Absence d arbitrage et martingales

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Absence d arbitrage et martingales"

Transcription

1 ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE Travail de diplôme Absence d arbitrage et martingales par Lionel Gomez Sanchez Sous la responsabilité du professeur Robert C. Dalang assisté du Dr. Benjamin Bergé Département de Mathématiques Février 2002

2 Remerciements Je tiens à remercier ici toutes les personnes qui m ont apporté leur soutien pour l accomplissement de ce travail de diplôme. Mes remerciements vont au professeur Robert C. Dalang qui m a accueilli dans son groupe de recherche pour pouvoir faire mon travail de diplôme. Je suis reconnaissant envers mon assistant de projet, M. Benjamin Bergé, pour avoir investi son temps tout au long des semaines et contribué au bon déroulement de ce travail. 1

3 Table des matières Remerciements 1 1 Introduction 3 2 Quelques préliminaires Espérance conditionnelle Propriétés de l espérance conditionnelle Martingales Version régulière de l espérance conditionnelle Modèles utilisés en mathématiques financières Quelques définitions sur les actifs Quelques définitions sur les stratégies Stratégie prévisible Stratégies auto-financée Stratégie admissible Stratégie d arbitrage Marché viable Marché complet Évaluation des options Évaluation et couverture des actifs conditionnels dans les marchés complets Un exemple : le modèle de Cox-Ross-Rubinstein Première approche des options américaines Temps d arrêt optimal et options américaines Temps d arrêt Enveloppe de Snell Décomposition de Doob Application aux options américaines Couverture des options américaines Options américaine et européenne Une preuve du théorème fondamental de la finance lorsque Card(Ω) = Introduction Propositions auxiliaires Une autre preuve du théorème fondamental de la finance 46 2

4 1 Introduction Les banques et les compagnies d asurance ne cessent de prendre de l ampleur par le nombre de services qu elles offrent. Il est possible dans son portefeuille d acheter des actions Swissair, Nestlé afin de chercher à faire du profit. En particulier, le comportement imprévisible du marché des actions semble avoir un comportement ératique. C est pour comprendre ce marché des actions que nous allons nous intéresser aux notions d option (put ou call) et de portefeuille qui sont des termes fréquemment utilisés par les médias. Nous porterons notre attention aussi sur les notions de part d actifs et de prix d actifs beaucoup employées pour décrire les modèles d un marché. Nous aimerions savoir comment ces modèles sont définis pour décrire le comportement d un marché afin de pouvoir faire des prévisions. Les outils de mathématiques financières sont beaucoup utilisés pour trouver des modèles qui peuvent décrire le marché de manière satisfaisante. C est pour répondre à ces questions que nous nous sommes intéressés aux mathématiques financières. Nous allons d abord parler dans ce rapport de quelques outils de probabilité tels que espérance conditionnelle et martingale. Ensuite nous définissons les outils utilisés dans les modèles. Enfin nous donnons plusieurs démonstrations du théorème fondamental de la finance qui stipule que dans un marché où il n est pas possible de réaliser de profit sans prendre de risque, il existe une probabilité équivalente à la probabilité de départ sous laquelle les prix actualisés sont des martingales. Ceci veut dire que nous pouvons utiliser des outils mathématiques afin de pouvoir évaluer le prix des options, se couvrir d éventuels risques et de pouvoir faire des prévisions dans le futur. La première démonstration dans le cas où Card Ω < est issue du livre de Lamberton Lapeyre. La deuxième preuve dans le cas où Card Ω = est dûe à Rogers et la troisième preuve dans le cas où Card Ω = est dûe à Stricker et Kabanov. 3

5 2 Quelques préliminaires Dans toute cette partie, (Ω,F,P) est un espace de probabilité. 2.1 Espérance conditionnelle Définition 2.1 Soit Q une mesure de probabilité sur F. Nous disons que Q est absolument continue par rapport à P si et seulement si pour tout A F vérifiant P(A) = 0 alors Q(A) = 0. Nous notons Q P. L 1 (Ω,F,P) est l espace des classes d équivalence des fonctions intégrables où f et g sont identifiées lorsque f = g P-p.p.. Le théorème suivant permet d établir une relation entre deux mesures de probabilité absolument continues. Le théorème se trouve dans [4]. Théorème 2.1 (Théorème de Radon-Nikodym) Soient P et Q deux mesures finies sur F telles que Q P. Alors il existe une fonction h L 1 (Ω,F,P) telle que Q(A) = h dp. Nous notons dq dp = h. A Dans le théorème qui vient, nous verrons la construction d un outil mathématique beaucoup utilisé, appelé l espérance conditionnelle. Théorème 2.2 (Existence et unicité de l espérance conditionelle) Soit X : Ω R une variable aléatoire réelle telle que X L 1 (Ω,F,P) et B une sous-tribu de F. Il existe une et une seule variable aléatoire Y notée E(X B) vérifiant les propriétés suivantes : (i) Y est B-mesurable ; (ii) pour tout A B, X dp = Y dp. A A Preuve 1 cas : X 0 Existence Sur l espace mesurable (Ω,B), nous considérons les deux mesures P B, restriction de P à B (i.e. P B (A) = P(A) pour tout A B) et Q définie par Q(A) = X dp avec A B. Alors Q P B. En fait si A B vérifie A P(A) = 0, alors X dp = 0 donc Q(A) = 0. A En appliquant le théorème de Radon-Nykodym (avec F = B), il exite une fonction Y L 1 (Ω,B,P B ), (Y est donc B-mesurable i.e.(i)) telle que Q(A) = Y dp pour tout A B i.e. (ii). D où l existence de E(X B). A 4

6 Unicité Montrons que Y est unique. Si Y et Y vérifient (i) et (ii), alors Y Y est B-mesurable donc A = {Y Y 0} B et par (ii) X dp = Y dp = A A Y dp ce qui entraîne (Y Y ) dp = 0 donc Y Y = 0 P-p.s.. A A Le cas quelconque se déduit de la décomposition X = X + X, où X + = max(x,0) et X = max( X,0) Propriétés de l espérance conditionnelle Proposition 2.1 Soient X une variable aléatoire à valeur réelle, α, α R, B une tribu et C une sous-tribu de B. Notons par E l espérance sous P. Alors nous avons les relations suivantes (a) E(αX + α X B) = αe(x B) + α E(X B) Linéarité ; (b) si X 0, alors E(X B) 0 p.s. positivité. Par conséquent si X Y, avec (a), alors E(X B) E(Y B) p.s. ; (c) si X est B-mesurable E(X B) = X p.s. ; (d) E(E(X B)) = E(X) ; (e) E(E(X B) C) = E(X C). 2.2 Martingales Nous allons donner quelques définitions qui vont nous servir à introduire la notion de martingale. Définition 2.2 Une filtration est une famille (F n ) 0 n N de sous-tribus de F vérifiant F n F n+1 pour tout n {0,...,N}. Définition 2.3 Une suite (X n ) 0 n N si pour tout n, X n est F n -mesurable. est adaptée à la filtration (F n ) 0 n N Définition 2.4 Une suite (X n ) 0 n N de variables aléatoires intégrables réelles adaptée est : (i) une martingale si E(X n+1 F n ) = X n pour tout n N 1 ; (ii) une sur-martingale si E(X n+1 F n ) X n pour tout n N 1 ; (iii) une sous-martingale si E(X n+1 F n ) X n pour tout n N 1. 5

7 Remarque 2.1 Si (M n ) n est une martingale, alors E(M n ) = E(M 0 ) pour tout n. Ces définitions peuvent être étendues au cas multidimensionnel, par exemple une suite (X n ) 0 n N à valeurs dans R d est une martingale si chaque composante est une martingale. On peut aussi définir les martingales en temps continu. Définition 2.5 Une suite (H n ) 0 n N de variables aléatoires est prévisible par rapport à la filtration (F n ) 0 n N si pour tout 1 n N, H n est F n 1 - mesurable. La proposition suivante permet de générer des martingales à partir d une martingale et d une suite prévisible. Proposition 2.2 Soit (M n ) 0 n N une martingale et (H n ) 0 n N une suite prévisible par rapport à la filtration (F n ) 0 n N. Posons M = M n M n 1. La suite (X n ) 0 n N définie pour n 1 par X 0 = H 0 M 0 X n = H 0 M 0 + H 1 M H n M n est une martingale par rapport à (F n ) 0 n N. La variable aléatoire (X n ) 0 n N est appelée la martingale transformée de (M n ) n par (H n ) 0 n N. Preuve Pour tout n, la variable aléatoire X n est une somme et produit de fonctions au plus F n -mesurables, elle est donc F n -mesurable, pour 0 n N. De plus pour tout n, en utilisant le fait que H n est F n 1 -mesurable et que M n est une martingale, nous avons E(X n+1 X n F n ) = E(H n+1 (M n+1 M n ) F n ) = H n+1 E((M n+1 M n ) F n ) = 0. Par conséquent E(X n+1 F n ) = E(X n F n ) = X n, ce qui montre que (X n ) n est une martingale. La proposition suivante permet de caractériser les martingales. Proposition 2.3 Une suite de variables aléatoires réelles adaptées (M n ) 0 n N est une martingale si et seulement si pour toute suite prévisible (H n ) 0 n N, 6

