Polynômes. 1. Définitions Définitions. Objectifs : Effectuer une division euclidienne avec des polynômes

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Polynômes. 1. Définitions Définitions. Objectifs : Effectuer une division euclidienne avec des polynômes"

Transcription

1 Polynômes Pré-requis : Maîtriser le calcul littéral (développer, factoriser, manipuler des quotients) Trouver les racines d un polynôme du second degré à coefficients réels ou complexes Objectifs : Effectuer une division euclidienne avec des polynômes Factoriser un polynôme après en connaissant certaines de ses racines. Calculer un PGCD de deux polynômes (algorithme d Euclide) Savoir utiliser le lemme de Gauss Savoir écrire le polynôme interpolateur de Lagrange Savoir déterminer la multiplicité d une racine Décomposer en éléments simples une fraction rationnelle dans R et dans C Les polynômes sont des objets très simples mais aux propriétés extrêmement riches. Vous savez déjà résoudre les équations de degré 2 : ax 2 + bx + c = 0. Vous avez vu une méthode de résolution des équations de degré 3, dont la résolution a fait l objet de luttes acharnées dans l Italie du X V I e siècle? Un concours était organisé avec un prix pour chacune de trente équations de degré 3 à résoudre. Un jeune italien, Tartaglia, trouve la formule générale des solutions et résout les trente équations en une seule nuit! Cette méthode que Tartaglia voulait garder secrète sera quand même publiée quelques années plus tard comme la «méthode de Cardan». Dans ce chapitre, après quelques définitions des concepts de base, nous allons étudier l arithmétique des polynômes. Il y a une grande analogie entre l arithmétique des polynômes et celles des entiers. On continue avec un théorème fondamental de l algèbre : «Tout polynôme de degré n admet n racines complexes.» On termine avec les fractions rationnelles : une fraction rationnelle est le quotient de deux polynômes. Dans ce chapitre K désignera l un des corps Q, R ou C mais pourrait désigner tout autre corps. 1. Définitions 1.1. Définitions Définition 1 Un polynôme à coefficients dans K est une expression de la forme P(X) = a n X n + a n 1 X n a 2 X 2 + a 1 X + a 0, avec n N et a 0, a 1,..., a n K. L ensemble des polynômes est noté K[X]. Les a i sont appelés les coefficients du polynôme. Si tous les coefficients a i sont nuls, P est appelé le polynôme nul, il est noté 0. On appelle le degré de P le plus grand entier i tel que a i 0 ; on le note deg P. Pour le degré du polynôme nul on pose par convention deg(0) =. Un polynôme de la forme P = a 0 avec a 0 K est appelé un polynôme constant. Si a 0 0, son degré est 0. 1

2 2 Exemple 1 X 3 5X est un polynôme de degré 3. X n + 1 est un polynôme de degré n. 2 est un polynôme constant, de degré Opérations sur les polynômes Égalité. Soient P = a n X n +a n 1 X n 1 + +a 1 X +a 0 et Q = b n X n +b n 1 X n 1 + +b 1 X +b 0 deux polynômes à coefficients dans K. P = Q ssi a i = b i pour tout i et on dit que P et Q sont égaux. Addition. Soient P = a n X n + a n 1 X n a 1 X + a 0 et Q = b n X n + b n 1 X n b 1 X + b 0. On définit : P +Q = (a n + b n )X n + (a n 1 + b n 1 )X n (a 1 + b 1 )X + (a 0 + b 0 ) Multiplication. Soient P = a n X n + a n 1 X n a 1 X + a 0 et Q = b m X m + b m 1 X m b 1 X + b 0. On définit P Q = c r X r + c r 1 X r c 1 X + c 0 avec r = n + m et c k = i+ j=k a i b j pour k {0,..., r}. Multiplication par un scalaire. Si λ K alors λ P est le polynôme dont le i-ème coefficient est λa i. Exemple 2 Soient P = ax 3 + bx 2 + cx + d et Q = αx 2 + βx + γ. Alors P + Q = ax 3 + (b + α)x 2 + (c + β)x + (d + γ), P Q = (aα)x 5 + (aβ + bα)x 4 + (aγ + bβ + cα)x 3 + (bγ + cβ + dα)x 2 + (cγ + dβ)x + dγ. Enfin P = Q si et seulement si a = 0, b = α, c = β et d = γ. La multiplication par un scalaire λ P équivaut à multiplier le polynôme constant λ par le polynôme P. L addition et la multiplication se comportent sans problème : Proposition 1 Pour P,Q, R K[X] alors 0 + P = P, P +Q = Q + P, (P +Q) + R = P + (Q + R) ; 1 P = P, P Q = Q P, (P Q) R = P (Q R) ; P (Q + R) = P Q + P R. Pour le degré il faut faire attention : Proposition 2 Soient P et Q deux polynômes à coefficients dans K. deg(p Q) = deg P + degq deg(p +Q) max(deg P,degQ) On note R n [X] = { P R[X] deg P n }. Si P,Q R n [X] alors P +Q R n [X]. Conséquence : «intégrité» de K[X] Des calculs ci-dessus, il résulte que, si P et Q sont non nuls, alors PQ est non nul. Réciproquement : si PQ = 0, alors P = 0 ou Q = 0. Une conséquence encore plus utile de l intégrité est que l on peut simplifier : si l on a une égalité PQ = PR et si P est non nul, alors Q = R. (Pour le voir on écrit que P(Q R) = 0, d où P = 0 ou Q R = 0, d où Q R = 0.)

3 3 Remarque Cette propriété n est pourtant pas si banale. Ainsi, le produit de deux fonctions quelconques peut être nul sans qu aucune des deux ne le soit. Prenons les fonctions f, g : R R définies par les formules : f (x) = x x et g(x) = x + x. (Ces fonctions sont d ailleurs continues.) Alors f g = 0, mais aucune des deux fonctions f, g n est nulle. Ce phénomène est impossible avec des polynômes, ni avec des fonctions polynomiales sur un corps ayant un nombre infini d éléments Vocabulaire Complétons les définitions sur les polynômes. Définition 2 Les polynômes comportant un seul terme non nul (du type a k X k ) sont appelés monômes. Soit P = a n X n + a n 1 X n a 1 X + a 0, un polynôme avec a n 0. On appelle terme dominant le monôme a n X n. Le coefficient a n est appelé le coefficient dominant de P. Si le coefficient dominant est 1, on dit que P est un polynôme unitaire. Exemple 3 P(X) = (X 1)(X n + X n X + 1). On développe cette expression : P(X) = ( X n+1 + X n + + X 2 + X ) ( X n + X n X +1 ) = X n+1 1. P(X) est donc un polynôme de degré n +1, il est unitaire et est somme de deux monômes : X n+1 et 1. Remarque Tout polynôme est donc une somme finie de monômes. Exercice 1 1. Soit P(X) = 3X 3 2, Q(X) = X 2 + X 1, R(X) = ax + b. Calculez P +Q, P Q, (P +Q) R et P Q R. Trouvez a et b afin que le degré de P QR soit le plus petit possible. 2. Déterminez le degré de (X 2 + X + 1) n ax 2n bx 2n 1 en fonction de a, b. 3. Démontrez que si deg P degq alors deg(p +Q) = max(deg P,degQ). Donnez un contre-exemple dans le cas où deg P = degq. 4. Démontrez que si P(X) = X n + a n 1 X n 1 + alors le coefficient devant X n 1 de P(X a n 1 n ) est nul Substitution de l indéterminée dans un polynôme Dès que nous pouvons donner un sens à la multiplication x x, et plus généralement à x n x m, ainsi qu à l opération (a, x) ax, pour a K, alors nous pouvons remplacer l indéterminée X par «sa valeur» x dans l expression de P(X). Le cas le plus simple est lorsque nous prenons x K. Nous obtenons alors une fonction x P(x), qui à x K associe sa valeur P(x) K. C est la fonction polynomiale associée à P. Ainsi, P(x) déf n = a a n x n = a k x k. Par exemple, P(0) = a 0, P(1) = a a n. k=0

