PREMIERE PARTIE ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL ET EVOLUTION ECONOMIQUE ET FINANCIERE DU PAYS I. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL
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- Colette Lévesque
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1 1 PREMIERE PARTIE ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL ET EVOLUTION ECONOMIQUE ET FINANCIERE DU PAYS I. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL Avec un taux de croissance de 5,1 contre 4,9 p.c. en 2005, l expansion de l économie mondiale s est poursuivie et s est généralisée dans les différentes régions du monde. En effet, dans les pays avancés, l activité est restée soutenue aux Etats-Unis (3,4 contre 3,2 p.c.) tandis que les économies de la zone euro ont été marquées par une nette amélioration (2,4 contre 1,3 p.c.). Le redressement s est raffermi au Japon (2,7 contre 2,6 p.c.) et la croissance est demeurée vigoureuse dans les pays émergents et en développement (7,3 contre 7,4 p.c.) principalement la Chine (10,0 contre 10,2 p.c.). Au sein de ce groupe de pays, l Amérique latine (4,8 contre 4,3 p.c.) et l Afrique (5,4 contre 5,4 p.c.) ont encore une fois enregistré des taux de croissance appréciables. CROISSANCE DE LA PRODUCTION MONDIALE(1) TABLEAU Monde 3,1 4,1 5,3 4,9 5,1 Pays Avancés 1,5 1,9 3,2 2,6 3,1 Etats-Unis 1,6 2,5 3,9 3,2 3,4 Zone Euro 0,9 0,8 2,1 1,3 2,4 Japon 0,1 1,8 2,3 2,6 2,7 Autres 3,2 2,5 4,0 3,1 3,6 Pays émergents et en développement 5,1 6,7 7,7 7,4 7,3 Afrique 3,6 4,6 5,5 5,4 5,4 Europe Centrale et Orientale 4,5 4,7 6,5 5,4 5,3 Communauté des Etats Indépendants 5,3 7,9 8,4 6,5 6,8 Asie 7,0 8,4 8,8 9,0 8,7 Moyen-Orient 4,1 6,4 5,5 5,7 5,8 Amérique latine -0,1 2,2 5,7 4,3 4,8 (1): variations en p.c. du PIB à prix constants Source: FMI, world economic outlook, avril 2007
2 2 Aux Etats-Unis, la croissance a été soutenue par l amélioration de la balance commerciale suite à la baisse des importations, le PIB réel atteignant 3,4 contre 3,2 p.c. l année précédente. Le rythme de croissance aurait pu s accélérer davantage, n eût été le fléchissement de la consommation privée sous l effet des taux d intérêt élevés, du ralentissement du marché immobilier et du renchérissement des produits pétroliers. Dans la zone euro, la reprise économique s est renforcée, le taux de croissance du PIB réel ayant atteint 2,4 contre 1,3 p.c. en La croissance a été stimulée par la demande intérieure, en particulier les investissements. Au Japon, l expansion économique s est poursuivie en raison de l augmentation de la demande intérieure privée qui constitue le principal moteur de croissance depuis D une année à l autre, l économie nippone a progressé de 2,7 p.c. La croissance est demeurée vigoureuse dans les pays émergents d Asie (8,7 contre 9,0 p.c.) grâce à une expansion remarquable en Chine (10,0 contre 10,2 p.c.) et en Inde (8,3 contre 8,5 p.c.). Le maintien d une croissance robuste en Chine est en rapport avec la hausse des investissements et l envolée des exportations. Dans les nouvelles économies industrialisées, la croissance s est maintenue (4,9 contre 4,5 p.c.) suite à la progression des exportations des produits électroniques surtout vers la Chine. En Amérique latine, la croissance économique s est accélérée (4,8 contre 4,3 p.c.) en rapport avec les prix élevés des produits de base et la progression de la demande intérieure. Par ailleurs, la maîtrise de l inflation a permis d assouplir la politique monétaire, ce qui a favorisé les investissements. L expansion s est stabilisée dans les pays émergents d Europe (5,3 contre 5,4 p.c.). La croissance a été tirée par une forte demande intérieure alimentée par l augmentation des entrées de capitaux étrangers et du crédit intérieur. La croissance du PIB réel dans la Communauté des Etats Indépendants s est établie à 6,8 contre 6,5 p.c. l exercice précédent. Ces pays continuent de profiter des cours élevés des produits de base. Par ailleurs, la demande intérieure a été soutenue par des entrées massives de capitaux privés, des financements publics et des envois de fonds des émigrés. Les pays du Moyen-Orient ont encore enregistré des taux de croissance appréciables (5,8 contre 5,7 p.c.) grâce aux recettes pétrolières qui ont progressé suite à la montée des cours renforcée par l augmentation de la production.
