sectorielles et des TCAR : Des actions des tables filières qui ne donnent pas toujours des résultats significatifs; Une participation inégale des acteurs dans l action des tables filières ; Un niveau de réalisation variable selon les tables filières; Une faible appropriation des tables filières par l industrie tant dans le fonctionnement que le financement; Une dynamique de fonctionnement à revoir (présidence, participation équilibrée, responsabilité, etc.); Un rôle à définir en complémentarité avec les autres prestataires de services. En ce qui concerne la Filière agroalimentaire du Québec, les constats relevés : Un forum en repositionnement afin de définir une nouvelle vision qui reflète le mandat qui lui est conféré et de préparer un plan stratégique qui prévoit notamment une implication des acteurs; Une contribution surtout gouvernementale dans la dynamique de fonctionnement; Une absence de synergie entres les tables filières ainsi qu avec la Filière agroalimentaire. Questionnement : L approche filière, telle que pratiquée actuellement, est-elle en mesure de donner un véritable avantage concurrentiel? et de l approche filière du Québec mai 2004

49 Annexe 1 MEMBRES DE LA FILIÈRE AGROALIMENTAIRE DU QUÉBEC Organisme membre Présidente de la Filière agroalimentaire du Québec Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) Association des restaurateurs du Québec (ARQ) Conseil canadien des distributeurs en alimentation section Québec (CCDA) Conseil des chaînes de restaurateurs du Québec (CCRQ) Coopérative fédérée de Québec (CFQ) Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC) Tables de concertation agroalimentaire du Québec (TCAQ) Union des producteurs agricoles (UPA) Ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l'alimentation Représentants (es) Françoise Gauthier, ministre de l Agriculture, des Pêcheries et de l Alimentation Florent Gravel, président du conseil d administration Michel A. Gadbois, président-directeur général Claude Descôteaux, président du conseil d administration Bernard Fortin, président-directeur général Robert Cloutier, président du conseil d administration Andrée Delisle, vice-présidente aux affaires publiques et services aux membres Jean-Pierre Léger, président du conseil d administration Jean Lefebvre, vice-président, affaires gouvernementales Denis Richard, président Claude Lafleur, secrétaire général Jean Gattuso, président du conseil d administration Jacques Légaré, président-directeur général Robert Beauchemin, représentant des tables, président, Conseil de l industrie bioalimentaire de l Estrie Idriss Ettabaâ, représentant des tables, commissaire, Conseil de l industrie bioalimentaire de l Estrie Laurent Pellerin, président général Jean Larose, directeur général Michel R. Saint-Pierre, sous-ministre Denis Laflamme, directeur du cabinet Marc Dion, sous-ministre adjoint des Affaires économiques, scientifiques et technologiques Denis Dutilly secrétaire de la Filière agroalimentaire du Québec, Bureau du sousministre, Direction de la planification et de l approche filière du Québec mai 2004

50 Annexe 2 MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL DE LA FILIÈRE Organisme membre Co-présidence du Groupe de travail Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA) Association des restaurateurs du Québec (ARQ) Conseil canadien des distributeurs en alimentation section Québec (CCDA) Conseil des chaînes de restaurateurs du Québec (CCRQ) Coopérative fédérée de Québec (CFQ) Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC) Tables de concertation agroalimentaire du Québec (TCAQ) Union des producteurs agricoles (UPA) Ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l'alimentation (secrétariat) Représentants (es) Marc Dion, sous-ministre adjoint des Affaires économiques, scientifiques et technologiques Claude Lafleur, secrétaire général, Coopérative fédérée de Québec Michel A. Gadbois, président-directeur général Bernardino Corbo, directeur, développement et services aux membres Bernard Fortin, président-directeur général Robert Cloutier, président du conseil d administration Andrée Delisle, vice-présidente aux affaires publiques et services aux membres Jean Lefebvre, vice-président, affaires gouvernementales Mario Hébert, économiste principal Marcel Ostiguy, vice-président du conseil d administration Jacques Légaré, président-directeur général Idriss Ettabaâ, commissaire, Conseil de l industrie bioalimentaire de l Estrie Marie-Christine Hudon, coordonnatrice, Corporation de développement agroalimentaireforêt du Centre-du-Québec Jean Larose, directeur général Gilbert Lavoie, économiste Daniel Bouchard, Bureau du sous-ministre, Direction de la planification, Jean-François Bergeron, Bureau du sous-ministre, Direction de la planification Denis Dutilly secrétaire de la Filière agroalimentaire du Québec, Bureau du sousministre, Direction de la planification Johanne Godbout, responsable de l approche filière, Direction des études économiques et d'appui aux filières et de l approche filière du Québec mai 2004