4 4 Définition Une fonction polynomiale dans K est toute fonction de la forme f : K K, x P(x), où P K[X]. Nous verrons plus bas que dès que le corps K a un nombre infini d éléments (c est bien évidemment le cas de Q,R et C), alors la connaissance de la fonction x P(x) détermine entièrement le polynôme P ( si P de degré n, il suffit même de connaître la valeur de P(x) pour n + 1 valeurs différentes de la variable x). En revanche, lorsque le corps est fini, il ne suffit pas de connaître P(x) pour tous les éléments x K pour pouvoir connaître P(X) pour n importe quel objet X pour lequel les calculs font sens : d où l intérêt de bien distinguer en général le polynôme P(X) de la fonction polynôme x P(x). Mais l intérêt de considérer des indéterminées X est de pouvoir remplacer X par n importe quelle «variable» pour lesquelles ces opérations ont un sens (nous verrons dans d autres cours que nous pouvons par exemple remplacer X par une matrice carrée, ou bien par un opérateur linéaire. En particulier, nous pouvons remplacer X par un polynôme Q K[X], puisque nous savons donner un sens à Q n, avec Q n Q m = Q n+m, ainsi qu à aq, pour a K. Nous obtenons ainsi un nouveau polynôme P(Q) K[X]. En ce qui concerne les degrés, nous vérifierons aisément le résultat suivant (exercice : le démontrer). Proposition 3 1. Si deg(q) 1 alors deg(p(q)) = deg(p) deg(q) (avec la règle ( ) n =, pour tout n N). 2. Si deg(q) = 0, alors deg(p(q)) Si deg(q) =, alors deg(p(q)) 0. (Pour les deux derniers points, si Q est constant et égal à a K, alors P(Q) = P(a) est constant, mais deg(p(q) peut être 0 ou selon les valeurs possibles de P(a). Observons quelques cas simples Si l on substitue X à X, cela ne change rien : P(X) = P. Si l on remplace X par X, en utilisant le fait que ( X) k = X si k est pair et ( X) k = X si k est impair, on trouve, pour P(X) = a a n X n : P( X) = a 0 a 1 X + + ( 1) n a n X n. Deux cas particuliers sont intéressants : 1. si tous les monômes effectivement présents dans X sont de degré pair, on a P( X) = P(X) : on dit que le polynôme est pair. 2. si tous les monômes effectivement présents dans X sont de degré impair, on a P( X) = P(X) : on dit que le polynôme est impair Résumons : Définition Un polynôme P K[X] est dit pair si P( X) = P, et impair si P( X) = P. Remarquons par exemple que pour tout polynôme P(X), le polynôme P(X 2 ) est pair. On peut également remplacer X par X + a, où a K est un scalaire quelconque. De la formule du binôme de Newton, on déduit d abord que ( ) k k (X + a) k = a k i X i, i puis : i=0 P(X + a) = a 0 + a 1 (X + a) + + a n (X + a) n = n a k (X + a) k k=0 = ) k a k( a k i X i 0 i k n i n = b i X i, i=0

5 5 où l on a posé : ) n k b i = a k( a k i. k=i i Comme b n = a n 0, on voit que P(X + a) est de degré n. En fait, il a le même terme dominant b n X n = a n X n que P. (On verra plus loin au paragraphe 3.3 que l une des formules de Taylor fournit une expression plus intelligible de P(X + a).) 2. Divisibilité dans K[X] Définition Le polynôme A divise le polynôme B, (on dit aussi que B est multiple de A), et nous notons A B, s il existe un polynôme C tel que B = AC. Il est facile de vérifier que tout polynôme divise 0, mais que 0 ne divise que lui-même. De même, 1 divise tout polynôme, mais les seuls polynômes qui divisent 1 sont les constantes non nulles. La relation de divisibilité possède les propriétés suivantes : Proposition 4 A, B et C sont trois polynômes. 1. elle est transitive : si A B et B C, alors A C, 2. elle est réflexive : on a A A. Exercice 2 Démontrez la proposition précédente. Exercice 3 1. Si un polynôme A divise un polynôme B alors il existe un polynôme Q tel que B = Q A. Démontrez que ce polynôme Q est bien unique. 2. Quelle propriété de K[X] avez-vous utilisée pour cette démonstration? Notation : Par la suite, on va noter B A l unique polynôme Q tel que B = Q A. Exercice 4 1. Démontrez la proposition suivante : "Si A divise B 0, alors deg A degb." 2. Expliquez pourquoi la condition B 0 est nécessaire La division euclidienne On peut faire avec les polynômes beaucoup d opérations similaires à celles qu on fait avec les nombres entiers 1. Le premier exemple de ceci est l existence d une division euclidienne : 1. En d autre termes, l arithmétique dans l anneau K[X] est assez semblable à l arithmétique dans l anneau Z

6 6 Théorème 1. Division euclidienne dans K[X] Soient A,B K[X] deux polynômes ; on suppose A 0. Il existe alors un unique couple (Q, R) de polynômes dans K[X] tel que : B = Q A + R et deg R < deg A. R s appelle le reste et Q le quotient. Remarque Lorsque deg(a) = 0, alors A est une constante non nulle a et on pose alors P = P a + 0 : le reste et nul et le a quotient est P. Nous ne nous intéressons dans ce qui suit qu au cas non trivial où deg(a) 1 a Commençons par montrer l unicité : si B = Q A+R = Q 1 A+R 1, avec deg(r) < deg(a) et deg(r 1 ) < deg(a), alors Q = Q 1 et R = R 1. En effet, nous obtenons (Q Q 1 )A = R 1 R. Si Q Q 1 0, alors deg(q Q 1 )A = deg(q Q 1 ) + deg(a) deg(a), tandis que deg(r 1 R) max(deg(r),deg(r 1 )) < deg(a). D où une contradiction. Pour l existence, remarquons tout de suite qu on peut se ramener au cas où A est unitaire. En effet, si A = aa 1, avec a K, et si l on sait faire la division avec le diviseur A 1, on sait la faire avec le diviseur A. Il suffit de diviser 1 a B par A 1 1 a B = Q A 1 + R, pour obtenir la division de B par A : B = Q A + ar. (Le quotient est inchangé et le reste multiplié par a, ce qui ne change pas son degré). Si deg(b) < deg(a), alors il n y a rien à faire : on pose R = B et Q = 0. Nous allons alors raisonner par récurrence sur le degré de B : Supposons que pour tout polynôme B de degré n, nous sachions qu il existe Q et R, avec deg(r) < deg(a), tel que B = Q A + R. Montrons que cela est encore vrai pour les polynômes B de degré n + 1. Il suffit évidement de supposer que deg(b) = n + 1, car sinon l hypothèse de récurrence s applique. Soit donc B = b n+1 X n b 0 et supposons que le degré de A soit p : A = X p + a p 1 X p a 0. (Rappelons que A est unitaire et que p 1.) Nous savons aussi que n + 1 p. Alors posons B 1 = B b n+1 X n+1 p A : les termes de plus haut degré se simplifient et deg(b 1 ) n. Il existe donc Q et R, avec deg(r) < deg(a) = p tel que B 1 = Q A + R, ce qui donne B = b n+1 X n+1 p A +QA + R = (Q + b n+1 X n+1 p )A + R, ce qui est bien une écriture de la division euclidienne de B par A. Cette démonstration nous donne aussi la méthode pratique (l algorithme) pour obtenir reste et quotient : on enlève le terme de plus haut degré et on recommence jusqu à ce qu on obtienne un polynôme de degré strictement inférieur à celui de A. Voyons le sur un exemple. (Nous avons choisi A non unitaire dans cet exemple, pour montrer qu au fond cela ne change rien Exemple 4 On pose une division de polynômes comme on pose une division euclidienne de deux entiers. Par exemple si A = 2X 4 X 3 2X 2 +3X 1 et B = X 2 X +1. Alors on trouve Q = 2X 2 + X 3 et R = X +2. On n oublie pas de vérifier qu effectivement A = BQ + R.

7 7 2X 4 X 3 2X 2 + 3X 1 X 2 X + 1 2X 4 2X 3 + 2X 2 X 3 4X 2 + 3X 1 X 3 X 2 + X 2X 2 + X 3 3X 2 + 2X 1 3X 2 + 3X 3 X + 2 Exemple 5 Pour X 4 3X 3 + X + 1 divisé par X on trouve un quotient égal à X 2 3X 2 et un reste égale à 7X + 5. X 4 3X 3 + X + 1 X X 4 + 2X 2 3X 3 2X 2 + X + 1 3X 3 6X X 2 3X 2 2X 2 + 7X + 1 2X 2 4 7X Racines d un polynôme Nous avons déjà vu qu on peut remplacer dans un polynôme l indéterminée X par un élément x K (on obtient ainsi la fonction polynomiale associée). Définition Soit P(X) un polynôme. Tout élément r K tel que P(r) = 0 s appelle une racine de P. Le résultat le plus important est le suivant : Théorème 2 L élément r K est une racine du polynôme P(X) si et seulement si (X r) divise P. Tout d abord, il est clair que si (X r) divise P, alors P(r) = 0. En effet, si P(X) = (X r)q(x), P(r) = (r r)q(r) = 0. Réciproquement, effectuons la division euclidienne de P par A = X r. Nous écrivons P(X) = (X r)q(x) + R(X), avec deg(r) < deg(x r) = 1. Donc R est un polynôme de degré au plus 0 : c est une constante c K. On a alors P(r) = 0 Q(r) + c = c. Donc, c = 0 si et seulement si P(r) = 0. En d autres termes, si P(r) = 0, alors P(X) = (X r)q(x), et (X r) divise P. Par exemple, le polynôme P(X) = X n 1 satisfait P(1) = 0. Il est donc divisible par X 1. dans ce cas, nous avons la formule fondamentale suivante

