Analyse des déterminants de la transmission des taux directeurs sur les taux bancaires en Europe

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Analyse des déterminants de la transmission des taux directeurs sur les taux bancaires en Europe"

Transcription

1 Analyse des déterminants de la transmission des taux directeurs sur les taux bancaires en Europe Raphaël Jeudy juin 2008 Abstract Analyses of the transmission of money market rates to retail interest rates are a way to appreciate some effects of the monetary policy. The main question since Euro is the convergence of this transmission in the Euro area. The aim of this study is to find likeness in evolutions and dynamics of transmission to confirm or to reject the convergence hypothesis. In this way, estimates of the pass-through have been conducted in a previous study with rolling regressions between 1990 and 2007 on 11 countries of the euro area and on several retail interest rates. This pass-through approach is a way to study transmission s dynamics between interest rates. The next step is to see if the the pass-through process is driven by some macroeconomic factors and if transmission s differences could be explained by disparities of economies. A panel analysis on previous pass-through estimates is done to try to give answers to this question. 1

2 Introduction Influence théorique de déterminants du pass-through L influence de la concurrence L influence de la volatilité des taux L influence de l inflation L influence de la croissance Méthodologie Les données Le modèle Estimation de panel sur les niveaux de réponse Panel sur l ensemble des taux Ventilation par type de taux bancaire Ventilation par taux bancaire Ventilation par pays Estimation sur panel de la vitesse de transmission Différences entre les taux débiteurs et les taux créditeurs Ventilation par taux bancaire Estimation sur panel des asymétries de transmission Représentations en coupe des asymétries Mise en évidence de déterminants des asymétries par l économétrie de panel Les déterminants de l asymétrie de signe Les déterminants de l asymétrie d amplitude Conclusions Bibliographie

3 Introduction L estimation de la transmission des taux d intérêt directeurs sur les taux bancaires permet d apprécier les effets de la politique monétaire lorsque celle-ci passe par la maîtrise des taux d intérêt. Ce mécanisme est plus couramment connu sous le terme de pass-through des taux directeurs sur les taux bancaires. L estimation du pass-through dans la zone euro est un moyen d aborder la question de la cohérence de la politique monétaire unique. En effet, si la transmission des taux d intérêt ne se fait pas de la même manière d un pays à l autre, la politique monétaire à des effets hétérogènes au sein de la zone euro. On peut alors penser que ceci risque de générer des déséquilibres et des problèmes d unité de la politique monétaire européenne. Les études sur le sujet concluent à la persistance d hétérogénéité dans la qualité de transmission (Mojon 2000, Sanders et Kleimeier 2004, Toolsema, Sturm et Haan 2002, Jeudy 2007). Il est possible que ces disparités trouvent leur source dans les caractéristiques propres à chaque pays. Ainsi, l état de la concurrence et de la santé du système bancaire, le développement des marchés financiers ou, plus généralement, les différences entre les économies seraient responsables des disparités observées (Cadoret, Durand, Payelle 2006). Les différents résultats obtenus dans notre étude de 2007 (Les dynamiques de transmission des taux directeurs sur les taux bancaires en Europe) ont permis d apprécier les caractéristiques et les évolutions des niveaux et des vitesses de transmission des taux d intérêt pour les pays de la zone euro. Certains facteurs, tels que la volatilité des taux, pourraient avoir une influence sur les dynamiques du pass-through, qu il s agisse aussi bien de comportements symétriques ou asymétriques qui ont pu faire l objet de conclusions précédentes. Afin de déterminer l impact que pourraient avoir certaines variables liées à l état de l économie ou à des évolutions des structures du marché bancaire, il est nécessaire de procéder à une analyse de ces éventuels déterminants à l aide d une estimation sur panel (Mojon 2000, Sanders, Kleimeier 2004). L utilisation de méthodes d économétrie de panel permet d envisager l analyse du passthrough sous un angle différent puisqu il s agit alors de déterminer non plus la qualité de la relation entre les taux directeurs et les taux bancaires mais de se servir de ces données comme variables endogènes dans un modèle où les variables explicatives pourront être éventuellement interprétées comme des déterminants du processus de transmission. Ces variables exogènes sont des variables macroéconomiques qui pourraient avoir une influence directe sur les relations entre les taux d intérêt. Une première partie est consacrée aux aspects théoriques des déterminants du pass-through. Une seconde partie a pour objet la méthodologie. Une troisième partie présente les résultats obtenus sur les niveaux de transmission. Une quatrième partie présente les résultats obtenus sur les vitesses de transmission. Enfin, une cinquième partie est consacrée à la mise en évidences des déterminants des asymétries de transmission liées au signe ou a l amplitude des variations. 3

4 1.1 Influence théorique de déterminants du pass-through Certains facteurs institutionnels et financiers influencent le pass-through de façon positive ou négative. Ces facteurs peuvent apporter des explications sur les différences constatées d un pays à un autre au niveau de la qualité du pass-through. Les principaux résultats des études empiriques permettent d isoler certains déterminants liés à la structure de l économie et du marché bancaire L influence de la concurrence L écart entre le taux d intérêt du marché monétaire et les taux appliqués par les banques est le spread de taux d intérêt. Cet écart est dû à la marge d intérêt bancaire qui est elle-même influencée par la structure du marché bancaire et par la conjoncture économique. En effet, théoriquement, plus le marché bancaire est un marché concurrentiel, plus la marge bancaire devrait tendre à diminuer. A l inverse, si le marché est monopolistique, alors, d après la théorie microéconomique, cette marge bancaire devrait se trouver au-dessus du coût marginal de l activité bancaire. Le manque de concurrence sur le marché bancaire peut être dû à la réglementation, la présence de collusion ou à des coûts fixes et des barrières à l entrée élevées. La concurrence peut être de nature différente. Il est possible de distinguer la concurrence sur le marché bancaire et la concurrence issue de la finance directe. Dans le cadre de la concurrence sur le marché bancaire, il s agit d apprécier l influence de la concentration bancaire ou de la pression de la concurrence étrangère. Le développement de la finance directe donne des alternatives de financement qui peuvent venir concurrencer le marché du crédit bancaire et, par conséquent, conduirait à une augmentation du degré de concurrence et à posteriori à une augmentation de la transmission. La concurrence a un effet généralement positif dans le processus de transmission des taux directeurs sur les taux bancaires. D une manière générale, les études des déterminants du pass-through s accordent à conclure à un effet positif du développement des marchés financiers qui entrerait indirectement en compte dans l appréciation du degré de concurrence sur le marché bancaire. C est notamment le cas de Mojon 2000 et Sanders et Kleimeier Les études empiriques semblent indiquer que la concurrence permet de réduire le cycle d asymétrie du pass-through (Mojon 2000). En effet, le pass-through est en général plus élevé lorsque le taux d intérêt monétaire augmente que lorsqu il diminue en ce qui concerne les taux des crédits. Il se produit le phénomène inverse pour les taux des dépôts. Cette asymétrie découle de la maximisation des marges nette d intérêt bancaires lorsque l élasticité de la demande de crédit est faible. Il est possible que ce phénomène d asymétrie dans le passthrough soit moins prononcé lorsque la concurrence entre les banques est élevée, ce qui impliquerait une amélioration dans la transmission L influence de la volatilité des taux 4

5 En présence d incertitude sur la politique monétaire, les banques ont du mal à ajuster leurs taux. En effet, les coûts d ajustement sont alors d autant plus élevés que le niveau d incertitude sur la politique monétaire est grand. Ceci est lié au fait que la présence d incertitude sur les variations futures du taux du marché monétaire induit un risque de taux d intérêt pour la banque. De plus, les emprunteurs sont averses au risque et préfèrent la stabilité. Ainsi, les banques vont encore une fois privilégier la stabilité de leurs taux et vont adopter un comportement de lissage des variations du taux monétaire. Dans ce cas on devrait observer une variance moins élevée dans le taux du crédit que dans le taux du marché monétaire. Si ce comportement bancaire est vérifié, alors la mise en place de la politique monétaire commune devrait être un facteur qui influence le bon fonctionnement de la transmission du taux monétaire aux taux bancaires car la politique monétaire européenne suit une ligne de conduite stable et transparente. Ce niveau d incertitude est associé empiriquement à la variance du taux d intérêt monétaire. Les résultats empiriques montrent que lorsque cette variance est élevée, la qualité de la transmission du taux monétaire au taux bancaire est altérée de façon significative. Une variance élevée induit donc une viscosité dans le pass-through. D une manière générale, les variations du taux d intérêt du marché monétaire affectent plus fortement les taux de la banque de détail lorsque ces variations sont perçues comme étant permanentes. L inverse se vérifie si ces variations sont perçues comme étant temporaires L influence de l inflation L inflation permet aux prix de s ajuster plus facilement. En effet, certains prix sont rigides à la baisse (salaires) et l inflation permet un réajustement par les prix relatifs (Mojon 2000). Le taux de la banque centrale augmente parfois moins vite que l inflation. Dans ce cas, le taux d intérêt réel diminue. Les banques vont alors augmenter leurs taux débiteurs car cette baisse du taux d intérêt réel constitue une détérioration des profits bancaires et alimente la demande de crédit par ailleurs. Il est donc possible que la vitesse d ajustement et la qualité du passthrough soient améliorées en présence d inflation. L inflation permettrait alors un meilleur ajustement à la hausse des taux d intérêt et, par conséquent, dans certains cas, une meilleure transmission entre le taux monétaire et les taux bancaires. Dans la plupart des cas, il est difficile de conclure sur l effet de cette variable. Néanmoins, les études empiriques obtiennent des résultats en faveur d un impact négatif sur la transmission (surtout lorsque l inflation est forte). Lorsque l inflation est forte, le taux d intérêt réel est très faible. Ceci peut alors perturber la transmission car les chocs dans les variations du taux monétaire sont ressentis différemment par les agents en étant compensés et amortis par la forte inflation. Ces résultats viennent infirmer, pour la plupart, l aspect théorique développé par Mojon sur l inflation qui permettrait un meilleur ajustement des taux d intérêt L influence de la croissance Tout comme l inflation, la croissance aura un effet sur le pass-through de la politique monétaire. En effet, la croissance va avoir un impact fort sur l économie en termes d investissement et donc en termes d endettement. Lorsque la croissance est bonne et qu une forte demande est anticipée, les perspectives de profits sont élevées et les entreprises 5

