Technique et cosmétique des états financiers
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- Arthur Fortier
- il y a 6 ans
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1 Ce qu il faut retenir sur Technique et cosmétique des états financiers 1
2 TYPES D ENTREPRISES ET LEUR STOCK Les stocks font partie du cycle d exploitation d une entreprise et correspondent à un emploi de ressources financières. Ils ont un impact sur le bilan de l entreprise dans l actif circulant. De plus, les stocks rentrant directement dans le cycle d exploitation en tant que consommations, ils ont une influence sur le résultat. 2
3 STOCKS DE MARCHANDISES (OU DE MATIERES PREMIERES) Dans le cas d une CONSOMMATION de marchandises (ou de matières premières), la variation des stocks s enregistre du côté des charges ; elle permet de passer des achats aux consommations de la période. Il faut lire : «J ai consommé sur la période : ce que j ai acheté sur les factures d achats de marchandises ou de matières plus le Stock Initial mais moins le Stock final» Deux situations sont envisageables : Stock final > Stock initial ( Achats > Consommations) Variation positive des stocks Diminution de la valeur des achats au compte de résultat Stock final < Stock initial ( Achats < Consommations) Augmentation des achats comptables de la période STOCKS DE PRODUITS FINIS Dans le cas d une activité de PRODUCTION (de produits finis ou d en-cours) : la variation des stocks s enregistre du côté des produits ; elle permet de passer de la production vendue à la production réalisée au cours de la période. Elle s appelle la Production Stockée. 3
4 Il faut lire : «J ai produit sur la période ce que j ai vendue c est-à-dire le chiffre d affaires ou la production vendue plus le Stock Final mais moins le Stock Initial qui a été produit sur l exercice précédent». Deux situations sont envisageables : Stock final > Stock initial La Production Stockée positive au compte de résultat intervient comme une augmentation de la production vendue valorisée au cout de revient sans application d un coefficient de marge, Stock final < Stock initial La Production Stockée négative au compte de résultat intervient comme une réduction de la production vendue valorisée au cout de revient sans application d un coefficient de marge, IMPACT DE LA VARIATION DES STOCKS SUR LA MECANIQUE DES COMPTES Une augmentation des stocks impacte les comptes de Bilan et de Résultat: Une diminution des charges dans le cas de marchandises ou de matières (Achats + Stock Initial Stock Final) Une augmentation des produits dans le cas de produits finis ou d en-cours (Production vendue + Stock final Stock initial) La contrepartie à l actif du bilan de l augmentation des stocks est l augmentation du résultat au passif du bilan Une diminution des stocks impacte les comptes : 4
5 Une augmentation des charges dans le cas de marchandises ou de matières (Achats + Stock Initial Stock final) Une diminution des produits dans le cas de produits finis ou d en-cours (Production vendue + Stock final Stock initial) La contrepartie à l actif de la diminution des stocks est la diminution du résultat au passif du bilan IMPACT DE LA VARIATION DES STOCKS SUR LE NIVEAU DE RESULTAT D EXPLOITATION Attention, il faut bien comprendre que dans les tous les cas la variation des stocks n améliore pas ou ne détériore pas le niveau normal du résultat d exploitation! En effet, les stocks à l actif du bilan, valorisés a leurs cout d achats dans le cas de marchandises ou de matières et à leurs couts de revient dans le cas de produits finis ou d en-cours, annulent les marchandises ou les matières achetées en comptabilité mais non encore consommées à la clôture ou bien encore dans le cas de produits finis ou d en cours annulent le cout de revient des produits fabriqués mais n ont encore vendues et restant dans les rayonnages. La marge brute (Chiffres d affaires cout d achat pour les marchandises ou Production cout de revient pour les produits finis ou les en-cours) qui impacte directement et le plus largement le résultat d exploitation, est constatée uniquement lors de la consommation pour être vendue de la marchandise ou du produits finis et ce conformément au directive du Plan comptable Français et des normes internationales IFRS. Il faut lire : «Une augmentation du stock de produits finis sur une période n augmente pas le niveau attendu du résultat d exploitation et du coefficient de marge brute (marge brute/production)» LES AMORTISSEMENTS 5
