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1 AMBASSADE DE FRANCE EN ITALIE SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL Le Ministre Conseiller pour les Affaires Economiques ROME, LE 10 MAI 2017 Affaire suivie par Béatrice Di Piazza Revue par Arnaud Guigné Italie le commerce extérieur italien en 2016 : l excédent commercial progresse à 51 Md Le solde des échanges de biens de l Italie avec le reste du monde est excédentaire depuis 2012, un excédent qui n a cessé d augmenter depuis lors et atteint 51,5 Md en La progression enregistrée en 2016 résulte toutefois essentiellement de l évolution de la balance énergétique qui compte pour plus de 10% dans les importations italiennes (moins de 3% des exportations) et est particulièrement volatile. Hors énergie, le solde commercial est tendanciellement excédentaire depuis plus de vingt ans ; l excédent se redresse en 2016, après un recul de -11% en 2015, atteignant 78 Md (+2,8%). En effet, les exportations hors énergie (406,5 Md ) connaissent une croissance en volume légèrement supérieure à celle des importations (+1,8% contre +1,6%). Alors que les exportations vers les pays de l UE continuent à augmenter (+3,1% après +3,3%), celles vers les pays hors UE se réduisent de -1,2%, notamment vers les pays de l OPEP, du Mercosur et Russie. Les pays de l Union européenne sont les principaux contributeurs à la croissance des exportations (+7 Md ), et en particulier l Allemagne et la France, premiers pays partenaires commerciaux de l Italie. Les secteurs les plus contributeurs sont les matériels de transports, la pharmacie et l agroalimentaire. L Italie conserve son rang de 9 ème pays dans le commerce mondial de biens et de services avec une part stable dans les échanges mondiaux, autour de 2,7%. Un bilan des échanges de services de l Italie avec le reste du monde en 2015 (dernière date disponible) est joint en annexe pour mémoire. 1. L excédent commercial italien se renforce à nouveau en 2016 La balance du commerce extérieur italien est excédentaire depuis Cet excédent a progressé depuis lors, à l exception d un très léger recul en 2015 (-0,3%). En 2016, il augmente de plus de 23%, s établissant à 51,5 Md (soit +9,7 Md par rapport à 2015). Cette amélioration résulte pour les quatre cinquièmes de la réduction du déficit énergétique (-26,4 Md après -34,0 Md en 2015). Les importations (365,6 Md ) reculent en effet de -1,3% du fait de la diminution importante des importations d hydrocarbures naturels (-8,7 Md, soit -23%). Les exportations progressent pour leur part de +1,2% (à 417,1 Md ), en dépit d un recul des exportations de biens énergétiques (-18,2%). La part de l Italie dans le commerce mondial de biens et de services est relativement stable depuis 2012, autour de 2,7% 1 (9 ème pays contributeur aux échanges mondiaux de biens et de services), et devrait se maintenir à ce niveau en 2017 et 2018, selon l OCDE, loin derrière l Allemagne (3 ème puissance commerciale mondiale avec une part 7,8%). La contribution du commerce extérieur à la croissance italienne demeure négative (-0,1 point en 2016 après -0,5 point en 2015) pour la 3 ème année consécutive. La balance commerciale hors énergie est structurellement excédentaire depuis En 2016, l excédent commercial hors énergie croît de +1,7 Md, atteignant 79,3 Md, mais sans rattraper le niveau atteint en 2014 (88 Md ). Les exportations (hors énergie) poursuivent une progression ininterrompue depuis 2010, mais à un rythme plus modéré que les années précédentes (+1,8% après +3,9% en 2015 et +3,0% en 2014), et s établissent à 417,1 Md (+7,1 Md ). Les importations (328,5 Md ) augmentent de +2,1 Md (+1,6%), après le bond de +8,3% enregistré l année précédente. 1 Source OCDE : l Italie se positionne derrière la Chine (11,1%), les Etats-Unis (11,0%), l Allemagne (7,8%), le Japon (3,7%), le Royaume Uni (3,6%), la France (3,6%), les Pays-Bas (3,1%), la Corée (3,0%) Piazza Farnese, Rome Tél. : (39) Fax : (39)

