Assurer un avenir radieux

Transcription

1 Assurer un avenir radieux Madame Isabelle Hudon Présidente, Financière Sun Life, Québec Allocution prononcée au Cercle Canadien de Montréal Le lundi 21 mars 2011 La version prononcée fait foi.

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3 Salutations d ouverture Je m en voudrais de commencer sans d abord remercier le Cercle Canadien pour cette invitation à venir prendre la parole à sa tribune. Si je suis ici ce midi, c est parce que j ai la chance de pouvoir compter dans ma vie sur la présence de personnes extraordinaires. D abord mes parents, que je suis très fière d avoir ici présents ce midi. On ne le fait pas assez souvent et c est pourquoi je tiens à profiter de cette tribune pour les remercier. Je suis qui je suis d abord grâce à eux ou par leur faute, à vous de choisir! Je suis aussi entourée à la Financière Sun Life par la meilleure équipe sous le soleil! Pour avoir une histoire à raconter aujourd hui, il fallait que des gens compétents et inspirés écrivent cette histoire. Il fallait qu ils la fassent vivre et, surtout, m amènent à la vivre avec eux. Chers collègues, sachez à quel point je suis reconnaissante et, surtout, à quel point je trouve passionnante la perspective de rédiger les prochains chapitres de l histoire de la Financière Sun Life au Québec avec vous. J aimerais également adresser des salutations toutes spéciales aux collègues des organisations au sein desquelles j ai le privilège de m impliquer. Je pense notamment à : L Université du Québec à Montréal; Aéroports de Montréal; La Société du Havre; Le CIRANO; Et le Collectif de festivals Montréalais. Ce n est pas un hasard si j emploie le mot «privilège» pour décrire ma participation aux conseils d administration de ces organisations. En effet, j ai le plaisir d y côtoyer des personnes aux talents exceptionnels, de contribuer à l avancement de Montréal et de la société québécoise; j ai l occasion de prendre part à des initiatives qui portent des ambitions mondiales et qui ont de véritables retombées locales. Je trouvais qu il était important d en faire mention en introduction, parce que vous avez là, en quelques mots, l essence de ce qui m a attirée et convaincue de joindre les rangs de la Financière Sun Life. La Financière Sun Life, j aime bien le rappeler, est née de l ambition d un homme d affaires montréalais qui croyait fermement que l établissement de sociétés d assurance canadiennes contribuerait à la croissance économique et à la prospérité du Canada, puisque les primes perçues resteraient à l intérieur du pays et y seraient investies.

4 Cette vision a toujours nourri les ambitions de l entreprise et sa volonté à prendre part à la vitalité économique des marchés où elle évolue. Avec près de employés, conseillers financiers et des actifs sous gestion de plus de 460 milliards de dollars, la Financière Sun Life sert et dessert 25 millions de clients à travers le monde. Cela est aussi vrai au Canada et, plus que jamais, à Montréal et au Québec, où sont nos racines. À Montréal, Sun Life a eu l ambition de construire le plus haut édifice de l Empire britannique. Elle a aussi pris le pari de ne pas construire cet édifice dans le quartier des affaires de l époque, sur la rue Saint Jacques, mais plutôt de lancer la création du nouveau centre ville de Montréal en s installant à l angle des rues Dorchester et Metcalfe. Entre 1939 et 1945, mes prédécesseurs ont eu l ambition d apporter une contribution significative à l effort de guerre des pays alliés. Nous avons abrité, dans notre édifice, le dépôt des titres du Royaume Uni dans une voûte spécialement construite à cet effet et dans le plus grand secret. La rumeur veut que les joyaux de la couronne britannique aient été aussi entreposés à notre édifice mais Buckingham Palace n a jamais confirmé! Lors de l Expo 67, Sun Life a partagé l ambition de Montréal, en offrant à la métropole le plus gros carillon électromécanique au monde. Tous les jours, l Exposition Universelle de Montréal ouvrait officiellement ses portes au son du Carillon de la Sun Life. Et, parce que nous avons voulu maintenir cette association avec des moments joyeux, les Montréalais encore aujourd hui terminent chaque jour, à 17 heures, leur journée de travail au son de notre carillon. Tout au long de notre histoire, nous avons eu l ambition d offrir des produits et des services innovateurs et avant gardistes. C est toujours la même approche que nous déployons aujourd hui afin d aider les quelque 8 millions de Québécois à atteindre la sécurité financière. Concrètement, cela veut dire de leur offrir une gamme complète de services performants en matière : d assurance vie et de gestion du patrimoine; de garanties collectives et de régimes collectifs de retraite. Vous connaissez certainement l expression qu il faut avoir les moyens de ses ambitions. S il y a une chose qui m a marquée depuis mon arrivée à la Financière Sun Life, c est justement que toute cette ambition s appuie sur des moyens remarquables. En tant qu entreprise globale, la Financière Sun Life a la chance de pouvoir attirer les meilleurs talents et de miser sur l innovation, tant pour nos produits que pour l intégration des nouvelles technologies. Nous pouvons aussi tabler sur une importante diversification et un modèle d affaires équilibré.

