État des lieux de l'alimentation en eau potable en Île-de- France. Rapport final 11NHU075 AECN/CCMO VERSION V3 AOÛT 2012

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1 11NHU075 AECN/CCMO VERSION V3 AOÛT 2012 État des lieux de l'alimentation en eau potable en Île-de- France SIÈGE SOCIAL PARC DE L'ILE - 15/27 RUE DU PORT NANTERRE CEDEX

2 RESUME L évolution de la région Île-de-France dans le cadre des projets du Grand Paris et de son schéma directeur à l horizon 2030 permet des projections de développement à moyen et long terme. L évolution des besoins liés au développement des collectivités, le changement climatique, les contraintes quantitatives et qualitatives auxquelles est soumise la ressource en eau en Île-de-France, nécessitent d envisager dès à présent une vision future sur l alimentation en eau potable de la région Île-de- France. Dans ce contexte, l établissement d un état des lieux de l Alimentation en Eau Potable (AEP) en Île-de-France, objet de la présente étude, permet de mieux appréhender l état actuel de l AEP, tant sur le plan de la ressource que sur les infrastructures existantes, et de poser les bases pour une réflexion future. L étude est organisée en 2 phases : une première phase de collecte de données, comprenant l envoi de questionnaires à l ensemble des exploitants de réseaux d eau potable, qui a donné lieu à la création d une base de données et à des fiches sur les installations de production ainsi qu à des cartographies thématiques. La deuxième phase élabore l état des lieux de la situation actuelle, et propose des scénarios d évolution à l horizon 2030, suivant les perspectives d évolution démographiques, des modes de consommation, des performances des réseaux, ainsi que du changement climatique et des pressions qualitatives et quantitatives sur la ressource. Le territoire de l étude se scinde en deux zones vis-à-vis de l alimentation en eau potable (cf carte ci-après): Une «zone interconnectée» centrée sur Paris, alimentée principalement par les eaux de surface avec des usines imbriquées dans le tissu urbain et des captages d eau souterraine (40%) majoritairement en dehors du territoire de la commission territoriale (COMITER) des rivières d Île-de-France ; une zone périphérique principalement alimentée par de nombreux forages puisant dans des nappes dont la qualité est de plus en plus dégradée et dont l amélioration à moyen terme semble compromise. SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

3 Cette distinction est prise en compte dans l ensemble de l analyse réalisée dans cette étude, notamment en termes de sécurisation et de vulnérabilité vis-à-vis des contraintes sur la ressource en eau. Une analyse de l état quantitatif et qualitatif des ressources en eau est présentée dans le rapport, afin d identifier les principales contraintes sur les ressources et de prévoir des scénarios d évolution. La carte suivante synthétise les tensions identifiées sur les ressources souterraines en Île-de-France : SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

4 Les principales contraintes pesant sur la ressource en eau en Île-de-France sont d une part les contraintes qualitatives liées à la présence accrue de nitrates et de pesticides dans les eaux souterraines comme dans les eaux de surface. Les pesticides les plus rencontrés dans les eaux souterraines restent l atrazine et ses métabolites, malgré l interdiction de l atrazine en Depuis cette interdiction, on observe toutefois une diminution de l atrazine, tandis que ses métabolites restent présents, voire parfois en augmentation sur plus d un quart des captages analysés. De nouvelles molécules sont par ailleurs détectées dans les eaux de surface, sans toutefois apparaître encore de manière marquée dans les eaux souterraines. Les résultats des analyses, sur les eaux souterraines comme sur les eaux de surface, mettent en évidence l importance d un suivi fin et régulier, et des performances analytiques des laboratoires. Les limites de quantification, trop élevées pour certaines molécules, rendent difficile l évaluation des risques de dépassement des normes de qualité. La fréquence de recherche trop faible de certaines molécules peut également amener à sous-estimer leur présence, dans les eaux souterraines en particulier, dans les zones où les abandons de captages ont conduit à une baisse de la surveillance par exemple. La carte ci-après localise les captages abandonnés à cause des nitrates et/ou des pesticides. SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

5 Les secteurs les plus sensibles à la qualité de l eau brute sont ceux où l alimentation en eau potable est le plus dépendante de «petits» captages d eau souterraine, qui ne sont pas interconnectés avec les réseaux voisins. Il s agit principalement d une grande partie de la Seine-et-Marne, ainsi que du nord des Yvelines et l ouest du Val d Oise. Si la qualité continue à se dégrader, certains captages pourraient être abandonnés comme cela a déjà été le cas dans le passé, à moins de mettre en place des unités de traitement coûteuses. Des ressources alternatives pourraient également être recherchées, qui pourraient conduire à une mutualisation de moyens accrue dans les secteurs concernés. Ces solutions, si elles proposent une alternative à court terme, n assurent pas la résilience des systèmes d alimentation en eau potable à long terme. Seules des politiques de préservation et de restauration de la qualité de la ressource permettraient de pérenniser la ressource en eau afin de proposer une alternative au «tout curatif». Dans le cas de la nappe du Champigny en particulier, les démarches de protection engagées sont pour le moment surtout concentrées sur la partie ouest de la Seine et Marne, qui comprend les captages les plus productifs et les zones prioritaires d action définies par ARMINES. La partie est ne doit cependant pas être négligée, d une part car les communes de l est seine et marnais dépendent fortement de cette nappe pour leur alimentation en eau potable, d autre part car les eaux qu elle renferme participent également à l alimentation des captages de l ouest (les eaux souterraines du Champigny s écoulent librement d est en ouest). SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

6 D autre part, une tension quantitative forte pèse sur certaines ressources en eau, en particulier sur la nappe du Champigny déjà soumise à des restrictions de prélèvements. Les études d impact lié au changement climatique prévoient des étiages aggravés dans les années à venir, qui pourraient accroître les tensions sur des ressources déjà sensibles. La production d eau potable pourrait être impactée en cas de restrictions de prélèvements liées au maintien de la viabilité des milieux aquatiques. La Marne et la Seine, soutenues par les Grands Lacs de Seine, seraient moins concernées (sauf en cas de sécheresse importante ou d indisponibilité d un des ouvrages), à l inverse de l Oise qui ne bénéficie pas d un tel soutien et pourrait connaître des étiages plus marqués. Les captages d eau potable dans la nappe du Champigny pourraient également être impactés si les situations d alerte ou de crise se font plus régulières. A la suite de l état des lieux, différents scénarios sont envisagés, pour prendre en compte les possibles évolutions de besoins et de ressources (en prenant en compte l évolution de l état qualitatif et quantitatif de la ressource). A l échelle de la région, les scénarios envisagés ne font pas apparaître de déficit quantitatif de la ressource, le scénario le plus pessimiste (capacité de production réduite de 10%, besoins en hausse) conduisant à un coefficient de pointe admissible de 1,4 (ce qui permet d assurer des besoins de pointe «normale» mais pas forcément «exceptionnelle»). La notion de pointe «exceptionnelle» se traduit néanmoins difficilement à l échelle régionale : en effet, les différentes pointes de demande locales ne se produisant pas au même moment, la pointe régionale est par conséquent atténuée. Cependant, des tensions peuvent apparaître à l échelle locale. SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