6 anticipent une hausse de l activité et investissent. L investissement est fortement corrélé à la croissance qui est reflétée principalement par le taux de croissance du produit intérieur brut (effet du multiplicateur keynésien). Lorsque l investissement est élevé et que la croissance est bonne, les entreprises auront tendance à s endetter. Cet endettement va se faire soit par recours à la finance directe sur les marchés financiers, soit par recours massif au crédit bancaire. Il est donc probable que la hausse de la demande et du volume de crédit aient des effets sur la qualité du pass-through. 1.2 Méthodologie La difficulté principale de l analyse des déterminants du pass-through réside dans le nombre souvent réduit de données pour les variables endogènes car chaque point correspond à une estimation s appliquant à une période relativement longue. De plus, les données pour les variables exogènes ne sont pas disponibles pour des fréquences supérieures à un an. Notre première étude du pass-through avait pour objectif d estimer et de suivre les évolutions de la vitesse et de la profondeur de la transmission des taux directeurs sur les taux bancaires pour les pays de la zone euro entre 1990 et 2004 ; date qui marque la rupture des séries de taux bancaires suite à la mise en place des séries harmonisées. Les coefficients de transmission utilisés pour l analyse des déterminants du pass-through ont par conséquent été préalablement estimés dans Jeudy L utilisation des estimations sur régressions glissantes aura permis de suivre les évolutions de ces coefficients au cours de la période d estimation et permet maintenant de contourner la première difficulté quant au nombre réduit de données dans l analyse des déterminants. Ainsi, à l aide d un grand nombre d estimations (rolling regressions), il est alors possible d obtenir des données annuelles ou même mensuelles pour les variables endogènes du modèle. Seules les estimations annuelles sont retenues dans cette approche puisque les variables exogènes utilisées dans le panel sont limitées à cette fréquence. Avec une période d estimation allant de 1990/1994 à 2000/2004 sur les séries de taux bancaires historiques et avec une estimation sur la période 2003/2007 des séries harmonisées, il est alors possible de construire des séries d une dizaine de points pour chaque taux et pour chaque pays. Ce procédé permet d obtenir des séries empilées avec un grand nombre d observations (plus de 700), ce qui constitue un panel relativement important Les données Les séries des variables endogènes sont les différentes séries de coefficients de réponse à 0, 1, 3, 6, 12 mois et à long terme suite à un variation des taux directeurs (impact multipliers,1 to 12 months multipliers, long term multipliers) ainsi que les coefficients de retour vers l équilibre de long terme des modèles à correction d erreur (speed) et les estimations des asymétries (distorsions) de signe (DS) et d amplitude de variation (DV) à 3 et 6 mois estimés à l aide de modèles à seuil. Ces coefficients proviennent des estimations réalisées sur régressions glissantes des modèles symétriques et asymétriques de notre précédente étude. Le principal modèle symétrique est un modèle à correction d erreur offrant une estimation de la vitesse de retour vers l équilibre de long terme suite à une déviation des taux directeurs. 6

7 L estimation des coefficients de réponse est réalisée par simulation du modèle suite à l introduction d un choc exogène. Le modèle est le suivant : ( 1) ( 2) L t = θ0 + θ M t + Lt = k* u t α 0 + β L, i Lt i + β M,0 M t + β M, i M t i + β ECT ECT t 1 + i= 1 L équation (1) est la relation de long terme et l équation (2) est le modèle de court terme (modèle à correction d erreur). Le terme ECT (Error Correction Term) fait intervenir les résidus u t de l équation (1). Les variables de taux L et M sont intégrées d ordre 1. Elles sont donc différenciées pour éviter tout risque de régressions fallacieuses. Dans un souci d homogénéité des modèles entre pays, le nombre de retards a été fixé arbitrairement à k=2 et n=2 pour pouvoir autoriser des comparaisons plus fiables. Les critères d information confirment ce choix dans une grande majorité des cas. En cas de rejet de l hypothèse de cointégration, un modèle de pass-through standard lui est substitué : n* i= 1 ε t Lt = k max nmax α 0 + λk Lt k + β M t + βn M t n + ε t k = 1 n= 1 La seconde série de modèles concerne l étude des asymétries du processus de transmission. Ces modèles sont des modèles à seuil permettant d estimer des coefficients d asymétrie dans les réponses suite à des chocs de signes différents ou d échelles différentes. L analyse des facteurs qui pourraient avoir une incidence sur la présence de ces asymétries fait l objet de la dernière partie. Les modèles utilisés précédemment pour l estimation des ces distorsions sont les suivants : ( 1) ( 2) L t = θ 0 + θmt + Lt = 3 u t ( 1 It ) λm, i M t i + γ ECTt 1 t δ + βl, i Lt i + It αm, i M t i + + i= 1 1 i= 0 Valeur de la variable indicatrice en fonction de l asymétrie recherchée : (1) I t = 1 if M t > 0 else 0 (2) I t = 1 if M t > Seuil else 0 L étude des déterminants du pass-through porte dans un premier temps sur les coefficients obtenus sur les estimations du pass-through des taux monétaires à trois mois et overnight dans le cadre de la monetary policy approach. La même analyse est réalisée sur les coefficients obtenus dans le cadre de la cost of funds approach 1. Certaines variables composites ont été créées à partir de ces séries ; c est notamment le cas des variables permettant de mesurer la 1 La cost of funds approach est une estimation de la transmission dont le taux de référence utlisé comme approximation du taux directeur varie en fonction de l échéance du taux bancaire dont on cherche à estimer la qualité de la transmission. Le choix du taux de référence n est pas arbitraire ; il s agit du taux monétaire ou d obligation d Etat dont la corrélation est la plus élevée avec le taux bancaire concidéré. Pour plus de précisions et pour le calcul des corrélations, se reporter à Jeudy i= 0 ε 7

8 réactivité du pass-through. Ces variables sont des écarts (gap) entre les coefficients de réponse à plusieurs mois d intervalle. Plus ces variables diminuent et se rapprochent de zéro et plus la réactivité du pass-through est jugée forte. L ensemble de ces coefficients préalablement estimés à l aide des régressions glissantes permet non seulement d obtenir un échantillon important, mais aussi de tester l influence de certaines variables explicatives sur des dynamiques de transmission particulières telles que les asymétries de signes et d amplitudes des variations. Les variables exogènes du modèle sont de plusieurs types. Une première catégorie regroupe des variables macroéconomiques telles que la croissance, l inflation et la volatilité du taux du marché monétaire. Une seconde catégorie est composée de variables de concurrence bancaire. La première variable est un indicateur du développement du système financiers et du degré de concurrence entre la finance directe et la finance indirecte. Ce dernier indicateur est le ratio des financements directs des entreprises non financières rapportés au PIB (debt security corporate sector to GDP). Une variable de concurrence extérieure est aussi testée ; il s agit du ratio des positions bancaires de l extérieur sur le secteur non bancaire pour un pays donné rapportées à son PIB (external positions of reporting banks vis-à-vis the non-bank sector visà-vis individual countries to GDP). Enfin, une variable de concentration bancaire telle que l indice de concentration d Herfindahl ou l indice CR5 est utilisée. Cette dernière variable indique la part de marché que représentent les cinq premiers établissements de crédit pour chaque pays. Une troisième catégorie regroupe des indicateurs de la santé et de la profitabilité bancaire tels que le ROA (return on assets) et les marges nettes sur les taux d intérêt bancaires (net interest margin). Le panel est complété d une série de variables indicatrices afin de pouvoir capturer certains effets spécifiques aux pays, aux types de taux ou à certaines périodes indiquant la possibilité de rupture dans les séries temporelles telles que la mise en place de la monnaie unique et de la convergence des taux d intérêt à partir de 1998 ou encore le passage aux séries harmonisées entre 2003 et 2004 pour le calcul de la période 2003/2007. Les modèles symétriques et asymétriques ont été utilisés sur ces nouvelles séries harmonisées pour obtenir une estimation du pass-through sur la période la plus récente. La construction de ces séries ne repose pas sur les mêmes critères que ceux des séries historiques antérieures. Il est donc probable d avoir un effet lié au changement de série. C est pourquoi, il est préférable de faire intervenir une variable indicatrice sur cette période dans les modèles afin de capturer au moins en partie l effet de cette harmonisation. Un retraitement des données des variables exogènes a été réalisé de manière à ce qu elles coïncident avec les variables endogènes. En effet, il est nécessaire que les périodes associées aux variables explicatives correspondent aux périodes d estimation des variables expliquées. Les coefficients obtenus à partir des régressions glissantes sont pris pour chaque année mais correspondent à une fenêtre d estimation de 3 ans et 3 trimestres, soit environ 4 ans. Les séries historiques de taux bancaires sont disponibles jusqu en septembre 2009 ; cette plage d estimation a donc été choisie de manière à avoir une estimation finale débutant en 2000 tout en disposant d un minimum nécessaire de données pour la qualité de l estimation économétrique. Il est par conséquent nécessaire que les périodes représentées par les autres variables du panel soient des moyennes construites sur les mêmes périodes. D autre part, le nombre élevé d observations de notre panel permet de réaliser des estimations sur des séries différenciées. D un point de vue économétrique, le fait de recourir à une différenciation permet d obtenir des séries stationnaires dans notre panel, ce qui limite les risques de régressions fallacieuses. Les résultats et la méthode économétrique utilisée pour les obtenir sont ainsi probablement plus sûrs. A notre connaissance, les études précédentes sur 8

9 panel n ont pas été réalisées sur des séries en différence première car le nombre d observations disponibles était trop faible pour le permettre. Dans ce cas, les risques d avoir des séries non stationnaires est très présent. Du point de vue de la méthode, il est tout à fait possible de faire une estimation sur panel avec des variables non différenciées mais les risques d apparition d artefacts statistiques sont plus élevés. D autre part, les résultats obtenus sur des modèles en niveaux et ceux des modèles sur variables différenciées restent très différents, ce qui montre l importance de cette transformation sur les conclusions qui peuvent ressortir de ces modèles. En conséquence, seule l analyse des séries différenciées a été retenue, avec néanmoins une exception pour les séries de coefficients d asymétrie qui auront fait l objet d une analyse en niveau offrant ainsi une qualité d information supérieure en permettant de dissocier les phases d asymétries en faveur des variation négatives et positives pour l asymétrie de signe et en permettant de dissocier les phases d asymétries en faveur des variations de faible intensité et de forte intensité pour l asymétrie d amplitude. Les tests de racine unitaire de Pesaran et Shin montrent que les séries des coefficients d asymétrie 3 de signe et de variation sont stationnaires. Lorsque l on change de taux directeur de référence dans l estimation du pass-through, il semble nécessaire de changer la référence en termes de volatilité du taux du marché monétaire dans les modèles à seuil et dans le calcul du seuil pour être plus précis. Ainsi, dans le cadre du pass-through du taux overnight, le modèle à seuil utilisé pour identifier les asymétries dues à l ampleur des variations est un modèle d estimation des seuils en fonction de la volatilité du taux du marché monétaire 4. Ce modèle estime les seuils optimaux selon les critères de minimisation de la somme des carré des résidus (RSS : residual sum of squares) et d échantillon équilibré (40% à 60% d observations dans chaque régime). Le changement de taux monétaire de référence nécessite que cette estimation de seuil optimal repose sur la volatilité du taux monétaire en question. L estimation de cette volatilité est le carré des résidus du modèle autorégressif simple de ce taux monétaire de référence (de Bondt, Mojon, Valla 2005). Ainsi, pour l estimation des coefficients d asymétrie (distorsions) dans le cadre de la Cost of Funds Approach, les taux de références pour les estimations des seuils de volatilité varient en fonction du taux monétaire de référence utilisé au cas par cas. Le taux de référence peut donc être aussi bien le taux à 1 mois que le taux sur les obligations d Etat à 10 ans selon le cas Le modèle Le modèle utilisé pour l estimation du panel est un modèle à effets fixes qui permet de faire ressortir les effets propres à chaque pays s ils sont éloignés de la moyenne. En effet, une contrainte de nullité sur la somme des coefficients estimés des variables indicatrices propres à chaque pays permet d établir un test de significativité de ces coefficients par rapport à la moyenne de l échantillon total. Ce procédé permet donc de faire ressortir les pays dont les caractéristiques se distinguent plus fortement. Il est alors possible de classer les pays par 2 Procédure disponible pour RATS : IPSHIN.SRC 3 Ces séries de distorsion sont construites par différence entre les réponses d un régime par rapport à l autre. Ainsi, il n y a pas d asymétrie lorsque les réponses sont les mêmes ; la distorsion est alors nulle. 4 Voir les dynamiques de transmission des taux monétaires sur les taux bancaires en Europe pour plus de précisions sur les modèles qui ont été utilisés pour l estimation des coefficients de transmission. 9