51 Annexe 3 Répartition des emplois de l agroalimentaire du Québec en 2002 Agriculture (62,4) 13 % Transformation des aliments, boissons et tabac (74,0) 15 % Commerce de gros (29,1) 6 % Commerce de détail (108,2) 22 % Restauration non commerciale (63,0) 13 % Restauration commerciale (161,0) 31 % Emplois totaux de l agroalimentaire en 2002 : Source : Édition 2003 du Profil sectoriel de l industrie bioalimentaire au Québec, MAPAQ. Pour la restauration non commerciale, les données sont estimées à partir des résultats fournis par Canadian Restaurant Food Service Association (CRFA). Note : Les chiffres entre parenthèses correspondent au nombre d emplois, exprimé en terme de milliers, par secteur, alors que le pourcentage représente la part des emplois du secteur sur le total agroalimentaire en et de l approche filière du Québec mai 2004

52 Annexe 4 Une présence marquée dans les régions Au moins 10 % de l emploi dans 13 régions du Québec Contribution de l'industrie bioalimentaire à l'emploi régional (estimations pour 2000) Centre-du-Québec Montérégie Laurentides Lanaudière Laval Chaudière-Appalaches Gaspésie--Ïles-de-la-Madeleine Côte-Nord Abitibi-Témiscamingue Outaouais Montréal Estrie Mauricie Québec Saguenay--Lac-Saint-Jean Bas-Saint-Laurent 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 18% 20% 22% 24% 26% 28% 30% Source : MAPAQ et de l approche filière du Québec mai 2004

53 Comparaison des effets de levier de différentes industries au Québec (en terme de création d emplois directs et indirects) Annexe 5 Direct Indirect Total Secteur primaire Agriculture 1 1,4 2,4 Exploitations forestières et services forestiers 1 0,8 1,8 Mines de quartz aurifère 1 0,7 1,7 Mines de fer 1 1,2 2,2 Mines non métalliques 1 0,3 1,3 Secteur secondaire Aliments et boissons 1 2,1 3,1 Secteur manufacturier 1 0,8 1,8 Industrie des pâtes et papiers 1 1,7 2,7 Industrie des produits pharmaceutiques et des médicaments 1 0,8 1,8 Industrie des machines électroniques à calculer et périphérique 1 0,2 1,2 Industrie des aéronefs et pièces d'aéronefs 1 0,3 1,3 Industrie des pièces et composantes électroniques 1 1,1 2,1 Source : Modèle intersectoriel, Institut de la statistique du Québec et MAPAQ. Note : Afin d'éviter le double comptage, l'agriculture et la transformation ne peuvent être additionnés puisque les emplois indirects de la transformation comprennent les emplois reliés à l'agriculture. et de l approche filière du Québec mai 2004

54 Annexe 6 Destination des produits bioalimentaires du Québec et provenance des produits bioalimentaires consommés au Québec 1999 Destination des produits bioalimentaires du Québec, 1999 Commerce interprovincial 20% Exportation internationale 14% Consommation au Québec 66% Source : Institut de la statistique du Québec, Entrées et sorties, 1999 Provenance des produits bioalimentaires consommés au Québec, 1999 Importation interprovinciale 24% Importation internationale 14% Provenance du Québec 62% Source : Institut de la statistique du Québec, Entrées et sorties, 1999 et de l approche filière du Québec mai 2004

