La stigmatisation des personnes présentant des problèmes de santé mentale dans le domaine de l emploi, des médias de masse et du logement.

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1 La stigmatisation des personnes présentant des problèmes de santé mentale dans le domaine de l emploi, des médias de masse et du logement. Henri Dorvil, Ph.D., professeur, École de travail social, UQÀM, Paul Morin, Ph.D., professeur, département de service social, Université de Sherbrooke, Gilles Dupuis, Ph.D., professeur, département de psychologie, UQAM Projet subventionné par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) Organisations impliquées: - Centre hospitalier de l Université de Montréal (CHUM) - Centre hospitalier de l Université de Sherbrooke (CHUS) - Le réseau des entreprises en santé (GP2S): secteur entreprise privée et secteur public

2 Mise en contexte: définition Stigmatisation: tous les préjugés ou les difficultés qu une personne souffrant ou ayant souffert de problèmes de santé mentale (anxiété, dépression, épuisement professionnel etc.) peut rencontrer lors de son retour au travail, dans la recherche d un logement, etc. Stigmatisation: expérience profonde de discrédit et d isolement social associée à des sentiments de culpabilité, de honte, d infériorité et à un désir de dissimulation.

3 Mise en contexte: aura de la maladie mentale et travail. Les troubles affectant la santé mentale des populations constituent un des tabous les plus tenaces tant en Occident qu en Orient, dans les milieux de travail plus encore qu'ailleurs. Il existe des maladies jugées dévalorisantes (comme les problèmes de santé mentale) et d'autres qui sont plus socialement valorisées, comme par exemple la maladie cardiaque.

4 Mise en contexte: aura de la maladie mentale et médias Médias de masse: courroie de transmission par excellence des nouvelles le véhicule privilégié de transmission de nombreux préjugés. Journaux avec des titres à sensations comme : «Un fou a tué sa femme».

5 Mise en contexte: problèmes de santé mentale au travail et coûts Les troubles psychiques coûtent cher à l'entreprise entreprises et assureurs dépensent 8.5 milliards de dollars par année en prestation pour invalidité de longue durée 9.3 milliards de dollars de plus pour les congés de courte durée. 8% des travailleurs canadiens prennent des médicaments pour des troubles de santé mentale 15 à 20% des Canadiens souffriront d un problème de santé mentale au cours de leur vie professionnelle.

6 Mise en contexte: problèmes de santé mentale au travail et coûts En 2005, les problèmes de santé mentale représente: La cause principale d absences à court terme pour 82% des entreprises La source principale des absences à long terme pour 72% de ces entreprises Sondage Staying at work 2007 de Watson Wyatt Worldwide, à travers les entreprises canadiennes Coûts en millions associés aux lésions professionnelles acceptées et indemnisées liées au stress, à l'épuisement professionnel ou à d'autres facteurs d'ordre psychologique. Source: C.S.S.T., D.C.G.I., Service de la statistique (2008/04/30).

7 Mise en contexte: condition sociale Les problèmes de santé mentale peuvent grandement fragiliser la condition sociale des personnes. Diminution marqué du revenu Perte de logement possible Diminution des liens sociaux Perte d identité sociale etc.

8 OBJECTIF L objectif global de ce projet de recherche est d étudier les difficultés rencontrées par les personnes souffrant ou ayant souffert de problèmes de santé mentale(anxiété, dépression, épuisement professionnel etc.) afin de mieux comprendre ces difficultés et apporter ainsi des correctifs sociaux, tant au niveau du milieu de travail qu au niveau social en général (logement, médias de masse, etc.)

