Conséquences de la néoplasie maligne sur la fonction gonadique

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Conséquences de la néoplasie maligne sur la fonction gonadique"

Transcription

1 dossier s thématique t Endocrinopathies induites par les traitements anticancéreux Répercussions gonadiques de la chimiothérapie anticancéreuse Effects of anti-cancer chemotherapy on gonadal function Jean-Marc Kuhn* Points forts» La néoplasie maligne peut altérer par elle-même la fonction gonadique, soit par retentissement anatomique, soit par le relais de certaines sécrétions tumorales.» L ampleur du retentissement de la chimiothérapie sur la fonction gonadique dépend de l âge du patient, des agents chimiothérapiques utilisés, des doses administrées et de l association éventuelle chimiothérapie/radiothérapie.» Le blocage de la sécrétion gonadotrope par analogues de la GnRH ne protège pas contre les effets délétères de la chimiothérapie sur la fonction gonadique.» Les méthodes de cryoconservation de gamètes ou d organe et de greffe de tissu gonadique constituent actuellement les meilleures approches pour le rétablissement de la fertilité. Highlights The malignant tumour can directly impair the function of the gonads either by anatomic repercussion or through the way of tumoral secretions. The extent of the effects of chemotherapy on gonadal function depends on patient s age, type and dose of chemotherapeutic agents used and on the association or not with radiotherapy. The inhibition of gonadotrophin secretion with GnRH analogues does not protect the gonadal function against the deleterious effects of chemotherapy. The methods of cryoconservation of gametes or organs and of grafts of gonadal tissue are, at present, the best approaches allowing to restore fertility. Mots-clés : Chimiothérapie anticancéreuse Déficit ovarien Déficit testiculaire Stérilité. Keywords: Chemotherapy Ovarian failure Testicular failure Infertility. * Service d endocrino logie, diabète et maladies métaboliques, CHU de Rouen. Les progrès des méthodes de détection et l efficacité croissante des thérapeutiques anticancéreuses ont permis d obtenir une amélioration considérable du taux de survie après néoplasie maligne. Ce taux a été quadruplé en quelques décennies (1, 2) et concerne désormais presque 80 % des patients, en dépit d une augmentation progressive du nombre de cancers dépistés, notamment chez l enfant et l adolescent (3). La survie après cancer a néanmoins ses contreparties, au rang desquelles s inscrivent les répercussions gonadiques de la chimiothérapie, qu elle soit isolée ou associée à la radiothérapie. Conséquences de la néoplasie maligne sur la fonction gonadique Il est nécessaire de différencier ce qui est consécutif au traitement chimiothérapique de ce qui relève de l influence directe de la maladie maligne sur le fonctionnement gonadique. Certains processus malins, telles les tumeurs endocrâniennes ou certaines affections hématologiques (leucémies, lymphomes), sont susceptibles, par retentissement anatomique ou métabolique (sécrétion tumorale de cytokines), de perturber les fonctions gonadotrope et gonadique. Les tumeurs du système nerveux central de l enfant ou de l adolescent, qui se développent plus volontiers dans la région hypothalamo-hypophysaire, s associent fréquemment à des anomalies du déroulement de la puberté (puberté précoce ou, au contraire, retard pubertaire). L altération de l état général et la dénutrition représentent également des facteurs susceptibles d engendrer une paresse plus ou moins profonde de la sécrétion des gonadotrophines. À titre d exemple, le recueil spermatique effectué chez des hommes adultes pour cryoconservation avant mise en route d une chimiothérapie anticancéreuse retrouve dans deux tiers des cas des anomalies des paramètres du spermogramme, confinant à l azoospermie dans 12 % des cas (4). Les tumeurs germinales du testicule 228 Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n 7 - septembre 2011

2 Répercussions gonadiques de la chimiothérapie anticancéreuse de l adolescent et du jeune adulte, dont l incidence a doublé en 15 ans dans les pays européens (5), sont susceptibles d altérer la fonction testiculaire, soit par retentissement direct de la tumeur sur le testicule sain, soit par le biais de la sécrétion tumorale (cytokines, hcg). Avant orchidectomie, la concentration spermatique d hommes adultes atteints de cancer du testicule est en moyenne d un tiers de la norme (6). Avant tout acte thérapeutique, le processus tumoral par lui-même pourra donc être responsable d une perturbation plus ou moins profonde du fonctionnement gonadique. Il pourra se manifester cliniquement par des anomalies du développement pubertaire, des stigmates d hypogonadisme, ou une altération de la maturation des gamètes, induisant des troubles du cycle et/ou d infertilité. Le profil hormonal sera le témoin du mécanisme physiopathologique sousjacent : insuffisance gonadotrope, déficit gonadique primaire ou processus composite. En toute logique, la suppression de la lésion tumorale devrait suffire à endiguer le phénomène, mais les moyens thérapeutiques utilisés, notamment chimiothérapiques, ne sont pas neutres sur ce plan, car susceptibles par eux-mêmes de retentir durablement sur la fonction gonadique endocrine et/ou exocrine. Conséquences de la chimiothérapie anticancéreuse sur la fonction ovarienne Plusieurs facteurs influencent la profondeur du retentissement de la chimiothérapie sur la fonction ovarienne : l âge, le type d agent chimiothérapique utilisé, les doses administrées, l association éventuelle à une radiothérapie et le statut fonctionnel gonadique avant tout traitement. La fonction ovarienne des plus jeunes filles semble résister davantage à la chimiothérapie. Un déficit ovarien est observé chez une minorité des jeunes filles traitées pendant la période pré- ou parapubertaire (7) et dont le début de la puberté est, au maximum, discrètement retardé (8, 9). Cette résistance ovarienne aux effets délétères de la chimiothérapie chez les femmes les plus jeunes est attribuée à la présence d un stock ovocytaire supérieur à celui des femmes plus âgées, chez lesquelles une insuffisance ovarienne primaire apparaît après administration de doses plus faibles d agents chimiothérapiques (10). Les ovaires des femmes traitées par chimiothérapie contiennent un nombre peu ou pas réduit de follicules primaires, alors que le nombre de follicules plus matures est significativement abaissé (11). Ce constat histologique est cohérent avec l apparition d une aménorrhée le taux plasmatique de gonadotrophines chez une majorité de femmes en cours de chimiothérapie est élevé, mais également avec la possibilité d un retour à la normale des cycles et de la fertilité plusieurs mois ou années après la fin du traitement (figure). L interruption des cycles peut en effet être transitoire et correspondre à un déficit ovarien primaire aigu (12), réversible dans un délai variable après cessation de la chimiothérapie. Un tel tableau de déficit ovarien primaire aigu a été observé chez près de 6,5 % des sujets d une cohorte de femmes traitées pour maladie de Hodgkin (13). Une telle évolution semble rare chez les filles traitées pour cancer pendant l enfance. À l inverse, elles sont exposées à un risque très supérieur ( 9) de ménopause précoce, définie par un arrêt des cycles avant l âge de 40 ans, avec ses conséquences, notamment squelettiques et cardiovasculaires (14). Cette fréquence peut atteindre 30 %, en particulier si une radiothérapie abdomino-pelvienne a été associée à la chimiothérapie (15). L absence d association radiothérapie/chimiothérapie semble être un gage de maintien de la fertilité : Byrne et al. (16) ont retrouvé une fertilité apparemment normale dans une cohorte de femmes traitées par chimiothérapie pendant l enfance ou l adolescence et qui ont été comparées à une population équivalente de femmes sans antécédent carcinologique. À l inverse, les protocoles de transplantation de moelle osseuse, qui nécessitent de fortes posologies d agents chimiothérapiques et Probabilité d enfantement après le diagnostic 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0, Hommes < 30 ans Femmes < 30 ans Hommes > 30 ans Femmes > 30 ans Années écoulées depuis le diagnostic Probabilité d enfantement dans les années qui suivent le diagnostic initial, en fonction du sexe et de l âge du patient (d après 22). Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n 7 - septembre