2 2. Les exportations progressent vers l Allemagne et les Etats-Unis mais diminuent globalement hors UE La part des pays de l Union européenne dans les exportations italiennes progresse, passant de 54,8% à 55,9%. L excédent commercial de l Italie avec ces pays repart à la hausse en 2016, à 11,6 Md, après avoir chuté à 8,6 Md en L Allemagne, premier partenaire commercial de l Italie, reste la première destination des exportations de l Italie (12,6%) ainsi que son premier fournisseur avec une part de marché en Italie renforcée de +0,7 point (16,3% des importations italiennes). Les échanges avec l Allemagne augmentent, tant pour les exportations (+3,8%) que pour les importations (+3,2%), le solde commercial en légère amélioration demeurant déficitaire (-6,7 Md ). A l inverse, le solde commercial de l Italie avec la France, son deuxième partenaire commercial (2 ème fournisseur et 2 ème client) avec une part de 10,5% dans les exportations italiennes (+0,2 point) et de 8,9% dans les importations (+0,2 point), affiche un solde excédentaire, qui est même en augmentation (11,4 Md, soit +0,9 Md ) 2. Alors qu elles continuent à augmenter vers l Union européenne (+3,1% après +3,3% en 2015), les exportations hors UE baissent de -1,2%, en raison notamment de la chute des exportations vers les pays de l OPEP (-12,5%, soit -2,8 Md ) et du Mercosur (-13,3%, soit -0,7 Md ) ainsi que vers la Russie (-5,3%). A l inverse, les exportations continuent à progresser vers les Etats-Unis (+2,6%), 3 ème client de l Italie (8,9% des exportations), et font un bond de +9,6% vers le Japon (+0,5 Md ). La Chine conserve sa place de 3 ème fournisseur de l Italie, avec une part de marché réduite à 7,5% (- 0,2 point), en raison d un recul des importations de -3,4% en 2016 après trois années de progression alors que les exportations italiennes vers ce pays gagnent +6,4%. L accélération de la chute des importations depuis la Russie (-26,3% après -16,6%) en raison de la baisse des échanges d hydrocarbures avec ce pays, compte pour 70% dans la baisse des importations italiennes. 3. Les matériels de transport, la pharmacie et l agroalimentaire sont les principaux contributeurs à la croissance des exportations italiennes La croissance des exportations italiennes hors énergie en 2016 s explique, comme en 2015, pour plus d un tiers, par la hausse des exportations de matériels de transports (47,5 Md ), avec cependant une progression plus lente que l année précédente (+5,4% après +12,6%). Leur part dans les exportations totales hors énergie atteint 11,7% (+0,4 point). Les autres grands secteurs contributeurs à la croissance des exportations sont la pharmacie, en hausse de +6,8% (soit +1,4 Md ) après un creux en 2015 (-4,8%), et l agroalimentaire (+4,2%, soit +1,3 Md ). Le secteur des machines reste le 1 er secteur exportateur italien avec une part de 18,7% (soit près de 76 Md ) du total des exportations, quasi-stable par rapport à Les principaux secteurs contributeurs à la hausse des importations italiennes hors énergie (+5,7 Md ) sont les matériels de transport, avec des importations en hausse de +14,4% (45,0 Md, soit 13,7% du total hors énergie) après un bond de +22,4% en 2015, et les machines (+1,8 Md ), dont les importations en hausse de +7,1% en 2016 (+9,1% en 2015) comptent pour 8,5% dans le total des importations hors énergie. S agissant des autres secteurs contributeurs aux échanges commerciaux italiens (textile-habillement, produits métallurgiques, produits chimiques), l amélioration de leur solde commercial en 2016 tient principalement à des importations en recul (produits métallurgiques et produits chimiques) ou en quasistagnation (textile-habillement), les exportations progressant à un rythme moindre qu en Commentaires : La reprise de l économie mondiale (+3,5% de croissance en 2017 prévus par le FMI) et du commerce international (+3,8% en 2017) devrait favoriser la poursuite de l accroissement des échanges commerciaux italiens, même si certains risques internationaux pèsent à l inverse négativement sur ces perspectives (Brexit, politique commerciale américaine). Par ailleurs, en dépit de la hausse attendue des exportations italiennes, la contribution du commerce extérieur à la croissance devrait demeurer négative en 2017 (-0,1 point selon le FMI et la Commission européenne). Paul HUNSINGER 2 Une évolution qui n est pas corroborée par les statistiques françaises, pour lesquelles la balance commerciale s améliore à l avantage de la France de 84,7 M en 2016 par rapport à l année précédente, avec un déficit commercial de -5,7 Md. Voir note du SER de Rome du 17 mars 2017 relative aux échanges de biens entre la France et l Italie en 2016.