10 catégories : les pays en dessous de la moyenne, ceux dont les coefficients sont non significatifs et qui sont, par conséquent, proche de la moyenne et ceux qui sont au-dessus de la moyenne. De la même manière, l introduction de variables indicatrices sur des périodes spécifiques permet d avoir une estimation de l incidence de ces événements sur la régression et donc sur la qualité de la transmission. Deux variables de ce type sont testées dans me modèle : une variable indicatrice pour l année 1998 qui marque une rupture dans les dynamiques de taux d intérêt 5, et une variable indicatrice en 2003 pour marquer le passage aux séries harmonisées et ainsi capturer une partie de l effet engendré par cette discontinuité. 1.3 Estimation de panel sur les niveaux de réponse L estimation sur panel commence sur les coefficients de réponse aux chocs comme variables endogènes. Il s agit ici de se rendre compte de l influence de certaines variables explicatives sur le niveau du pass-through. Les conclusions de notre première étude sont mitigées sur les évolutions des niveaux de transmission. Ces conclusions rejoignent celles de Sanders et Kleimeier (2004) qui indiquent la présence de disparités dans les évolutions des niveaux de pass-through en fonction des pays et des types de taux considérés et ce, en dépit d une amélioration généralisée de la vitesse de transmission. L analyse sur périodes fixes entre la période précédant l euro et période euro menée précédemment confirme ces résultats en concluant sur une amélioration de la réactivité du pass-through sans pour autant qu aucune conclusion ne soit possible sur les niveaux. Ainsi, dans la période euro les niveaux de transmission ont augmenté pour certains pays tandis qu ils ont diminué pour d autres. En comparant les évolutions sur les régressions glissantes, il semble que les niveaux aient diminué dans de plus fortes proportions. Pour prolonger l étude sur panel jusqu à la période actuelle, les coefficients ont été recalculés sur la période 2003/ qui se différencie par un changement des séries des taux bancaires avec la mise en place de séries harmonisées. Dans l ensemble, les niveaux de transmission semblent avoir encore diminués sur cette période marquée par un manque de réactivité de certains taux bancaires à la remonté des taux directeurs en 2006 et Il convient de choisir quel est le coefficient susceptible d être le meilleur indicateur du niveau de la transmission pour les conclusions de l analyse. Il est préférable que l indicateur soit stable. Pour cette raison, les coefficients les meilleurs sont ceux des réponses à 3, 6 et 12 mois. Les résultats précédents montrent que le niveau final de pass-through est souvent atteint à partir de 6 mois ce qui semble indiquer que la réponse à 6 mois est une bonne mesure du niveau de la transmission final. Par conséquent, une attention particulière sera portée aux résultats obtenus sur cette variable. 5 L année 1998 marque un changement dans les évolutions des taux d intérêt avec la mise en place d un processus de convergence pour la mise en place de la monnaie unique. Les tests de Bai Perron menés précédemment révèlent la présence de cette rupture qui permet de distinguer deux sous-périodes entre 1990 et Voir graphiques en annexe. 10

11 1.3.1 Panel sur l ensemble des taux Le premier modèle comprend l ensemble du panel de données. Par conséquent, il s agit d une analyse sur l ensemble des taux bancaires disponibles. Dans un premier temps, l estimation du panel repose sur l ensemble des observations sans se préoccuper dans le processus de transmission des effets liés aux différences de maturité, à la nature de l emprunteur et au fait qu il s agisse d un taux débiteur ou créditeur. Une ventilation selon ces critères permet dans un second temps de dissocier les déterminants propres à chaque type de taux ou à chaque type de maturité (courte ou longue) ou d emprunteur (entreprises ou particuliers). L intérêt de ce premier modèle est d avoir un échantillon de grande taille et d avoir une vision globale des déterminants du niveau de pass-through. L analyse des déterminants sur l ensemble des niveaux de transmission se décline suivant les trois approches 7 et donne des résultats dans chacune d entre elles. Contrairement aux conclusions apportées dans Sanders et Kleimeier (2004), il semblerait que les coefficients obtenus dans le cadre de l approche des coûts (cost of funds approach) permettent de faire ressortir l influence de certaines variables sur l évolution des niveaux de pass-through. Les résultats obtenus sont très proches dans le cadre de l approche de la politique monétaire (monetary policy approach) sur le taux overnight et sur le taux à trois mois. L approche par les coûts apporte des résultats similaires, même si les estimations de la transmission reposent sur des taux directeurs à échéance variables. Cette première conclusion semble indiquer une certaine constance et une certaine robustesse dans les résultats malgré des méthodes d estimation différentes des variables endogènes dans les trois cas. Un certain nombre de variables ressortent sur les estimations sur l ensemble des taux. Dans la plupart des cas, les variables sont significatives pour tous les niveaux de réponse. Pour les variables macroéconomiques, il semble que la croissance et la volatilité du taux du marché monétaire aient un effet positif sur les niveaux de transmission. Cette tendance semble s accentuer pour les niveaux de réponse à plus long terme (6 et 12 mois). L inflation semble avoir un effet négatif à partir du troisième mois de réponse au choc dans l analyse du passthrough sur le taux à trois mois uniquement ; l influence de l inflation sur la transmission ne ressort pas dans les deux autres approches. Ces premières conclusions vont dans le sens attendu pour l influence de la croissance et de l inflation, néanmoins, il n en est pas de même pour le rôle de la volatilité dans le processus de transmission qui semble indiquer une influence positive sur les niveaux de transmission. Il est important de faire la distinction entre le niveau et la vitesse de la transmission. En effet, d après les études réalisées sur les régressions glissantes et sur périodes fixes, il semblerait que les niveaux de transmission aient tendance à stagner, voire même à diminuer dans les dernières années d estimation. Par contre, les vitesses de transmission, c est-à-dire la rapidité avec laquelle la transmission du choc s effectue pour s ajuster à son niveau de long terme semble s être améliorée dans l ensemble. Ces deux constats ne sont pas pour autant paradoxales puisqu il est raisonnable de penser que la vitesse de transmission se soit améliorée en partie du fait d une moindre réponse des niveaux de transmission. En effet, si le niveau de transmission est moins élevé, l ajustement vers ce niveau en est d autant plus rapide lors d une variation des taux directeurs. Les conclusions apportées dans le cadre de l étude sur 7 Les trois approches en question sont les régressions des coefficients obtenus sur le taux overnight et sur le taux à trois mois dans les deux approches monétaires, et enfin des coefficients obtenus sur les taux monétaires qui correspondent le mieux aux taux bancaires au cas par cas dans l approche par les coûts. 11

12 les régressions glissantes ne permettait pas de conclure à une réelle amélioration des niveaux de transmission, mais uniquement à une amélioration de la vitesse d ajustement. Ces résultats sont différents de ceux émis dans le cadre de précédentes études telles que Sanders et Kleimeier (2004) ou Mojon (2000) qui concluent à une amélioration de la transmission. Nos conclusions sont plus mitigées, et l étude des déterminants sur les niveaux de transmission semble confirmer l intuition selon laquelle les coefficients de réponse ont diminués pour la plupart entre la période précédent l euro et la période euro mais aussi durant la période d harmonisation des taux 8. La volatilité qui jusqu alors apparaissait comme étant un facteur négatif de la transmission des taux d intérêt, semble avoir ici un impact positif puisque celleci a fortement diminué au cours de la période d estimation pour finalement se stabiliser à un niveau très faible à partir de la mise en place de l UEM, encore que cette affirmation soit à relativiser car le niveau de volatilité moyen des taux sur quatre ans a tendance à avoir légèrement augmenté entre 1996 et 2000 pour certains pays dont la Belgique, l Allemagne, la France, les Pays-Bas, l Autriche et la Finlande ainsi que l Irlande à parti de Néanmoins, son rôle sur la vitesse de transmission montre bien une influence négative. Ce point est développé dans la suite de l étude. Ainsi, la diminution de la volatilité des taux du marché monétaire aurait eu un impact négatif sur les niveaux de réponse. Contrairement aux idées reçues, une moindre volatilité des taux n aurait pas été profitable dans l évolution du niveau du pass-through. Seule la vitesse de retour vers ce niveau aurait profité de cette stabilisation des taux. D une point de vu théorique, il est possible d expliquer ce comportement par le fait qu en période de stabilité des taux, les variations induites par la politique monétaire seraient jugées suffisamment faibles pour ne pas mériter un ajustement complet, cependant, toute variation entrainerait alors une ajustement rapide vers ce niveau plus faible Graphique 1 : volatilités moyennes sur 4 années pour les 11 pays Les autres variables semblent avoir l effet attendu. Le développement de la finance directe aurait un impact positif tandis que l évolution des indices de concentration bancaire CR5 aurait un impact négatif sur les niveaux de la transmission. Ces deux résultats indiqueraient une influence positive de la concurrence puisque le développement de la finance directe va dans le sens d une intensification de la concurrence en matière de financement et qu une 8 Les résultats sur la variable indicatrice pour l année 2003 semblent confirmer la diminution des niveaux de transmission sur certains taux avec un impact négatif. Il faut néanmoins rester prudent sur la signification de cette variable indicatrice puisqu une partie de l effet est provoquée par la rupture induite par le changement de série. 12