7 L évolution des besoins en premier lieu, dans un scénario relativement pessimiste (forte augmentation de la population, stagnation voire augmentation de la dotation unitaire, stagnation du rendement), peut conduire à des tensions locales et contraindre certaines communes ou syndicats à importer une partie plus ou moins importante de leur eau, si leur capacité de production n évolue pas. Dans un second lieu, des abandons de captages pour des raisons de qualité, combinés avec une hausse des besoins, peut également aboutir à des tensions locales, principalement dans l est de la Seine et Marne, dans le sud de l Essonne, l ouest du Val d Oise et le nord des Yvelines. Cependant, le problème de qualité ne doit pas être considéré uniquement localement, l abandon de captages ne faisant que reporter le problème (dans le cas de la nappe du Champigny par exemple, l abandon des captages de la partie est risquant de conduire à la migration des eaux contaminées vers l ouest, qui pourraient conduire à des dépassements des normes sanitaires en vigueur, même sur les captages les plus protégés). L évolution de l état quantitatif de la ressource, associé à l augmentation des besoins, peut conduire également en cas d étiages sévères à une diminution de la production, notamment chez les gros producteurs de la zone interconnectée (Eau de Paris, SEDIF pour l Oise, ESP ), sans créer cependant de tension à leur échelle. En revanche, la situation pourrait devenir sensible pour certaines communes de Seine et Marne, dont la principale source de production est la nappe du Champigny. Enfin, l effet conjugué de ces 3 paramètres (augmentation des besoins, baisse de la capacité de production en raison de l état qualitatif ou quantitatif de la ressource) pourrait être particulièrement pénalisant, notamment pour les collectivités de Seine et Marne dont la ressource est touchée à la fois par des problèmes qualitatifs et quantitatifs. SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

8 TABLE DES MATIÈRES 1 Introduction Contexte Les acteurs impliqués Organisation de l étude Phase 1 : collecte de données Préambule Données collectées Bilan des données collectées Construction d une base de données État des lieux de la situation actuelle Ressource en eau Description des ressources en eau de l Île-de-France Ressources souterraines Ressources superficielles Principaux points de production État quantitatif de la ressource en eau en Île-de-France Masses d eau souterraine et dispositions du SDAGE Évolution piézométrique des nappes Évolution du débit des cours d eau Gestion des lacs-réservoirs Influence des prélèvements Contexte réglementaire de la gestion quantitative de la ressource État qualitatif de la ressource en eau en Île-de-France Qualité des eaux souterraines vis-à-vis des nitrates Qualité des eaux souterraines vis-à-vis des pesticides Qualité des eaux souterraines vis-à-vis des pollutions géochimiques Abandon de captages Qualité des eaux de surface vis-à-vis des nitrates Qualité des eaux de surface vis-à-vis des pesticides Programmes d actions pour la réduction des pesticides Protection des captages SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

9 3.2 Besoins en eau potable Évolution de la population Définition de secteurs géographiques Évolution des dotations unitaires Évolution de la consommation Évolution du rendement Évolution des besoins Forces et faiblesses de l alimentation en eau potable en Île-de-France Diagnostic en situation actuelle Bilan besoins-ressources Interconnexions et échanges d eau Sécurité de l alimentation Stockage Tensions sur les ressources en eau Diagnostic en situation future Définition des hypothèses d évolution des besoins Projections démographiques Projections de l évolution de la dotation unitaire Projections d évolution de consommation Projections d évolution du rendement Projections d évolution des besoins Définition des hypothèses d évolution de la capacité de production Évolution de l état quantitatif des ressources en eau Évolution de l état qualitatif des ressources en eau Scénarios retenus Bilans besoins-ressources Synthèse des hypothèses Impact des scénarios à l échelle globale Impact des scénarios à l échelle locale Conclusion Synthèse Pistes de réflexion et enjeux à étudier SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

10 TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure 2-1 : Limites de la «zone interconnectée»... 7 Figure 2-2 : Bilan de la collecte de données sur l ensemble du territoire Figure 2-3 : Bilan cartographique de la collecte de données Figure 2-4 : Bilan de la collecte de données sur la zone interconnectée Figure 2-5 : Bilan de la collecte de données sur la zone non interconnectée Figure 2-6 : Bilan des données renseignées par questionnaire complété Figure 2-7 : Évolution de la disponibilité des données sur les volumes par année sur la zone interconnectée Figure 2-8 : Évolution de la disponibilité des données sur les volumes par année sur la zone non interconnectée Figure 2-9 : Évolution de la disponibilité des données sur les réseaux de distribution par année sur la zone interconnectée Figure 2-10 : Évolution de la disponibilité des données sur les réseaux de distribution par année sur la zone non interconnectée Figure 3-1 : Origine de l eau et principaux points de production en Île-de-France (source : ARS) Figure 3-2 : Log géologique des aquifères d Île-de-France (source : DRIEE) Figure 3-3 : Schéma d alimentation d Eau de Paris Figure 3-4 : Carte des principales masses d eau souterraine d Île-de-France et des dispositions du SDAGE associées Figure 3-5 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe du Champigny à Saint- Martin Chennetron Figure 3-6 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe du Champigny à Montereau-sur-le-Jard Figure 3-7 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Mantois à Perdreauville SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

