MEMOIRE de Théorie de Croissance Economique : Epargne et Investissement, quelle causalité?

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1 RÉPUBLIQUE DE LA COTE D IVOIRE Union Discipline Travail ***************************** Ministère de l Enseignement Supérieur *************************** École Nationale Supérieure de Statistique et d Économie Appliquée d Abidjan (E.N.S.E.A) ********************** MEMOIRE de Théorie de Croissance Economique : Epargne et Investissement, quelle causalité? Réalisée par : DOKO Firmin OUEDRAOGO Boureima SANOU Sali Elèves Ingénieurs Statisticiens Economistes Présentée à: M. SEKA Pierre Roche Professeur à l Université de Cocody, Abidjan Abidjan, avril 2004

2 RESUME Cette étude tente d apporter un éclairage supplémentaire au débat économique à la fois si traditionnel et si actuel sur le lien de causalité éventuel entre l épargne et l investissement. La question est importante car la corrélation positive régulièrement constatée entre l épargne et la croissance pourrait être simplement due au fait que l accroissement du revenu donne plus de possibilités d épargne au lieu de la conception plus courante selon laquelle l épargne accroît l investissement et la production. Nous appliquons donc le test de Granger à des séries issues de pays en développement (7 pays de l UEMOA) et de pays développés (les pays du G7) afin de savoir 1) s il se dégage une causalité dans chacun des pays étudiés et 2) s il existe une différence de comportement entre les deux groupes de pays. Mots clés : épargne investissement croissance Causalité - Granger

3 AVANT-PROPOS Ce travail entre dans le cadre du cours de «Croissance» de 3 ème année des Ingénieurs Statisticiens Economistes (ISE) de l Ecole National Supérieure de Statistique et d Economie Appliquée d Abidjan (ENSEA). Nous utilisons des méthodes économétriques pour répondre à la question : «épargne et Investissement, quelle causalité?» Cette étude trouve son importance sur le double plan théorique et pratique : - d abord approfondir le débat théorique sur la question - ensuite susciter à la prise en compte des liens de causalité entre l épargne et l investissement s il en existe- pour garantir le succès des politiques visant à la croissance économique. A ce titre, le choix entre autres des pays de l UEMOA n est pas fortuit. Ce travail a été possible grâce au cours sur les Théories de la Croissance Economique dont nous avons bénéficié de la part du professeur SEKA Pierre Roche à qui nous adressons nos sincères remerciements. Nous remercions également le directeur de l ENSEA ainsi que l ensemble du corps enseignant de l école. 1

4 TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS... 1 TABLE DES MATIERES... 2 CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE ET REVUE DE LITTERATURE... 3 I. INTRODUCTION... 3 II. REVUE DE LA LITTERATURE... 5 II.1. L épargne et l investissement dans les théories de la croissance... 5 a) Le modèle de Harrod et Domar... 5 b) Le modèle de Solow... 6 II.2. Les études empiriques sur la relation épargne-investissement... 6 CHAPITRE II : ANALYSE ECONOMETRIQUE DE LA CAUSALITE ENTRE EPARGNE ET INVESTISSEMENT... 8 I. ANALYSE DESCRIPTIVE DES DONNEES... 8 II. TEST DE CAUSALITE II.1. Principe du test II.2. Stationnarité des séries II.3. Les résultats a) Commentaire des résultats b) Interprétation des résultats CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXE :

5 CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE ET REVUE DE LITTERATURE I. INTRODUCTION L épargne est-elle un préalable à l investissement? La réponse à cette question n'est pas sans conséquence pour la définition d'une politique économique. Ainsi, si l'épargne entraîne la croissance parce qu'elle se transforme systématiquement en investissement alors la politique économique doit favoriser l'épargne. Toutefois, si l'investissement est dicté par d'autres facteurs que l'épargne, et si l'épargne est générée par l'investissement, alors la politique économique doit stimuler l'investissement. Ceci est d'autant plus vrai si l'objectif assigné à la politique économique est dicté par la croissance et le plein emploi. Les vues divergent quant au principe selon lequel l'épargne doit être un préalable à l'investissement. Globalement, deux grands principes s'affrontent : le principe dit de sacrifice qui postule que l'épargne doit être préalable à l'investissement et le principe dit de dépense qui fait de l'épargne une conséquence de celui-ci. Le premier principe suppose, dans une situation de plein-emploi des ressources, que les nations n'ont d'autres choix que d'épargner pour investir. Le choix s'avère donc intertemporel, le sacrifice du bien-être présent (diminution de la consommation) étant récompensé par un bien-être et un revenu supérieurs dans le futur. Le second principe, bien qu'il maintienne la possibilité d'une épargne préalable, accorde un rôle stabilisateur au système bancaire. L'épargne spontanée qui apparaît en début d'une période d'analyse peut être affectée à l'investissement, soit «avortée» ou thésaurisée. La partie avortée, qui peut prendre la forme d'effet d'éviction par les investissements à l'étranger, entraîne une insuffisance de l'investissement interne. En dépit de ces divergences, la compréhension du mécanisme reflétant l'interaction entre l'épargne et l'investissement est nécessaire pour au moins deux raisons : - Le lien entre l'investissement et l'épargne n est-il pas la clé explicative de la relation épargne-croissance? - Dans l'hypothèse où l'accumulation du capital est bien la locomotive de la croissance, comprendre l'interaction entre l'épargne et l'investissement est essentiel pour l'appréciation du postulat classique selon lequel l'accroissement de l'épargne est le moyen le plus approprié pour favoriser l'activité économique. Cette idée suppose implicitement que l'épargne supplémentaire de chaque pays se transforme totalement en une progression de la formation brute du capital fixe. Ainsi, dans une économie fermée, l'épargne nationale et l'investissement intérieur sont nécessairement égaux. Mais force est de constater que les économies sont de plus en plus ouvertes. D où l intérêt particulier du présent travail qui tente d apporter, de façon empirique, une réponse pertinente à la question de la causalité entre épargne et investissement. Notre objectif, comme l indique le problème posé, est de chercher à savoir s il existe une relation de causalité entre l épargne et l investissement et dans l affirmative, déterminer le sens de cette causalité. Les récentes recherches empiriques sur des données internationales ont apporté un nouvel éclairage sur les liens entre épargne, investissement et croissance. Nous nous en inspirerons pour tenter de répondre à la question qui est posée et qui revêt une importance capitale pour toute économie. L analyse de la causalité entre épargne et investissement se fera ensuite en utilisant essentiellement des méthodes économétriques, notamment le test de causalité de Granger. Notre étude sera basée sur des données économiques de la Banque 3

6 Mondiale et nous nous intéresserons à deux groupes de pays : l un développé (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) et l autre en développement (Bénin, Burkina Faso, Côte d Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo). Le niveau de développement impliquant des différences de structure des économies n est-il pas un facteur qui influence le comportement d épargne et d investissement des agents? Ces deux groupes de pays se sont révélés différents en ce qui concerne la causalité entre l épargne et l investissement. Pendant qu une causalité de l investissement vers l épargne apparaît dans les pays développés, on n a en général pas détecté de relation de causalité dans les pays en développement. Nous n avons pu expliquer ces résultats qu en utilisant l argument de la disparité économique structurelle entre ces deux groupes de pays. 4

