Brice, 13 ans. Page 3
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- Germain Roussel
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1 Traumatisme crânien de l enfant Quoi de neuf depuis 20 ans ; perspectives. Dr. Mathilde Chevignard Dr. Anne Laurent-Vannier Service de Rééducation des Pathologies Neurologiques Acquises de l enfant. HÔPITAL NATIONAL DE SAINT MAURICE I L organisation des soins Prise en charge à la phase aiguë Il y a 20 ans : pas de centre pédiatrique de neurochirurgie recevant des TC. Organisation régionale des soins Necker : «trauma center» pédiatrique régional neurochirurgie Les enfants ne sont plus pris en charge par les grandes gardes de neurochirurgie adultes. Prise en charge à la phase aiguë Amélioration du ramassage des blessés et des soins primaires soins spécifiques et adaptés Recommandations de l ANAES : 1997 Actuellement: Transports primaires des enfants +++ (85%) 100% des TC graves sont intubés, ventilés, sédatés, 100% monitorage de la PIC Soins : Continuité et double spécificité (enfant et TC) Importance de la continuité des soins De l accident jusqu au retour au domicile Dans les années suivantes Organisation de filières de soins dans de nombreuses régions. Amélioration de la coordination avec l école et les structures d aval Liens avec les médecins scolaires Création de centres ressources Structures médico-sociales (circulaire du 4 juillet 96) dédiées au suivi et à l insertion d enfants et adolescents à distance d une lésion cérébrale acquise, et rencontrant des difficultés scolaires ou d insertion. Sans accord préalable de la CDES. Sans prix de journée. Page 1
2 Centres ressources 1er à Saint Maurice en 1997, expérimental, accepté et financé par la DASS du Val de Marne 2000: Villeurbanne 2002: Grenoble Perspectives: création dans d autres régions. II Il existe des séquelles d un traumatisme crânien chez l enfant Il y a 20 ans : Kennard Principe de bénignité d une lésion cérébrale chez l enfant Depuis les années 90 : nombreuses études unanimement : Le pronostic est d autant plus sévère que l enfant est jeune!!! Déficits cognitifs et comportementaux plus sévères que chez l adulte (Levin, 88, Ewing-Cobbs, 97, 2004, Anderson ). Altération des capacités d apprentissage +++ Particularités concernant l accident chez l enfant : Meilleure connaissance de la physiopathologie du TC L enfant n est pas un adulte miniature Beaucoup de différences en fonction de l âge : Besoins Intérêts Activités Limitations Relations Vulnérabilité biologique Relations et dépendance vis-à-vis de la famille. Chez l enfant Contrairement à l adulte, être en développement, En permanence des aires et des fonctions Matures En cours de maturation Encore immatures Les aires immatures sont vulnérables Leur atteinte peut passer inaperçue tant qu elles ne sont pas censées être acquises. Page 2
3 Atteinte cognitive Atteinte cognitive après TC de l enfant Comme chez l adulte, QI normal absences de séquelles. Il y a 20 ans : évaluation = QI voire qq sub-tests Nombreux progrès dans l évaluation cognitive des enfants TC. Identification de différents domaines cognitifs atteints Amélioration de leur évaluation. Langage et communication Pas uniquement les aphasies! Échec scolaire et social malgré bilan de langage normal Difficultés de : (plus sévère si TC < 8 ans) Communication Narration Compréhension, extraction des éléments importants d un texte Langage élaboré Polysémie Sens figuré Second degré, sarcasme Attention spatiale, négligence spatiale unilatérale Existe chez l enfant Brice, 13 ans Page 3
4 Julien 2 ans Mémoire (épisodique et sémantique) Mémoire de travail Mémoire prospective Attention Ralentissement de la vitesse de traitement de l information Fonctions exécutives Gênants en vie quotidienne Perturbent les apprentissages Scolarité +++ Atteinte comportementale Immédiate ou différée Exacerbation ou apparition à l adolescence de troubles chez des enfants ayant l air d avoir récupéré Grattan & Eslinger 1991, Eslinger 1998 Price et al. Brain, 1990 Personnalité égo-centrée, exigeante Discours et comportements impulsifs Désinhibition Apathie, défaut d initiative Indifférence affective Impulsivité / stimulus immédiat N apprennent pas de l expérience ou des punitions Immaturité, isolement social Absence de tact social Ni remords ni empathie mais sentiment de persécution Anosognosie Page 4
5 Cas particulier du syndrome du bébé secoué Décrit en France en Énormément de progrès concernant: les mécanismes la physiopathologie Études des séquelles à distance plus récentes : Bonnier et al 1995 Benayer et al Barlow 2005 Touré et al Prévention III Amélioration de la Rééducation Évolution des prises en charge Prises en charge spécifiques Équipes multidisciplinaires formées Situations duelles, variées Mais aussi prises en charge de groupe Nouvelles techniques comme la contrainte induite V Conséquences en termes de Handicap Scolarité et au plan médico-légal Page 5
6 La scolarité Échec scolaire fréquent à long terme, dans tous les domaines Décélération des apprentissages d autant plus sévère chez les plus jeunes Conséquence des troubles cognitifs et comportementaux. Insertion professionnelle Koskiniemi (1995) 33 adultes ayant eu un TCC grave à l âge pré-scolaire: niveau scolaire contrastant avec: 27% travail temps plein 21% temps partiel 37% vie indépendante à la maison 15% aide pour la vie quotidienne Nybo (2005) 1/4 travail temps plein; > 50% sans travail Mission spécifique TC de l enfant Très détaillée Prouver l état antérieur Écouter les doléances des proches Bilan neuropsychologique obligatoire Description d une journée, d une semaine Précision des différents préjudices Consolidation pas avant ans (sauf EVC EPR) La famille n est pas une tierce personne. IV Les familles Prise en charge des familles Allocation de présence parentale Création des associations de familles Charte de l enfant hospitalisé Charte des familles Fascicule pour les frères et sœurs Carnet de suivi TC Page 6
7 Idées reçues à combattre Fausses croyances persistantes quant au pronostic qui serait meilleur chez l enfant Webb 1996 : Médecins Johnson et al : Juristes Observations identiques de TC adultes / enfants La majorité attribue un pronostic plus favorable aux TC survenus précocement!!! 2ème idée reçue à combattre: l accident est arrivé car l enfant avait déjà des troubles du comportement Demellweek 2002 Mac Kinlay 2002, 2005 Études de cohorte, population contrôle Perspectives Pas plus de troubles du comportement pré- traumatiques que dans la population contrôle (tendance pour les TC légers) Page 7
8 Amélioration de l évaluation Améliorer la généralisation des connaissances du pronostic chez TOUS les intervenants Améliorer l évaluation des troubles cognitifs attention mémoire prospective fonctions exécutives communication comportement évaluations écologiques +++ Formation de tous les intervenants aux séquelles spécifiques des TC Formation des enseignants. Cours au CNEFEI Formation des médecins scolaires Création en 2003 d un DIU dédié au TC de l enfant. Poursuite des actions de prévention Bébés secoués Défenestration Accidents de la voie publique Pénurie actuelle et à venir +++ en médecins de MPR Conclusion Atteinte cérébrale acquise chez un enfant : perturbation du développement ultérieur fréquente mais imprévisible. Troubles cognitifs et comportementaux : handicap invisible Prise en charge : continue au long cours, spécifique, personnalisée. Prise en charge de l enfant et de sa famille. Pas de consolidation précoce! Page 8
Traumatisme crânien léger (TCL) et scolarité
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