Course d orientation, définitions
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- Jean-René Coutu
- il y a 8 ans
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1 Course d orientation, définitions
2 UNE COURSE I DIVIDUELLE CO TRE LA MO TRE, EN TERRAIN VARIE GÉNÉRALEMENT BOISE, SUR UN PARCOURS MATÉRIALISE PAR DES POSTES (BALISES) A DÉCOUVRIR DA S U ORDRE IMPOSE, MAIS PAR DES CHEMINEMENTS DE SON CHOIX, EN SE SERVANT D'UNE CARTE ET ÉVENTUELLEMENT D'UNE BOUSSOLE. La notion d ordre imposé est à nuancer dans le cadre scolaire (essentiellement pour l évaluation)
3 Aspect affectif: UNE COURSE INDIVIDUELLE... La progression des situations d'apprentissage devra prendre en compte cet aspect, pour tendre de plus en plus vers la pratique individuelle visant l'objectif d'autonomie des élèves. Pour un premier cycle d'apprentissage ou en fonction des conditions matérielles de pratique en EPS, les conditions de sécurité nous conduisent souvent vers des formes de groupement à deux ou à trois élèves.
4 Aspect moteur ou foncier: CONTRE LA MONTRE... La CO est d'abord une course au même titre que l'endurance. Les situations d'apprentissage prendront en compte cette exigence dés le début par la mesure du temps de course.(heure de départ, heure d'arrivée, temps partiel, temps total, temps limite, pénalité de temps, etc...)
5 Aspect naturel: EN TERRAIN VARIE GÉNÉRALEMENT BOISE... La CO doit se concevoir dans un milieu adapté au public allant d un parc au milieu naturel (forêt). Les variables et les caractéristiques du milieu dans lequel les élèves vont évoluer sont autant d'éléments de simplification ou de complexification des situations proposées. +ou- d'ouverture: d'un milieu ouvert à un milieu boisé +ou- de densité: d'un milieu clair à un milieu dense +ou- de dénivelé: d'un milieu plat à un milieu accidenté +ou- de connaissance: d'un milieu connu à un milieu inconnu
6 Aspect relationnel: SUR UN PARCOURS MATÉRIALISE... En EPS, l'aspect relationnel se concrétise à travers les objectifs pédagogiques de l'enseignant proposant des parcours adaptés, mettant en valeur les compétences à développer. Les parcours ou les situations doivent avoir une logique, favorisant les réponses ou les comportements recherchés. De plus l'enseignant doit adapter la difficulté d'un parcours au niveau des élèves (nombre de choix d'itinéraire, nombre de parcours partiels, niveau des lignes de déplacement, nombre de changement de lignes, nature du poste, distance entre le poste et le point d'attaque, etc...).
7 Aspect informationnel: A L'AIDE D'UNE CARTE... La carte est l'outil indispensable à la CO. La relation "carte/terrain" ou "terrain/carte" est essentielle. Le problème majeur de l'information et de son traitement se retrouve en CO comme dans d'autres activités sportives. Il convient en début d'apprentissage, de réduire cette charge d'informations à traiter par les élèves. Pour les débutants les documents et parcours doivent être adaptés. L'objectif consiste à aider l'élève dans la sélection des informations essentielles et les plus pertinentes. Il faut favoriser la réussite. A cet égard, l'utilisation de la boussole comporte plus de risques que d'avantages et c'est pour cela qu il est préférable de l écarter au début de l'apprentissage.
8 L incertitude du milieu D où vient l incertitude? Elle naît de la différence entre l interprétation que le pratiquant fait de la carte et la réalité qu il rencontre. L imprévisibilité, propriété essentielle de l incertitude est donc liée au décalage entre le paysage imaginé et le paysage rencontré
9 Mais dans le cas de pratiques scolaires, le milieu est souvent plus ou moins connu ce qui n est pas sans poser de problèmes car au fur et à mesure des leçons, le milieu devient très connu, les élèves n ont plus besoin de la carte, leur carte «mémoire des lieux» suffit. Il faut alors davantage interroger la précision et l efficacité de leur interprétation du milieu ou de la carte.
10 LA TERMINOLOGIE EN COURSE D'ORIENTATION LA BALISE: C'est ce que l'élève doit trouver sur le poste. C'est l'objet qui matérialise le poste. La balise n'est jamais cachée, elle doit être visible de toutes les directions, elle est placée à environ 80 cm du sol.
