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- Roger Maurice Landry
- il y a 6 ans
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2 Félicitations! Vous êtes rendu à la dernière leçon de votre formation. La question des médicaments ne s adresse pas uniquement au médecin, mais à vous aussi en tant que professionnel membre de l équipe soignante. Nous l avons dit, les interventions non médicamenteuses doivent toujours être effectuées et sont préférables à la médication, mais dans certains cas il faut envisager cette dernière pour mieux gérer les symptômes du delirium. C est ce que nous verrons dans cette leçon. Nous aborderons également le rôle important des proches lors de la planification du départ. À la fin de la leçon, vous serez en mesure de: nommer les indications d une médication; décrire la médication utilisée dans le contrôle des symptômes du delirium; reconnaître les bonnes pratiques pour une meilleure gestion de la médication; planifier le départ de l hôpital dans un contexte de delirium. Cliquez sur SUIVANT pour commencer. 2
3 Avant de revenir au cas de Mme Apollon, disons qu il n existe pas de médicament «anti-delirium». La médication utilisée actuellement se compose de molécules ayant des effets antipsychotiques, des effets sur l anxiété et sur l agressivité. Toutefois, elle comporte également des effets secondaires potentiellement délétères comme des réactions extrapyramidales, de l hypotension orthostatique, des étourdissements, de la somnolence des effets anticholinergiques, de la confusion et un risque de chute, c est pourquoi il faut en faire usage avec discernement puisqu elle n est pas sans risque. Poursuivez! 3
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5 Lorsque la médication est nécessaire, l antipsychotique s avère le traitement pharmacologique de choix. Les antipsychotiques peuvent diminuer l agressivité, l anxiété, la peur et les hallucinations. Le patient, plus calme, peut alors collaborer davantage à ses soins. Par contre, ces médicaments comportent également des effets secondaires possibles. Ils peuvent induire de la somnolence, un syndrome parkinsonien, des étourdissements, de l hypotension orthostatique, des effets anticholinergiques, et un risque de chute. Les patientspeuvent également présenter une détérioration cognitive, de la confusion, des incapacités fonctionnelles. Cela peut exacerber une diminution de l apport nutritionnel et un syndrome d immobilisation d où l importance d en suivre les effets et d ajuster la posologie en conséquence. 5
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12 Revenons à la situation de Mme Apollon. Après sept jours d hospitalisation, elle va mieux. Les interventions non optimales des premiers jours ont concouru à l apparition du delirium, mais les interventions non médicamenteuses et pharmacologiques ont été suffisamment efficaces pour que son attention et son état de conscience se stabilisent dans les dernières 24 heures. Cette amélioration laisse présager un congé hospitalier dans les prochains jours si la situation continue à s améliorer. La planification du départ, amorcée dès son arrivée à l hôpital, occupera davantage les intervenants d ici sa sortie. 12
13 La planification du départ implique la personne âgée elle-même et ses proches, ainsi que l équipe soignante de base, multiprofessionnelle et les spécialistes, le cas échéant. Ensemble, ils détermineront les objectifs de soins, les interventions les plus appropriées pour éliminer le delirium avant le départ du patient. Ils discuteront de l organisation du suivi thérapeutique et des services communautaires nécessaires au retour à domicile ou en fonction de l orientation en milieu d hébergement. 13
14 La planification du départ porte sur les traitements et recommandations pour la personne âgée à la suite de sa sortie de l hôpital, ce qui consiste à déterminer: sa participation aux interventions; l accompagnement de ses proches et ce en quoi ça consiste; le suivi infirmier des symptômes du delirium; le suivi médical; le suivi en ergothérapie; tout autre suivi selon les problèmes rencontrés durant l hospitalisation. 14
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22 Imaginons que Mme Apollon quitte l hôpital alors qu elle présente toujours une désorientation temporelle. Dans un tel cas, il serait à propos de lui dire ainsi qu à sa belle-fille que le retour dans son environnement favorisera son orientation. On peut aussi l encourager à lire le journal ou à écouter la télévision, et à consulter le calendrier tous les jours. On suggère à Jeanne et aux autres membres de l entourage de téléphoner tous les jours en plaçant dans la conversation des repères favorisant l orientation: dire, par exemple, que c est mardi, que vous vous êtes rendue à votre cours de yoga et que Pierre ira la voir au souper, etc. 22
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24 N oubliez pas, la personne âgée qui quitte l hôpital apprécie toujours les petits mots d encouragement. Rappelez à la famille que la personne en convalescence est fragile et que sa présence sera nécessaire pour les semaines à venir jusqu à la guérison complète de son proche. N oubliez pas non plus les documents à transférer à l équipe de soutien à domicile pour que les intervenants puissent observer l évolution de la condition de madame, particulièrement les symptômes du delirium, et poursuivre les interventions débutées à l hôpital. 24
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26 Nous avons vu dans cette leçon que les interventions médicamenteuses se font d abord par l emploi de la médication antipsychotique et dans certaines circonstances, notamment : pour soulager la détresse associée à l agitation et aux symptômes psychotiques; pour prévenir un danger pour la personne elle-même ou envers autrui; pour poursuivre une investigation ou un traitement; L utilisation d une benzodiazépine devrait être réservée au sevrage alcoolique ou de benzodiazépine. Puis, nous avons présenté la planification du départ qui consiste à organiser le retour à domicile avec les services infirmiers, médicaux et les autres professionnels. Elle comporte aussi un enseignement nécessaire pour aider la personne âgée et ses proches à effectuer les interventions du plan de traitement afin d éliminer le delirium et d éviter la résurgence. 26
27 Vous avez terminé les leçons théoriques de ce module. Ce fut l occasion de vous présenter un ensemble de connaissances pour effectuer la prise en charge multiprofessionnelle d une personne âgée à risque de delirium et celle en delirium. Vous terminerez cet apprentissage avec un post-test et des activités de coaching qui attesteront que vous avez réussi votre programme de formation avec succès. Nous espérons que vous avez apprécié l information présentée et qu elle vous a permis de mieux comprendre ce en quoi consistent le delirium et l ensemble de l approche adaptée. À vous de jouer maintenant. Prenez part à l amélioration des interventions pour prévenir et guérir le delirium ainsi que le déclin fonctionnel. Vous contribuerez ainsi une autre fois à favoriser l implantation de l Approche adaptée à la personne âgée dans votre milieu de travail. Félicitations! 27
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