8 8 Proposition 5 X n 1 = (X 1)(X n 1 + X n X + 1). Développons le produit (X 1)(X n 1 + X n X + 1) = X n +X n X X n 1 X = X n 1 1 Exercice 5 Écrivez de même le quotient X n a n X a. Corollaire 1 [Racines distinctes] Si r 1,, r k sont des racines distinctes de P(X), alors (X r 1 )(X r 2 )...(X r k ) divise P. On va la faire par récurrence sur k. Nous savons que c est vrai pour k = 1, grâce au théorème 2. Supposons donc que c est vrai pour k 1 et montrons le pour k + 1 racines. Puisque r k+1 est une racine de P, alors P(X) = (X r k+1 )Q(X), pour un certain polynôme Q. Mais pour q = 1,, k, P(r q ) = 0 = (r q r k+1 )Q(r q ) = 0. Puisque les racines sont distinctes, alors (r q r k+1 ) 0 et donc Q(r q ) = 0. Le polynôme Q admet donc les k racines r 1,, r k. Par l hypothèse de récurrence pour un certain polynôme R, et donc C est ce que nous voulions démontrer. Q(X) = (X r 1 ) (X r k )R(X), P(X) = (X r 1 ) (X r k )(X r k+1 )R(X). Corollaire 2 Un polynôme non nul de degré n admet au plus n racines distinctes. Si P admet k racines distinctes, alors on a P(X) = (X r 1 ) (X r k )R(X). Si P n est pas nul, alors R n est pas nul non plus, et deg(p) = k + deg(r) k. Remarque 1 Ceci explique que sur un corps ayant un nombre infini d éléments, un polynôme est entièrement déterminé par sa fonction polynomiale associée. En effet, supposons qu on ait deux polynômes P et Q, et que, pour tout x K, P(x) = Q(x). Alors le polynôme P Q admet une infinité de racines distinctes, et est donc nul. Donc,

9 9 P(X) = Q(X). Pour aller plus loin, voir l exercice 53. Lorsque a n est pas une racine de P il est possible de calculer les restes (et parfois les quotients) dans la division par (X a), et même par (X a)(x b). Exemple 6 Si A = X a, le reste de la division de B par A est de degré deg R < 1 : c est donc une constante. En appliquant l égalité B = Q(X a) + R en X = a, on trouve B(a) = R(a). Le reste est donc la constante B(a). Pour calculer le quotient Q, on observe tout d abord que : Q = B B(a) p X a = k=0 b i(x k a k ) X a On peut alors utiliser l identité remarquable vue dans l exercice 5 : X k a k X a k 1 = j=0 a k 1 j X j, d où l on tire : Q = p k=0 k 1 b k j=0 a k 1 j X j = p 1 j=0 ( p k= j+1 b k a k 1 j ) X j = p 1 j=0 ( ) p j 1 b k+ j+1 a k X j k=0 Exemple 7 Si A = (X a)(x b), le reste de la division de B par A est de degré deg R < 2 : il est donc de la forme R = αx +β. En appliquant l égalité B = Q(X a)(x b) + R en X = a, on trouve B(a) = R(a) = αa + β. En appliquant la même égalité en X = b, on trouve B(b) = R(b) = αb + β. Si a = b, on a deux fois la même équation, qui ne peut suffire à déterminer les deux constantes inconnues α et β. On verra plus loin (exemple à la fin du paragraphe 3.3, page 13) comment traiter ce cas. Supposons donc a b. Le système : { αa + β = B(a), αb + β = B(b), B(b) B(a) bb(a) ab(b) admet pour unique solution α =, β =, d où le reste : b a b a Le quotient est plus compliqué à calculer dans ce cas. B(b) B(a) bb(a) ab(b) R = X +. b a b a 2.3. Les PGCD et les PPCM Définition 3 Soient A,B K[X]. Un plus grand commun diviseur (PGCD) de A et B est un diviseur commun D de A et B tel que pour tout autre diviseur commun C de A et B, C divise D. Si D est un PGCD de A et B, alors l ensemble de tous les PGCD de A et B est { cd c K }. «Le» PGCD n est donc défini qu à un facteur multiplicatif non nul près. En particulier, on pourra toujours en trouver un unique unitaire. Remarquons que si B = 0, alors PGCD(A,B) = PGCD(A,0) = A.

10 10 Théorème 3 Pour tous A,B K[X] non nuls, il existe un PGCD. La démonstration repose sur l algorithme d Euclide, à partir de la remarque suivante : si A 1 et A 2 sont deux polynômes, avec deg(a 2 ) deg(a 1 ), et si nous effectuons la division euclidienne A 1 = Q 1 A 2 + A 3, alors P divise A 1 et A 2 si et seulement si P divise A 2 et A 3. Ainsi, PGCD(A 1, A 2 ) = PGCD(A2, A 3 ). Supposons que nous voulions chercher le PGCD de A 1 et A 2, avec n 2 = deg(a 2 ) (deg(a 1 ) = n 1. Alors, en effectuant la division euclidienne A 1 = Q 1 A 2 + A 3, nous sommes ramenés à PGCD(A 2, A 3 ), avec deg(a 3 ) < deg(a 2 ) deg(a 1 ). Nous pouvons alors recommencer A 2 = Q 2 A 4 + A 4, avec deg(a 4 ) < deg(a 3 ) et PGCD(A 1, A 2 ) = PGCD(A 2, A 3 ) = PGCD(A 3, A 4 ). Nous pouvons ainsi par récurrence construire des polynômes A n avec deg(a n ) < deg(a n 1 ), tels que PGCD(A n, A n 1 ) = PGCD(A n 1, A n 2 ) = PGCD(A 1, A 2 ). Nos pouvons recommencer l opération jusqu à ce que A n soit nul (puisque le degré décroit strictement, à un moment donné on doit aboutir à un reste nul). Dans ce cas, le dernier reste non nul est le PGCD de A 1 et A 2. En effet, si A n 1 est le dernier reste non nul, on a PGCD(A 1, A 2 ) = PGCD(A n 1, A n ) = PGCD(A n 1,0) = A n 1. Exemple 8 Trouvons le PGCD de A = X 4 X 3 + 2X 2 X + 1 et B = X Par division euclidienne de A par B, on trouve que Posons C = X 2 X + 1. Par division euclidienne de B par C, on trouve que Ainsi C est un PGCD de B et C et donc de A et B. A = (X 1)B + 2X 2 2X + 2. B = (X + 1)C. Définition 4 Deux polynômes sont dits premiers entre eux si leur PGCD est constant. Ainsi, si C = PGCD(A,B), alors A C = A 1 et B C = B 1 sont premiers entre eux. Réciproquement, si A = CA 1 et B = CB 1, avec A 1 et B 1 premiers entre eux alors C est le PGCD de A et B. De l algorithme d Euclide, nous pouvons en déduire une propriété importante. Proposition 6. Identité de Bézout Deux polynômes A 1 et A 2 sont premiers entre eux si et seulement si il existe deux polynômes P 1 et P 2 tels que A 1 P 1 + A 2 P 2 = 1. Montrons d abord que la condition est suffisante : supposons que P 1 A 1 + P 2 A 2 = 1. Si un polynôme P divise A 1 et A 2, alors il divise P 1 A 1 + P 2 A 2. Donc P divise 1 donc P est une constante, et par conséquent le PGCD est une constante. Réciproquement, il est équivalent de montrer qu il existe une constante non nulle a K telle que PP 1 +QQ 1 = a. Cette constante va être le dernier reste non nul dans l algorithme d Euclide. En effet, si nous définissons A n par récurrence à partir de A 1 = Q 1 A 2 + A 3, A n 1 = Q n 1 A n + A n+1, nous allons vérifier que, si pour p n, il existe des polynômes P p et R p tels que A p = P p A 1 + R p A 2 (c est évidement vérifié pour p = 1,2,3), alors c est encore vrai pour A n+1. En effet A n+1 = A n 1 Q n 1 A n = P n 1 A 1 + R n 1 A 2 Q n (P n A 1 + R n A 2 ) = (P n 1 Q n P n )A 1 + (R n 1 Q n R n )A 2,

