Les caféiculteurs du Burundi face à la Banque Mondiale. Luttes pour une réelle participation dans les privatisations.

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1 Les caféiculteurs du Burundi face à la Banque Mondiale Luttes pour une réelle participation dans les privatisations. 1

2 I. Pourquoi cette publication? SOMMAIRE I. Pourquoi cette publication? 2 II. Parcours du café 4 III. Pourquoi une réforme est-elle indispensable? 8 La fi lière café (encadré) 12 Pour la plupart des citoyens suisses, le café est synonyme de pause, un petit plaisir qui permet pendant un instant de sortir du travail avant de s y replonger en ayant retrouvé un peu plus d énergie. Pour la majorité des paysans burundais, le café est au contraire synonyme de travail, un des seuls moyens d obtenir un revenu sous forme d argent. Mais sur ce que vous avez payé pour votre café durant votre pause, seul quelques centimes sont parvenus aux producteurs. Le prix auquel ils sont contraints de vendre leur café ne couvre souvent même pas les frais de production. En crise depuis plusieurs années, la fi lière du café burundais est en train d être réformée. Mais loin d être impliqués, les paysans sont ignorés. Le processus de privatisation imposé par la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International, au lieu de leur permettre d obtenir un meilleur revenu de leur production, est en train de mettre encore plus de pression pour diminuer les prix et leur ôte toute possibilité de participer à la gestion de la fi lière. Le café est une des matières premières qui a la plus grande valeur commerciale après le pétrole. C est un des produits les plus échangé dans le monde. Mais comme souvent en agriculture, le producteur ne reçoit qu une infime partie de cette manne : on estime qu environ 5 à 6% du prix de vente du café en magasin revient à celui qui le cultive. Les distributeurs, eux, en gardent 12 à 20%, les torréfacteurs environ 70% 2! Cette différence de marge n est pas sans conséquence pour les habitants du Burundi, la culture du café y étant pratiquée par près de la moitié de la population. Le gouvernement suisse Le gouvernement suisse est impliqué dans la privatisation qui est en cours actuellement. En effet, la Banque mondiale, dont fait partie la Suisse (282 millions de francs de contribution en 2010), est fortement active dans le processus de la réforme de la fi lière café au Burundi. Elle a notamment conditionné son appui au Gouvernement burundais à l application de ce processus de privatisation. Parallèlement, la Suisse a des engagements en matière de coopération au développement et de solidarité internationale. L aide publique qu elle a investit au Burundi en 2010 s est montée à 12.2 millions de francs. Nos entreprises sont sur le terrain. La seule entreprise qui a racheté des usines de transformation du café au Burundi est une multinationale suisse : Webcor. Celleci a effectué cet achat malgré un appel des caféiculteurs à attendre que leurs revendications soient prises en compte. Notons encore que, si elle n est pas directement impliquée, la multinationale suisse Nestlé n est pas sans infl uence sur le secteur du café puisqu elle fait partie des 5 entreprises qui acquièrent entre elles près de la moitié de la production mondiale. La Suisse est donc impliquée à tous les niveaux : gouvernement, entreprises et citoyens. IV. Stratégie des acteurs 14 V. Revendications des caféiculteurs 19 VI. Que faire? 21 Campagne de lobbying (encadré) 24 Les producteurs de café du Burundi, à travers la Confédération nationale des associations de producteurs (CNAC), ont lancé un appel international pour faire entendre leur voix. Ils appellent à un changement de méthode de la Banque Mondiale qui néglige trop souvent la participation des producteurs dans les projets qu elle fi nance. Son approche est technique, fi nancière, économique et la dimension humaine souvent ignorée. Editeur : Communication / Lay Out: www. noyauzeronetwork.org Impression: Sro-Kundig, Genève Avec le soutien de la Ville de Genève à travers la Fédération genevoise de coopération Nous sommes tous concernés par cette appel, notamment parce que : Le citoyen suisse est le troisième plus grand consommateur de café du monde. Avec 9,15 kilos 1 par personne par an, le citoyen suisse est le troisième plus grand consommateur de café du monde. Le café fait partie de ces produits qui sont cultivés exclusivement par les pays du Sud (suite notamment à l implantation de cultures forcées lors de la colonisation) mais qui sont consommés essentiellement par les pays du Nord. Burundi et CAfé en quelques mots Le Burundi est classé parmi les pays les plus pauvres de la planète. L indice de développement humain calculé par les Nations Unies le place comme le 4ème pays le moins développé 3. La caféiculture occupe une place centrale pour la population, elle est pratiquée par environ ménages ruraux (soit près de 45% de la population). Le café arabica, fortement apprécié pour relever l arome des autres cafés, constitue la principale source de devises pour le pays. Il est le véritable moteur de l Etat burundais. Selon les années, la part du café arabica varie entre 50 et 87% des recettes d exportation du pays. A cette forte dépendance du Gouvernement au café, s ajoute une très forte dépendance à l aide internationale, puisque la Banque Mondiale fournit 51% du budget de l Etat. Le Burundi se trouve pris en otage économiquement d un côté par le café, de l autre par les exigences des institutions fi nancières internationales. Depuis les années 90, le Burundi connait une crise du secteur café qui s explique entre autre par la chute des cours mondiaux du café, l ineffi cacité de certaines structures de production et de commercialisation et le climat de confl it qui régnait dans le pays. A partir de 2005, avec le retour à un climat de paix, la question du redressement de la fi lière s est placée au centre des priorités. Mais les caféiculteurs, pourtant les premiers concernés par la réforme, sont rapidement mis à l écart des décisions. Dans un premier temps, ceux-ci s étaient organisés et s étaient pleinement impliqués dans la gestion de toute la fi lière. Leur situation semblait commencer à s améliorer. Mais les exigences des Institutions de Bretton Woods (IBW) ont poussé l Etat burundais à suivre les recommandations d un bureau d étude international qui n a pas jugé nécessaire de consulter les caféiculteurs. Copyright Ired.org 2011 Ces recommandations remettent en question tous leurs acquis Donnée pour 2008, source : ICO, rapport annuel Benoit Daviron, Stefano Ponté, «Le Paradoxe du café». Ed. QUAE, Rapport sur le développement humain Publié par le Programme des Nations Unies pour le développement.

