La région de Mopti occupe une position centrale dans l espace national malien. Elle constitue une zone de transition entre les régions du Nord et de

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2 La région de Mopti occupe une position centrale dans l espace national malien. Elle constitue une zone de transition entre les régions du Nord et de l Est (Gao, Kidal, Tombouctou) et les régions du Sud et de l Ouest (Ségou, Sikasso, Koulikoro, Kayes). Superficie totale de km², 6,34% du territoire national. Population: estimée à habitants en 2006, dont hommes et femmes, soit respectivement 49,7% d'hommes 51% de femmes.

3 LES POTENTIALITES DE LA REGION On distingue dans la Région de Mopti 4 régions naturelles sur les douze (12) définies pour l'ensemble du Mali réparties en trois (3) grandes zones géologiques du pays : - Le delta intérieur du Niger appelé zone inondée est constitué par le delta mort, la zone des lacs et le delta vif; - Le plateau de Bandiagara-Hombori (ou plateau Dogon), plate-forme gréseuse qui marque un contraste frappant avec les régions environnantes à cause de son altitude plus élevée;

4 - Le Gourma, vaste pénéplaine située entre 200 et 350 m d'altitude, représentée dans la région par une portion de terre comprise entre la zone lacustre à l'ouest et le plateau de Bandiagara au sud; - La plaine du Gondo-Mondoro coincée entre le plateau Mossi (Burkina Faso) et le plateau de Bandiagara-Hombori. Cette ancienne zone de subsidence est remplie de formations sédimentaires du continental terminal (sable, grès argileux).

5 Dans la zone inondée, les sols sont argileux dans la majeure partie du delta central avec des plaines alluviales à sols hydro morphes où poussent le bourgou et autres plantes aquatiques. La période de pluviométrie s'étale de juin à septembre avec un maximum de pluie en août. Depuis 1970, on assiste à une insuffisance et une irrégularité des pluies.

6 Du point de vue hydrographique, il faut signaler que le principal cours d eau est le fleuve Niger avec 262 Km de parcours dans la région et un débit annuel moyen de 974 m 3 /seconde. Il faut ajouter le Bani qui est l affluant le plus important qui rejoint le Niger dans la ville de Mopti Il existe aussi une multitude de mares et de lacs.

7 La région de Mopti a une économie à vocation agro-sylvo-pastorale. Les systèmes de production reposent tous sur l exploitation extensive des ressources naturelles.

8 Elevage : bovins, ovins, caprins, équins et asins. Deux modes d élevage sont pratiqués : le sédentaire dans les zones du Séno et du plateau avec de petits effectifs et l élevage transhumant. Le système de gestion du mouvement des millions d animaux à travers le delta est extrêmement complexe et repose sur une pratique mise au point au cours du siècle dernier sous le règne de Sékou Amadou, dominée par les Djoro, grands propriétaires des pâturages et des points d eau.

9 Agriculture: Elle concerne les cultures sèches pratiquées dans la zone exondée (mil : tonnes, sorgho : tonnes, maïs : tonnes, fonio : tonnes), la riziculture dans la zone inondée (riz : tonnes) et les cultures maraîchères dont le plateau Dogon demeure l'aire de prédilection dominées par l échalote (Campagnes (2002/2003 à 2004/2005). La production moyenne totale est de tonnes.

10 Pêche: La pêche est une des principales activités menées par les populations Bozo et Somono de la région de Mopti vivant sur les rives du Niger. Elle est aussi pratiquée dans les mares, les lacs, les étangs piscicoles et les bancotières. En 2004, selon l Opération Pêche Mopti (OPM), les productions contrôlées de poisson ont été les suivantes : Poisons frais : tonnes, Poisson transformé : tonnes

11 Exploitation forestière et faunique : Excepté l arboriculture fruitière et les reboisements d eucalyptus des projets rizicoles, l exploitation forestière concerne seulement les forêts résiduelles. Il existe cependant sept (7) forêts classées. Les ressources fauniques sont constituées d éléphants, de gazelles, d hyènes, de phacochères, d oryctéropes, de chacals, de ratels, de civettes, de singes, de lièvres, d écureuils, de lamantins, d hippopotame.et de 350 espèces d oiseaux d eau dont 108 sont des espèces migratoires tels que les sarcelles d été, le canard, le pilet, le chevalier combattant, l oie de Gambie, le barge à queue noire. La réserve des éléphants du Gourma (Douentza et Rharous) couvre ha avec un effectif recensé variant entre 200 et 500 individus.

12 Artisanat : Les métiers traditionnels sont représentés dans la région par les forgerons, tisserands, cordonniers, vanniers, potiers, teinturiers, tailleurs de pierres. Tourisme : La région se situe au cœur du triangle touristique malien qui fait d elle un lieu de passage pour les principaux circuits touristiques. Elle compte deux (2) sites classés au patrimoine de l UNESCO avec Djenné et le pays dogon qui s ajoutent aux nombreux sites socioculturels.

13 Dans le cadre de la mise en œuvre du processus d enregistrement des exploitations Agricoles, la méthodologie adoptée par la CRA de Mopti a été de réaliser ce test dans les trois zones écologiques de la région à savoir : le cercle de Bankass pour le Séno, le cercle de Bandiagara pour le Plateau et le cercle de Tenenkou pour la zone inondée. L approche méthodologique a été réalisée en cinq étapes à savoir :

14 Un atelier d information à l échelle régionale a été organisé à Mopti en vue d informer les participants sur la démarche et les enjeux liés à l enregistrement. Ont participé à cet atelier, les Préfets, les collectivités (Assemblée régionale, conseil de cercle), les services techniques régionaux, les responsables des organisations de femmes et de jeunes ruraux, les Organisations Non Gouvernementales, les élus et animateurs des délégations locales de Chambres d Agriculture et les cadres et élus de la Chambre Régionale d Agriculture.

