TÉLÉPHONE PORTABLE & SANTÉ

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1 TÉLÉPHONE PORTABLE & SANTÉ Mohamed Wassim EL HANI INGÉNIEUR SANITAIRE Journée INC, Le 18 Mars 2014

2 INTRODUCTION Développement continue des TIC + multitude des sources d exposition aux RF. Inquiétudes quant aux effets sanitaires. Nombreux travaux de recherche et rapports publiés à travers le monde (résultats non concluants!!!). Utilisation intensive des TIC sans conscience des risques sanitaires éventuels. Efforts de communication faibles.

3 USAGE DU TP Étude ASEF (France, automne 2012): questionnaire rempli par 600 élèves âgés de 14 à 20 ans: L'utilisation du téléphone portable commence à des bas âges, avant l'âge de 14 ans pour 75% des adolescents interrogés et même avant l'âge de 10 ans pour un tiers d'entre eux. Étude américaine (universités de Baylor et de Seton Hall 2012): questionnaire réalisé chez 191 étudiants en commerce a montré que les personnes les plus addictifs (dépendants) au téléphone portable et aux textos seraient impulsifs et matérialistes, exactement comme les accrocs au shopping.

4 Étude ASEF

5 Étude ASEF

6 RISQUE d accidents routiers Selon L OMS: La distraction au volant est un important facteur de risque d accidents de la circulation. Les études réalisées montrent que les conducteurs utilisant un téléphone mobile ont environ quatre fois plus de risques d être impliqués dans un accident. Ce risque accru semble comparable pour les téléphones tenus à la main ou en fonction mains libres.

7 RISQUE d accidents routiers Règlementation nationale: Décret n du 24 janvier 2000, relatif aux règles générales de la circulation routière, dans son article 2: un 3 ème paragraphe ajouté par le décret n du 25 septembre 2001: «il est interdit d utiliser, durant la conduite des véhicules, le téléphone mobile», avec des restrictions pour les forces de sécurité, l armée ou «lorsque la communication avec le téléphone mobile est possible sans l utilisation des deux mains ou de l une d elles». Contravention de catégorie 5 (décret n du 15 février 2010, fixant la liste de contraventions aux dispositions du code de la route et à ses textes d applications): une amande de 60 DT.

8 RISQUE DE L EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS

9 Rayonnement non ionisant: C est un rayonnement électromagnétique dont l énergie quantique est insuffisante pour ioniser un atome, c est-à-dire incapable d arracher un électron à la matière. Il couvre les fréquences de 0 à 300 GHz, la bande IR, le spectre visible et une partie de l UV.

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11 RF: Un risque sanitaire? Evaluation du risque Les données scientifiques Perception du risque La crainte du public Gestion du risque Les normes

12 Évaluation du risque

13 Effet biologique: Changement d ordre physiologique, biochimique ou comportemental qui est induit dans un organisme, un tissu, ou une cellule en réponse à une stimulation extérieure. Effet sanitaire: Conséquence d un effet biologique qui met en danger le fonctionnement normal d un organisme et peut donc représenter une menace pour la santé de lapersonne.

14 Effets biologiques et effets sur la santé Les champs électriques et magnétiques peuvent exercer une force sur les particules chargées électriquement dans le corps humain (ions, molécules polaires). Les conséquences varient en fonction des fréquences du champ électromagnétique alternatif: Pour les CEM de fréquence entre 100 khz et 300 GHz (RF), la conversion de l énergie électromagnétique en chaleur joue un rôle primordial. C est ce qu on appelle l effet thermique. La grandeur utilisée pour quantifier le dépôt d énergie dans les tissus est le débit d absorption spécifique (DAS).

15 Seuils d effets et limites d exposition La première étape pour déterminer une limite d exposition est la constatation d un seuil d apparition d un effet préjudiciable à la santé. Une limite d exposition est obtenue en appliquant une marge de sécurité (facteur de sécurité) à un seuil. De cette manière, certaines incertitudes sont compensées: erreurs expérimentales, extrapolation de l animal à l homme, sensibilité potentiellement plus accrue chez certains groupes de population (personnes âgées, enfants et malades). L utilisation des marges de sécurité s applique en général pour protéger la santé publique.