3 3 Les économies africaines ont gardé l élan de croissance enregistré les années précédentes, le taux de croissance du PIB réel s établissant à 5,4 p.c., soit le même niveau qu en Cette performance tient essentiellement à l amélioration de la gestion macro-économique et à la forte demande mondiale de leurs produits d exportation. Bien que le taux de croissance se soit quelque peu décéléré (5,2 contre 5,8 p.c.), l Afrique sub-saharienne a continué son expansion. Les pays exportateurs de pétrole ont largement contribué à ces bons résultats (6,7 contre 7,7 p.c.). L augmentation de la production et la hausse des cours du pétrole ont relevé le niveau des revenus et donc des dépenses intérieures. Les pays importateurs de pétrole de cette région ont également réalisé des taux de croissance remarquables (4,8 contre 4,5 p.c.) en raison de l envolée des cours des produits de base non énergétiques. Cependant, bien que la croissance enregistrée par l Afrique ces dernières années soit considérée comme une très bonne réalisation, elle demeure inférieure à 7,0 p.c. requis pour atteindre l Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) de réduire de moitié l extrême pauvreté et la faim d ici Face à cette situation, les pouvoirs publics devraient renforcer les réformes en cours pour promouvoir l investissement étranger et l emploi. Les bailleurs de fonds devraient continuer à soutenir les politiques nationales par notamment l allègement de la dette extérieure, le respect des engagements récemment pris d accroître l aide et de faciliter l accès des exportations aux marchés internationaux. Le commerce international des biens et services s est accéléré en 2006 (8,9 contre 7,4 p.c.) en rapport avec la croissance de l activité économique mondiale. Le marché des matières premières s est caractérisé par la hausse généralisée des cours des produits énergétiques et des autres produits de base. Concernant le pétrole, l envolée des cours s explique par la hausse de la demande, en particulier dans les pays émergents à croissance rapide comme la Chine, conjuguée à un faible niveau des capacités, tant de production que de raffinage, disponibles sur le marché mondial. De même, les cours des métaux ont été dopés par la forte croissance de la demande et la faiblesse des capacités de production. Bien qu ils n aient atteint l envolée des prix du pétrole et des métaux, les cours des produits de base agricoles ont également progressé en rapport avec les mauvaises conditions climatiques dans les grands pays producteurs.
4 4 Les tensions inflationnistes sont apparues au cours de l année 2006 en raison principalement de la montée des cours du pétrole. Aussi, la variation de l indice des prix à la consommation est-il passé de 2,3 à 2,6 p.c. dans les pays avancés. Dans ces conditions, les marchés financiers ont été caractérisés par le durcissement des politiques monétaires des banques centrales des principaux pays avancés. La Federal Reserve Bank a relevé progressivement le taux des fonds fédéraux jusqu en juin cherchant à établir un équilibre entre les craintes inflationnistes et l essoufflement de l expansion de l économie. La Banque centrale européenne a également continué à augmenter son taux directeur tandis que la Banque du Japon a mis fin à la politique d assouplissement quantitatif en relevant son taux de zéro à 25 points de base. Les marchés de change ont été marqués encore une fois par la dépréciation du dollar américain vis-à-vis de l euro, et dans une moindre mesure, à l égard du yen. La dépréciation de la monnaie américaine s explique par le rétrécissement des écarts des taux d intérêt en dollars par rapport aux autres principales monnaies et le gonflement du déséquilibre entre les transactions courantes des Etats-Unis et des pays émergents d Asie d une part et des pays exportateurs de pétrole d autre part. L encours de la dette extérieure des pays émergents et en développement a faiblement progressé, passant de 3.012,3 à 3.150,6 Mds de dollars américains. La dette des pays africains a quant à elle, fléchi revenant de 289,4 à 244,1 Mds de dollars américains en rapport avec les différentes initiatives prises par la communauté internationale en vue de la réduction de leur endettement. Les transferts nets de ressources en faveur des pays émergents et en développement ont nettement reculé au cours de l année 2006, s établissant à -17,6 contre 125,1 Mds de dollars américains. Cette évolution a concerné beaucoup plus les transferts officiels (-223,2 contre -136,6 Mds) que les transferts privés (205,6 contre 261,7 Mds). Les flux d investissement direct ont, par contre, progressé de 1,4 Mds passant de 239,3 à 240,7 Mds de dollars américains.
5 5 La Banque Mondiale a continué à promouvoir un développement économique durable dans les pays membres. Au cours de l exercice 2006, le volume des prêts de la BIRD s est élevé à 14,1 contre 13,6 Mds de dollars l année précédente tandis que les crédits de l IDA sont passés de 8,7 à 9,5 Mds de dollars dont la moitié, soit 4,8 Mds de dollars destinée à l Afrique. Le Burundi a bénéficié auprès de l IDA de 55,2 et 35,1 millions de dollars USD respectivement au titre de prêts projets et de dons programmes. Le Fonds Monétaire International (FMI) a continué à exhorter les Etats membres à adopter des politiques qui favorisent la stabilité macroéconomique, stimulent la croissance, préservent la bonne gouvernance et permettent de relever le niveau de vie tout en faisant reculer la pauvreté. Concernant le Burundi, en plus des consultations habituelles au titre de l article IV des statuts du Fonds, le pays a conclu les troisième et quatrième revues dans le cadre de l accord triennal au titre de la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance. A cet effet, il a bénéficié d un décaissement de 14,3 millions de DTS comme appui à la balance des paiements.
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