8 nous avons ( N ) E H n M n = 0. n=1 Preuve Soit (H n ) 0 n N une suite prévisible. Si (M n ) 0 n N est une martingale, la suite N (X n ) 0 n N définie par X 0 = 0 et X n = H n M n pour 1 n N, est n=1 ( N ) une martingale par la proposition 2.2. Alors E H n M n = E(X n ) = E(X 0 ) = 0. Réciproquement, nous choisissons pour j {1,...,N} fixé, la suite (H n ) 0 n N par H n = 0 pour n j + 1 et H j+1 = 1 A où A est F j -mesurable. La variable aléatoire H n est F n 1 -mesurable donc la suite (H n ) n prévisible. Par suite ( N ) E H n M n = E(1 A (M j+1 Mj)) = 0. n=1 Par conséquent E(M j+1 F j ) = M j. 2.3 Version régulière de l espérance conditionnelle Définition 2.6 Soient X : (Ω,F) (S,S), où (S,S) est un espace mesurable et G une sous-tribu de F. Une mesure µ est appelée la version régulière de l espérance conditionnelle de X sachant G si (i) pour tout A B, ω µ(ω,a) = P({X A} G)(ω) = E(1 X A G)(ω); (ii) pour tout ω, A µ(ω,a) est une mesure de probabilité sur (S,S). Le théorème suivant permet d écrire une intégrale de Lebesgue sous forme d espérance conditionnelle. Ce théorème se trouve dans [3]. Théorème 2.3 Soit f : (S,S) (R,B) et E f(x) <, alors E(f(X) G) = µ(ω,dx)f(x) p.s. R n=1 7

9 3 Modèles utilisés en mathématiques financières Le but de cette partie est de définir des outils de mathématiques financières : les actifs, le prix des actifs, la notion de stratégie d arbitrage. Ces notions seront utilisées pour énoncer le premier théorème fondamental de la finance, dont nous étudierons plusieurs démonstrations se trouvant dans [6], [7], [8]. Ensuite nous étudierons le modèle de Cox-Ross-Rubinstein [6] qui est un exemple concret où nous appliquerons le théorème cité précédemment. 3.1 Quelques définitions sur les actifs Dans cette partie (Ω,F,P) est un espace de probabilité fini, i.e. Card(Ω) <, et soit (F n ) (0 n N) une filtration. La tribu F n peut être interpréter comme l information dont nous disposons au temps n. Dans cette partie nous supposerons que F 0 = {,Ω}, F N = F = P(Ω) et que pour tout ω Ω, P({ω}) > 0. Le vecteur des prix S n = (S 0 n,s 1 n,...,s d n) est tel que S i n est une variable aléatoire réelle F n -mesurable, représente le prix de l actif financier de type i dans le marché. Nous définissons les prix actualisés par S n = S n La variable aléatoire S 0 n représente l actif sans risque, et est tel que S 0 0 = 1. Si le taux d interêt pendant une période est égal à r, alors S 0 n = (1 + r)n, le coefficient β n = 1 est appelé le taux d actualisation. En fait, si un montant Sn 0 égal à β n a été investi au temps 0, celui-ci va rapporter un montant de 1 franc au temps n. L actif sans risque peut être comparé à un compte à la banque à un taux d interêt r. 3.2 Quelques définitions sur les stratégies Définition 3.1 Une stratégie est définie par une suite φ = ((φ 0 n,φ1 n,..,φd n )) 0 n N de variables aléatoires à valeurs dans R d+1, où φ i n représente le nombre de parts de l actif i dans le portefeuille au temps n. Nous allons définir la valeur du portefeuille. Définition 3.2 (i) la valeur du portefeuille au temps n est définie par S 0 n. V n (φ) = φ n.s n = d φ i nsn i ; i=0 8

10 (ii) sa valeur actualisée est Stratégie prévisible Ṽ n (φ) = β n (φ n.s n ) = φ n. S n. Définition 3.3 La stratégie φ est prévisible, si pour tout i {0,1,...,N}, { φ i 0 est F 0 -mesurable et, pour n 1, φ i n est F n 1-mesurable. Cela veut dire que (φ 0 n,φ 1 n,...,φ d n) est complètement déterminé par rapport à l information disponible au temps (n 1) et garde ces valeurs jusqu au temps n Stratégies auto-financée Définition 3.4 Une stratégie est dite auto-financée si l équation suivante est vérifiée pour tout n {0,1,...,N 1} φ n.s n = φ n+1.s n. L interprétation est la suivante : une fois que les nouveaux prix S 0 n,s1 n,...,sd n sont connus, nous calculons φ n+1 sans consommer et sans apporter de richesses extérieures. Remarque 3.1 Si φ est une stratégie auto-financée l égalité suivante est évidente ce qui revient à écrire φ n+1 (S n+1 S n ) = φ n+1.s n+1 φ n.s n ; V n+1 (φ) V n (φ) = φ n+1 (S n+1 S n ). Au temps n+1, la valeur du portefeuille est égale à φ n+1.s n+1. Alors φ n+1.s n+1 φ n+1.s n est le gain net causé par les changements de prix du temps n au temps n + 1. Le profit ou la perte sont dûs uniquement à un changement de prix. Proposition 3.1 Les points suivants sont équivalents. (i) La stratégie φ est auto-financée ; 9

11 (ii) pour tout n {1,...,N}, V n (φ) = V 0 (φ) + avec S j = S j S j 1,j {1,...,N} ; (iii) pour tout n {1,...,N}, n φ j. S j j=1 Ṽ n (φ) = V 0 (φ) + avec S j = S j S j 1 = β j S j β j 1 S j 1. n φ j. S j Preuve L équivalence entre (i) et (ii) s obtient par la remarque 3.1 et en sommant de 0 à N 1. L équivalence entre (i) et (iii) découle du fait que φ n.s n = φ n+1.s n si et seulement si φ n. S n = φ n+1. S n. Proposition 3.2 Pour toute suite prévisible (φ 1 n,...,φ d n) 0 n N et pour toute variable aléatoire V 0 F 0 -mesurable, il existe une unique suite prévisible (φ 0 n ) 0 n N telle que la stratégie φ = (φ 0 n,φ1 n,...,φd n ) s auto-finance et ait pour valeur initiale V 0. Preuve La condition d auto-financement et la proposition 3.1 impliquent Ṽ n (φ) = V 0 (φ) + j=1 n (φ 1 j S j φ d j S j d ). j=1 Ṽ n (φ) = φ 0 n + φ1 n S 1 n + + φd n S d n car par définition et S 0 n = 1. Ces deux égalités définissent φ 0 n par φ 0 n = V 0 + n (φ 1 j S j φ d j S j d ) + (φ 1 n( S n) φ d n( S n)) d j=1 n 1 φ 0 n = V 0 + (φ 1 j S j φd j S j d ) + (φ1 n ( S n 1 1 ) + + φd n ( S n 1 d )). j=1 La variable aléatoire est F n 1 -mesurable en tant que somme et produit de fonctions au plus F n 1 -mesurables. 10

12 3.2.3 Stratégie admissible Définition 3.5 Une stratégie φ est dite admissible si elle s auto-finance et si V n (φ) 0 pour tout n {0,...,N}. Remarque 3.2 Nous n obligerons pas φ i n à être positif. Si φ 0 n < 0, nous emprunterons la somme φ 0 n dans l actif sans risque et si φi n < 0 pour i 1, nous dirons que nous sommes à court d actifs de type i. Le fait d être à court d actif ou d emprunter est autorisé mais la valeur du portefeuille doit être positive en tout temps : l investisseur doit être capable de payer ses dettes en tout temps. La valeur du portefeuille doit être positive en tout temps Stratégie d arbitrage Définition 3.6 Une stratégie d arbitrage est une stratégie telle que (i) φ est une stratégie admissible ; (ii) V 0 (φ) = 0 p.s. et P(V N (φ) > 0) > 0. L interprétation de cette notion est que lorsqu il n y a pas de stratégies d arbitrage nous ne pouvons pas faire de profit sans prendre de risque. 3.3 Marché viable Définition 3.7 Un marché est viable s il n y a de stratégie d arbitrage. Lemme 3.1 Si le marché est viable, alors toute suite prévisible, (φ 1,...,φ d ) vérifie G N (φ) / Γ où Γ est le cône convexe des variables aléatoires strictement positives et n G n (φ) = (φ 1 j S j φd j S j d ). j=1 Preuve Par l absurde, supposons que G N (φ) Γ. D abord si Gn (φ) 0 pour tout n {0,...,N} alors le marché n est pas viable. En effet en prenant la suite (φ 1,...,φ d ) et V 0 = 0, d après la proposition 3.2, il existe une stratégie (φ 0,...,φ d ) telle que n ( Ṽ n (φ) = V 0 (φ) + φ 1 j S j φ d j S ) j d ). j=1 11