7 II. REVUE DE LA LITTERATURE Plusieurs études empiriques se sont intéressées à l analyse et à l explication des relations étroites qui existent entre la croissance économique, l investissement et l épargne. Si l investissent est reconnu par tous comme étant le moteur de la croissance économique, le rôle de l épargne est sujet à des débats théoriques entre les différents courants de la pensée économique. Ces débats entre keynésiens et classiques qui aboutissent à des conclusions contradictoires sur la place de l épargne dans le processus de la croissance suscitent donc l intérêt des études empiriques qui cherchent, au-delà des simples corrélations entre les différentes variables, à déterminer le sens de la causalité entre l épargne et la croissance ou entre l épargne et l investissement (étant donné le lien direct qui existe entre la croissance et l investissement). II.1. L épargne et l investissement dans les théories de la croissance Les économistes sont unanimes pour reconnaître le rôle très important de l épargne dans le mécanisme de la croissance économique. Mais cette influence n est pas perçue de la même manière. Pour les classiques et les néoclassiques (partisans d une forte épargne), l épargne permet de financer des investissements supplémentaires. L ajustement entre l épargne et l investissement s explique par les effets conjugués de la loi des débouchés de Say et par le jeu du taux d intérêt. En effet, le taux d intérêt détermine la propension à épargner des agents économiques mais pour que toute l épargne soit investie il faut que la production supplémentaire engendrée par cet investissement se transforme en revenu. Des auteurs tels que Malthus, Marx et Keynes mettent en doute cette conception. Les keynésiens considèrent que l épargne réduit la consommation, la demande et donc la production. Pour Keynes, le taux d'intérêt commande l'arbitrage entre monnaie et titres, entre thésaurisation et placement mais l épargne est engendrée par le revenu. Ainsi l investissement détermine le revenu selon le multiplicateur d investissement et par suite l épargne. On voit donc une inversion complète par rapport à la conception classique. Ce débat se prolonge sur l analyse de la stabilité de la croissance économique avec les travaux de Harrod et Domar (analyse keynésienne) et de Solow (analyse néoclassique). Ces auteurs analysent la dynamique de l épargne et de l investissement afin d expliquer la stabilité (ou l instabilité) de la croissance économique. a) Le modèle de Harrod et Domar Harrod (1948) et Domar (1947) ont développé un modèle pour expliquer l instabilité de la croissance équilibrée. Dans ce modèle l investissement exerce un double effet : - D abord sur la demande à travers un effet multiplicateur : un investissement net positif constitue une demande qui accroît la demande globale comme indiqué par la formule du multiplicateur I Qd = s - ensuite sur la production à travers un effet accélérateur : l investissement est une capacité supplémentaire qui permet de réaliser la production supplémentaire suivante I Qp = ρi = v 5

8 Où Q et Q sont respectivement la demande et la production potentielle, s est le taux d p K d épargne et v = est le coefficient de capital. Q A l équilibre on a Q = Q soit d p I s = I v L investissement doit croître à un taux constant s v pour assurer l équilibre sur le marché des biens et services. Harrod et Domar sont pessimistes quant à la stabilité d un tel système car le taux de croissance de plein emploi (ou taux de croissance naturel) peut différer du taux de croissance d équilibre et jeter l économie dans un état durable de sous emploi du capital (surcapitalisation qui décourage les activités d investissement) ou dans un état de chômage persistant. Le modèle de Harrod et Domar est caractérisé par des rigidités : le taux d épargne est supposé constant de même que le coefficient de capital (fonction de production à proportions fixes). Une réaction face à ces conclusions de Harrod et Domar a constitué les travaux d auteurs néoclassiques tels que Robert Solow, T. W. Swan, J. I Meade et N. Kaldor. b) Le modèle de Solow Le modèle de Solow (1957) tente de montrer qu une croissance équilibrée est possible si on lève les hypothèses trop restrictives de Harrod et Domar. Ainsi il montre que sous les hypothèses d une fonction de production à facteurs substituables et de flexibilité des prix, l économie converge vers un état stationnaire. Mais la question qui se pose est de savoir comment dépasser cet état stationnaire. Les solutions possibles sont l augmentation de la productivité du capital et l augmentation de l épargne nécessaire à l accroissement de l investissement. Cette dernière solution pose le problème du montant d épargne nécessaire pour un niveau de vie optimal car une trop forte épargne risque d entraîner une sous consommation chronique et mettre fin à l expansion. Ces modèles théoriques mettent tous en évidence l impact de l épargne dans le processus de la croissance économique et notamment le lien qu elle entretient avec l investissement. Etant donnée l impasse à laquelle ce débat aboutit les économistes ont cherché à savoir ce qu il en est concrètement. II.2. Les études empiriques sur la relation épargne-investissement Ces études empiriques ont d abord cherché à confirmer l existence d une relation entre l investissement et la croissance puis le sens de causalité entre épargne et croissance ou entre épargne et investissement. Feldstein et Horioka (1980) interprètent la corrélation positive entre l épargne et l investissement comme résultant de l imparfaite mobilité des capitaux internationaux. Dans ces conditions l épargne devient un facteur limitant pour l investissement 1.Dans son discours à la conférence Financial One 2003, le président de la banque centrale de Luxembourg souligne également la relation positive entre l épargne nationale et la croissance tendancielle du PIB et explique la faiblesse de cette corrélation par l ouverture trop importante de l économie luxembourgeoise et par l imparfaite mobilité des capitaux. Si intuitivement on explique cette corrélation positive par le fait que l épargne est systématiquement transformée en capital et par là en croissance, les études empiriques 1 Confère O. P. Attanasio, L. Picci, et A Scorcu,