3 Annexe 1 : Bilan des échanges commerciaux de biens de l Italie en 2016 Evolution des échanges de biens italiens Evolution en Md /2015 Exportations intra-ue 211,9 209,8 218,8 226,0 233,0 3,1% extra-ue 178,3 180,4 180,0 186,3 184,1-1,2% total 390,2 390,2 398,9 412,3 417,1 1,2% total hors énergie 368,7 373,2 384,3 399,3 406,5 1,8% Importations intra-ue 202,8 200,2 203,9 217,4 221,3 1,8% extra-ue 177,5 160,8 153,0 153,1 144,2-5,8% total 380,3 361,0 356,9 370,5 365,6-1,3% total hors énergie 295,7 289,3 298,8 323,5 328,5 1,6% Solde intra-ue 9,1 9,7 14,9 8,6 11,6 35,5% extra-ue 0,8 19,6 27,0 33,2 39,9 20,0% total 9,9 29,2 41,9 41,8 51,5 23,2% total hors énergie 73,1 83,9 85,5 75,8 77,9 2,8% Source Istat Source OCDE Principaux clients de l'italie Principaux fournisseurs de l'italie Parts des exportations : Parts des importations : Part /2015 Part /2015 Allemagne 12,6% +0,3 pt Allemagne 16,3% +0,7 pt France 10,5% +0,2 pt France 8,9% +0,2 pt Etats-Unis 8,9% +0,1 pt Chine 7,5% -0,2 pt Royaume-Uni 5,4% 0,0 pt Pays-Bas 5,5% -0,0 pt Espagne 5,0% +0,2 pt Espagne 5,3% +0,3 pt Source : ISTAT

4 Structure sectorielle du commerce extérieur de l Italie Principaux secteurs d'exportation et d'importation de l'italie Part dans les exportations : Part dans les importations : Part /2015 Part /2015 Machines 18,2% -0,2 pt Matériels de transport 12,2% +1,4 pt Textile-habillement 11,7% 0,0 pt Produits métallurgiques 9,6% -0,8 pt Matériels de transport 11,4% +0,5 pt Produits chimiques 9,3% -0,3 pt Produits métallurgiques 10,5% -0,1 pt Textile-habillement 8,2% -0,1 pt Agroalimentaire 7,6% +0,5 pt Agroalimentaire 7,9% -0,1 pt Source Istat Millions d'euros Exportations FAB Importations CAF Solde évolution % évolution % Ensemble , , Produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l aquaculture , , Industries extractives , , Hydrocarbures naturels , , Autres produits des industries extractives , , Électricité et gaz manufacturé , , Déchets industriels et ménagers , , Captage, traitement et distribution d'eau , ,4 0 0 Produits des industries agroalimentaires (IAA) , , Produits pétroliers raffinés et coke , , Equipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique , , Produits informatiques, électroniques et optiques , , Équipements électriques et ménagers , , Machines industrielles et agricoles, machines diverses , , Matériels de transport , , Autres produits industriels Textiles, habillement, cuir et chaussures , , Bois, papier et carton , , Produits chimiques, parfums et cosmétiques , , Produits pharmaceutiques , , Produits en caoutchouc et en plastique, produits minéraux divers , , Produits métallurgiques et métalliques , , Produits manufacturés divers , , Produits divers Produits de l édition et de la communication , , Productions photographiques , , Objets d art, d antiquité et de collection , , Cheveux bruts , , Marchandises déclarées comme provisions de bord, marchandises en retour ou rejetées, produits divers Source ISTAT , ,