11 Figure 3-8 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Mantois à Mareil-le-Guyon Figure 3-9 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Vexin Français à Théméricourt Figure 3-10 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Vexin Français à Buhy Figure 3-11 : Évolution du niveau piézométrique de l indicateur de la Beauce Centrale Figure 3-12 : Évolution du niveau piézométrique de l indicateur de l Albien Figure 3-13 : Carte piézométrique de la nappe de Champigny (source : AQUI Brie) Figure 3-14 : Suivi piézométrique de la nappe de Beauce (source : DIREN Centre) 35 Figure 3-15 : Carte du suivi de l étiage en Île-de-France entre 2001 et 2010 (sources : Banque Hydro et DRIEE IDF) Figure 3-16 : Périmètre d intervention de l ETPB Seine Grands Lacs Figure 3-17 : Courbe-objectif du lac de Pannecière (source : ETPB Seine Grands Lacs) Figure 3-18 : Débits moyens à l étiage et contribution du lac de Pannecière au débit de l Yonne (valeurs prises pour septembre de 1958 à 2010) Figure 3-19 : Courbe-objectif du lac-réservoir Seine (source : ETPB Seine Grands Lacs) Figure 3-20 : Courbe-objectif du lac-réservoir Marne (source : ETPB Seine Grands Lacs) Figure 3-21 : Débits moyens à l étiage et contribution du lac-réservoir Marne au débit de la Marne (valeurs prises pour septembre de 1997 à 2011) Figure 3-22 : Courbe-objectif du lac-réservoir Aube (source : ETPB Seine Grands Lacs) Figure 3-23 : Débits moyens à l étiage et contribution du lac-réservoir Aube au débit de l Aube (valeurs prises pour septembre de 1960 à 2008) Figure 3-24 : Influence de l ensemble des lacs-réservoirs sur le débit à l étiage de la Seine à Paris (valeurs prises pour septembre entre 1900 et 2010) Figure 3-25 : Évolution du QMNA de la Seine à Paris depuis 1885 et influence de la mise en service des lacs (source : Banque Hydro) SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

12 Figure 3-26 : Répartition des volumes prélevés par usages en 2010 (source : AESN) Figure 3-27 : Évolution des volumes prélevés pour l alimentation en eau potable par type de ressource Figure 3-28 : Évolution des volumes prélevés pour l irrigation par type de ressource Figure 3-29 : Évolution des volumes prélevés pour les autres usages (industrie principalement) par type de ressource Figure 3-30 : Évolution des volumes prélevés par usages Figure 3-31 : Répartition des prélèvements en eau par usage en 2005 (source : SAGE de Beauce) Figure 3-32 : Évolution des prélèvements par usage dans la nappe de Beauce entre 2000 et 2005 (source : SAGE de Beauce) Figure 3-33 : Évolution des prélèvements pour l irrigation en Île-de-France et de la pluviométrie à Paris Montsouris entre 1997 et Figure 3-34 : Prélèvements autorisés sur les principales prises d eau d Île-de-France Figure 3-35 : Répartition des concentrations moyennes en nitrates sur les captages AEP d Île-de-France en Figure 3-36 : Répartition des concentrations moyennes en nitrates et tendances d évolution sur les captages AEP d Île-de-France en Figure 3-37 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis des nitrates entre 2001 et Figure 3-38 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis des nitrates en 2010 et tendance d évolution Figure 3-39 : Qualité des eaux distribuées vis-à-vis des nitrates en 2010 (source : ARS) Figure 3-40 : Évolution globale de la concentration en nitrates dans les eaux souterraines en Île-de-France (source : ADES) Figure 3-41 : Évolution de la pluviométrie entre 1954 et 2011 à Paris Montsouris (Source : Météo France) Figure 3-42 : Comparaison des concentrations en nitrates mesurées par Eau de Paris aux sources du Provinois au niveau piézométrique de la nappe du Champigny mesuré à Saint Martin Chennetron (source : AQUI Brie) SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

13 Figure 3-43 : Évolution des concentrations mesurées en nitrates dans les principaux aquifères du bassin de la Seine entre 1970 et 2000 (source : PIREN-Seine) Figure 3-44 : Évolution comparée de la médiane des concentrations modélisée en nitrates pour chaque scénario sur les 3 aquifères (source : PIREN-Seine) Figure 3-45 : Bilan des analyses en pesticides sur les eaux souterraines d Île-de- France en 2010 (source : base de données ADES) Figure 3-46 : Évolution de la concentration en atrazine dans les eaux souterraines en Île-de-France Figure 3-47 : Évolution de la concentration en DEA dans les eaux souterraines en Île-de-France Figure 3-48 : Répartition des concentrations moyennes en atrazine et en DEA sur les captages AEP d Île-de-France en Figure 3-49 : Répartition des concentrations moyennes en atrazine et en DEA et tendances d évolution sur les captages AEP d Île-de-France en Figure 3-50 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis des pesticides (atrazine et DEA) entre 2001 et Figure 3-51 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis de la DEA en 2010 et tendance d évolution Figure 3-52 : Qualité des eaux distribuées vis-à-vis des pesticides en 2010 (source : ARS) Figure 3-53 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis du fluor entre 2001 et Figure 3-54 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis du sélénium entre 2001 et Figure 3-55 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis du baryum entre 2001 et Figure 3-56 : Répartition des captages abandonnés par département et par motif d abandon (source : ARS) Figure 3-57 : Répartition des captages abandonnés par motif d abandon et par zone (interconnectée ou périphérique) Figure 3-58 : Carte des captages abandonnés en Île-de-France et des motifs d abandon (source : ARS) Figure 3-59 : Carte des captages abandonnés en Île-de-France à cause des nitrates ou des pesticides (source : ARS) SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

14 Figure 3-60 : Évolution de la concentration moyenne en nitrates sur les principaux cours d eau d Île-de-France (source : ARS) Figure 3-61 : Évolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d eau de Seine (source : ARS) Figure 3-62 : Évolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d eau de Marne (source : ARS) Figure 3-63 : Évolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d eau de l Oise (source : ARS) Figure 3-64 : Fréquences de quantification des molécules pesticides les plus retrouvées entre septembre 2008 et août 2009 dans les eaux de surface d Île-de- France (Source : DRIEE) Figure 3-65 : Concentrations moyennes et fréquences de quantification des molécules les plus retrouvées dans les eaux de surface d Île-de-France en (Source : DRIEE) Figure 3-66 : Carte des territoires d actions de limitation des usages de produits phytosanitaires (source : DRIEE) Figure 3-67 : État d avancement des captages «Grenelle» en Île-de-France au 31/12/2010 (source : DRIEE) Figure 3-68 : Évolution de la population en Île-de-France entre 1962 et Figure 3-69 : découpage territorial en secteurs de plus de habitants Figure 3-70 : Bilan des données extrapolées pour la dotation unitaire Figure 3-71 : Dotations unitaires régionales en 2008 selon les données du SOeS Figure 3-72 : Évolution de la dotation unitaire moyenne en Île-de-France Figure 3-73 : Carte de la dotation unitaire en 2009 en Île-de-France et de sa tendance d évolution entre 2001 et Figure 3-74 : Évolution de la consommation en eau potable en Île-de-France entre 2001 et 2010 (reconstituée à partir des données des questionnaires) Figure 3-75 : Évolution de la population et de la dotation unitaire en eau potable en Île-de-France entre 2001 et Figure 3-76 : Bilan des données extrapolées pour le rendement Figure 3-77 : Évolution du rendement en Île-de-France entre 2001 et Figure 3-78 : Carte du rendement en 2009 en Île-de-France et de sa tendance d évolution entre 2001 et SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