13 La variable aléatoire Ṽn(φ) = G n (φ) est positive donc φ est admissible. Par l hypothèse G N (φ) Γ, nous avons ṼN(φ) Γ ce qui entraîne que φ est une stratégie d arbitrage. D autre part si les G n (φ) ne sont pas tous positifs, alors nous pouvons définir n = sup{k {0,...,N} : P( G k (φ) < 0) > 0}. D après la définition de n, il s ensuit que pour n N 1, nous avons pour tout m > n, Gm (φ) 0 et G N (φ) Γ. Nous pouvons définir une nouvelle suite { 0 si j n ψ j (ω) = 1 A (ω)φ j (ω) si j > n où A est l évènement { G n (φ) < 0} F n. Si j > n, ψ est prévisible car φ j s écrit comme un produit de deux variables aléatoires F j 1 -mesurables. Par suite, G j (ψ) = parce que si j > n, nous avons { 0 car ψj = 0 si j n 1 A ( G j (φ) G n (φ)) si j > n G j (ψ) = = j (φ 1 k S k φd k S k d ) k=n j (φ 1 k S k φd k S n k d ) (φ 1 k S k φd k S k d ). k=1 k=1 Par conséquent, Gj (ψ) 0 pour j {0,1,...,N} car G j (φ) 0 si j > n et G n (φ) est positive sur A, ce qui implique que ψ j est une stratégie admissible car Ṽn(ψ) = G n (ψ). Puisque Ṽ0(ψ) = 0 (parce que V 0 (ψ) = 0) et G N (ψ) > 0, alors ψ est une stratégie d arbitrage ce qui contredit la viabilité du marché. Connaissant les prix jusqu au temps n, nous aimerions bien prédire ou trouver une relation entre ces prix connus et les prix du futur. C est avec cette ambition que nous allons donner plusieurs démonstrations du théorème suivant appelé le théorème fondamental de la finance. Théorème 3.1 Le marché est viable si et seulement si il existe une probabilité P équivalente à P sous laquelle les prix actualisés sont des martingales. 12

14 Preuve Commençons par supposer qu il existe une probabilité P équivalente à P sous laquelle les prix actualisés sont des martingales. Pour toute stratégie auto-financée (φ n ) n, la proposition 3.1 implique n Ṽ n (φ) = V 0 (φ) + φ j. S j. D après la proposition 2.3, Ṽn(φ) est une P -martingale. Donc ṼN(φ) et Ṽ0(φ) ont la même espérance sous P j=1 E (ṼN(φ)) = E (Ṽ0(φ)), où E représente l espérance sous P. Si φ est admissible et a pour valeur initiale Ṽ0(φ) = 0, alors E (ṼN(φ)) = 0. Ainsi Ṽ N (φ) = 0 car ṼN(φ) 0 pour tout ω Ω. Il n existe donc pas de stratégies d arbitrage, le marché est viable. Réciproquement supposons que le marché est viable. Soit L l ensemble des variables aléatoires G N (φ) avec φ une suite prévisible dans R d. { N } L = φ j. S j, φ est une suite prévisible. j=1 L est un sous-espace vectoriel de l ensemble des variables aléatoires réelles définies sur Ω. D après le lemme 3.1, L n intersecte { pas Γ. } Rappelons que Card(Ω) <. Posons K = X Γ/ ω X(ω) = 1. Montrons que K est un convexe compact inclus dans Γ. En effet si X,Y K alors pour tout t [0,1], ω (tx + (1 t)y )(ω) = t + 1 t = 1 donc K est convexe. Il est évident que l ensemble K est borné. De plus K est fermé car si (X n ) n K et X = lim n + X n alors ω Ω X(ω) = ω Ω lim n + X n (ω) = 1 (puisque Card(Ω) est fini, on peut permuter somme et limite). Dans la suite nous allons utiliser le théorème suivant, appelé le théorème de la séparation des convexes. Ce théorème se trouve dans [1]. Théorème 3.2 Soit K un convexe compact et L un sous-espace vectoriel de R n. Si L et K sont disjoints, il existe une fonctionnelle linéaire T définie sur R n, satisfaisant les conditions suivantes : (i) pour tout x K, T (x) > 0 ; 13

15 (ii) pour tout x L, T (x) = 0. Autrement dit L est inclus dans un hyperplan qui n intersecte pas K. Puisque K et L définis précédemment vérifient les hypothèses du théorème de la séparation des convexes, alors pour tout ω, il existe λ(ω) R d telle que T (x) = λ(ω).x. Ainsi nous avons (1) pour tout X K, ω Ω λ(ω)x(ω) > 0 ; (2) pour tout φ prévisible λ(ω) G N (φ)(ω) = 0. ω Ω Pour que la probabilité P définie ci-dessous soit équivalente à P i.e. P({ω}) > 0 si et seulement si P ({ω}) > 0, il faut que λ(ω) > 0 pour tout ω Ω, car λ(ω ) > 0. ω Ω P ({ω}) = λ(ω) ω Ω λ(ω ). De plus pour toute suite prévisible (φ n ) n à valeurs dans R d, nous avons ( N ) E φ j S j = λ(ω) j=1 ω Ω ω Ω λ(ω ) G N (φ)(ω) = 0 car ω Ω λ(ω) G N (φ)(ω) = 0. En utilisant la proposition 2.3 ( S 1 n,..., S d n) est une P -martingale. Remarque 3.3 Si nous ne supposons pas que V n (φ) ne sont pas positives, nous n avons pas de stratégies admissibles, mais la preuve du théorème reste vraie. 3.4 Marché complet Nous définirons une option européenne de maturité N par son profit h 0 F N -mesurable. Un call est une option où nous pouvons acheter un actif dans le marché, par 14

16 exemple au prix S 1 à l échéance N. Si le prix d accord de l actif est K, alors le profit sera h = (SN 1 K) +, où x + = max(x,0). Tandis que pour un put, nous pouvons vendre un actif de prix S 1 dans le marché à l échéance N. Si le prix d accord est K, alors le profit est h = (K SN 1 ) +. L option européenne ne peut être exercée qu à l échéance, nous définissons aussi l option américaine par son profit h 0, F N -mesurable mais elle peut être exercée à tout temps à la différence de l option européenne. Définition 3.8 Un actif conditionnel h est atteignable s il existe une stratégie admissible valant h au temps N. Remarque 3.4 Dans un marché financier viable, nous n aurons qu à trouver une stratégie auto-financée valant h à la maturité pour dire que h est atteignable. Puisque le marché est viable alors il existe une probabilité P équivalente à P sous laquelle les prix actualisés sont des martingales. φ est une stratégie auto-financée, alors Ṽn(φ) est une martingale grâce à la proposition 2.2. Ainsi, pour tout n {0,1,...,N}, Ṽn(φ)=E (ṼN(φ) F n ). Si ṼN(φ) 0 (ici ṼN(φ) = h 0), alors d après la positivité de l espérance conditionnelle, Ṽn(φ) 0 et la stratégie φ est admissible. Définition 3.9 Un marché est complet si tout actif conditionnel est atteignable. Cette définition permet de construire une théorie simple sur l évaluation du prix et la couverture des options. Le théorème suivant donne une caractérisation des marchés complets. Théorème 3.3 Un marché viable est complet si et seulement si il existe une unique probabilité P équivalente à P sous laquelle les prix actualisés sont des martingales. Preuve Supposons que le marché est viable et complet. Toute variable aléatoire nonnégative h peut s écrire sous la forme h = V N (φ), avec φ qui est une stratégie admissible. Puisque φ s auto-finance alors h S 0 N N = ṼN(φ) = V 0 (φ) + φ j. S j. j=1 15

17 Si P 1 et P 2 sont des mesures de probabilité équivalentes sous laquelle les prix actualisés sont des martingales, alors (Ṽn(φ)) 0 n N est une martingale sous P 1 et P 2. Il s ensuit que pour i = 1 ou 2 E i (ṼN(φ)) = E i (Ṽ0(φ)) = V 0 (φ) avec E i l espérance sous P i. La dernière égalité provient du fait que F 0 = {,Ω} ce qui entraîne que V 0 (φ) est une constante. Alors ( ) ( ) h h E 1 = E SN 0 2. SN 0 Puisque h est quelconque, il s ensuit que P 1 = P 2 sur F N. Réciproquement supposons que le marché est viable et incomplet. Montrons que P n est pas unique, puisque le marché est complet il existe une variable aléatoire h qui n est pas atteignable. Posons L l ensemble des variables aléatoires de la forme suivante N U 0 + φ n. S n, n=1 où U 0 est F 0 -mesurable et (φ 1 n,...,φ d n) 0 n N est une suite prévisible dans R d qui s auto-finance. D après la proposition 3.1, il existe une stratégie qui s auto-finance et qui a pour valeur initiale U 0. En posant l = U 0 + N n=1 φ n. S n, l est atteignable d après la remarque 3.4. Puisque h/sn 0 n est pas atteignable alors il n est pas dans L. Définissons le produit scalaire (, ) suivant sur l ensemble R Ω des variables aléatoires réelles définies sur Ω par (X,Y ) E (XY ). Puisque L est différent de R Ω, il existe une variable aléatoire Z orthogonale à L. Posons P = ( 1 + Z 2 Z ) P, où X = sup ω Ω X(ω). Il est évident que P et P sont différentes et équivalentes. De plus ( N ) E φ j S j = G N (ω)p ({ω}) = E ( G 1 N (φ)) + E (Z 2 Z G N (φ)) = 0 j=1 ω Ω car E ( G 1 N (φ)) est nulle par la proposition 2.3 et E (Z 2 Z G N (φ)) = 0 par orthogonalité, pour toute suite prévisible ((φ 1 n,...,φd n )). Il s ensuit d après la proposition 2.3 que ( S n ) 0 n N est une P -martingale d où la preuve de la contraposée. 16