13 augmentation de l indice de concentration indique une diminution de la concurrence sur le marché bancaire. Ces variables sont significatives pour la plupart des temps de réponse. Elles sont toujours significatives dans le pass-through du taux overnight et principalement significatives à partir du sixième mois pour le pass-through du taux à trois mois et l approche par les coûts. En conclusion, la concurrence apparait comme un déterminant significatif de l évolution du niveau de pass-through. Les variables de santé du système bancaire ne semblent pas avoir une forte influence. On notera juste une influence potentiellement positive de l évolution des marges bancaire dans le cadre de la transmission du taux overnight. Ce résultat est contre-intuitif puisqu une amélioration des marges bancaires irait dans le sens d un affaiblissement de la concurrence. Le rôle de cette variable n est pas clairement défini et semble ne pas avoir de réelle incidence. Les variables indicatrices de rupture montrent un impact négatif du passage aux séries harmonisées. Une partie de l effet est probablement dû au changement de série, mais il est possible que ce résultat indique aussi une diminution du niveau de transmission dans la période 2003/2007. La variable indicatrice de 1998 montre un impact négatif du passage entre la période précédent l euro et la période euro. Ce constat indique une diminution du niveau de transmission de certains taux ; diminution qui pourrait avoir été occasionnée lors du processus de convergence et du passage à la monnaie unique. L effet de cette dernière indicatrice ressort principalement dans le cadre de l approche par les coûts et plus fortement à partir du troisième mois. Ainsi, l année 1998 et la mise en place de la monnaie unique auraient un impact négatif sur les niveaux de transmission principalement dans le cadre de cette dernière approche. L apport de ces variables permet de capturer une partie des effets associés à des ruptures probables tant dans les dynamiques de taux d intérêt que d un point de vue purement technique dans le cadre de la l harmonisation sans rétropolation des séries débutant en Les variables indicatrices sur les pays révèlent la présence de pays qui se distinguent significativement des autres dans les trois approches. Ainsi, l Allemagne, l Italie et les Pays- Bas montrent un coefficient significativement négatif. Ce constat est très marqué pour l Allemagne dont l étude du pass-through sur régression glissante et sur période fixes avait révélé une certaine viscosité dans le processus de transmission. Ce résultat était donc attendu. De même, l Irlande et le Portugal se distinguent significativement de la moyenne avec des coefficients positifs dans le cadre de l approche de la politique monétaire. Ce constat vient confirmer les résultats obtenus dans l étude des coefficients de transmission pour le Portugal dont la transmission retourne à son niveau d origine après avoir fortement augmenté au cours de la décennie. Ces résultats viennent confirmer le postulat d hétérogénéité des pass-through au sein de l UEM ainsi que les précédentes conclusions émises dans Mojon 2000 et Sanders et Kleimeier Le modèle sur l ensemble des taux fait donc ressortir un certain nombre de variables qui influenceraient la transmission. Ainsi, les variables macroéconomiques (croissance, inflation et volatilité des taux directeurs) et les variables reflétant l état de la concurrence semblent avoir une certaine influence sur les niveaux de transmission pour une grande majorité des taux bancaires. La ventilation du model par type de taux (débiteur ou créditeur) et par taux permet de dégager des faits spécifiques à chaque catégorie. 13

14 1.3.2 Ventilation par type de taux bancaire Une première ventilation est possible par type de taux. Les analyses précédentes révélaient des différences marquées dans les processus de transmission entre les taux débiteurs et les taux créditeurs. Il est fort probable qu il en soit de même en ce qui concerne les déterminants de cette transmission. Un effet pays positif ressort pour le Portugal et l Irlande dans le cadre des taux débiteurs. Un effet pays négatif ressort encore une fois pour l Allemagne pour les deux types de taux. Le modèle sur l ensemble des taux débiteurs montre une influence positive marquée de la croissance et de la volatilité des taux directeurs. Cette influence semble s accroître dans le temps avec un maximum pour les réponses à 6 mois. L inflation ne semble pas avoir d influence dans la transmission sur les taux débiteurs alors qu elle semble avoir une certaine influence à long terme dans la transmission sur les taux créditeurs à partir de 6 mois dans l approche de la politique monétaire et à partir de 3 mois dans l approche pour les coûts. Les niveaux de transmission sur les taux créditeurs semblent légèrement moins influencés par la croissance et la volatilité, mais l inflation ressort négativement sur les réponses à long terme alors que cela n est pas le cas pour les taux débiteurs. Il est intéressant de noter que la variable de concurrence extérieure (external competition) ressort fortement sur la transmission sur les taux créditeurs alors qu elle ne ressort pas dans le cadre des taux débiteurs. Son impact est négatif sur les niveaux de transmission des taux créditeurs, ce qui pourrait sembler être un résultat contre-intuitif d un point de vue théorique. L impact est très faible pour les taux débiteurs mais reste positif quand celui-ci est significatif. La concurrence extérieure est la seule variable de concurrence qui ressort dans la transmission sur les taux créditeurs alors que pour les taux débiteurs, les deux autres variables de concurrence ressortent significativement et avec les signes attendus, à savoir, une influence positive pour la concurrence avec la finance directe et une influence négative de la concentration du marché bancaire (CR5). La transmission sur les taux créditeurs serait influencée par la concurrence extérieure (impact négatif sur le long terme), tandis que la transmission sur les taux débiteurs serait influencée principalement par la finance alternative et l évolution de la concentration sur le marché bancaire intérieur. Le résultat empirique est contre-intuitif en ce qui concerne l influence de la concurrence bancaire extérieure qui aurait un impact négatif sur les niveaux de transmission. En outre, seule la transmission sur les taux débiteurs serait influencée par le degré de concurrence bancaire intérieure et la concurrence avec la finance directe. Ces différents constats pourraient être interprétés de la manière suivante : les banques se préoccuperaient peu de leurs déposants, alors qu elles semblent ajuster au mieux la transmission dans le cas des taux débiteurs. Le marché du crédit serait donc plus concurrentiel que celui des dépôts. Cette première conclusion semble confirmer l intuition révélée par l étude des représentations en coupe des asymétries pour N4 et N8 qui sera présentée dans la dernière partie de l analyse. 14

15 1.3.3 Ventilation par taux bancaire L utilisation de régressions glissantes dans l estimation du pass-through permet d obtenir un grand nombre d estimations sur l ensemble de la période. Compte tenu du nombre de pays et du nombre de points disponibles, il est possible d obtenir une estimation pour chaque taux bancaire. L approche par les coûts fait ressortir beaucoup plus de variables que l approche de la politique monétaire pour les niveaux de transmission du taux du crédit à l immobilier N2. Les R² ajustés sont bien supérieurs, ce qui suggère une meilleure explication de la variance du modèle. Ceci semble justifié par le fait que le taux de l immobilier est un taux à échéance longue qui est indexé sur le taux des obligations d Etat à dix ans dans le cadre de l approche par les coûts. Pour cette raison, le pass-through de ce taux est bien mieux expliqué dans le cadre de cette approche par rapport à l estimation de la transmission sur un taux directeur à trois mois donnée par l approche de la politique monétaire. Ainsi, il est possible de relever la présence de disparités entre les pays dans le cadre de la cost of funds approach avec une transmission significativement en dessous de la moyenne pour l Allemagne et les Pays-Bas et au dessus pour l Irlande. Les effets pays ne ressortent pas dans le cadre de la monetary policy approach. Il faut aussi souligner la présence d un fort impact négatif des variables de rupture, ce qui suggère une forte diminution dans les niveaux de transmission dans la période de convergence mais aussi dans la période la plus récente avec néanmoins un bémol quant à l interprétation de ce résultat qui peut être dû en partie au changement des séries en Il n en reste pas moins que le taux sur l immobilier est fortement expliqué par ces indicatrices par rapport aux autres taux d intérêt bancaires. L inflation semble avoir une influence négative sur le niveau de long terme tandis que la croissance et la volatilité des taux directeurs auraient une influence positive dès le troisième mois de réponse. Enfin, pour les variables de concurrence, il semblerait que seul le développement de la finance directe ait un impact significatif sur les niveaux de transmission pour ce taux. L influence de cette variable est positive et ressort clairement dans l approche par les coûts et est la variable qui ressort le plus de l analyse sur panel. Le développement de la finance alternative aurait donc un impact positif pour N2 sur les niveaux de transmission. Les financements de l immobilier sont essentiellement des financements bancaires, et, par conséquent, le lien avec cette variable n est pas intuitif. L étude sur période fixe de l évolution des niveaux de transmission semble indiquer une forte augmentation du niveau de N2 dans certains des pays (Belgique, Allemagne, France, Portugal, Finlande et Pays-Bas) entre la période précédent l euro et la période euro. Cette dynamique est probablement liée à la diminution et à la stabilisation de ce taux à un niveau faible qui aurait ainsi permis une meilleure transmission. La corrélation avec le développement de la finance directe est donc possible, mais l interprétation reste difficile. Il est possible que la pression de la concurrence de la finance alternative ait des répercutions sur l ensemble des taux bancaires et donc ait une influence par contamination sur les taux des crédits à l immobilier. Le résultat le plus intéressant qui découle de l étude des déterminants de la transmission sur le taux à la consommation N3 est que la volatilité des taux directeurs n ait aucune influence. Ce constat se révèle dans le cadre des trois approches avec une non significativité des coefficients associés à cette variable. La volatilité des taux est une variable qui, en générale, a de l influence dans le processus de transmission. Néanmoins, il semble qu elle n ait aucune influence sur les niveaux de transmission de certains taux. C est le cas pour les taux à la 15