3 II. Parcours du café Historique: Période coloniale Le café a été introduit au Burundi au début du 20ème siècle par des missionnaires catholiques (les Pères Blancs). A partir des années 20, sous la tutelle belge, la production va s étendre pour fi nalement devenir le moteur économique du pays. La première préoccupation de la Belgique était de rentabiliser sa colonie, qui n exportait jusque là presque rien. Poussant bien dans cette région, le café a été désigné pour jouer ce rôle. Pour développer des cultures rentables économiquement alors que la population n en avait à l époque aucune utilité, la Belgique a créé un besoin qui n existait pas jusque là, celui d avoir de l argent. Un impôt monétaire a été instauré pour que les paysans soient obligés de cultiver du café et de le vendre. Production forcée, imposition d amendes, emprisonnement, punition au fouet étaient des méthodes utilisées pour obliger ceux qui ne s y pliaient pas, à produire du café. Le paysan devait donc abandonner une partie de son temps et de son terrain utilisé pour des cultures vivrières afi n de se consacrer à des cultures d exportation pour payer un impôt au colonisateur. Le verger caféicole a connu différents programmes d extension à partir de La production s est progressivement intégrée au mode de vie des paysans. En 1959, on dénombrait 38 millions de caféiers, produisant près de tonnes de fruits. Malgré ses efforts et ses méthodes, la Belgique n a pas réussi à mettre en place un système dégageant suffi samment de revenus aux paysans pour améliorer signifi cativement leurs conditions de vie. Le gain du paysan était faible en comparaison de ses efforts. Elle a toutefois réussi à rentabiliser le territoire qu elle occupait, amenant parallèlement le pays et le paysan burundais à être dépendant de la culture du café. Période d indépendance Le Burundi accède à l indépendance le 1er juillet 1962 et abandonne la gestion centralisée de la fi lière. De 1962 à 1976, la culture du café est privée. La production oscillait alors entre et tonnes. Suite à un coup d Etat le 1er novembre 1976, le Burundi change complètement d orientation : les usines privées de transformation du café (lavage, déparchage) sont nationalisées. Un offi ce national (OCIBU) est créé pour gérer la commercialisation et l exportation. L Etat emprunte des fonds à la Banque Mondiale et construit des routes de liaison ainsi que des stations de lavage (SDL) pour la production de café de haute qualité (café fully washed). A travers une politique de plantation forcée, la taille du verger est multipliée par deux et demi en quinze ans. Au milieu des années 1990, le nombre de caféiers, dépasse les 190 millions de pieds. Le Burundi compte alors plus d un million de caféiculteurs pour une population totale de 5,6 millions. Du point de vue de la Belgique, la caféiculture constituait, dès le début des années 30, le moyen le plus sûr d obtenir l attachement des paysans à l économie de marché, en favorisant l élargissement et le développement d une micro bourgeoisie rurale qui reste jusqu à nos jours un rêve. Alexandre Hatungimana, «Le café au Burundi au XXe siècle». Ed. Karthala, «La première préoccupation de l Etat mandataire est d assurer le progrès et le bien-être aux populations dont il a accepté la tutelle L autorité mandataire parvient à leur mettre dans les mains un précieux élément de ce bien être Ce précieux élément, c est la culture du caféier». E. de Wildeman, professeur de l Université coloniale (1937) En quoi le processus de privatisation poset-il problème? Précisons d emblée que le problème n est pas dans la privatisation en elle même, puisque tous les acteurs concernés y sont favorables. Par contre, la stratégie adoptée ne fait pas l unanimité. Deux visions s opposent : - Celle de la Banque Mondiale pour qui il faut favoriser des investisseurs étrangers car se sont eux qui ont le plus de moyens et de compétences pour redresser un secteur à la dérive. - Celle des producteurs, pour qui le meilleur moyen de redresser la fi lière est de les impliquer directement pour qu ils puissent, eux-mêmes, développer cette activité qui leur permet de vivre. Le rapport de force inégal qui s établi entre la Banque Mondiale et les petits producteurs fait que jusqu à maintenant, la première vision a été appliquée fi dèlement, alors que la deuxième n a même pas été prise en compte. Les caféiculteurs du Burundi se sentent ignorés et dépossédés par les réformes qu exige la Banque Mondiale. Lors de la première année d activité de l entreprise suisse Webcor au Burundi en 2010, les paysans qui lui ont vendu leur récolte ont été payés 40% de moins que les autres producteurs de café du pays Les pages qui suivent ont pour but de donner une voix aux paysans du Burundi, afi n que leur situation soit connue, leurs revendications entendues. Elles ont pour but également de mettre en avant les contradictions entre discours et actions de ceux qui ont (auraient) les moyens d agir pour améliorer la sécurité et les conditions d existence de familles au Burundi. Des possibilités d actions concrètes sont proposées pour prendre cette direction. 4 5

4 Malgré cette augmentation des plantations, la production va tomber, passant de tonnes dans les années 80 à tonnes par an dans les années Cette baisse s explique notamment par une extension des caféiers dans des zones peu propices à cette culture et par une surcharge de travail des producteurs. Beaucoup de caféiers n ont jamais rien donné alors que le nombre de caféiers dont les agriculteurs devaient s occuper était plus important. Période de conflit De 1993 à 2002 la situation va s aggraver. La crise politique et la guerre civile qui suivent l assassinat du président Melchior Ndadaye en octobre 1993 entraînent une régression de l économie burundaise et du secteur café. Celui-ci a été durement touché par l abandon des caféiers liés au déplacement de population (plus de 1,2 million de déplacés), la destruction d usines de transformation, l évacuation diffi cile du café, la décote du café burundais sur le marché, l assassinat du personnel, etc. La récolte de café vert par pied, qui était supérieure à 700 grammes à la fi n de la période coloniale, passe à 300g dans les années 1980 et à moins de 150 grammes en Le verger caféicole quant à lui tombe à environ 148 millions de pieds en 1998 soit une diminution de 30% par rapport au verger de Retour de la paix Suite au retour de la paix observé depuis 2005, l Etat fait des efforts pour améliorer la culture du café. On observe cependant toujours une régression de la culture. Entre 1998 et 2007, le nombre de caféiers diminue encore de 17% pour atteindre 123 millions. Le contrôle du Gouvernement sur la fi lière semble être le principal obstacle au redressement de celle-ci. Malgré la fragilité d un Etat qui ne s est pas encore remis de la guerre et l importance de ce secteur pour tout le pays, la privatisation est posée comme une solution à appliquer en urgence. Café washed : café faiblement fermenté, de moindre qualité, transformé artisanalement dans les ménages. Café fully washed : café de bonne qualité soigneusement lavé dans les stations de lavage A qui profite le commerce du café? Le travail que représente la production du café est considérable. Les coûts en termes de main d œuvre et d achats matériels (engrais, etc.) sont souvent au-delà des moyens des paysans. Pourtant, comme le montre le graphique ci-dessous, ce travail est extrêmement peu valorisé. Pour un café arabica, les producteurs reçoivent moins de 4% du prix de vente fi nal! Les détaillants en gardent 20% et les torréfacteurs 70%. Cela signifi e que lorsqu on paie un paquet de café à 10 francs en magasin, le producteur touche 40 centimes Le consommateur verrait-il vraiment une grande différence si on doublait le prix payé au producteur? Est-il vraiment normal que le torréfacteur garde 7 francs, soit 17 fois plus, alors que la valeur qu il génère est avant tout symbolique, liée au marquage, à la promotion et à la publicité? Part du prix au détail à divers maillons (%) (Exemple sur la chaîne de valeur du café haut de gamme arabica Tanzanie Italie, ) Source : Benoit Daviron, Stefano Ponté, «Le Paradoxe du café». Ed. QUAE, Oxfam GB, Recherches entreprises à la demande d Oxfam GB 7 dans le cadre d un programme sur les moyens d existence dans la Province de Gitega, Burundi, décembre 2003.