55 Commerce des marchandises et des produits alimentaires Annexe 7 Exportations mondiales Variation (%) Produits alimentaires (MM $) Toutes les marchandises Part relative des produits alimentaires (%) 9,3 7,3 (22) Canada Produits alimentaires (MM $) 13,3 30,8 132 Toutes les marchandises 145,9 404,0 176 Part relative des produits alimentaires (%) 9,1 7,7 (15) Québec Produits alimentaires (MM $) 1,2 3,3 175 Toutes les marchandises 25,9 70,8 173 Part relative des produits alimentaires (%) 4,6 4,7 2 Ontario Produits alimentaires (MM $) 2,4 7,3 204 Toutes les marchandises 71,0 178,0 151 Part relative des produits alimentaires (%) 3,4 4,1 21 Source : Commerce international du Québec et du Canada, produits bioalimentaires, bilan statistique, , MAPAQ OMC, Statistiques sur le commerce international Contribution du commerce international au PIB québécois 2001 Économie du Québec 35 Secteur bioalimentaire (%) Source : Profil sectoriel de l industrie bioalimentaire au Québec, MAPAQ et de l approche filière du Québec mai 2004

56 Annexe 8 Part de marché des principaux pays exportateurs de produits agricoles Pays Part de marché ( %) Variation 2001/1990 (%) Union européenne 42,4 39,0-8 États-Unis 14,3 12,8-11 Canada 5,4 6,1 13 Brésil 2,4 3,4 42 Chine 2,4 3,0 25 Australie 2,8 3,0 10 Argentine 1,8 2,2 22 Thaïlande 1,9 2,2 16 Mexique 0,8 1,7 113 Russie --- 1,5 --- Nouvelle-Zélande 1,4 1,5 7 Malaisie 1,8 1,3-28 Indonésie 1,0 1,3 30 Chili 0,7 1,3 86 Inde 0,8 2,2 175 Total des 15 pays 80,0 81,4 2 1 Évalué sur la base de la variation de la part de marché en 2001 par rapport à Sources : OMC, statistiques du commerce international, 2002 MAPAQ, Direction des politiques commerciales et intergouvernementales, 2003 et de l approche filière du Québec mai 2004

57 Annexe 9 Impact du commerce extérieur sur l industrie bioalimentaire, par région, Canada, Contribution à la valeur ajoutée (%) CB-Yuk PRA-TNO Ont Qc Atl Ventes internationales Ventes interprovinciales Source : Agriculture et Agroalimentaire Canada, impact des activités de l industrie bioalimentaire au Canada. et de l approche filière du Québec mai 2004

58 Annexe 10 Variation annuelle moyenne du revenu personnel disponible, par région, Canada, Can-Qc 4,9 Ont. 5,3 Qc 4, Revenu personnel disponible par habitant, par région, Canada, Un écart moyen de : 17 % avec l Ontario 12 % avec toutes les autres provinces canadiennes Incluant aussi l Ontario. Source : Statistique Canada Québec Ont. Can-Qc et de l approche filière du Québec mai 2004

59 Annexe 11 Dépense moyenne par ménage et taille des ménages, Canada, 2001 Alimentation (18,1) Québec Ontario Canada (14,8) Écart par rapport au Québec (%) - 6,2 1,9 Rang dans les dépenses courantes pour chaque région Logement (24,4) (27,8) (15,7) (26,3) Écart par rapport au Québec (%) - 47,4 25,8 Rang dans les dépenses courantes pour chaque région Transport (17,8) (18,8) (18,6) Écart par rapport au Québec (%) - 37,1 22,3 Rang dans les dépenses courantes pour chaque région Consommation courante totale Écart par rapport au Québec (%) - 29,3 17,0 Rang à l échelle canadienne 1 11/13 4/13 - Taille des ménages 2,39 2,68 2,57 1 Selon l ordre décroissant, du plus important au moins important. Source : Les habitudes de dépenses au Canada en 2001, catalogue n o XPF, Statistique Canada. et de l approche filière du Québec mai 2004

