Le Partage des données de la recherche: Un changement de paradigme

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1 Le Partage des données de la recherche: Un changement de paradigme Francoise Genova Directrice du Centre de Données astronomiques de Strasbourg Chargée de mission DGRI/SSRI

2 Un sujet chaud! Prise de posifon forte des Ministres de la recherche du G8 (juin 2013)

3 Le communiqué des ministres

4 Les infrastructures de recherche OuFl (ou disposiff) possédant des caractérisfques uniques idenffiées par la communauté scienffique uflisatrice comme requises pour la conduite d acfvités de recherche de haut niveau. OrganisaFons internafonales (CERN, EMBL, ESO) Infrastructures nafonales ou établies en coopérafon ou en réseau La Feuille de route ESFRI a un fort effet structurant pour la recherche européenne

5 Toutes les disciplines sont concernées Des instruments, mais aussi des infrastructures numériques, en parfculier en Sciences humaines et sociales, dans la feuille de route nafonale: Huma- Num: faciliter le tournant numérique de la recherche en sciences humaines et sociales PROGEDO: favoriser la parfcipafon d équipes frannçaises à de grandes enquêtes euroéennes et veiller à rendre accessible à tout chercheur la stafsfque publique et dans la feuille de route européenne DARIAH: Digital Infrastructure for the Arts and HumaniFes CLARIN: Common language Resources and Technology Infrastructures

6 La révolufon numérique pour la science Réseau de communicafon, moyens de calcul massifs, acquisifon des données, mais aussi la mise à disposifon des données Les données doivent devenir une des infrastructures de la recherche Une révolufon dans les méthodes de travail des chercheurs Découvrir les données, y accéder, les réu2liser, les combiner L exemple d une discipline qui a effectué cede évolufon/ révolufon: l astronomie

7 Les infrastructures de l astronomie

8 Les données en astronomie (1) Des raisons scienffiques majeures de conserver les données et de les réufliser ObservaFons sur le long terme de phénomènes variables Un très grand nombre d objets, des interacfons complexes à différentes échelles (des phénomènes à l oeuvre sur les grains du mileu interstellaire aux échelles cosmiques!) Le changement de paradigme est effecff: les astronomes uflisent quofdiennement des données qu ils trouvent dans des services distants (plus de requêtes/jour au CDS) Les données sont réuflisées pour des objecffs différents des objecffs inifaux - Une augmentafon significafve du retour scienffique des gros invesfssements Dès 1995, 5 fois plus d arfcles publiés à parfr de la base de données du satellite IUE ( )

9 Les données en astronomie (2) La combinaison d observafons par différents instruments permet de comprendre les phénomènes à l oeuvre une part significafve et croissante des publicafons Les données ObservaFons des télescopes sol et spafaux Très grands relevés du ciel (informafons homogènes sur un grand nombre d objets) Bases de données à valeur ajoutée (CDS, NED) Données bibliographiques (journaux académiques, base de données ADS maintenue par la NASA) Données de modélisafon

10 Pourquoi? Comment? L habitude de travailler dans des collaborafons internafonales Un format de données commun depuis les années 70, FITS, toujours maintenu sous l égide de l Union Astronomique InternaFonale Les données des observatoires sont ouvertes, en général après une période propriétaire (souvent un an) pendant laquelle elles sont réservées aux personnes qui ont obtenu du temps d observafon sur appel d offre dans ces condifons les intérêts légifmes des personnes qui ont eu l idée de l observafon sont préservés, et le fait que les données sont ouvertes est accepté par la communauté, qui en profite pour ses propres recherches Excellente collaborafon avec les journaux académiques de la discipline

11 Mise en réseau des données Elle a commencé dès le démarrage du web (~1993), par la mise en ligne et en réseau des bases de données à valeur ajoutée et des publicafons, puis des archives Depuis 2000: l Observatoire Virtuel Astronomique définit des standards d intéropérabilité et développe des oufls pour permedre un accès unifié aux données Facilite l accès aux données en éliminant l étape d appren2ssage des interfaces propres à chacun des services de données Mise en place de l InternaFonal Virtual Observatory Alliance Elle regroupe les projets OV d une vingtaine de pays de tous les confnents UFlisaFon de standards génériques quand c est possible (registre des ressources OAI- PHM, vocabulaires SKOS/RDF), pour assurer la communicafon avec le monde extérieur

12 L Observatoire Virtuel astronomique Pas de point central, un monde mulf- polaire Un modèle ouvert Une fine couche assure l intéropérabilité mais chacun organise ses données comme il le souhaite Tout le monde peut enregistrer un service de données et développer un oufl d accès aux données Le VO est invisible, mais il est uflisé chaque fois que les chercheurs uflisent les oufls ou les services Les oufls d accès aux données se parlent LES DONNÉES SONT UNE DES INFRASTRUCTURES DE L ASTRONOMIE

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14 Pas seulement les données des grands instruments! La définifon en commun de standards et de métadonnées est la clé Les données des grands observatoires, mais aussi les données long tail de la recherche Le CDS accueille les données adachées aux publicafons: tables, images du ciel, séries temporelles,, dans un service de données qui accueille aussi les catalogues des grands relevés sol et spafaux Accord avec le journal européen Astronomy & Astrophysics dès 1993 sur la publicafon des tables (>~100 lignes) en ligne Les tables imprimées deviennent des données réuflisables DescripFon standard des données acceptée par tous les journaux catalogues incluant des données de tous les grands journaux internafonaux de la discipline Plus de requêtes par jour en moyenne sur le service, via le site web ou par d autres interfaces

15 Des données validées par une publication que l on peut découvrir et utiliser Une vue homogène de données hétérogènes Combinaison des données grâce aux métadonnées Un spectre composite extrait de la collection Françoise Genova, Copernicus Workshop, 14 March 2014

16 Conclusions Les disciplines scienffiques ont toutes vocafon à partager leurs données (compte- tenu évidemement d éventuelles restricfons légifmes) Elles sont dans des états différents en terme de prise de conscience et de réalisafon Ce sont elles qui doivent faire l effort inifal, pour que les données soient correctement choisies et documentées Le cadre du partage des données scienffiques est par essence internafonal Il faut aussi pouvoir stocker et distribuer les données, mais la mise en place d infrastructures de données doit inclure un soufen aux communautés, y compris pour des discussions internafonales Les documentalistes peuvent jouer un rôle important Les données ne sont pas des publicafons, et il faut des compétences disciplinaires 1/3 du personnel du CDS: documentalistes hautement spécialisés Dans certains pays, les bibliothèques universitaires se posifonnent comme lieu de dépôt et de diffusion des données

17 La Research Data Alliance Mise en place en mars 2013 par la CE, l Australie et la NSF pour faciliter le partage des données par delà les fronfères des états et les fronfères disciplinaires Travail sur les blocs de base nécessaires au partage des données Un forum de discussion technologiques et disciplinaires ~1500 parfcipants de 70 pays

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19 Quel est l objectif? 19 Les chercheurs et les innovateurs partagent ouvertement les données par delà les frontières des technologies, des disciplines et des pays pour résoudre les grands défis.. construire des passerelles (techniques, sociologiques) pour permettre le partage des données au niveau mondial Les chercheurs, les praticiens des données, les technologistes sont invités à travailler ensemble 19