11 11 et la propriété est donc vérifiée à l ordre n + 1 avec P n+1 = P n 1 Q n P n, R n+1 = R n 1 Q n R n. Corollaire 3. Lemme de Gauss Si A 1 divise A 2 P et si A 1 et A 2 sont premiers entre eux, alors A 1 divise P. Nous écrivons A 2 P = A 1 Q, ainsi que l identité de Bézout A 1 R 1 + A 2 R 2 = 1. Multiplions cette dernière par P. Il vient P = A 1 R 1 P + A 2 PR 2 = A 1 R 1 P + A 1 QR 2 = A 1 (R 1 P + R 2 Q), et P et donc bien un multiple de A 1. Nous pouvons maintenant définir le PPCM Définition 5 Soient A,B K[X]. Un plus petit commun multiple (PPCM) de A et B est un multiple commun M de A et B tel que pour tout autre multiple commun C de A et B, M divise C. Comme pour le PGCD, le PPCM n est défini qu à une constante non nulle près. Compte tenu de ce qui précède, l existence est immédiate : Proposition 7 Soient A et B deux polynômes, C leur PGCD, avec A = CA 1, B = CB 1. Alors, le PPCM de A et B est CA 1 B 1. Il est immédiat de voir que si CA 1 B 1 est un multiple commun. Si maintenant Q est un multiple commun de A et B, C divise Q, et nous écrivons Q = CQ 1. Alors, A 1 divise Q 1, donc Q 1 = A 1 R. Par ailleurs, B 1 divise Q 1, donc B 1 divise A 1 R. D après le lemme d Euclide, B 1 divise R, soit R = B 1 R 1. Alors, Q 1 = A 1 B 1 R 1 et Q = CA 1 B 1 R 1 : CA 1 B 1 est bien un diviseur de Q. 3. Dérivation des polynômes 3.1. Polynôme dérivé Définition 6 Le polynôme dérivé du polynôme P = a a n X n K[X] est le polynôme P déf = a 1 + 2a 2 X + + na n X n 1. Par contraste avec la dérivation des fonctions, 2 les règles suivants s appliquent au polynômes sans aucune hypothèse supplémentaire : 1. (P +Q) = P +Q, 2. (PQ) = P Q + PQ («la règle de Leibniz»), 3. (P(Q)) = P (Q)Q, 4. P = 0 si et seulement si P est constant. Observons que si P est non constant, alors deg P = deg P 1. (En tout cas, deg P deg P 1.) Remarquons aussi que nous n introduisons pas ici la dérivée à partir de limites (comme on le fait pour des fonctions dans R). Pour un corps général, cela n aurait aucun sens. Il s agit d une définition purement algébrique conçue de sorte à être cohérente avec la notion de dérivée vue pour les fonctions polynômes définies sur R. 2. Dans le cas de fonctions, on exige normalement que les fonctions en question soient dérivables sur le même ensemble, ou mieux encore qu elles soient dérivables sur R.

12 Dérivées itérées Notons P (k) la dérivée k-ième du polynôme P K[X]. En particulier, pour k = 0,1,2,3, on a : P (0) = P, P (1) = P, P (2) = P, P (3) = P. D après la règle deg P = deg P 1 (valable pour un polynôme non constant P), on a plus généralement que pour tout k deg P, deg P (k) = deg P k. En particulier, si n = deg P, alors P (n) est un polynôme constant non nul et P (n+1) = 0. Réciproquement, si P est un polynôme tel que P (k) = 0, alors deg P < k. Exemple 9 Les dérivées successives du polynôme X p sont : X p, px p 1, p(p 1)X p 2,..., p!x, p!, 0. Plus précisément : si 0 k p, k entier, alors la dérivée k e de X p est Cette dérivée est nulle si k > p. (X p ) (k) = p! (p k)! X p k. La formule de Leibniz Les règles concernant la k e dérivée ressemblent un peu à celles concernant la dérivation. On a évidemment : (P +Q) (k) = P (k) +Q (k). Pour la dérivée k e d un produit, c est plus compliqué. On trouve facilement pour les petites valeurs de k : (PQ) = P Q + 2P Q + PQ et (PQ) = P Q + 3P Q + 3P Q +Q. La ressemblance avec le carré et le cube de (a + b) s impose, et l on peut conjecturer une formule générale utilisant les coefficients binomiaux. C est la formule de Leibniz, qui est en effet vraie : Théorème 4. Formule de Leibniz Soient P,Q K[X]. Pour tout entier naturel k : ( ) (PQ) (k) k k = P (i) Q (k i). i=0 i Elle se fait par récurrence sur k. Pour k = 0, on a l égalité PQ = PQ. Pour k = 1, on retrouve la règle de Leibniz (PQ) = P Q + PQ. Supposons la formule vérifiée au rang k. Alors : ( ( ) k (PQ) (k+1) k = )P (i) Q (k i) i=0 i ( ) k k ( = P (i) Q (k i)) i=0 i ( ) k k ( = P (i+1) Q (k i) + P (i) Q (k i+1)) i=0 i ( ) ( ) k k = P (i+1) Q (k i) k k + P (i) Q (k i+1) i=0 i i=0 i ( ) ( ) k+1 k = P (i) Q (k i+1) k k + P (i) Q (k i+1) i=1 i 1 i=0 i (( ) ( )) k+1 k k = + P (i) Q (k i+1) i=0 i 1 i ( ) k+1 k + 1 = P (i) Q (k i+1). i=0 i

13 13 C est la formule voulue au rang k Formules de Taylor La formule de Taylor pour les polynômes admet de nombreuses formes. Dans tous les cas, elle permet de développer P(A + B), où P est un polynôme et A,B sont des expressions simples. Commençons par un petit lemme. Lemme 1 Soit Q = b b p X p. Alors, pour tout entier naturel k : Q (k) (0) = { k! bk si k p, 0 si k > p. C est immédiat à partir du calcul des dérivées successives de chaque X i dans l exemple vu plus haut. Théorème 5. Formule de Taylor Soit P K[X] un polynôme de degré n et soit a K. Alors : P(X) = P(0) + P (0)X P (0)X n! P(n) (0)X n n 1 = k! P(k) (0)X k, k=0 P(X + a) = P(a) + P (a)x P (a)x n! P(n) (a)x n n 1 = k! P(k) (a)x k, k=0 P(X) = P(a) + P (a)(x a) P (a)(x a) n! P(n) (a)(x a) n n 1 = k! P(k) (a)(x a) k, k=0 P(A + B) = P(A) + BP (A) B2 P (A) n! Bn P (n) (A) n 1 = k! Bk P (k) (A) pour tous A,B K[X]. k=0 La première formule est immédiate en appliquant le lemme : si P = a a n X n, alors a k = 1 k! P(k) (0). La deuxième se prouve en appliquant la première au polynôme Q(X) = P(X + a), dont les dérivées sont données par la relation Q (k) (X) = P (k) (X + a). La troisième s obtient en remplaçant X par X a dans la seconde. La dernière s obtient par développant les parties gauche et droite. Exemple 10 En utilisant la dernière formule, on voit maintenant facilement que le reste de la division euclidienne de P par (X a) 2 est P(a) + P (a)(x a) Une application : l interpolation de Lagrange

14 14 Exercice 6 M. Dupont est passionné de météo et de jardinage. Matinal, M. Dupont a effectué son premier relevé à 5h puis 4 autres relevés au fil de la journée. Le relevé est donné ci-dessous. 5h 10h 12h 14h 18h 21h Alors qu il s apprête à se coucher, l état de son cerisier lui laisse croire qu une gelée matinale a eu lieu... Pouvez-vous aider M. Dupont en lui proposant un modèle mathématique? Quels modèles pouvez-vous lui proposer? Quels en sont les avantages et défauts? Seule une idée est attendue dans cet exercice, on répondra à la question de M. Dupont dans l exercice 8. Exercice 7 Dans cet exercice, on ne cherchera pas à développer ou simplifier les expressions manipulées. 1. Donnez l expression d un polynôme de degré 2 s annulant en 3 et 4 et prenant la valeur 1 en Donnez l expression d un polynôme P 1 de degré 2 s annulant en 3 et 4 et prenant la valeur 10 en Donnez l expression d un polynôme P 2 de degré 2 s annulant en 3 et 5 et prenant la valeur 15 en Donnez l expression d un polynôme P 3 de degré 2 s annulant en 4 et 5 et prenant la valeur 7 en Donnez l expression d un polynôme P de degré 2 tel que P(3) = 7, P(4) = 15 et P(5) = On souhaite trouver l expression d un polynôme Q tel que Q(1) = 2, Q(2) = 5, Q(3) = 6 et Q(4) = 9. (a) Quel doit être le degré de ce polynôme? (b) Quel est ce polynôme? De façon plus générale, on se donne n couples de nombres (a 1, b 1 ),,(a n, b n ), avec les a i distincts, et et on cherche un polynôme P de degré le plus petit possible tel que pour tout i = 1,, n, on aie P(a i ) = b i. D un point de vue géométrique, il s agit d un processus qui permet de faire passer par un nombre fini de points fixés du plan, d abscisses distinctes, le graphe d un polynôme de degré aussi petit que possible. Si l on n a qu un point (a, b), on prend le polynôme constant b (degré 0) et le graphe est une droite horizontale. Si l on a deux points (a, b) et (a, b ), avec a a, il passe une et une seule droite par ces deux points, qui n est pas verticale ; c est le graphe d une fonction affine, qui est donc polynomiale et associée à un polynôme P = αx + β (degré 1). On peut imaginer que, dans le cas de n points d abscisses distinctes, on s en tirera avec un polynôme de degré n 1. C est bien le cas. Théorème 6. Interpolation de Lagrange Soient (a 1, b 1 ),...,(a n, b n ) des points de K 2 d abscisses a i deux à deux distinctes. Il existe alors un unique polynôme P K[X] de degré deg P n 1 dont le graphe passe par ces n points, autrement dit, tel que P(a i ) = b i pour i = 1,..., n. L unicité peut se voir comme suit. Si P et Q sont deux polynômes de degrés deg P,degQ n 1 et tels que P(a i ) = Q(a i ) = b i pour i = 1,..., n, alors le polynôme P Q, dont le degré est n 1, admet les n racines : a 1,..., a n ; il est donc nul et P = Q. L existence s obtient par une construction explicite. On pose d abord, pour i = 1,..., n : L i = 1 j n j i (X a j ) (a i a j (Dites pourquoi le dénominateur ne s annule jamais. Quel est le degré des polynômes L i?) On voit par ailleurs que : { 1 si i = j, L i (a j ) = 0 si i j.