60 Variation de la population régionale ayant entre 15 et 64 ans, Québec ( ) Annexe 12 BSL Sag.-Lac-St-J Cap.-Nat. -8 Mauricie -15 Estrie Montréal 2 2 Outaouais 9 Ab.-Témisc. -13 Côte-Nord -20 Nord-du-Qc 0 Gasp.-IDM. -28 Chaud.-App. -4 Laval 5 Lanaudière 11 Laurentides 22 Montérégie Centre-du-Qc 1 1 Total Qc Variation (%) Source : Simulation de l Institut de la statistique du Québec et de l approche filière du Québec mai 2004

61 Annexe 13 Part de marché des 3 plus gros distributeurs alimentaires, par région, Canada, 2002 Part de marché (%) ,2 78,1 72,4 55,9 54, Atlantique Ontario Ouest Canada Source : Canadian food retailers, Recipes for success, James Durran, Equity Research, National Bank Financial, 22 octobre Correspond à la part de marché des 3 plus importants distributeurs par rapport aux ventes totales d aliments dans les magasins (épicerie, marchandise de masse, dépanneurs, pharmacies, autres) et de l approche filière du Québec mai 2004

62 Part de marché et croissance des produits de marques contrôlées 1, par région, Canada, 2002 Annexe 14 Marques nationales Marque contrôlée 74.9 (+5%) 74.3 (+4%) 81.3 (+6%) 75.0 (+6%) 71.4 (+4%) 73.5 (+4%) 25.1 (+5%) 25.7 (+3%) 18.7 (+7%) 25.0 (+4%) 28.6 (+5%) 26.5 (+4%) Canada 52 semaines se terminant le 15 juillet 2000 Maritimes Québec Ontario Prairies Colombie- Britannique Part ($) de la marque contrôlée 23.3% 24.7% 15.1% 24.7% 24.6% 22.6% Taux de variation (%, $) Source: MarketTrack, Part marque contrôlée Tl. Ventes toutes catégories MarketTrack (Vol.$), Période de 52 semaines se terminant le 7 sept., 2002 Source : AC Nielsen 1 Par marques contrôlées, on fait référence aux produits dont la marque de commerce appartient aux distributeursdétaillants qui font appel aux entreprises de transformation pour fabriquer leurs produits en sous-traitance. et de l approche filière du Québec mai 2004

63 Annexe 15 Part de marché et croissance des ventes, produits d épicerie, Canada, Hausse des ventes de 5% au Canada , ,3 6 6,9 6,1 5,6 4 5,3 3,3 9 2, Loblaw Sobeys A&P Safeway Métro-Richelieu -2 Costco Wal-Mart Overwaitea Foof Group SDM Zellers Part de marché Variation des ventes 2003/2002 Source : AC Nielsen, Homescan Grocery Watch; 52 semaines au 15 mars 2003, Canada et de l approche filière du Québec mai 2004

64 Annexe 16 Évolution du ratio «revenu net total / recettes monétaires», selon les régions, Canada, Revenu net total / recettes monétaires (%) (p) Québec Ontario Canada-excluant Québec Évolution de la dette agricole totale, par région, Canada, Indice (1992=100) Source : Statistique Canada Québec Ontario Canada excluant Québec et de l approche filière du Québec mai 2004

65 Annexe 17 La mouvance du modèle économique Une spirale qui entraîne la filière agroalimentaire Source : Mémoire s intitulant «Premier jalon d un nouveau contrat social en agriculture» présenté à la Commission sur le développement durable de la production porcine au Québec, Union des producteurs agricoles, 4 avril et de l approche filière du Québec mai 2004

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