16 consommation, les taux de rémunération des comptes courants (current account déposits) et les taux sur les comptes d épargne (saving deposits). Ces taux ont souvent des niveaux faibles de transmission et une réactivité plus faible aux variations qui pourrait expliquer cette moindre influence de la volatilité. Pour les autres variables macroéconomiques, l analyse de la transmission sur le taux des crédits à la consommation révèle sur le long terme une influence positive de la croissance dans le cadre de l approche de la politique monétaire ainsi qu une influence négative de l inflation dans les trois approches. Les variables de concurrences révèlent une influence positive de la concurrence des banques étrangères et une influence négative de la concentration du marché bancaire intérieure dans le cadre de la transmission du taux overnight. Cette fois, le développement de la finance directe ne semble pas jouer. Les signes des coefficients sont les signes attendus et suggèrent l existence d une influence positive du degré de concurrence du marché bancaire sur les niveaux de transmission. Le marché du crédit à la consommation s adresse aux particuliers et est un marché où le spread est élevé, ce qui autorise une marge de manœuvre si la concurrence est faible et donc la possibilité d une moindre transmission. Le renforcement de la concurrence aurait donc une influence positive dans le processus de transmission sur ce taux. Pour les variables indicatrices, il faut souligner un fort impact négatif sur les indicatrices de rupture en 1998 et en 2003 dans le cadre de l approche par les coûts. L hétérogénéité des pays ne ressort que dans le cadre de la transmission sur le taux overnight avec un effet pays positif pour le Portugal. L effet habituellement négatif de l Allemagne ne ressort pas pour ce taux. Pour le taux des crédits à court terme aux entreprises N4, la croissance et la volatilité des taux directeurs ont encore une fois un impact positif significatif sur les niveaux de transmission. Ce constat est valable pour les trois approches. De même, il semble que l inflation ait un impact négatif sur les réponses de long terme (à partir de six mois) dans le cadre de l approche du pass-through de la politique monétaire. L influence des variables de concurrence ressort aussi de manière significative avec un impact positif du développement de la finance directe très marqué sur le pass-through du taux à trois mois, un impact positif de la concurrence bancaire extérieure dans la cost of funds approach, et un impact négatif du taux de concentration bancaire CR5 sur les réponses de long terme pour les trois approches. La concurrence semble donc avoir une influence positive sur les niveaux de pass-through de ce taux. Dans le cadre du pass-through du taux overnight, il semblerait que les variables de santé bancaires interviennent. En effet, on peut noter un impact positif de l évolution des marges d intérêt bancaires et un impact négatif de l évolution du profit bancaire (roa). Dans l ensemble, les marges bancaires ont diminué sur la période 1990 à 2007 en dehors de la Grèce où les marges ont augmenté. Sur cette même période, la variable du roa bancaire a peu diminué et a même fortement augmenté en Finlande. La diminution des marges d intérêt bancaire dans la zone euro irait dans le sens d un renforcement de la concurrence bancaire tandis que dans le même temps la variable de profitabilité bancaire indiquerait une stabilisation du profit bancaire et même dans certains cas une amélioration. D après les évolutions de ces deux variables et des autres variables de concurrence du marché bancaire, il semblerait que la concurrence sur les marges se soit renforcée, mais que, par ailleurs, le profit bancaire soit relativement stable. Le développement des marchés financiers et de la finance directe est généralisé dans l ensemble de la zone euro. De même, la concurrence bancaire extérieure et sur les marges bancaires semble s être intensifiée. Néanmoins, les profits bancaires restent élevés et la concentration bancaire tend à augmenter dans la plupart des pays 9. Il semblerait que le marché bancaire ait 9 Cette concentration est d ailleurs très forte pour la Finlande qui montre des marges d intérêt bancaire élevées et une très forte amélioration du profit bancaire. 16

17 su s adapter en diversifiant ses activités par une réintermédiation de la finance directe. Il serait raisonnable de penser que l augmentation de la concentration bancaire puisse être une réponse à cet accroissement de la concurrence. Par conséquent, cette variable n indiquerait pas une diminution de la concurrence mais en serait la conséquence. Enfin, on peut souligner un effet pays positif pour le Portugal. Comme pour N3, l effet habituellement négatif de l Allemagne ne ressort pas non plus sur N4. On remarquera aussi l absence d influence du passage à l euro dans la période de convergence des taux ainsi que l absence d influence du changement de base en Comme pour le taux des crédits à court terme aux entreprises N4, l étude du panel sur le taux des crédits à moyen et long terme aux entreprises N5 révèle une influence positive significative de la croissance et de la volatilité des taux directeurs pour l ensemble des échéances. L inflation pourrait avoir encore une fois une influence négative sur les réponses de long terme. L évolution de l indice de concentration CR5 a un impact négatif sur les niveaux de transmission. C est la seule variable de concurrence qui semble avoir une incidence. Paradoxalement, il semble que le modèle soit bien mieux expliqué dans le cadre du pass-through du taux overnight alors que N5 est un taux à échéance moyenne de six mois. La cost of funds approach ne révèle aucune variable. On notera un effet pays positif pour le Portugal et l Irlande et pas d effet pays négatif pour l Allemagne. Encore une fois, il semble que les variables indicatrices de rupture n aient aucune influence. Les taux sur les entreprises ne font pas ressortir les indicatrices de ruptures alors qu elles semblent avoir une influence prononcée sur les niveaux de transmission des taux aux particuliers N2, N3 et N8. Seule l inflation semble avoir un effet sur la transmission à long terme pour le taux sur les dépôts sur comptes courants. Il est très difficile d expliquer la transmission sur ce taux qui semble être indépendante des différentes variables du modèle. Ceci pourrait être en partie expliqué par le faible nombre d observations disponibles dans cet échantillon qui, par conséquent, diminuerait la significativité des coefficients. Pour les taux sur les dépôts à terme N8 et les taux sur compte épargne N9, le taux de référence pour l estimation du pass-through dans le cadre de la cost of funds approach est le taux à trois mois. Par conséquent, seules deux estimations du panel ont été réalisées : une estimation sur les coefficients du pass-through du taux overnight et une estimation sur les coefficients du pass-through du taux à trois mois du marché monétaire. Le rôle de l inflation semble très important dans le processus de transmission sur les taux des dépôts à terme. Dans les deux approches l inflation ressort significativement pour tous les coefficients. On assiste à une forte diminution de l inflation suivie d une légère remontée à partir de L impact est négatif sur les niveaux de transmission. L inflation serait à l origine de perturbations dans le processus de transmission en altérant la perception des variations des taux directeurs par le biais du taux d intérêt réel. D ordinaire, l influence négative de l inflation n était significative que sur les niveaux des réponses de long terme (six mois et plus). Ce résultat est très marqué et fait ressortir une différence de comportement de ce taux par rapport aux autres, notamment par rapport aux taux débiteurs dont les niveaux de transmission sont beaucoup moins sensibles à cette variable avec néanmoins une sensibilité sur les réponses de long terme dans certains cas. Si le marché est relativement concurrentiel sur le secteur du crédit, les banques peuvent avoir intérêt à bien retransmettre les baisses de taux d intérêt sur leur taux débiteurs. A l inverse, si la concurrence était moins importante sur 17

18 le secteur des dépôts, alors l inflation pourrait avoir une influence plus importante sur les comportements de transmission. Le degré de concurrence pourrait expliquer la différence de sensibilité à cette variable avec une inflation qui aurait un effet négatif prononcé sur la transmission sur les taux créditeurs tandis que son impact serait beaucoup moins marqué sur la transmission sur les taux débiteurs. L évolution des niveaux de transmission semble peu sensible aux variables de concurrence bancaire et de développement de la finance directe, ce qui viendrait confirmer la faible concurrence sur ce marché. Néanmoins, les profits bancaires semblent avoir de l influence sur la transmission avec un impact négatif significatif pour les niveaux de réponse jusqu à six mois. L amélioration des profits bancaires induirait donc une diminution des niveaux de transmission. D un point de vue économique, dans un contexte de diminution des taux d intérêt, les profits bancaires élevés devraient trouver leur source dans un mauvais ajustement des niveaux de transmission sur les taux créditeurs. Cette viscosité dans l ajustement favoriserait les marges réalisées sur les taux d intérêt. Ici, les taux d intérêt diminuent ainsi que les niveaux de transmission, ce qui suggère un mauvais ajustement. Par ailleurs, les profits bancaires restent élevés. Ces deux observations laissent penser que le secteur des taux sur les dépôts à terme est faiblement concurrentiel. A l inverse de ce qui peut être constaté sur le taux des dépôts à terme, il semble que la variable de concentration sur le marché bancaire ait un rôle significatif dans le processus de transmission des taux sur les comptes d épargne. Le signe est celui qui est attendu avec un coefficient significativement négatif pour presque tous les niveaux de réponse. Ainsi, plus le marché bancaire est concentré et plus la transmission sur les niveaux de réponse se dégrade. La concurrence serait donc encore une fois en faveur d une meilleure transmission des taux d intérêt. La variable de concentration est la seule à ressortir de l estimation en dehors d une légère influence positive de la volatilité sur le long terme et de la mise en place de l euro. Les variables macroéconomiques ne semblent pas avoir beaucoup d influence. Enfin, les niveaux de transmission semblent être en dessous de la moyenne pour l Irlande alors que c est habituellement l inverse qui est constaté. La Belgique montre un effet pays positif Ventilation par pays Une ventilation par pays aura permis de dégager des comportements de transmission qui leur sont propre. Le pass-through varie d un pays à l autre et certains déterminants peuvent avoir une influence plus ou moins prononcée, voire différente. Le modèle est presque identique. Les variables testée sont toujours les mêmes. Seuls les effets fixes diffèrent avec cette fois des variables indicatrices pour chaque type de taux afin de faire ressortir des comportements de transmission qui leurs seraient propres. L analyse porte à la fois sur la monetary policy approach et sur la cost of funds approach afin de capter certains effets qui n apparaitraient qu en fonction du type de transmission. Pour la Belgique, les variables ressortent peu sur les réponses à moins de douze mois. Les signes sont toujours ceux qui sont attendus. L impact des variables macroéconomique est faible ; seules l inflation ressort significativement avec un impact négatif. Les variables de développement financier, de concurrence extérieure et de concentration bancaire ressortent et indiquent une meilleure transmission lié à la concurrence. 18