5 Tout cela a des incidences positives sur nos opérations québécoises au même titre où le Québec peut contribuer à nos succès ailleurs dans le monde. À cet égard, le budget présenté jeudi par le ministre Raymond Bachand fournit un très bel exemple de ce genre de synergie. En effet, nous sommes très heureux de la décision du gouvernement du Québec d aller de l avant avec les nouveaux «Régimes volontaires d épargne retraite». Nous saluons tout spécialement l ajout à ce nouvel outil d un mécanisme «d adhésion automatique avec option de retrait» pour l ensemble des participants. Notre expérience internationale nous a permis de l observer : ces mécanismes d adhésion automatique ont un effet majeur dans l augmentation du nombre d épargnants. Ainsi, le gouvernement a pris une décision qui est profondément responsable, qui permettra à terme d améliorer concrètement la préparation de la retraite de plusieurs travailleurs. En prenant le leadership dans ce dossier, le Québec vient de favoriser la naissance de tels régimes dans toutes les provinces canadiennes. Le Québec est le deuxième plus important marché du Canada, l un de ceux qui connaît la croissance la plus rapide. Pour une entreprise qui se fait une fierté d être un leader national, nous ne pouvons faire autrement qu aspirer à briller au Québec. Et tout indique que nous nous tirons plutôt bien d affaire. Il y a quelques semaines, la Financière Sun Life a été reconnue comme étant l entreprise du secteur financier la plus admirée par les Québécois selon le Palmarès des 150 entreprises les plus admirées, réalisé par Léger Marketing et publié dans Les Affaires. Fait remarquable, nous sommes la seule entreprise du domaine financier de ce sondage à avoir vu sa cote d appréciation connaître une hausse et cela, tout juste après une crise financière mondiale sans précédent. Dans la même veine, pour la deuxième année consécutive, la Financière Sun Life a été désignée comme étant la «compagnie d'assurance vie la plus digne de confiance» au Canada dans le cadre du sondage du Reader's Digest sur les marques de confiance mené auprès des consommateurs en Encore une fois, le maintien de notre performance financière à travers la crise nous a permis de démontrer que la confiance qu inspire notre marque est pleinement justifiée. À cet égard, je tiens à reconnaître la contribution de haut niveau de tous les membres de l équipe de la Financière Sun Life tout particulièrement l équipe chevronnée de employés basée à Montréal et nos 700 conseillers répartis sur l ensemble du territoire du Québec.

6 D ailleurs, il me fait extrêmement plaisir de vous annoncer que les 3 conseillers et conseillère les plus performants au Canada en 2010 ont été des Québécois. Il s agit : de M. Yvan Hémond de Sherbrooke; de M. François Deschamps de Montmagny; et de Mme Renée Paquet de Rimouski! Au Québec, plus de 3,8 milliards de dollars sont présentement investis par la Financière Sun Life dans des projets reliés à l infrastructure, dont notamment 200 millions de dollars répartis entre le CHUM et le CUSM. Nous sommes aussi fiers de participer au rayonnement de la vie culturelle d ici et de promouvoir l adoption de saines habitudes de vie, par l entremise de notre programme philanthropique, dont les sommes investies en 2010 s élevaient à 1,2 million de dollars. D ailleurs, pas plus tard que mercredi dernier, nous inaugurions notre toute nouvelle présence dans le milieu culturel montréalais la Scène Financière Sun Life du Monument National une scène qui nous fera découvrir de nouveaux talents à travers la chanson francophone. Ces faits témoignent de notre profond attachement au Québec et surtout, de notre volonté à faire partie intégrante de son évolution socio économique. Nous avons une marque forte, des produits solides et toute la crédibilité et l expérience pour aider les Québécois à atteindre la sécurité financière à toutes les étapes de leur vie. *** Mesdames et messieurs, mon allocution de ce midi a pour titre «Assurer un avenir radieux». Évidemment, il s agissait d un titre parfait pour vous parler de la Financière Sun Life et de nos ambitions pour le Québec. L avenir radieux est aussi un titre tout désigné en cette première journée du printemps. Il l est encore plus pour le deuxième thème que je voudrais aborder avec vous ce midi : celui des femmes! Rassurez vous messieurs! Je vais vous parler des femmes, mais aussi des hommes, car ce dont je veux parler, c est de prospérité collective et de la nécessité au Québec de développer une plus grande culture de l'investissement hommes et femmes confondus. Cela dit, vous me permettrez de l'aborder sous l'angle des femmes parce que, en toute justice, elles sont à l'origine de changements majeurs dans notre économie. Et cela, c est une histoire qui mérite d être racontée davantage. En effet, il est à mes yeux important de rappeler à quel point les femmes ont contribué à la croissance de notre économie au cours des 35 dernières années. De tout temps, les femmes ont joué un rôle fondamental dans la société québécoise.