9 semblent au contraire montrer une relation de causalité inverse : l épargne suit et ne précède pas la croissance. Carroll et Weil (1994), en étudiant la relation entre épargne et croissance (au double niveau macro et microéconomique) montrent que la croissance du revenu précède celle de l épargne. A leur suite, Blomstrom, Lipsey et Zejan ont abouti à la conclusion que l augmentation du PIB entraîne une croissance de la formation de capital fixe plus forte que l impact de celle-ci sur la croissance. Bjorn Anderson (on the causality between saving and growth : long and short run dynamics and country heterogeneity) utilise les modèles VAR (Vector Autoregressive) et le test de causalité à la Granger sur des données de trios pays (Suisse, Royaume-Uni et Etats Unis). Il aboutit au résultat que le lien de causalité entre l épargne et la production diffère selon les pays et que cette causalité va plus facilement dans les deux sens (de l épargne vers la croissance et vis versa) lorsque l étude est menée en prenant en compte les ajustements de long terme. Dans le même sens, Attanasio, Pucci et Scorcu (1997) utilisent un panel de 150 pays et le test de causalité de Granger pour analyser la dynamique des taux de croissance, d investissement et d épargne et les interrelations entre ces variables. Les résultats montrent que la corrélation entre l épargne et l investissement est robuste et comporte une composante dynamique importante : forte corrélation entre les valeurs retardées de l épargne et la valeur courante de l investissement. Les résultats montrent par ailleurs une possible relation de causalité de l investissement vers l épargne, une relation qui s explique par le fait que l investissement stimule l épargne par le biais du taux d intérêt et par le développement des marchés financiers qui permettent une mobilisation rapide de l épargne (mécanismes de l ajustement nécessaire entre l épargne et l investissement). Le test de Granger est appliqué par Elbadawi et Mwega (2000) 2 à l évolution de l épargne dans les pays d Afrique subsaharienne au cours des années 70, 80 et 90, ce qui donne comme conclusions : - - la causalité va de la croissance vers l investissement ; - - une causalité moins claire pour l épargne ; - - une causalité de l épargne vers l investissement. Les résultats de ces études semblent contradictoires selon les pays étudiés. Nous essayerons d analyser ce phénomène de la causalité entre épargne et investissement en confrontant deux groupes de pays aux caractéristiques opposées : des pays en développement et des pays à revenu élevé. 2 voir Kako Nubukpo,