5 III. Pourquoi une réforme indispensable? 1. La production doit être renforcée Depuis plusieurs années, le café se caractérise par une alternance d années de bonnes et de mauvaises productions, ce qu on appelle la «cyclicité». Par exemple, la production est passée de tonnes en 2006 à tonnes en 2007, pour remonter à tonnes en 2008 et de repasser ensuite à tonnes en Les écarts de production entre deux années successives ont parfois atteint 85 %. On attribue cette variation notamment à la vieillesse des plants qui n ont pas été remplacés depuis très longtemps, à la baisse de fertilité et la dégradation des sols ainsi qu à un manque d entretien. 2. Amélioration de la productivité et de la qualité Parallèlement au problème quantitatif (la production ne suivant pas la croissance du verger), les rendements atteignent diffi cilement les critères de qualité espérés pour mieux se positionner sur le marché, ceci en dépit des investissements dans des usines de lavage et de dépulpage visant à augmenter la production de café «fully washed». La qualité du café vert connaît ainsi depuis la décennie 1990 une détérioration constante due essentiellement à la dégradation de la qualité de la production de cerises (à cause de problèmes agronomiques), malgré une proportion en hausse du «fully washed» par rapport au «washed». On observe toutefois des premiers signes d amélioration à partir de l année La qualité du café a également subi les conséquences des diffi cultés que rencontrent les paysans pour l entretien de leurs cultures. Un cercle vicieux s enclenche : un manque d entretien conduit à une baisse de qualité et de rendement par plant ; cette baisse conduit à une plus faible rémunération du paysan ; une faible rémunération décourage le paysan à consacrer plus de temps à cette culture (qui se fait souvent au détriment des cultures vivrières). 3. Les usines doivent être mieux gérées Au-delà des problèmes matériels que connaissent les usines suite aux déprédations que nombreuses d entre elles ont subi en période de confl it, l état fi nancier de ces dernières est également préoccupant. Si les comptes montrent de bons résultats pour les années de bonne production, les défi cits s accumulent avec la baisse générale de la production et les diffi cultés de gestion que rencontrent la plupart d entre elles. Le retour de la paix ne suffi t pas à rétablir la situation. Pour les usines de déparchage, cet aspect est encore renforcé du fait qu elles ont été construites pour des capacités dépassant largement les besoins du pays. Les frais d entretien et de gestion sont par conséquent disproportionnés par rapport à la quantité de café transformé. De nombreuses plaintes sont exprimées par les sociétés de lavage (SOGESTAL) et de déparchage (SODECO) au sujet des rémunérations de leurs prestations qui ne leur permettaient souvent pas de rentrer dans leurs frais. Notons toutefois que depuis la prise en mains de la gestion de la commercialisation par les caféiculteurs et l instauration d une nouvelle grille de répartition des revenus, ces entreprises ne connaissent plus de défi cit, même si elles continuent d exiger des marges plus importantes. 4. Les producteurs doivent être rémunérés à hauteur de leur travail De manière générale, le paysan a été très mal rémunéré pour son travail. Il a dû accepter un prix qui lui était imposé par l Etat et qui dépendait des humeurs du marché mondial, se retrouvant ainsi souvent avec un revenu inférieur au coût de production. Prix sur le marché mondial Le marché mondial du café connait depuis longtemps une offre qui a tendance à dépasser la demande. Cette situation fait pression sur les prix payés aux paysans. Un accord international avait été établi en 1962 pour remédier à cette situation en instaurant des quotas de production par pays pour rééquilibrer l offre à la demande et faire remonter les prix. A partir de 1989, avec la fi n de la guerre froide, les pays importateurs, Etats-Unis en tête, ne voient plus d intérêt à maintenir cet Simon Tschopp La vaste majorité du café cultivé au Burundi est du café arabica, cultivé sur ses hautes terres des plateaux. L arabica est fortement recherché pour la qualité des arômes qu il contient, mais sa production est difficile et nécessite des conditions bien particulières. Une petite quantité de café robusta est également produite dans les régions de basse altitude. Le robusta est plus facile à cultiver, mais également moins savoureux et moins cher. 8 9

6 accord qui favorise l économie des petits pays producteurs et qui avait pour but de les inciter à ne pas s orienter vers le communisme. Par ailleurs, les pays exportateurs commençaient à avoir de la peine à s entendre sur les quotas à fi xer par pays. Le prix du café a chuté dans le mois suivant la fi n de l accord. Or, en dehors d une période de hausse au début des années 90 en raison de mauvaises conditions climatiques qui ont réduit la production du Brésil, le prix du café est resté très bas depuis cette période. Selon Oxfam (Comité d Oxford contre la Faim), les saisons caféières de ont rapporté au Burundi 20 millions de dollars américains. Si les prix avaient été ceux d avant la fi n de l accord, le pays aurait gagné 48 millions de dollars, c est-à-dire une différence de 28 millions de dollars qui représente presque 1/5 du budget national Burundais pour l année 2001/2002. Beaucoup plus que les dépenses annuelles investies dans le secteur de la santé et de l éducation. La perte de revenus annuels du Burundi dépasse le niveau d investissement de la Banque Mondiale dans le pays et égale pratiquement le montant total des aides internationales qu il reçoit. L infl ation a en réalité diminué par deux le pouvoir d achat des producteurs entre les années soixantes et les années nonantes. Depuis 2006 on constate toutefois une réelle montée des prix payés aux producteurs. Celle -ci est due en partie à l envolée des cours mondiaux du café qui est devenu une valeur sûre de refuge pour les spéculateurs. Mais elle refl ète surtout une meilleure organisation des paysans qui créent la Confédération Nationale des Associations de Producteurs (CNAC). Conclusion La fi lière du café bénéfi cie de moins en moins aux producteurs ainsi qu au Gouvernement. Un programme de relance est devenu indispensable pour: améliorer la qualité et augmenter la quantité; permettre une meilleure rémunération des caféiculteurs;augmenter les devises de l Etat. C est donc à travers tous les maillons de la fi lière qu il faut intervenir. Prix payé par l Etat Au début de la campagne annuelle du café, l Etat fi xe le prix à payer au producteur par kilo, en fonction du prix auquel il pense pouvoir le vendre ensuite sur le marché de vente à l exportation. Ce prix minimum c est généralement révélé être le prix plafond. Jusqu à récemment seul 41% du prix de vente à l exportation du café revenait au producteur. L Etat versait parfois un deuxième paiement lorsque les cours internationaux étaient bons, mais cela ne compensait que maigrement la hausse. Un changement d importance intervient en Le président du Burundi déclare que les caféiculteurs sont propriétaires de leur café jusqu au moment de l exportation. C est-à-dire que le café leur appartient toujours après les premières phases de transformation (lavage, dépulpage, déparchage). Le prix qui leur revient n est donc plus celui des cerises de café à l état brut, mais celui du café vert qui se vend directement sur les marchés internationaux. Part du café dans le total des exportations en valeur, de 1996 à Source : OIC Parallèlement à cela, les organisations paysannes arrivent à négocier une nouvelle clé de répartition des revenus issus des ventes de café. Au lieu de 41% du prix de vente qu ils recevaient en moyenne, les caféiculteurs sont maintenant assurés d en recevoir 72%. Mais ces améliorations pour les producteurs sont déjà largement remises en question aujourd hui. Le prix aux producteurs augmente constamment, mais reste cependant très faible. Cela s explique notamment par les faibles prix de vente du café burundais liés à un système de vente peu performant, à l enclavement du pays et à la décote du prix du café burundais à la bourse de New York (en partie a cause de la situation confl ictuelle du pays), et à la dépréciation de la monnaie nationale (BIF) par rapport au dollar 5. Burundi : composition du stock de la dette extérieure à fi n décembre 2006 Source : INTERNATIONAL DEVELOPMENT ASSOCIATION AND INTERNATIONAL MONETARY FUND «Burundi. Joint World Bank/IMF Debt Sustainability Analysis» International Alert, «Prévention des confl its dans le processus de privatisation de la fi lière café au Burundi», juillet