18 3.5 Évaluation des options Évaluation et couverture des actifs conditionnels dans les marchés complets Supposons que le marché soit viable et complet et soit P l unique mesure de probabilité sous laquelle les prix actualisés sont des martingales. Soit h une variable aléatoire F N -mesurable positive et φ la stratégie admissible donnant h, i.e. V N (φ) = h. La suite (Ṽn(φ)) 0 n N est une P -martingale, et par conséquent E (ṼN(φ)) = E (Ṽ0(φ)) = V 0 (φ). V 0 (φ) = E ( h ) et plus généralement pour n = 0,1,...,N. SN 0 ( ) h V n (φ) = SnE 0 F SN 0 n. Ainsi, en tout temps, la valeur de la stratégie donnant h est entièrement déterminée par h et le prix des actifs. Nous appelleront V n (φ) le prix de l option, qui est le montant dont nous avons besoin au temps n pour apporter la richesse h au temps N en suivant la stratégie φ. Si l investisseur vend au temps 0 l option à ( ) h E SN 0 il peut suivre la stratégie φ indiquée ci-dessus de façon à générer la somme h au temps N, alors on dira que l investisseur est parfaitement couvert. Remarque 3.5 Il est important de noter que l évaluation du prix des options ne demande seulement que la connaissance de P et pas celle de P. L analyse du modèle de Cox-Ross-Rubinstein montrera comment on peut évaluer le prix des options et la stratégie permettant la couverture dans la pratique Un exemple : le modèle de Cox-Ross-Rubinstein Le modèle de Cox-Ross-Rubinstein est composé d un actif à risque de prix S n au temps n, 0 n N, et un actif sans risque dont le taux est égal à r 17

19 pendant une période de temps, de prix Sn 0 = (1 + r) n. L actif risqué suit le modèle suivant. Entre deux périodes de temps consécutives, le changement de prix est donné par la relation suivante où 1 < a < b { Sn (1 + a) S n+1 = S n (1 + b). Le prix initial S 0 est connu. Nous supposerons que F 0 = {,Ω} et F = P(Ω). Pour n = 1,...,N, la tribu F n est égale à σ(s 1,...,S n ). Il est clair que (F n ) 0 n N est une filtration. Définissons les variables aléatoires T n = σ(t 1,...,T n ) = F n pour n 1. S n S n 1, pour n = 1,...,N. La tribu Quelques résultats concernant ce modèle Montrons que les prix actualisés ( S n ) sont une martingale sous P si et seulement si E(T n+1 F n ) = 1 + r, pour tout n {0,...,N 1}. Supposons que ( S n ) n est une martingale sous P ) alors E( S n+1 F n ) = S n ( Sn+1 et comme S n est F n -mesurable alors E F n = 1 ce qui implique S n E(T n+1 F n ) = 1 + r. Montrons si le marché est viable, alors r appartient à ]a,b[. En effet si le marché est viable, il existe une mesure de probabilité P équivalente à P sous laquelle ( S n ) n est une martingale. D après ce qui précéde nous avons E (T n+1 F n ) = 1 + r et donc E (T n+1 ) = 1 + r, et puisque T n+1 prend les valeurs 1 + a ou 1 + b avec une probabilité non nulle alors r ]a,b[. Nous donnons quelques exemples de stratégies d arbitrage dans le cas où r / ]a,b[. Supposons que r a. En empruntant le montant S 0 au temps 0, nous pouvons acheter une part de l actif risqué. Au temps N, nous remboursons notre dette, le profit réalisé est S N S 0 (1 + r) N qui est toujours positive puisque S N S 0 (1 + a) N. Ainsi nous pouvons faire un profit sans prendre de risque d où une opportunité d arbitrage. Si r b nous pouvons faire un profit sans risque en étant à cours d actif risqué, puis acheter des actifs sans risque pour rembourser les actifs risqués ainsi réaliser un profit sans risque égal à S 0 (1 + r) N S N. Maintenant nous supposerons que r ]a,b[ et nous définissons p = b r b a. 18

20 Montrons que ( S n ) est une P-martingale si et seulement les variables aléatoires T 1,...,T N sont indépendantes, identiquement distribuées et leur loi est donnée par P(T 1 = 1 + a) = p = 1 P(T 1 = 1 + b) Si les variables aléatoires T 1,...,T N sont indépendantes, identiquement distribués et leur loi est donnée par P(T 1 = 1 + a) = p = 1 P(T 1 = 1 + b), puisque T n+1 est indépendante de F n E(T n+1 F n ) = E(T n+1 ) = p(1 + a) + (1 p)(1 + b) = 1 + r et par conséquent, ( S n ) est une P-martingale. Réciproquement supposons que ( S n ) n est une P-martingale. Alors E (T n+1 ) = 1 + r pour n = 0,...,N 1. Nous pouvons écrire (1 + a)e(1 {Tn+1 =1+a} F n ) + (1 + b)e(1 {Tn+1 =1+b} F n ) = 1 + r. Nous avons aussi E(1 {Tn+1 =1+a} F n ) + E(1 {Tn+1 =1+b} F n ) = 1. En résolvant ces deux équations à deux inconnues, nous obtenons E(1 {Tn+1 =1+a} F n ) = p E(1 {Tn+1 =1+b} F n ) = 1 p. Nous venons de montrer que les T n sont identiquement distribuées pour n = 1,...,N 1. Montrons qu elles sont indépendantes. Par récurrence nous montrons que pour chaque x i {1 + a,1 + b}, P(T 1 = x 1,...,T n = x n ) = n i=1 p i où p i = p si x i = 1 + a et p i = 1 p si x i = 1 + b. Il est clair que la relation est vraie à pour n = 1. Supposons qu elle est vraie à l ordre n et démontrons qu elle est vraie à l ordre n + 1. En utilisant les propriétés sur l espérance conditionnelle, nous avons P(T 1 = x 1,...,T n = x n,t n+1 = x n+1 ) = E ( E(1 {T1 =x 1,...,T n=x n,t n+1 =x n+1 } F n ) ) = E ( 1 {T1 =x 1,...,T n=x n}e(1 {Tn+1 =x n+1 } F n ) ) = E ( 1 {T1 =x 1,...,T n=x n}e(1 {Tn+1 =x n+1 } F n ) ). 19

21 Puisque E(1 {Tn+1 =x i } F n ) = p i, d où la preuve à l ordre n + 1. Nous venons de montrer l unicité de la loi de probabilité sous laquelle les prix actualisés sont des martingales, puisque cette loi est déterminée par celle des T i qui est unique. Alors le marché est complet et il n existe pas de stratégie d arbitrage. Finalement nous allons déterminer la relation de parité entre le put et le call. E représente la probabilité sous P l unique loi de probabilité sous laquelle les prix sont des martingales,c n est la valeur du call, P n est la valeur du put, K est le prix d accord de l option. C n P n = (1 + r) (N n) E ((S N K) + (K S N ) + F n ) = (1 + r) (N n) E (S N K F n ) = S n K(1 + r) (N n) Première approche des options américaines Puisque l option américaine peut être exercée à n importe quel temps entre 0 et N, nous définissons la suite (Z n ) n adaptée à F n, où Z n est le profit immédiat fait en exerçant l option américaine au temps n. Pour le cas d une action de prix S 1 au prix d exercice K avons Z n = (K Sn) 1 + dans le cas d un call et Z n = (Sn 1 K) + dans le cas d un put. Maintenant nous aimerions définir la valeur de l option associée à (Z n ) 0 n N. Pour cela nous allons faire un raisonnement par récurrence descendante. Soit (U n ) 0 n N la valeur de l option américaine. Nous avons U N = Z N ensuite, on se pose la question à quel prix doit-on vendre l option au temps N 1? Si le détenteur de l option exerce directement l option au temps N 1 alors il gagnera la somme Z N 1 sinon il peut l exercer au temps N si l acheteur de l option est prêt à payer le montant Z N. Donc au temps N 1, l acheteur devra gagner le maximum entre Z N 1 et la somme nécessaire au temps N 1 pour générer Z N au temps N. Cette somme est SN 1E 0 ( Z N F N 1 ), alors la valeur de l option au temps N 1 sera ( U N 1 = max Z N 1,SN 1E 0 ( Z ) N F N 1 ). Par récurrence nous définirons la valeur de l option américaine par ( ( )) U n 1 = max Z n 1,Sn 1 0 Un E F Sn 0 n 1, (3.1) pour tout n {1,...,N}. Si nous supposons que le taux d intérêt pendant une période est égal à r alors Sn 0 = (1 + r)n et ( ) 1 U n 1 = max Z n 1, 1 + r E (U n F n 1 ). 20