3 dossier s thématique t Endocrinopathies induites par les traitements anticancéreux Risque d altération de la fonction ovarienne selon l agent chimiothérapique utilisé (d après 70). Risque élevé Risque modéré Risque faible Risque inconnu Cyclophosphamide Cisplatine Vincristine Anticorps monoclonaux Chlorambucil Carboplatine Méthotrexate Inhibiteurs des tyrosine kinases Busulfan Adriamycine Dactinomycine Taxanes Melphalan Bléomycine Procarbazine ABVD Vinblastine Moutardes azotées MOPP ABVD : doxorubicine, bléomycine, vinblastine, dacarbazine ; MOPP : mustine, vincristine, procarbazine, prednisolone. qui sont fréquemment associés à une radiothérapie, sont connus pour altérer la maturation pubertaire chez l enfant ou l adolescent et s accompagnent quasi constamment d une infertilité à l âge adulte (17). La nature des drogues utilisées n est pas neutre. Certaines risquent d induire un hypogonadisme définitif, tandis que d autres n auront que peu de répercussion sur la fonction ovarienne. L emploi d agents alkylants (cyclophosphamide, busulfan, etc.) quadruple le risque d insuffisance ovarienne primaire (18), lequel baisse significativement avec le cisplatine (1,8), les alcaloïdes végétaux (vincristine, vinblastine : 1,2) ou les antimétabolites (méthotrexate, 5-FU : < 1). Les données sur le retentissement gonadique des agents anticancéreux plus récents tels que les anticorps monoclonaux ou les inhibiteurs de tyrosine kinases sont encore limitées (19) [tableau I]. Certaines chimiothérapies combinées de type MOPP (mustine, vincristine, procarbazine et prednisolone), antérieurement utilisées pour le traitement des lymphomes hodgkiniens, sont clairement responsables de déficit ovarien primaire ou d infertilité avec une fréquence élevée (20). Un hypogonadisme primaire définitif a été rapporté, avec une fréquence de 12 à 46 % en fonction des séries publiées. L aménorrhée apparaît d autant plus rapidement que la femme est plus âgée au moment de la mise en route de la thérapeutique (21). Les chances de grossesse sont très inférieures chez les femmes âgées de plus de 30 ans au moment du diagnostic (22), vraisemblablement parce que les femmes plus jeunes possèdent un stock ovocytaire numériquement plus important. Les protocoles de chimiothérapie plus récents semblent moins délétères sur la fonction ovarienne. Ainsi, le cocktail chimiothérapique ABVD (doxorubicine, bléomycine, vinblastine et dacarbazine) s accompagne d une faible incidence de déficit ovarien (23). Une étude réalisée au sein d un petit groupe de femmes traitées par Mega-CHOP (cyclophosphamide, doxorubicine, vincristine et prednisolone) parvient à la même conclusion (24). À l inverse, les protocoles BEACOPP (bléomycine, étoposide, doxorubicine, cyclophosphamide, vincristine, procarbazine et prednisone) induisent un déficit ovarien primaire chez 1 femme sur 2 ; une évolution qui ne semble pas modifiée avec l association de contraceptifs oraux ou d analogues de la GnRH pour bloquer la fonction gonadotrope (23). La situation des lésions tumorales endocraniennes est particulière. La tumeur elle-même ou son traitement par radiothérapie peut être responsable de la survenue d une puberté précoce. Plus souvent, le retentissement de la tumeur exercé localement sur l hypophyse saine et les modalités du traitement susceptible de combiner chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie sont responsables d un hypogonadisme hypogonadotrope dont la profondeur des traductions clinique et biologique dépend de l âge auquel le traitement a été mis en route et de ses modalités (25, 26). Évaluation de la réserve fonctionnelle ovarienne L évaluation du retentissement gonadique de la chimiothérapie anticancéreuse repose sur le recueil des données cliniques, qui sont susceptibles d évoluer dans le temps. Il n est pas exceptionnel, en effet, d observer une récupération fonctionnelle ovarienne dans les mois ou les années qui suivent la fin de la chimiothérapie, sans que cela exclue le risque de survenue ultérieure d une faillite ovarienne précoce. Il est donc nécessaire que la jeune patiente et/ou ses parents en soient informés et que le potentiel de fonction ovarienne soit évalué avant mise en route de la chimiothérapie et qu il reste ensuite sous surveillance. La mesure combinée des taux de base de FSH et d estradiol garde sa valeur lorsque, en l absence de cycles spontanés, les 2 chiffres (hypogonadisme hypogonadotrope) sont bas ou, au contraire, lorsque le taux de FSH plasmatique est franchement élevé (déficit ovarien primaire). Cependant, le tableau n est pas toujours aussi tranché et les résultats de la mesure du taux des gonadotrophines et de l estradiol effectuée en début de cycle peuvent ne pas informer clairement sur la réserve fonctionnelle ovarienne réelle (27). Des marqueurs biologiques d évaluation plus fine ont donc été recherchés. Le taux plasmatique d inhibine B est l un des premiers à se modifier (à la baisse) chez les femmes en périménopause, alors que le taux de FSH n a pas encore significativement augmenté (28). Le taux plasmatique d hormone anti-müllérienne (AMH), qui est produite par les cellules de la granulosa des follicules antraux aux premiers stades de leur développement, évolue parallèlement au nombre de follicules (29). 230 Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n 7 - septembre 2011