10 CHAPITRE II : ANALYSE ECONOMETRIQUE DE LA CAUSALITE ENTRE EPARGNE ET INVESTISSEMENT I. ANALYSE DESCRIPTIVE DES DONNEES Les données utilisées dans le cadre de ce travail sont les données de la banque mondiale issue de la base «World Bank development data, 2003». Les principales variables d intérêt de notre étude sont l épargne (Gross Domestic Saving) et l investissement en capital fixe (Gross Fixed Capital Formation) toutes exprimées en pourcentage du PIB. Afin de savoir si le lien de causalité entre épargne et investissement dépend du niveau de développement nous nous intéressons à un large éventail de pays : sept pays de l UEMOA 3 (des pays en voie de développement); et sept pays de l OCDE 4 (Pays développés) Comme on peut le soupçonner la différence des niveaux de développement entre ces deux groupes de pays apparaît dans l évolution des différents agrégats que nous étudions. Ainsi nous constatons une plus grande volatilité de l épargne et de l investissement dans les pays de l UEMOA ; cela se traduit par des coefficients de variation nettement plus élevés pour les pays de l UEMOA (tableau1). Par ailleurs l épargne et l investissement ont une évolution équilibrée dans les pays développés et l est beaucoup moins dans les pays en développement (plus de 20% d investissement contre moins de 10% d épargne intérieure dans les pays de l UEMOA, exception faite de la Côte d Ivoire). La faiblesse de l épargne intérieure dans les pays de l UEMOA traduit bien l importance du financement extérieur pour l acquisition des moyens de production dans les pays en développement. De tous les pays étudiés le Japon se distingue particulièrement par l importance de ces taux d investissement et d épargne intérieure (plus de 30% en moyenne dans la période ). Tableau1 : valeurs moyennes et variabilité de l investissement et de l épargne Epargne CV 0,14 0,20 0,14 0,28 0,21 0,12 0,28 Allemagne Canada Etats- France Grande- Italie Japon Unis Bretagne Moyenne 23,94 23,20 18,09 22,30 17,95 23,50 31,99 Investissement Moyenne 21,92 21,38 18,73 21,80 18,40 22,09 30,02 CV 0,13 0,17 0,08 0,26 0,16 0,36 0,24 Bénin Burkina Côte Mali Niger Sénégal Togo Faso d Ivoire Epargne Moyenne 2,28 5,29 17,95 4,58 4,19 6,93 8,23 CV 5,57 4,66 1,47 7,00 3,18 3,97 2,63 Investissement Moyenne 15,71 22,57 12,33 20,35 10,24 14,83 16,90 CV 0,90 0,59 0,98 0,66 0,50 0,52 0,58 Source : calculé à partir des données de la Banque Mondiale 3 L Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo et la Guinée-Bissau ; cette dernière n est pas étudiée ici à cause de la trop grande volatilité constatée dans ses séries d épargne et d investissement. 4 On a l Allemagne, le Canada, les Etats-unis, la France, la Grande Bretagne, l Italie et le Japon qui forment le groupe des 7 pays les plus industrialisés (G7) 8

11 Dans l ensemble les taux d investissement et d épargne semblent baisser dans les pays développés tandis qu ils semblent plus ou moins fluctuer autour d une tendance légèrement croissante dans les pays en développement (graphiques 1a, 1b. 2a, 2b). Cela traduit vraisemblablement le besoin pour les pays en voie de développement de mobiliser plus d épargne pour investir plus et créer la croissance. Graphique 1a Graphique 1b Evolution de l'investissement dans les pays de l'uemoa 30 Evolution de l'épargne dans les pays de l'uemoa BEN BFA CIV MLI NER SEN TGO BEN BFA CIV MLI NIG SEN TGO Graphique 2a Graphique 2b 40 Evolution de l'épargne dans les pays industralisés 40 Evolution de l'investissement dans les pays industrialisés CAN DEU FRA GBR ITA JPN USA CAN DEU FRA GBR ITA JPN USA Ces différences constatées dans l évolution des agrégats au sein des deux groupes de pays traduisent une différence de comportement (au niveau macroéconomique) entre les Etats. Aussi est-il légitime de penser que la structure de l économie peut avoir un impact important sur le lien qu entretiennent l investissement et l épargne. 9