16 PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES relatives aux CEM jusqu au 17/12/2013 (EMF PORTAL) Total des publications : Médicales et biologiques: Épidémiologiques: 940. Interférence électromagnétiques avec les implants et dispositifs: 552. Dosimétrie/technique: Applications médicales: Accidents et stimulation électriques: 940. Autres (perception, communication, recommandations, résumés, littératures, etc.): 4917

17 LES PUBLICATIONS SUR LE TÉLÉPHONE PORTABLE jusqu au 17/12/2013 (EMF PORTAL) Cellulaire (prolifération, cycle, appoptose) 84 Fonctions cellulaires 52 Expérimentales Épidémiologiques ADN 232 Cerveau 247 Santé (cancer, fertilité, HSE) 254 Autres 62 Cancer du cerveau 82 Leucémie/lymphome 15 Autres cancers 33 HSE, comportements, plaintes subjectives 46 Autres (mortalité, maladies cardiovasculaires)

18 Rapports et avis des organismes internationaux WHO (aides mémoires et EHC, RF (2014). ANSES (2003, 2005, 2009, 2013) Comité scientifique sur les RF et santé (Espagne, 2011). Commission européenne (SCHENIR, 2009, 2014 en cours). Rapport Bioinitiatives (2007, Décembre 2012) Santé Canada. FDA (USA) ICNIRP et IEEE Office fédéral de protection contre les rayonnements BFS (Allemagne) Agence de sécurité nucléaire et de protection contre les rayonnements ARPANSA (Australie). Health Cuncil of the Netherlands (2011). Agence de protection de la santé (UK) (2012) Institut Norvégien desanté publique (2012). Autorité Suédoise de la radioprotection (2013).

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20 DOSIMÉTRIE & EXPOSITION Études de dosimétrie Physiques: mesures de doses sur des fantômes physiques. Numériques: simulations de doses sur des modèles numériques.

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23 CONCLUSIONS DU EFHRAN PROJECT (mise à jour d Octobre 2012) EUROPEAN HEALTH RISK ASSESSMENT NETWORK ON ELECTROMAGNETIC FIELDS EXPOSURE

24 The strength of evidence for any health outcome being associated with exposure to RF fields

25 Synthèse de la majorité des rapports d expertise collective Compte tenu des faibles niveaux d'exposition et des résultats des travaux de recherche obtenus à ce jour, il n'existe aucun élément scientifique probant confirmant d'éventuels effets nocifs sur la santé des niveaux actuels d exposition aux RF. De ce fait, les limites d exposition actuelles assurent la sécurité des populations (OMS, ICNIRP, HPA, etc.). À ce jour, aucun mécanisme d interaction onde-cellule n a été identifié. Nécessité de poursuivre les travaux de recherche pour les effets à long terme.

26 MONOGRAPHIE DU CIRC sur les RF (Lyon, Mai 2011) Le CIRC a classifié les RF dans la classe 2 B: «cancérigène possible pour l homme»

27 CONCLUSIONS DU CIRC ET FONDEMENTS DE LA CLASSIFICATION DES RF AU GROUPE 2 B La preuve entre l utilisation du Téléphone portable et le gliome et le neurinome de l acoustique est évaluée comme «limitée»; cette preuve est «insuffisante» pour les autres types de cancer. La preuve est jugée aussi «insuffisante» pour l exposition professionnelle etenvironnementale. Le groupe de travail n a pas quantifié le risque, mais, une étude antérieure (INTERPHONE) a montré un excès de risque de gliome de 40 % pour le groupe des grands utilisateurs du TP (moyenne de 30 minutes par jour durant 10 ans).