19 Pour l Allemagne, les variables ressortent plus tôt, en générale autour du troisième mois pour la plupart. Là encore les variables macroéconomiques ressortent peu ; on notera principalement un impact positif de la volatilité pour les réponses à trois mois. Le développement des marchés financiers semble avoir une forte influence sur les niveaux de transmission, néanmoins les effets de la concurrence sont ambigus avec un coefficient négatif pour la concurrence extérieure et une influence positive de la concentration bancaire. Ces deux derniers résultats indiqueraient une influence négative de la concurrence sur les niveaux de transmission pour l Allemagne et donc un comportement atypique pour ce pays par rapport à l ensemble des comportements de transmission observés jusqu à présent. Enfin, on peut relever une transmission significativement moins importante sur les taux de l immobilier par rapport aux autres taux. Pour la France, les variables ne ressortent que sur les coefficients de long terme dans le cadre de la cost of funds approach. Les signes sont ceux qui sont escomptés avec une influence négative de l inflation, positive pour la volatilité des taux, positive pour les variables de concurrence et négative pour les marges d intérêt bancaire et les profits bancaires. Pour l Espagne, les variables semblent avoir une influence limitée sur l évolution des niveaux de transmission. La spécificité de certains comportements bancaires pourrait intervenir. Ainsi, la révision des taux variables pourrait à elle seules justifier la qualité exceptionnelle du passthrough en Espagne, ce qui expliquerait en partie la faible influence des variables du model. Les variables ont peu d influence également pour l Irlande. Seule la volatilité des taux semble avoir un impact significatif positif sur les niveaux de transmission à un, trois et six mois. On pourra noter également un coefficient positif pour les réponses à douze mois ; un résultat contre-intuitif qui s apparente à celui de l Allemagne. Pour l Italie, l influence des variables ne se fait ressentir que sur les niveaux de réponse de court terme dans le cadre de la cost of funds approach. On relèvera principalement un impact positif du développement financier et un impact négatif de la concurrence extérieure comme pour l Allemagne. L Italie est le seul pays pour lequel la volatilité des taux semble avoir une influence négative significative. Le Portugal se distingue des autres pays par des résultats atypiques. Les variables macroéconomiques ressortent bien pour tous les niveaux de transmission (aussi bien à court terme qu à long terme dans le cadre de la monetary policy approach). Cependant, certains déterminants ont une influence inverse à ce qui est constaté dans la plupart des cas et par rapport aux aspects théoriques évoqués dans la première partie. Ainsi, la croissance aurait une influence significativement négative sur les niveaux de transmission. L inflation aurait, quant à elle, une influence positive, ce qui est un résultat empirique atypique. Enfin, il reste à évoquer une sensibilité négative au développement du système financier. Ce dernier résultat ressort pour tous les coefficients aussi bien à court terme qu à long terme. Pour les Pays-Bas, les variables ressortent significativement à partir de trois mois sauf pour la volatilité qui ressort aussi sur les réponses de court terme. Les paramètres obtenus sont affectés généralement du signe attendu sauf pour le développement des marchés financiers qui, comme pour le Portugal, semble avoir un impact négatif à partir de trois mois. Avec la Belgique, les Pays-Bas sont les seuls pays qui semblent avoir amélioré leurs niveaux de transmission significativement de manière globale pendant la période de transition. 19

20 Pour la Grèce, on notera essentiellement un impact positif de la volatilité sur les réponses de long terme et un impact négatif de la concentration bancaire dont l influence est de plus en plus importante dans le temps. Ces variables ressortent essentiellement dans le cadre de la monetary policy approach. Pour la Finlande, on relèvera essentiellement une influence négative de l inflation à partir de six mois et une influence positive du développement financier à partir de trois mois. Les autres variables ne ressortent pas. L analyse du pass-through se fait suivant plusieurs critères. Ainsi, la qualité de la transmission est définie à la fois par le niveau de la transmission mais aussi par la vitesse de retour vers l équilibre de long terme. Il convient donc de dissocier les deux niveaux d analyse. Jusqu ici l étude analysait les déterminants des niveaux de transmission. Il est intéressant de se demander si la vitesse de transmission est influencée de la même manière par les variables exogènes testées jusqu à présent sur les niveaux de transmission. 1.4 Estimation sur panel de la vitesse de transmission L étude conduite jusqu à présent reposait sur les niveaux de transmission. L analyse du passthrough des taux d intérêt repose sur deux critères : le niveau de transmission qui est obtenu à terme et la vitesse à laquelle on y parvient. Les niveaux de transmission sont ici estimés à plus ou moins long terme avec l utilisation d une simulation d un choc sur le modèle et une estimation dans le temps des réponses. Ce procédé permet déjà de se rendre compte de la vitesse à laquelle le niveau de long terme est atteint. Afin de pouvoir estimer l influence de certains déterminants éventuels de la vitesse de transmission, plusieurs variables on été créée par différence entre les niveaux de réponse. Ainsi, la vitesse de transmission entre le premier et le troisième mois ainsi que la vitesse de transmission entre le troisième et le sixième mois sont les variables endogènes du modèle qui, par ailleurs, reste en tout point identique à celui utilisé précédemment. La vitesse est définie comme la différence entre le coefficient de réponse à trois mois et le coefficient de réponse à un mois dans un premier temps. Dans un second temps, la vitesse est la différence entre le coefficient de réponse à six mois et le coefficient de réponse à trois mois. Ainsi, il est possible de distinguer des vitesses de transmission à différentes échéances. Plus l écart entre les coefficients est faible et plus la vitesse de transmission est élevée. Ainsi, afin de faciliter l interprétation des résultats, cet écart de transmission est retranché à l unité pour obtenir une variable croissante de la vitesse de transmission 10. Ainsi, l utilisation de ces variables en tant que variables endogènes dans le modèle de panel offre la possibilité d estimer l impact de nos déterminants sur la vitesse de transmission. Comme précédemment, les estimations ont été réalisées pour les trois approches (overnight 10 Ecart de transmission 1/3 mois = Réponse à 3 mois Réponse à 1 mois Ecart de transmission 3/6 mois = Réponse à 6 mois Réponse à 3 mois Vitesse de transmission = 1 Ecart de transmission 20

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT? Pour citer ce document, merci d utiliser la référence suivante : OCDE (2012), «Quelle doit être l ampleur de la consolidation budgétaire pour ramener la dette à un niveau prudent?», Note de politique économique

Plus en détail

Quepeut-ondiredelavolatilitédel euro?

Quepeut-ondiredelavolatilitédel euro? Virginie Coudert avril 2000 Quepeut-ondiredelavolatilitédel euro? Contribution au rapport du CNCT 2000 La création de l'euro et la disparition des monnaies sous-jacentes ont profondément modifié la structure

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Le risque Idiosyncrasique

Le risque Idiosyncrasique Le risque Idiosyncrasique -Pierre CADESTIN -Magali DRIGHES -Raphael MINATO -Mathieu SELLES 1 Introduction Risque idiosyncrasique : risque non pris en compte dans le risque de marché (indépendant des phénomènes

Plus en détail

La révision des indices du cours du franc suisse, nominaux et réels, pondérés par les exportations

La révision des indices du cours du franc suisse, nominaux et réels, pondérés par les exportations La révision des indices du cours du franc suisse, nominaux et réels, pondérés par les exportations par Robert Fluri et Robert Müller, Direction de la statistique, Banque nationale suisse, Zurich BNS 42

Plus en détail

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne hapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne I : La fonction de consommation keynésienne II : Validations et limites de la fonction de consommation keynésienne III : Le choix de consommation

Plus en détail

Comment évaluer une banque?

Comment évaluer une banque? Comment évaluer une banque? L évaluation d une banque est basée sur les mêmes principes généraux que n importe quelle autre entreprise : une banque vaut les flux qu elle est susceptible de rapporter dans

Plus en détail

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 10 avril 2014 à 9 h 30 «Carrières salariales et retraites dans les secteurs et public» Document N 9 Document de travail, n engage pas le Conseil Simulation

Plus en détail

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Chapitre 5 Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Introduction (1/3) Dans le chapitre 4, on a étudié les aspects tactiques de la politique monétaire Comment la BC utilise les instruments

Plus en détail

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Janone Ong, département des Marchés financiers La Banque du Canada a créé un nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien,

Plus en détail

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne Sophie Morlaix To cite this version: Sophie Morlaix. L indice de SEN, outil de mesure de l équité

Plus en détail

Les effets d une contrainte de crédit sur la convergence économique : Le cas des pays de l UEMOA

Les effets d une contrainte de crédit sur la convergence économique : Le cas des pays de l UEMOA Les effets d une contrainte de crédit sur la convergence économique : Le cas des pays de l UEMOA Auteurs : Abdoulaye DIAGNE et Abdou-Aziz NIANG Introduction Ceci devrait contribuer à réduire l écart entre

Plus en détail

Étude des résultats des investisseurs particuliers sur le trading de CFD et de Forex en France

Étude des résultats des investisseurs particuliers sur le trading de CFD et de Forex en France Étude des résultats des investisseurs particuliers sur le trading de CFD et de Forex en France Le 13 octobre 2014 Autorité des marchés financiers 17, place de la Bourse 75082 Paris cedex 02 Tél. : 01 53

Plus en détail

Chapitre 3. La répartition

Chapitre 3. La répartition Chapitre 3. La répartition 1. La répartition de la valeur ajoutée La valeur ajoutée (1) Valeur ajoutée : solde du compte de production = > VA = P CI = > Richesse effectivement créée par les organisations

Plus en détail

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire d hier et d aujourd hui Hier Autrefois, les Etats battaient monnaie et les banques centrales dépendaient directement

Plus en détail

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? (DGTrésor) 1. Indépendamment de facteurs d offre et de demande, qui jouent indéniablement sur les prix,

Plus en détail

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1 LES SIIC et la retraite Étude réalisée par Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF Les SIIC et la retraite 1 23 juin 2014 2 Les SIIC et la retraite La retraite est, avec l emploi et

Plus en détail

Interpréter correctement l évolution de la part salariale.

Interpréter correctement l évolution de la part salariale. Interpréter correctement l évolution de la part salariale. Gilles Saint-Paul Université de Toulouse I et Ministère de l Ecologie En, la part des salaires dans la valeur ajoutée (ou dans le PIB) est un

Plus en détail

LA BAISSE DES TAUX D ÉPARGNE PRIVÉE DURANT LES ANNÉES 90 DANS LES PAYS DE L OCDE : LA CONTRIBUTION DES DÉTERMINANTS AUTRES QUE LA RICHESSE

LA BAISSE DES TAUX D ÉPARGNE PRIVÉE DURANT LES ANNÉES 90 DANS LES PAYS DE L OCDE : LA CONTRIBUTION DES DÉTERMINANTS AUTRES QUE LA RICHESSE Revue économique de l OCDE n 36, 2003/I LA BAISSE DES TAUX D ÉPARGNE PRIVÉE DURANT LES ANNÉES 90 DANS LES PAYS DE L OCDE : LA CONTRIBUTION DES DÉTERMINANTS AUTRES QUE LA RICHESSE Alain Serres et Florian

Plus en détail

Direction des Études et Synthèses Économiques Département des Comptes Nationaux Division des Comptes Trimestriels

Direction des Études et Synthèses Économiques Département des Comptes Nationaux Division des Comptes Trimestriels Etab=MK3, Timbre=G430, TimbreDansAdresse=Vrai, Version=W2000/Charte7, VersionTravail=W2000/Charte7 Direction des Études et Synthèses Économiques Département des Comptes Nationaux Division des Comptes Trimestriels

Plus en détail

Intégration régionale et croissance:

Intégration régionale et croissance: Introduction Intégration régionale et croissance: Le cas de l Afrique Centrale DAGBA Xavier et BARICAKO Joseph 11 octobre 2013 Par DAGBA Xavier et BARICAKO Joseph AEC 2013 1 / 16 Plan Introduction Contexte

Plus en détail

Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels

Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels Dans la théorie de l intermédiation financière, un système bancaire fonctionne correctement s il favorise

Plus en détail

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Stéphane Gallon Caisse des Dépôts stephane.gallon@caissedesdepots.fr https://educnet.enpc.fr/course/view.php?id=2 1 Macroéconomie : croissance à

