Etat des lieux «typhus murin»
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- Arlette Champagne
- il y a 6 ans
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2 Accompagner les ARS dans une démarche de surveillance CNEV Etat des lieux «typhus murin» (1) Réaliser une étude biblio sur le suivi et la lutte contre les puces de rats vectrices du typhus murin et d autres zoonoses ; (2) Faire des recommandations sur l utilisation et l efficacité des insecticides dans le cadre de la lutte contre ces pathologies, ainsi que sur le couplage avec la lutte rodenticide traditionnellement menée dans le cadre de la prévention de la leptospirose ; (3) Evaluer la faisabilité et la pertinence de la mise en place d une surveillance entomo de routine destinée à la prévention du typhus murin, ainsi que l intérêt (et les différentes modalités) d une lutte anti vectorielle autour des cas identifiés.
3 Rongeurs (Rattus spp.) Xenopsylla cheopis (NB : Ctenocephalides felis) Autres mammifères Rickettsia typhi
4 Idir BITAM Sébastien BOYER Gauthier DOBIGNY Jean Marc DUPLANTIER Frédéric PAGES Philippe PAROLA Pablo TORTOSA Muriel VAYSSIER Univ. Boumerdes (Algérie) Institut Pasteur (Madagascar) UMR CBGP (Montpellier) CIRE Océan Indien (La Réunion) UMR URMITE + CNR Rickettsies (Marseille) CRVOI (La Réunion) USC BIPAR (Maison Alfort) Frédéric JOURDAIN Yvon PERRIN CNEV (Montpellier) coord. Fabrice CHANDRE Vincent ROBERT CNEV (Montpellier) relect.
5 SE France : augmentation de la séroprévalence entre 2000 et 2011 chez des SDF (données CNR Rickettsies) suspicion de circulation de Rickettsia typhi = aucun cas autochtone en Métropole (NB : voyageurs de retour d Afrique ou d Asie SE) circulation de R. typhi reste possible (patients asymptomatiques et issue généralement favorable)
6 2011 : deux cas détectés au CNR, l un de La Réunion, l autre provenant de Madagascar infections aigues 2012 : un cas détecté à La Réunion conditions favorables (rats, dératisation sans désinsectisation, etc) pour l émergence du typhus murin investigation conjointe CHR Nord et Sud, CRVOI, CIRE et CNR Rickettsies
7 Résultats partiellement publiés ( ) N = 8 cas W S Saisonnalité
8 Série plus complète entre 2012 et août 2014 N = 27 cas 27 cas autochtones (formes sévères) de 2012 à août 2014 à La Réunion dont 21 cas en saison chaude et humide (été austral, novembre à mars) dans la partie W/S de l île en zone péri urbaine en association avec une dératisation (38%) à proximité d animaux domestiques (52%) de compagnie (86%) ou sauvages (81%) foyer de transmission faune / homme très probable à La Réunion Beaucoup de fièvres inexpliquées syndromes «dengue like» signalés chaque année (NB : dont 10 15% seulement avec étiologie retrouvée) probablement beaucoup de cas asymptomatiques (ou légers) absence d échantillonnage aléatoire patrons épidémiologiques encore mal définis
9 Etude des vecteurs via un recensement pulicidien chez les petits mammifères 286 puces collectées sur 960 petits mammifères Rattus rattus (N=554) et R. norvegicus (N=174) 76% des captures Mus musculus (N=39) Suncus murinus (N=168) Xenopsilla cheopis (N=171) et X. brasiliensis (N=63) Leptopsylla segnis (N=43) Echidnophaga gallinacea (N=9) 59% des puces
10 Sur la façade est, plus humide : Moindre abondance des puces Pas de saisonnalité Sur la façade ouest, plus sèche : Saisonnalité de l abondance des puces? Nombre moyen de puces par hôte = 0,3% Nombre moyen de puces par hôte parasité = 3% Rattus spp. les plus parasités, notamment par Xenopsilla spp. X. cheopis autant sur R. rattus que sur R. norvegicus Mais X. brasiliensis est davantage sur R. norvegicus (p<0.0001)
11 Quid du taux d infestation des puces par R. typhi (et Bartonella spp.)? Un tiers des rongeurs commensaux portent au moins une puce!!! X. cheopis (N=134 ; 11.9% pos.) R. typhi (N=3 ; 2.2% pos.) R. felis (N=4 ; 3% pos.) Bartonella spp. (N=9 ; 6.7% pos.) 59 petits mammifères, 19 localités, X. brasiliensis (N=57 ; 10.% pos.) R. felis (N=1 ; 1.8% pos.) Bartonella spp. (N=5 ; 8.8% pos.)
12 Rickettsia typhi (et R. felis) circule(nt) au sein de l île de la Réunion. Problème probablement limité en termes de santé publique Émergence à la suite d une introduction récente? Les éléments du pathosystème «rongeurs puces pathogènes» sont présents et actifs Endémisme de découverte récente? Quid des autres zoonoses??? (ex. peste, bartonellose, rickettsioses)
13 Recommandations (1) Réduction du contact homme / réservoirs (notamment rongeurs) Hygiène de l environnement (domestique, collectif et lié à l élevage) sur toute l île = rendre l habitat défavorable à l installation des rongeurs Politique d assainissement, gestion des déchets, colmatage des fissures, etc Limitation de l emploi de rodenticides Accompagnement par de l éducation sanitaire Lutte accentuée au niveau des foyers épidémiques (autour des cas humains) hygiène de l environnement Traitements insecticides (vs. puces) et rodenticides (vs. rongeurs) Evaluation (ou suivi) des niveaux de résistance, adaptation des protocoles Sensibilisation du public
14 Recommandations (2) Surveiller les points d entrée du territoire réunionnais (cf. RSI) Effectuer des études (incluant des suivis temporels) au niveau du Port de la Réunion sur les rongeurs, leurs ecto parasites et les agents zoonotiques associés Etendre la surveillance aux différents ports de l Océan Indien (Mayotte, Madagascar, etc) Plus largement, la mise en place du RSI en France devrait pouvoir s appuyer sur des connaissances éco épidémiologique qui font aujourd hui totalement défaut!!! Rem : étude en cours au sein du Port Autonome de Cotonou, Bénin (H. J. Dossou)
15 Recommandations (3) Veiller à renforcer la compétence «puces» Identification espèce spécifique délicate Rôle épidémiologique potentiellement différent selon les espèces ADNr 28S COII Guernier et al., 2014
16 Mise au point d un outil de barecoding moléculaire (A. Cœur d Acier, CBGP, en cours) Xenopsilla cheopis COI
17 Merci de votre attention
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