5 Annexe 2 : Bilan des échanges internationaux de services de l Italie en 2015 La balance des services de l Italie est globalement déficitaire depuis Le déficit s est détérioré de manière importante jusqu en 2010, lorsqu il a atteint -9,2 Md en 2010, avant de s améliorer ensuite jusqu à un léger excédent de +0,5 Md en Le solde s est détérioré à nouveau à partir de 2014 pour s établir à -1,6 Md en 2015 (après -1,0 Md ), en raison d une croissance des importations de services (90,2 Md, +7,5% sur ) bien supérieure à celle des exportations (88,6 Md ) qui augmentent plus fortement en 2015 (+3,1% après +1,8% en 2014). La détérioration du solde en 2015 est principalement le fait du creusement du déficit de la balance des services de location-bail (de -0,3 Md à -1,1 Md ) et de celle des services liés au commerce (de -0,8 Md à -1,4 Md ), avec une augmentation des importations de 153% dans le premier cas et une chute des exportations de 20,5% dans le second. Les transports (14,5% des exportations et 23,9% des importations) et le tourisme international 3 (40,1% et 24,9%) demeurent les principaux contributeurs aux échanges de services. L Union européenne compte pour 55,6% dans les exportations italiennes de services en 2015 (+1,4 point par rapport à 2014) et pour 62,9% dans les importations (+1,3 point). L Allemagne est le premier client de l Italie (11,2% des exportations), devant les Etats-Unis (10,3%), et son premier fournisseur (9,4%), devant la France (9,2%). A noter que l Italie n est que le 8 ème exportateur de services de l Union européenne (4,8% des exportations de services de l UE), loin derrière le Royaume Uni (16,8%), l Allemagne (12,9%) et la France (11,8%) 4. La balance touristique italienne est structurellement excédentaire. Après une forte détérioration en 2009 (-7,2% pour les recettes et -4,3% pour les dépenses) dans un contexte de ralentissement du tourisme mondial affecté par la crise économique, l excédent est reparti à la hausse à partir de 2011 et a atteint 13,5 Md en 2015 (+53,2% par rapport à 2009), grâce à un rythme de croissance annuel moyen des recettes du tourisme international en Italie de +3,6% depuis 2012 (+3,8% en 2015), après +5,6% en Les dépenses liées au tourisme italien à l étranger (13,5 Md en 2015), qui avaient reculé de près de 24% sur , ont augmenté de +6,9% en 2014 puis dans une moindre mesure en 2015 (+1,4%). Selon la Banque mondiale, l Italie est la 5 ème destination touristique mondiale en nombre d arrivées (50,7 millions de visiteurs étrangers en 2015), derrière la France (84,5 millions), les Etats-Unis (77,5 millions), l Espagne (68,2 millions) et la Chine (56,9 millions), mais ne se positionne qu au 8 ème rang mondial en termes de recettes. L Allemagne est la première clientèle touristique étrangère en Italie (15,4% des recettes), devant les Etats-Unis (12,1%) et la France (10,1%). En termes de dépenses, la France est la première destination touristique des Italiens (10,7% des dépenses), devant les Etats-Unis (10,1%) et le Portugal (9,2%). 1/ Evolution du commerce international de services de l Italie, en milliards d euros 3 Ligne «voyages» de la balance des services 4

6 Principaux clients de l'italie Principaux fournisseurs de l'italie Part des exportations : Part des importations : Part /2014 Part /2014 Allemagne 11,5% +0,3 pt France 9,3% +0,1 pt Etats-Unis 9,9% -0,3 pt Allemagne 9,2% -0,1 pt Suisse 9,4% -0,4 pt Royaume Uni 8,4% 0,0 pt France 8,5% +0,2 pt Etats-Unis 7,8% -0,1 pt Royaume Uni 8,3% +0,3 pt Irlande 5,9% +1,2 pt Structure sectorielle de la balance des services de l Italie, en millions d euros Evol. 2015/ Evol. 2015/ TOTAL SERVICES ,1% ,7% Services de fabrication fournis sur des intrants physiques ,0% ,3% détenus par des tiers Services d'entretien et de reparation n.i.a (a) ,0% ,5% Transports ,7% ,5% Transports maritimes ,1% ,4% Transports aeriens ,8% ,2% Transports ferroviaires ,0% ,1% Transports routiers ,9% ,3% Transports par conduites ,8% ,3% Services de poste et de messagerie ,5% ,5% Autres modes de transport ,5% ,6% Voyages ,8% ,4% Voyages a titre professionnel ,5% ,2% Voyages a titre personnel ,3% ,5% Construction ,9% ,8% Services d'assurance et de fonds de pension ,3% ,1% Services financiers ,9% ,2% Rémunération pour usage de la propriété intellectuelle n.i.a ,4% ,3% Services de télécommunications, d'informatique et ,5% ,0% d'information Autres services aux entreprises ,9% ,0% Services de recherche et développement ,1% ,6% Services professionnels et services de conseil en gestion ,6% ,1% Services techniques, services liés au commerce et autres services ,6% ,6% fournis aux entreprises Services personnels, culturels et relatifs aux loisirs ,5% ,6% Biens et services des administrations publiques n.i.a ,7% ,8% (a) n.i.a. : non inclus par ailleurs EXPORTATIONS (Recettes) IMPORTATIONS (Dépenses) SOLDE 2/ Evolution de la balance touristique de l Italie, en milliards d euros

7 Principales clientèles touristiques étrangères en Italie et principales destinations touristiques des Italiens à l étranger en 2015 en termes de dépenses et de recettes de la balance touristique italienne Principaux clients étrangers Principales destinations des Italiens Part dans les recettes : Part dans les dépenses : Part /2014 Part /2014 Allemagne 15,4% +0,4 pt France 10,7% +0,6 pt Etats-Unis 12,1% +0,2 pt Etats-Unis 10,1% +0,5 pt France 10,1% +0,6 pt Portugal 9,2% -0,1 pt Royaume Uni 8,3% +0,7 pt Espagne 7,5% +0,4 pt Suisse 6,6% -0,1 pt Suisse 7,1% -0,3 pt

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