Plus en détail

L enquête de la Banque du Canada auprès des responsables du crédit

L enquête de la Banque du Canada auprès des responsables du crédit L enquête de la Banque du Canada auprès des responsables du crédit Umar Faruqui, Paul Gilbert et Wendy Kei, département des Études monétaires et financières Depuis 1999, la Banque du Canada réalise une

Plus en détail

CAISSE REGIONALE DU CREDIT AGRICOLE MUTUEL D AQUITAINE

CAISSE REGIONALE DU CREDIT AGRICOLE MUTUEL D AQUITAINE CAISSE REGIONALE DU CREDIT AGRICOLE MUTUEL D AQUITAINE Eléments d appréciation du prix de rachat des CCI émis par la CRCAM d Aquitaine dans le cadre de l approbation par l'assemblée générale des sociétaires,

Plus en détail

Calcul et gestion de taux

Calcul et gestion de taux Calcul et gestion de taux Chapitre 1 : la gestion du risque obligataire... 2 1. Caractéristique d une obligation (Bond/ Bund / Gilt)... 2 2. Typologie... 4 3. Cotation d une obligation à taux fixe... 4

Plus en détail

Une étude de différentes analyses réalisées par le BIT

Une étude de différentes analyses réalisées par le BIT Association internationale de la sécurité sociale Quinzième Conférence internationale des actuaires et statisticiens de la sécurité sociale Helsinki, Finlande, 23-25 mai 2007 Comparaison des hypothèses

Plus en détail

Présentation des termes et ratios financiers utilisés

Présentation des termes et ratios financiers utilisés [ annexe 3 Présentation des termes et ratios financiers utilisés Nous présentons et commentons brièvement, dans cette annexe, les différents termes et ratios financiers utilisés aux chapitres 5, 6 et 7.

Plus en détail

TURBOS WARRANTS CERTIFICATS. Les Turbos Produits à effet de levier avec barrière désactivante. Produits non garantis en capital.

TURBOS WARRANTS CERTIFICATS. Les Turbos Produits à effet de levier avec barrière désactivante. Produits non garantis en capital. TURBOS WARRANTS CERTIFICATS Les Turbos Produits à effet de levier avec barrière désactivante. Produits non garantis en capital. 2 LES TURBOS 1. Introduction Que sont les Turbos? Les Turbos sont des produits

Plus en détail

ING Turbos. Faible impact de la volatilité. Evolution simple du prix

ING Turbos. Faible impact de la volatilité. Evolution simple du prix ING Turbos Produit présentant un risque de perte en capital et à effet de levier. Les Turbos sont émis par ING Bank N.V. et sont soumis au risque de défaut de l émetteur. ING Turbos ING a lancé les Turbos

Plus en détail

La mise en œuvre de la politique monétaire suisse

La mise en œuvre de la politique monétaire suisse La mise en œuvre de la politique monétaire suisse La Banque nationale suisse (BNS) dispose aujourd hui d instruments efficaces et souples pour mettre en œuvre sa politique monétaire. Depuis l an 2000,

Plus en détail

Un essai de mesure de la ponction actionnariale note hussonet n 63, 7 novembre 2013

Un essai de mesure de la ponction actionnariale note hussonet n 63, 7 novembre 2013 Un essai de mesure de la ponction actionnariale note hussonet n 63, 7 novembre 2013 L objectif de cette note est de présenter une mesure de la ponction actionnariale. Son point de départ est un double

Plus en détail

Les débats sur l évolution des

Les débats sur l évolution des D o c u m e n t d e t r a v a i l d e l a B r a n c h e R e t r a i t e s d e l a C a i s s e d e s d é p ô t s e t c o n s i g n a t i o n s n 9 8-0 7 C o n t a c t : La u re nt V e r n i è r e 0 1 4

Plus en détail

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE par John P. Martin, Martine Durand et Anne Saint-Martin* Audition

Plus en détail

Mémoire d actuariat - promotion 2010. complexité et limites du modèle actuariel, le rôle majeur des comportements humains.

Mémoire d actuariat - promotion 2010. complexité et limites du modèle actuariel, le rôle majeur des comportements humains. Mémoire d actuariat - promotion 2010 La modélisation des avantages au personnel: complexité et limites du modèle actuariel, le rôle majeur des comportements humains. 14 décembre 2010 Stéphane MARQUETTY

Plus en détail

Les Notes de l Institut d émission

Les Notes de l Institut d émission Les Notes de l Institut d émission Établissement public Dotation - SIRET 78 APE 65 A Siège social : 5 rue Roland Barthes 75598 Paris cedex Tél. : + 5 Fax : + 87 99 6 Croissance de la masse monétaire et

Plus en détail

ING Turbos Infinis. Avantages des Turbos Infinis Potentiel de rendement élevé. Pas d impact de la volatilité. La transparence du prix

ING Turbos Infinis. Avantages des Turbos Infinis Potentiel de rendement élevé. Pas d impact de la volatilité. La transparence du prix ING Turbos Infinis Produit présentant un risque de perte en capital et à effet de levier. Les Turbos sont émis par ING Bank N.V. et sont soumis au risque de défaut de l émetteur. ING Turbos Infinis Les

Plus en détail

Le montant des garanties constituées aux fins du STPGV est-il excessif?

Le montant des garanties constituées aux fins du STPGV est-il excessif? Le montant des garanties constituées aux fins du STPGV est-il excessif? Kim McPhail et Anastasia Vakos* L e système canadien de transfert des paiements de grande valeur (STPGV) sert à effectuer les paiements

Plus en détail

La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux

La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux OCP Policy Center Seminar series La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux Pierre-Richard Agénor, Hallsworth Professor, University of Manchester and Senior Fellow, OCP

Plus en détail

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES ANNEXES L ISTE DES ANNEXES ANNEXE I : ANNEXE II : ANNEXE III : ANNEXE IV : ÉVOLUTION DES DEPENSES DES COMMUNES ET DES EPCI DE 2006 A 2013 OUTILS JURIDIQUES DE MUTUALISATION A DISPOSITION DES ACTEURS LOCAUX

Plus en détail

Partie 2 : Qui crée la monnaie?

Partie 2 : Qui crée la monnaie? Partie 2 : Qui crée la monnaie? Marché monétaire Masse monétaire Banque centrale Prêteur en dernier ressort Notions clés I. La mesure de la création monétaire : la masse monétaire La masse monétaire n

Plus en détail

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 1 ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 2 Les simulations

Plus en détail

Le crédit bancaire au secteur privé

Le crédit bancaire au secteur privé Le crédit bancaire au secteur privé en Belgique M. Hradisky * Après des taux de croissance de plus de 1 p.c. en rythme annuel au cours de l année, la progression des crédits au secteur privé en Belgique

Plus en détail

Titre 4 - Analyse de l impact de la résiliation annuelle sur les marges des contrats emprunteurs

Titre 4 - Analyse de l impact de la résiliation annuelle sur les marges des contrats emprunteurs Titre 4 - Analyse de l impact de la résiliation annuelle sur les marges des contrats emprunteurs 4.1 Le concept d Analyse en Temps Probabilisé Le concept d Analyse en Temps Probabilisé, développé et appliqué

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte Partie 3: L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte On abandonne l hypothèse d économie fermée Les échanges économiques entre pays: importants, en

Plus en détail

La stabilité des prix : pourquoi est-elle importante pour vous? Brochure d information destinée aux élèves

La stabilité des prix : pourquoi est-elle importante pour vous? Brochure d information destinée aux élèves La stabilité des prix : pourquoi est-elle importante pour vous? Brochure d information destinée aux élèves Que peut-on acheter pour dix euros? Et si, avec cet argent, vous pouviez acheter deux maxi CD

Plus en détail

CYCLE FINANCIER, POLITIQUE MONÉTAIRE, DETTE PUBLIQUE. Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii

CYCLE FINANCIER, POLITIQUE MONÉTAIRE, DETTE PUBLIQUE. Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii CYCLE FINANCIER, POLITIQUE MONÉTAIRE, DETTE PUBLIQUE Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii A partir des années 1980, la recherche de la BRI montre que la dynamique financière est radicalement

Plus en détail

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Dans la perspective de la première conférence franco-allemande sur l énergie qui se tiendra le 2 juillet prochain à Paris 1, il paraît

Plus en détail

Les comptes nationaux et le SEC 2010

Les comptes nationaux et le SEC 2010 Les comptes nationaux et le SEC 2010 7 ème séminaire de la Banque nationale de Belgique pour enseignants en économie du secondaire Bruxelles, le 22 octobre 2014 Catherine RIGO Plan de l exposé Introduction

Plus en détail

ESSEC Cours Wealth management

ESSEC Cours Wealth management ESSEC Cours Wealth management Séance 9 Gestion de patrimoine : théories économiques et études empiriques François Longin 1 www.longin.fr Plan de la séance 9 Epargne et patrimoine des ménages Analyse macroéconomique

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

Chapitre 3. Les distributions à deux variables

Chapitre 3. Les distributions à deux variables Chapitre 3. Les distributions à deux variables Jean-François Coeurjolly http://www-ljk.imag.fr/membres/jean-francois.coeurjolly/ Laboratoire Jean Kuntzmann (LJK), Grenoble University 1 Distributions conditionnelles

Plus en détail

Evolution des risques sur les crédits à l habitat

Evolution des risques sur les crédits à l habitat Evolution des risques sur les crédits à l habitat n 5 février 2012 1/17 SOMMAIRE 1. PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA PRODUCTION... 4 2. ANALYSE DÉTAILLÉE DES INDICATEURS DE RISQUE... 8 2.1 Montant moyen

Plus en détail

Méthodes de la gestion indicielle

Méthodes de la gestion indicielle Méthodes de la gestion indicielle La gestion répliquante : Ce type de gestion indicielle peut être mis en œuvre par trois manières, soit par une réplication pure, une réplication synthétique, ou une réplication

Plus en détail

Comptes et plans d épargne-logement

Comptes et plans d épargne-logement Page 1 of 6 Alerte Banques n 2 - avril 2006 ARCHIVES I IMPRIMER Comptes et plans d épargne-logement L avis du CNC relatif à la comptabilisation des CEL et PEL pose le principe suivant : les conséquences

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

COMPRENDRE LA BOURSE

COMPRENDRE LA BOURSE COMPRENDRE LA BOURSE Les principaux indicateurs économiques Ce document pédagogique n est pas un document de conseils pour investir en bourse. Les informations données dans ce document sont à titre informatif.