12 II. TEST DE CAUSALITE II.1. Principe du test Encadré : Principe du test de causalité au sens de GRANGER Selon GRANGER (1969), la variable y est la cause de y, si la prédictibilité de y est améliorée lorsque y 2t 2t l information relative à est incorporée dans l analyse. Soit le modèle VAR(p) (Vector Autoregressive d ordre p) : y t a a1 b 1 y y t a2 b 2 y t ap b p 1t p = y t b a y 1 b1 t a y 2 b 2 t ap b p y t p t t Le bloc de variables ( y, y,..., y ) est considéré comme exogène par rapport au 2t 1 2t 2 2t p bloc ( y, y,..., y ) si le fait de rajouter le bloc y n améliore pas significativement la détermination 1t 1 1t 2 1t p 2t des variables y. Ceci consiste à effectuer un test de restrictions sur les coefficients des variables y de la 1t représentation VAR (noté RVAR= Restricted VAR). La détermination du retard p est effectuée par les critères AIC et SC définis par : 2 2k p AIC( p) = Ln det Σ e + n 2 k pln( n) SC( p) = Ln det Σ e + n avec : k = nombre de variables du système; n = nombre d'observations p = nombre de retards et Σ = matrice des variances covariances des résidus du modèle. y ne cause pas y si l hypothèse suivante est acceptée H0 : 2t 1t b1 = b2 =... = b p = 0 y ne cause pas y si l hypothèse suivante est acceptée H0 : 1t 2t a1 = a2 =... = a p = 0 e Si nous sommes amenés à accepter les deux hypothèses que y cause y et y cause y, on parle de boucle rétroactive «feedback effect». Ces tests peuvent être conduits à l aide d un Fisher classique de nullité des coefficients, équation par équation ou bien directement par comparaison entre un modèle VAR non contraint (UVAR) et le modèle VAR contraint (RVAR). On calcule le ratio de vraisemblance suivant : * 2 L = ( n c)( Ln Σ Ln Σ ) qui suit un χ à 2 p deg ré de liberté. Σ Σ RVAR UVAR RVAR UVAR = matrice des variances covariances des résidus du modèle contraint, = matrice des variances covariances des résidus du modèle non contraint, n = nombre d'observations, c = nombre de paramètres estimés dans chaque équation du modèle non contraint. * 2 Si L > χ lu dans la table, on rejette l'hypothèse de validité de la contrainte. 1t 2t 1t 1t 1t 2t ε ε 2t 10

13 II.2. Stationnarité des séries Afin de pouvoir appliquer le test de causalité de Granger il est nécessaire de s assurer de la stationnarité des séries. Nous avons donc réalisé les tests de stationnarité de Dickey-Fuller (tests de Dickey-Fuller simple et Dickey-Fuller augmenté) sur l ensemble des séries (voir quelques résultats de ces tests en annexe). On constate alors que dans les pays industrialisés, l investissement est stationnaire tandis que l épargne est intégrée d ordre 1. La situation est moins homogène dans les pays de l UEMOA où on constate que : - l épargne est stationnaire au Bénin et au Togo ; - l investissement est stationnaire au Bénin, en Côte d Ivoire, au Mali et au Niger ; - dans les autres cas les séries sont intégrées d ordre 1. Cette dernière situation (lorsque la série est intégrée d ordre 1) nous contraint à considérer la série différenciée d ordre 1 ( y t= y t y t-1 lorsque la série initiale est y t ). Ce changement de variable ne change pas l interprétation des résultats du test. En effet, si on suppose qu on cherche la causalité de x t sur y t avec x t intégré d ordre 1, on test l hypothèse H0 : b1 = b2 =... = b p = 0 dans l équation : y = a + a y a y + b x b x + ε t 0 1 t 1 p p 1 t 1 p t p t y = a + a y a y + bx + ( b b) x ( b b ) x b x + ε t 0 1 t 1 p p 1 t t 2 p 1 p t p p t p 1 ce qui équivaut au modèle y = α + α y α y + β x + β x β x + β x + ε t 0 1 t 1 p p 1 t 1 2 t 2 p t p p+ 1 t p 1 t et H : b =...= b = 0 β =... = β = p 1 p+ 1 On retrouve donc la même spécification que celle donnée dans l encadré (lorsqu on considère une des lignes du modèle VAR). De la même façon on démontre que l interprétation du test de Granger ne change pas lorsqu on remplace les deux séries à la fois par leurs différenciées d ordre 1 (cas où tous les deux séries sont intégrées d ordre1 : cas Burkina Faso et du Sénégal). t 11