22 pour tout n {1,...,N}. Posons Ũn = U n S 0 n les prix actualisés de l option américaine. Proposition 3.3 La suite (Ũn) n est une P -sur-martingale. C est la plus petite sur-martingale qui domine la suite ( Z n ) 0 n N. Preuve De l équation 3.1, nous avons pour n = 1,...,N ( ) Ũ n 1 = max Zn 1,E (Ũn F N 1 ), ce qui implique que (Ũn) 0 n N est une sur-martingale dominant ( Z n ) 0 n N. Montrons qu elle est la plus petite. Pour cela considérons une sur-martingale ( T n ) 0 n N qui domine ( Z n ) 0 n N. Nous avons T N ŨN et supposons que T n Ũn. Nous avons ( ) ) T n 1 E Tn F n 1 E (Ũn F n 1, et ainsi ( ) T n 1 max E (Ũn F n 1 ),Ũn 1. Donc par une récurrence descendante, nous venons de montrer que ( T n ) n domine (Ũn) n. 3.6 Temps d arrêt optimal et options américaines Le but de ce paragraphe est d établir le lien entre les temps d arrêt et les options américaines. Nous définissons l enveloppe de Snell qui est un concept important pour résoudre ces problèmes concernant les temps d arrêt Temps d arrêt Définition 3.10 Une variable aléatoire ν prenant des valeurs dans {0,...,N} est un temps d arrêt si, pour tout n {0,...,N}, {ν = n} F n. Remarque 3.6 Comme dans la partie précédente, nous supposons que F = P(Ω) et P({ω}) > 0, pour tout ω Ω. Cette hypothèse n est en aucun cas essentielle. Si elle n a pas lieu, les résultats présentés dans ce chapitre seront vrais p.s.. Nous ne supposons pas que F 0 = {,Ω} et F N = F sauf lorsque nous utiliserons ces résultats dans la finance. 21

23 Remarque 3.7 Montrons que ν est un temps d arrêt si et seulement si pour tout n {0,...,N}, {ν n} F n. En effet si ν est un temps d arrêt, alors {ν n} F n = n {ν = i} F n. Réciproquement si {ν n} F n, alors le complément de {ν = n} est {ν n 1} {ν > n}, l évènement {ν n 1} F n et le complément de {ν > n} est {ν n} F n, alors {ν = n} F n. Maintenant nous allons définir le concept de suite arrêtée à un temps d arrêt. Définition 3.11 Soit (X n ) 0 n N une suite adaptée à la filtration (F n ) 0 n N et soit ν un temps d arrêt. La suite arrêtée à un temps d arrêt ν est définie par X ν n (ω) = X ν(ω) n(ω), i.e. sur l évènement {ν = i} X ν n = { Xj si j n X n si j > n. Remarquons que X ν N (ω) = X ν(ω)(ω) = X j sur {ν = j}). Proposition 3.4 Soit une suite adaptée (X n ) n et ν un temps d arrêt. La suite arrêtée (Xn ν) 0 n N est adaptée. De plus si (X n ) n est une martingale (respectivement une sur-martingale), alors (Xn) ν n est une martingale (respectivement une sur-martingale). Preuve Nous vérifions facilement la relation suivante X ν n(ω) = X 0 (ω) + i=1 n φ j (ω)(x j (ω) X j 1 (ω)) j=1 où φ j = 1 {j ν}, puisque {j ν} est le complément de {ν j 1} qui est F j 1 -mesurable, alors la suite (φ n ) n est prévisible. La variable aléatoire (Xn ν ) est alors une somme et produit de variables au moins F n -mesurables. Elle est F n -mesurable, et par suite est adaptée. En outre si (X n ) n est une martingale, (Xn ν) n est une martingale par rapport à (F n ) 0 n N en utilisant la proposition

24 3.6.2 Enveloppe de Snell Nous considérons une suite adaptée (Z n ) 0 n N et la suite (U n ) n définie comme suit { UN = Z N U n = max(z n,e(u n+1 F n )), pour tout n N 1. L étude de cette suite est motivée par notre première approche des options américaines. Définition 3.12 Soit la suite (Z n ) 0 n N, alors l enveloppe de Snell est la suite (U n ) 0 n N qui est la plus petite sur-martingale qui domine (Z n ) 0 n N. Proposition 3.5 La variable aléatoire définie par ν 0 = inf{n 0 U n = Z n } est un temps d arrêt et la suite (U n ν0 ) 0 n N est une martingale. Preuve Puisque U N = Z N, ν 0 {0,1,...,N}. De plus, nous avons {ν 0 = 0} = {U 0 = Z 0 } F 0, et pour k 1, nous avons {ν 0 = k} = {U 0 > Z 0 }... {U k 1 > Z k 1 } F k car {U k 1 > Z k 1 } a pour complémentaire {U k 1 Z k 1 } qui est F k 1 - mesurable. Pour démontrer que (U ν 0 n ) n est une martingale, nous avons U ν 0 n = U n ν 0 = U 0 + où φ j = 1 {ν0 j}. Pour n {0,1,...,N}, nous avons n φ j U j, j=1 U ν 0 n+1 U ν 0 n = φ n+1(u n+1 U n ) = 1 {ν0 n+1}(u n+1 U n ). Par définition, nous savons que U n = max(z n,e(u n+1 F n )). Alors sur l ensemble {ν 0 n + 1}, nous avons U n > Z n car ν 0 est le plus petit entier pour lequel nous avons l égalité, d où U n = E(U n+1 F n ) et nous en déduisons que U ν 0 n+1 U ν 0 n = 1 {ν 0 n+1} (U n+1 E(U n+1 F n )). 23

25 En prenant l espérance conditionnelle des deux membres de l égalité nous obtenons E(U ν 0 n+1 U ν 0 n F n) = 1 {ν0 n+1}e((u n+1 E(U n+1 F n )) F n ) parce que {n+1 ν 0 } a pour complémentaire {ν 0 n} qui est F n -mesurable. Alors Ce qui prouve que U ν 0 E(U ν 0 n+1 F n) = U ν 0 n. est une martingale. Dans ce qui suit, nous noterons T n,n l ensemble des temps d arrêt prenant leurs valeurs dans {n,...,n}. La propriété de martingale de la suite (U ν 0 ) n permet de voir l importance de l enveloppe de Snell dans les problèmes des temps d arrêt. Corollaire 3.1 Le temps d arrêt ν 0 satisfait U 0 = E(Z ν0 F 0 ) = sup ν T 0,N E(Z ν F 0 ). Si nous considérons Z n comme la somme des gains après un jeu de hasard, nous constatons que le temps d arrêt ν 0 maximise le gain sachant F 0. Preuve Puisque (U ν 0 n ) n est une martingale, nous avons U 0 = U ν 0 0 = E(U ν 0 N F 0) = E(U ν0 F 0 ) = E(Z ν0 F 0 ). D autre part si ν T 0,N, la suite arrêtée (U ν n ) n est une sur-martingale car (U n ) n est l enveloppe de Snell. Nous avons U 0 E(U ν N F 0) = E(U ν F 0 ) E(Z ν F 0 ). En effet si U n est une sur-martingale nous pouvons écrire aussi U n 1 E(U n F n 1 ). En conditionnant par rapport à F n 1 la première inégalité, nous obtenons E(U n F n 1 ) E(U n+1 F n 1 ) d où U n 1 E(U n+1 F n 1 ), de cette même façon nous démontrons que U 0 E(U n+1 F 0 ) ce qui démontre le résultat. Remarque 3.8 Une généralisation du corollaire 3.2 montré précédemment s écrit U n = sup ν T n,n E(Z ν F n ) = E(Z νn F n ). 24

26 Définition 3.13 Un temps d arrêt ν est optimal pour la suite (Z n ) 0 n N si E(Z ν F 0 ) = sup ν T 0,N E(Z ν F 0 ). Alors ν 0 défini précédemment est optimal, maintenant nous allons montrer que ν 0 est le plus petit temps d arrêt optimal. Théorème 3.4 Un temps d arrêt ν est optimal si et seulement si { Zν = U ν (U ν n ) 0 n N est une martingale. Preuve Si la suite arrêtée U ν est une martingale, U 0 = E(Z ν F 0 ), l optimalité est assuré par le corollaire 3.1. Réciproquement, si ν est un temps d arrêt optimal, nous avons U 0 = E(Z ν F 0 ) E(U ν F 0 ). Puisque (U ν n ) n est une sur-martingale, nous avons Donc E(U ν F 0 ) U 0. E(U ν F 0 ) = E(Z ν F 0 ). Et puisque U ν Z ν 0 alors U ν Z ν = 0 parce que E(U ν Z ν F 0 ) = 0, et puisque (U ν n) n est une sur-martingale, alors nous avons Ce qui implique U 0 E(U ν n F 0 ) E(U ν F 0 ). E(U ν n F 0 ) = E(U ν F 0 ) = E(E(U ν F n ) F 0 ). Nous avons E(U ν U ν n F n ) 0, alors U ν n = E(U ν F n ), ce qui prouve que (U ν n ) n est une martingale. Nous allons étudier une décomposition utile dite dans les marchés viables et complets. de Doob qui est utilisée 25

27 3.6.3 Décomposition de Doob Proposition 3.6 Une sur-martingale (U n ) 0 n N se décompose de façon unique sous la forme U n = M n A n, où (M n ) n est une martingale et (A n ) n est une suite prévisible croissante de variables aléatoires valant 0 pour n = 0. Preuve Pour n = 0 nous n avons qu un seul choix, à savoir M 0 = U 0 et A 0 = 0. Ensuite, nous avons U n+1 U n = M n+1 M n (A n+1 A n ). (3.2) En conditionnant par rapport à F n et en utilisant la propriété de martingale de M n et le fait que A n est une suite prévisible, nous obtenons (A n+1 A n ) = E(U n+1 F n ) U n. (3.3) En remplaçant (A n+1 A n ) dans l égalité (3.2), nous obtenons U n+1 E(U n+1 F n ) = M n+1 M n. Par l unicité de M 0 = U 0 et A 0 = 0, M n et A n sont définies de façon unique. En conditionnant par rapport à F n, nous vérifions que M n est une martingale. La croissance de A n s obtient en utilisant la définition d une sur-martingale sur l égalité (3.3). Soit (U n ) n l enveloppe de Snell associée à la suite (Z n ) n. Dans la suite nous donnerons une caractérisation du plus grand temps d arrêt optimal, en utilisant la décomposition de Doob de (U n ) n. Proposition 3.7 Soit (U n ) n l enveloppe de Snell associée à la suite (Z n ) n. Soit (U n ) n = M n A n sa décomposition de Doob. Le plus grand temps d arrêt est donné par { N si AN = 0 ν max = inf{n,a n+1 0} si A N 0. Preuve La variable aléatoire ν max est un temps d arrêt pour n = 1,...,N 1, parce que A n est prévisible. {ν max = n} = {A 1 = 0}... {A n = 0} {A n+1 0} F n. 26

28 Cela est évident pour n = N. De la décomposition U n = M n A n et parce que A j = 0, pour j ν max, nous avons U νmax = M νmax. Ce qui conclut que U νmax est une martingale par la proposition 3.4. Pour montrer l optimalité, il suffit de montrer que U νmax = Z νmax. Nous avons l égalité U νmax = = N 1 j=0 N 1 j=0 1 {νmax=j }U j + 1 {νmax=n}u N, 1 {νmax=j } max (Z j,e(u j+1 F j )) + 1 {νmax=n} Z N. En utilisant la propriété de martingale de M n, nous avons E(U j+1 F j ) = M j A j+1, sur l ensemble {ν max = j}, A j = 0 et A j+1 > 0, alors U j = M j et E(U j+1 F j ) = M j A j+1 < U j. Il s ensuit que d après U j = max (Z j,e(u j+1 F j )), nous avons U j = Z j avec ν max = j. Il reste à montrer qu il est le plus grand temps d arrêt optimal. En effet si ν est un temps d arrêt tel que ν ν max et P(ν > ν max ) > 0, alors en utilisant les propriétés sur les martingales et le choix de M 0 = U 0, alors E(U ν ) = E(M ν ) E(A ν ) = E(U 0 ) E(A ν ) < E(U 0 ). Ce qui implique que U ν ne peut pas être une martingale Application aux options américaines Ces notions sur les temps d arrêt vues précédemment s appliquent aux options américaines et permettent la couverture de celles-ci. Dans la suite nous sommes dans un marché complet Couverture des options américaines Nous avons déjà défini la valeur d une option américaine U n associée à Z n pour tout n N 1, par U N = Z N ( U n = max Z n, SnE 0 ( U ) n+1 F Sn+1 0 n ). 27

29 Par conséquent Ũn est l enveloppe de Snell sous P associée à Z n, où Ũn = U n. Nous déduisons de la remarque 3.8 que Ũ n = sup ν T n,n E( Z ν F n ), S 0 n alors U n = Sn 0 sup E ν T n,n ( Zν S 0 ν F n ). De la décomposition de Doob, nous pouvons écrire Ũ n = M n Ãn, où M n est une P -martingale, et Ãn est une suite prévisible croissante nulle en n = 0. Puisque le marché est complet, il existe une stratégie auto-financée telle que V N (φ) = S 0 N M n, alors ṼN(φ) = M n. La suite ṼN(φ) est donc une P -martingale. Nous avons Ṽ n (φ) = E (ṼN(φ) F n ) = E ( M N F n ) = M n. Par conséquent Ũn = Ṽn(φ) Ãn ce qui entraîne U n = V n (φ) A n où A n = S 0 nãn. De l égalité précédente, il est evident que le vendeur de l option peut se couvrir parfaitement : une fois qu il a reçu le prix initial de l option U 0 = V 0 (φ), il peut générer une richesse égale à V n (φ) au temps n qui est plus grande que U n donc plus grand que Z n. Maintenant nous nous demandons quelle est la date optimale pour exercer l option? La date d exercice est à choisir parmi les temps d arrêt. Pour l acheteur de l option il n est pas question d exercer au temps n lorsque U n > Z n, parce qu il acheterait un actif valant U n (l option) pour une somme Z n (en exerçant l option). Donc une date optimale pour exercer l option est τ telle que U τ = Z τ. D autre part il n est pas question d exercer l option après le temps ν max = inf{j, A j+1 0} 28

30 parce que vendre l option à ce temps fournirait au détenteur une richesse U νmax = V νmax, en suivant la stratégie φ permettant de fournir cette richesse, il obtient un portefeuille dont la valeur est strictement plus grande que celle au temps ν max + 1 jusqu à N, alors nous devons avoir τ ν max, ce qui nous permet de dire que U τ est une martingale. Comme conséquence les dates optimales d exercice sont les temps d arrêt optimaux pour Z n sous P. Mettons nous à la place du vendeur dans le cas où il se couvre en utilisant la stratégie φ ci-dessus, si l acheteur exerce au temps à τ qui n est pas optimal, alors U τ > Z τ où A τ > 0. Dans tous ces deux cas le vendeur fera un profit de V τ (φ) Z τ = U τ + A τ Z τ, qui est positif Options américaine et européenne Proposition 3.8 Soit C n la valeur de l option américaine au temps n associé à une suite (Z n ) 0 n N et c n la valeur de l option européenne définie par la variable aléatoire F n -mesurable h = Z n. Alors C n c n. De plus, Si c n Z n pour tout n {0,1,...,N}, nous avons c n = C n. L inégalité C n c n a un sens puisque l option américaine donne plus de droit que l option européenne. Preuve Puisque ( C n ) n est une sur-martingale, alors C n E ( C N F n ) = E ( c N F n ) = c n d où C n c n. Si c n Z n pour tout n, alors la suite ( c n ) n qui est une martingale sous P, est aussi une sur-martingale dominant ( Z n ) n et puisque ( C n ) n est la plus petite sur-martingale qui domine ( Z n ) n, alors C n c n. Remarque 3.9 On vérifie aisément que si la relation de la proposition 3.8 n a pas lieu, il y aurait des opportunités d arbitrage en vendant les options. Pour illustrer cette dernière proposition, considérons le cas d un marché avec un seul actif risqué de prix S n au temps n et un actif sans risque de taux 29

31 constant égal à r tel que S 0 n = (1 + r) n. Avec les notations utilisées à la proposition 3.8, si nous posons Z n = (S n K) +, c n est le prix au temps n d un call européen d échéance N et de prix d accord K, C n est le prix correspondant au call américain. Nous avons c n = (1 + r) N E ((S N K) + F n ) E ( S N K(1 + r) N ) F n ) S n K(1 + r) N, en utilisant le fait que ( S n ) n est une martingale sous P. Il s ensuit c n S n K(1 + r) (N n) S n K pour r 0. Comme c n 0, nous avons alors c n (S n K) + et par la proposition 3.8, C n = c n. Alors le prix des options américaine et européenne sont identiques. Cela n est pas vrai pour le cas d un put. 30

32 4 Une preuve du théorème fondamental de la finance lorsque Card(Ω) = + Nous allons voir une autre façon de démontrer le théorème fondamental de la finance dans le cas où Card(Ω) =. Cette preuve est dûe à Rogers, elle se trouve dans [7]. 4.1 Introduction Nous utiliserons les mêmes notations que la partie précédente pour le prix des actifs, les stratégies prévisibles et auto-financées. Nous pouvons être à court d actif, utiliser l actif risqué pour payer nos dettes, mais la valeur du portefeuille doit être positive en tout temps. La seule différence avec la partie précédente S n = (Sn, 1...,Sn) d est le vecteur des prix actualisés des actifs risqués, alors le vecteur des prix actualisés de notre portefeuille est S n = (1,Sn, 1...,Sn), d de mêmes pour les stratégies. Dans cette partie nous ne parlerons pas de stratégies admissibles, (voir remarque 3.3). Cela va nous conduire à donner une nouvelle définition de la stratégie d arbitrage. Nous notons que ces deux définitions de la stratégie d arbitrage impliquent qu une stratégie d arbitrage permet de faire du profit sans prendre de risque. Nous allons calculer le profit réalisé par le portefeuille. Proposition 4.1 Le profit réalisé par le portefeuille est : N φ n (S n S n 1 ) = φ N.S N φ 0.S 0. n=1 Preuve En utilisant le fait que φ n est auto-financée, nous obtenons que le gain réalisé par le portefeuille au temps N est N φ n (S n S n 1 ) n=1 = φ 1.S 0 + φ 1.S 1 φ 2.S 1 + φ 2.S 2 + φ N.S N 1 + φ N.S N = φ N.S N φ 1.S 0 = φ N.S N φ 0.S 0. Nous allons donner une nouvelle définition de la stratégie d arbitrage. Définition 4.1 Une opportunité d arbitrage est une stratégie prévisible (φ n ) n 31

33 auto-financée telle que (i) ( φ. S) N ( φ. S) 0 0 p.s.; (ii) P({( φ. S) N ( φ. S) 0 > 0}) > Propositions auxiliaires Proposition 4.2 Les affirmations suivantes sont équivalentes. (i) Il existe une opportunité d arbitrage ; (ii) il existe une variable φ n F n 1 -mesurable à valeurs dans R d, avec n {1,...,N} telle que φ n.(s n S n 1 ) 0 p.s. et P{φ n.(s n S n 1 ) > 0} > 0 ; (iii) il existe une variable φ n F n 1 -mesurable à valeurs dans R d+1, avec n {1,...,N},telle que φ n.( S n S n 1 ) 0 p.s. et P{ φ n.( S n S n 1 ) > 0} > 0. Preuve (ii) (iii) est évidente car φ n.( S n S n 1 ) = φ n.(s n S n 1 ). (iii) (i). Supposons qu il existe m {1,...,N} tel que nous avons φ m.( S m S m 1 ) 0 p.s. et P{ φ m.( S m S m ) > 0} > 0. Construisons la stratégie θ de la façon suivante θ 0 = 1 θ n = 0 pour 1 n N et n m θ n = φ m si n = m. Alors, nous avons ( θ. S) N ( θ. S) 0 = N θ n.( S n S n 1 ) n=1 = φ m.( S m S m 1 ) 0 p.s. { Et P ( θ. S) N ( θ. S) } 0 > 0 = P { φm.( S m S } m 1 ) > 0 > 0. (i) (iii). Soit ( φ) n une stratégie d arbitrage, supposons que ( φ. S) 0 = 0, nous définissons { m = inf n : ( φ. S) n 0 p.s. et P{( φ. S) } n > 0} > 0. 32

34 Un( tel m existe toujours, en particulier pour n = N, ( φ. S) n 0 p.s. et P {( φ. S) ) n > 0} > 0}, alors n N. Nous avons m 1 car ( φ. S) 0 = 0, donc deux cas se distinguent : ou bien P(A) > 0 où A = {( φ. S) m 1 < 0} ou bien ( φ. S) m 1 = 0 p.s.. Si le premier cas a lieu, alors sur l évènement A, nous avons φ m.( S m S m 1 ) = ( φ. S) m ( φ. S) m 1 ( φ. S) m 1 > 0. Si nous posons θ m = 1 A φm, alors θ m.( S m S m 1 ) = 1 A φm.( S m S m 1 ) 0 P({ θ m.( S m S m 1 ) > 0} = P(A) > 0. Nous avons trouvé une stratégie qui vérifie (iii). Dans le deuxième cas nous avons ( φ. S) m = ( φ. S) m ( φ. S) m 1 0 p.s. et P({ φ m.( S m S m 1 )) > 0} = P({ φ m. S m ) > 0} = P(A) > 0. Alors dans tous les deux cas, nous avons trouvé une stratǵie qui vérifie (iii) Nous donnons quelques rappels sur les fonctions convexes qui se trouvent dans [9]. Théorème 4.1 Soit une fonction convexe f : I R, alors f est continue sur I, où I est un sous-ensemble convexe de R d. Proposition 4.3 Soit une fonction ϕ: Ω R d R + vérifiant les propiétés suivantes (i) la fonctionϕ(ω, ) est strictement convexe pour chaque ω ; (ii) la fonction ϕ(,a) est G-mesurable pour chaque a, où G est une soustribu de F. Alors les évènements suivants sont les mêmes et sont G- mesurables. A 0 = {ω Ω / il existe a telle que ϕ(ω,a ) ϕ(ω,a) pour tout a R d } A 1 = {ω Ω / pour chaque a R d \{0}, lim ϕ(ω,ta) = + }. t + Si de plus nous supposons que F (ω) = {a S d 1 / lim ϕ(ω,ta) < + } est t + fermé pour tout ω, alors il est possible de faire un choix α(ω) F (ω) qui est G-mesurable du moment que F (ω). 33

35 Preuve Montrons que A 0 A 1. Soit ω A 0. Par allègement des notations, nous poserons ϕ(a) = ϕ(w,a). Il existe un a tel que ϕ(a ) ϕ(a) pour tout a R d, et supposons par l absurde qu il existe un b R d \{0} tel que lim inf t ϕ(tb) <. Par conséquent, il existe t j tel que ϕ(t j b) converge. Nous posons θ j = 1 1 a t j b. Montrons que 0 θ j 1 et θ j 1 lorsque t j, avec ce choix de θ j, nous avons a j se trouve sur la sphère unité centrée en a. En choisisant un t j assez grand, on obtient 0 θ j 1 et θ j 1 lorsque t j. Soit la combinaison convexe a j = θ j a + (1 θ j )t j b. Nous avons a j a = θ j a + (1 θ j )t j b a = (θ j 1)a + (1 θ j )t j b = 1. Ce qui montre l existence d un tel θ j. La convexité implique ϕ(a j ) θ j ϕ(a ) + (1 θ j )ϕ(t j b). En utilisant l inégalité triangulaire inverse a j a a j a = 1, la suite (a j ) j est donc bornée, il existe une sous-suite qui converge vers a, notons cette sous-suite (a j ) j. Lorsque j, nous obtenons lim t ϕ(a j ) ϕ(a ), alors ϕ(a ) ϕ(a ). Puisque ϕ(a ) ϕ(a ), alors ϕ(a ) = ϕ(a ), ϕ est strictement convexe alors a = a ce qui est absurde car a a = 1, d où A 0 A 1. Réciproquement, montrons A 1 A 0. Soit ω A 1, posons F n = {x S d 1 : ϕ(nx) ϕ(0) + 1} Montrons que F n F n+1. Soit la combinaison convexe nx = n 1 (n + 1)x + 0, puisque ϕ est convexe, alors n + 1 n + 1 ϕ(nx) n 1 ϕ((n + 1)x) + n + 1 n + 1 ϕ(0). Si x F n+1, alors ϕ((n + 1)x) ϕ(0) + 1, donc ( ) n ϕ(nx) ϕ(0) + ϕ(0) + 1. n

I. Introduction. 1. Objectifs. 2. Les options. a. Présentation du problème.

I. Introduction. 1. Objectifs. 2. Les options. a. Présentation du problème. I. Introduction. 1. Objectifs. Le but de ces quelques séances est d introduire les outils mathématiques, plus précisément ceux de nature probabiliste, qui interviennent dans les modèles financiers ; nous

Plus en détail

Le modèle de Black et Scholes

Le modèle de Black et Scholes Le modèle de Black et Scholes Alexandre Popier février 21 1 Introduction : exemple très simple de modèle financier On considère un marché avec une seule action cotée, sur une période donnée T. Dans un

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Espérance conditionnelle

Espérance conditionnelle Espérance conditionnelle Samy Tindel Nancy-Université Master 1 - Nancy Samy T. (IECN) M1 - Espérance conditionnelle Nancy-Université 1 / 58 Plan 1 Définition 2 Exemples 3 Propriétés de l espérance conditionnelle

Plus en détail

4. Martingales à temps discret

4. Martingales à temps discret Martingales à temps discret 25 4. Martingales à temps discret 4.1. Généralités. On fixe un espace de probabilités filtré (Ω, (F n ) n, F, IP ). On pose que F contient ses ensembles négligeables mais les

Plus en détail

Propriétés des options sur actions

Propriétés des options sur actions Propriétés des options sur actions Bornes supérieure et inférieure du premium / Parité call put 1 / 1 Taux d intérêt, capitalisation, actualisation Taux d intéret composés Du point de vue de l investisseur,

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

MARTINGALES POUR LA FINANCE

MARTINGALES POUR LA FINANCE MARTINGALES POUR LA FINANCE une introduction aux mathématiques financières Christophe Giraud Cours et Exercices corrigés. Table des matières I Le Cours 7 0 Introduction 8 0.1 Les produits dérivés...............................

Plus en détail

PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE

PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE Université Paris VII - Agrégation de Mathématiques François Delarue) PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE Ce texte vise à modéliser de façon simple l évolution d un actif financier à risque, et à introduire,

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Les mathématiques de la finance Université d été de Sourdun Olivier Bardou olivier.bardou@gdfsuez.com 28 août 2012 De quoi allons nous parler? des principales hypothèses de modélisation des marchés, des

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets Programmation linéaire et Optimisation Didier Smets Chapitre 1 Un problème d optimisation linéaire en dimension 2 On considère le cas d un fabricant d automobiles qui propose deux modèles à la vente, des

Plus en détail

TP1 Méthodes de Monte Carlo et techniques de réduction de variance, application au pricing d options

TP1 Méthodes de Monte Carlo et techniques de réduction de variance, application au pricing d options Université de Lorraine Modélisation Stochastique Master 2 IMOI 2014-2015 TP1 Méthodes de Monte Carlo et techniques de réduction de variance, application au pricing d options 1 Les options Le but de ce

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens Chapitre 7 Statistique des échantillons gaussiens Le théorème central limite met en évidence le rôle majeur tenu par la loi gaussienne en modélisation stochastique. De ce fait, les modèles statistiques

Plus en détail

TRAVAIL D ETUDE ET DE RECHERCHE. Utilisation des arbres binomiaux pour le pricing des options américaines

TRAVAIL D ETUDE ET DE RECHERCHE. Utilisation des arbres binomiaux pour le pricing des options américaines Ensimag - 2éme année Mai 2010 TRAVAIL D ETUDE ET DE RECHERCHE Utilisation des arbres binomiaux pour le pricing des options américaines Anne-Victoire AURIAULT 1/48 2/48 Cadre de l Étude Cette étude a été

Plus en détail

Probabilités III Introduction à l évaluation d options

Probabilités III Introduction à l évaluation d options Probabilités III Introduction à l évaluation d options Jacques Printems Promotion 2012 2013 1 Modèle à temps discret 2 Introduction aux modèles en temps continu Limite du modèle binomial lorsque N + Un

Plus en détail

Master IMEA 1 Calcul Stochastique et Finance Feuille de T.D. n o 1

Master IMEA 1 Calcul Stochastique et Finance Feuille de T.D. n o 1 Master IMEA Calcul Stochastique et Finance Feuille de T.D. n o Corrigé exercices8et9 8. On considère un modèle Cox-Ross-Rubinstein de marché (B,S) à trois étapes. On suppose que S = C et que les facteurs

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Ecole Nationale de la Statistique et de l Administration Economique Théorie de la Mesure et Intégration Xavier MARY 2 Table des matières I Théorie de la mesure 11 1 Algèbres et tribus de parties d un ensemble

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Théorie de la mesure. S. Nicolay

Théorie de la mesure. S. Nicolay Théorie de la mesure S. Nicolay Année académique 2011 2012 ii Table des matières Introduction v 1 Mesures 1 1.1 Sigma-algèbres................................. 1 1.2 Mesures.....................................