15 L atelier s est déroulé sur deux (02) jours et a porté sur: Certaines dispositions et textes d application de la LOA ; le pilote d enregistrement et d immatriculation des Exploitations Agricoles Familiales et des Entreprises Agricoles

16 Les ateliers locaux d information et de formation ont été tenus à Mopti et à Bankass. Chaque atelier s est déroulé en deux jours sur les mêmes thèmes que celui de l atelier régional. Ces ateliers locaux ont regroupé un nombre important de participants composé d élus de la délégation locale de Chambres d Agriculture, de sous-préfets, de maires, d ONGS, de représentants d organisations féminines et de jeunes

17 A Mopti les zones ont été ciblées en fonction de certaines caractéristiques écologiques à savoir : Le «SENO» : couvre les cercles de Bankass, de Koro et une partie de Douentza où dominent les systèmes de production à base de mil et de sorgho. Pour le test le cercle Bankass a été retenu; Le «PLATEAU» : couvre surtout le cercle de Bandiagara qui est caractérisé par des systèmes de production à base de maraîchage (cultures de légumes), La «ZONE INONDEE» : s étend sur les cercles de Tenenkou, Youwarou et Djenné où dominent les systèmes de production à base de riz et d élevage. Dans cette zone le cercle de Tenekou a été retenu

18 Le choix des communes et des villages a été fait de façon raisonnée en tenant compte des communes de la zone d intervention du PASAM (cercles couverts par le PASAM), de leur accessibilité et de leurs potentialités Agricoles. Ce choix a été fait par les élus et animateurs des délégations locales de chambres d agriculture. A priori, l objectif chiffré était de quinze (15) Exploitations Agricoles Familiales par cercle. Pour la CRA, il s agissait de tester les outils auprès d un nombre d exploitants sans se référer à un modèle plus affiné d échantillonnage.

19 L APCAM n a pas donné d orientations ni apporté d indications précises et d appuis pour le choix du nombre d exploitations Agricoles à enregistrer. La CRA n a également pas collaboré avec les services techniques dans le cadre de la mise en œuvre de cette phase test. L enregistrement des exploitations Agricoles a été réalisé sur la base du volontariat. L information a été portée à la connaissance des chefs de villages qui à leur tour ont informé les exploitants. Les volontaires se sont présentés chez les chefs de village munis des informations à collecter pour se faire enregistrer. Aucune information n a été lancée par les radios de proximité.

20 Cercles ciblés Nombre potentiel d exploitations Agricoles par cercle Nombre Exploitations Agricoles enregistrées Communes touchées Bankass Bandiagara Tenenkou Bankass, Baye, Sokoura, Ségué, Tori Dandoli, Doganibéré, Tininiri, Borko Diaka, Diondiori, OuroArdo, Soukoulbé TOTAL

21 Collecte d information : La DLCA a été responsable de la collecte d information sur la base du modèle de formulaire unique validé par la CRA de Ségou. La collecte des données a été réalisée par une équipe composée de président et d animateurs de la DLCA. L équipe d enregistrement a élaboré un calendrier et s est déplacé de village en village. Le remplissage du formulaire est fait par l animateur en présence des chefs de villages. Les services techniques n ont pas été invités à participer à l enregistrement. La durée du test par cercle est de dix jours. Le séjour n était pas défini par village mais l équipe se déplaçait dès qu il n y a plus d Exploitants Agricoles volontaires pour l enregistrement.

22 Le chef de village donne son avis sur les informations fournies par les exploitants Agricoles. Concernant les aspects techniques liés à la superficie ou nombre de bétails, l absence des chefs de services n a pas permis d apprécier ces informations.

23 Les formulaires d enregistrement remplis ont été envoyés à la CRA après la fin de l opération. Aucun autre traitement n a été fait des formulaires remplis.

24 Aucun certificat d enregistrement n a été délivré par la CRA. Les modèles n ont pas également été produits. L insuffisance de suivi et d accompagnement de l APCAM serait à l origine de cette situation.

25 Ressources financières utilisées : sont évaluées à FCFA, ce qui revient à par exploitation enregistrée Ressources matérielles : Les motos des animateurs ont été utilisées pour réaliser cette phase test d enregistrement.

26 A Mopti, dans le Delta Central du Niger certains «Dioro» ont confondu les objectifs de l enregistrement et la valeur juridique du certificat qui selon eux confère la propriété foncière aux exploitants enregistrés. Pour lever ces contraintes, il est nécessaire de donner plus de temps à la phase d information/sensibilisation, avant de procéder à l enregistrement et de prévoir d autres supports de diffusion de l information à savoir :

27 faire passer l information les jours de foire, Profiter des lieux de culte, après la prière pour faire passer l information. Utiliser les crieurs publics Utiliser les leaders d OPA, les ONG. Mettre l accent au niveau de la commune (services techniques, responsables d opinion, leaders religieux,.), Utiliser la télévision (sketch), car certains n écoutent pas les radios.

28 JE VOUS REMERCIE!