7 Mais, depuis la Révolution tranquille, la forme de cette contribution a beaucoup évolué et l un des endroits où cela se manifeste avec évidence, c est dans les statistiques sur la participation au marché du travail. En 35 ans, il s est produit un phénomène de «grand rapprochement» sur le marché du travail. On le voit : l écart entre la part des femmes et des hommes dans la population active n a cessé de diminuer entre 1976 et Si ce grand rapprochement a été possible, c est parce que le marché du travail a connu, durant cette période, ce qu il convient d appeler un véritable Lady boom. En effet, durant les 35 dernières années, les femmes ont pris d assaut le marché du travail. Pour chaque homme qui s est ajouté à la population active, au moins deux femmes ont fait de même.

8 Les femmes ont donc grandement augmenté leur participation à la vie économique. Cela dit, il serait faux de croire qu elles sont entrées sur le marché du travail uniquement pour «participer». Elles ont contribué en quantité, mais aussi en qualité, parce que le lady boom a été particulièrement marqué dans les catégories d emplois qui requièrent un niveau élevé de formation. Prenons les postes dits de «professionnels» pour lesquels une formation universitaire est nécessaire. Contrairement à ce qu on pourrait croire, les femmes y étaient déjà majoritaires il y a vingt ans. Et depuis, elles ont continué d accroître leur avance. Entre 1991 et 2006, 63% des nouveaux emplois de niveau professionnel ont été occupés par des femmes. Dans les postes de gestion, toutefois, c est bel et bien d un rattrapage dont il faut parler. Entre 1991 et 2006, il s est ajouté presque femmes de plus dans des postes de gestion une hausse de 31 %. Et je peux prédire que le rapprochement va se poursuivre, pour la simple raison que le lady boom est rien de moins que spectaculaire au niveau universitaire. Dans la population, depuis le début du millénaire, les femmes ayant fréquenté l université sont maintenant plus nombreuses que les hommes. Et c est une tendance qui semble appelée à se maintenir. En 2006, 52,3 % des diplômés dans la population étaient des femmes. À l UQAM, la proportion d étudiantes atteint aujourd hui 62 %! Autre constat : le revenu moyen des femmes continue de progresser et l écart avec les hommes diminue de génération en génération.

9 À titre d exemple, en 2008 : - les femmes âgées de 45 à 64 ans gagnaient 65 % du revenu moyen des hommes du même groupe d âge. - Les ans, elles, étaient rendues à 81 %. Tout cela pour dire que les femmes se sont maintenant établies comme des joueuses fort importantes pour notre prospérité collective. Elles s instruisent, elles travaillent; elles créent de la richesse. Plus important encore, elles sont devenues, par la force des choses, une composante essentielle de la sécurité financière de leur famille. Cela s accompagne de responsabilités importantes. Les revenus plus élevés que génèrent les femmes sont devenus très précieux pour répondre aux besoins croissants des familles d aujourd hui. L arrivée à la retraite ne changera rien à cette nouvelle réalité : l apport des femmes deviendra plus important que jamais pour la santé financière des futurs ménages de retraités. Et cela implique un réel défi à relever. En effet, en matière de retraite, les femmes font face à un coefficient de difficulté plus élevé que les hommes, tout d abord, parce qu elles vivent plus longtemps. Conséquemment, leur retraite nécessitera naturellement davantage d épargne. Un exemple concret? Un homme et une femme, tous deux âgés de 35 ans, avec salaire identique. Les deux décident d épargner pour une retraite qu ils veulent prendre à 65 ans, avec 70 % de leur salaire. Les deux partent de zéro. Uniquement en raison de sa plus grande espérance de vie, la femme dans ce cas ci devrait mettre de côté 9 % plus d épargne que l homme. À cette réalité statistique viennent s ajouter d autres facteurs tout aussi déterminants. Par exemple : - Les femmes sont moins optimistes par rapport à l économie et plus inquiètes en ce qui concerne leur retraite que les hommes. - Elles sont davantage préoccupées par les enjeux économiques immédiats, comme le prix des aliments et l inflation. - Elles s attendent à rester sur le marché du travail au delà de l âge de 65 ans.