6 Exemple : L amortissement est le principe d enregistrement de la perte de valeur irrémédiable et inéluctable des immobilisations liée au temps ou à l usure. Cette dépréciation correspond à une «consommation» des immobilisations. A ce titre, elle est enregistrée comme dotation aux amortissements dans les charges du compte de résultat. Les immobilisations apparaissent à l'actif du bilan sous 3 valeurs : Valeur brute : valeur d origine, c est-à-dire prix ou coût d achat Amortissement cumulé : somme des dotations aux amortissements constituées depuis l origine ; Valeur nette comptable : différence entre les deux premières valeurs, ce qu il reste à amortir jusqu'à ce que la valeur nette soit égale à zéro. Amortissement linéaire Amortissement le plus couramment admis. Il est constant : la dotation est la même, sur toute la durée de vie prévisionnelle du bien. DOTATION = Valeur brute x Taux d amortissement linéaire Taux d amortissement linéaire = 100/ Nombre d années de la durée de vie prévisionnelle Amortissement dégressif 6
7 Amortissement dégressif: amortissement accéléré pour les premières années sous certaines conditions et pour certaines catégories de biens, limitativement énumérées. Concerne les biens achetés à l état neuf, il s agit essentiellement de matériel industriel, de matériel de bureau et de matériel informatique. L'amortissement dégressif est variable d'une année sur l'autre et se base sur la valeur nette comptable et non plus sur la valeur d origine. DOTATION = Valeur nette comptable x Taux d amortissement dégressif Taux d amortissement dégressif = Taux d amortissement linéaire x Coefficient multiplicateur fixé par chaque loi de finance. Attention Règle pour le calcul de la dotation des dernières années: Lorsque le taux d amortissement linéaire calculé à partir du nombre d années restant à courir est supérieur au taux d amortissement dégressif, alors on applique le taux linéaire. Exemple : LES PROVISIONS Une provision correspond Soit à la constatation à l actif de la dépréciation d un bien suite à un incident, Soit à la prise en compte au passif d un risque ou d une charge latent. 7
8 Provisions pour dépréciation à l actif («Dépréciations») Elles constatent une perte de valeur accidentelle et non définitive d un élément de l actif. Elles se distinguent ainsi des amortissements qui constatent eux une dépréciation inéluctable et irréversible. Alors que seules, les immobilisations sont susceptibles d être amorties, tous les éléments d actif sont susceptibles de se déprécier accidentellement et par conséquent, de faire l objet d une provision pour dépréciation. Provisions pour risques et charges au passif Elles sont destinées à couvrir des risques identifiés et réels, inhérents à l activité de l entreprise, mais dont la réalisation et le montant sont incertains. Exemples les plus courants : les litiges (un procès aux prud hommes par exemple), les restructurations, les déménagements et les grosses réparations à venir (à condition que la décision soit prise sur l exercice concerné), les amendes ou pénalités et les pertes de change. LES PROVISIONS DANS LE COMPTE DE RESULTAT Les provisions constituent une charge que l entreprise doit enregistrer dans le compte de résultat sous le nom de dotations aux provisions. On enregistrera : 8
9 Dans les charges d exploitation, les provisions pour dépréciation des stocks ou des créances clients ; Dans les charges financières, les risques de change et la perte de valeur de SICAV ou de titres dont le cours a baissé mais qui n ont pas encore été vendus... ; Dans les charges exceptionnelles, les provisions en cas de litiges. De la même façon, une reprise de provisions est enregistrée dans les produits du compte de résultat lorsque l événement anticipé s est réalisé. REGLES D OR D UNE BONNE GESTION Faire du chiffre d affaires n est pas suffisant pour réussir! Pour améliorer la rentabilité d une entreprise et limiter le risque de faillite, il convient de toujours avoir à l esprit 4 règles : Diminuer le montant de l actif économique Diminuer l endettement. Diminuer les consommations. Améliorer le résultat opérationnel en améliorant principalement la marge brute. AJUSTEMENT DE FIN D EXERCICE 9
10 En fin d exercice, l expert-comptable doit s assurer de la sincérité des comptes annuels présentés. La sincérité se fonde sur des conventions appelées principes comptables. Ces principes comptables régissent la présentation des états financiers et font l objet d une codification reprise dans le Plan Comptable Général. Ils précisent dans quel esprit les comptes doivent être établis en s appuyant sur les 9 principes suivants : 1. Principe de continuité d exploitation 2. Principe de séparation des exercices 3. Principe du nominalisme 4. Principe de prudence. 5. Principe de permanence des méthodes 6. Principe d importance relative 7. Principe de non compensation 8. Principe de bonne information 9. Principe d intangibilité Principe de sincérité Le respect du principe de sincérité des comptes impose au comptable de se poser une double question : Ai-je bien enregistré toutes les charges et tous les produits de l exercice? Ai-je enregistré rien que les charges et rien que les produits de l exercice? La réponse à cette double question nécessite quelques ajustements comptables aussi appelés opérations de régularisation. 10
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