15 15 En posant (comme à la question 5 de l exercice 7). n P = b i L i, i=1 on obtient donc un polynôme P de degré deg P n 1 et tel que : n P(a i ) = b j L j (a i ) = b i pour tout i = 1,..., n. j=1 C est bien ce que l on voulait. Exercice 8 Le cerisier de M. Dupont a-t-il gelé? Après avoir fait cet exercice, vous pouvez consulter http ://tube.geogebra.org/material/show/id/ et modifier les «points de contrôle». Exercice 9 Cherchez un polynôme P de degré 2 tel que P(1) = 2, P(2) = 3 et P(3) = 1. Calcul Formel A l aide de Géogébra, voici comment on peut obtenir le polynôme de Lagrange aux points ((x 1, y 1 ),(x 2, y 2 ),...,(x n, y n )) ainsi : P :=Polynôme(((x 1, y 1 ),(x 2, y 2 ),...,(x n, y n ))) 3.5. Racines multiples Définition 7 Soit P K[X] un polynôme. On dit que le scalaire a K est racine d ordre k de P si (X a) k divise P. On dit que a est racine d ordre k de P si (X a) k divise P et (X a) k+1 ne divise pas P. On dit que a est racine simple si c est une racine d ordre 1, et que a est racine multiple si c est une racine d ordre 2. Une racine est automatiquement d ordre 1. Exemple 11 Soient a 1,..., a k K deux à deux distincts et soient m 1,..., m k N. Le polynôme P = (X a 1 ) m1 (X a k ) m k admet pour seules racines les a i. Comme (X a i ) m i divise P, la multiplicité de chaque racine a i est m i. En fait, c est exactement m i. En effet, si par exemple (X a 1 ) m 1+1 divisait P, on aurait : et donc, par «intégrité» de K[X], (X a 1 ) m 1+1 Q = (X a 1 ) m1 (X a k ) m k, (X a 1 )Q = (X a 2 ) m2 (X a k ) m k. L évaluation de la partie gauche et de la partie droite en a 1 donne une contradiction : car a 1 est distinct de a 2,..., a k. 0 = (a 1 a 2 ) m2 (a 1 a k ) m k,

16 16 Lemme 2 k Pour que le polynôme Q = b i (X a) i soit nul, il faut, et il suffit, que tous les b i le soient. i=0 La suffisance de la condition est évidente. Réciproquement, vu que Q(X + a) = k b i X i, si Q = 0, alors les b i sont nuls. i=0 Théorème 7 Pour que a soit racine d ordre k de P, il faut, et il suffit, que les k premières dérivées de P en a, à partir de P lui-même, soient nulles, i.e. P(a) = P (a) = = P (k 1) (a) = 0. Dire que a est racine d ordre k de P, c est dire que le reste de la division euclidienne de P par (X a) k est nul ; mais, d après la formule de Taylor, ce reste est le polynôme et il suffit d appliquer le lemme ci-dessus. P(a) + P (a)(x a) P (a)(x a) k! P(k 1) (a)(x a) k 1, Ainsi, lorsqu on a une racine double au point a, le polynôme et sa dérivée s annulent au point a. C est un phénomène que nous avons déjà vu pour les polynômes réels de degré 2. Lorsque le déterminant s annule, les deux racines du polynôme sont confondues, et la dérivée s annule à la racine Lien avec la factorisation On a vu plus haut que, si a 1,..., a k sont des racines distinctes de P K[X], alors (X a 1 ) (X a k ) divise P. Le quotient Q est donc de degré n k. Ainsi, si k = n = deg P, on obtient une factorisation de P : P = a(x a 1 ) (X a n ), où a est une constante non nulle. En comparant les termes dominants des deux membres de l égalité, on voit même que a = cd(p). Par exemple, si α,β sont deux racines distinctes d un trinôme du second degré T = ax 2 + bx + c, alors T = a(x α)(x β). On voit aussi facilement que si α est une racine double de T = ax 2 + bx + c, alors T = a(x α) 2. Cela reste vrai en général des racines multiples, ce que nous allons à présent expliquer. Lemme 3 Supposons que P = (X a) k Q et que Q(a) 0, de sorte que a est racine d ordre k de P. Soit b a une racine d ordre l de P. Alors b est également racine d ordre l de Q. On a P = (X b) l S = (X a) k Q pour un polynôme S. Comme (b a) k Q(b) = (b b) l S(b) = 0, on conclut que b est racine de Q. On peut donc écrire Q = (X b)q 1 et, par «intégrité» de K[X], (X b) l 1 S = (X a) k Q 1.

17 17 Si l > 1, l on recommence avec Q 1 : b est racine de Q 1, Q 1 = (X b)q 2, etc. On va trouver : Q = (X b) l Q l Théorème 8 Soient a 1,..., a k des racines distinctes de P K[X], de multiplicités respectives m 1,..., m k. Alors (X a 1 ) m1 (X a k ) m k P. Puisque a 1 est racine de P de multiplicité m 1, on a P = (X a 1 ) m 1 P 1. D après le lemme qui précède, a 2,..., a k sont des racines distinctes de P 1, de multiplicités respectives m 2,..., m k. On recommence donc avec P 1, etc. On finira par trouver : P = (X a 1 ) m1 (X a k ) m k P k. Le corollaire suivant complète le corollaire 2 qui est son équivalent pour les racines simples. Corollaire 4 Si P est non nul, le nombre de ses racines comptées avec leurs multiplicités est inférieur ou égal à deg P. Puisque (X a 1 ) m1 (X a k ) m k divise P qui est non nul, on a : k m i = deg(x a 1 ) m1 (X a k ) m k deg P. i=1 Si a 1,..., a k sont des racines distinctes de P K[X] de multiplicités respectives m 1,..., m k, et que le degré de P est n, alors P = (X a 1 ) m1 (X a k ) m k Q, où le quotient Q est de degré n k i=1 m i. Ainsi, si k i=1 m i = n, on obtient une factorisation de P : P = a(x a 1 ) m1 (X a k ) m k. où a est une constante non nulle. En comparant les termes dominants des deux membres de l égalité, on voit encore que a = cd(p). On dit que l on a complètement factorisé P, ou encore qu on l a décomposé. Notons que, lorsqu elle existe, cette factorisation ci-dessus est essentiellement unique : les seules racines de P sont en effet les a i et leurs multiplicités sont les exposants m i. 4. Propriétés dépendant du corps de base Jusqu ici, tout ce que nous avons dit s applique indistinctement à tous les corps K. Nous allons nous intéresser maintenant plus précisément aux cas de R et C 4.1. Polynômes de C[X] Nous avons vu qu un polynôme de degré 2 sur le corps des nombres complexes dament toujours deux racines, distinctes ou confondues. En fait, c est une propriété générale

18 18 Théorème 9. de D Alembert - Admis Sur C, tout polynôme de degré supérieur ou égal à 1 admet au moins une racine. On exprime cette propriété en disant que le corps C est algébriquement clos. Un corollaire immédiat est le suivant : Corollaire 5 Sur C, tout polynôme de degré n 1 admet n racines distinctes ou confondues. Ou encore, si un polynômep de degré n admet comme racines r 1,, r k de multiplicités respectives m 1,, m k, alors m m k = n. Cela se démontre par récurrence sur le degré n. Initialisation : Lorsque n = 1, P = αx + β a une racine simple qui est β α. Hérédité : Démontrons que si c est vrai pour tout polynôme P avec deg(p) n, c est encore vrai pour les polynômes des degré n + 1. Soit Q un polynôme de degré n + 1. D après le théorème de d Alembert, il admet une racine, que nous appelons r n+1. Alors, P(X) = (X r n+1 )Q, où Q est un polynôme de degré n. Par l hypothèse de récurrence, Q admet n racines (distinctes ou confondues) r 1,, r n, et donc P admet les n + 1 racines r 1,, r n+1. Conclusion : Tout polynôme de degré n 1 admet n racines en les comptant avec leur multiplicité. Ainsi, si P est un polynôme de degré n, il s écrit P(X) = a(x r 1 ) m1 (X r k ) m k, avec m m k = n, et où a est le coefficient du terme dominant de P. Cette décomposition est unique à l ordre des coefficients près. Par analogie avec les nombres entiers, on dira Définition 8 Un polynôme est irréductible si il n est divisible que par les constantes et lui-même (à un facteur multiplicatif près). ceci veut dire que si Q divise P, alors il existe une constante a telle que Q = a ou bien Q = ap. D après ce que l on vient de voir, les seuls polynômes irréductibles sur C sont les polynômes constants et les polynômes de degré 1. Exemple 12 Les racines du polynôme X n 1, autrement dit les racines n es de l unité, sont les j k = e 2iπk/n pour 0 k n 1. On a donc une décomposition dans C[X] : X n n 1 n 1 1 = (X j k ) = (X e 2iπk/n ). k=0 k= Polynômes de R[X] Il n est pas vrai que tout polynôme non constant de R[X] admet une racine réelle : voir par exemple X 2 +1, et, plus généralement, tout polynôme du second degré dont le discriminant est strictement négatif.