14 II.3. Les résultats Le test de Granger appliqué aux séries des différents pays donne les résultats suivants Tableau2 : résultats des tests de causalité à la granger Sens de causalité Seuil Pays Allemagne Canada Etats- Unis France Epargne Investissement Grande- Bretagne Italie Japon 5 % non non oui oui non non non 10 % non non oui oui non non non Investissement Epargne Epargne Investissement Investissement Epargne 5 % oui non oui oui oui oui oui 10 % oui oui oui oui oui oui oui Bénin Burkina Faso Côte d Ivoire Mali Niger Sénégal Togo 5 % oui non non non non non non 10 % oui non non non non non non 5 % Non non non oui non non non 10 % non non non oui oui non non a) Commentaire des résultats Le tableau des résultats ci-dessus nous renseigne que : - - dans les pays industrialisés en général, le sens de causalité va de l investissement vers l épargne. Cette relation n est toutefois vérifiée au niveau du Canada qu au seuil de 10 %. Dans les pays comme la France et les Etats- Unis, on remarque une causalité réciproque au sens de Granger (boucle rétroactive ou feedback effect): l épargne Granger-cause l investissement et l investissement Granger-cause l épargne. - - les résultats sont beaucoup moins uniformes dans les pays de l UEMOA : sur les sept pays concernés, seuls deux font apparaître des sens de causalité significatifs au seuil de 5 % ; il s agit du Bénin et du Mali. Pour le Bénin, le sens de la causalité va de l épargne vers l investissement alors qu au Mali, c est l investissement qui Granger-cause l épargne. Au seuil de 10 %, le Niger fait apparaître une causalité de l investissement vers l épargne. Les tests ne révèlent aucune causalité entre l épargne et l investissement au Burkina Faso, en Côte d Ivoire, au Sénégal et au Togo. b) Interprétation des résultats Dans les pays industrialisés, nos résultats semblent corroborer ceux de la littérature existante sur la question, notamment ceux de Carroll et Weil (1994). La causalité observée 12

15 dans le sens investissement-épargne peut s expliquer d une part par le développement des marchés financiers. En effet, l investissement entraîne une augmentation du taux d intérêt et donc une augmentation de l offre d épargne conformément à la théorie classique. D autre part, l investissement entraîne une augmentation du revenu et par ricochet celle de l épargne par le mécanisme keynésien de la propension marginale à consommer. Ce résultat avait déjà été souligné par Attanasio, Pucci et Scorcu (1997) lors de leur étude sur la dynamique entre croissance, épargne et investissement sur un panel de 150 pays. La double causalité entre l épargne et l investissement notée en France et aux Etats- Unis pourrait s expliquer par une plus forte mobilisation de l épargne qui entraîne une baisse des taux d intérêt et stimule donc l investissement. En France, le système de sécurité sociale permet de mobiliser un niveau important d épargne tandis qu aux Etats-Unis, la concurrence entre l épargne nationale et une forte présence de capitaux étrangers (les entreprises multinationales se financent à travers le monde) pourrait entraîner une baisse des taux d intérêt qui relance les activités de d investissement. La faiblesse du taux d épargne intérieure dans les pays en développement concernés par notre étude explique peut-être que celle-ci ne puisse pas être le moteur de l investissement. Par ailleurs, la faiblesse des revenus ne permet pas aux populations d épargner le surplus de revenus dégagé de la croissance provenant d une hausse du niveau d investissement ; ce surplus servant davantage à satisfaire les besoins élémentaires. D autres raisons telles que le faible développement du système financier, le risque important lié à l activité d investissement font que l épargne, même si elle existe, est plutôt thésaurisée qu investie. La non causalité entre l épargne et l investissement observée ici dans les pays de l UEMOA ne confirme pas les résultats de l étude menée par Elbadawi et Mwega (2000) sur les pays d Afrique subsaharienne. En rappel, celui-ci avait observé une causalité dans le sens de l épargne vers l investissement dans les pays d Afrique subsaharienne. Les résultats observés dans les cas du Bénin (l épargne précède l investissement) et du Mali (l investissement précède l épargne) paraissent donc comme des situations exceptionnelles dont l explication nous échappe. 13

