LES ARTICULATIONS DU MEMBRE INFERIEUR

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1 LES ARTICULATIONS DU MEMBRE INFERIEUR 1) L'articulation de la hanche Enarthrose typique, elle unit la cuisse au bassin : c'est l'articulation coxofémorale. Elle assure deux fonctions : le support du poids du corps, la locomotion. A) Les surfaces articulaires La cavité cotyloïde de l'os iliaque. Le bourrelet cotyloïdien, fibro-cartilage annulaire qui s'étend sur le pourtour de la cavité cotyloïde afin d'en accroître la surface et la profondeur. La tête fémorale. B) Les moyens d'union La capsule, la synoviale, des ligaments puissants assurent le maintien des surfaces articulaires. Le ligament rond est un ligament intra-capsulaire qui s'attache sur le sommet de la tête fémorale et dans le fond de la cavité cotyloïde. Plus encore que pour l'articulation scapulo-humérale, les muscles périarticulaires assurent une meilleure stabilité (sans oublier le rôle joué par la pression atmosphérique). C) Les mouvements de la coxo-fémorale Comme toutes les énarthroses, la coxo-fémorale effectue des mouvements dans les 3 plans de l'espace. 1) La flexion Mouvement qui rapproche la face antérieure de la cuisse de la paroi abdominale. L'axe du mouvement est transversal et passe par la tête fémorale. Son amplitude est de 90 quand la jambe est tendue (limitée par tension des ischio-jambiers). Si la jambe est fléchie sur la cuisse, l'amplitude est de 120. Cette flexion de la hanche

2 correspond à une élévation de la cuisse en avant et en haut. -le psoas-iliaque, -le couturier, -le tenseur du fascia-lata, -le droit antérieur. 2) L'extension Mouvement inverse de la flexion, très tôt limité par la tension ligamentaire. L'amplitude est de 10 à 15. -grand fessier, -ischio-jambiers. 3) L'abduction C'est le mouvement par lequel la cuisse est portée latéralement en dehors. Cette élévation latérale est limitée par la butée du fémur sur l'iliaque quand l'amplitude du mouvement atteint 45 (axe antéro-postérieur). Par contre, si le fémur subit une rotation en dehors, l'amplitude du mouvement augmente considérablement jusqu'à 90. C'est le cas des danseuses et gymnastes. -moyen fessier, -petit fessier. 4) L'adduction C'est le mouvement par lequel la cuisse se rapproche de la ligne médiane du corps. Il est immédiatement arrêté par le contact des deux cuisses, adduction pure : 0 si l'un des fémurs passent en avant ou en arrière de l'autre, l'adduction est possible mais vite limitée à

3 -les adducteurs, -pectiné, droit interne. 5) La circumduction C'est l'enchaînement des mouvements précédents. 6) La rotation a) Externe Le mouvement en dehors se passe autour d'un axe vertical passant par la tête fémorale. Il consiste à porter la face antérieure de la cuisse en dehors. L'amplitude est de mais peut aller jusqu'à 90 chez le sportif entraîné. -muscles pelviens, -grand fessier. b) Interne Mouvement inverse qui porte la face antérieure de la cuisse en dedans (axe vertical). Amplitude de tenseur du fascia lata, -petit fessier, -moyen fessier. 2) Articulation du genou Elle unit le fémur au tibia et à la rotule. Elle est constituée de 2 articulations : fémoro-rotulienne : trochléenne, fémoro-tibiale : condyliennes avec ménisques. Elle réunit deux impératifs contradictoires : -assurer une grande mobilité,

4 -assure une grande stabilité. A) Les surfaces articulaires 1) L'extrémité inférieure du fémur Elle présente deux surfaces articulaires : la trochlée située à la face antérieure en relation avec la face postérieure de la rotule; les condyles qui sont les prolongements en arrière de la trochlée, séparés par une profonde échancrure, sont en relation avec les ménisques. 2) La face postérieure de la rotule Encroûtée de cartilage sur les 2/3 de sa surface articulaire avec la trochlée fémorale. 3) Le palteau tibial Il présente deux cavités concaves, mais le plateau est presque plan. 4) Les ménisques Au nombre de deux (un interne, un externe), ils sont interposés entre les surfaces tibiale et fémorale dont ils rétablissent une meilleure concordance (condyles convexes, plateau tibial plan). Ce sont des fibro-cartilages en forme de croissant. Ils se fixent par deux cornes sur le tibia et adhèrent à la capsule. B) Les moyens d'union Les surfaces articulaires sont maintenues en contact par la capsule, deux puissants ligaments latéraux, les deux ligaments croisés et par les expansions tendineuses des nombreux musclent qui croisent l'articulation du genou. (les ligaments croisés, courts et épais, sont étendus de l'échancrure intercondyliennes au plateau tibial. Ils font partie de l'appareil de contention postérieur en limitant l'extension). C) les mouvements du genou Les 3 articuations constituant le genou lui permettent d'effectuer un mouvement principal qui est la flexion-extension et un mouvement secondaire : la