19 19 Théorème 10 Tout polynôme de degré impair de R[X] admet une racine réelle. Une première méthode fait appel à l analyse : elle repose sur le théorème des valeurs intermédiaires, qui affirme qu une fonction continue qui prend des valeurs positives et des valeurs négatives doit s annuler quelque part. Or, les fonctions polynômes sont des fonctions continues. Il reste à démontrer que si P est de degré impair, la fonction polynôme associée prend des valeurs positives et négatives. Soit P R[X] un polynôme de degré impair 2m + 1 et de terme dominant ax 2m+1, a R. La fonction x P(x) est polynomiale et donc continue sur R. Posons Q = P ax 2m+1, alors degq 2m et P = ax 2m+1 +Q. Chaque monôme bx k de Q est de degré k 2m, et l on a donc : bx k lim x + ax 2m+1 = x lim bx k = 0. ax2m+1 En additionnant ces limites, on en déduit : On a donc : Q(x) lim x + ax 2m+1 = x lim Q(x) = 0. ax2m+1 P(x) lim x + ax 2m+1 = x lim P(x) = 1. ax2m+1 D autre part, si a > 0, alors lim x + ax 2m+1 = + et lim x ax 2m+1 =, et si a < 0, alors lim x + ax 2m+1 = et lim x ax 2m+1 = +. En combinant avec les limites précédentes (multiplication de limites) : 1. si a > 0, alors 2. si a < 0, alors lim P(x) = + et lim P(x) =, x + x lim P(x) = et lim P(x) = +. x + x Dans tous les cas, la fonction continue x P(x) prend des valeurs positives et des valeurs négatives. D après le théorème des valeurs intermédiaires, elle doit s annuler quelque part. Ce théorème ne suffit malheureusement pas pour obtenir la factorisation dans R[X]. En effet, si l on part de P de degré 2m + 1 et qu on lui trouve une racine α, on écrit P = (X α)q avec degq = 2m, et l on ne peut pas appliquer le théorème à Q. De plus, même si Q n admet aucune racine dans R, il est peut-être factorisable dans R[X]. Par exemple, X n admet évidemment aucune racine réelle, et pourtant : X = (X 4 + 2X 2 + 1) 2X 2 = (X 2 + 1) 2 ( 2X) 2 = (X X)(X X) En fait, tout polynôme de R[X] se décompose en un produit de facteurs de degrés 1 ou 2. Les facteurs de degré 1 correspondent aux racines réelles. Les facteurs de degré 2 sont des trinômes du second degré n admettant pas de racine réelle (sinon on les décomposerait en deux facteurs de degré 1), donc de discriminant strictement négatif. Étrangement, la possibilité d obtenir une telle factorisation dans R[X] repose sur la factorisation dans C[X]. Nous allons esquisser le raisonnement et la méthode. Elle repose sur le lemme suivant Lemme 4 Si P R[X] admet une racine complexe a R, alors le conjugué ā de a est encore une racine de P. Attention : ce résultat ne s applique qu aux polynômes à coefficients réels. Il suffit d observer que, si les coefficients de P sont réels, par exemple P(X) = a n X n + +a 0, alors P(a) = P(ā), puisque a n a n + + a 0 = a n ā n + + a 0. Dans ce cas, si P(a) = 0, alors P(ā) = 0.

20 20 De la même manière, on montre que si a est une racines complexe de P d ordre k, alors ā est aussi une racine d ordre k. Ainsi, les racines complexes non réelles d un polynôme réel vont toujours par paire. Donc, si P est de degré impair, comme P a un nombre impair de racines complexes, il y en a au moins une réelle, ce qui nous redonne le résultat du théorème 10. Si α = u + iv est non réelle, donc u, v R et v 0, on voit que le conjugué α est aussi racine : P(α) = P(α) = 0 = 0, où la première égalité est justifiée par le fait que P R[X]. Une fois que l on sait que α et α sont toutes deux racines, comme elles sont distinctes (ceci parce que α R), on sait que P est divisible par : T = (X α)(x α) = (X u iv)(x u + iv) = X 2 2uX + (u 2 + v 2 ). C est un trinôme du second degré de discriminant 4v 2 < 0 et à coefficients réelles. Ainsi P = TQ, et on peut recommencer avec Q, si Q n est pas constant. Pour conclure : on peut factoriser dans P tous les X α où α est une racine réelle ; et tous les trinômes à discriminant strictement négatif T = (X α)(x α) R[X], où α,α est une paire de racines complexes conjuguées non réelles de P. On a ainsi démontré le théorème suivant. Théorème 11 Tout polynôme de R[X] se décompose en un produit de facteurs de degrés 1 ou 2. On peut également montrer que, en un certain sens, cette décomposition est unique, à l ordre des facteurs près. Exemple 13 La racine n e de l unité j k = e 2iπk/n (pour 0 k n 1) est réelle pour k = 0 (elle vaut alors 1) ; et, ( si n = ) 2p est pair, pour k = p (elle vaut alors 1). Le conjugué de j k est j n k et : (X j k )(X j n k ) = X 2 2 cos 2πk n X + 1. On a donc : X n 1 = (X 1) p k=1 X n 1 = (X 1)(X + 1) ( ( X 2 2 cos 2πk n p 1 k=1 ( X 2 2 ) ) X + 1 ( cos 2πk n si n = 2p + 1, ) ) X + 1 si n = 2p. 5. Fractions rationnelles Une fraction rationnelle est une expression de la forme P(X), où P,Q sont des éléments de K(X), avec Q 0. On Q(X) convient que P Q = P 1 Q 1 si et seulement si PQ 1 = QP 1. On dit alors que ce sont deux représentants différents de la même fraction rationnelle. Ainsi, si le PGCD de P et Q est C, on peut toujours simplifier une telle expression par C, et si P C = P 1, Q C = Q 1, alors P Q = P 1. Q 1 P s appelle le numérateur et Q le dénominateur. Ainsi, les fractions rationnelles sont aux polynômes ce que les nombres rationnels sont aux nombres entiers. Sur les fractions rationnelles, nous pouvons opérer les opérations suivantes P 1. Addition : Q + P 1 = PQ 1 +QP 1. Pour que cette opération ait un sens, il faut bien sûr vérifier que le Q 1 QQ 1 résultat ne dépend pas du représentant choisi pour les deux fractions rationnelles. (Exercice : vérifiez le). 2. Multiplication : P Q P 1 = PP 1, avec la même remarque que pour l addition. Q 1 QQ 1 L ensemble des fractions rationnelles, muni de ces deux opérations, se note K(X) Degré d une fraction rationnelle De la même manière que pour les polynômes, nous pouvons définir le degré d une fraction rationnelle par ( ) P deg = deg(p) deg(q). Q