11 LA PINCE: C'est l'objet qui permet de poinçonner la carte ou le carton de contrôle pour attester que l'élève a trouvé la bonne balise. Chaque poinçon est différent et infalsifiable. La pince est attachée à la balise. L enseignant doit prévoir un carton de correction, afin que l élève puisse savoir s il a poinçonné les bonnes balises. LES POSTES DE CONTRÔLE: Les postes sont installés en des points correspondant à des détails topographiques bien définis. Ce poste est matérialisé sur la carte par un cercle. Le poste est au centre du cercle.
12 LA DÉFINITION DU POSTE: Elle nous renseigne sur l'emplacement précis de la balise par rapport a l'élément topographique. Par exemple, pied ouest de la petite falaise, signifie que la balise est placée au pied de la falaise et non pas en haut, de plus la falaise étant orientée est / ouest, la balise se trouve du côté ouest. Ex : Pied Ouest de la petite falaise Si l élément ou les éléments sont indiqués sur la carte, cela signifie que l on peut les distinguer sur le terrain, que l on peut expliquer la ou les différences significatives qu il existe avec les autres éléments à proximité. En conséquence on ne place pas un poste quelque part sur un chemin, mais au coude du chemin, de même on ne place pas un poste au milieu d une zone de végétation mais dans un angle. Le traceur, pour nous l enseignant doit toujours pouvoir définir le poste qu il place avec suffisamment de précision pour le distinguer d un poste placé à une ou deux dizaines de mètres. Si il ne le peut pas, c est que c est un mauvais poste.
13 LE TABLEAU ou le «KIFAIKOI»: Il constitue la "trace" écrite du travail réalisé pendant la séance d'eps. C'est un outil indispensable à l'animation de la séance, à la construction des apprentissages et à l'évaluation formative. C'est un tableau à double entrée sur lequel on trouve la liste des élèves et d'autre part les différentes balises à trouver. Avoir toujours un tableau avec soi sur le terrain permet de: - préciser par écrit les informations utiles - gérer les heures de départ et d'arrivée et donc les temps - organiser l'ordre de départ - organiser l'ordre de poinçonnage des balises par groupe - faire assurer par l'élève sa propre gestion du temps - savoir à tout moment où sont les différents groupes - identifier les élèves manquants, depuis combien de temps ils sont partis et vers quelle balise.
14 LE POINT D'ATTAQUE C'est le dernier élément caractéristique, à proximité du poste, qui permet au coureur de trouver celui-ci. C'est cet élément qui détermine le choix de la conception de l'itinéraire. A partir du point d'attaque le coureur utilise soit une visée sommaire(direction approximative de l'azimut du poste) soit une visée précise (prise d'azimut avec la boussole) pour trouver le poste. LA LIGNE D'ARRÊT: C'est un élément ligne placé derrière le poste dans la direction de la visée.il permet au coureur de se recaler sur la carte si il a dépassé le poste sans le trouver. STOP!!! ex. 50 pas 5 4
15 Les éléments de la carte : la légende 2 grandes catégories d informations figurent sur la carte ; les informations «utiles pour courir» et les entraves à la progression. Une classification détaillée des degrés de difficultés aide le pratiquant à apprécier le niveau d utilité ou d entrave (pénétrabilité, franchissement ) et à prendre des décisions. Les éléments indiqués sur une carte ont 2 fonctions différentes : des «lignes» pour courir et des «points» pour se situer.
16 Qu est ce qu une ligne ou «main courante naturelle»? C est un élément du terrain observable que l on peut suivre, le long duquel on peut marcher ou courir. Pour se situer, il est nécessaire de mettre en relation au moins 2 éléments : on appelle cela des points de décision. Les «lignes» de niveau 1 & 2 sont les lignes le plus fréquemment rencontrées en course d orientation scolaire. Niveau 1 : «lignes» représentant des éléments construits par l homme et familiers pour une personne non habituée au milieu forestier Exemples : chemin, sentier, clôture, mur, ligne électrique, bâtiment, lisière de forêt Niveau 2 : «lignes» représentant une forme linéaire et située à l intérieur des parcelles limitées par les chemins Exemples : petit sentier, talus, fossé, abrupt de terre, ruisseau, bord de grande dépression, ravin
17 Connaître la légende, c est établir une relation entre un symbole et un élément du terrain. On distingue 6 catégories d éléments sur une carte Eléments dus à l'homme (noir) Eléments de relief (brun) Végétation (vert + jaune) Eaux et marais (bleu) Pierres et rochers (noir + gris) Symboles de courses (pourpre)
18 LA MAIN COURANTE: C'est un élément ligne de la carte qui permet à l'élève de guider son déplacement.
19 L'ÉCHELLE: Elle permet de calculer les distances sur le terrain en mesurant sur la carte. Par exemple avec une carte à l'échelle 1/5000ème, 1 cm représente 50 m. En compétition les cartes utilisées sont à l'échelle 1/10000 ème ou 1/15000 ème. Les cartes d'initiation sont au 1/7500 ème, ou 1/5000ème, voire moins.
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21 L'ÉQUIDISTANCE: C'est la différence d'altitude entre deux courbes de niveaux voisines. Habituellement les cartes de CO ont une équidistance de 5 mètres.
22 L'AZIMUT: C'est l'angle entre, d'une part la direction du nord magnétique et d'autre part la direction pour aller d'un point à un autre. Cet angle se mesure dans le sens des aiguilles d'une montre. Par exemple l'azimut 90 corresponds à la direction EST Balise N
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24 Quelques Techniques de base Azimut sommaire L'une des plus importante technique d'orientation est l'utilisation d'un point d'attaque. On peut le définir comme le point le plus près du poste qu'il est possible d'atteindre en surété. Dans la plupart des exemples ci-dessous le point d'attaque sera noté "PA". 5 PA 4 marge d'erreur
25 Erreur volontaire PA 5 4 Face à une zone sans repère fiable, il peut être intéressant de faire un azimut volontairement décalé afin de s'appuyer sur un élément évident (fossé, talus, limite de végétation,...)
26 Mémorisation et abstraction 4 Entonnoir mémorisé 5 Un débutant passe 30% de son temps à regarder la carte. Un coureur élite de 3 à 5%. Ils mémorisent uniquement les éléments pertinents pour jalonner le trajet. Dans l'exemple ci-contre il suffit de faire un azimut 5 sommaire vers le Nord-Est et de viser un entonnoir formé par une limite de végétation nette et un fossé. 4
27 Rampe de lancement 5 PA 4 Lorsque l'on cours sur un chemin rectiligne et que celui-ci se termine, le coureur peut rester sur le même azimut assez longtemps (150 m) de manière assez fiable. Si la balise est dans l'axe, vous tomberez dessus.
28 Technique de "l'entonnoir" risqué et plus long 5 PA marge d'erreur 4 Au loin un croisement d'une route et d'une ligne électrique vous tend les bras? Prenez un azimut sommaire dessus et faites abstraction des autres éléments du terrain. Si les deux élément forment un entonnoir, vous ne pourrez pas les manquer
29 LA RÉDUCTION KILOMÉTRIQUE: La RK est un indice permettant de comparer différentes performances en course d'orientation quelque soit la distance parcourue et quelque soit le relief du terrain. La RK est égale au temps de course divisé par la distance corrigée parcouru, elle s'exprime en minutes et secondes par kilomètre. Exemple 1: Un élève de 6ème réalise un parcours de 2300 m avec 70 m de dénivelé en 30. Distance corrigée = (70 x 10) = 3000 m RK = 30 /3kms = 10 mn/km
30 RK moyennes en fonction du niveau de pratique de la CO Terrain facile Terrain moyen Terrain difficile Débutant à Initié 8 10 à à 15 Confirmé 5 7 à 8 10 Haut-niveau 3 4 à 5 5 à 6
31 Les formes de Pratique La pratique sociale de référence (FFCO) est une course individuelle contre la montre, cependant il existe différents «formats» et différentes formes de pratique: Course Pédestre: Individuelle: Longue distance, moyenne distance et sprint et relais. Raid d Orientation: par 2 en autonomie, sur 2 jours. CO VTT: individuelle et relais Orientation à ski: idem Raids multisports: co+vtt+canoë
32 Représentations La représentation des élèves (et même des enseignants ) se rapproche trop souvent d une activité type «chasse au trésor», ou bien (+ chez les adultes : d une activité d orientation, nécessitant utilisation de la boussole) Peu savent qu il s agit une APS organisée en fédération, avec des compétitions et des résultats français au plus haut niveau mondial.
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