CONSEILS AUX VOYAGEURS

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1 Vaccination et conseils aux voyageurs Juillet 2010 campus Gasthuisberg B Secretariaat tel tel. afspraken CONSEILS AUX VOYAGEURS Cher voyageur, Vous allez bientôt voyager sous les tropiques ou subtropiques. Pendant cette consultation préparatoire à votre voyage nous attirons votre attention quant aux mesures préventives et aux vaccins utiles et nécessaires pour votre voyage. Les risques pour la santé varient selon la destination, la durée du séjour, le but de votre voyage (affaires, tourisme, aventure) et l état de santé du voyageur. Si vous souffrez d une quelconque maladie, si vous prenez des médicaments, si vous êtes enceinte ou si vous désirez l être dans un futur proche, vous devez nous le communiquer pour que des renseignements adaptés puissent vous être donnés. Aussi votre état de vaccination (vaccins reçus dans le passé) est indispensable pour des conseils optimals. Chaque année les conseils sont adaptés selon les directives de l Organisation Mondiale de la Santé et du Groupe d Etude Scientifique de la Médecine de Voyage.

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3 1.. VACCINATIONS 1. Fièvre jaune. La fièvre jaune est une maladie très sévère qui est transmis par des moustiques. Elle n est présente que dans certains parts de l Afrique et de l Amérique du Sud. La vaccination est obligatoire pour certains pays tropicaux d Afrique et d Amérique du Sud. Elle est fortement conseillée pour d autres pays de ces continents. La carte de l Organisation Mondiale de la Santé indique les pays où la maladie est endémique. La vaccination consiste en une seule injection et est efficace. La protection couvre une période de 10 ans. 10 à 30 % des sujets vaccinés développent un syndrome grippal 5 à 10 jours après la vaccination mais résulte en incapacité de travail chez moins d un pourcent des sujets vaccinés. Des cas rares d effets secondaires graves (surtout chez les personnes de plus de 60 ans) ont été rapportés (1 sur de sujets après la première vaccination) de sorte que les avantages de la vaccination par rapport à ces risques extrêmement rares doivent être pris en considération dans de la décision de vacciner. Comme preuve de vaccination, elle est registrée dans le Certificat International de Vaccination (livret jaune). A la demande des autorités frontalières ou des administrateurs de santé, vous devez pouvoir présenter votre certificat de vaccination. 2. Choléra. La vaccination contre le choléra n est plus exigée et est seulement conseillée aux secouristes pendant une épidémie de choléra. Le choléra est très rare chez des voyageurs. Comme certains pays africains demandent toutefois encore la preuve de cette vaccination, un certificat médical est complété dans votre carnet de vaccination. Ainsi vous êtes en ordre d un point de vu administratif. 3. Poliomyélite. Pour ceux qui ont reçu dans leur enfance la vaccination de base contre la polio et qui voyagent à une région endémique de polio, il est utile de recevoir un rappel unique à l âge adulte. Pour ceux qui n ont jamais été vacciné, une vaccination de base doit être commencée. Le vaccin administré par voie orale n est plus utilisé. La vaccination se fait avec un vaccin injectable contenant du virus tué. 4. Tétanos-diphtérie. Une bonne protection contre le tétanos est aussi nécessaire dans nos régions. Le voyage est une bonne occasion pour vérifier et mettre à jour votre état de vaccination. Après la vaccination de base, un rappel consiste en une seule injection et la protection couvre une période de 10 ans. Si le dernier rappel date d il y a plus que 20 ans, 2 injections à 6 mois d intervalle seront proposées. Pour ceux qui n ont jamais été vacciné la vaccination de base est entamée. Le vaccin combiné tétanos-diphtérie est préféré parce que la diphtérie est encore endémique dans beaucoup de pays et parce que l immunité dans la population belge adulte est faible. Douleur, gonflement et raideur à l endroit de l injection, parfois accompagné de fièvre, sont les effets secondaires éventuels de cette vaccination. 3/10

4 5. Hépatite A. L hépatite (inflammation du foie) causée par le virus de l hépatite A, est transmise par les aliments, les boissons ou les objets contaminés par des excréments humains. Une personne qui a été atteinte du virus de l hépatite A (parfois sans ou avec peu de symptômes) développe une immunité à vie. Une analyse sanguine peut confirmer cette immunité. Chez les personnes non immunisées qui voyagent dans une région où l hygiène est précaire, le risque de contracter le virus et de développer la maladie est réel. En plus, les adolescents et adultes atteints d hépatite A présentent des symptômes plus graves que les enfants. Vaccination protège contre l hépatite A. Le vaccin (une seule injection avant le voyage, un rappel 6 à 12 mois plus tard) est très efficace et sans danger. Deux vaccinations contre l hépatite A vous offrent une protection pendant au moins 20 ans, et probablement à vie. 6. Hépatite B L hépatite (inflammation du foie) causée par le virus de l hépatite B, est transmise par le sang et les autres liquides organiques. Le virus peut aussi pénétrer dans l organisme par une aiguille contaminée ou par contact sexuel. La vaccination contre l hépatite B est conseillée aux voyageurs qui présentent un risque accru de contracter le virus de l hépatite B. Il s agit surtout des secouristes (le personnel médical et paramédical) ainsi que les expatriés et leur famille qui resteront un certain temps dans une région où l hépatite B est fréquente. Les voyageurs qui pourraient avoir besoin de soins médicaux ou paramédicaux pendant leur voyage doivent être vaccinés. Si la possibilité existe d avoir des contacts sexuels avec un(e) partenaire de la population locale la vaccination est aussi indiquée. L Organisation mondiale de la Santé recommende une vaccination universelle. En Belgique la vaccination fait maintenant partie des vaccinations de base chez les enfants de sorte que tous les enfants nés après 1988 qui ont reçu les vaccinations de base selon le schéma belge, sont en principe déjà vaccinés contre l hépatite B. Le schéma de vaccination est le suivant: 2 injections avec 1 mois d interval, suivi par un rappel 6 à 12 mois plus tard. 7. Hépatite A et B : vaccin combiné Comme pour une partie importante de voyageurs vaccination contre l hépatite A et l hépatite B est indiquée, le vaccin combiné, que protège contre l hépatite A et B peut être utilisé. Le schéma de vaccination (Twinrix) est le suivant : 2 injections avec 1 mois d intervalle suivi d un rappel 6 à 12 mois plus tard. 8. Fièvre typhoide. La fièvre typhoïde causée par Salmonella typhi est une infection transmise par de l eau ou des aliments contaminés. Le risque de contamination par Salmonella typhi est plus petit que le risque de contracter l hépatite A et l infection à Salmonella peut être traitée avec des antibiotiques. Le vaccin n offre pas de protection totale et est surtout conseillé aux voyageurs qui voyagent dans les tropiques ou subtropiques 4/10

5 pendant plusieurs semaines ou dans des conditions avontureuses. La protection après vaccination couvre une période de 3 ans. 9. Autres vaccins La vaccination contre la méningite à méningocoques est exigée pour les voyageurs se rendant à la Mecque. Elle est conseillée à ceux qui seront longtemps en contact avec la population locale dans des régions endémiques, c.à.d. l Afrique sahélienne (de décembre à juillet), ainsi que dans des régions où sévit une épidémie. Le vaccin utilisé dans le schéma de vaccinations de base des enfants n a pas d activité contre le type de méningocoque qui est plus fréquent dans l Afrique sahélienne. Le schéma de la vaccination consiste en une seule vaccination et doit être répétée chaque 3 années. La rage est une maladie létale causée par un virus qui est transmis par la salive d animaux infectés. Elle est endémique dans beaucoup pays tropiques et soutropiques. Après contact avec un animal malade (chien, singe, chauve-souris, ) des soins de plaie doivent être appliqués (nettoyage avec du savon, ensuite désinfection). Après il faut toute suite consulter un médecin pour que des injections protectrices (anticorps et vaccination) puisent être administrées. Cette prévention après exposition (post-exposure prophylaxis) est très efficace. La vaccination (pre-exposure) est conseillée aux voyageurs qui resteront longtemps dans des régions endémiques ou qui sont à risque (activités avec contact avec animaux, cyclistes, enfants). Même si la vaccination a été administrée avant, il faut toujours administrer la postexposure prophylaxis après une exposition éventuelle. La vaccination de base consiste, selon le schéma de l Organisation Mondiale de la Santé, en 3 injections, avec une semaine d intervalle entre la première et la deuxième injection et une troisième injection après 4 semaines. Un rappel est administré après 1 an. Le vaccin disponible dans ce centre est cher et il n est pas remboursé par l assurance maladie. Parfois un vaccin moins cher peut être commandé à l Institut Pasteur par une procédure spécifique. L encéphalite japonaise est une maladie transmise par des moustiques en certaines parties d Asie. Des précautions contre les moustiques sont recommendées (mesures de protection : voir chapitre malaria de ce texte). La vaccination contre l encéphalite japonaise n est recommandée qu aux voyageurs séjournant pendant au moins 4 semaines dans les régions rurales ou plusieurs mois dans les villes de certaines parties d Asie. La vaccination consiste en 2 injections avec une intervalle de 4 semaines, avec un premier rappel après un ans. Le vaccin disponible est cher et il n est pas remboursé par l assurance maladie. La vaccination contre l encéphalite à tiques (frühsommer-meningoëncefalitis) est indiquée pour les voyageurs qui résident longtemps dans les régions forestières dans les pays où la maladie est présente. Les mesures de protection contre les piqûres de tiques sont conseillées. La vaccination consiste en 2 injections administrées avec 4 semaines d intervalle et, si nécessaire, une 3 ième injection après un an, ensuite un rappel après 3 ans, ensuite un rappel tous les 5 ans. 5/10