21 21 Remarquons que puisque Q 0, ce degré est bien défini (et vaut si P = 0). Il faut bien évidemment vérifier que cette définition ne dépend pas du représentant choisi : Si P 1 Q 1 = P 2 Q 2, c est à dire que P 1 Q 2 = P 2 Q 1, alors deg(p 1 ) deg(q 1 ) = deg(p 2 ) deg(q 2 ). De la même manière que pour les polynômes, on a, pour deux fractions rationnelles avec égalité dès que deg(r 1 ) deg(r 2 ), et aussi deg(r 1 + R 2 ) max{deg(r 1 ),deg(r 2 )}, deg(r 1 R 2 ) = deg(r 1 ) + deg(r 2 ). Par division euclidienne A = QB + R avec deg R < degb, on peut écrire toute fraction rationnelle F = A B sous la forme F = Q + G où Q K[X] et degg < 0 : il suffit de prendre G := R. Cette écriture est de plus unique. Par B analogie avec les nombres rationnels, le polynôme Q est alors appelé partie entière de F Fractions irréductibles, forme réduite Rappelons que, parmi toutes les écritures 6/9 = 4/6 = ( 2)/( 3) d un même rationnel, il en est une plus simple que toutes les autres, la «forme irréductible» ou «forme réduite» : ici, c est 2/3. De plus, tous les représentants de 2/3 sont de la forme 2k/3k. De manière générale, la forme réduite de a/b s obtient en divisant numérateur et dénominateur par leur pgcd : a/b = a 0 /b 0, où a = da 0, b = db 0 et a 0 et b 0 sont «premiers entre eux», autrement dit, n ont aucun diviseur commun autre que ±1. Quitte à changer le signe au numérateur et au dénominateur, on peut de plus supposer que le dénominateur est positif (donc un entier naturel). Une fois que l on a trouvé la «forme irréductible», ou encore «forme réduite» a 0 /b 0, on constate que toutes les écritures de ce rationnel sont de la forme ka 0 /kb 0, avec k Z. Des propriétés analogues sont valables pour les fractions rationnelles. Nous allons les énoncer précisément, sans toutefois les démontrer. Rappelons que deux polynômes sont «premiers entre eux» s ils n ont aucun diviseur commun autre que les constantes non nulles. Exemple 14 Soient T := ax 2 + bx + c et T := a X 2 + b X + c, avec a, a 0. Si T et T ont une racine commune α, ils sont tous deux divisibles par X α et ne sont donc pas premiers entre eux. Si T et T ne sont pas premiers entre eux, ils ont un diviseur commun D de degré 1. Si deg D = 2, la seule possibilité est que T = (a/d)d et T = (a /d)d, où d := cd(d). On a alors T = (a /a)t. Si deg D = 1, alors on peut écrire D = d(x α) et T, T ont la racine commune α. Proposition 8 Toute fraction rationnelle F K[X] admet un unique représentant A 0 B 0 tel que A 0 et B 0 sont premiers entre eux et B 0 est unitaire (coefficient dominant cd(b 0 ) = 1). Toutes les écritures A B de cette fraction rationnelle sont alors de la forme P A 0 PB 0, où P K[X] est non nul. Les fractions A B := P A 0 telles que A et B sont premiers entre eux sont celles telles que P K : on les PB 0 appelle formes irréductibles de F. Le représentant A 0 B 0 est parfois appelé forme irréductible de F. Pratiquement, on procède comme avec les rationnels. Tant que le numérateur et le dénominateur ont un facteur commun non constant, on les divise tous les deux par ce facteur commun. Quand on ne peut plus le faire, c est que l on a trouvé une forme irréductible. Si l on désire forme irréductible, on divise numérateur et dénominateur par le coefficient dominant de ce dernier.

22 Fonctions rationnelles A = P une fraction rationnelle, nous pouvons associer la fonction fraction rationnelle associée : elle est définie Q pour x K en dehors des racines de Q. Si {x 1,, x p } sont les racines de Q, c est une fonction de K\{x 1,, x p } K, qui à x associe sa valeur P(x) Q(x). Les règles de calcul que nous avons données sur K(X) font que le résultat ne dépend pas du représentant choisi, que la valeur de la somme de deux fractions est la somme des valeurs, et de même pour le produit. Il y a cependant une petite difficulté, qui provient de ce qu il peut y avoir plusieurs écritures possibles de la fraction R, et qu ainsi le domaine de définition peut dépendre de son écriture. C est pourquoi on se ramène toujours à une écriture irréductible de R. Définition 9 Soit une fraction rationnelle R K(X) écrite sous forme irréductible A, l ensemble des pôles de R, est B l ensemble des racines de B dans K. Cet ensemble a un nombre fini d éléments. Son complémentaire dans K est l ensemble D R des α K tels que R(α) est défini. On l appelle ensemble de définition de R. Comme pour les polynômes, dès que le corps K a un nombre infini d éléments (Q,R et C), alors la connaissance de la fonction x P(x) Q(x) détermine entièrement la fraction rationnelle P. C est ce qu affirme en d autres termes la Q proposition ci-dessous : Proposition 9 K est infini et R, S sont deux fractions rationnelles. Si R et S sont égales sur leur ensemble de définition, alors R = S. Soit R = A B et S = C D, on a (AD BC)(α) = 0 pour tout α dans l ensemble infini D R D S, donc AD BC = 0. Comme pour les polynômes, on peut donc identifier la fraction rationnelle R avec la fonction rationnelle x R(x) de D R dans K. Cette identification est évidemment compatible avec l addition et la multiplication des fractions rationnelles d un côté, des fonctions de l autre. La seule petite difficulté est celle-ci : il peut arriver que R + S ou RS soit défini en un point où R ou S n est pas défini. Par exemple 1 X 1 X et X 1 X sont définies partout. X X 1 Nous reverrons plus tard la définition de la dérivée d une fonction. Mais en anticipant un peu, on sait qu une fonction rationnelle de R dans R est dérivable sur son ensemble de définition et que la dérivée se calcule à l aide de la formule : (u/v) = (u v uv )/v 2. Cette formule s étend à toutes les fractions rationnelles de la manière suivante. Proposition 10 Soit R := A B K(X). La fraction rationnelle A B BA choisie. On l appelle dérivée de R et on la note R. B 2 ne dépend que de R et non de l écriture particulière Soit A 0 B 0 la forme irréductible de R. Il existe un polynôme P tel que P = P A 0 et B = PB 0, d où : A B AB = P 2 (A 0 B 0 A 0 B 0 ) = A B AB B 2 = A 0 B 0 A 0 B 0 B 2 0

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne

Plus en détail

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1 UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir Filière SMA & SMI Semestre 1 Module : Algèbre 1 Année universitaire : 011-01 A. Redouani & E. Elqorachi 1 Contenu du Module : Chapitre 1 : Introduction Logique

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Cours d arithmétique Première partie

Cours d arithmétique Première partie Cours d arithmétique Première partie Pierre Bornsztein Xavier Caruso Pierre Nolin Mehdi Tibouchi Décembre 2004 Ce document est la première partie d un cours d arithmétique écrit pour les élèves préparant

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

avec des nombres entiers

avec des nombres entiers Calculer avec des nombres entiers Effectuez les calculs suivants.. + 9 + 9. Calculez. 9 9 Calculez le quotient et le rest. : : : : 0 :. : : 9 : : 9 0 : 0. 9 9 0 9. Calculez. 9 0 9. : : 0 : 9 : :. : : 0

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Marc Mezzarobba Sam Zoghaib Sujet proposé par François Loeser Résumé Nous exposons un ensemble de méthodes qui permettent d évaluer «en forme

Plus en détail

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre VI - Méthodes de factorisation Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.

Plus en détail

Etude de fonctions: procédure et exemple

Etude de fonctions: procédure et exemple Etude de fonctions: procédure et exemple Yves Delhaye 8 juillet 2007 Résumé Dans ce court travail, nous présentons les différentes étapes d une étude de fonction à travers un exemple. Nous nous limitons

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Une forme générale de la conjecture abc

Une forme générale de la conjecture abc Une forme générale de la conjecture abc Nicolas Billerey avec l aide de Manuel Pégourié-Gonnard 6 août 2009 Dans [Lan99a], M Langevin montre que la conjecture abc est équivalente à la conjecture suivante

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations

IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations 1- Equation à une inconnue Une équation est une égalité contenant un nombre inconnu noté en général x et qui est appelé l inconnue. Résoudre l équation

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 : Exercice 1 : NOMBRES COMPLEXES On donne θ 0 un réel tel que : cos(θ 0 ) 5 et sin(θ 0 ) 1 5. Calculer le module et l'argument de chacun des nombres complexes suivants (en fonction de θ 0 ) : a i( )( )(1

Plus en détail

I. Ensemble de définition d'une fonction

I. Ensemble de définition d'une fonction Chapitre 2 Généralités sur les fonctions Fonctions de références et fonctions associées Ce que dit le programme : Étude de fonctions Fonctions de référence x x et x x Connaître les variations de ces deux

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Mathématiques Algèbre et géométrie

Mathématiques Algèbre et géométrie Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches

Plus en détail

TOUT CE QU IL FAUT SAVOIR POUR LE BREVET

TOUT CE QU IL FAUT SAVOIR POUR LE BREVET TOUT E QU IL FUT SVOIR POUR LE REVET NUMERIQUE / FONTIONS eci n est qu un rappel de tout ce qu il faut savoir en maths pour le brevet. I- Opérations sur les nombres et les fractions : Les priorités par

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Coefficients binomiaux

Coefficients binomiaux Probabilités L2 Exercices Chapitre 2 Coefficients binomiaux 1 ( ) On appelle chemin une suite de segments de longueur 1, dirigés soit vers le haut, soit vers la droite 1 Dénombrer tous les chemins allant