4 Répercussions gonadiques de la chimiothérapie anticancéreuse Les patientes traitées dans l enfance pour une maladie de Hodgkin par un protocole de type MOPP ont un taux d AMH plasmatique significativement inférieur à celui de femmes témoins. Cette baisse du taux plasmatique d AMH s accentue avec le nombre de cures de chimiothérapie, tandis que les taux de FSH et d inhibine B plasmatiques ne diffèrent pas encore significativement entre les femmes aux antécédents de chimiothérapie et les femmes témoins (30). La mesure du taux plasmatique d AMH apparaît ainsi comme le marqueur biologique le plus sensible pour détecter une réduction de la réserve ovarienne. Le comptage échographique des follicules antraux (réalisé au troisième jour du cycle menstruel) couplé à la mesure du taux plasmatique d AMH affine encore la valeur de cette évaluation (31). Le recours à des tests dynamiques, parmi lesquels la stimulation de la production d estradiol par 300 U de FSH recombinante humaine, semble plus informatif (32) mais ne se justifierait que dans un programme d assistance médicale à la procréation. Enfin, les antécédents de chimiothérapie ne semblent pas être responsables d une augmentation du risque d anomalie génétique ou de malformation fœtale, que la grossesse soit induite ou qu elle soit spontanée (22, 33, 34). Conséquences de la chimiothérapie anticancéreuse sur la fonction testiculaire Chez l homme, des facteurs similaires à ceux mentionnés pour la fonction ovarienne influencent la profondeur du retentissement de la chimiothérapie sur la fonction testiculaire. Il s agit de l âge du patient, du type d agent chimiothérapique utilisé, des doses administrées, de l association éventuelle à une radiothérapie et du statut fonctionnel gonadique avant traitement. Classiquement, l importance des lésions de l épithélium germinal est directement liée au stade de maturation testiculaire. Pour cette raison, le testicule postpubertaire mature est considéré comme plus à risque d altération après chimiothérapie que la gonade du garçon prépubère (35). En fait, la période qui précède la puberté ne correspond pas à une phase de totale quiescence du développement testiculaire, et la chimiothérapie anticancéreuse peut être responsable de lésions de la gonade mâle prépubère, comme elle l est sur le testicule mature (36). Le contingent cellulaire de l épithélium germinal est le plus vulnérable à la chimiothérapie, car c est lui qui a les index méïotiques et mitotiques les plus élevés (37, 38). La mise en route du traitement chimiothérapique entraîne une réduction de la spermatogenèse en quelques semaines, puis, dans une majorité de cas, une azoospermie dans les 2 à 3 mois (39). Cette dernière est liée à un blocage toxique de la prolifération cellulaire, et plus spécifiquement de celle des spermatogonies B. En fonction de l étendue et de la profondeur des lésions, cette azoospermie est susceptible de réversibilité si toutes les cellules germinales souches (spermatogonies de stade A) ne sont pas détruites (40). Dans ce cas, un retour à la normale est possible dans les 3 à 4 mois après la fin de la chimiothérapie, qui n induit en revanche que de subtiles modifications des cellules de Sertoli (41). Les toxicités relatives des agents chimiothérapiques sur les cellules souches germinales constituent donc un facteur clé dont dépendront la profondeur et la réversibilité du retentissement sur la fonction testiculaire exocrine. Comme cela est observé dans le sexe féminin, il existe un lien direct entre la profondeur de l atteinte testiculaire et la nature des drogues utilisées (tableau II). Certaines, comme les agents alkylants (cyclophosphamide, chlorambucil, cisplatine, busulfan) exposent, au-delà d une certaine dose, à un risque d infertilité définitive (42). Le cyclophosphamide est toxique pour la spermatogenèse dès la dose cumulée de 100 mg/kg chez l homme adulte et de 200 à 300 mg/kg chez le garçon prépubère (35, 43). Au-delà de 300 mg/kg, le cyclophosphamide seul induit des anomalies de la spermatogenèse chez 80 % des patients. Le risque d irréversibilité est majeur pour des doses cumulées supérieures à 6 g (44). Pour des doses cumulées supérieures à 400 mg/m 2, le cisplatine induit une stérilité irréversible chez 1 patient sur 2 (45). Parmi les autres agents alkylants, le chlorambucil, utilisé jusqu à la dose cumulée de 40 mg, semble avoir moins d effets délétères sur le tube séminifère (46). Les drogues chimiothérapiques qui n appartiennent pas au groupe des agents alkylants (méthotrexate, doxorubicine, 5-fluorouracile, fludarabine, taxanes) Risque d altération de la spermatogenèse selon l agent chimiothérapique utilisé (d après 62). Risque élevé Risque modéré Risque faible Risque inconnu Cyclophosphamide Ifosfamide Cisplatine Vincristine Anticorps monoclonaux Chlorméthine Carboplatine Méthotrexate Inhibiteurs des tyrosine kinases Busulfan Doxorubicine Dactinomycine Taxanes Melphalan BEP Bléomycine Procarbazine ABVD Mercaptopurine Dacarbazine Vinblastine Chlorambucil MOPP BEP : bléomycine, étoposide, cisplatine. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n 7 - septembre