7 La filière café de la production à l exportation Production Lavage / Dépulpage Déparchage Exportation / Torréfaction Consommation La production du café est un travail très exigent en terme de temps et de main d œuvre, particulièrement lors du paillage et de la récolte. La récolte des cerises de café est essentiellement manuelle. Elle est déterminante pour la qualité future du grain. Au delà de 5% de cerises vertes, la qualité de la boisson obtenue est altérée. Elle devient plus âpre et amère. Les cueilleurs ne prélèvent que les cerises arrivées à pleine maturité. Ce travail, long et délicat, est fait à la main en plusieurs fois car les fruits ne sont jamais mûrs en même temps (jusqu à 5 passages par récolte). De plus, pour éviter les mauvais goûts, les cerises doivent être traitées immédiatement, au maximum 6 heures après la cueillette. Immédiatement après la récolte, les cerises de café vont subir une première transformation près des lieux de production. La transformation primaire consiste dans les opérations de dépulpage et de lavage du café qui aboutissent à la production du «café parche». 5 kg de cerises donnent 1 kg de «café parche». Différentes étapes sont nécessaires : - Le dépulpage : la peau et une partie du mucilage de la cerise sont retirées par des dépulpeurs mécaniques. - Le lavage : il évite la prolifération de micro-organismes. - Le séchage : le grain entouré de sa seule parche est séché (séchage solaire ou artifi ciel). Il passe de 55 à 12% d humidité. Après le lavage et le dépulpage, le «café parche» est acheminé vers des usines pour subir un déparchage ou un décorticage qui libère le grain de son enveloppe. Le café sera encore nettoyé, trié par tailles, densités et couleurs, et mis en sacs pour ainsi obtenir le «café vert». Les grains verts, une fois mis en sacs, sont exportés vers les pays consommateurs où ils subissent une torréfaction. La torréfaction consiste à chauffer les grains à 250. Ils perdent alors de l eau, doublent de volume, changent de couleur et leurs arômes s élaborent. Durant la torréfaction, le café subit en effet des transformations physiques et chimiques déterminantes pour sa qualité. - une torréfaction légère donne un café doux et acidulé. - plus les grains sont torréfi és, plus le café sera amer. Le café est ensuite emballé sous différentes formes (sachets sous vide, capsules, moulu, entier, soluble,...) Il est fi nalement vendu pour la consommation. Usines de déparchage Caféiers producteurs Usines de lavage Vente pour exportateurs Consommateurs La filière café au Burundi Exploitations familiales Au Burundi, la caféiculture est presque entièrement l affaire des petits paysans qui produisent du café à partir d exploitations familiales (moins d un hectare cultivé par famille), dépassant rarement plus de 200 caféiers par producteur. Ils représentent aujourd hui ménages ruraux. La récolte du café se fait de mars à mai. Lavage - SOGESTAL Le Burundi utilise 2 systèmes de transformation primaire : le système industriel et le système artisanal. 80 à 85% des cerises de café sont traitées industriellement dans les stations de lavage pour produire ce qu on appelle le «café parche fully washed», c est-à-dire un café de haute qualité. Le reste est transformé artisanalement et donne du «café parche washed» Le café fully washed de qualité supérieure se vend 30 % de plus que le café washed 133 des 145 stations de lavage du pays appartiennent à l État, et elles sont gérées par des sociétés mixtes (publiques/privées) appelées SOGESTAL. Quelques acteurs privés ont récemment construit leurs propres stations de lavage. Depuis 2007, les SOGESTAL sont des prestataires de services qui sont payés selon le travail accompli. Déparchage - SODECO Le déparchage se fait dans les deux usines appartenant à l Etat et gérées par la SODECO (une société mixte), ou bien une usine privée. Les usines de déparchage traitent le café entièrement lavé et le semi-lavé. Chacune des deux usines a une capacité de tonnes de café parche. Récemment, deux usines plus petites, privées et en propriété coopérative, ont été mises en fonction avec des capacités approchant chacune les tonnes. Webcor commence aussi la construction de son usine de déparchage Depuis 2007, la SODECO est un prestataire de services. Elle est payée selon le travail accompli. Le caféiculteur reste propriétaire de son café. OCIBU / Producteurs Pendant des années, la commercialisation était uniquement du ressort de l Etat. Depuis 2008 le Comité de Commercialisation mis en place par la CNAC (Confédération nationale des producteurs) a repris cette gestion Les ventes se déroulent chaque semaine dans la capitale Bujumbura, et tout propriétaire d une licence peut y participer. Si le café atteint le prix de réserve fi xé par le Comité, le café est vendu au plus offrant. Dans le cas contraire, le Comité le retire de la vente jusqu aux prochaines ventes. De là, il est transporté par bateau jusqu à l importateur Le Burundi ne torréfi e que 5% de sa production Le producteur Burundais reçoit moins de 5 centimes CHF pour un espresso (7g de café) que le consommateur paie 3,50CHF, ce qui représente 1,3%. Le caféiculteur reste propriétaire de son café

8 IV. Stratégie des acteurs 1. Le processus de privatisation. La question de la privatisation du secteur café n est pas récente au Burundi. Le contrôle total qu a exercé l Etat pendant des années a conduit à de trop nombreux abus et blocages. Par conséquent, au début des années 1990, tous les acteurs, caféiculteurs y compris, étaient d accord de privatiser la fi lière. Conseillé et fi nancé par les Institutions de Bretton Woods (la Banque Mondiale et le FMI), le Burundi, comme la plupart des pays africains, initie un Programme d ajustement structurel (PAS). Il procède à la restructuration et à la réforme de son secteur public, dont la fi lière café. Réformes initiales : En 1992, le gouvernement Burundais s est engagé dans une privatisation limitée du sous-secteur café en se retirant de la gestion directe. La responsabilité des opérations pour les 133 stations de lavage appartenant au gouvernement est alors confi ée à cinq sociétés de gestion publique et privées, les Sociétés de gestion des stations de lavage (SOGESTAL), chacune responsable de 27 stations de lavage en moyenne, dans l'une des cinq régions productrices : Ngozi, Kayanza, Kirimro, Kirundi-Muyinga et Mumirwa. Quant à la deuxième phase de transformation, le déparchage, la gestion des deux usines étatiques est confi ée à la Société de déparchage et de conditionnement (SODECO). Il ne s agit toujours que d un premier pas vers la privatisation. Les usines de lavage et de déparchage appartiennent toujours à l Etat et les employés sont des fonctionnaires. Suspension des réformes : Un coup d Etat mené par Pierre Buyoya en 1996 conduit le pays à être sanctionné par un embargo économique. Cette situation touche durement la commercialisation du café et entraîne des pertes fi nancières importantes pour les entreprises de la fi lière. L instabilité