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercice 1 On considére le sous-espace vectoriel F de R formé des solutions du système suivant : x1 x 2 x 3 + 2x = 0 E 1 x 1 + 2x 2 + x 3

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Principe de symétrisation pour la construction d un test adaptatif

Principe de symétrisation pour la construction d un test adaptatif Principe de symétrisation pour la construction d un test adaptatif Cécile Durot 1 & Yves Rozenholc 2 1 UFR SEGMI, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, France, cecile.durot@gmail.com 2 Université

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Modèles et Méthodes de Réservation

Modèles et Méthodes de Réservation Modèles et Méthodes de Réservation Petit Cours donné à l Université de Strasbourg en Mai 2003 par Klaus D Schmidt Lehrstuhl für Versicherungsmathematik Technische Universität Dresden D 01062 Dresden E

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013 Séminaire ES Andrés SÁNCHEZ PÉREZ October 8th, 03 Présentation du sujet Le problème de régression non-paramétrique se pose de la façon suivante : Supposons que l on dispose de n couples indépendantes de

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Université Pierre & Marie Curie (Paris 6) Licence de Mathématiques L3 UE LM364 Intégration 1 & UE LM365 Intégration 2 Année 2010 11 Théorie de la Mesure et Intégration Responsable des cours : Amaury LAMBERT

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Mesures gaussiennes et espaces de Fock

Mesures gaussiennes et espaces de Fock Mesures gaussiennes et espaces de Fock Thierry Lévy Peyresq - Juin 2003 Introduction Les mesures gaussiennes et les espaces de Fock sont deux objets qui apparaissent naturellement et peut-être, à première

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Calcul Stochastique pour la finance. Romuald ELIE

Calcul Stochastique pour la finance. Romuald ELIE Calcul Stochastique pour la finance Romuald ELIE 2 Nota : Ces notes de cours sont librement inspirées de différentes manuels, polycopiés, notes de cours ou ouvrages. Citons en particulier ceux de Francis

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 MPSI 1 Feuille d exercices Manipulation des relations d ordre. Relation d ordre Exercice 1. Soit E un ensemble fixé contenant au moins deux éléments. On considère la relation

Plus en détail

Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles

Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles Valentin Patilea 1 Cesar Sanchez-sellero 2 Matthieu Saumard 3 1 CREST-ENSAI et IRMAR 2 USC Espagne 3 IRMAR-INSA

Plus en détail

Intégration sur des espaces produits

Intégration sur des espaces produits Chapitre 5 Intégration sur des espaces produits 5.1 Produit de deux mesures Étant donnés deux espaces mesurés (Ω 1, F 1, µ 1 ) et (Ω 2, F 1, µ 2 ), le but de cette section est de construire une mesure

Plus en détail

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites Suites numériques 4 1 Autres recettes pour calculer les limites La propriété suivante permet de calculer certaines limites comme on verra dans les exemples qui suivent. Propriété 1. Si u n l et fx) est

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

LISTE D EXERCICES 2 (à la maison)

LISTE D EXERCICES 2 (à la maison) Université de Lorraine Faculté des Sciences et Technologies MASTER 2 IMOI, parcours AD et MF Année 2013/2014 Ecole des Mines de Nancy LISTE D EXERCICES 2 (à la maison) 2.1 Un particulier place 500 euros

Plus en détail

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal III CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR A - Propriétés et détermination du choix optimal La demande du consommateur sur la droite de budget Résolution graphique Règle (d or) pour déterminer la demande quand

Plus en détail

CHAPITRE 5. Stratégies Mixtes

CHAPITRE 5. Stratégies Mixtes CHAPITRE 5 Stratégies Mixtes Un des problèmes inhérents au concept d équilibre de Nash en stratégies pures est que pour certains jeux, de tels équilibres n existent pas. P.ex.le jeu de Pierre, Papier,

Plus en détail

Introduction à la finance quantitative présenté par N. Champagnat IECL et INRIA

Introduction à la finance quantitative présenté par N. Champagnat IECL et INRIA Introduction à la finance quantitative présenté par N. Champagnat IECL et INRIA Contents 1 Introduction aux marchés financiers 2 1.1 Rôle des marchés financiers......................... 2 1.2 Les différents

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal La demande Du consommateur Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal Plan du cours Préambule : Rationalité du consommateur I II III IV V La contrainte budgétaire Les préférences Le choix optimal

Plus en détail

Théorie Financière 8 P. rod i u t its dé dérivés

Théorie Financière 8 P. rod i u t its dé dérivés Théorie Financière 8P 8. Produits dit dérivés déié Objectifsdelasession session 1. Définir les produits dérivés (forward, futures et options (calls et puts) 2. Analyser les flux financiers terminaux 3.

Plus en détail

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Adriana Climescu-Haulica Laboratoire de Modélisation et Calcul Institut d Informatique et Mathématiques Appliquées de

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Bachir Bekka Février 2007 Le théorème de Perron-Frobenius a d importantes applications en probabilités (chaines

Plus en détail

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires

Plus en détail

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois

Plus en détail

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale. MODÉLISATION ET SIMULATION EQUATIONS AUX DIFFÉRENCES (I/II) 1. Rappels théoriques : résolution d équations aux différences 1.1. Équations aux différences. Définition. Soit x k = x(k) X l état scalaire

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire Programmation linéaire DIDIER MAQUIN Ecole Nationale Supérieure d Electricité et de Mécanique Institut National Polytechnique de Lorraine Mathématiques discrètes cours de 2ème année Programmation linéaire

Plus en détail

M2 IAD UE MODE Notes de cours (3)

M2 IAD UE MODE Notes de cours (3) M2 IAD UE MODE Notes de cours (3) Jean-Yves Jaffray Patrice Perny 16 mars 2006 ATTITUDE PAR RAPPORT AU RISQUE 1 Attitude par rapport au risque Nousn avons pas encore fait d hypothèse sur la structure de

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

PROBABILITÉS: COURS DE LICENCE DE MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES LM 390

PROBABILITÉS: COURS DE LICENCE DE MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES LM 390 PROBABILITÉS: COURS DE LICENCE DE MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES LM 390 Université PARIS 6 2008/2009 Jean BERTOIN 1 Table des Matières ( ) ces parties peuvent ^etre omises en première lecture, et ne feront pas

Plus en détail

Équations non linéaires

Équations non linéaires Équations non linéaires Objectif : trouver les zéros de fonctions (ou systèmes) non linéaires, c-à-d les valeurs α R telles que f(α) = 0. y f(x) α 1 α 2 α 3 x Equations non lineaires p. 1/49 Exemples et

Plus en détail

Probabilités. I Petits rappels sur le vocabulaire des ensembles 2 I.1 Définitions... 2 I.2 Propriétés... 2

Probabilités. I Petits rappels sur le vocabulaire des ensembles 2 I.1 Définitions... 2 I.2 Propriétés... 2 Probabilités Table des matières I Petits rappels sur le vocabulaire des ensembles 2 I.1 s................................................... 2 I.2 Propriétés...................................................

Plus en détail

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Théorie Financière 2. Valeur actuelle Evaluation d obligations

Théorie Financière 2. Valeur actuelle Evaluation d obligations Théorie Financière 2. Valeur actuelle Evaluation d obligations Objectifs de la session. Comprendre les calculs de Valeur Actuelle (VA, Present Value, PV) Formule générale, facteur d actualisation (discount

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres Énoncé Soit E un ensemble non vide. On dit qu un sous-ensemble F de P(E) est un filtre sur E si (P 0 ) F. (P 1 ) (X, Y ) F 2, X Y F. (P 2 ) X F, Y P(E) : X Y Y F. (P 3 ) / F. Première Partie 1. Que dire

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2. Eo7 Calculs de déterminants Fiche corrigée par Arnaud Bodin Eercice Calculer les déterminants des matrices suivantes : Correction Vidéo ( ) 0 6 7 3 4 5 8 4 5 6 0 3 4 5 5 6 7 0 3 5 4 3 0 3 0 0 3 0 0 0 3

Plus en détail

Cours de Probabilités et de Statistique

Cours de Probabilités et de Statistique Cours de Probabilités et de Statistique Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université Paris-Est Cours de Proba-Stat 2 L1.2 Science-Éco Chapitre Notions de théorie des ensembles 1 1.1 Ensembles

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail