Concours du Souvenir Français. «La guerre dans les tranchées»

Transcription

1 Concours du Souvenir Français «La guerre dans les tranchées» Ecole Sainte-Cécile -- THEIX Classe de CM1 de M. SAUTER Année P a g e

2 Introduction : A partir d octobre 1914, la guerre s installe sur une ligne de front de 800 km. Commence alors la «guerre des tranchées» : chaque pays essaye de conserver son territoire ou de conquérir de nouvelles tranchées. Les tranchées sont différentes selon qu elles sont construites en 1 ère, 2 ème ou 3 ème ligne. Du simple trou masqué par une toile, aux abris-caverne de plus de 10 mètres de profondeur, le confort est différent. Elles sont différentes aussi en fonction du grade : les simples soldats sont moins bien lotis ; certains écrivent même : «Villas des Pieds Humides à louer, vue sur le ciel, eau à tous les étages, convient aux personnes aimant les bombes»! 2 P a g e

3 Les conditions de vie des soldats : La vie des soldats était très difficile. Ils devaient affronter la peur d être tué, la faim, la soif, les bombardements, les rats, les poux, la pluie, la boue, les maladies et, en hiver, le froid, la glace et la neige. L inconfort : Les tirs incessants, de nombreux cadavres, les poux, les puces, les tiques et les rats empêchaient les soldats de dormir. Ils avaient même des chiens qui leur tenaient compagnie et qui chassaient les nuisibles. Ils dormaient habillés, les pieds dans un sac et avaient le droit d avoir un manteau ou, au mieux une couverture pour se couvrir, mais avaient très peu de place. 3 P a g e

4 Pour dormir, ils devaient parfois se coucher dans la boue. Chaque jour, des hommes avaient les pieds gelés et devaient être évacués. Pour s asseoir les soldats avaient au mieux une caisse. Les toilettes étaient un tronc de bouleau évidé. Les odeurs sont souvent très mal supportées par les soldats. L un d entre eux en 1915 les décrit : «En rentrant, je ne vois d abord rien Peu à peu j arrive à distinguer des blessés L odeur est épouvantable, irrespirable. Cela sent le sang, les matières, le vomi, tout ce qu on peut imaginer.» Les repas : Les soldats mangent avant tout de la soupe et du pain et, quand ils sont dans les tranchées, des rations de combats. Cette soupe dont les poilus se plaignent souvent, est constituée de viande quand il y en a (souvent du gras de viande), cuisinée avec des 4 P a g e

5 légumes, des pommes de terre, de l ail, des oignons, de la gélatine, de la farine, du riz ou des pâtes (et surtout beaucoup d eau) : mais elle avait un aspect et un goût peu agréable. Le pain est sous forme de grosse boule. Il se conserve mal et arrive souvent trop dur, noir ou moisi (à cause de l humidité ou de la boue). Le matin, les soldats buvaient de la gnole : mélange d un litre de café et d'un litre de vin. Pour les autres repas ou avant de partir à l attaque, ils aiment aussi le «pinard» : surnom du vin qui leur fait oublier quelques instants leurs souffrances. Ils boivent également de l eau, mais la difficulté est d avoir de l eau potable. Le tabac était aussi distribué ; un soldat écrit : «Quand quelque chose ne va pas, je bourre ma pipe et ça s en va en fumée». 5 P a g e

6 Les corvées : Les cuisines étaient placées à l arrière des tranchées, donc il fallait désigner un «homme de soupe» pour ravitailler les soldats de première ligne avec des bidons. Cette corvée consistait à apporter la nourriture. Mais les soldats ne mangeaient pas forcément car les «hommes de soupe» ne revenaient pas toujours, fauchés par des obus, égarés ou encore, ne pouvant plus marcher, morts de froid. Quand ils reviennent, c est parfois avec du pain trempé de boue. On donne également au poilu des missions périlleuses ou pénibles : ramasser les cadavres ou secourir les blessés sur le champ de bataille, reconnaître la position d'une mitrailleuse avec des jumelles, refaire les tranchées, cisailler les barbelés ennemis 6 P a g e

7 Les batailles : De l'autre côté, la tranchée ennemie n'est souvent qu'à quelques centaines de mètres, mais pour y parvenir il faut passer le «no man s land», franchir des barbelés et avancer au milieu des cratères creusés par les obus, sous le feu ennemi. Le poilu monte à l'assaut avec son fusil, ses grenades(les Français n en avaient pas au début de la guerre) et sa baïonnette. Les armes automatiques comme les mitrailleuses transforment alors l'attaque en une boucherie sanglante. Chaque nuit, les soldats attaquent, patrouillent ou travaillent à réparer et consolider les tranchées. Les soldats passaient 4 jours à l avant et 4 jours à l arrière du front. Les explosions d obus créent de gros trous qui rendent difficiles les déplacements des troupes car ils se remplissent d eau. Parfois, c est impossible d amener l artillerie lourde trop près du front. Des secteurs entiers deviennent des mers de boue et les soldats peuvent même s y noyer. Le nombre des blessés est si important qu'on ne peut tous les soigner. On les trie et les médecins s'occupent d'abord de ceux qui peuvent retourner au combat. Nombreux sont les mutilés, que l'on surnomme les «gueules cassées». Pourquoi les appelait-on les «poilus»? On les appelait les Poilus car ils ne pouvaient ni se laver, ni se raser. Leurs mains, leur visage, leurs moustaches, leurs cils et leurs cheveux étaient couverts de boue. Ils ne pouvaient changer de vêtements qu une fois par mois. 7 P a g e

8 Le courrier, les permissions : les «joies» : Le poilu trouve du réconfort dans le soutien et la solidarité avec ses camarades, dans les lettres ou parfois les colis qu'il reçoit de l'arrière et dans celles qu'il peut envoyer. Les soldats reçoivent des lettres grâce aux «vaguemestres» (facteurs aux armées). Ils écrivent à leurs familles pour essayer de les rassurer. Ils reçoivent surtout des lettres de leurs mères et de leurs sœurs. Ceux qui étaient orphelins ou célibataires recevaient des lettres des «Marraines de guerre». Le poilu écrit presque tous les jours ; celui qui ne sait pas écrire trouve un camarade pour lui dicter ses messages. Très attendues, les permissions sont rares et très courtes. Les soldats rentrent chez eux quelques jours seulement. Les permissions étaient accordées aux soldats seulement tous les 4 mois. 8 P a g e

9 Les poilus ont aussi des porte-bonheur qui les accompagnent dans les tranchées. De nouveaux apparaissent : Coq gaulois écrasant l aigle des Allemands, l hirondelle apportant des lettres, le pou surnommé «Toto», le canon français de 75, le gui, le houx et le muguet. Les surnoms : Les soldats, trouvent aussi des surnoms : «l hosto» signifie l hôpital, «le jus de chaussettes» le café, «le pinard» le vin, «le singe» la viande, «le barda» l équipement militaire, «les pompes» les chaussures et «les Boches» signifiant les Allemands. Conclusion : poilus ont été tués ou sont portés disparus. On compte 3 millions de blessés, dont 1 million d'invalides. Cette guerre a tué 10 millions de soldats et 9 millions de civils dans le monde. Tant de morts, tant de blessés, pourquoi? Pour rien 9 P a g e

10 << Aux générations futures, je dirais : soyez les messagers de la paix...soyez les passeurs de la mémoire de la Grande Guerre, car cette tragédie ne devra jamais être oubliée. Sinon elle risque de recommencer. >> [ Charles Kuentz, France, dernier vétéran français de l'armée Impériale de Guillaume II, Allemand de à 1919 et Français jusqu à sa mort en Dernières Nouvelles d'alsace du 09 avril 2005 ] Alors Nous ne voulons plus de conflits, d attentats, de guerres. Stop également au racisme, à la construction des armes, mais aussi aux jeux vidéo violents. Alors La guerre n est pas une solution, elle ne résout rien. Alors Arrêtons de nous battre pour un territoire, une religion, une couleur de peau, de l eau, du pétrole. Alors Assumons et respectons les différences, entraidons-nous, soutenons-nous. Alors Déchargeons nos fusils, baissons nos armes, pardonnons, oublions les erreurs du passé. Alors Faisons voler les colombes, laissons pousser les fleurs, profitons de la vie. Et que règnent la liberté et la paix 10 P a g e