Résumé du projet «dysprosodie émotionnelle et linguistique» Etude de cas des schizophrènes (Caroline)

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Georgette Métivier
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1 Résumé du projet «dysprosodie émotionnelle et linguistique» Etude de cas des schizophrènes (Caroline) La schizophrénie est une maladie psychiatrique dans le domaine des psychoses. Elle se caractérise par une apparition brusque. Elle touche des personnes âgées de 15 à 35 ans qui ont une prédisposition psychologique et génétique. Les patients se distinguent par un discours incohérent et un isolement social. En effet, il se ferme sur lui-même et vit dans son propre monde qu il alimente par des hallucinations et des délires. On signale que le schizophrène a des difficultés pour comprendre ses émotions et pour traiter les émotions des autres. Ceci qui forme un barrage pour l adaptation, d où l importance d étudier le dysprosodie émotionnelle chez les schizophrènes. Comment fonctionne le système prosodique chez les sujets normaux? Schimer suppose que le traitement des informations prosodiques se fait en 3 étapes : 1) Etape de traitement sensoriel, dure 100ms. Le traitement des stimuli sensoriels implique les cortex auditifs primaires et secondaires à l'origine d'un codage des informations de fréquence et d'amplitude avec une latéralisation droite pour le traitement spectral et gauche pour le traitement temporel. 2) Etape d intégration des indices acoustiques : durée, fréquence et amplitude. Elle stimule le gyrus supérieur et le sillon temporel supérieur. C est l étape de formation de l objet paralinguistique et de la prosodie émotionnelle. 3) La dernière étape est l étape d intégration de la prosodie émotionnelle aux processus sémantiques. On note que la prosodie émotionnelle et le contexte changent et influent le traitement sémantique de la phrase. On suppose dans cette étude que les patients schizophrènes souffrent d un déficit stable et sévère en jugement et en production de prosodie émotionnelle (Hoekert, khan, et Pijnenborrg; 2007), car les processus auditifs élémentaires sont perturbés. On suppose que le traitement explicite est touché alors que les capacités de traitement implicite sont préservées. Pour découvrir si les capacités de traitement explicite sont touchées, on teste l effet de valence affectif sur le traitement des informations prosodiques. Procédure : On utilise le test de Stroop émotionnel avec 2 groupes (contrôle et patients). Le groupe contrôle est constitué de 22 personnes et le groupe des patients est constitué de 18 sujets. Les sujets entendent 80 adjectifs à valence affective et sémantiques neutres. Les adjectifs sont prononcés une fois à valence positive et une deuxième fois à valence négative. Le sujet doit appuyer le plus rapidement possible sur 1 si c est négatif ou sur 2 si c est positif.

2 Les résultats montrent que le taux d erreur est plus élevé pour le groupe des patients surtout en ce qui concerne le jugement des affects négatifs. Ceci montre que le traitement explicite est touché. Ensuite, pour évaluer les capacités implicites, on teste l effet d'interférence de la prosodie émotionnelle sur le jugement sémantique émotionnel. Pour cela, on étudie l interaction entre facteur de valence prosodique et facteur de valence sémantique. Si le traitement prosodique émotionnel implicite est préservé dans la schizophrénie, on devrait alors retrouver, comme chez les témoins, un effet d'interférence qui va baisser les performances en condition incongruentes par rapport aux conditions congruentes. Les 2 groupes entendent 80 adjectifs à valence affective et sémantique positifs, prononcés d abord avec émotion négative puis avec émotion positive. Le sujet doit cliquer le plus vite possible sur 1 si c est négatif ou sur 2 si c est positif. Les résultats montrent que la prosodie émotionnelle interfère avec le jugement émotionnel sémantique chez les patients schizophrènes. Enfin, on teste les capacités de traitement implicite dans la prosodie linguistique. On suppose que si les patients schizophrènes perçoivent et utilisent normalement les indices acoustiques de bas niveau dans un contexte linguistique, nous devrions retrouver aucune interaction entre les effets d ambigüité lexicale, l effet de frontière (phonologique/sémantique) et le statut psychopathologique Les résultats montrent que l effet d ambiguïtés est comparable dans les 2 groupes. La stratégie de segmentation lexicale est préservée chez les patients. De plus, les patients schizophrènes perçoivent et utilisent au moins aussi bien que les sujets témoins les indices prosodiques contenus dans les frontières de syntagme phonologique pour contraindre l'accès à leur lexique et segmenter le signal de parole en unités de sens. Enfin, Le traitement implicite de la prosodie linguistique est préservé.

3 Annexes Le taux d erreurs dans le test sur les capacités de jugement explicite chez les patients.

4 Les résultats pour les tests des capacités de jugement implicite Effet de valence sémantique Effet congruence

6 Temps de réaction Résultats des tests sur le traitement de jugement implicite de prosodie linguistique.

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