DÉVELOPPER UNE CULTURE DE PRÉVENTION DES RISQUES DANS UNE RÉSIDENCE SPÉCIALISÉE EN TROUBLES GRAVES DU COMPORTEMENT

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1 26 NOVEMBRE 2013 : COLLOQUE DU SQETGC DÉVELOPPER UNE CULTURE DE PRÉVENTION DES RISQUES DANS UNE RÉSIDENCE SPÉCIALISÉE EN TROUBLES GRAVES DU COMPORTEMENT Présenté par : Céleste Côté, gestion des risques Carole Labelle, psychologue Annick Pouliot, éducatrice spécialisée Laura-Hélène Roy, chef de programme Olivier Théoret-Legault, agent de prévention SST

2 PRÉSENTATION 1. La Maison Lily-Butters : mission, clientèle et acteurs 2. La culture antérieure : intervention dans l action 3. Développer une culture de prévention 4. L Approche préventive et sécuritaire (APS) 5. L Approche préventive et sécuritaire : Actualisation du plan d action à Lily-Butters 6. Du contenu au vécu 7. Résultats et impacts

3 1. LA MAISON LILY-BUTTERS La Maison Lily-Butters est une résidence spécialisée du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en trouble envahissant du développement de la Montérégie-Est (CRDITEDME). Elle s inscrit dans la gamme des services d adaptation et de réadaptation en contexte d intégration résidentielle offerts par le CRDITEDME.

4 1. LA MAISON LILY-BUTTERS MISSION Objectifs : observation, évaluation, stabilisation, réorientation et transfert d expertise. Offrir un environnement permettant une gestion clinique et sécuritaire des manifestations comportementales excessives qui peuvent porter atteinte à l intégrité de la personne ou à autrui.

5 1. LA MAISON LILY-BUTTERS CLIENTÈLE DESSERVIE Les enfants, adolescents ou adultes qui présentent une déficience intellectuelle (DI) et/ou un trouble envahissant du développement (TED) ainsi qu un trouble grave du comportement (TGC). De par la fréquence, la durée et l intensité de ses comportements, cette clientèle nécessite un environnement physique adapté et sécuritaire. Elle requiert également du personnel spécialisé en raison de son état de désorganisation important.

6 1. LA MAISON LILY-BUTTERS ÉTAPES D ACTUALISATION DU PROCESSUS D INTERVENTION 1. Équipe de soutien spécialisée 2. Validation de la demande 3. Observation et évaluation 4. Raffinement des hypothèses 5. Identification d intervention 6. Élaboration du plan d action multimodal TGC 7. Implantation du plan d action TGC 8. Suivi des interventions (monitoring) 9. Ajustement du plan d action 10. Plan de transition

7 1. LA MAISON LILY-BUTTERS ACTEURS ET RÔLES Assistants en réadaptation et auxiliaires en SSS Éducateurs spécialisés Spécialiste en réadaptation psychosociale Psychologue Infirmier clinicien Travailleuse sociale Chef de programme

8 1. LA MAISON LILY-BUTTERS OBJECTIFS DU SERVICE DE SST Structurer des activités et des rencontres visant à: Réduire les facteurs de risque pour nos travailleurs; Réduire les incidents/accidents reliés au travail; Améliorer la qualité de vie au travail (employeur de choix). Décentraliser la gestion de la prévention

9 1. LA MAISON LILY-BUTTERS OBJECTIFS DU SERVICE DE LA GESTION DES RISQUES Assurer une prestation de soins et de services sécuritaires, efficaces et appropriés à la clientèle. Favoriser le maintien d un milieu de vie sécuritaire pour la clientèle. Faciliter et coordonner l identification rapide des risques pour la clientèle.

10 2. LA CULTURE ANTÉRIEURE : DANS L ACTION AVANT, LA CULTURE DU CRDITEDME FAVORISAIT L INTERVENTION DANS L ACTION PLUTÔT QUE LA PRÉVENTION. AVANT Formation à l embauche: basée sur la situation de crise. Action / réaction. Arrêts d agir. MAINTENANT Formation à l embauche: basée sur la prévention et la sécurité. Identification des risques et des aménagements préventifs, communication, résolution de problèmes, interventions, évaluation. Utilisation de la mesure de contrôle la moins contraignante possible, développement de comportements alternatifs (plan de traitement).

11 2. LA CULTURE ANTÉRIEURE : DANS L ACTION AVANT Planification de mesures de contrôle. MAINTENANT Protocole d intervention en contexte de mesure de contrôle planifiée. Grilles d escalade. Prévention active. Approche multidisciplinaire. Approche interdisciplinaire. Rencontres multidisciplinaires. Monitoring. Réactif. Proactif vers la généralisation. Partenariat réactif. Partenariat proactif.

12 3. DÉVELOPPER UNE CULTURE DE PRÉVENTION De la réflexion à la mise en action Les Services de SST et de la gestion des risques poursuivent des objectifs similaires avec un but commun qui est de développer une culture de la prévention des risques dans tous les secteurs de l organisation.

13 3. DÉVELOPPER UNE CULTURE DE PRÉVENTION De la réflexion à la mise en action Niveaux de maturité des cultures (Parker et coll.2006) Générative Proactive Conforme Réactive Pathologique * Source: Regard sur le leadership en SST: un rôle pour tous, Isabelle Lessard, Centre patronal SST, 30 avril 2013

14 3. DÉVELOPPER UNE CULTURE DE PRÉVENTION De la réflexion à la mise en action La réussite de la mise en place d une culture de la prévention est tributaire de trois valeurs importantes : Vigilance Travail d équipe Culture de la prévention Compétence

15 3. DÉVELOPPER UNE CULTURE DE PRÉVENTION De la réflexion à la mise en action Vision Information Actions Diffusion

16 3. DÉVELOPPER UNE CULTURE DE PRÉVENTION De la réflexion à la mise en action LA CULTURE DE PRÉVENTION DES RISQUES : doit être au centre de nos préoccupations; elle doit s intégrer aux activités de l organisation et à ses structures. doit se vivre au quotidien et orienter les prises de décision. implique tous les membres du personnel, stagiaires et ressources contractuelles; elle se rapporte autant aux interventions auprès des usagers qu aux activités administratives et de gestion. Cela devient donc une partie intégrante de la culture organisationnelle qui influence les individus dans l exercice de leurs fonctions.

17 3. DÉVELOPPER UNE CULTURE DE PRÉVENTION De la réflexion à la mise en action Gestionnaire et son équipe SST Relations de travail Commissaire local aux plaintes Dotation Culture de prévention des risques Services immobiliers Formation Services techniques Prestation sécuritaire Services spécialisés

18 4. L APPROCHE PRÉVENTIVE ET SÉCURITAIRE L APPROCHE PRÉVENTIVE ET SÉCURITAIRE (APS) : est une formation de 2 jours; est offerte à l accueil des nouveaux employés depuis octobre 2010; vise à développer, chez les intervenants, des habiletés d intervention permettant d assurer leur sécurité, celle de leurs collègues et celle des usagers; amène les intervenants à évaluer leur situation de travail en priorisant la prévention et la sécurité, peu importe le programme, les caractéristiques de la clientèle et le milieu de travail.

19 4. L APPROCHE PRÉVENTIVE ET SÉCURITAIRE IMPLANTATION DE L APS AU CRDITEDME : Formation des psychoéducateurs, des spécialistes en réadaptation psychosociale, de l équipe de soutien spécialisée et de tous les intervenants. Tournée de sensibilisation à l APS dans les équipes aux 8 à 12 semaines. Éducateurs APS nommés dans chaque résidence spécialisée. Affiches illustrant les concepts de l APS, disponibles dans toutes les résidences spécialisées.

20 5. L APPROCHE PRÉVENTIVE ET SÉCURITAIRE Actualisation du plan d action à Lily-Butters IMPLANTATION DE L APS À LA MAISON LILY-BUTTERS Augmentation des rencontres post-situationnelles. Ajustement des préventions actives et des protocoles d intervention qui respectent les principes APS. Élaboration du Protocole de désorganisation comportemental d un usager. Rencontres interdisciplinaires de type monitoring aux deux semaines pour ajuster les interventions. Coaching clinique (psychoéducateurs, infirmiers cliniciens, psychologues, chef de programme).

21 5. L APPROCHE PRÉVENTIVE ET SÉCURITAIRE Actualisation du plan d action Présence des services SST et gestion de risque aux rencontres pour travailler en prévention dans les situations problématiques. Utilisation plus rigoureuse du matériel de protection (casquette/tuque, manchons, plastrons, gants ). Obligation d avoir un bouton panique et un walkie-talkie en tout temps en présence de la clientèle.

22 5. L APPROCHE PRÉVENTIVE ET SÉCURITAIRE Actualisation du plan d action Formation APS à tous les intervenants : le «bouche à oreille» fait son chemin. Formation d éducateurs APS pour consolider les situations problématiques vécues; prévention. Rôle de l éducateur APS: Faire du coaching terrain auprès des intervenants; Animer des activités d appropriation APS lors de rencontres d équipe; Assister à des rencontres de consolidation APS (3 fois par année); Être présent aux formations d accueil des nouveaux employés; Créer des vidéos APS pour les activités de consolidation.

23 6. DU CONTENU AU VÉCU

24 7. RÉSULTATS ET IMPACTS L implantation d une culture de prévention des risques chez le personnel favorise l amélioration continue et les services de qualité au CRDITEDME : Le personnel collabore à l identification des risques dans l environnement (proactif); Le personnel participe à la recherche de solutions (approche de résolution de problèmes); Les équipes sont responsabilisées à la prévention des risques; Les équipes ont un sentiment d accomplissement et le milieu de travail est agréable pour l équipe; La rétention du personnel est améliorée; L expertise clinique est améliorée; Les interventions sont plus uniformes et constantes.

25 7. RÉSULTATS ET IMPACTS MAISON LILY-BUTTERS : RÉSULTATS SST Nombre d incidents : 168 incidents : 63 incidents Nombre d accidents au travail : 10 accidents : 5 accidents

26 7. RÉSULTATS ET IMPACTS IMPACT Diminution des incidents + diminution des accidents du travail = davantage de temps et meilleure stabilité du personnel dans les équipes. Analyse du risque (client et personnel) intégrée. Sollicitation, soutien et collaboration des partenaires lors de l identification des risques majeurs.

27 7. RÉSULTATS ET IMPACTS MAISON LILY-BUTTERS : STATISTIQUES DE LA GESTION DES RISQUES Des résultats intéressants! Désorganisation Mesures de contrôle non planifiées Mesures de contrôle planifiées Type d abus physique 41 13

28 7. RÉSULTATS ET IMPACTS ÉVOLUTION DE LA MOYENNE DU NOMBRE DE MESURES DE CONTRÔLE PLANIFIÉE ET NON-PLANIFIÉE DE 2011 À 2013STATISTIQUES DE LA GESTION DES RISQUES Série

29 MERCI DE VOTRE ATTENTION. Période de questions