10 On remarque également : - que les femmes sont moins nombreuses que les hommes à souscrire à leur REER; - que les femmes tendent à opter pour des véhicules d investissement plus prudents donc souvent moins performants que ceux des hommes 1. Ainsi, après avoir pris leur place sur les campus universitaires, sur le marché du travail, dans des postes de gestion, il m apparaît plus important que jamais que les femmes s approprient maintenant l univers de l investissement et de la mise en valeur de leurs avoirs. Elles doivent devenir des investisseurs aguerries, qui ne craindront pas le risque lorsqu elles investissent dans une perspective à long terme, parce qu elles le comprendront. Cela est important pour toutes les femmes qui sont aujourd hui sur le marché du travail, parce qu elles méritent une retraite tout aussi bien préparée que celle des hommes. Cela est aussi important pour tous les hommes qui vivent en couple et qui profitent du niveau de vie que permet la mise en commun de deux revenus : parce que c est un niveau de vie qu ils ont certainement l intention de maintenir après avoir quitté le marché du travail. Dans ce contexte, je crois que la Financière Sun Life a un argument de plus pour travailler activement au développement de la littératie financière au sein de la population. Je crois en effet que la compréhension des fondements de nos décisions financières est un enjeu crucial, pour les femmes, pour les hommes et pour l ensemble de la société. À cet égard, j ai en tête des propos éclairants que tenait récemment Claude Montmarquette que je salue d ailleurs : «Au Québec, plusieurs déplorent la méconnaissance des principes économiques de base qui amène plusieurs de nos concitoyens à une forme désespérante de la pensée magique. Il n y a jamais de coûts et tout est possible par volonté politique. Dans la même optique, la méconnaissance financière restreint l intérêt de l épargne chez plusieurs, limite l exploitation efficace de leurs richesses, expose les épargnants à des abuseurs de leur confiance. Cette méconnaissance semble particulièrement provenir de l absence d une exposition précoce aux principes économiques et financiers de base.» La Financière Sun Life a joué un rôle de premier plan dans les efforts qui ont été faits récemment afin de mieux comprendre les enjeux de la littératie financière au Canada. 1 Les chiffres cités ici proviennent d un sondage réalisé par RBC rendu public 14 février 2011.

11 Notre chef de la direction, Don Stewart, a présidé un groupe de travail sur le sujet à la demande du ministre des Finances Jim Flaherty. Après des consultations à travers tout le pays, le groupe a rendu public en février un rapport final dans lequel figurent pas moins de 30 recommandations. Ce très grand nombre de recommandations reflète une réalité incontournable : la question de la littératie financière constitue un défi multidimensionnel, qui suscite de nombreuses interventions, par une multitude d intervenants : gouvernements provinciaux autant que fédéral, entreprises, milieu de l éducation, groupes citoyens, etc. En tant qu entreprise du secteur financier, nous avons évidemment un rôle majeur à jouer. La vision que j ai de ce rôle pour la Financière Sun Life au Québec est grandement teintée par le portrait que je viens de vous faire sur l apport des femmes à notre économie. Les femmes au Québec ont traditionnellement joué un rôle important dans la gestion des dépenses et du budget familial. Leur sensibilité plus grande aux effets de l inflation ou leur prudence face à l endettement sont d ailleurs en continuité avec ce rôle traditionnel. C est le côté plus «entrepreneurial» des finances personnelles qu il leur faut maintenant approfondir : celui qui vise à faire fructifier les avoirs et maximiser leur rendement. Et sur ce point, je crois que nous devons aider, concrètement et directement, nos clients et particulièrement nos clientes, à développer les trois «C» qui représentent les fondements de la littératie financière, à savoir : - les connaissances; - les compétences et - la confiance en soi. La littératie financière est un défi qui est assurément ambitieux, qui nous demandera au cours des prochains mois d innover encore davantage pour rejoindre les Québécois et pour les amener en plus grand nombre dans l univers de l investissement, du risque et surtout, du rendement. C est un défi ambitieux certes mais tout à fait sur mesure pour la Financière Sun Life. Enfin, pour toute notre équipe, je sais que ce sera un défi passionnant à relever parce que, une fois encore, ce sera un moyen pour nous de contribuer directement à façonner, pour le Québec, un avenir radieux! Merci à tous de votre attention, Bonne fin de journée!