15 Figure 3-79 : Évolution des besoins en eau potable en Île-de-France entre 2001 et Figure 4-1 : Bilan besoins-ressources par UGE en situation actuelle (échanges d eau non pris en compte) -année de référence Figure 4-2 : Carte des échanges d eau et interconnexions de secours Figure 4-3 : Sécurisation de l alimentation en eau potable en Île-de-France Figure 4-4 : Carte des principaux réservoirs et de la capacité de stockage par habitant en Île-de-France Figure 4-5 : Carte des tensions sur les ressources souterraines en Île-de-France Figure 4-6 : Projections de population à l horizon 2030 selon le scénario central du modèle OMPHALE Figure 4-7 : Projections de la population francilienne à l horizon 2030 suivant les différents scénarios du modèle OMPHALE 2010 de l INSEE Figure 4-8 : Schéma de répartition de la population projetée Figure 4-9 : Principaux pôles de développement du Grand Paris Figure 4-10 : Hypothèses d évolution de population à l horizon Figure 4-11 : Hypothèses de projections de l évolution de la dotation unitaire moyenne Figure 4-12 : Hypothèses de projections de l évolution de la consommation Figure 4-13 : Schéma des hypothèses retenues pour les projections de besoins Figure 4-14 : Hypothèses de projections de l évolution des besoins Figure 4-15 : Projet de canal Seine-Nord Europe Figure 4-16 : Répartition des captages abandonnés selon le scénario 1 par département et par motif d abandon Figure 4-17 : Captages abandonnés selon le scénario 1 scénario «qualité» Figure 4-18 : Schéma des scénarios d évolution de la production Figure 4-19 : Comparaison des projections d évolution des besoins et des capacités de production Figure 4-20 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone interconnectée (hypothèse basse d évolution des besoins) SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

16 Figure 4-21 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone interconnectée (hypothèse intermédiaire d évolution des besoins) Figure 4-22 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone interconnectée (hypothèse haute d évolution des besoins) Figure 4-23 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone périphérique (hypothèse basse d évolution des besoins) Figure 4-24 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone périphérique (hypothèse intermédiaire d évolution des besoins) Figure 4-25 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone périphérique (hypothèse haute d évolution des besoins) Figure 4-26 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle Figure 4-27 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute de besoins, scénario 3 «mixte», variante 2 «alerte renforcée» Figure 4-28 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle Figure 4-29 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse basse d évolution des besoins (capacité de production inchangée) Figure 4-30 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins (capacité de production inchangée) Figure 4-31 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute d évolution des besoins (capacité de production inchangée) Figure 4-32 : Comparaison de l impact de l évolution des besoins sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone interconnectée Figure 4-33 : Comparaison de l impact de l évolution des besoins sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone périphérique Figure 4-34 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle Figure 4-35 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse basse d évolution des besoins (scénario 1 «qualité») Figure 4-36 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins (scénario 1 «qualité») SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

17 Figure 4-37 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute d évolution des besoins (scénario 1 «qualité») Figure 4-38 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle Figure 4-39 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse basse d évolution des besoins (scénario 2 «assèchement»- variante 2 «alerte renforcée») Figure 4-40 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins (scénario 2 «assèchement»- variante 2 «alerte renforcée») Figure 4-41 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute d évolution des besoins (scénario 2 «assèchement»- variante 2 «alerte renforcée») Figure 4-42 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle Figure 4-43 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse basse d évolution des besoins (scénario 3 «mixte»- variante 2 «alerte renforcée») Figure 4-44 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins (scénario 3 «mixte»- variante 2 «alerte renforcée») Figure 4-45 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute d évolution des besoins (scénario 3 «mixte»- variante 2 «alerte renforcée») Figure 4-46 : Sensibilité des UGE aux différents scénarios envisagés Tableau 3-1 : Capacité de production des usines d eau de surface d Île-de-France.. 23 Tableau 3-2 : Capacité de production par secteur et par origine de l eau Tableau 3-3 : Liste des masses d eau souterraines d Île-de-France et dispositions spécifiques du SDAGE Tableau 3-4 : Liste des stations de suivi d étiage d Île-de-France et évolution des débits de référence (source : Banque HYDRO et DRIEE IDF) Tableau 3-5 : Caractéristiques principales des ouvrages de l ETPB Seine Grands Lacs Tableau 3-6 : Mesures relatives à Paris selon l arrêté-cadre de bassin du 6 avril Tableau 3-7 : Restrictions spécifiques à ESP, au SEDIF et au SAN Sénart Tableau 3-8 : Autorisations de prélèvements des principales prises d eau de surface d Île-de-France SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

18 Tableau 3-9 : Principales autorisations de prélèvement en eau souterraine en Île-de- France (source : questionnaires de phase 1) Tableau 3-10 : Principales autorisations de prélèvement en eau souterraine en Île-de- France - suite (source : questionnaires de phase 1) Tableau 3-11 : Seuils de qualité pour les paramètres géochimiques Tableau 3-12 : Répartition des abandons par département et par motif d abandon (source : ARS) Tableau 3-13 : État d avancement des captages «Grenelle» en Île-de-France au 31/12/2010 (source : DRIEE) Tableau 3-14 : Recensement INSEE entre 1990 et 2009 (population en milliers d habitants) Tableau 3-15 : Taux d accroissement annuel moyen entre 1990 et 2009 en Île-de- France selon les données INSEE Tableau 3-16 : Dotation unitaires régionales de l année (source : SOeS) Tableau 4-1 : Comparaison des besoins et de la capacité de production en Île-de- France en Tableau 4-2 : Bilan de la capacité de stockage en Île-de-France Tableau 4-3 : Nombre moyen d habitants par logement en Île-de-France en 2008 (source : INSEE) Tableau 4-4 : Projections d évolution des besoins suivant les hypothèses retenues 134 Tableau 4-5 : Durées de soutien d étiage constatées depuis la mise en service des lacs Tableau 4-6 : Capacité de production des captages abandonnés selon le scénario Tableau 4-7 : Capacité de production projetée suivant les variantes 1 et 2 du scénario 2 «assèchement» Tableau 4-8 : Capacité de production projetée suivant les variantes 1 et 2 du scénario Tableau 4-9 : Synthèse des hypothèses d évolution des besoins moyens Tableau 4-10 : Synthèse des hypothèses d évolution de la capacité de production 146 Tableau 4-11 : Bilans besoins-ressources suivant les différents scénarios SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

19 TABLE DES ANNEXES Annexe 1 Base de données Annexe 2 Fiches-installation de production Annexe 3 liste des UGE et communes associée Annexe 4 Liste des captages menacés selon le scénario 1 «Qualité» Annexe 5 Bilans besoins-ressources par scénario et par UGE Annexe 6 Annexe cartographique SAFEGE Agence Paris Petite Couronne

20 1 Introduction 1.1 Contexte L évolution de la région Île-de-France dans le cadre des projets du Grand Paris et de son schéma directeur à l horizon 2030 permet des projections de développement à moyen et long terme. L évolution des besoins liés au développement des collectivités, le changement climatique potentiel, les contraintes quantitatives et qualitatives auxquelles est soumise la ressource en eau en Île-de-France, nécessitent d envisager dès à présent une vision future sur l alimentation en eau potable de la région Île-de-France. Dans ce contexte, l établissement d un état des lieux de l alimentation en eau potable (AEP) en Île-de-France, objet de la présente étude, permet de mieux appréhender l état actuel de l AEP, tant sur le plan de la ressource que sur les infrastructures existantes, et de poser les bases pour une réflexion future. L étude se base sur une synthèse des informations disponibles auprès des différents organismes publics et privés acteurs de l AEP en Île-de-France, et sur une importante collecte de données à l échelle de l ensemble des collectivités de la région. Cette collecte de données complète les informations disponibles auprès des acteurs de l AEP et permet de disposer d une base de données aussi exhaustive que possible pour dresser un bilan détaillé et faire apparaître les éventuelles tensions locales. Le territoire francilien se scinde en deux zones vis-à-vis de l alimentation en eau potable : Une «zone interconnectée» centrée sur Paris, alimentée principalement par les eaux de surface avec des usines imbriquées dans le tissu urbain et des captages d eau souterraine (40%) majoritairement en dehors du territoire de la commission territoriale (COMITER) des rivières d Île-de-France ; une zone périphérique principalement alimentée par de nombreux forages puisant dans des nappes dont la qualité est de plus en plus dégradée et dont l amélioration à moyen terme semble compromise. L étude tient compte de ce découpage pour présenter les résultats de l état des lieux et une vision complète des enjeux sur le territoire. SAFEGE 1 Agence Paris Petite Couronne

21 Des scénarios d évolution future sont également envisagés à l horizon 2030, prenant en compte plusieurs scénarios d évolution des consommations et des ressources en eau, afin de mettre en évidence les faiblesses potentielles et les secteurs sensibles, et de mieux orienter les réflexions futures. 1.2 Les acteurs impliqués Cette étude, intitulée «État des lieux de l alimentation en eau potable en Île-de- France», a été réalisée sous la maîtrise d ouvrage de l agence de l eau Seine- Normandie (AESN) à la demande de la commission territoriale. Le pilotage technique de l étude a été assuré par un secrétariat technique formé par l AESN, l agence régionale de santé (ARS) et la direction régionale et interdépartementale de l énergie et de l environnement (DRIEE). Un comité de pilotage réunissant les principaux acteurs de l AEP en Île-de-France a également été associé à l étude, avec la participation notamment du conseil régional d Île-de-France, des conseils généraux, des services de l État (DRIEA, DRIAF, ONEMA ), des exploitants privés (Lyonnaise des Eaux, Veolia Eau, SAUR), des principaux syndicats et régies (SEDIF, Eau de Paris, SNESM, SIAEP Région d Ablis, Régie de Meaux, Régie de Saint Maur), et de l établissement public territorial de bassin (ETPB) Seine Grands Lacs. Trois réunions plénières regroupant l ensemble des membres du comité de pilotage ont été organisées, au démarrage de l étude, à l issue de la collecte de données, et à la fin de l étude, pour présenter et valider l état des lieux. Un grand nombre de collectivités d Île-de-France a également contribué à la réalisation de l étude en répondant à un questionnaire envoyé à l ensemble des exploitants des réseaux AEP, permettant la création d une base de données à l échelle de la région. 1.3 Organisation de l étude L étude a été organisée en deux phases. La phase 1 consistait en une collecte de données par le biais notamment de questionnaires envoyés à l ensemble des exploitants de réseaux AEP. Cette phase a donné lieu à la création d une base de données sous format Microsoft Access livrée à l Agence de l eau à l issue de la phase 1, ainsi qu à des fiches sur les installations de production associées à la base de données. Des rendus cartographiques ont également été élaborés et présentés au comité technique et au comité de pilotage en prévision de l état des lieux de phase 2. La phase 2 élabore l état des lieux de la situation actuelle, et propose des scénarios d évolution à l horizon 2030, suivant les perspectives d évolution démographiques, SAFEGE 2 Agence Paris Petite Couronne

22 des modes de consommation, des performances des réseaux, ainsi que du changement climatique et des pressions qualitatives et quantitatives sur la ressource. Le présent rapport constitue le rapport de synthèse de cette étude, qui reprend le bilan de la phase 1 et restitue les résultats de la phase 2. SAFEGE 3 Agence Paris Petite Couronne

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24 Phase 1 : collecte de données Préambule En 1999, un Plan Régional d Alimentation en Eau Potable (PRAEP) a été mis en place pour recueillir des informations sur les installations d alimentation en eau potable de la zone interconnectée et établir des fiches outils pour faire face à des cas de pollution ou d incidents pouvant affecter le fonctionnement de ces installations. Son but principal était de fournir des outils pour évaluer l impact d incidents et gérer toute situation de crise impactant l alimentation en eau potable : risques de dégradation qualitative des ressources (pollutions accidentelles ) ; risques de dégradation quantitative des ressources ; risques de dégradation dans les réseaux. A la suite de ce plan, l inondation survenue à Prague en 2002 a mis en évidence la nécessité de prendre en compte le risque d inondation de type crue de 1910, qui n apparaissait pas dans le plan initial, ce type d inondation étant l événement qui : a le plus d impact sur les installations de production et de distribution d eau de consommation humaine ; implique le plus d opérateurs simultanément ; nécessite le plus de coordination de la part des services de l État. Les travaux menés entre 2009 et mai 2011, ont mis en évidence la nécessité de refondre totalement le document en : Une partie qui s intègre au dispositif opérationnel ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) et complète les plans de sécurité opérateurs (PSO) des producteurs et distributeurs d eau de consommation humaine, établis notamment en application des dispositions de la loi n du 13 août 2004 Une partie, plus descriptive, listant les installations présentes dans la zone d étude et l impact progressif sur ces installations de l aggravation d une inondation et des moyens à mobiliser pour subvenir à l alimentation en eau de la population, jusqu au point de rupture. La zone d application du plan a également été revue, englobant notamment : SAFEGE 5 Agence Paris Petite Couronne

25 les secteurs de distribution d'eau potable de l'agglomération parisienne interconnectés, c'est-à-dire pouvant se secourir mutuellement et tient compte de l extension des réseaux interconnectés depuis 1999, des communes qui, bien que géographiquement incluses dans le périmètre de la zone de 1999, avaient été exclues de l application du plan car non interconnectées (suppression du «mitage»). celles dont les ressources sont situées dans la zone interconnectée et peuvent être affectées par le risque inondation. Elle couvre, dorénavant, 661 communes et plus de 10,9 millions d'habitants (près de 93% de la population francilienne). Sa délimitation sera revue en cas de besoin, en fonction des extensions de réseaux et des nouvelles interconnexions réalisées. Le terme de «zone interconnectée», utilisé dans le présent rapport, fait référence à la zone d application du PRAEP en cas d inondation (version 2011), définie cidessus. Le terme de «zone non interconnectée» ou «zone périphérique» fait référence à l ensemble de la région non incluse dans la «zone interconnectée». Les limites des 2 zones sont présentées sur la carte suivante. SAFEGE 6 Agence Paris Petite Couronne

26 Figure 2-1 : Limites de la «zone interconnectée» SAFEGE 7 Agence Paris Petite Couronne

27 2.2 Données collectées La phase 1 s est déroulée entre octobre 2011 et mars Elle a permis de rassembler de nombreuses données sur les structures de production et de distribution d eau ainsi que sur la ressource en eau. La liste des références bibliographiques consultées pour l élaboration de ce rapport est disponible en annexe et comporte à titre d exemple des schémas départementaux d AEP et les travaux du PIREN Seine. Afin de compléter les données disponibles, un questionnaire a été élaboré par le secrétariat technique et en concertation avec le comité de pilotage. Il a permis notamment de recueillir des informations sur la zone non interconnectée, sur laquelle peu de données étaient mobilisables contrairement à la zone interconnectée couverte par le PRAEP. Ce questionnaire, accompagné d une lettre circulaire d introduction de l AESN, a été envoyé à l ensemble des unités de gestion-exploitation (UGE) d Île-de-France, selon la liste fournie par l ARS en début d étude. Le questionnaire s organise en 7 rubriques : «Identité» : cette rubrique vise à identifier précisément les secteurs concernés par les données renseignées (communes, maître d ouvrage, exploitant) «Ressource» : cette rubrique permet d identifier l origine de l eau alimentant l UGE : le nom de la masse d eau prélevée, le type de ressource (eau souterraine / eau superficielle), la localisation et le nom du prélèvement, la protection de la ressource (périmètre de protection, aire d alimentation de captage, autorisations de prélèvement). Une question est également posée sur le recours au recyclage de l eau à des fins non alimentaires. «Production» : cette rubrique a pour objectif de spécifier les caractéristiques des installations de production (nom, localisation, type de traitement, capacité nominale ) «Interconnexion» : cette rubrique permet de lister les différentes interconnexions qui peuvent exister avec les réseaux voisins, ainsi que leurs caractéristiques (localisation, réseau amont/aval, capacité de transfert, fonction normal/secours, nature de l interconnexion ) «Pompage» : cette rubrique permet de recenser les différents ouvrages de pompage et leur capacité «Stockage» : cette rubrique permet de recenser les différents ouvrages de stockage et leur capacité «Données sur le service» : cette rubrique rassemble des données sur l évolution des volumes prélevés, produits, importés, exportés, et facturés entre 2001 et Des données sont également collectées sur le coefficient de pointe journalière, le linéaire de réseau, le taux de renouvellement et l indice linéaire de perte. SAFEGE 8 Agence Paris Petite Couronne

28 Remarque : le terme d UGE, au sens strict, désigne l'entité administrative regroupant maître d'ouvrage et exploitant qui gère la distribution et/ou la production d'eau potable. Cette notion a été étendue dans le cadre de la présente étude: certaines UGE au sens strict ont été regroupées en fonction de leur exploitant, car les informations ont été communiquées collectivement (exemple d'eau du Sud Parisien (ESP): l'ensemble des communes alimentées par ESP ont été groupées dans une nouvelle "UGE" appelée "Lyonnaise E.S.P.). De plus, une même commune pouvant appartenir à plusieurs UGE (exemple de la ville de Tremblay qui appartient à la fois à l'uge "Régie de Tremblay" et à l'uge "SIAEP Annet"), pour les besoins de l'étude, chaque commune a été associée à une seule et unique UGE afin de simplifier le traitement des données. Chaque commune a ainsi été associée à l'uge dans laquelle elle compte le plus grand nombre théorique d'habitants (hbts). Le terme d'uge utilisé dans le rapport ne correspond donc pas à la définition exacte, mais à la notion élargie dans le cadre de la présente étude. La liste des «UGE» et des communes associées est disponible en annexe de ce rapport. 2.3 Bilan des données collectées La collecte de données s est achevée en mars 2012, avec un total de plus de 1000 communes d Île-de-France concernées par les questionnaires complétés, soit 78% des communes, correspondant à une population de l ordre de 11,2 M d habitants, soit environ 95% de la population francilienne (cf. Figure 2-2). SAFEGE 9 Agence Paris Petite Couronne

29 Figure 2-2 : Bilan de la collecte de données sur l ensemble du territoire Bilan de la collecte par communes Questionnaire complété Questionnaire non complété 291 ; 22% ; 78% Bilan de la collecte par population Questionnaire complété ; 5% Questionnaire non complété ; 95% SAFEGE 10 Agence Paris Petite Couronne

30 Figure 2-3 : Bilan cartographique de la collecte de données SAFEGE 11 Agence Paris Petite Couronne

31 Globalement, la part de questionnaires complétés est plus importante dans la zone interconnectée (au sens du PRAEP 2010) : dans cette zone, environ 71% des communes sont concernées par un questionnaire complété, représentant près de 97% de la population de la zone. Dans la zone non interconnectée, ce ratio est plus faible, avec 66% des communes concernées pour 88% de la population (cf. Figure 2-4 et Figure 2-5). Figure 2-4 : Bilan de la collecte de données sur la zone interconnectée Bilan de la collecte par communes (zone interconnectée ) Questionnaire complété Questionnaire non complété 79 ; 12% 601 ; 88% Bilan de la collecte par population (zone interconnectée ) Questionnaire complété ; 3% Questionnaire non complété ; 97% SAFEGE 12 Agence Paris Petite Couronne

32 Figure 2-5 : Bilan de la collecte de données sur la zone non interconnectée Bilan de la collecte par communes (zone périphérique) Questionnaire complété Questionnaire non complété 212 ; 34% 408 ; 66% Bilan de la collecte par population (zone périphérique) Questionnaire complété Questionnaire non complété ; 29% ; 71% Cette différence s explique par la multiplicité des unités de production et de distribution sur la zone non interconnectée, à l inverse de la zone interconnectée où de nombreuses communes sont alimentées de manière mutualisée par de grosses usines de production (SEDIF, Eau du Sud Parisien, usine d Annet-sur-Marne par exemple). La collaboration des principaux exploitants privés et syndicaux a été essentielle pour rassembler ces données mutualisées. Sur les questionnaires reçus, toutes les informations demandées n ont pas été complétées de la même manière, comme le montre la Figure 2-6. Les taux de remplissage par catégorie ont été établis en faisant le ratio des questionnaires complétés pour lesquels la catégorie concernée a été renseignée (au moins partiellement) sur le total des questionnaires complétés. SAFEGE 13 Agence Paris Petite Couronne

33 Figure 2-6 : Bilan des données renseignées par questionnaire complété Taux de remplissage des questionnaires saisis 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Taux de remplissage des questionnaires par catégorie de données zone interconnectée zone non interconnectée Catégorie de données Des disparités importantes sont ainsi mises en évidence entre la zone interconnectée et la zone périphérique, avec, de manière prévisible, plus de données sur la production dans la zone non interconnectée (90% des rubriques «production» complétées contre 58% dans la zone interconnectée), et plus de données sur les interconnexions et les volumes échangés dans la zone interconnectée. Dans les deux secteurs, peu de données sont disponibles sur le coefficient de pointe. Une donnée intéressante est la disponibilité des données par année, comme présentée sur les graphes ci-après. SAFEGE 14 Agence Paris Petite Couronne

34 Figure 2-7 : Évolution de la disponibilité des données sur les volumes par année sur la zone interconnectée 100% 90% Taux de remplissage sur la zone interconnectée en fonction de l'année Volumes consommés Volumes exportés Volumes importés Volumes produits Volumes prélevés Taux de remplissage des questionnaires sasis 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Année Figure 2-8 : Évolution de la disponibilité des données sur les volumes par année sur la zone non interconnectée 100% Taux de remplissage sur la zone non interconnectée en fonction de l'année Volumes consommés Volumes exportés Volumes importés Volumes produits Volumes prélevés Taux de remplissage des questionnaires sasis 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Année Entre 2001 et 2010, la disponibilité des données sur les volumes (consommés, échangés, produits et prélevés) augmente, avec un palier en 2006 puis en 2008 où plus de 90% des volumes facturés sont disponibles sur les deux zones. L écart de taux de remplissage entre les volumes prélevés et les volumes produits s explique par l amalgame qui est parfois fait entre les deux données, en particulier sur les points de SAFEGE 15 Agence Paris Petite Couronne

35 production peu importants (forages communaux par exemple), où la différence entre les deux valeurs est faible. Ce n est pas le cas en revanche sur les usines d eau de surface où la distinction entre les deux valeurs est bien faite. Les faibles taux de remplissage (environ 40% des questionnaires) des volumes échangés sur la zone non interconnectée ne traduisent pas non plus un manque de données, mais simplement des échanges moins nombreux dans ce secteur Figure 2-9 : Évolution de la disponibilité des données sur les réseaux de distribution par année sur la zone interconnectée 100% Taux de remplissage sur la zone interconnectée en fonction de l'année Coefficient de pointe Linéaire Taux de renouvellement ILP Taux de remplissage des questionnaires sasis 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Année Figure 2-10 : Évolution de la disponibilité des données sur les réseaux de distribution par année sur la zone non interconnectée Taux de remplissage des questionnaires sasis 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% Taux de remplissage sur la zone non interconnectée en fonction de l'année Coefficient de pointe Linéaire Taux de renouvellement ILP 0% Année SAFEGE 16 Agence Paris Petite Couronne

36 La disponibilité des données sur les réseaux de distribution évolue de la même manière que celle des données sur les volumes, avec une augmentation progressive de la disponibilité, stabilisée à partir de 2008 (voire 2006 pour la zone interconnectée). Cependant, ces graphes traduisent mal la qualité des données renseignées : si les données sur les ouvrages de pompage et de stockage par exemple semblent fiables, les données sur les interconnexions sont plus approximatives. Les capacités de transfert des interconnexions sont des informations plus difficilement disponibles, et par conséquent moins bien renseignées. Même si la présence d une interconnexion est indiquée, l analyse des échanges potentiels entre les UGE reste délicate, par manque d informations exhaustives, notamment sur le sens ou la capacité de pointe du transfert. De la même manière, les informations sur les points de prélèvement et de production sont parfois incomplètes (la masse d eau prélevée ou la capacité nominale de l ouvrage ne sont pas toujours renseignées par exemple). Un travail complémentaire a donc été effectué pour consolider et compléter les informations collectées à partir des données de l ARS (base des captages AEP), ainsi que des données issues des schémas directeurs départementaux de l Essonne (données entre 2001 et 2005), de Seine-et-Marne (données entre 2006 et 2009) et du Val d Oise (réalisé en 2007). Remarque : aucun des questionnaires complétés n a fait état du recours au recyclage de l eau. Cette pratique existe pourtant dans certaines communes, où la récupération des eaux pluviales est parfois utilisée pour l arrosage des espaces verts par exemple. L incidence du recours à des ressources alternatives comme le recyclage, l utilisation d eaux non potables ou des eaux pluviales n est donc pas prise en compte dans les bilans besoins-ressources. La ville de Paris possède notamment un réseau important d eau non potable dont les usages devraient être développés dans les années à venir. 2.4 Construction d une base de données L ensemble des données collectées ont été saisies dans une base de données Access fournie à l agence de l eau à l issue de la phase 1. Cette base de données est accompagnée d une note méthodologique détaillant les données renseignées et leur origine. La base de données a été exploitée pour établir l état des lieux de la situation actuelle, et déterminer les scénarios et les bilans besoins-ressources actuels et futurs (horizon 2030). SAFEGE 17 Agence Paris Petite Couronne

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38 État des lieux de la situation actuelle Ressource en eau Description des ressources en eau de l Île-de-France La majorité des communes d Île-de-France, dont la quasi-totalité de la zone non interconnectée, est alimentée par des eaux d origine souterraine, comme le montre la carte ci-dessous (source : ARS). La zone interconnectée est alimentée principalement par des eaux de surface (60%) et des captages d eau souterraine (40%), dont une partie est située en-dehors du territoire francilien (sources alimentant Paris). L utilisation élevée d eaux de surface est caractéristique du système d alimentation en AEP francilien. Remarque : pour des raisons de confidentialité des données cartographiques, la plupart des ouvrages AEP représentés dans les cartes du présent rapport sont localisés au centroïde de la commune plutôt qu à son leur emplacement exact SAFEGE 19 Agence Paris Petite Couronne

39 Figure 3-1 : Origine de l eau et principaux points de production en Île-de-France (source : ARS) SAFEGE 20 Agence Paris Petite Couronne