institutionnelle de cette période provoque l arrêt de la plupart des réformes économiques que le pays avait entamées avec le programme d ajustement structurel. En outre, la plupart des bailleurs de fonds suspendent leur assistance technique et fi nancière au pays. Reprise des mesures de privatisation : dès 2000 Après l accord de paix d Arusha, signé en septembre 2000, la Banque Mondiale, le FMI et l Union Européenne reprennent leur coopération économique avec le Burundi. Un Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté intérimaire (CSCLP-I) est adopté. La réforme du secteur café est l une des conditions mises en avant par le FMI et la Banque- Mondiale qui permet au Burundi d accéder à l initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) pour un allégement de dette. Depuis 2005, la privatisation de la fi lière, adoptée par le gouvernement de transition sur recommandation du FMI, est programmée par décret. La liberté d établissement et d exercice dans tous les maillons de la chaîne de production, de commercialisation, de transformation, d exportation et de fi nancement dans le secteur café est ainsi sacralisée. La Banque Mondiale est chargée de l encadrement du processus 2007 : reconnaissance des droits des producteurs Le 1er mai 2007, le Président de la République reconnaît aux producteurs la propriété du café, depuis la production jusqu à l exportation. Depuis cette année, la jouissance et l exercice de ce droit de propriété par les caféiculteurs a fait évoluer plusieurs processus. Les usines de lavage (SOGESTAL) et de déparchage (SODECO) travaillent désormais comme des prestataires de services et le café est commercialisé par un comité de commercialisation mis en place par les caféiculteurs/propriétaires ; Les caféiculteurs négocient directement (sans intermédiaires) avec les acheteurs internationaux à travers leur comité de commercialisation ; Les caféiculteurs négocient des crédits localement ; Une innovation a été introduite dans la vente du café burundais: le système des ventes directes (plutôt que des ventes à terme sur enchères); Les différentiels se sont nettement améliorés avec une infl uence positive sur le prix au producteur ; Le producteur profi te pleinement des recettes de son café jusqu à un pourcentage de 72% 2008 : les producteurs mis à l écart Jusqu ici, la mise en application de la privatisation est restée limitée, l Etat demeurant le principal acteur. Les bailleurs de fonds internationaux mettent alors la pression pour accélérer la vente des usines, qui semble être à leurs yeux plus importante que de trouver la meilleure stratégie pour redresser la fi lière. Le rapport d achèvement du Programme d appui aux réformes économiques (2008) mentionne ainsi que la vente de 50% des stations de lavage exigée n a pas pu se faire car aucune stratégie de privatisation n avait encore été défi nie! 6 Le gouvernement se retrouve obligé de demander un délai supplémentaire à la Banque Mondiale. Le délai est accordé, mais le Gouvernement n a plus de marge de manœuvre. Il doit commanditer une étude à un Groupe international (Marlagne Capital Advisers, AGRER et EUREKA Consulting) pour défi nir la stratégie de mise en œuvre de la privatisation et doit adopter la stratégie qui en ressort. Le non respect des conditions posées par la Banque Mondiale supprimerait toute l aide que celle-ci fournit, y compris un don de 25 millions de dollars pour fi nancer la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes qui accouchent. Résultat, le Gouvernement démarre la réforme de la filière qui fait vivre près de la moitié de la population rurale et qui lui apporte la majorité de ses devises sur les conseils d un bureau d étude étranger qui n a même pas jugé nécessaire de consulter les producteurs et leurs associations respectives. Cette stratégie remet en question tous les acquis qu ils avaient obtenus l année précédente. Les producteurs, à travers la Confédération Nationale des Associations de Producteurs (CNAC), ont largement protesté, mais leurs revendications n ont pas été écoutées. Pour les caféiculteurs, les principales conséquences sont : La perte du droit de propriété sur le café dès le lavage La perte de contrôle sur le prix de vente de leur propre production Le passage de la propriété des usines, qu ils ont aidé à fi nancer, à des multinationales étrangères 2.La stratégie de la Banque Mondiale Le modèle appliqué au Burundi par la Banque Mondiale n a rien d innovant ni de spécifi que. Lorsqu elle intervient dans un pays, la Banque Mondiale arrive avec une vision prédéfi nie. Elle se centre sur les aspects macro-économiques, élabore de grands projets, choisit des bureaux d étude venant du Nord, se centre sur les aspects techniques. Ayant une position très forte et une longue expérience, elle arrive avec une grande confi ance en elle. La stratégie qu elle applique au Burundi est en tout point identique à celle qu elle mène depuis des décennies dans la majeure partie des pays où elle intervient et qui avait d abord pris le nom de Programme d Ajustement Structurel (PAS) : Retrait complet de l Etat et vente des actifs. Le gouvernement obtient ainsi des rentrées fi nancières directes et est dégagé de ses responsabilités. Il perd toutefois une possibilité importante de revenus en cas de redressement de la fi lière. Il ne peut plus assurer aux producteurs un prix minimum qui leur permette de vivre de leur travail. Favoritisme envers les gros investisseurs étrangers, ce qui permet d injecter de l argent frais et d assurer que tout sera fait pour garantir la rentabilité. Le Burundi perd toutefois la plus-value de la transformation de la matière première, qui revient directement aux multinationales. Les producteurs sont déresponsabilisés et 14 6 République du Burundi, Fonds Africain de Développement, Programme d appui aux réformes économiques phase I (PARE) : Rapport d achèvement. Octobre

9 perdent toute marge de manœuvre. La dénomination PAS a été abandonnée suite au fl ot de critiques que ces programmes ont reçu. L inéfi cacité de ces mesures pour assurer le développement des pays et les larges effets négatifs qu ont subi les populations déjà fragilisées en sont les principales causes. Si on ne parle pas actuellement de programme d ajustement structurel au Burundi, la stratégie qui est appliquée pour réformer la fi lière café sous le suivi, les recommandations et la pression de la Banque Mondiale, n en est pas pour autant différente. Les termes ont changé mais il n ont fait qu édulcorer sur le papier les mêmes projets. Sur le terrain, on constate que: La population du Burundi ne vient qu en arrière plan d une stratégie proposée par un bureau d étude essentiellement étranger premier signe d un don fi nancier qui retourne directement au Nord. Le Gouvernement est amené à lancer un appel d offres international en 2009 pour la vente de 117 stations de lavage en 26 lots et 2 lots d usines de déparchage. Les conditions de l appel d offre excluent de fait tout opérateur burundais. Les candidats doivent notamment disposer d un compte qui accuse pendant trois ans un solde de 1 million de dollars. Aucun opérateur burundais ne remplit ces conditions.. Finalement, la première vente a été attribuée à la société Webcor, basée à Genève, qui possède désormais 13 stations. Pour la Banque Mondiale, la manière de faire participer les producteurs est de leur proposer de devenir co-propriétaires des stations de lavage, en leur laissant la possibilité d acheter jusqu à 25% des actions des usines (mais la multinationnale peut les racheter si les caféiculteurs n ont pas pu le faire en deux ans). Une réponse qui semble en décalage total avec les réalités des paysans et qui ne leur permet même pas d avoir une quelconque infl uence sur les décisions. Même si la rentabilité de la fi lière s améliore, quelle part reviendra aux producteurs et quelle part bénéfi ciera aux entreprises du Nord? La première vente des usines à Webcor (qui achète le café aux producteurs et le revend sur le plan mondial) a déjà conduit à de sérieux problèmes. : La CNAC a déposé une plainte pour vice de procédures lors de la vente. Le Ministère Public a lui-même recommandé la suspension de la vente des usines et l arrêt du transfert de propriété des stations vendues à Webcor. Ses recommandations n ont toutefois pas été suivies. Ayant payé le café aux producteurs 40% de moins que les usines étatiques, la multinationale a dû demander au Gouvernement d assurer physiquement la protection des usines qu elle a achetées, de peur que des émeutes conduisent à leur déprédation. Alors qu aucune solution n a encore été trouvée (les paysans refusent maintenant de vendre leur production à Webcor), la Banque Mondiale conditionne encore une fois son appui fi nancier au lancement d un nouvel appel d offre pour les 103 stations de lavage publiques restantes. 