Plus en détail

Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier

Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier Vincent Lefèvre (Lycée P. de Fermat, Toulouse) 1990, 1991 1 Introduction Nous allons étudier des propriétés du triangle de Pascal dans Z/pZ, p étant un nombre

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Exercice - - L/Math Sup - On multiplie le dénominateur par sa quantité conjuguée, et on obtient : Z = 4 i 3 + i 3 i 3 = 4 i 3 + 3 = + i 3. Pour

Plus en détail

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) On cherche à modéliser de deux façons différentes l évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat

Plus en détail

FONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES

FONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES FONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES AYBERK ZEYTİN 1. DIVISIBILITÉ Comment on peut écrire un entier naturel comme un produit des petits entiers? Cette question a une infinitude d interconnexions entre les nombres

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

Equations différentielles linéaires à coefficients constants

Equations différentielles linéaires à coefficients constants Equations différentielles linéaires à coefficients constants Cas des équations d ordre 1 et 2 Cours de : Martine Arrou-Vignod Médiatisation : Johan Millaud Département RT de l IUT de Vélizy Mai 2007 I

Plus en détail

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon Premiers exercices d Algèbre Anne-Marie Simon première version: 17 août 2005 version corrigée et complétée le 12 octobre 2010 ii Table des matières 1 Quelques structures ensemblistes 1 1.0 Ensembles, relations,

Plus en détail

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R.

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R. Angles orientés Trigonométrie I. Préliminaires. Le radian Définition B R AB =R C O radian R A Soit C un cercle de centre O. Dire que l angle géométrique AOB a pour mesure radian signifie que la longueur

Plus en détail

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale. MODÉLISATION ET SIMULATION EQUATIONS AUX DIFFÉRENCES (I/II) 1. Rappels théoriques : résolution d équations aux différences 1.1. Équations aux différences. Définition. Soit x k = x(k) X l état scalaire

Plus en détail

Angles orientés et trigonométrie

Angles orientés et trigonométrie Chapitre Angles orientés et trigonométrie Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Trigonométrie Cercle trigonométrique. Radian. Mesure d un angle orienté, mesure principale.

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence Chapitre 3 Mesures stationnaires et théorèmes de convergence Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée p.1 I. Mesures stationnaires Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée

Plus en détail

Représentation géométrique d un nombre complexe

Représentation géométrique d un nombre complexe CHAPITRE 1 NOMBRES COMPLEXES 1 Représentation géométrique d un nombre complexe 1. Ensemble des nombres complexes Soit i le nombre tel que i = 1 L ensemble des nombres complexes est l ensemble des nombres

Plus en détail

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie 1 Définition des nombres complexes On définit sur les couples de réels une loi d addition comme suit : (x; y)

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

III- Raisonnement par récurrence

III- Raisonnement par récurrence III- Raisonnement par récurrence Les raisonnements en mathématiques se font en général par une suite de déductions, du style : si alors, ou mieux encore si c est possible, par une suite d équivalences,

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Présentation du cours de mathématiques de D.A.E.U. B, remise à niveau

Présentation du cours de mathématiques de D.A.E.U. B, remise à niveau i Présentation du cours de mathématiques de D.A.E.U. B, remise à niveau Bonjour, bienvenue dans votre début d étude du cours de mathématiques de l année de remise à niveau en vue du D.A.E.U. B Au cours

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Quelques tests de primalité

Quelques tests de primalité Quelques tests de primalité J.-M. Couveignes (merci à T. Ezome et R. Lercier) Institut de Mathématiques de Bordeaux & INRIA Bordeaux Sud-Ouest Jean-Marc.Couveignes@u-bordeaux.fr École de printemps C2 Mars

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr

Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014 Sandra Rozensztajn UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr CHAPITRE 0 Relations d équivalence et classes d équivalence 1. Relation d équivalence Définition

Plus en détail

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x =

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x = LE NOMBRE D OR Présentation et calcul du nombre d or Euclide avait trouvé un moyen de partager en deu un segment selon en «etrême et moyenne raison» Soit un segment [AB]. Le partage d Euclide consiste

Plus en détail

Corrigé du baccalauréat S Asie 21 juin 2010

Corrigé du baccalauréat S Asie 21 juin 2010 Corrigé du baccalauréat S Asie juin 00 EXERCICE Commun à tous les candidats 4 points. Question : Le triangle GBI est : Réponse a : isocèle. Réponse b : équilatéral. Réponse c : rectangle. On a GB = + =

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

CORRIGE LES NOMBRES DECIMAUX RELATIFS. «Réfléchir avant d agir!»

CORRIGE LES NOMBRES DECIMAUX RELATIFS. «Réfléchir avant d agir!» Corrigé Cours de Mr JULES v3.3 Classe de Quatrième Contrat 1 Page 1 sur 13 CORRIGE LES NOMBRES DECIMAUX RELATIFS. «Réfléchir avant d agir!» «Correction en rouge et italique.» I. Les nombres décimaux relatifs.

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée. ANALYSE 5 points Exercice 1 : Léonie souhaite acheter un lecteur MP3. Le prix affiché (49 ) dépasse largement la somme dont elle dispose. Elle décide donc d économiser régulièrement. Elle a relevé qu elle

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Baccalauréat ES/L Métropole La Réunion 13 septembre 2013 Corrigé

Baccalauréat ES/L Métropole La Réunion 13 septembre 2013 Corrigé Baccalauréat S/L Métropole La Réunion 13 septembre 2013 Corrigé A. P. M.. P. XRCIC 1 Commun à tous les candidats Partie A 1. L arbre de probabilité correspondant aux données du problème est : 0,3 0,6 H

Plus en détail

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

L ALGORITHMIQUE. Algorithme

L ALGORITHMIQUE. Algorithme L ALGORITHMIQUE Inspirée par l informatique, cette démarche permet de résoudre beaucoup de problèmes. Quelques algorithmes ont été vus en 3 ième et cette année, au cours de leçons, nous verrons quelques

Plus en détail

Définition : On obtient les nombres entiers en ajoutant ou retranchant des unités à zéro.

Définition : On obtient les nombres entiers en ajoutant ou retranchant des unités à zéro. Chapitre : Les nombres rationnels Programme officiel BO du 8/08/08 Connaissances : Diviseurs communs à deux entiers, PGCD. Fractions irréductibles. Opérations sur les nombres relatifs en écriture fractionnaire.

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Activités numériques [13 Points]

Activités numériques [13 Points] N du candidat L emploi de la calculatrice est autorisé. Le soin, la qualité de la présentation entrent pour 2 points dans l appréciation des copies. Les résultats seront soulignés. La correction est disponible

Plus en détail

Équations non linéaires

Équations non linéaires Équations non linéaires Objectif : trouver les zéros de fonctions (ou systèmes) non linéaires, c-à-d les valeurs α R telles que f(α) = 0. y f(x) α 1 α 2 α 3 x Equations non lineaires p. 1/49 Exemples et

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette

Plus en détail

Cours d analyse numérique SMI-S4

Cours d analyse numérique SMI-S4 ours d analyse numérique SMI-S4 Introduction L objet de l analyse numérique est de concevoir et d étudier des méthodes de résolution de certains problèmes mathématiques, en général issus de problèmes réels,

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Eercice 1 (5 points) pour les candidats n ayant pas choisi la spécialité MATH Le tableau suivant donne l évolution du chiffre

Plus en détail

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé Baccalauréat S ntilles-guyane 11 septembre 14 Corrigé EXERCICE 1 6 points Commun à tous les candidats Une entreprise de jouets en peluche souhaite commercialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue

Plus en détail

Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé.

Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé. Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en 2000. Énoncé. I- ACTIVITES NUMERIQUES (12 points) Exercice 1 (3 points) On considère

Plus en détail

Quelques contrôle de Première S

Quelques contrôle de Première S Quelques contrôle de Première S Gilles Auriol auriolg@free.fr http ://auriolg.free.fr Voici l énoncé de 7 devoirs de Première S, intégralement corrigés. Malgré tout les devoirs et 5 nécessitent l usage

Plus en détail

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007 Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 7 EXERCICE points. Le plan (P) a une pour équation cartésienne : x+y z+ =. Les coordonnées de H vérifient cette équation donc H appartient à (P) et A n

Plus en détail

Maple: premiers calculs et premières applications

Maple: premiers calculs et premières applications TP Maple: premiers calculs et premières applications Maple: un logiciel de calcul formel Le logiciel Maple est un système de calcul formel. Alors que la plupart des logiciels de mathématiques utilisent

Plus en détail

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais...

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais... Introduction Nombres premiers Nombres premiers Rutger Noot IRMA Université de Strasbourg et CNRS Le 19 janvier 2011 IREM Strasbourg Definition Un nombre premier est un entier naturel p > 1 ayant exactement

Plus en détail