16 CONCLUSION Globalement, on observe une nette différence de situation entre les pays développés et les pays en développement. Si dans les pays développés l investissement précède l épargne, aucune tendance ne se dégage dans les pays en développement. Cette différence est liée aux structures mêmes des économies de ces deux groupes de pays. En ce qui concerne les pays en développement, une dichotomie semble apparaître entre l investissement et l épargne intérieure due au recours systématique à l extérieur pour le financement de l investissement ; cela entraîne ces économies dans un cercle vicieux car le produit de ces investissements sert à payer le service de la dette au lieu d accroître le revenu qui pourrait stimuler l épargne locale. Ces résultats laissent presque entier le débat entre classiques et Keynésiens sur la place à accorder à l épargne dans le processus de la croissance mais ils (nos résultats) ont le mérite de mettre le doigt sur une probable explication de cette situation à travers les niveaux de développement des pays. Le lien de causalité entre l épargne et l investissement serait-il changeant au long du processus de développement des économies? Dans tous les cas nos résultats montrent que ce lien semble se préciser d avantage avec le niveau de développement ; un résultat moins surprenant qu il en a l air quand on sait que les Etats moins développés comptent beaucoup plus sur l épargne extérieure pour réaliser leurs investissements et qu en retour les fruits de ces investissements servent à payer le service de la dette. Sans retomber dans le débat traditionnel, il nous semble capital, pour les pays en développement de mobiliser une épargne nationale pour financer les investissements ou tout de moins utiliser de façon optimale l épargne thésaurisée. Cela est d autant plus urgent que la plupart des Etats de l UEMOA ont un système financier surliquide, faute d emploi des capitaux. 14

17 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES A. Silem, J.M. Albertini (2002), Lexique d Economie 7 ème édition, Dalloz B. Andersson (1999), On the Causality Between Saving and Growth: Long and Short Run Dynamics and Country Heterogeneity, [en ligne]. Adresse URL: K.Nubukpo(2002), Consommation, Epargne, Investissement : résultats empiriques, BCEAO- SIEGE (Dakar) O. P. Attanasio, L. Picci, A. Scorcu (1997) Saving, Growth and Investment: A macroeconomic analysis using a panel of countries, Journal of Economic Litterature R. Bourbonnais (2001), Manuel et Exercices d Econométrie 4 ème édition, Dunod P. R. Séka, Cours de Théorie de la Croissance Economique en ISE3 ( ) Y. Mersch (2003), Epargne et Investissement: Déterminants et conséquences pour la croissance économique, [en ligne]. Adresse URL: Y. Tacoun, O. Reding (2000), Epargne et croissance, [en ligne]. Adresse URL: Z. A. Kovacs (2001), Saving, Investment and Growth: Catching-up of Central and Eastern European Countries to the EU, Interim Report, [en ligne]. Adresse URL: 15

18 ANNEXE : Les tests sont réalisés sur le logiciel statistique EVIEWS. Tous les résultats des tests ne sont pas présentés ici, ceux qui sont présentés le sont à titre illustratif. I. Test de Dickey-Fuller Agmenté (ADF) pour les pays de l OCDE 1- Epargne des Etats-Unis 2- Investissement de la France 2- Investissement de l Italie II. Test ADF pour les pays de l UEMOA 1- Epargne du Bénin Epargne au Burkina Faso 16

19 3- Epargne de la Côte d Ivoire 4- Investissement Sénégal 5- Investissement Togo 17

20 III. Test de causalité de Granger pour les pays développés 1- France 2- USA 3- Japon 4- Grande Bretagne 5- Italie 6- Allemagne 7-Canada 18

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