3. Le rôle des multinationales Crise du café et baisse des cours mondiaux ne signifi ent par forcément baisse des revenus pour tout le monde. Depuis la fi n des années 80, la tendance mondiale dans le secteur café est une diminution des revenus du café dans les pays producteurs par rapport aux pays consommateurs. Ainsi, entre 1980 et 1989, les producteurs contrôlaient encore 20% du revenu total, contre 55% pour les pays consommateurs. Entre 1989 et 1995, la part perçue par les producteurs s effondra à 13% alors que celle retenue par les pays consommateurs grimpait à 78%. On estime que cette tendance s est encore aggravée. Une multinationale comme Webcor qui rachète les usines de lavage au Burundi et qui investit dans la construction d une usine de déparchage, supprime toute opportunité au pays d augmenter sa part de revenu dans la chaîne. L achat des usines de lavage est un enjeu particulièrement important du fait qu elle donne la possibilité de fi xer le prix d achat aux producteurs. Il est presque impossible pour les caféiculteurs de faire jouer une éventuelle concurrence entre les usines car ils doivent acheminer leurs cerises de café en moins de 6 heures sous peine de voir leur qualité se dégrader. La priorité d une multinationale étant d offrir la meilleure plus-value possible à ses actionnaires, et non aux paysans, elle fi xera logiquement le prix minimum qu elle estime nécessaire. Vendre les usines à des multinationales étrangères conduit donc à une pression vers le bas des prix payés aux producteurs et favorise le transfert d argent vers le Nord. La société Webcor tire par ailleurs directement profi t de l argent de l aide au développement. Alors qu en 2008, l Union Européenne injecte 19 millions d euros du Fonds STABEX pour la rénovation de 145 stations de lavage et des pistes de desserte du café (soit une moyenne de dollars par station), en 2009, la multinationale Webcor obtient 13 stations au prix nettement inférieur de dollars en moyenne. S agit-il d aide au développement ou de subvention à une entreprise du Nord? 4. Rôle du gouvernement Malgré sa forte dépendance envers d une part les revenus du secteur du café et d autre part les bailleurs de fonds étrangers, le gouvernement ne doit pas perdre de vue ses responsabilités et son rôle. Un Etat souverain doit se prononcer sur les conditions liées d un don. C est à lui d imposer la participation des producteurs. Le fait que la Banque Mondiale conditionne des dons à but sociaux à l application de sa propre stratégie de privatisation viole la souveraineté nationale et ne devrait pas être accepté. La situation actuelle empêche le gouvernement de développer et de défendre sa propre politique. Il n arrive tout simplement pas à jouer son rôle

10 V. Revendications des cafeiculteurs 5. Les problèmes posés par cette stratégie de privatisation La dépendance La stratégie ne résout pas le problème de la dépendance du pays envers la seule culture du café. Une solution doit être trouvée pour que les Burundais puissent bénéfi cier de cette culture sans en être totalement dépendant. Mais dans un premier temps il faut agir pour que les privatisations en cours actuellement puissent leur être directement bénéfi que. Les caféiculteurs mettent en avant des problèmes de fonds auxquels conduit la privatisation telle qu elle est appliquée aujourd hui. La propriété du café Sur décision du Gouvernement, depuis 2007, le café restait la propriété des producteurs jusqu à l exportation. Les usines de transformations agissaient comme prestataires de services. Les caféiculteurs avaient ainsi plus de responsabilités, plus d infl uence sur les prix et pouvaient obtenir une plus grande plusvalue. Ils s organisaient de mieux en mieux pour gérer cette responsabilité. La stratégie actuelle redonne la propriété du café aux multinationales dès la première étape de transformation. Les producteurs doivent de nouveau accepter le prix qui leur est proposé, même s il ne couvre pas leurs coûts de production. Le caféiculteur retombe dans la situation qu il avait durant la colonisation. L amélioration de la production Au moment d adopter la stratégie de privatisation, le Conseil des ministres émet plusieurs recommandations, soulignant que celleci ne prend pas en compte la question de la relance de la production, sur le déclin depuis plusieurs années. Ces recommandations n ont pas été suivies. Peu considérés, mal rémunérés et mal encadrés, les producteurs pourraient abandonner la culture du café. Les jeunes Burundais tentent de s orienter vers d autres cultures. Des mesures sont nécessaires pour éviter l abandon de la principale ressource économique du pays. La propriété des usines Les usines sont vendues à des sociétés étrangères. Les caféiculteurs ont le droit d acquérir 25% des actions, dans un délai de deux ans. Ceux-ci considèrent pourtant avoir déjà payé bien plus que cette part à travers une taxe sur la vente qui leur a été imposée (en plus des impôts payés par tous les Burundais) depuis plus de dix ans. Cette taxe était spécifi quement destinée au remboursement de la dette contracté par l Etat auprès de la Banque Mondiale pour la construction des stations de lavage et l extension du verger caféicole. D après le service du patrimoine de l OCIBU le montant total des prélèvements s élève à près de 12 milliards de francs burundais. Les caféiculteurs sont mis en marge et, alors même qu ils ont de la peine à obtenir des prix rentables pour leur travail, on leur demande de payer une deuxième fois des usines qui seront en majorité en mains étrangères. La propriété de la terre Lors de la construction des usines, les paysans ont été expropriés des terrains par l Etat pour cause d intérêt public. Mais la loi burundaise stipule que si le terrain n est pas utilisé dans ce but, les propriétaires ont le droit de les reprendre. Webcor ne peut en aucun cas être considéré comme relevant de l utilité publique. L entreprise est pourtant en train d obtenir les titres de propriété des terrains sur lesquels elle a acheté des usines, ceci au détriment des propriétaires locaux. Le risque d un sérieux confl it foncier se profi le. Les revendications des caféiculteurs sont portées par des associations de la société civile actives dans le domaine. (voir encadré page suivante) Un appel au changement. La gestion de la fi lière par l Etat a montré ses limites et une réforme doit être menée. Les caféiculteurs n ont jamais été contre la privatisation mais ils contestent la manière dont elle se déroule. La réforme proposée par la Banque Mondiale ressemble davantage à système de transfert d argent vers le Nord qu à un développement en faveur des paysans du Burundi. Aujourd hui les caféiculteurs revendiquent la pleine propriété sur leur café, des parts importantes dans les entreprises et une participation active