5 dossier s thématique t Endocrinopathies induites par les traitements anticancéreux ont un effet modeste et réversible sur la production de spermatozoïdes (47, 48). Les nouvelles thérapeutiques ciblées (anticorps monoclonaux, inhibiteurs de tyrosine kinases) devraient induire un faible retentissement sur la spermatogenèse et la fertilité. Les protocoles de chimiothérapie combinée se répercutent très fréquemment sur l activité exocrine du testicule. Le protocole de type MOPP induit une azoospermie chez plus de 90 % des hommes traités pour maladie de Hodgkin (49, 50), vraisemblablement en raison de la présence de procarbazine, qui est l un de ses constituants. L altération de la spermatogenèse est quasiment irréversible, et ce de façon constante. Comme cela a été observé pour la fonction ovarienne, le protocole ABVD semble beaucoup moins délétère sur l activité testiculaire que le MOPP. Dans l étude de Viviani et al. (49) qui compare les 2 méthodes, respectivement 36 % et 20 % des hommes traités par ABVD pour maladie de Hodgkin deviennent azoo- ou oligospermiques, mais ces anomalies sont complètement réversibles après l arrêt du traitement. Le protocole CHOP utilisé dans le traitement des lymphomes non hodgkiniens induit également une azoospermie de façon quasi constante (51). Cinq ans après la fin du traitement, le spermogramme redevient normal chez 2 patients sur 3. Les protocoles myéloablatifs utilisés en préparation d une greffe de moelle osseuse, autologue ou allogénique, entraînent invariablement une suppression de la spermatogenèse. Le risque d infertilité définitive est très élevé (52). Mais à l inverse de la stérilité induite par ce type de traitement chez la femme de plus de 25 ans, une réversibilité des altérations du spermogramme a été observée chez l homme (53). Le traitement des tumeurs germinales du testicule représente un cas particulier. Aux fréquentes altérations de la spermatogenèse préexistantes à tout geste thérapeutique vont s associer celles qui seront induites par la combinaison chimiothérapie/chirurgie et, éventuellement, radiothérapie. Parmi les hommes recevant plus de 4 cycles de chimiothérapie par cisplatine, 1 sur 2 a une azoospermie et une infertilité définitive (45). Au cours des 15 ans de suivi post-thérapeutique de 554 patients traités par cisplatine (au moins 4 cycles) pour tumeur germinale du testicule, 48 % d entre eux sont devenus pères. L âge du patient influe également sur la réversibilité des lésions de l épithélium séminifère, le pronostic étant meilleur pour les adultes les plus jeunes (54). La cellule de Leydig, site de production de la testostérone, est beaucoup plus résistante à la chimiothérapie que l épithélium germinal (55). Tout au plus observe-t - on un hypogonadisme infraclinique sur la base d une réduction modeste de la testostéronémie, associée à une élévation du taux plasmatique de LH. La substitution en testostérone, sans conséquence fâcheuse sur le plan carcinologique mais dont la prescription systématique n a pas d intérêt démontré (56), ne se justifie que dans les situations d hypogonadisme avéré, ce qui n est pas la situation la plus fréquente. Nord et al. ont comparé la fonction leydigienne de patients traités pour cancer du testicule à celle d un groupe témoin : la testostéronémie totale moyenne ne différait pas entre les 2 groupes, mais le risque d hypogonadisme dans les années qui suivent est près de 4 fois plus élevé chez les patients antérieurement traités par chimiothérapie pour tumeur gonadique (57). Chez l enfant et l adolescent, l inconstance et la modestie du retentissement leydigien de la chimiothérapie expliquent que le développement pubertaire soit le plus souvent normal (58, 59). À l inverse, comme cela est observé chez la fille, une lésion tumorale endocrânienne peut être responsable de la survenue d une puberté précoce (60). La puberté précoce peut également suivre la réalisation du traitement radiothérapique de cette lésion (61). Plus souvent, le retentissement local de la tumeur intracrânienne et/ ou son traitement induisent un déficit gonadotrope dont l intensité et l âge de survenue conditionneront la présentation clinique : impubérisme, arrêt du développement pubertaire ou hypogonadisme hypogonadotrope de l adulte. Évaluation de la réserve fonctionnelle testiculaire Elle se justifie avant la mise en route du traitement, à la fois parce qu elle servira de référence pour permettre d apprécier le retentissement gonadique, mais également parce que la qualité de la fonction du testicule est un élément clé du pronostic ultérieur de fertilité. L évaluation du retentissement testiculaire de la chimiothérapie anticancéreuse repose d abord sur le recueil des données cliniques. Compte tenu du fait que la principale répercussion de la chimiothérapie s effectue sur les tubes séminifères, qui occupent la majorité de l espace anatomique du testicule, une réduction du volume de la gonade peut être observée. Il sera aisément mesuré grâce à un orchidomètre. Une régression des caractères sexuels secondaires ou l apparition de troubles de la fonction sexuelle sont possibles, mais, compte tenu de la modestie de l atteinte leydigienne, leur fréquence reste faible. La réalisation d un spermogramme permettra d évaluer précisément l impact de la chimiothérapie sur la fertilité. Numération, mobilité et morphologie des 232 Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n 7 - septembre 2011

6 Répercussions gonadiques de la chimiothérapie anticancéreuse spermatozoïdes pourront être facilement évaluées, puis comparées aux normes du laboratoire. Le taux de FSH plasmatique est un indicateur sensible de l importance des lésions induites par la chimiothérapie sur les tubes séminifères. Ce taux est le reflet indirect du déficit de la production sertolienne d inhibine B (62). Le taux de LH plasmatique, à interpréter en regard de celui de la testostérone totale (la chimiothérapie n a pas d influence sur le taux plasmatique de TeBG), permettra d évaluer la qualité de la fonction leydigienne, qui reste dans la norme chez une majorité de patients. La réalisation d une biopsie testiculaire ne se justifie que si le désir de paternité relève d une assistance médicale à la procréation. À ce jour, aucune étude n a montré d augmentation du nombre d anomalies génétiques chez les enfants nés de pères antérieurement traités par chimiothérapie anticancéreuse (63, 64). Prévention de la toxicité gonadique de la chimiothérapie La mise au repos de la fonction ovarienne par estroprogestatifs semble insuffisante pour protéger l ovaire contre les effets délétères de la chimiothérapie. L absence de freination complète de la sécrétion gonadotrope serait l une des explications possibles (65). Néanmoins, l inhibition totale de la sécrétion gonadotrope par analogues de la GnRH n a pas non plus d effet protecteur de la fertilité clairement démontré à ce jour (23, 66). La cryoconservation d embryons est la méthode la plus fiable de préservation de la fertilité féminine avant instauration de la chimiothérapie (67). La cryoconservation d ovocytes est possible, mais le résultat serait plus aléatoire que pour les spermatozoïdes en raison de la plus grande sensibilité de l ovocyte à la congélation. La cryoconservation de l ensemble du tissu ovarien est une autre approche, en cours d évaluation. Elle offrirait le triple avantage d éviter la stimulation préalable par gonadotrophines, de pouvoir être proposée aux filles prépubères et de permettre une réimplantation ovarienne ultérieure (68, 69). Au demeurant, le risque de réintroduire simultanément des cellules issues de la lésion maligne initiale et qui auraient colonisé le greffon réimplanté n est pas totalement nul (70) [tableau III]. La cryoconservation des spermatozoïdes est la seule méthode reconnue pour la préservation de la fertilité chez l homme adulte atteint de cancer avant mise en route d un traitement gonadotoxique. Comme chez la femme, les études évaluant l intérêt d une mise au repos transitoire de la fonction testiculaire par analogues de la GnRH n ont pas montré de bénéfice en termes de préservation de la spermatogenèse ou en Lésions malignes susceptibles d atteindre l ovaire et pour lesquelles une telle éventualité doit être formellement écartée avant de proposer une cryopréservation ovarienne en vue d autotransplantation ultérieure (d après 70). Cancers de l âge pédiatrique Rabdomyosarcome génital Lymphome de Burkitt Leucémie Neuroblastome termes d accélération du processus de récupération après chimiothérapie (71, 72). Chez le garçon dont la puberté n est pas achevée, la possibilité de prélèvement et de transplantation de cellules souches germinales reste actuellement une perspective, bien que des études réalisées chez le rongeur aient démontré à la fois la faisabilité de la méthode et la restauration du processus de maturation spermatique à partir des cellules souches greffées (73). Quant à l autogreffe testiculaire, nécessitant une orchidectomie préalable et la cryoconservation du testicule entier, son aspect théoriquement séduisant doit être tempéré par la possibilité de réintroduction de cellules malignes qui auraient colonisé le tissu testiculaire prélevé avant la réalisation de la chimiothérapie (74). Conclusion Les progrès thérapeutiques en cancérologie ont permis d obtenir une très importante augmentation du taux de survie après néoplasie maligne. Ce bénéfice vital n est cependant obtenu qu au prix d effets satellites non souhaités, parmi lesquels figure l inhibition du fonctionnement gonadique, dont la traduction clinique et l intensité sont fonction de plusieurs paramètres. La gonade des patients les plus jeunes résiste mieux aux effets délétères de la chimiothérapie. À l inverse, certains agents chimiothérapiques induisent constamment un déficit gonadique, et sa fréquence s élève avec l augmentation du nombre de cycles de traitement. Les combinaisons de chimiothérapies ou leur association à la radiothérapie sont susceptibles d accroître encore le risque de lésion irréversible de la gonade. L état initial de la fonction gonadique constitue également un élément crucial, qui conditionne les chances de récupération. Les méthodes de cryoconservation de gamètes ou d organe et de greffe de tissu gonadique visent à pallier l éventuel non-retour à une fonction gonadique suffisante pour permettre le rétablissement de la fertilité. Cancers de l adulte Carcinome du sein Cancer du col utérin Tumeur du tube digestif Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n 7 - septembre