28 Effets des RF sur les enfants? Conclusions de la conférence de l ICNIRP, Mai 2011 (Slovénie): Les enfants sont-ils plus sensibles voire vulnérables, il n y a pas de preuve de cette vulnérabilité, malgré que la profondeur de pénétration des rayonnements est plus grande que celle pour les adultes? Faut-il adopter des mesures de précaution pour les enfants: OUI

29 Gestion du risque

30 NORMES ET RÉGLEMENTATIONS Normes d'émission: spécifications qui limitent les émissions CEM des appareils Normes d'exposition: spécifications qui limitent l'exposition des personnes aux CEM

31 Comment sont établies les limites d exposition aux RF (ICNIRP, 1998) revue exhaustive de la littérature scientifique publiée: elle a été conduite en appliquant des critères d'évaluation de la crédibilité des différentes observations rapportées. seuls les effets avérés ont été retenus comme fondements pour les valeurs limites d'exposition proposées (stimulation des muscles ou des nerfs périphériques, les chocs et brûlures provoqués par le contact avec des objets conducteurs, ou encore l'élévation de température des tissus sous l'effet de l'absorption d'énergie liée à l'exposition aux champs électromagnétiques). les effets cancérogènes à long terme n'ont pas été considérés comme avérés. Compte tenu de l incertitude inhérente aux données scientifiques, des facteurs de réduction ont été appliqués pour l établissement des valeurs limites d exposition.

32 Le Débit d Absorption Spécifique Qu est ce que le DAS? Le DAS vient du mot anglais Specifique Absorption Rate (SAR). Le DAS est défini comme le débit avec lequel l énergie est absorbée par unité de masse du tissu du corps, elle est exprimée en watts par kilogramme (W/Kg). Le DAS mesure le niveau de radiofréquence émit par le portable vers l usager lorsqu il fonctionne à pleine puissance et dans les pires conditions d utilisation. Le DAS se mesure en Watts par Kilogramme de tissus (W/Kg). Limite DAS proposée par l ICNIRP (2 W/Kg).

33 Communication sur le risque

34 Outils de communication

35 Exemples de dépliants sur le téléphone portable

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38 Troubles de l audition: AUTRES RISQUES En montant le son au maximum lors de l audition de la musique sur l iphone, d une façon répétée, on peut endommager les cellules ciliées de l oreille interne. Ceci peut, à long terme, entrainer une perte d acuité auditive. Tendinite du texto: Utiliser le TP ou le Smartphone d une façon irrationnelle pour jouer ou naviguer peut déclencher une tendinite ou causer des douleurs au poignet et à l avant bras?

39 Addiction: AUTRES RISQUES L aspect addictif des appareils numériques est une réalité. Il peut même aller jusqu au sentiment d état de manque en s arrêtant d utiliser ou en perdant son TP. Microbes et bactéries: Le TP peut être un nid à microbes? Douleurs à la nuque: Utilisation intensive du Smartphone pour navigation Internet peut provoquer des douleurs aux épaules et à la nuque? Vibrations fantômes: Sentiment imaginaire que le TP vibre, en signe d une utilisation excessive?

40 LES DÉFIS de la RECHERCHE Technologie en évolution continue (grand éventail de fréquences et de modulations utilisées). Absence de consensus scientifique quant aux effets non thermiques: Conclusions à tirer limitées par le manque de recul. Évaluation de l'exposition aux champs RF difficile. Utilisation intensive de ces technologies surtout par les enfants et les adolescents. Communication difficile après le 2 B du CIRC.

41 DÉFIS POUR LA TUNISIE Offres des opérateurs non contrôlés, et souvent exploités par les jeunes!! Efforts de communication et de sensibilisation faibles, voir inexistants. Rôle «un peu passif» de la société civile et des opérateurs. Règlementation absente!!! Financement des activités de communication, développement des compétences, formation et information??????????

42 Dans ce contexte d incertitudes scientifiques, comment doit-on agir? Légiférer: fixer des valeurs limites d exposition et assurer la conformité aux normes. Adopter des mesures de précaution et surtout pour les enfants. Réduire l exposition: dès lors qu une exposition environnementale peut être réduite, cette réduction doit être envisagée, en particulier par la mise en œuvre des meilleures technologies disponibles à des coûts économiquement acceptables. Et surtout, COMMUNIQUER: former, informer et sensibiliser. Question clé: développement des compétences et des connaissances.

43 «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.» (OMS, 1946) Merci pour votre attention