et réelle dans les décisions de la fi lière. La Confédération nationale des producteurs de café (CNAC) pose ses revendications pour améliorer les conditions de vie des paysans et les remotiver à produire un café de qualité, principal atout du pays. Les revendications Le gel du second appel d offre pour la vente des stations aux multinationales extérieures, tant que les acteurs concernés ne se sont pas concertés quant à la meilleure stratégie de privatisation à mettre en œuvre. Que la Banque Mondiale revoie les conditions de soumission aux appels d offre, qui excluent de fait les caféiculteurs burundais, non seulement du processus de décision, mais aussi de l acquisition de stations. Que l Etat burundais et ses partenaires reconnaissent la propriété des stations aux caféiculteurs, qui les ont remboursées via la taxe prélevée par l Etat sur le prix de leur café. La CNAC appelle également de ses vœux une stratégie alternative de la part de l Etat burundais et de la Banque Mondiale qui permettrait de dégager des moyens pour appuyer les paysans pour améliorer la productivité de la fi lière. La révision de la stratégie actuelle de privatisation pour intégrer toutes leurs préoccupations. Et plus précisément : Reconnaitre les organisations des producteurs comme des opérateurs économiques incontournables dans la fi lière café. Pour les stations de lavage une part réservataire de 51% est réclamée pour pouvoir infl uencer la politique/la gestion de ces stations de lavage. Transformer le Fonds de Stabilisation (réserves constituées lors des années de bonnes récoltes) et les autres fonds, en un fonds de garantie des caféiculteurs pour la promotion de la fi lière. Ne pas contraindre les caféiculteurs à vendre leur produit uniquement à l état de cerises, mais de permettre aux organisationscoopératives de vendre leur café à l état parche, mais aussi vert (Prestations de services). Sécuriser les caféiculteurs au niveau des prix en assurant une clé de répartition équitable entre les différents intervenants de la filière. Elaborer et mettre en œuvre une stratégie nationale de renforcement des capacités des organisations (coopératives) des caféiculteurs. Arrêter la vente des terrains sur lesquels sont construites les stations de lavage et prendre en compte leur propriétaires d origine, comme le mentionne la loi. Malgré un allégement de la dette de 226 milions de dollars en 2004, la dépendance du Burundi face à l aide ne fait qu augmenter. Entre 2000 et 2005, les recettes de l Etat passent de 86,6 à 141, 5 milliards de francs burundais (équivalent au US dollar) pendant que les dons passent de 15, 9 à 103 milliards. L aide extérieure ne suffit pas à combler la totalité du trou bugétaire. les intérêts de la dette triplent quasiment, passant de 11, 8 à 31, 8 milliards. Le gouvernement ne peut tout simplement plus fonctionner sans aide, et plus particulièrement celle de la Banque Mondiale. Chiffres: République du Burundi, Ministère de la planification, du développement et de la reconstruction nationale, «Economie burundaise 2005» Décembre

11 VI. Que faire? les associations burundaises de la vie civile La CNAC 1. Les paysans du Burundi nous demandent d agir La voix des caféiculteurs du Burundi ne suffi t pas à se faire entendre de la Banque Mondiale et des institutions internationales qui prennent des décisions loin d eux. Ils ont par conséquent lancé un appel international pour obtenir un soutien dans leurs démarches et leurs revendications. Cette démarche est pleine de sens, car le problème ne se limite pas aux frontières du Burundi. Il possède une envergure internationale et c est pour cela que des actions doivent être menées en commun, en Suisse, en Belgique et dans d autres pays. 2. Les objectifs de l action - Les paysans doivent pouvoir participer pleinement à l élaboration, la gestion et l évaluation des programmes fi nancés par les institutions internationales (Banque Mondiale, Banques régionales de développement, Fonds monétaire international, Organisation mondiale du commerce, Fonds international pour le développement agricole, etc.) - La participation ne doit pas se résumer à de l information. Elle doit accorder aux paysans un droit de décision. - Les paysans doivent pouvoir rester propriétaires de la terre et de leur production jusqu au moment de l exportation. La Confédération Nationale des Associations des Caféiculteurs du Burundi (CNAC) est créée en Elle est l entité qui regroupe les différentes Associations (3226), Unions (143) et Fédérations (5) au niveau national. La Confédération Nationale réuni au total membres, soit à peu près 21,5 % de la totalité des producteurs de café. Ce nombre augmente constamment. Elle parle toujours au nom de tout les caféiculteurs et non seulement pour ses membres. Il s agit par conséquent du principal représentant des caféiculteurs au niveau national. Les membres de la CNAC sont des petits producteurs exploitant des plantations allant de 100 à 5000 caféiers chacun. Ses principaux objectifs sont : Représenter les producteurs de café dans toutes les instances de prise de décisions. Mener un plaidoyer pour défendre les intérêts des producteurs de café (prix aux producteurs, commercialisation, etc.) Négocier avec les autres acteurs de la fi lière, les décideurs et les bailleurs de fonds pour avoir une place convenable des producteurs à l issue du processus de désengagement de l Etat dans la fi lière café. Développer les relations de solidarité d échange et de transfert de technologies entre les associations -coopératives des caféiculteurs du Burundi et celles des associations -coopératives des producteurs de café d autres pays. Depuis 2005, elle est active à tous les échelons de la fi lière : production, transformation, commercialisation. 3. Les mêmes problèmes se retrouvent ailleurs Le Burundi ne constitue pas une exception au milieu des projets de la Banque Mondiale. De plus en plus de paysans se regroupent en associations pour revendiquer leurs droits. Révoltés par des projets qui sont menés en leur nom mais dont ils ne bénéfi cient pas, ils luttent pour obtenir le droit à une réelle participation. Ils demandent de pouvoir vérifi er par eux-mêmes où disparait l aide qui leur est destinée et proposent des solutions concrètes permettant de développer l agriculture de leur pays. Quelques exemples africains : - Au Burkina Faso et en Afrique de l Ouest, les paysans se retrouvent dans une situation invivable qui les amène à boycotter la campagne de production de coton Dans certaines régions, les paysans vont jusqu à détruire les cultures de ceux qui en produisent malgré les consignes. - Au Cameroun, les associations «Action paysannes», ACDIC (Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs) et la COSAC (Coalition souveraineté alimentaire) se regroupent pour organiser des manifestations à Yaoundé pour interpeller directement les politiciens au sujet de la politique agricole du pays et des programmes financés par la Banque Mondiale Un pacte pour le développement rural est en train d être lancé pour faire des propositions concrètes de changement. 