Plus en détail

Âge effectif de sortie du marché du travail

Âge effectif de sortie du marché du travail Extrait de : Panorama des pensions 2013 Les indicateurs de l'ocde et du G20 Accéder à cette publication : http://dx.doi.org/10.1787/pension_glance-2013-fr Âge effectif de sortie du marché du travail Merci

Plus en détail

4. Résultats et discussion

4. Résultats et discussion 17 4. Résultats et discussion La signification statistique des gains et des pertes bruts annualisés pondérés de superficie forestière et du changement net de superficie forestière a été testée pour les

Plus en détail

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. Synthèse des travaux réalisés 1. Problématique La question D7 du plan d exécution du Programme National de Recherches

Plus en détail

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006 Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006 Ekkehard Ernst OCDE Ekkehard Ernst 1 Introduction et résumé du cours Objectifs Connaître et apprendre les concepts modernes d analyse monétaire

Plus en détail

Régimes publics de retraite État de la situation. Perspectives des différents régimes publics de retraite. Plan

Régimes publics de retraite État de la situation. Perspectives des différents régimes publics de retraite. Plan Régimes publics de retraite État de la situation Perspectives des différents régimes publics de retraite 79 e congrès de l ACFAS 10 mai 2011 Plan Portrait des régimes publics de retraite La pression démographique

Plus en détail

A quels élèves profite l approche par les compétences de base? Etude de cas à Djibouti

A quels élèves profite l approche par les compétences de base? Etude de cas à Djibouti A quels élèves profite l approche par les compétences de base? Etude de cas à Djibouti Hamid Mohamed Aden, Directeur du CRIPEN, Djibouti Xavier Roegiers, Professeur à l Université de Louvain, Directeur

Plus en détail

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Benoît Pagès 1, Valérie Leveau 1 1 ARVALIS Institut du

Plus en détail

Macroéconomie. Catherine Fuss Banque Nationale de Belgique catherine.fuss@nbb.be

Macroéconomie. Catherine Fuss Banque Nationale de Belgique catherine.fuss@nbb.be Macroéconomie Catherine Fuss Banque Nationale de Belgique catherine.fuss@nbb.be Macroéconomie Monnaie Fonction de la monnaie Moyen de paiement: troc incompatible avec une forte division du travail acceptation

Plus en détail

LA FINANCE EST-ELLE DEVENUE TROP CHERE? ESTIMATION DU COUT UNITAIRE D INTERMEDIATION FINANCIERE EN EUROPE 1951-2007

LA FINANCE EST-ELLE DEVENUE TROP CHERE? ESTIMATION DU COUT UNITAIRE D INTERMEDIATION FINANCIERE EN EUROPE 1951-2007 LA FINANCE EST-ELLE DEVENUE TROP CHERE? ESTIMATION DU COUT UNITAIRE D INTERMEDIATION FINANCIERE EN EUROPE 1951-2007 Les notes de l IPP n 10 Juin 2014 Guillaume Bazot www.ipp.eu Résumé La finance a pris

Plus en détail

12. Le système monétaire

12. Le système monétaire 12. Le système monétaire Le rôle de la monnaie est fondamental. Imaginez une situation où aucun moyen de paiement ne ferait l unanimité : - Economie de «troc». - On échange des biens et services contre

Plus en détail

GUIDE D UTILISATION ODT

GUIDE D UTILISATION ODT GUIDE D UTILISATION ODT Chapitre 1 : Observatoire de la dette I- Données générales sur la dette Chiffre d affaires Indiquer le chiffre d affaires de l EPS. Cette donnée correspond aux recettes générées

Plus en détail

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES Faits saillants du sondage 2 Contexte et méthode de sondage 3 Profil des répondants 3 Investissements

Plus en détail

RAPPORT D OBSERVATIONS DEFINITIVES SUR LES COMPTES ET LA GESTION DE LA COMMUNE DE TARBES

RAPPORT D OBSERVATIONS DEFINITIVES SUR LES COMPTES ET LA GESTION DE LA COMMUNE DE TARBES CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES DE MIDI-PYRENEES --- N/Réf. : GO10 329 01 RAPPORT D OBSERVATIONS DEFINITIVES SUR LES COMPTES ET LA GESTION DE LA COMMUNE DE TARBES Exercices 2003 à 2009 22 5.3 Les renégociations

Plus en détail

Epargne et investissement

Epargne et investissement Epargne et investissement Nature du sujet : Sujet de type «mise en relation». Mots-clés / Définitions : Tous! «Epargne» : Part du revenu qui n est pas consommée Epargne des ménages : - Concept le plus

Plus en détail

Le point sur les marchés des pensions. des pays de l OCDE OCDE

Le point sur les marchés des pensions. des pays de l OCDE OCDE CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 17 décembre 2013 à 14h30 «Etat des lieux sur l épargne en prévision de la retraite» Document N 13 Document de travail, n engage pas le Conseil Le

Plus en détail

Principaux partenaires commerciaux de l UE, 2002-2014 (Part dans le total des échanges de biens extra-ue, sur la base de la valeur commerciale)

Principaux partenaires commerciaux de l UE, 2002-2014 (Part dans le total des échanges de biens extra-ue, sur la base de la valeur commerciale) 55/2015-27 mars 2015 Commerce international de biens en 2014 Principaux partenaires commerciaux de l UE en 2014: les États-Unis pour les exportations, la Chine pour les importations Le commerce entre États

Plus en détail

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles Le modèle Mundell-Flemming avec parfaite mobilité des capitaux Le modèle Mundell-Flemming (Robert Mundell, Marcus Flemming, début années 1960) est l extension du modèle IS-LM en économie ouverte. Il partage

Plus en détail

Faut-il encourager les ménages à épargner?

Faut-il encourager les ménages à épargner? Faut-il encourager les ménages à épargner? Analyse du sujet : Nature du sujet : Sujet de type «discussion». Problématique explicite. Mots-clés : Ménages ; épargner épargne des ménages Encourager Epargne

Plus en détail

Ameth Saloum NDIAYE. Colloque régional UEMOA-CRDI 2009 1

Ameth Saloum NDIAYE. Colloque régional UEMOA-CRDI 2009 1 Ameth Saloum NDIAYE CEPOD, Ministère de l Economie et des Finances, Sénégal Colloque régional UEMOA-CRDI, Ouagadougou, Burkina Faso, 8-10 décembre 2009 1 Problématique et justification Objectifs du papier

Plus en détail

TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD

TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD 1. Balance des paiements 1.1. Bases comptable ˆ Transactions internationales entre résident et non-résident

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

L importance des investissements publics pour l économie. Analyse thématique Finances locales

L importance des investissements publics pour l économie. Analyse thématique Finances locales L importance des investissements publics pour l économie Analyse thématique Finances locales Belfius Research Mars 2015 Introduction En septembre 2014, les normes SEC 2010 1 ont été appliquées intégralement

Plus en détail

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales) b ) La Banque Centrale Notre système bancaire se complexifie puisqu il se trouve maintenant composer d une multitude de banques commerciales et d une Banque Centrale. La Banque Centrale est au cœur de

Plus en détail

Production des Services d Assurance non-vie selon le SCN 2008

Production des Services d Assurance non-vie selon le SCN 2008 REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail Patrie ---------- INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ---------- REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work Fatherland ---------- NATIONAL INSTITUTE OF STATISTICS ----------

Plus en détail

EXPERTISES. Marchés boursiers américains : cycles réels, cycles monétaires

EXPERTISES. Marchés boursiers américains : cycles réels, cycles monétaires EXPERTISES Marchés boursiers américains : cycles réels, cycles monétaires par Michel Aglietta, Laurent Berrebi, Audrey Cohen-Benamran et Jean-Jacques Jacob N 4.2005 GROUPAMA ASSET MANAGEMENT Collection

Plus en détail

Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité

Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité Gérard Cornilleau Des inégalités contenues, des classes moyennes fragiles Le débat sur les salaires n est plus aujourd hui dominé

Plus en détail

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées Ligne directrice Objet : Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées Date : Introduction La simulation de crise

Plus en détail

KU Leuven. Étude sur l importance du crédit à la consommation et du crédit hypothécaire dans l économie belge

KU Leuven. Étude sur l importance du crédit à la consommation et du crédit hypothécaire dans l économie belge Étude sur l importance du crédit à la consommation et du crédit hypothécaire dans l économie belge Prof. Dr Nancy Huyghebaert Professeur Corporate Finance Département «Accountancy, Finance & Insurance

Plus en détail

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014 Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 214 Gwenaëlle FEGAR Direction des Statistiques monétaires et financières Service d Analyse des financements nationaux Après une forte progression

Plus en détail

GUIDE PRATIQUE. Du provisionnement des emprunts à risques

GUIDE PRATIQUE. Du provisionnement des emprunts à risques Ministère de l Égalité des territoires et du Logement Ministère de l Économie et des Finances GUIDE PRATIQUE Du provisionnement des emprunts à risques Application aux Offices Publics de l Habitat à comptabilité

Plus en détail

Analyse de la relation entre primes de terme et prime de change dans un cadre d équilibre international

Analyse de la relation entre primes de terme et prime de change dans un cadre d équilibre international ANNALES D ÉCONOMIE ET DE STATISTIQUE. N 46 1997 Analyse de la relation entre primes de terme et prime de change dans un cadre d équilibre international Hubert de LA BRUSLERIE, Jean MATHIS * RÉSUMÉ. Cet

Plus en détail

La valeur présente (ou actuelle) d une annuité, si elle est constante, est donc aussi calculable par cette fonction : VA = A [(1-1/(1+k) T )/k]

La valeur présente (ou actuelle) d une annuité, si elle est constante, est donc aussi calculable par cette fonction : VA = A [(1-1/(1+k) T )/k] Evaluation de la rentabilité d un projet d investissement La décision d investir dans un quelconque projet se base principalement sur l évaluation de son intérêt économique et par conséquent, du calcul

Plus en détail

Banque nationale suisse

Banque nationale suisse IFFP Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle Combinaison des politiques budgétaires et monétaires 22.01.2010, Lausanne 8h45 12h 12h45 16h David Maradan, chargé de cours UNIGE et

Plus en détail

8 Certifications Minergie

8 Certifications Minergie 8 Chapitre 8 Être Minergie, est-ce aussi être «autrement»? Pour de nombreux acteurs du marché immobilier, un label de durabilité devrait s accompagner d une appréciation de la valeur de leur immeuble,

Plus en détail

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013 Le marché de l assurance de protection juridique en Europe Octobre 2013 Le marché de l assurance de protection juridique en Europe Octobre 2013 Dans sa dernière publication, RIAD, l Association internationale

Plus en détail

Note TDTE N 44. Philippe Foulquier, Directeur du pôle «Analyse Financière et Comptabilité» de l EDHEC.

Note TDTE N 44. Philippe Foulquier, Directeur du pôle «Analyse Financière et Comptabilité» de l EDHEC. Note TDTE N 44 La gestion de l épargneretraite à long-terme : Attention au cadre prudentiel réglementaire! Auteur Philippe Foulquier, Directeur du pôle «Analyse Financière et Comptabilité» de l EDHEC.

Plus en détail

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail