arboriculture - P.10 Dossier viticulture - P.16 élevage - P.26 découverte de la haie fruitière moyen de lutte la flavescence dorée

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1 N 2 décembre En collaboration avec Le trimestriel technique du réseau FRAB Nouvelle-aquitaine arboriculture - P.10 découverte de la haie fruitière Dossier viticulture - P.16 moyen de lutte la flavescence dorée élevage - P.26 coûts de production des élevages biologiques n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 1

2 Edito sommaire Actualités techniques p.3 L actuelle mobilisation des agriculteurs biologiques face aux retards d aides a connu une forte médiatisation et on espère qu elle portera ses fruits. Cette actualité ne doit cependant pas faire oublier un autre événement récent de la filière biologique : celui de la présentation des résultats de l étude menée par l ITAB et l INRA sur les aménités de l agriculture biologique. Car si on était persuadés ou intimement convaincus que la bio était mieux pour l environnement et notre santé, cette étude nous montre par des résultats chiffrés qu elle est aussi intéressante sur le plan économique. Une étude de quoi nous réjouir en ce temps de difficultés. Nous vous en parlerons dans la rubrique «recherche». En effet, la recherche en agriculture biologique avance à petits pas. Un de nos objectifs est d y participer par nos essais sur le terrain et par les partenariats tissés avec d autres organismes de développement. Nous aimerions que ce constat de cette étude puisse être vécu par les producteurs biologiques comme un petit réconfort dans ce temps de mobilisation. Tel est notre humble vœux pour cet Auxiliaire Bio de fin d année. Bonne lecture et bonnes fêtes à toutes et tous. Revue de presse Grandes cultures Produire du blé tendre en qualité meunière arboriculture découverte de la haie fruitière Maraîchage améliorer la conduite de l irrigation sur une ferme maraîchère diversifié Dossier viticulture moyen de lutte la flavescence dorée decavailloneuses élevage Coûts de production des élevages biologiques gestion du parasitisme et troupeau en équilibre Recherche itab : rapport sur les externalités positives de l agriculture biologique Agenda Formations p.4 p.5 p.5 p.10 p.10 p.12 p.12 p.16 p.16 p.24 p.26 p.26 p.32 p.33 p.33 P.35 P.36 l équipe de rédaction Je m abonne Nom... Prénom... adresse... code postal... commune... téléphone proffession... Je m abonne pour recevoir l Auxiliare par (gratuit) ... Je m abonne pour un an (4 n papier) pour 20 Renvoyer ce bulletin + chèque à FRAB - 6 rue Château Trompette Bordeaux e 2 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

3 actualites techniques la frab nouvelle-aquitaine au salon vinitech sifel Du 29 novembre au 1 er décembre 2016 s est tenu le salon Vinitech-Sifel, salon professionnel des secteurs vitivinicole, arboricole et maraîcher. À la fois vitrine internationale de l innovation des filières et plateforme d échanges, ce salon a accueilli plus de 850 exposants et plus de visiteurs sur m² au Parc des Expositions de Bordeaux. Pour la 1 ère année, l agriculture biologique a profité d une visibilité spéciale au sein du salon ; un guide pratique «PARCOURS BIO» a été réalisé en partenariat avec la FRAB Nouvelle-Aquitaine, le Syndicat des vins bio d Aquitaine, de la Chambre d agriculture de Gironde et le magazine BIOFIL. Dans ce livret, distribué à l entrée du salon, les visiteurs pouvaient trouver l ensemble de l offre du salon compatible avec la culture bio (matériel et produits adaptés pour la production et la transformation, conseils ). La FRAB Nouvelle-Aquitaine était présente sur un stand pour répondre aux visiteurs. Plus de 50 personnes ont assisté à la conférence organisée par la FRAB : «CHANGEMENT DE PRATIQUES : OSER LA BIO». vignoble bordelais réduire l usage des pesticides Détenant l une des plus importantes surfaces agricoles de l Union européenne, notre région est sans doute l une des plus consommatrices de produits phytopharmaceutiques. La viticulture (9% des surfaces agricoles utiles) reste marquée par une haute fréquence de traitement. Afin de réduire l utilisation de pesticides, la région Nouvelle-Aquitaine, la Préfecture de Gironde et les services de l état, la Chambre d agriculture de Gironde et le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) se sont unis en juillet dernier pour signer une stratégie d actions collectives. Ce plan concerne dans un premier temps le vignoble de Bordeaux mais il a pour ambition de s étendre aux autres vignobles puis à l ensemble des filières agricoles de la Région. Les représentants du vignoble bio de Nouvelle-Aquitaine ont demandé «une place claire de la bio dans ce plan de réduction des pesticides», en défendant des techniques innovantes et une approche globale. Ils ont été entendus puisque Sylvie Dulong,présidente d Agrobio Gironde et administratrice de la FRAB siégera au comité de pilotage de ce plan de réduction des pesticides. lancement d une plateforme d échange de solutions et de connaissances pour les agriculteurs biologiques Le projet OK-Net Arable vise à combler le manque dans l échange d informations entre les agriculteurs à travers l Europe. L ITAB avec des partenaires européens ont travaillé pour proposer OK-Net Arable, une plate-forme Web pour promouvoir l échange de connaissances entre les agriculteurs, les conseillers agricoles et les scientifiques. Pour en savoir plus : n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 3

4 revue de presse extiction des pollinisateurs menace 1,4 milliard d emplois Quelque 1,4 milliard d emplois et les trois quarts des cultures dépendent d animaux pollinisateurs, gravement menacés, souligne un rapport publié lundi (n.d.e. 28/11/2016) «L agriculture emploie 1,4 milliard de personnes, soit environ un tiers des actifs dans le monde», ajoute l étude. La sauvegarde des pollinisateurs est donc «cruciale pour les communautés rurales pauvres, dont 70% ont l agriculture pour principale source de revenus et d emplois». Plus de détails sur : Vitibio mobilisé contre la flavescence dorée Mobilisées depuis 2011, l association Viti-Bio et la Chambre d agriculture organisaient une journée de prospection du vignoble en culture biologique, soit environ 400 hectares répartis sur les deux Charentes. Cette prospection a pour objectif de marquer les pieds paraissant atteints par la flavescence dorée. Chaque viticulteur concerné remplit une fiche qui sera envoyée à la Fédération régionale de lutte contre les organismes nuisibles (Fredon), laquelle effectuera les prélèvements qui seront analysés en laboratoire pour confirmer ou pas la présence de flavescence dorée. Plus de détails sur : partenariat pour stimuler l innovation en grandes cultures bio À l occasion des premières rencontres des grandes cultures bio, organisées à Paris le 24 novembre, l Institut technique de l agriculture biologique (Itab) et les instituts techniques Arvalis et Terres Inovia ont conclu un partenariat pour mutualiser leur savoir-faire dans la R&D de la filière. Plus de détails sur : optimiser pour gagner sa vie Maraîcher, est-ce bien payé? Tout dépend de la façon de travailler. Dans le cadre du Mois de la bio, une vingtaine de maraîchers franciliens et une trentaine de la région Poitou-Charentes sont venus s intéresser à la manière de travailler de trois associés installés à «La Gorère» de Combrand, au sein de l exploitation «Légumes and Co» novembre 2016 entrepreneurs du territoire en mode biologique ça bouge dans les campagnes. Chaque année, le réseau Agrobio quantifie cette dynamique en publiant le taux de croissance annuel de surfaces converties. «En 2016, sur les quatre départements de l ex Poitou-Charentes, la surface conduite en agriculture biologique sera supérieure de 20% à celle de 2015», précisait Loïc Rochard jeudi 3 novembre lors du premier des rendez-vous du Mois de la bio. Un développement qui fait naître de nouveaux besoins. Les entrepreneurs du territoire sollicités par des exploitants et les propriétaires fonciers pour la réalisation de travaux spécifiques en témoignent novembre 2016 agrobio 47 éclaire de ses lumières bio Agrobio47 a organisé un rallye gratuit, ouvert à tous les agriculteurs, qui permettait de visiter quatre fermes en arboriculture biologique (pommes, prunes, poires et kiwis). Le but étant de présenter les techniques alternatives de production, les outils, le matériel et la valorisation économique à des agriculteurs conventionnels (n ayant pas la labellisation et utilisant des produits chimiques) intéressés par la mise en place de culture bio sur leur exploitation. Plus de détails sur : 4 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

5 Grande culture produire du blé tendre de qualité meunière résultats des essais associations céréales-protéagineux et fertilisation (campagne ) Le Civam bio des Landes a analysé les résultats des différents essais menés sur les associations céréales-protéagineux réalisés par le réseau bio régional. Les essais sur le terrain ont été pilotés par l équipe d Agrobio Poitou-Charentes, il est donc à espérer que d autres études puissent se réaliser les prochaines années en étendant le territoire de recherche afin de prendre en considération d autres conditions pédo-climatiques. Les résultats analysés nous ont permis de mettre en évidence un ensemble d atouts agronomiques et économiques : a Un gain de rendement significatif en association par rapport au blé tendre en pur ; a Une amélioration de la teneur en protéines de l ordre de 1 à 2 points ; a Une meilleure couverture de sol en culture et donc un salissement moindre ; a Une amélioration de la marge brute par rapport au blé tendre pur. Par contre, en association la part de blé tendre dans le rendement final est faible. De l ordre de 30% à 50% suivant le protéagineux avec lequel il est associé. Ces résultats ne sont pas satisfaisants pour la filière qui est à la recherche de blé tendre de qualité meunière. Le réseau bio en partenariat avec les chambres d agricultures et les opérateurs économiques de la région a tenu à tester l apport de fertilisant en association céréales-protéagineux afin de répondre à plusieurs objectifs : a Evaluer l intérêt de la fertilisation azotée des mélanges et du blé tendre pur. a Evaluer différentes pratiques en termes de dates et formes d apports. a Mesurer l impact sur la qualité (protéines) du blé tendre à la fois de différentes pratiques de fertilisation et de l association avec un protéagineux. a Evaluer l efficience technique de ces apports et leurs incidences économiques. localisation des essais et conditions pédo climatiques Poitiers essai 1 Saint Saturnin du bois (17700) Groie superficielle La Rochelle NIORT Angoulême essai 2 Bréville (16370) Groie n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 5

6 Grande culture les variétés testées en pur espèces variétés densité de semis 100% blé tendre rubisko / renan 400 grs/m² féverole irena 35 grs/m² pois curling 90 grs/m² les variétés testées en association mélanges % par rapport à la densité pure densités/m² blé tendre féverole blé tendre pois MODALITés d essais les associations céréales Blé tendre : le choix s est orienté vers la variété Rubisko, variété qui a montré son bon niveau de rendement mais qui présente une teneur en protéines souvent faible. Renan car c est la variété la plus implantée en France. Elle présente un bon compromis rendement, teneur en protéines et qualité boulangère. Protéagineux Pois protéagineux : CURLING est la variété de référence en région. Féverole : IRENA est la variété de référence en région. la fertilisation choix des fertilisants Le choix s est orienté sur les deux produits pour lesquels nous avons le plus de références (pratiques agriculteurs). modalités fertilisation testées La dose calculée est de 150 un totale pour l essai avec précédent culture de printemps et de 75 un pour l essai de Charente-Maritime en précédent luzerne de 4 ans. nom commercial du produits HUMUBIO C9 VIOFERTIL N 45 Fournisseur VIOLLEAU VIOLLEAU type de matière organique Fumier de volailles + fientes déshydratées + déchets verts Fientes déshydratées kg de N/t de produit théorique mesuré Unité p/t de produit théorique mesuré Unité k/t de produit théorique mesuré c/n mesuré Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

7 Grande culture fertilisation testées essai 1 (cf. localisation essais) - précédent pois chiches modalités période d apport viofertil produits humubio c9 un/ha t/ha 1 avant semis x sortie hiver (février) x % avant semis x % sortie hiver x essai 2 (cf. localisation essais) - précédent légumineuse (luzerne) modalités période d apport viofertil produits humubio c9 un/ha t/ha 1 avant semis x sortie hiver (février) x % avant semis x % sortie hiver x performances agronomiques rendement en qx/ha essai 2 effet du mode de fertilisation et du type d association sur le rendement et sur la teneur en protéines blé pur blé - pois variété rubisko blé - féverole taux de protéines en % rendement blé rendement protéagineux taux de protéines 0 2 apports printemps automne témoin 2 apports printemps automne témoin 2 apports printemps automne témoin 0 n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 7

8 Grande culture essai 1 effet sur la biomasse produite variété rubisko biomasse en t ms/ha 10,0 9,0 8,0 7,0 6,0 5,0 4,0 3,0 2,0 1,0 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% adventices en % biomasse adventice biomasse culture adventices / biomasse totale 0,0 2 apports printemps automne témoin 2 apports printemps automne témoin 2 apports printemps automne témoin 0% effet de la fertilisation Sur blé pur : seuls les apports réalisés en totalité ou pour partie à l automne permettent d augmenter légèrement le rendement. Dans les associations avec pois, les différences de rendement ne sont pas significatives. On observe un effet dépressif de la fertilisation sur le rendement des associations avec féverole. Seuls les apports de printemps ont permis un gain de teneur en protéines mais ont aussi favorisé le développement des adventices (biomasses et prélèvements d azote). Les apports réalisés à l automne favorisent l expression du rendement de la culture sans augmenter de manière significative les teneurs en protéines. Cette modalité d apport présente l avantage de moins favoriser la biomasse des adventices. performances économiques coût fertilisants coût semences coût tri charges opérationnelles en /ha produit bonification protéines en /ha marges brutes sans aides en /ha temoin rubisko ferti 1 rubisko ferti 2 rubisko ferti 3 rubisko temoin rubisko curling ferti 1 rubisko curling ferti 2 rubisko curling ferti 3 rubisko curling Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

9 Grande culture coût fertilisants coût semences coût tri charges opérationnelles en /ha produit bonification protéines en /ha marges brutes sans aides en /ha temoin rubisko irena ferti 1 rubisko irena ferti 2 rubisko irena ferti 3 rubisko irena feverole pois Aucune des modalités de fertilisation en association n a permis un gain de marge brute. Le coût des fertilisants a engendré une diminution de la marge dans l ensemble des cas. En sur les 2 essais, toutes modalités de fertilisation confondues, le coût des fertilisants a engendré une baisse de la marge brute de 276 /ha pour les associations avec féverole et 266 /ha pour les associations avec pois par rapport au témoin de chaque association. En variété pure, les résultats sont similaires. Il faut tout de même noter un impact moindre du coût des fertilisants sur la baisse de la marge brute qui est de l ordre de 87 /ha en sur les 2 essais par rapport au témoin. Hors fertilisation, l intérêt économique des associations est encore une fois confirmé. Dans le cas de l essai 2, l amélioration de la marge brute est de 239 /ha (+217 /ha en sur les 2 essais) pour l association avec pois et de 303 /ha (+135 /ha en sur les 2 essais) avec féverole par rapport à 1ha de chaque culture en pure. Cette année, les essais montrent que pour faire du blé tendre de qualité, c est tout d abord la rotation qui permet de répondre au mieux à l objectif. Cependant, suivant les débouchés, il n est pas toujours aisé de réaliser une rotation incluant des légumineuses pérennes et/ou des protéagineux annuels. Il faut donc continuer ce type d essai pour essayer de trouver les stratégies de fertilisation les plus adéquates techniquement et économiquement. Les associations avec féverole apparaissent plus intéressantes techniquement et économiquement (stabilité rendement, amélioration taux de protéines, meilleure marge brute). Cependant, la densité appliquée en mélange avec la féverole nous montre que lorsque celle-ci s exprime, elle exerce une concurrence accrue et la production de blé tendre se retrouve minoritaire alors que l objectif principal est de produire du blé. Les essais sont axés sur les proportions en association dans l objectif de maintenir le gain protéique tout en augmentant la part de blé tendre dans le rendement final. La synthèse des essais associations est disponible sur penserbio.fr RÉDIGÉ PAR : civam bio des landes suite aux essais d agrobio poitou-charentes civambio40@wanadoo.fr n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 9

10 arboriculture découverte de la haie fruitière type cvra (conservatoire végétal régional d aquitaine) La haie fruitière est plantée de toutes les espèces fruitières disponibles et de porte- greffes. Toutefois, elles ont un point commun : ces haies sont faites pour clôturer un espace tout en produisant des fruits et héberger voire servir à développer une faune auxiliaire importante. L implantation de l ensemble des plants doit se faire en une seule fois, quelque soit l espèce et le type de conduite. L espacement entre les plants est de 1 mètre. On y alterne des arbres tiges ou demi-tiges déjà formés (ou en scion formés ultérieurement) et des plants qui sont rabattus juste après plantation pour les maintenir arbustifs. modèles de haies du conservatoire végétal régional d aquitaine a La haie fruitière peut être considérée comme une unité de production bien adaptée pour des maraîchers qui cherchent une production complémentaire sans avoir à faire un suivi traitement rigoureux. a Elle sera moins performante qu un système arboricole spécialisé en termes de gestion des cueillettes mais compensera par l absence de traitement. a Les productions à l arbre ne seront pas en soi inférieures à la production par arbre pour une même espèce et même variété dans un système spécialisé, elles seront plus variables dans le temps du fait d un suivi très léger (alternance de production en pomme par exemple). a Les arbres auront capacité à réguler un certain nombre de maladies et ravageurs sans traitements mais attention pas sans soins faits en temps et en heure (taille, irrigation, éclaircissage, récolte ). a La qualité de l implantation, sol bien préparé, plantation tôt de préférence sur butte, tuteurage des arbres de production, mise en place de l irrigation et des protections gibiers, sera capitale dans la réussite du projet. a La taille des arbres de bourrage et des arbres de production devra être impérativement assurée à bonne date. a A l impossible nul n est tenu, il ne faut pas trop rêver de pommes ou de coings sans carpo et sans traitement. Il est important aussi de rappeler que les fruits véreux n ont d autres usages que les fermentations alcooliques ou le compost. En aucun cas, ils ne doivent aller en jus ou compotes du fait des mycotoxines qui seront obligatoirement présentes. a La haie fruitière sera plus facile de conduite dans un système type agroforesterie avec accès sur les 2 faces. a Le choix des espèces et variétés devra tenir compte des attentes de production dans le respect des capacités agronomiques du terrain (bonne adaptation des variétés et porte greffes au sol). a La haie est dans sa conception de base avec un arbre de production tous les 3 à 5m et entre 2 à 4 arbustes de bourrage. Nous pourrons optimiser la production de la state basse en remplaçant les arbustes par des petits fruits (cassis, groseille etc.), ou des légumes type artichaut, rhubarbe, ou des plantes médicinales. Dans tous les cas de figure, il sera capital de partir avec des variétés à fortes tolérances aux maladies et parasites les plus courants. Pour donner un exemple, les variétés modernes de pêche sont le plus souvent des génétiques californiennes avec des fortes sensibilités cloque, quelques soient les bénéfices de la haie, cela ne les empêcheraient pas d être ravagés par la cloque. a Exemple de production : pêcher variété Charles Roux haie du conservatoire production de 30 à 40 kg par arbre. schéma de la haie où les arbres sont représentés par le symbole et les arbustes par. la partie souterraine sous le sol est symbolisée par les flèches dirigées vers le bas. 10 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

11 arboriculture quel coût de fourniture Arbres de production : positionnés tous les 3 à 5 m selon les espèces (ex : noyers 5m, pêchers 3m etc..). Importance du choix de la variété tolérante et du porte greffe adapté au sol et à la conduite. Prix : du fait du nombre limité d arbres par variété (le plus souvent très inférieur à 50) et de variétés sortant du standard, le prix sera nettement plus élevé, compter autour de 18 le scion. Pour le bourrage, possible d avoir recours à du jeune plant de pépinière forestière, autour de 5 du plant pour quantité < à 50. Pour ce type de plant, ne pas en attendre une production de fruits. Pour des petits fruits avec objectif récolte, framboisiers, groseilliers, cassissiers etc. compter un peu moins de 10 le plant. mise en place d une protection carpocapse et tordeuse par piégeage lumineux Coût 340 en vente au CVRA de Montesquieu, protection pouvant couvrir une surface variable selon le type d implantation des arbres mais inférieure à 1 ha dans le cas le plus favorable. Ce piégeage a eu une bonne efficacité en test au conservatoire de Montesquieu, ceci reste une protection partielle qui permettra de limiter les dégâts. pour exemple sur une haie de 100m bourrage forestier types de fourniture nbre pu/ttc total ttc 30 tiges pêchers, pommiers, poiriers, cognassiers bourrage en forestier fruitier protections chevreuil et lapin pour tiges protection bourrage 1 paquet de filets (100) tuteurs bois bambous gaine irrigation total en ttc pour exemple sur une haie de 100m bourrage petits fruits types de fourniture nbre pu/ttc total ttc 30 tiges pêchers, pommiers, poiriers, cognassiers Photo Yves Guibert bourrage petits fruits 70 9,5 665 protections chevreuil et lapin pour tiges protection bourrage 1 paquet de filets (100) tuteurs bois bambous gaine irrigation total en ttc propos recueillis par : morgane richome agrobio 47 info@agrobio47.fr par yves guibert, vice-président du cvra extrait de : La biodiversité amie du verger, E.Leterme, Ed du Rouergue, 2014 POUR EN SAVOIR PLUS : conservatoirevegetal.com/ haie.php?phpsessid= 9b6ng54uqnu7v75fi7va0pbvl0 n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 11

12 maraichage améliorer la conduite de l irrigation sur une ferme maraîchère diversifiée Améliorer la conduite de l irrigation est l objectif que s est fixé un groupe de maraîchers du Poitou-Charentes, face à différents constats : système d irrigation mal dimensionné, installation vieillissante, sur ou sous-consommation d eau par rapport à des références régionales, temps importants consacrés à la gestion des arrosages, etc. objectifs de la formation Pour répondre aux problématiques énoncées, une formation a été mise en place avec un triple objectif a Diagnostiquer la performance des installations d irrigation existantes, avec l aide d un technicien de l association régionale pour la maîtrise des irrigations (Ardepi) ; a Identifier les points d amélioration des systèmes d irrigation en place et les moyens à mettre en œuvre pour les rendre plus fonctionnels a Définir les besoins en eau des cultures légumières et une gestion optimisée des irrigations dans le cas d un système maraîcher diversifié quels ont été les principaux enseignements de cette démarche? 1- Tous les maraîchers du groupe ne priorisent pas de la même manière l irrigation et chacun a ses réponses aux questions : quel temps je souhaite consacrer à la gestion quotidienne de l irrigation? Quels moyens financiers suis-je prêt à mettre pour gagner en efficacité, en régularité, en rendement? Quel est le retour sur investissements étant donné ma valorisation des légumes, la qualité/ quantité de ma ressource en eau, mon parcellaire?, Source : Chambre régionale d agriculture Rhône-Alpes Chaque ferme présente des contraintes spécifiques qui conditionnent le choix du système d irrigation mis en place. Dans certaines situations, on peut se situer loin de la finalité de départ : avoir un système d irrigation fiable, fonctionnel, permettant une couverture intégrale et homogène des cultures en saison estivale et permettant de limiter au maximum les temps de manutention du matériel. 2- Tous les maraîchers qui ont participé aux diagnostics de leur système d irrigation, se sont rendus compte de l importance des contrôles réguliers à effectuer sur leur installation : vérifier le débit des distributeurs (asperseurs ou goutteurs), la pression en différents points stratégiques du réseau, pour s assurer d une bonne répartition de l eau et permettre une homogénéité de croissance des légumes, pour détecter aussi les éventuelles fuites d eau. 12 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

13 maraichage comment procéder à ces contrôles mesure de la pression Pour cela, outil indispensable du maraîcher : un manomètre manuel à aiguille. On s est rendu compte au cours des visites que les manomètres installés en poste fixe sur les installations n étaient plus fiables car ils étaient maintenus sous pression et l aiguille se décalait au fil du temps Quels sont les principaux points de contrôle avec le manomètre manuel, équipé de «prises rapides» : la sortie de la pompe, avant et après le poste de filtration (une différence de pression >0.5 bar amont/aval nécessite un nettoyage de la filtration), à l entrée de la(les) parcelle(s), à l entrée de chaque serre, après chaque réducteur de pression, (en début et fin de ligne d asperseurs /goutteurs selon les problèmes identifiés). Si la pression mesurée en un point donné n est pas la bonne (pour l entrée d une parcelle/serre, cette pression doit être comprise dans la plage de pression de fonctionnement du matériel), on recherche les causes possibles : fuite, régulateur défectueux, filtration colmatée, distributeur bouché, mauvais dimensionnement du réseau (trop de débit demandé ), etc vérification du débit Les débits des asperseurs en début et fin de ligne sont mesurés en prélevant l eau dans un seau pendant 60s ; le volume d eau collecté est mesuré dans une éprouvette et converti en L/heure et comparé aux caractéristiques de l asperseur. Cette mesure doit être faite en complément d une mesure de la pression proche du distributeur. On peut procéder de la même manière pour vérifier le débit de goutteurs (temps = minutes). Un test de répartition a été effectué sur l une des installations d irrigation des participants à la formation. Ce test d uniformité de distribution est conseillé lorsqu on rencontre un problème d hétérogénéité de production. Il permet d identifier des problèmes de colmatage, d usure ou de dysfonctionnement de l installation. Dans ce test, pour de l aspersion, un quadrillage de pots est mis en place, espacés de 50 cm, répartis sur la parcelle, pendant 1 à 2 heures. L eau recueillie dans chaque récipient est pesée sur une balance de précision ; un logiciel de représentation graphique permet de visualiser rapidement les résultats. Pour du goutte à goutte, on peut effectuer soi-même le test en mesurant le débit sur au moins 16 goutteurs, répartis sur la parcelle. Ces valeurs permettent de calculer le coefficient d uniformité de débit (CU) : CU = des 4 débits les plus bas x 100 / de l ensemble des valeurs Si le CU > 90% : l homogénéité de l irrigation est très satisfaisante. Pour un CU entre 80 et 90% : la régularité est affectée, il faut rechercher les causes. Pour un CU <80% : il est nécessaire d agir rapidement. test de répartition Exemple : Moyenne de l ensemble des débits mesurés : 1.6 l/h Moyenne des 4 plus faibles : 1.46 l/h CU = (1.46 x 100) / 1.6 = 91% Les débits sont homogènes. n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 13

14 maraichage 3- Il est tout aussi indispensable pour une bonne conduite des irrigations de connaître (rechercher lorsqu il s agit de matériels d occasion) les caractéristiques techniques du matériels utilisés. La présentation de l Ardepi a permis à chacun, maraîchers et porteurs de projet, d identifier les types d asperseurs, micro-asperseurs, goutteurs qui correspondaient au mieux à leurs besoins. asperseurs à batteurs Débit 1000 l/h et + Pression de fonctionnement 3 à 5 bar Maillage 12 à 18 m Avantages Pas ou peu de filtration Peu fragile Visibilité de l apport d eau Limites Débit instantané élevé Tassement de sol Sensible au vent Lessivage Trace de calcaire sur feuillage et fruits Coût 2000 /ha Remarque A réserver aux cultures peu fragiles miniasperseurs Débit 200 à 800 l/h Pression de fonctionnement 2.5 à 3.5 bar Maillage 6 à 12 m Avantages Débit et pression instantanés plus faibles Bonne homogénéité d irrigation Limites Filtration 400µ Manipulation du matériel plus délicate Coût 2500 /ha Remarque Adaptés aux cultures sensibles microasperseurs Débit 20 à 400 l/h Pression de fonctionnement 2 bar Maillage 2 à 4 m Avantages Faible débit à la parcelle Sous-fondaison : pas de mouillage des feuilles Facilement automatisable Limites Contrôle régulier Filtration 230µ Prévoir stock de remplacement Coût 3000 /ha goutte à goutte Goutteur intégré cylindrique ou plat, autorégulant ou non Débit 1 à 2 l/h, choix selon type de sol Pression de fonctionnement 0.5 à 4 bar Maillage 15 à 30 cm entre goutteurs sur la ligne Avantages Apports réduits Feuillage sec Ferti-irrigation Pas sensible au vent Meilleur efficience de l eau Facilement automatisable Limites Sensibilité au bouchage Filtration 80 à 130µ Entretien et contrôle réguliers Maîtrise de l irrigation plus technique Diffusion de l eau latérale limitée Coût 4000 /ha Remarque Limiter la longueur des rampes, ne pas dépasser 20% de variation de pression entre le début et la fin de rampe quelques grandes caractéristiques de matériels d irrigation utilisés en maraîchage source : Ardepi 14 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

15 maraichage 4- La conduite optimisée de l irrigation dans un système maraîcher diversifié est complexe : les besoins en eau des légumes diffèrent selon les espèces, les variétés, leur stade de développement, Il est relativement facile d établir un bilan hydrique pour une culture de légume et pour un type de sol donné, puis de gérer de façon optimisée les apports d eau (dose, fréquence) : cas de la pomme de terre, des courges, poireau, choux qui occupent souvent des surfaces plus importantes. Pour tous les légumes qui représentent de petites surfaces, irrigués par une même rampe d asperseurs ou un même peigne de lignes de goutte à goutte, on ne peut réaliser que des compromis. La formation a permis de souligner ces difficultés, l intérêt de sectoriser (lorsque cela est possible) les cultures avec des besoins en eau similaires, d affiner les besoins en eau de chaque ferme selon la gamme de légumes produites pour éviter des sur/ sous-irrigations des légumes. La pose de tensiomètres sur l une des fermes, le suivi des notations et des observations (cultures, tarière) qui en découlent, sont l occasion d échanger sur cette thématique importante de la gestion de l eau, dans un souci constant d améliorer le pilotage de l irrigation et d optimiser le temps à y consacrer. RÉDIGÉ PAR : stéphanie gazeau mab 16 s.gazeau-mab16@orange.fr source ardepi L Ardepi a été créée en 1982 à l initiative de la profession agricole avec l appui du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d Azur et la participation de la Société du Canal de Provence et de l IRSTEA (ex-cemagref). De nombreux aménagements hydrauliques ont été réalisés, à cette époque, en région Provence Alpes Côte d Azur : modernisation de réseaux gravitaires, création et extension de réseaux collectifs sous pression, aide à l hydraulique individuelle,... Aujourd hui, la réglementation, les conditions climatiques et environnementales demandent aux irrigants de faire évoluer leurs pratiques. L Ardepi, association d expérimentation et de développement agricole a reçu pour mission de les accompagner dans cette démarche. n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 15

16 viticulture moyen de lutte la flavescence dorée dossier viticulture aménagement de la lutte obligatoire contre la flavescence dorée avec les pyrèthres naturels Depuis 2015, Agrobio Périgord met en pratique un protocole d aménagement de l utilisation des pyrèthres naturels dans les zones de luttes obligatoires contre la flavescence dorée. Ce protocole est issu d un travail commun entre Agrobio Périgord, le GDON du libournais et la FREDON Aquitaine. Il vise à réduire l utilisation des traitements tout en maintenant une efficacité conforme aux exigences de la lutte obligatoire. Ayant donné des résultats encourageants en 2015 sur trois domaines du Bergeracois, il a été reconduit sur 12 domaines en 2016, avec un taux de réussite de 83 %. Le protocole sera mis en place à nouveau l an prochain compte tenu des très bons résultats. Il serait également intéressant de le mettre en œuvre dans d autres GDON. Conformément aux attentes du plan écophyto 2020, il vise à comprendre et améliorer l efficacité de l usage des pyrèthres naturels, à optimiser la lutte et à sensibiliser les acteurs de la filière à l observation des populations d insectes. protocole expérimental dérogatoire dans les plan de lutte obligatoire contre la flavescence dorée en aquitaine objectifs Dans le cadre du plan de lutte obligatoire contre la maladie de la vigne Flavescence dorée, cet essai cherche à déterminer si un aménagement du dispositif est envisageable pour les utilisateurs de pyrèthres naturels. Il s agit de tester la possibilité de rendre facultatif le dernier traitement dans les zones à 2+ (1/0) et 1+ (1/0) traitements obligatoires au même titre que pour les utilisateurs de matières actives chimiques non naturelles. En effet le GDON du Bergeracois a mis en place une surveillance accrue du vignoble par la pose de pièges, ce qui permet, en fonction des observations d adulte de Scaphoideus titanus, de prendre la décision de déclencher ou non le dernier traitement selon les communes. Les utilisateurs de pyrèthres naturels n ont pas à l heure actuelle la possibilité d effectuer cet aménagement du fait que le traitement a la meilleure efficacité en larvicide. D où l intérêt de proposer un aménagement alternatif basé sur l observation des populations de larves de cicadelles. principes du protocole Des îlots de 5 ha sont définis dans les secteurs à scénarios alternatifs (2+1/0 ou 1+1/0 traitements). Cela permet de restreindre les risques liés à une éventuelle hétérogénéité de la répartition des insectes dans le vignoble. De plus, trois parcelles sont observées préalablement dans chaque îlot afin de déterminer celle qui compte le plus de larves ; elle sert par la suite de référence pour tout le protocole. Une détection rigoureuse et régulière des larves de Scaphoïdeus titanus y est effectuée par comptage sur 100 feuilles. Le déclenchement du traitement alternatif se fait en fonction des seuils prédéfinis (cf tableau). La décision finale dépend d un dernier comptage effectué par la FREDON. Observations (CFD/100) 3 0 < (CFD/100) < 3 (CFD/100) = 0 Décisions Déclanchement du traitement larvicide (CFD/200) 6 (CFD/200) < 6 Déclanchement du traitement larvicide Pas de traitement supplémentaire Pas de traitement supplémentaire (CFD/100) : nombre de larves de Scaphoideus titanus sur 100 feuilles (CFD/200) : nombre de larves de Scaphoideus titanus sur 200 feuilles, en tenant compte des 100 déjà observées Enfin un contrôle par piégeage des adultes dans les pièges tri-anglués est effectué à partir du mois de juillet pour valider l efficacité des traitements et, confirmer la bonne maîtrise de la cicadelle. Le protocole validé en cours de campagne, a été mis en place sur trois domaines volontaires du bergeracois en Zone 1+ (1/0). 16 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

17 viticulture moyen de lutte la flavescence dorée dossier viticulture résultats Résultats 2015 Le protocole est validé au printemps 2015 et mis en place sur trois domaines du Bergeracois. Sur deux d entre eux aucune larve de cicadelle n a été observée. Le second traitement n a donc pas été déclenché. Un comptage indépendant effectué par la FREDON et l absence d adultes dans les pièges a confirmé la validité de la décision. Sur le troisième domaine, 11 larves sont observées avant le premier traitement, puis 5 larves après le 1 er traitement, soit une efficacité de 54 %. Cette efficacité est insuffisante car au-dessus du seuil. Le second traitement a donc été déclenché. Le nombre de larves est alors tombé à 1 pour 100 feuilles observées. Soit une efficacité globale de 80 %. Dans ce cas, le protocole n a pas permis de réduire le nombre de traitements. L absence d épamprage constatée à posteriori avant le premier traitement est à prendre en compte dans la faible efficacité du premier traitement, les larves pouvant se loger dans cette zone du feuillage n ont très probablement pas été atteintes par le produit de traitement. Résultats 2016 La décision a été prise au sein de l équipe viticole d Agrobio Périgord d élargir l essai à une plus grande surface. C est donc six domaines qui rentrent dans le protocole en Ce qui représente une surface totale de 42 ha répartis en 12 îlots. Après l ensemble des observations larvaires, 10 îlots ont montrés des populations de larves inférieures aux seuils fixés par le protocole. Le traitement facultatif n a donc pas été réalisé dans ces parcelles. Concernant les deux parcelles restantes les populations de larves observées étaient très importantes (fréquence supérieure à 40 % avant traitement) et le premier traitement n a pas permis de descendre en dessous des seuils. Le traitement facultatif a donc été réalisé. On note qu après ce traitement les populations de larves passent en dessous des seuils. Cela valide l intérêt du protocole qui a aussi pour objectif de maintenir efficace la lutte obligatoire. Après l ensemble des traitements, le seuil maximal de 3 % de larves observées n est dépassé dans aucun des 12 îlots de l essai. Par rapport à la RT, si on applique la stratégie 1 (traitement ovicide avec l huile de colza et l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP), une meilleure efficacité peut être observée sur la modalité 3 (traitée avec les huiles essentielles : Citronelle de Java et Origan Compact). Pour la modalité 5 (Oviphyt + talc INVELOP ) c est la stratégie 2 (traitement ovicide avec de l huile de colza) qui présente une meilleure efficacité. De plus, quelques soit la stratégie, les modalités Oviphyt (modalités 4, 5, 6) sont plus efficaces que la RT. Comme précédemment, la faiblesse des populations rend les interprétations délicates. 140 fréquences larvaires % (1+1/0) To T1 (1) T1 (2) T1 (3) ou t2 Seuil Larve de Scaphoideus titanus ilot 1 ilot 2 ilot 3 ilot 4 ilot 5 ilot 6 ilot 7 ilot 8 ilot 9 Figure 1 populations de larves pour les 9 îlots en zone 1 + (1/0). T0 : avant traitement, T1 1() et T1 (2): après premier traitement, T1 (3) ou T2 : après traitement 1 ou 2 s il a été déclenché. Les chiffres correspondent au nombre de larves au moment de la décision de déclenchement du traitement, en rouge les valeurs supérieures au seuil qui valident le déclenchement du traitement facultatif (îlot 3 et 4). n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 17

18 viticulture moyen de lutte la flavescence dorée dossier viticulture fréquences larvaires % (1+1/0) To T1 (1) T1 (2) t2 (1) T2 (3) ou T3 Seuil ilot 10 ilot 11 ilot Figure 2 populations de larves pour les 9 îlots en zone 2 + (1/0). T0 : avant traitement, T1 (1) et T1 (2) : après premier traitement, T2 (1) et T2 (2) : après traitement 2, T2 (3) ou T 3 : après traitement 2 ou 3 s il a été déclenché. Les chiffre correspond au nombre de larves au moment de la décision de déclenchement du traitement. conclusion Sur six domaines (12 îlots) en 2016, le protocole a permis de réduire d un traitement la lutte sur 83 % de la surface (35 ha sur 42 ha) tout en garantissant un seuil acceptable de cicadelles pour l efficacité de la lutte contre la flavescence dorée. L efficacité du protocole est avérée sur deux domaines. Après deux années concluantes le protocole expérimental répond aux attentes exigées. Il permet de maintenir une lutte efficace en diminuant le nombre d applications lorsque cela est possible grâce à une prospection efficace et une réalisation rigoureuse des mesures prophylactiques. De plus, cela engendre un bénéfice environnemental et économique non négligeable. Ces résultats sont très encourageants, ce qui incite à poursuivre la mise en œuvre de ce protocole l an prochain. La finalité de ce travail est de pouvoir proposer ce protocole à un maximum de vignerons et d inciter d autre GDON à le mettre en œuvre afin d avoir un retour d expérience varié sur plusieures régions. Pour une meilleure efficacité des traitements : Observation des stades larvaires pour déterminer la meilleure date de traitement dans les limites légales de l arrêté préfectoral. Réglages du pulvérisateur et vérification au papier hydrosensible. Car le Pyrevert est un produit de contact et les larves vivent essentiellement sur la face inférieure des feuilles. Epamprage impératif avant traitement ou orientation de buses en direction des pampres. RÉDIGÉ PAR : thomas suder technicien viticole agrobio périgord contact@agrobioperigord.fr 18 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

19 viticulture moyen de lutte la flavescence dorée dossier viticulture amélioration de l efficience et moyens de lutte alternatifs aux pyrèthres naturels contre la cicadelle de la flavescence dorée La flavescence dorée est une maladie due à un phytoplasme. Elle est présente de nos jours dans la majorité du vignoble européen. Cette maladie se propage rapidement grâce à son vecteur : la cicadelle de la flavescence dorée (Scaphoideus titanus) et grâce au matériel de multiplication contaminé. Elle est classée comme une maladie de quarantaine. La lutte se focalise actuellement sur l élimination du vecteur dans le cadre d un Plan de Lutte Obligatoire (PLO) à base d insecticide. Cette lutte s effectue durant la phase larvaire de l insecte, généralement au cours du mois de juin à des dates définies par un arrêté préfectoral. En ce qui concerne l agriculture biologique, jusqu en 2016, seul le Pyrévert était homologué. En 2016, 2 autres produits ont été homologués (CICAPYR et GREENPY ), également à base de pyrèthre naturel. C est un produit non sélectif (très peu rémanent) et assez onéreux. L objectif de ces essais est de trouver un moyen de lutte alternatif et/ ou d augmenter l efficience des traitements obligatoires, respectueux de l environnement et plus économique. matériel et méthode essai 2015 Le site d expérimentation se situe au domaine de la Tuque à Biron (24540), car il est hors du PLO (pas d obligation de traitement contre Scaphoideus titanus), ce qui permet non seulement la mise en place d un témoin non traité (TNT), mais également d avoir des populations de cicadelles non impactées par des traitements insecticides. L essai est mené en micro placettes. 6 modalités ont été définies, auxquelles s ajoutent un TNT et une référence technique (RT) : TNT : témoin non traité. RT : référence technique, 2 traitements au Pyrévert M1 : modalité 1, un traitement au Pyrévert suivi d une application de Prev-AM M2 : modalité 2, traitement au Pyrévert associé à la macération d ail M3 : modalité 3, traitement à l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP associé au Prev-AM M4 : modalité 4, traitement au Pyrévert associé à des huiles essentielles (Citronelle de Java et Origan Compact) M5 : modalité 5, traitement à l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP associé à des huiles essentielles (Citronelle de Java et Origan Compact) M6 : modalité 6, traitement à l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP associé à la macération d ail La RT est basée sur 2 traitements, dans les plages de dates définies par l arrêté préfectoral, ce qui correspond à la majorité des communes de Dordogne en PLO. Le nombre de traitement a été défini en fonction de leur coût et de leur mode d action en vue de maintenir les coûts de protection dans des limites économiquement acceptables. Chaque modalité est également séparée en deux stratégies : S1 : stratégie 1, traitement ovicide avec l huile de colza et l Argile kaolinite calcinée SOKALCIARBO WP. S2 : stratégie 2, sans traitement ovicide. Les traitements ovicides (Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP associée à l huile de colza) ont été réalisés au cours du mois de mai avant le début des éclosions des œufs. Des comptages sont menés avant et après chaque traitement (le jour du traitement T0, les comptages sont effectués à T+3, T+7 et T+10) pour dénombrer les populations d insectes présentes et ainsi donner une idée de l efficacité d une substance testée, ainsi que de son effet sur les dynamiques des populations de cicadelles. n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 19

20 viticulture moyen de lutte la flavescence dorée dossier viticulture résultats En 2015, certains produits testés montrent un bon résultat dans l amélioration de l efficacité des traitements au Pyrévert. En ce qui concerne l efficacité des produits, les vignes traitées avec : le Pyrévert suivi d un Prev-AM (M1), le Pyrévert associé avec la macération d ail (M2) et avec les huiles essentielles (Citronelle de Java et Origan Compact, M4), avaient une très faible intensité de cicadelles de la flavescence dorée par rapport au TNT. En outre, ces modalités ne montrent pas de différence significative en comparaison avec la RT. Au niveau des stratégies testées, sur l ensemble des modalités, le traitement ovicide avec l huile de colza et l Argile kaolinite calcinée SOKALCIARBO WP (Stratégie 1) permettent de faire baisser les populations (30%~60% d efficacité) en traitement préventif. Si on applique un traitement ovicide, une meilleure efficacité du traitement est observable pour les modalités avec le Prev-AM (M1) et les huiles essentielles (Citronelle de Java et Origan Compact, M4). Alors que le Pyrévert associé avec la macération d ail (M2) montre une efficacité supérieure à la RT quel que soit la stratégie ovicide. Cependant, les différents produits testés ne présentent pas d efficacité significativement différente de la RT. Par contre, la modalité M1 est intéressante grâce à l économie d un traitement au Pyrévert, tout en gardant la même efficacité. intensité de larves de cicadelles a S1 S2 12 Nombre de larves a b b b b b b a c b b b c b c 0 tnt rt m1 m2 m3 m4 m5 m6 Modalités 20 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

21 viticulture moyen de lutte la flavescence dorée dossier viticulture efficacité de la stratégie 1 sur l intensité efficacité des modalités sur l intensité comparé à la rt 70,00% S1/S2 50% 60,00% 50,00% 0% m1 m2 m3 m4 m5 m6 efficacité 40,00% 30,00% efficacité -50% -100% S1 20,00% -150% S2 10,00% -200% 0,00% tnt rt m1 m2 m3 m4 m5 m6 Modalités -250% Modalités matériel et méthode essai 2016 Suite aux résultats de 2015 et ceux d autres organismes (Société CCL, Sudvinbio), l Oviphyte et le talc INVELOP ont montré un intérêt dans la lutte contre la cicadelle de la flavescence dorée en viticulture biologique. Le plan d essai est le même qu en 2015, avec un TNT, une RT et six modalités dont trois nouvelles : TNT : témoin non traité RT : référence technique, deux traitements au Pyrévert M1 : modalité 1, un traitement au Pyrévert suivi d une application de Prev-AM M2 : modalité 2, traitement au Pyrévert associé à la macération d ail (cette année afin d étudier les applications précoces de la macération d ail, à partir de la semaine suivant les éclosions, 1 traitement de la macération d ail seule sera fait tous les 10 jours jusqu au 1 er traitement Pyrévert ) M3 : modalité 3, traitement au Pyrévert associé à des huiles essentielles (Citronelle de Java et Origan Compact) M4 : modalité 4, traitement au Pyrévert associé à l Oviphyt M5 : modalité 5, traitement à l Oviphyt associé au talc INVELOP M6 : modalité 6, traitement à l Oviphyt associé à l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP Afin de définir les doses de l Oviphyt, des tests ont été réalisés sur place. Selon les observations, la pleine dose (4l/ ha) a un effet toxique sur les feuilles de vignes (photo de gauche), donc nous avons réduit de moitié la dose (photo de droite). Test Oviphyt sur les feuilles : 4l/ha gauche ; 2lha droite Chaque modalité est également séparée en deux stratégies afin de vérifier si l effet ovicide est du seulement à l huile de colza ou si l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP apporte un effet supplémentaire (les traitements ont été réalisés au cours du mois de mai avant le début des éclosions des œufs). S1 : stratégie 1, traitement ovicide avec l huile de colza et l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP S2 : stratégie 2, traitement ovicide avec l huile de colza seule. Les comptages sont menés à l identique du protocole n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 21

22 viticulture moyen de lutte la flavescence dorée dossier viticulture résultats En 2016, certains produits testés montrent un bon résultat dans l amélioration de l efficacité des traitements au Pyrévert et comme moyen de lutte alternatif. En ce qui concerne la de cicadelles présentes dans la parcelle, presque toutes les modalités (sauf la modalité 3 - stratégie 2) ont une très faible intensité de cicadelles de la flavescence dorée par rapport au TNT. En outre, les modalités (M1, M2, M4, M5 et M6) sont au moins aussi efficaces que la RT. Cependant, en 2016, les populations de cicadelles de la flavescence dorée ont nettement chuté. Le vignoble n a pourtant reçu aucun traitement insecticide, et la faiblesse des populations observées doit nous inciter à la prudence dans l interprétation des résultats et à poursuivre les travaux. Au niveau des stratégies testées, sur l ensemble des modalités, il y a une légère différence entre les 2 stratégies, la stratégie 1 est légèrement plus efficace. Quoi qu il en soit, les 2 stratégies (traitement ovicide avec l huile de colza et l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP, l huile de colza seule) ont permis de baisser les populations de cicadelles (30%~80% d efficacité). Il existe une différence significative entre les stratégies pour les modalités 2 (Pyrévert + macération d ail) et 3 (Pyrévert + huiles essentielles), c est-à-dire que la stratégie 1 est plus efficace avec ces 2 modalités. Par rapport à la RT, si on applique la stratégie 1 (traitement ovicide avec l huile de colza et l Argile Kaolinite Calcinée SOKALCIARBO WP), une meilleure efficacité peut être observée sur la modalité 3 (traitée avec les huiles essentielles : Citronelle de Java et Origan Compact). Pour la modalité 5 (Oviphyt + talc INVELOP ) c est la stratégie 2 (traitement ovicide avec de l huile de colza) qui présente une meilleure efficacité. De plus, quelques soit la stratégie, les modalités Oviphyt (modalités 4, 5, 6) sont plus efficaces que la RT. Comme précédemment, la faiblesse des populations rend les interprétations délicates. intensité de larves de cicadelles a a S1 S2 Nombre de larves b b b c b b b a b c b d b c 0 tnt rt m1 m2 m3 m4 m5 m6 Modalités 22 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

23 viticulture moyen de lutte la flavescence dorée dossier viticulture efficacité 100,00% 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% efficacité 0,00% efficacité des modalités sur intensité comparé au tnt S1 rt m1 m2 m3 m4 m5 m6 efficacité des modalités sur l intensité comparé à la rt 80% 60% 40% 20% 0% -20% -40% -60% -80% S2 m1 m2 m3 m4 m5 m6 RÉDIGÉ PAR : lian du stagiaire agrobio périgord thomas suder technicien viticole agrobio périgord contact@agrobioperigord.fr S1 S2 conclusion Cette année, sur le site d essai, nous avons observé une forte diminution de la population de cicadelles de la flavescence dorée par rapport à l an dernier. La parcelle n ayant reçu aucun traitement insecticide ou autre traitement qui aurait pu avoir un effet indirect sur les populations des cicadelles, on peut supposer qu un hiver doux en 2015 a pu avoir une influence sur le cycle de Scaphoideus titanus, ou que la pression parasitaire a été favorisé par l absence de température froide. À cause de cela, les résultats obtenus en 2016, bien que positifs et intéressants, doivent être interprétés avec prudence. Sur deux années d études, trois modalités confirment leur intérêt : le Pyrévert associé avec la macération d ail, le Pyrévert suivi d un Prev- AM et le Pyrévert associé aux huiles essentielles (Citronelle de Java et Origan Compact). Elles permettent soit d améliorer l efficacité des traitements au Pyrèthre, soit de se substituer à un traitement Pyrévert (Modalité 1 : Pyrévert suivi d un Prev-AM ). Les analyses statistiques confirment l intérêt de ces 3 modalités, de plus les deux nouveaux produits testés en 2016 (Oviphyt et talc INVELOP ) semblent prometteurs. Cependant l Oviphyt a été la cause de phytotoxicité à pleine dose (4L/ha) sur les feuilles de vignes. Il sera intéressant de travailler en 2017 sur le calcul d un dosage qui allie à la fois efficacité du traitement et faible phytotoxicité. Comme le produit à base d huile de colza n est plus commercialisé, on pourra tester l Oviphyt comme traitement ovicide. Malgré une très faible pression des Scaphoideus titanus, nous avons obtenu des résultats intéressants. Pour aller plus loin, ces résultats doivent encore être testés sur plusieurs millésimes. n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 23

24 viticulture dossier viticulture decavailloneuses principaux points de réglage Pour réussir le travail du sol sous le rang un bon réglage du matériel intercep est indispensable. Le matériel mal réglé peut laisser une bande de terre non travaillée importante autour des pieds de vigne ou sinon abîmer et même arracher les ceps. Il nous semble donc pertinent de revenir sur les réglages de base des outils intercep, notamment des décavaillonneuses. Les problèmes sont généralement dus au mauvais réglage du système d effacement. Le système d effacement d un outil intercep est constitué d un tâteur qui détecte la présence d une souche, d un mécanisme d entraînement de l outil pour l écarter de sa trajectoire au passage de la souche, et d un mécanisme de rappel pour remettre l outil en position sur le rang. Le mécanisme d effacement peut être mécanique, hydraulique ou électrohydraulique. L hydraulique permet un réglage très sensible du tâteur et un retour en position de travail très rapide. La plupart des systèmes hydrauliques peuvent être associés à une commande d effacement manuelle, très utile si présence des complants ou sur de vieilles vignes. Le réglage du tâteur est important car c est lui qui permet le déclenchement mais aussi le retour au travail de l outil. Le réglage du tâteur influe directement sur la marge de sécurité entre le cep et la charrue. les réglages C est la distance entre le tâteur et la pointe du soc. La garde détermine la distance d approche de la charrue par rapport au pied. Dans le cas de blessures sur le pied, la garde doit être augmentée. Au contraire, s il reste une bande de terre non travaillée devant le pied, la garde doit être diminuée. La distance entre le bout du palpeur et l extrémité du soc détermine le retour de la charrue à sa position de travail. Le réglage peut être effectué en modifiant la longueur du tâteur. La longueur plus importante du tâteur augmente la zone non travaillée derrière le pied. Le tâteur doit se trouver près du sol pour limiter les risques d arrachage des ceps, ceci est d autant plus vrai que les ceps sont tordus. Bielette de réglage de l angle d attaque La sensibilité du système d effacement doit être adaptée aux conditions de terrain : sols légers ou au contraire très lourds et compacts. Pour les modèles hydrauliques, la sensibilité se règle par la vis de réglage. Pour certains modèles mécaniques, le ressort de rappel peut être choisi selon le type de sol (ressorts souples, durs ou standards). 24 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

25 viticulture dossier viticulture L utilisation de cure-cep est intéressante pour mieux nettoyer autour des pieds. La raideur du ressort de rappel du cure-cep doit également être adaptée au type de sol. Les socs doivent travailler à l horizontal sans piquer, ni talonner. Pourtant, en cas des sols très lourds, faire incliner très légèrement la pointe du soc plus bas que le talon peut être intéressant. Le réglage s effectue au point de fixation de l outil sur le porte-outil. L angle d attaque du corps de la charrue est modifiable sur certains modèles. Augmenter légèrement l angle d attaque permet de faciliter le travail du versoir sur les sols compacts. L angle d attaque peut être modifié à l aide de la biellette de réglage. D une manière générale, les corps de décavaillonneuse, prennent une bande de terre de 20 à 30 centimètres de large, l extrémité du versoir doit dépasser l axe du rang de quelques centimètres (de l ordre de 5 cm). Cette distance dépend de la forme des socs, en particulier l agressivité de leur pointe. RÉDIGÉ PAR : katia schmidt animatrice technique agrobio gironde info@agrobio-gironde.fr sources base de données MatéVi fiche technique de l ITAB «Le materiel de travail du sol en viticulture» fiche technique de l IFV «Alternatives au désherbage chimique sous le rang : désherbage mécanique» Notice technique Décavaillonneuse hydraulique Décavatic Boisselet n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 25

26 elevage coûts de production des élevages laitiers biologiques résultats 2012 à 2015 description des principaux systèmes d élevage Cette synthèse rassemble les résultats issus de fermes suivies par deux réseaux de Poitou-Charentes : Chambre d agriculture et réseau bio (GAB). Cette synthèse a été rendue possible par l utilisation d une méthode commune, la méthode «COUPROD» de l Institut de l Elevage (IDELE). Les techniciens ont reçu la même formation au recueil des données, utilisent le même outil de calcul et les mêmes conventions de saisie, garantissant une harmonisation de la méthode et rendant possible la comparaison des données entre les réseaux et entre les fermes. pourquoi calculer ses coûts de production? a Un outil de pilotage Parce que l approche est différente des résultats comptables classiques que fait le centre de gestion ou le comptable à travers un compte de résultat, par exemple, et fournit des éléments de gestion plus analytiques sur les différentes catégories de charges et leur importance relative. a Lever les idées reçues Parce qu on a souvent des idées reçues sur l importance de certaines charges ou de certains produits, et qu on peut avoir des surprises sur leur importance réelle au regard de l ensemble (des charges ou des produits). Il existe des leviers importants qui sont parfois négligés ou mésestimés parce qu on manque d une vision de la part relative des charges ou des produits entre eux. L approche par les coûts de production permet de prioriser d éventuelles actions en faveur de la réduction de certaines charges ou de l accroissement de certains produits. motivation de sécurisation du système sur le long terme, ou de choix idéologique par rapport à des considérations sociales par exemple. Chaque système a aussi ses contraintes et chaque éleveur sa manière propre de les gérer. Quoi qu il en soit, le travail sur les coûts de production met en évidence la situation objective de la ferme sur un exercice et ce constat objectif et comparable permet d engager une discussion sur la stratégie de l éleveur pour optimiser son système, résister aux aléas ou satisfaire ses envies. Les choix deviennent alors plus conscients, les priorités plus faciles à poser. a Apprécier la rentabilité Il est ainsi possible de découvrir son niveau de compétitivité : «j obtiens le même produit que mon collègue à moindre coût de production, je suis donc plus rentable», ou au contraire «je vends plus cher mes produits mais ils me coûtent proportionnellement plus cher à produire, je suis donc moins rentable». a Apprécier l efficacité économique Le calcul des coûts de production permet de mesurer l efficacité économique de l atelier : «l équilibre charge/produit généré par mon système me permet de dégager plus ou moins de revenu». a Un must Le respect du choix des éleveurs : bien sûr, la rentabilité et le revenu ne sont pas des critères absolus, et chacun doit être respecté sur des choix éventuels de moindre rentabilité ou de moindre efficacité dictés par une 26 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

27 elevage comment calculer mes coûts de production? Toutes les charges, rémunération comprise La méthode est basée sur le calcul de toutes les charges (et de tous les produits) de l atelier laitier d un exercice comptable, en intégrant la rémunération du travail exploitant et des capitaux investis dans l outil de production. Le travail de l exploitant est rémunéré sur la base commune d un SMIC et demi, quel que soit le niveau de prélèvement de chacun (non comparable). Cette base commune permet de comparer les fermes sur le niveau de rémunération permis par le produit qu elles sont capables de générer annuellement. Des clés de répartition pour affecter les charges Les charges non directement affectables (mécanisation, bâtiments, frais de gestion, capital ) sont affectées à l atelier lait selon des clés de répartition. Ces clés combinent des unités physiques (UGB, HA) et des coefficients de pondération. Elles sont le fruit du traitement statistique des données nationales des réseaux d élevage, suffisamment abondantes pour donner un sens à des s statistiques sur des systèmes proches des systèmes que nous étudions. Le choix du type de système en début de saisie (plaine, montagne ) conditionne le choix des clés de répartition par l outil pour tous les calculs. Ces clés de répartition sont particulièrement utiles sur les fermes qui combinent plusieurs ateliers animaux ou des ateliers animaux avec des cultures de vente ce qui nécessite de répartir les charges non affectables entre les ateliers. Cette répartition est indispensable pour isoler l atelier laitier dans le système dans le but d en mesurer l efficacité économique. Choix de l unité L unité retenue pour tous les systèmes est l unité commercialisée. Pour les bovins lait, les indicateurs sont exprimés en /1000 litres de lait ( /1000l). Choix de la référence a Les données proviennent de 16 élevages localisés dans le nord de la Vienne, le sud de l Indre et de l Indre et Loire. Deux fermes étaient suivies jusqu en 2014 dans le cadre du réseau d élevage INOSYS, les autres sont suivies par Agrobio Poitou-Charentes. a Les calculs concernent 11 éleveurs en 2012, 6 éleveurs en 2013, 9 éleveurs en 2014 et 9 éleveurs en 2015, ce qui fait un panel de 36 résultats. a Parmi eux, trois éleveurs livrent la laiterie de Verneuil en Indre et Loire, les autres livrent la laiterie Eurial, devenue Agrial. a Deux éleveurs sont en vente directe exclusive. Leurs résultats concernent 2 cas sur 36 car ils n ont participé qu une fois au calcul. Ces éleveurs sont trop peu nombreux dans le groupe pour envisager une synthèse de système. En 2016, il est envisagé de constituer un groupe de référence transformateurs fermiers pour traiter les données de ce système et le comparer aux résultats des éleveurs livreurs. a Les indicateurs sont moyennés par année, et les années comparées entre elles. a La de groupe est celle des 36 calculs des quatre années de 2012 à Elle permet de lisser les effets conjoncturels annuels. un diviseur unique les 1000l de lait produits 450 Prix de fonctionnement pour 1.5 SMIC Charges Besoin en trésorerie Remboursement capital emprunté Charges courantes Achats d aliments Autres charges courantes Amortissements Rémunération des terres et des capitaux propres Rémunération du travail non salarié consacré à l atelier 1 Rémunération du travail non salarié permise par le produit /1000 litres produits Produit viande de l atelier lait Aides Vente de lait 50 2 Prix du lait pour rémunérer le travail non salarié sur la base de 1.5 SMIC/UMO Source : idele méthode couprod Coût de production Produit de l atelier coût de fonctionnement n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 27

28 elevage Résultats des élevages spécialisés en production laitière Les éleveurs de ce groupe suivis pendant 4 ans sont nettement spécialisés en production laitière. Quelques animaux sont élevés pour une production de viande mais c est une activité marginale. Le deuxième graphique représente l étendue des valeurs : les valeurs extrêmes de chaque distribution (la valeur la plus basse et la valeur la plus élevée). Le rectangle coloré représente l étendue des valeurs qui rassemblent 80% des données, avec les valeurs qui encadrent cet intervalle, et la valeur médiane. Les valeurs extrêmes ont été éliminées. Les troupeaux sont de taille variable selon les fermes mais lorsqu on ramène les données à l UMO, les élevages se situent dans une fourchette plus serrée proche de 38 UGB/UMO avec une amplitude de données situées à 80% entre 32 et 47 UGB/UMO. ugb lait et autres Des élevages spécialisés. 91 du groupe UGB bovins lait Autres UGB Source : Agrobio Poitou-Charentes ugb Des troupeaux de tailles variées mais dans une fourchette plus restreinte ramenées à l UMO. UGB totales UGB/UMO Source : Agrobio Poitou-Charentes Des élevages de taille adaptée aux ressources disponibles Les troupeaux sont constitués en d une soixantaine de vaches laitières pour des productions comprises entre 5500 et 6000kg de lait par vache. production/vl Des troupeaux d une soixantaine de vaches Des productions laitières entre 5500 et 6000 kg de lait/vl Nombre de vaches Lait / VL Source : Agrobio Poitou-Charentes du groupe Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

29 elevage Des surfaces pour faire du lait avec des fourrages La SAU est consacrée en majorité au troupeau (91% des surfaces en ), les cultures de ventes sont généralement des surplus de fourrages ou de céréales non stockés pour l alimentation des vaches. Les surfaces consacrées au troupeau sont majoritairement utilisées pour la production d herbe, pâturée ou ensilée. Les cultures fourragères représentent en 13% des surfaces (entre 9% et 20% selon les années). Surfaces consacrées au troupeau Des surfaces pour faire du lait Surface agricole utile Surfaces consacrées au trouepau du groupe Utilisation des surfaces consacrées au troupeau Source : Agrobio Poitou-Charentes Des systèmes basés sur l herbe Avec des cultures fourragères et des céréales en complément du groupe Surface en herbe Surface en culture fourragères Surface en céréales Source : Agrobio Poitou-Charentes Surface en protéagineux n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 29

30 coût de production et produits 2012 à 2015 elevage composition du coût de production Coût de production La maîtrise des charges est une compsante importante du revenu (MO consacrée à l atelier lait) Produits Source : Agrobio Poitou-Charentes Quelques achats d aliments pour consolider la productivité du groupe Travail Foncier et capital Frais divers de gestion Bâtiments Mécanisation Frais d élevage Approvisionnement des surfaces Achats d alimentation SMIC/LMD Des systèmes économiquement performants Les coûts de productions sont en inférieurs aux produits : les produits couvrent toutes les charges, dont les amortissements et la rémunération permise par le produit dépasse un smic et demi par UMO. Le coût de production affecte le revenu de manière défavorable et suffisamment corrélée pour considérer que la maîtrise des charges est une composante importante du revenu en élevage laitier biologique. La part consacrée au travail est importante, les systèmes rémunèrent non seulement le travail des exploitants mais également de la main d œuvre salariée dans la grande majorité des situations. C est le ratio entre le niveau des produits et les charges que génère l activité de production qui constitue le revenu. On peut d abord observer qu un coût de production élevé peut générer un produit également élevé sans être défavorable au revenu. Dans le cas d un niveau de production moyen d environ 6000 kg, il est possible en élevage laitier biologique d accroitre les produits sans nécessairement accroître les charges dans les mêmes proportions grâce à la maîtrise du système fourrager comme c est le cas en En dépit du niveau des aides souvent remarqué en agriculture biologique, le revenu en élevage laitier bio vient nettement du lait. Il représente 70% des produits quand les aides représentent à peine 20%. Le produit viande est marginal. Si la vente de quelques veaux en vente directe se pratique couramment, l attention est réservée en priorité à la production laitière. Coût de production / produit composition du produit Lien fort entre CP et produit. Les charges varient selon l activité C est bien la différence entre charges et produits qui fait le revenu du groupe du groupe Source : Agrobio Poitou-Charentes Aides totales Viande de l atelier lait Autres produits joints Prix du lait commercialisé 30 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016 SMIC/UMO

31 elevage Le juste prix du lait Le prix de revient est issu d une approche comptable du prix. C est le prix auquel le lait devrait être payé aux éleveurs pour couvrir toutes leurs charges, dont leurs amortissements et dont la rémunération d un SMIC et demi par UMO. Ce prix est en de 432 pour 1000l. Le prix payé par la laiterie (477 ) est ainsi supérieur et permet de rémunérer plus d un SMIC et demi. Mais le prix de revient comparé à un prix ramené au litrage produit (438 ) montre en définitive que le prix actuel correspond sensiblement au prix de revient des fermes laitières biologiques du groupe. Le prix de fonctionnement est moins élevé que le prix de revient. Dans son calcul, on a remplacé les amortissements par le capital des annuités d emprunts (approche trésorerie). Cela tient au fait que le groupe est constitué d élevages majoritairement en régime de croisière avec un endettement modéré composition du produit conclusion La production laitière biologique dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine est constituée d élevage de taille raisonnable et adaptés à la capacité de travail des éleveurs qui optimisent leurs performances. Les élevages sont économes : ils rémunèrent non seulement les exploitants mais également de la main d œuvre salariée plutôt que des achats extérieurs. La maîtrise des charges permet aux éleveurs de dégager un revenu suffisant pour se rémunérer correctement et résister aux aléas. La maîtrise du système alimentaire et sa sécurisation année après année vient du fait que les éleveurs garantissent leur production de fourrages. Malgré un niveau de production qui peut paraître modéré au regard des niveaux de production conventionnels, les éleveurs ont intensifié leurs productions végétales en conservant une exigence sur la stabilité de leur niveau de production. La maitrise des charges ne cède rien à celle des produits, ce sont tous ces paramètres qui font la stabilité et la performance économique de ces élevages Prix de revient pour 1.5 SMIC/UMO Prix de fonctionnement pour 1,5 SMIC/UMO Prix du lait commercialisé Prix ramené au litrage total produit rédigé par : marie buard animatrice filière élevage régionale marie.buard-vab@orange.fr avec la contribution de : adèle marsault chambre d agriculture de la vienne n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 31

32 elevage gestion du parasitisme et troupeau en équilibre une réalité? un objectif? Restitution du premier atelier d échanges entre éleveurs CASDAR Otoveil, un programme à envergure de la Nouvelle-Aquitaine. Blé est un des 15 partenaires de ce programme piloté par l ITAB. programme otoveil Les principes généraux de l AB recommandent un mode de production respectueux des équilibres naturels et du bien-être animal qui réponde aux besoins comportementaux propres à chaque espèce animale, et une gestion de la santé animale axée sur la prévention des maladies. L objectif de ce projet est d acquérir des références sur les pratiques sanitaires en AB, de les faire partager aux éleveurs et de trouver des moyens pour réduire les pertes d équilibre sanitaire des troupeaux, afin de limiter l utilisation d intrants de synthèse dans les exploitations d élevage de ruminants en AB : dans l organisation du conseil en matière de gestion sanitaire, en proposant des grilles pour la prévention et la surveillance de la santé de leurs animaux, en renforçant la détection précoce des ruptures d équilibre sanitaire des troupeaux de ruminants. (bovins, ovins, caprins) : moment d observation, animaux sentinelles... a Une méthode pour renforcer le conseil de groupe et le partage des savoirs. a Formaliser les démarches d accompagnement sur les questions sanitaires. a Un kit de références disponibles en santé animale adapté à l AB (compétences, recommandations, outils existants, fiches techniques). a La mise à disposition d outils d aide à la décision pour la prévention : - une grille d observation et d enregistrement pour l éleveur, - une grille pour une détection précoce pour chaque espèce, - un recueil des savoir-faire pour une observation fine des déséquilibres, - une liste des indicateurs et des déterminants de l équilibre, et l identification des leviers d actions sous formes de fiches techniques sur la gestion des points critiques et les périodes à risques (périnatales et parasitisme). a Un module de formation sur les leviers d actions de prévention sanitaire en élevage biologique. a Des supports pédagogiques (films) pour l enseignement et le conseil seront réalisés en fin de projet. Ce projet compte plusieurs partenaires de la Nouvelle- Aquitaine : BLE, l EPLEFPA de Tulle-Naves et le CIVAM Haut Bocage. Face à cet objectif ambitieux de mise en place progressive d une approche globale de l équilibre sanitaire des troupeaux, de la diversité des systèmes, des productions et conditions pédoclimatiques, ainsi que des savoir-faire et pratiques, est très importante pour comprendre tous les paramètres à prendre en compte. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des résultats de ce programme : n hésitez pas à faire remonter vos idées, suggestions ou même expériences utiles en la matière! rédigé par : B.L.E.. ble-arrapitz@wanadoo.fr 32 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

33 Les recherches itab rapport sur les externalités positives de l agriculture biologique Le Ministère de l Agriculture a commandé à l ITAB avec l appui de l INRA une évaluation des externalités de l AB en comparaison de l agriculture conventionnelle. Connaître les bénéfices avérés de la bio permettra de justifier un soutien des pouvoirs publics en sa faveur. C est d ailleurs un des objectifs de ce rapport, qui sera utilisé dans le cadre des négociations de la Politique agricole commune post Ce rapport, présenté le 25 novembre, passe en revue les externalités environnementales, celles sur la santé humaines et les performances sociales. DES EXTERNALITéS POSITIVEs chiffrables En effet, l un des problèmes importants de nos systèmes agri-alimentaires est de ne pas connaître le coût global des produits, c est-à-dire, les coûts généraux induits par les actes privés de production sont répercutés sur des dépenses portées par la collectivité (budget public) qui ne sont pas «visibles». Certains économistes essaient donc de révéler les valeurs de ces conséquences, appelées externalités. Les scientifiques (Natacha Sautereau, de l Itab et Marc Benoit, de l INRA) ont analysé plus de 280 travaux internationaux, dans des disciplines aussi transverses que l agronomie, l écologie, la zootechnie, l épidémiologie, la toxicologie, l économie, la sociologie Le but : comparer les externalités entre agriculture bio et conventionnelle sur l ensemble du système : biodiversité, qualité de l air et de l eau, santé des sols, climat, santé humaine, bien-être animal et emploi. eau La bio induit des économies de coûts de traitement de l eau pour les pollutions aux nitrates et pesticides de 20 à 46 euros par hectare par an en zone de non-captage, et de 49 à 309 euros par hectare en zone de captage. Les coûts totaux et pertes dues à ces pollutions sont estimés à entre 940 et 1500 millions d euros par an. La synthèse de l ITAB évalue les économies réalisées grâce à l agriculture biologique à entre 20 et 46 euros/ha/an. biodiversité S il est difficile d évaluer quantitativement les services rendus par la biodiversité, ainsi que les pertes de biodiversité imputables uniquement à l agriculture, le rapport donne de nombreux indices quant à l ampleur de celles-ci. Quelques exemples : Les pertes dues à l impact des pesticides sur les poissons et les oiseaux sont estimées entre 43 et 78 euros par hectare et par an, en extrapolant à la France les résultats d une étude américaine de 2016 sur les coûts de l usage des pesticides pour la société. L indice des populations d oiseaux spécialistes des milieux agricoles est passé de 100 en 1989 à 55 en Les coûts de traitements en insecticides évités en France grâce au service de régulation des ravageurs est estimé à 10 à 21 euros par hectare, contre zéro en agriculture conventionnelle, en extrapolant les résultats d une étude menée en Nouvelle-Zélande. Services de pollinisation : boostés par la bio (qui préserve la faune pollinisatrice, dont les abeilles), ils sont évalués à 3,5 à 48 euros par hectare par an en grandes cultures. Ce chiffre, qui ne concerne que les grandes cultures, dont peu dépendent de la présence de pollinisateurs, est peut-être encore plus élevé dans la réalité. Les arbres fruitiers, par exemple, pourraient connaître un surcoût de 300 euros par hectare et par an (coût de location de ruches par les arboriculteurs). n 2 décembre 2016 Auxiliaire Bio 33

34 Les recherches emploi L agriculture biologique emploie 2,4 unités de travail annuel contre 1,5 en conventionnel. Ce surcroît d emploi permet d estimer un coût de chômage évité par collectivité entre 19 et 37 euros/ha/an en grandes cultures, si l on tient compte du coût d un chômeur pour la collectivité qui est de à euros/an. stockage de carbone organique dans les sols En bio, une méta-analyse concernant 74 études indique un stockage de 37,4 T/ ha en bio contre 26,7 T/ha en conventionnel. Ce qui est évalué à jusqu à 23 euros/ha/ an de bénéfices. Ces chiffres montrent bien qu une généralisation de l agriculture biologique permettrait de réaliser des économies substantielles dans de nombreux domaines. Ce qui plaide en faveur d une rémunération des services rendus par la bio, notamment dans le cadre de la future Politique agricole commune post Même parmi les externalités qui ne peuvent pas être chiffrées, le rapport indique que certaines sont nettement en faveur de la bio : c est le cas de la séquestration de carbone dans les sols, de la pollution de l air ou encore des émissions de gaz à effet de serre (le protoxyde d azote est émis en bien moindres quantités en bio, du fait de la non utilisation d engrais minéraux azotés). Un bémol en bio souligné par les auteurs de l étude : les ressources foncières. Du fait des rendements moindres qu en conventionnel, la bio consomme plus de terres pour produire la même quantité de nourriture. Un sujet qui doit être creusé, au vu du gaspillage important de nourriture lié aux circuits longs et à l évolution de nos modes de consommation. santé En bio, les économies faites sur les décès dus uniquement aux cancers liés aux pesticides sont évaluées à 52 à 252 euros/ha/an. D autres effets sur la santé dus à l utilisation d engrais chimiques azotés sont difficilement quantifiables. Or, en bio, les teneurs en nitrates sont inférieures de 30% et celles en nitrites de 87 %. Ces nitrites peuvent par exemple causer la maladie du sang bleu chez le nourrisson. Par ailleurs, les produits bio ont des teneurs en résidus de pesticides significativement bien plus faibles que les produits conventionnels, ainsi que des teneurs plus faibles en cadmium (25 à 50%). En revanche ils ont des teneurs plus élevées en antioxydants (de 18 à 69%). rapport réalisé par Institut Technique de l Agriculture Biologique POUR EN SAVOIR PLUS : rapport complet downloads/amenites/amenitesab-rapport-nov2016.pdf auteurs Natacha Sautereau, agro-économiste, ITAB natacha.sautereau@itab.asso.fr Marc Benoit, agro-économiste, INRA - département Sciences sociales, agriculture et alimentation, espace et environnement (SAE2), et co-directeur du Comité Interne de l AB (CIAB) marc.benoit@clermont.inra.fr 34 Auxiliaire Bio n 2 décembre 2016

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