9 Méthodologie participants Travailleurs de retour au travail depuis 4-6 mois, 3 jours ou + / semaine CHUM: 30 : évaluation de la qualité de vie 6/30 : entrevue plus en profondeur CHUS: 10 : évaluation de la qualité de vie 3/10 : entrevue plus en profondeur

10 Méthodologie participants Réseau GP2S Secteur privé Montréal: 30 : évaluation de la qualité de vie 6/30 : entrevue plus en profondeur Sherbrooke 10 : évaluation de la qualité de vie 3/10 : entrevue plus en profondeur Secteur public (centres jeunesses) Montréal et Sherbrooke 10 : évaluation de la qualité de vie 3/10 : entrevue plus en profondeur

11 Méthodologie questionnaires/entrevue Qualité de vie personnelle: Inventaire systémique de qualité de vie ( Détresse psychologique: Inventaire utilisé dans l enquête Santé Québec Entrevue semi structurée sur la stigmatisation

12 Méthodologie : exemple du mode de réponse de l ISQV

13 Méthodologie : mise en rang des domaines de vie

14 Méthodologie : Exemples de questions de l entrevue Vous avez eu à faire face dans votre vie à des problèmes de santé mentale, pouvez-vous nous en parler? Pouvez-vous élaborer sur vos démêlés avec votre employeur et les répercussions sur votre vie? Qu'est-ce que la stigmatisation signifie pour vous? Quels ont été et quels sont à ce jour les obstacles à votre intégration dans le milieu de travail? Avez-vous eu ou avez-vous présentement des problèmes de logement à cause de votre problème de santé mentale? Avez-vous bénéficié du support de votre chef d'équipe, d'un copain/copine de travail, de votre famille, de vos amis dans votre rétablissement?

15 Méthodologie : recrutement des participants Hôpitaux Liste dénominalisée de 200 à 400 employés avec info suivante: Titre de l emploi Date de retour au travail Âge Genre Diagnostic psychiatrique (axe 1: anxiété, dépression, épuisement professionnel etc.) avec ou sans manifestation somatique Hospitalisation antérieure pour le trouble Médication utilisée depuis retour au travail Recrutement aléatoire

16 Méthodologie : recrutement des participants Entreprise privée Secteur de la santé

17 Méthodologie : déroulement Signature du consentement Passation des questionnaires: environ 45 min Entrevue la semaine suivante pour les participants sélectionnés pour l entrevue. Toute l information recueillie est confidentielle et anonyme.

18 Retombées La diffusion des résultats de la recherche présente se fera en collaboration avec le CLIPP qui a du personnel spécialisé en vulgarisation et en mise en page accrocheuse. En terme de transfert, ce qui est important c est de rejoindre le grand public mais aussi des groupes cibles (dépliants pour les entreprises, les membres de la Corporation des propriétaires d immeubles (CORPIQ), des guides pour les journalistes, des comptes rendus des résultats de la recherche sur le site du CLIPP, du GRASP, du Centre CAU de Sherbrooke). Alors que nos études passées (Dorvil 1986; Morin, 1993; Dorvil et al., 1995; 2002) portaient sur les attitudes en général avec plusieurs variables, la proposition actuelle cible deux domaines: l emploi où les personnes au prise avec des problèmes de santé mentale vivent concrètement des situations de rejet ainsi que l image de dangerosité véhiculée par les médias de masse et la discrimination au niveau du logement. Les résultats de notre recherche constitueront un puissant outil de compréhension pour la société en général spécialement les employeurs, les journalistes, les propriétaires d immeuble.

19 Retombées 3 pamphlets : 1) grand public, 2) entreprise, 3) association des propriétaires d immeubles à logements. Campagne de presse : Rédaction de communiqués Préparation d entrevues (radio et télé) avec un porte parole Campagnes de sensibilisation (publicité dans des journaux régionaux, dans le métro, autobus, grandes pharmacies, etc.) pour diffusion des pamphlets Rédaction d articles de vulgarisation des résultats, pour les journaux et revues à grand tirage (journal de Montréal, La Presse, L Actualité, etc.) Préparation d annonces pour apparition sur des sites web très fréquentés Préparation d un petit vidéo clip (2-4 min) de sensibilisation.