6 2. MALARIA La malaria ou le paludisme est une maladie causée par un parasite du genre Plasmodium. Elle est transmise à l homme par la piqûre d un moustique anophèle infecté. La maladie se manifeste par de la fièvre élevée, accompagnée de douleurs musculaires et de maux de tête. En l absence d un traitement médical adéquate et rapide, la maladie peut être très grave et même mortelle. L intervalle entre la piqûre d un moustique infecté et l apparition de symptômes varie entre 8 jours et 4 semaines (mêmes quelques mois). Le parasite Plasmodium falciparum est le plus répandu et entraîne les problèmes les plus graves. Les infections avec les autres espèces de Plasmodium sont moins graves mais les symptômes peuvent se manifester plus que 4 semaines après le retour. La PREVENTION CONTRE LES MOUSTIQUES est la mesure de prévention la plus importante. Les moustiques anophèles femelles sont actifs à partir du crépuscule jusqu'à la levée du soleil. C est ainsi qu on conseille de porter le soir et la nuit des chaussettes, un pantalon et de longues manches, d appliquer sur la peau exposée un insectifuge (la plupart contiennent du DEET 20 à 30 % comme produit actif), de dormir en dessous d un moustiquaire (de préférence imprégné d un insectifuge) ou dans une chambre bien fermée et climatisée avec un diffuseur anti-moustique. En plus on prescrit dans la plupart des cas généralement une PROPHYLAXIE MEDICAMENTEUSE adaptée en fonction de la destination du voyage (zone A-B-C selon l ancienne classification de l Organisation Mondiale de la Santé). Comme Paludrine n est plus disponible en Belgique, l ancien schéma B est remplacé par le schéma C. En prévention de malaria les medicamets suivants sont utilisés (dose pour adultes): Médicament Dose Fréquence De Jusqu à Schéma A Nivaquine 100mg 3 comprimés une fois par semaine 1 semaine avant 4 semaines après OU Plaquenil 200mg 2 comprimés une fois par semaine 1 semaine avant 4 semaines après Schéma B & C Malarone 1 comprimé une fois par jour 1 jour avant 7 jours après OU Lariam 250mg 1 comprimé une fois par semaine 1 semaine avant 4 semaines après OU Doxycycline 200mg ½ comprimé une fois par jour 1 jour avant 4 semaines après Le médecin décidera quel médicament est le plus indiqué en fonction du risque de contracter la malaria et des caractéristiques individuelles du patient. Ces médicaments antipaludéens sont bien tolérés par la plupart des patients. Nivaquine peut parfois causer des problèmes gastriques et intestinaux. Le Lariam provoque chez une minorité des voyageurs (10%) des effets secondaires neuropsychiatriques (vertiges, insomnies, cauchemars, hallucinations, anxiété, excitation, dépression). Il est important de reconnaître à temps ces effets secondaires et d arrêter 6/10

7 immédiatement la prise du médicament dans ce cas. Comme dans la plupart des cas ces effets secondaires suite à la prise de Lariam se manifestent après les 2 ou 3 premiers comprimés, on conseille de commencer le Lariam 2 à 3 semaines avant le départ si ce médicament est pris pour la première fois. Si on ne tolère pas le médicament, on pourra encore demander un avis spécialisé dans son propre pays. En effet, si le Lariam n est pas toléré, une alternative de prophylaxie médicamenteuse pour la zone C devra être prescrite. Doxycycline peut provoquer des problèmes gastriques et intestinaux, des infections avec des levures et de l hypersensibilité au soleil. Il peut être utile de commencer la doxycycline quelques jours avant le départ pour évaluer la tolérance. Les médicaments doivent toujours être pris avec de la nourriture (ce qui est très important pour Malarone). Le respect de la fréquence et de la durée de la prise des médicaments comme indiquées cidessus est essentiel pour un effet optimal de la prophylaxie. La prévention contre les moustiques et la prophylaxie médicamenteuse diminuent le risque de malaria mais n offrent jamais de protection totale. Si vous avez une fièvre après le 8 ième jour du voyage ou après le retour, il faut toujours penser à la possibilité de malaria, même si les mesures préventives ont été correctement appliquées. 7/10

8 3. DIARRHEE DU VOYAGEUR La diarrhée du voyageur est le problème de santé le plus fréquent des voyageurs sous les tropiques ou subtropiques. La diarrhée est causée par l ingestion d eau ou d aliments contaminés. Des mesures d hygiène générales sont primordiales (se laver les mains avant les repas, éviter des aliments insuffisamment cuits ou bouillis, de la crème glacée, de l eau du robinet, des jus de fruits frais, des cocktails, des glaçons, etc.). Par la perte abondante d eau et de sels, il existe le danger de déshydratation. C est pourquoi il est important d ingérer suffisamment de liquides et de sels (par exemple solutions de réhydratation orale, limonades ou jus de fruits en bouteille complété par des biscuits salés). En cas de diarrhée troublante la lopéramide (p.ex. Imodium ) peut être pris, et un antibiotique peut être associé en cas de crampes modérés ou de fièvre modérée, ou en cas de voyage en bus ou avion prévu. En cas de diarrhée sévère avec du pus ou du sang dans les selles et/ou avec de la fièvre élevée (>=38.5 C) la lopéramide est contre-indiquée et un traitement avec un antibiotique est nécessaire (voir schéma à la dernière page de ce document). Si malgré ces mesures la diarrhée ne disparaît pas dans quelques jours, des examens complémentaires sont nécessaires. Pour de la diarrhée qui persiste après le retour des tropiques ou subtropiques, l autotraitement est contre-indiqué et un examen médical est nécessaire. Pour désinfecter l eau potable on peut utiliser des gouttes de chlore (p.ex. Hadex, Drinkwell chlore), des comprimés de chlore (p.ex.certisil Combina) ou les nouveaux comprimés Micropur (sel d argent + chlore), ou bien on peut bouillir l eau. 8/10

9 4. AUTRES CONSEILS PRATIQUES La vaccination contre la grippe, saisonnière et pandémique, est recommandée pour les groupes à risque. La grippe saisonnière peut être présente dans d autres parties du monde hors de la saison normale de grippe. Plus d information concernant la vaccination contre la grippe est disponible sur Dengue et Chikungunya sont causées par des virus. Elles se présentent souvent comme une maladie grippale mais exceptionnellement ont une sévère. Les infections sont transmises par des moustiques Aedes, qui piquent surtout pendant la journée. Il n y a pas de vaccin. En voyageant à l Asie du Sud ou du Sud-est, à l Afrique ou à l Amérique-latine il est important de se protéger contre les moustiques, aussi pendant la journée (mesures de protection : voir chapitre malaria de ce texte). La bilharziose est une maladie causée par un ver contracté lors de baignade dans de l eau douce contaminée ou dans des rivières contaminées. On déconseille le contact avec de l eau douce dans de grandes parties d Afrique et dans certaines régions en Amérique du Sud et en Asie. Si vous séjournez en haute altitude (>2000 m) et que vous montez une différence importante d altitude, vous risquez de contracter le mal d altitude. Une prévention médicamenteuse peut être indiquée (Diamox 2 x 250 mg par jour jusquà 3 jours à altitude stable). Des contacts sexuels non-protégés avec un nouveau partenaire pendant votre voyage sont un risque important de contracter des maladies sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA. La transmission du SIDA ne se fait que par des contacts sexuels non protégés avec un homme ou une femme infectés, par des transfusions de sang ou de dérivés sanguins contaminés et par l utilisation d aiguilles d injection souillées (pour injections, tatouage, etc.). La nécessité d apporter en voyage une petite réserve d aiguilles peut être discutée avec le médecin. Un certificat médical est conseillé lorsque vous apportez des aiguilles lors de votre voyage. L infection de plaies est un problème fréquent chez les voyageurs. Chaque plaie doit être bien nettoyée et désinfectée. Une bonne assurance de voyage est essentielle. rapatriement. Les accidents sont la cause la plus fréquente de N oubliez pas vos médications habituelles. Emportez aussi cette brochure avec vous en voyage. 9/10

10 Diarrhée: auto-traitement pendant le voyage Ce diagramme n est valable que pour la diarrhée pendant le voyage. Pour la diarrhée qui apparaît ou persiste après le retour en Belgique, il faut consulter votre médecin. Renseignements additionnels Sur l internet vous pouvez retrouver des renseignements additionnels sur le site web: (choisissez Médecine de Voyages). Vous y trouverez des renseignements sur les directives préparées annuellement par le groupe d étude scientifique de la Médecine de Voyage rassemblant chaque année des spécialistes des universités, de l armée, de l Institut Scientifique de Santé Publique et de l Institut de Médecine Tropicale. Vous trouverez aussi des renseignements détaillés en langue française sur Le département de médecine générale et le vous souhaitent un bon voyage 10/10