Focus. Assurances et tumeurs génitales des hommes jeunes. Unité de Recherche et Développement pour les Risques Aggravés.

Focus. Assurances et tumeurs génitales des hommes jeunes. Unité de Recherche et Développement pour les Risques Aggravés. Unité de Recherche et Développement pour les Risques Aggravés Focus Juillet 2007 Assurances et tumeurs génitales des hommes jeunes Assurances et tumeurs génitales des hommes jeunes Conception et réalisation

Plus en détail

Exploration et Prise en charge d un couple infertile

Exploration et Prise en charge d un couple infertile Exploration et Prise en charge d un couple infertile Florence LESOURD Pôle d Obstétrique, Gynécologie et Médecine de la Reproduction CHU Paule de Viguier - Toulouse DIU de Médecine de la Reproduction-Gynécologie

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 5000 U.I./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral intramusculaire

GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 5000 U.I./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral intramusculaire ésumé des Caractéristiques du Produit 1 sur 5 21/09/2010 14:31 Mis à jour : 16/02/2010 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 5000 U.I./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Pemetrexed, pionnier de la chimiothérapie histoguidée. Dr Olivier CASTELNAU Institut Arnault TZANCK ST Laurent du Var

Pemetrexed, pionnier de la chimiothérapie histoguidée. Dr Olivier CASTELNAU Institut Arnault TZANCK ST Laurent du Var Pemetrexed, pionnier de la chimiothérapie histoguidée Dr Olivier CASTELNAU Institut Arnault TZANCK ST Laurent du Var SFPO Octobre 2009 EPIDEMIOLOGIE Incidence : 1.35 M par an dans le monde (12,4%) 28 000

Plus en détail

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE Contact presse : Cathy Josse 03 22 66 87 83 / 06 86 30 46 57 josse.cathy@chu-amiens.fr 1 COMMUNIQUE DE SYNTHESE Le 16 février

Plus en détail

Préface. Les étudiants de l Association des Médecins et Pharmaciens du Coeur (AMPC)

Préface. Les étudiants de l Association des Médecins et Pharmaciens du Coeur (AMPC) Préface Notre association regroupe les énergies bénévoles d étudiants en médecine et en pharmacie, avec pour objectif d aider et accompagner enfants, adolescents et jeunes adultes confrontés à la maladie.

Plus en détail

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer Information importante pour les personnes atteintes d un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER Dr Michael Hummelsberger, Pr Jean-Gabriel Fuzibet, Service de Médecine Interne, Hôpital l Archet, CHU Nice 1. ANEMIE L étiologie de l anémie

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Ce guide des définitions des

Plus en détail

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner?

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner? Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner? Malika Benkerrou Site de référence pédiatrique national sur la drépanocytose Hôpital Robert Debré, Paris 3èmes Journées de la Drépanocytose en Martinique

Plus en détail

Accrédité par l AABB. www.progenicscryobank.com

Accrédité par l AABB. www.progenicscryobank.com La conservation du sang ombilical de votre bébé à la naissance pourrait bien plus tard sauver la vie de votre enfant et celle d autres membres de votre famille www.progenicscryobank.com Accrédité par l

Plus en détail

Cancer du rein métastatique Nouvelles approches thérapeutiques. Sophie Abadie-Lacourtoisie 20 mai 2006

Cancer du rein métastatique Nouvelles approches thérapeutiques. Sophie Abadie-Lacourtoisie 20 mai 2006 Cancer du rein métastatique Nouvelles approches thérapeutiques Sophie Abadie-Lacourtoisie 20 mai 2006 Cancer du rein à cellules claires métastatique (CRM) Plus de 30 % des CR deviendront métastatiques

Plus en détail

LISTE DES DCI SOUMISES A L'ACCORD PREALABLE

LISTE DES DCI SOUMISES A L'ACCORD PREALABLE ANTALGIQUES Morphine et morphinomimétiques FENTANYL MORPHINE CANCEROLOGIE Agents cytostatiques ANASTROZOLE BICALUTAMIDE EXEMESTANE GOSERELINE LANREOTIDE LETROZOLE MEGESTROL OCTREOTIDE TRETINOINE TRIPTORELINE

Plus en détail

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés - décembre 2009 - CARCINOMES BASOCELLULAIRES La chirurgie : traitement de référence et de 1 ère intention Classification clinique et histologique

Plus en détail

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Cordarone et Thyroïde par François Boustani Physiologie de la thyroïde : l hormonosynthèse thyroïdienne se fait à partir de l iode essentiellement d origine digestive et de la thyroglobuline qui est une protéine synthétisée par la thyroïde à partir

Plus en détail

Plan de la présentation

Plan de la présentation Quand la maladie vient compliquer la transition de l adolescence vers le merveilleux monde des adultes Développement d une clinique pour adolescents greffés Marie-France Vachon, M.Sc.Inf., CPON, CSIO,

Plus en détail

Cancer de l ovaire. traitements, soins et innovation. traitements adjuvants et de consolidation. www.e-cancer.fr. juin 2009

Cancer de l ovaire. traitements, soins et innovation. traitements adjuvants et de consolidation. www.e-cancer.fr. juin 2009 traitements, soins et innovation juin 2009 recommandations professionnelles Cancer de l ovaire traitements adjuvants et de consolidation COLLECTION recommandations & référentiels RECOMMANDATIONS DE PRISE

Plus en détail

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT ANAMACaP Association Nationale des Malades du Cancer de la Prostate 17, bis Avenue Poincaré. 57400 SARREBOURG Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT Place des nouvelles techniques d imagerie

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

Contraception après 40 ans

Contraception après 40 ans Contraception après 40 ans Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme. Recommandations pour la pratique clinique Décembre 2004. ANAES/AFSSAPS Un vaste choix contraceptif Contraception

Plus en détail

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca MALADIE DE HODGKIN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du

Plus en détail

Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien Lymphome non hodgkinien Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca LYMPHOME NON HODGKINIEN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du cancer presque

Plus en détail

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims 12 2014 HEMATOPOIESE Progéniteurs puis précurseurs Stimulation par facteur : activation spécifique de leur récepteur Moelle

Plus en détail

AVIS N 75. Questions éthiques soulevées par le développement de l'icsi

AVIS N 75. Questions éthiques soulevées par le développement de l'icsi Comité Consultatif National d Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé AVIS N 75 Questions éthiques soulevées par le développement de l'icsi Le CCNE a été saisi par Claire Brisset, Défenseure

Plus en détail

Traitement de consolidation dans les cancers de l ovaire

Traitement de consolidation dans les cancers de l ovaire Traitement de consolidation dans les cancers de l ovaire J.-F. Geay, I. Ray-Coquard, H. Curé et É. Pujade-Lauraine Pourquoi un traitement de consolidation? Le standard de traitement de première ligne d

Plus en détail

Création de procédures inter-services pour la gestion des essais de phase I à l Institut Gustave Roussy

Création de procédures inter-services pour la gestion des essais de phase I à l Institut Gustave Roussy Création de procédures inter-services pour la gestion des essais de phase I à l Institut Gustave Roussy A.A. MOUSSA D. SCHWOB Institut de cancérologie Gustave-Roussy 94805 Villejuif cedex - FRANCE Plan

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 23 mai 2007 SUTENT 12,5 mg, gélule Flacon de 30 (CIP: 376 265-0) SUTENT 25 mg, gélule Flacon de 30 (CIP: 376 266-7) SUTENT 50 mg, gélule Flacon de 30 (CIP: 376 267-3)

Plus en détail

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare Montréal, 24 mars 2015 David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting 1 RSSPQ, 2013 2 MÉDECINE INDIVIDUALISÉE Médecine personnalisée Médecine de précision Biomarqueurs Génomique

Plus en détail

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? TABLES DES MATIÈRES Publié par la Fédération mondiale de l hémophilie (FMH) Fédération mondiale de l hémophilie, 2014 La FMH encourage la traduction et la redistribution de

Plus en détail

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio Grandes lignes Pourquoi les soins en cancérologie sont-ils un enjeu de santé important? Les

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse ALK et cancers broncho-pulmonaires Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse Toulouse, le 19 Février 2013 Adénocarcinomes : Lung Cancer Mutation Consortium Identification

Plus en détail

Qu est-ce que le cancer du sein?

Qu est-ce que le cancer du sein? Cancer du sein Qu est-ce que le cancer du sein? Laissez-nous vous expliquer. www.fondsanticancer.org www.esmo.org ESMO/FAC Patient Guide Series basés sur les recommandations de pratique clinique de ESMO

Plus en détail

Fécondation in vitro avec don d ovocytes

Fécondation in vitro avec don d ovocytes Fécondation in vitro avec don d ovocytes Ref. 155 / abril 2009 Service de Médecine de la Reproduction Gran Vía Carlos III 71-75 08028 Barcelona Tel. (+34) 93 227 47 00 Fax. (+34) 93 491 24 94 international@dexeus.com

Plus en détail

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 ACTUALITES THERAPEUTIQUES Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012 Traitement de fond Objectifs: Réduire le nombre de poussées Arrêter ou freiner la progression du handicap Les traitements disponibles

Plus en détail

SERVICE DE GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE - CLINIQUE DE FERTILITE

SERVICE DE GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE - CLINIQUE DE FERTILITE 1 TABLE DES MATIERES 1. Un petit mot d introduction 2. En quoi consiste le don d ovocyte? 3. A qui s adresse le don d'ovocyte? 4. Les différents types de don d ovocyte A. Le don anonyme B. Le don dirigé

Plus en détail

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. A propos d un cas clinique, sont rappelés: - les caractères cliniques et pronostiques de l IMS chez le diabétique, - la démarche de l identification de

Plus en détail

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques? Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques? L Fournier, D Balvay, CA Cuénod Service de radiologie, Hôpital Européen Georges Pompidou Laboratoire de Recherche en Imagerie, Equipe

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané Énoncés Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané N 109 Dermatoses faciales : acné, rosacée, dermatite séborrhéique Diagnostiquer l acné, la rosacée, la dermatite séborrhéique.

Plus en détail

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires.

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. Produits de thérapie cellulaire DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. DIAPOSITIVE 2 La fabrication des thérapies cellulaires est examinée par la Division

Plus en détail

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES QU EST-CE QUE LE MDRD? Il s agit d une formule permettant d estimer le débit de filtration glomérulaire et donc la fonction rénale La formule est la suivante :

Plus en détail

Actualités s cancérologiques : pneumologie

Actualités s cancérologiques : pneumologie Actualités s cancérologiques : pneumologie PLAN Incidence / facteurs de risque Anatomie Symptômes Types de tumeurs Diagnostic / extension Classification Traitement Pronostic Pneumologie : incidence Belgique

Plus en détail

SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE!

SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE! SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE! SUIVEZ-NOUS SUR : BANQUE PUBLIQUE DE SANG DE CORDON DʼHÉMA-QUÉBEC Lire ce code avec un téléphone intelligent pour accéder à la page S inscrire à la banque de sang de

Plus en détail

Extrait des Mises à jour en Gynécologie et Obstétrique

Extrait des Mises à jour en Gynécologie et Obstétrique COLLÈGE NATIONAL DES GYNÉCOLOGUES ET OBSTÉTRICIENS FRANÇAIS Président : Professeur M. Tournaire Extrait des Mises à jour en Gynécologie et Obstétrique Tome XXII publié le 2.12.1998 VINGT-DEUXIÈMES JOURNÉES

Plus en détail

Nous avons tous un don qui peut sauver une vie. D e v e n i r. donneur de moelle. osseuse

Nous avons tous un don qui peut sauver une vie. D e v e n i r. donneur de moelle. osseuse Nous avons tous un don qui peut sauver une vie D e v e n i r donneur de moelle osseuse Pourquoi s inscrire comme donneur de moelle osseuse? Pour des personnes atteintes de maladies graves du sang, la greffe

Plus en détail

Neurofibromatose 1 Maladie de Von Recklinghausen

Neurofibromatose 1 Maladie de Von Recklinghausen Neurofibromatose 1 Maladie de Von Recklinghausen La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur, Cette fiche

Plus en détail

Recommandations 2005. Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO

Recommandations 2005. Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO Recommandations 2005 Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO Recommandations pour la Pratique Clinique : Standards, Options et Recommandations 2005 pour la prise en charge

Plus en détail

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici Un résumé des recommandations éditées par l AFEF le 1 er juin 2015 Les recommandations de l AFEF vont plus loin que celles de l EASL. Le Pr Victor De Lédinghen, du CHU de Bordeaux, et secrétaire général

Plus en détail

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Parc d Innovation d Illkirch, France, le 10 mars 2010 Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Transgene (Euronext

Plus en détail

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E é d i t o r i a l s o m m a i r e la l e t t r e3 TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E POUR D E M E I L L E U R S T R A I T E M E N T S Télévie 2005... Par Arsène Burny PRÉSIDENT DE LA COMMISSION TÉLÉVIE

Plus en détail

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 4 novembre 2009

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 4 novembre 2009 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 4 novembre 2009 IRESSA 250 mg, comprimé pelliculé Boîte de 30 (CIP 395 950-7) ASTRAZENECA géfitinib Liste I Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

L INSUFFISANCE CARDIAQUE

L INSUFFISANCE CARDIAQUE L INSUFFISANCE CARDIAQUE EXISTE-T-IL DES TRAITEMENTS À BASE DE CELLULES SOUCHES POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE? Bien qu aucun traitement à base de cellules souches pour l insuffisance cardiaque n ait encore

Plus en détail

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV Guide méthodologique développé par l équipe de projets ci-dessous : Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV EQUIPE PROJET Chef de projet : Maryline CHARRA, Pharmacien Conseil Responsable de la mission

Plus en détail

Le dépistage des cancers

Le dépistage des cancers Le dépistage des cancers G R A N D P U B L I C Octobre 2009 Le dépistage des cancers Détecter tôt certains cancers permet de les traiter mieux, c'est-à-dire de proposer des traitements moins lourds, et

Plus en détail

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC? QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC? On vous a diagnostiqué une leucémie myéloïde chronique (LMC) et il se peut que vous ayez déjà débuté un traitement. Le traitement de la LMC dépend largement

Plus en détail

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES R. Belhadj, R.Ahmed Nacer, F.Mehdid, M.Benakli, N.Rahmoune, M.Baazizi, F. Kaci, F.Harieche, F.Zerhouni,

Plus en détail

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis. Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis. Tarek Ben Othman Congrès de la STPI, 24 avril 2009 Plan Introduction

Plus en détail

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie (Ordonnance sur les prestations de l assurance des soins, OPAS) Modification du 14 juin 2010 Le Département

Plus en détail

CANCERS ET RAYONNEMENTS IONISANTS Fortes doses: seconds cancers après radiothérapie

CANCERS ET RAYONNEMENTS IONISANTS Fortes doses: seconds cancers après radiothérapie CANCERS ET RAYONNEMENTS IONISANTS Fortes doses: seconds cancers après radiothérapie Rencontres Nucléaire et Santé 08/02/2013 Pierre BEY Professeur émérite de Cancérologie;Radiothérapie Université de Lorraine

Plus en détail

Sang, plasma, plaquettes...

Sang, plasma, plaquettes... Guide des dons Sang, plasma, plaquettes... et vous, que donnerez-vous? Le don de sang, un geste incontournable En donnant votre sang, vous aidez par exemple une femme qui a perdu beaucoup de sang lors

Plus en détail

LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET. Février 2007

LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET. Février 2007 LES GREFFES DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQUES J.P. JOUET Février 2007 Introduction Il est aujourd hui souhaitable de ne plus parler de «greffe de moelle» mais de «greffe de cellules souches hématopoïétiques

Plus en détail

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012 Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments Avis 2 23 Octobre 2012 Titre I : Nom du médicament, DCI, forme pharmaceutique, dosage, présentation HUMIRA (DCI : Adalimumab

Plus en détail

NAVELBINE voie orale

NAVELBINE voie orale DENOMINATION DU MEDICAMENT & FORME PHARMACEUTIQUE NAVELBINE voie orale CARACTERISTIQUES Dénomination commune : vinorelbine Composition qualitative et quantitative : Statut : A.M.M. A.T.U. Classe ATC :

Plus en détail

Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire

Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire Essais précoces non comparatifs : principes et calcul du nombre de sujets nécessaire Sylvie CHABAUD Direction de la Recherche Clinique et de l Innovation : Centre Léon Bérard - Lyon Unité de Biostatistique

Plus en détail

des banques pour la recherche

des banques pour la recherche ADN, cellules, tissus... des banques pour la recherche FÉVRIER 2009 Les banques d échantillons de matériel biologique (tissus, cellules, ADN ), appelées biobanques, mettent à disposition des chercheurs

Plus en détail

Cancer du sein in situ

Cancer du sein in situ traitements et soins octobre 2009 recommandations professionnelles Cancer du sein COLLECTION recommandations & référentiels Recommandations de prise en charge spécialisée Carcinome canalaire et carcinome

Plus en détail

Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase

Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE PNDS Cliquez ici LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Cliquez ici GUIDE MÉDECIN

Plus en détail

La puberté avant l âge Nouveaux aspects

La puberté avant l âge Nouveaux aspects La puberté avant l âge Nouveaux aspects Catherine Pienkowski Sophie Grandjean Unité d Endocrinologie et Gynécologie Médicale Hôpital des Enfants - Toulouse La puberté avant l âge Nouveaux aspects Introduction

Plus en détail

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 .( @.*" '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2"+ 16 3047!

.( /.*!0) %1 2+ %#(3004) 05' 203 .(.*0+ ) '!2+ %#(30+ 0!%) 4!%2) 3 .( @.* '!%2+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2+ 16 3047! !"#! $ %#&' (!"#$!% & % ' (!%' ) )''! *)+* *! %#"+, ' ( ', -) " *.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203.(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3.( -.* %)!(2"+ %#(30! &' 4!!%.+.*0%!!'!(!%2"+ 16 3047!%(%' 0.(89.*

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 10 mai 2006 METOJECT 10 mg/ml, solution injectable en seringue pré-remplie 1 seringue pré-remplie en verre de 0,75 ml avec aiguille : 371 754-3 1 seringue pré- remplie

Plus en détail

Médicaments du futur : Tendances et enjeux. Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014

Médicaments du futur : Tendances et enjeux. Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014 Médicaments du futur : Tendances et enjeux Nicolas PY, Debiopharm International forumofac.14 26/09/2014 Quelques mots sur Debiopharm Groupe fondé en 1979 Siège à Lausanne 350 collaborateurs Financièrement

Plus en détail

Le don de moelle osseuse

Le don de moelle osseuse Le don de moelle osseuse Enfant, je rêvais de sauver des vies. Aujourd hui, je le fais. Grande cause nationale 2009 Olivier, 4 ans Olivier, 32 ans Établissement relevant du ministère de la santé Le don

Plus en détail

AJO/ BJO/ Retina Oct 2014 Par Wilfried Minvielle

AJO/ BJO/ Retina Oct 2014 Par Wilfried Minvielle AJO/ BJO/ Retina Oct 2014 Par Service du Professeur E. Souied Ophtalmologie Centre Hospitalier Intercommunal de Creteil Objectif Déterminer l inocuité du laser diode micropulse transfovéolaire dans l'œdème

Plus en détail

Marchés des groupes à affinités

Marchés des groupes à affinités Marchés des groupes à affinités Guide du produit destiné aux conseillers Régime d assurance maladies graves Chèque-vie MD de base La Compagnie d Assurance-Vie Manufacturers Le produit en bref Nul n aime

Plus en détail

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Transfusions sanguines, greffes et transplantations Transfusions sanguines, greffes et transplantations Chiffres clés en 2008 La greffe d organes est pratiquée depuis plus de 50 ans. 4 620 malades ont été greffés. 1 563 personnes ont été prélevées. 222

Plus en détail

19 thèmes dans 10 villes

19 thèmes dans 10 villes SATISFAIRE À VOS OBLIGATION DE DPC FACILEMENT GRÂCE AU CNGOF DPC réalisés par le CNGOF et financée par l Agrément CNGOF : 11 75 32 07 175 - FMC 100 098 Indemnité de 345 par jour et prise en charge hôtellerie

Plus en détail

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre mélanome cutané Mars 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide pour vous informer sur le mélanome

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 novembre 2009

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 novembre 2009 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 18 novembre 2009 LEDERTREXATE 5 mg, solution injectable B/1 ampoule de 2 ml (Code CIP : 315 012-5) LEDERTREXATE 25 mg, solution injectable B/1 ampoule de 1 ml (Code CIP

Plus en détail

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! J ai de 18 à 50 ans Le Don de Moelle Osseuse Ça m intéresse -1 je demande des infos, je réfléchis. -2 je contacte le centre EFS le plus proche de chez moi. 3- je suis

Plus en détail

www.dondemoelleosseuse.fr

www.dondemoelleosseuse.fr Agence relevant du ministère de la santé www.dondemoelleosseuse.fr 01 Pourquoi devenir Veilleur de Vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies. Chaque année, des milliers de personnes - enfants

Plus en détail

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir.

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir. Dépistage Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir. Par contre, nous pouvons tenter de le dépister plus tôt afin d'avoir plus de chances de

Plus en détail

à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale

à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale 25 ans de lutte contre les leucémies et l infarctus du myocarde Fondé en 1987 par le Professeur Philippe Hénon et localisé au sein de l Hôpital du Hasenrain

Plus en détail

INFORMATION & PRÉVENTION. Le cancer de la vessie

INFORMATION & PRÉVENTION. Le cancer de la vessie INFORMATION & PRÉVENTION Le cancer de la vessie G R A N D P U B L I C Ce à quoi sert la vessie La vessie est une poche qui reçoit l urine produite par les reins, via les uretères*. Elle est constituée

Plus en détail

Le parcours en greffe de cellules hématopoïétiques : greffe allogénique

Le parcours en greffe de cellules hématopoïétiques : greffe allogénique Le parcours en greffe de cellules hématopoïétiques : greffe allogénique Introduction Cette brochure vise à vous familiariser avec la greffe de cellules hématopoïétiques (GCH). Elle présente en quelques

Plus en détail

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire Imagerie Imagerie de Gamma Caméra Tomographie d émission monophotoniqueou TEMP: radiopharmaceutiqueémetteurs de rayonnement Gamma Imagerie de Caméra TEP

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Maladies du sang Objectif de ce dossier Les demandes des médias portent régulièrement sur les usages

Plus en détail

Les cancers chez l enfant et l adolescent

Les cancers chez l enfant et l adolescent INFORMATION & PRÉVENTION Les cancers chez l enfant et l adolescent G R A N D P U B L I C Les cancers chez l enfant et l adolescent Bien qu ils représentent dans les pays développés, au-delà de l âge de

Plus en détail

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN Docteur Antoine MONET Centre d Imagerie Fonctionnelle Clinique Saint Augustin Jeudi 25 Septembre 2008 Un peu d histoire

Plus en détail

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest Cancers, Individu id & Société L état des lieux d un pari Le Rapport Cordier 1 Biomarqueurs prédictifs 2 L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest Cancers, Individu & Société

Plus en détail

Un test Pap pourrait vous sauver la vie

Un test Pap pourrait vous sauver la vie Un test Pap pourrait vous sauver la vie Un test Pap pourrait vous sauver la vie Vous avez 21 ans ou plus et êtes sexuellement active? Passez un test Pap! Si vous saviez qu un test Pap, qui prend 5 minutes,

Plus en détail