5 rotation. 1) La flexion Elle consiste à rapprocher le mollet de la face postérieure de la cuisse. L'axe du mouvement est transversal, passant par les condyles. En fin de mouvement, la flexion s'accompagne d'une rotation du tibia en dedans (condyle interne plus long que l'externe). L'amplitude du mouvement est de , limitée par la rencontre des masses musculaires. La flexion passive (talons-fesses) est de ischio-jambiers, -couturier. 2) L'extension Mouvement inverse limité par le système ligamentaire et musculaire. En fin de mouvement, il y a rotation en dehors du tibia. L'amplitude est de 0 à 10. -le quadriceps. 3) la rotation L'axe du mouvement est vertical et passe par le plateau tibial. Nulle dans l'extension, la rotation apparaît en demi-flexion. Dans ce mouvement, les ménisques sont solidaires du fémur et glissent sur le tibia. Ils peuvent être déchirés dans un déplacement brusque et forcé. Avant d'aborder l'articulation de la cheville, notons que le tibia et le péroné sont en relation articulaire à leurs deux extrémités inférieure et supérieure (articulations péronéo-tibiales). Ces articulations sont peu mobiles (écartement et glissement réduits). Par ailleurs, tibia et péroné sont reliés par une membrane fibreuse sur toute la hauteur diaphysaire le ligament interosseux de la jambe. 3) Articulation de la cheville Elle unit les 2 os de la jambe à l'astragale, articulation tibio-tarsienne. C'est une trochléenne, donc à un axe de mouvement : c'est la flexion-extension. Elle

6 combine deux fonctions importantes : la mobilité indispensable à la marche, la solidité indispensable à la transmission du poids du corps dans la station debout. A) Les surfaces articulaires Elles s'emboîtent l'une dans l'autre : le tenon astragalien pénètre dans la mortaise tibio-péronière. 1) La mortaise tibio-péronière a) Le plafond : constitué par la face inférieure de l'extrémité inférieure du tibia, convexe transversalement et concave avant-arrière. b) Attelles latérales : en dedans : face externe de la malléole tibiale en dehors : face interne de la malléole péronière 2) Le tenon astragalien Formé par les 3 faces supérieure, interne et externe de l'astragale. La longueur de l'arc du tenon est de 120, celle de la mortaise est de 80. Autrement dit, il reste toujours une partie de la face supérieure de l'astragale (la poulie) découverte. B) Les moyens d'union Constitués par la capsule et les deux puissants ligaments latéraux interne et externe. C) Les mouvements de la cheville Elle est capable de flexion-extension qu'on nomme aussi flexion dorsale et flexion plantaire. 1) La flexion C'est un mouvement qui consiste à rapprocher la face dorsale du pied de la face antérieure de la jambe (flexion dorsale). L'amplitude est de 30 environ.

7 -jambier antérieur, -péronier antérieur. 2) L'extension C'est le mouvement qui éloigne la face dorsale du pied de la face antérieure de la jambe (flexion plantaire). Le mouvement est arrêté par la rencontre de la partie postérieure de l'astragale avec le bord postérieur du tibia. L'amplitude est de 60. -triceps sural. 4) Les articulations du pied Elles mettent en rapport les os du tarse entre eux et avec ceux du métatarse et des phalanges. A) Les mouvements du pied Ces articulations fonctionnent synergiquement avec l'articulation tibiotarsienne et elles ont un double rôle d'orientation du pied et de modification de la courbure plantaire. 1) Orientation du pied Tout d'abord, ces articulations orientent le pied par rapport à 2 axes. Le premier axe est l'axe longitudinal du pied contenu dans un plan sagittal. Le deuxième est l'axe vertical de la jambe, axe autour duquel s'effectuent les mouvements d'abduction et d'adduction. La plante du pied peut regarder directement en bas et en dehors effectuant un mouvement d'abduction associé à une rotation externe : c'est la pronation appelée aussi éversion. La plante du pied peut regarder en bas et en dedans, effectuant un mouvement d'adduction associé à une rotation interne : c'est la supination appelée aussi inversion. Cette orientation du pied par rapport à ces deux axes permet de présenter correctement la plante du pied par rapport au sol et ceci quelle que soit l'inclinaison de la jambe et l'inclinaison du terrain. 2) Modification de la courbure plantaire

8 Ces articulations permettent de modifier la forme et la courbure de la voûte plantaire, ce qui permet d'adapter le pied aux inégalités du terrain et de créer entre le sol et la jambe qui transmet le poids du corps un système amortisseur qui donne souplesse et élasticité à la marche. -abducteurs pronateurs : court péronier latéral, long péronier latéral. -adducteurs supinateurs : jambier postérieur, jambier antérieur. B) Déformations dynamiques de la voûte plantaire durant la marche Le déroulement du pas impose à la voûte des efforts et des déformations qui mettent en lumière son rôle d'amortisseur élastisque. Le déroulement du pas se fait en 4 temps : 1) Premier temps : prise de contact avec le sol. La cheville est en rectitude du fait de l'action des fléchisseurs de la tibio-tarsienne, le pied entre en contact avec le sol par le talon. 2) Deuxième temps : temps de contact maximum. Sous la poussée de la jambe arrière, le pied prend contact avec le sol. La plante du pied repose sur toute sa surface empreinte plantaire. Le corps propulsé par l'autre jambe passe au-dessus, puis en avant du pied porteur : la cheville passe passivement de la flexion plantaire à la flexion dorsale. En même temps, le poids du corps s'applique en totalité sur la voûte qui s'écrase effet d'amortissement. 3) Troisième temps : temps de la première impulsion motrice. Le poids du corps est en avant du pied porteur. La contraction des extenseurs de la cheville_triceps_soulève le talon, la tibio-tarsienne repasse en flexion plantaire. Le corps est soulevé et porté en avant. La voûte est prise entre le sol en avant, la force musculaire en arrière, le poids du corps entre les deux : levier inter-résistant. La voûte ayant tendance à s'écraser, les tendeurs plantaires interviennent : deuxième effet de l'amortissement. 4) Quatrième temps : deuxième impulsion motrice. La jambe arrière vient de pousser le corps au-delà de l'appui antérieur de la voûte. L'impulsion fournie par le triceps est restituée par les tendeurs plantaires.