4. Travailler à un changement de méthodes de la Banque Mondiale et des institutions financières de développement Dépasser l information pour arriver à la participation Dans un rapport d évaluation de la réforme de la fi lière café établi par la Banque Mondiale, on peut lire : «En outre, le processus de réforme devrait impliquer de longues discussions avec les investisseurs et les acheteurs potentiels de café burundais de haute qualité et des consultations avec toutes les autres parties prenantes, y compris des représentants des agriculteurs et des communautés locales. Ces consultations ont été organisées pendant l'exécution de ERSG [le programme de réforme], mais elles auraient dû avoir lieu au début du processus avant de décider que la privatisation des usines de transformation était la réponse adéquate à la crise de la culture d'exportation du secteur.» Le terme «participation» dans la coopération est devenu totalement incontournable, y compris pour la Banque Mondiale, qui ajoute encore sur son site internet : «Il est de plus en plus évident que la participation améliore la qualité, l effi cacité et la durabilité des projets tout en renforçant l appropriation et l engagement des gouvernements et des parties intéressées.» La Banque Mondiale est donc parfaitement consciente du besoin de considérer la position des populations locales. Mais que L ADISCO L association Appui au Développement Intégral et la Solidarité sur les Collines (ADISCO) s est donnée pour mission d accompagner l émergence et le développement d un mouvement social national capable de porter son propre développement et d infl uencer les politiques au profi t des couches modestes de la population. Elle travaille en collaboration étroite avec les paysans du pays. ADISCO appuie actuellemnt la CNAC dans la mise en place d un réseau de mutuelles de santé pour les caféiculteurs. INADES-Formation Inades-Formation a accompli la structuration des caféiculteurs. Elle travaille à la promotion économique et sociale des populations, en accordant une importance toute particulière à leur participation libre et responsable dans la transformation de leurs sociétés. Inades-Formation a pour objectif la formation d un monde rural prospère et infl uent. Elle possède une expérience d accompagnement des initiatives paysannes vieille de près de cinquante ans

12 devient ce discours sur le terrain? Comment peut-on lire ceci tout en constatant que, sur le terrain, les populations continuent de se sentir totalement mises en marge? En réalité, dans la pratique, le sens que donne la Banque Mondiale à la participation se rapproche plus de l information. «La Banque met l accent non sur le résultat de la participation, mais sur le procédé. Elle conçoit la participation comme une organisation d évènements, non comme un processus offrant des débouchés concrets pour la suite du projet. Cette participation se ramène en pratique à de l information puisqu il s agit surtout de présenter le projet aux populations locales lors de réunions organisées dans ce dessein ; c est le fait de tenir des réunions qui est important, comme le montre l insistance sur le nombre de séances plutôt que sur ce qui en ressort, à savoir si et comment les points de vue des populations locales seront retenus et intégrés au projet.» 7 Si informer les populations locales est déjà quelque chose d important, la participation ne peut en aucun cas se restreindre à cela. Des pas concrets doivent être faits aujourd hui même pour que la participation soit bien plus qu un simple discours. Un projet participatif doit correspondre à un processus qui permet de prendre en compte les préoccupations de toutes les personnes concernées. Changer de méthode Sur le plan pratique, le gouvernement du Burundi, sur recommandation de la Banque Mondiale, a commandité lui-même un Bureau international pour l élaboration de la stratégie de réforme. Mais concrètement, avec ses méthodes et ses conditions, la Banque Mondiale en fait a imposé cette stratégie de privatisation. Création d un groupe de travail d experts internationaux Pour cette raison IRED.ORG a décidé de créer un groupe de travail constitué d experts internationaux pour ouvrir un dialogue avec la Banque Mondiale et les institutions concernées sur la question de la participation des populations paysannes dans les projets. Un travail d appui concret et direct doit être mené en faveur des populations locales ; dans le cas du Burundi, à travers la reconnaissance de leurs droits, ainsi que par des prêts et des dons destinés à permettre aux producteurs de reprendre euxmêmes en main les différentes étapes de la transformation du café, jusqu à l exportation. Modification des termes de références des contrats établis pour les bureaux de consultants. les positions des populations paysannes concernées. Celles-ci doivent pouvoir participer à l élaboration, à la gestion, à l évaluation et à toutes les décisions concernant le fi nancement des projets dans lesquels elles sont engagées. Nous voudrions par la présente publication vous inviter à vous joindre au cri des caféiculteurs burundais. Les actions déjà menées en Europe En Suisse IRED.ORG, une organisation sans but lucratif qui soutient les organisations paysannes du Sud, a organisé une table-ronde au mois de janvier 2011 (dans le cadre du Carrefour genevois de la solidarité) réunissant des représentants des caféiculteurs et des responsables de la multinationale Webcor. La Banque Mondiale, quant à elle, a décliné l invitation. Même si chacun a défendu sa propre manière de voir les choses, des échanges et des contacts directs ont pu être établis. Par ailleurs, une pétition a été lancée. En quelques semaines, près de 60 organisations ont manifesté leur soutien. En Belgique, suite aux démarches de l association Solidarité Socialiste, des députés ont questionné directement leur gouvernement et le Parlement européen au sujet de la cohérence des politiques d aide dans la réforme de la fi lière café au Burundi. Par ailleurs, des représentants de la Banque Mondiale ont été interpellés. Des premiers résultats semblent se faire sentir, la Banque Mondiale ayant évoqué la possibilité d affecter des fonds supplémentaires destinés aux paysans pour le rachat et la gestion des usines de lavage. Des propositions doivent être faites pour améliorer les termes de références qui sont fi xés aux bureaux de consultants. Une meilleure connaissance du contexte social et des liens directs avec la population sont nécessaires pour faire entendre la voix, indispensable, de ceux qui doivent être les premiers bénéfi ciaires des projets. Des insuffi sances inacceptables sont constatées depuis trop longtemps en la matière. Les termes de références doivent explicitement amener à inclure et à prendre en considération Céline Germond-Duret, Banque Mondiale, peuples autochtones et normalisation. Ed. Karthala et IHEID, 2011

13 Campagne de lobbying en Suisse Des actions concrètes de lobbying sont menées en Suisse car notre pays participe lui aussi au fi nancement de la Banque Mondiale et du FMI. Si les paysans du Burundi ne sont pas écoutés, nous pouvons relayer leur voix pour avoir un impact plus important. Nous prévoyons de mener des actions qui ont besoin du soutien du plus grand nombre : Médias Organisation d une conférence de presse ; Création de reportages et d émissions radio/télévision sur le sujet ; Mise à disposition de toutes les informations sur le site internet Action politique en Suisse Envoi du dossier et interpellation des députés suisses (Conseil National / Conseil des Etats) ; Interpellation sur les méthodes de la Banque Mondiale face aux populations locales et sur les instructions qui sont données aux consultants qu elle engage; Demande d intervention des représentants suisses à la Banque Mondiale ; Rencontre des dirigeants de la DDC, du SECO et du DFEA. Action auprès des entreprises suisses Interpellation de la société Webcor (et d autres) basée à Genève sur les possibilités de concilier les intérêts de chacun. Action politique internationale Notre action ne se limite par seulement à la Suisse. La campagne vise aussi à regrouper des organisations d autres pays pour: renforcer l action ; imaginer les interventions à venir et obtenir des résultats concrets importants en faveur des paysans. IRED.ORG, Rue de Varembé 3, 1211 Genève 20 Contact : Flavien Renaud / Fernand Vincent Tél / info@ired.org / Certaines informations sont tirées du Livre blanc de nos partenaires burundais. 24 Photos: Didier Deriaz / Max Havelaar Suisse

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