40 Ressources souterraines L Île-de-France comprend 5 aquifères principaux, dont le log géologique est présenté en Figure 3-2: La nappe de l Oligocène, constituée principalement des calcaires de Beauce, des Sables de Fontainebleau et des calcaires de Brie. Cette nappe, communément appelée «nappe de Beauce», est un des plus importants aquifères libres de France. Elle est répartie sur deux grands bassins, Loire Bretagne et Seine Normandie, deux régions, Centre et Île-de-France, six départements et compte 681 communes (dont près de 70% dans la région Centre). Elle fait l objet de prélèvements importants pour l agriculture, qui peuvent atteindre près de 80% des prélèvements totaux les années hautes. Elle connaît également des problèmes importants d ordre qualitatif, en particulier en raison de teneurs élevées en nitrates et produits phytosanitaires (cf. paragraphes suivants). La nappe du calcaire de Champigny : c est l une des nappes les plus exploitées d Île-de-France, principalement pour l alimentation en eau potable. La tension quantitative qui s exerce sur cette nappe a conduit son classement pour partie en Zone de Répartition des Eaux (ZRE) en juillet Une gestion spécifique et une réduction des prélèvements (limités à m 3 /j) sont mis en œuvre sur cette zone, afin de réduire la fréquence et la durée des périodes de crise ainsi que l impact sur les milieux aquatiques. En plus des problèmes quantitatifs importants, les trois quarts de l'alimentation de la nappe étant assurés par l'infiltration des rivières (caractéristique unique dans le bassin), la qualité des eaux souterraines dépend étroitement des rejets dans les eaux superficielles (agriculture, collectivités, industries). Une attention particulière doit donc être portée à ces rejets. La nappe du Lutétien-Yprésien : cette nappe, longtemps surexploitée, a vu son niveau remonter grâce à une diminution des prélèvements. Elle fait l objet de mesures de protection destinées à limiter les nouveaux prélèvements dans les nappes inférieures (Yprésien). La nappe de la Craie : elle s étend sous les formations tertiaires au centre de l Île-de-France (profondeur 150 à 250 m) et apparaît à l affleurement au sud-est et nord-ouest de l Île-de-France. Peu productive sous les formations tertiaires, elle représente en revanche une réserve d eau potable considérable dans le secteur de la Bassée. La nappe de l Albien-néocomien : cet aquifère s étend sous l ensemble de la région, sous la nappe de la Craie. Sa profondeur importante en fait un aquifère particulièrement bien protégé des pollutions de surface, et il constitue par conséquent une ressource stratégique de très bonne qualité pour l AEP de secours. Classé en ZRE, les volumes de prélèvements y sont limités, avec une gestion spécifique en cas de crise. SAFEGE 21 Agence Paris Petite Couronne

41 Figure 3-2 : Log géologique des aquifères d Île-de-France (source : DRIEE) Remarque sur le secteur de la Bassée : La plaine de la Bassée est un enjeu à plus d'un titre : région d'agriculture moderne mais fragile en raison de son caractère de zone inondable, gisement important de granulats à proximité d'une voie navigable, zone humide d'une grande richesse faunistique et floristique, c'est aussi le gisement d'eau souterraine le plus important d'île-de-france, une réserve exceptionnelle face à la dégradation des autres ressources et à l'accroissement des besoins en eau. La mise en exploitation de cette ressource ne devrait se faire que progressivement au fur et à mesure de l'apparition de nouveaux besoins mais la protection de certaines zones reconnues comme les plus aptes à l'exploitation d'eau souterraine est impérative Ressources superficielles L Île-de-France possède un réseau hydrographique important, utilisé pour l alimentation en eau potable d une partie de la zone interconnectée, essentiellement SAFEGE 22 Agence Paris Petite Couronne

42 à partir des 3 cours d eau principaux : la Seine, la Marne et l Oise. Il existe également des prises d eau sur l Essonne (usine d Itteville) et sur la Louette (usine d Etampes). Au total, la région compte 16 usines d eau de surface, dont 8 en Seine, 5 en Marne, 1 sur l Oise, 1 sur l Essonne, et 1 sur la Louette. La liste de ces usines et de leur capacité de production est présentée dans le Tableau 3-1. Tableau 3-1 : Capacité de production des usines d eau de surface d Île-de-France Capacité nominale Autorisation de Exploitant Cours d'eau Nom Usine de production prélèvement (m3/h) (m3/j) SEDIF Seine Choisy-le-Roy SEDIF Marne Neuilly-sur-Marne SEDIF Oise Méry-sur-Oise Eau de Paris Seine Orly Eau de Paris Marne Joinville Eau du Sud Parisien Seine Morsang Veolia Eau Marne Annet Eau du Sud Parisien Seine Viry Chatillon S.E.P.G Seine Mont Valérien Eau du Sud Parisien Seine Vigneux Régie de Meaux Marne Meaux DUP en cours Veolia Eau pour le SI du Hurepoix Essonne Itteville Corbeil-Essonne Seine Corbeil-Essonne Régie de Saint Maur Marne Saint Maur Etampes Louette Etampes SIAEP Champagne-Vernou-La-Cellesur-Seine Seine Champagne sur Seine Remarque : les autorisations de prélèvements sont généralement plus élevées que la capacité nominale de production journalière. Cependant, il arrive que l autorisation de prélèvement instantanée (en m 3 /h) soit plus élevée, mais que l autorisation de prélèvement journalière (en m 3 /j) soit plus contraignante. C est le cas par exemple de la prise d eau d Étampes dont l autorisation de prélèvement permet un prélèvement instantané de 300 m 3 /h (soit 7200 m 3 /j sur 24h) mais limite le prélèvement quotidien à 7000 m 3 /j. Par la suite, c est la valeur minimale entre la capacité nominale de production et l autorisation de prélèvement qui a été utilisée pour estimer les capacités de production journalières pour l ensemble des UGE Principaux points de production La capacité de production totale des installations AEP recensées est de l ordre de 4,5 Mm 3 /j, dont environ 2,8 Mm 3 /j à partir d eau de surface (en grande majorité dans la zone interconnectée, cf. Tableau 3-2). Près de 93% de la capacité de production totale est concentrée sur la zone interconnectée, qui regroupe la majorité de la population d Île-de-France (93% de la population totale). SAFEGE 23 Agence Paris Petite Couronne

43 Tableau 3-2 : Capacité de production par secteur et par origine de l eau Capacité de production (m 3 /j) Origine de l'eau Zone non interconnectée Zone interconnectée Total Eau souterraine Eau de surface Origine mixte Total Cependant, cette valeur comprend les points de production de la ville de Paris, qui sont pour partie situés en-dehors du territoire interconnecté (les sources du Dragon, du Durteint et de la Voulzie alimentant l aqueduc de la Voulzie sont situées en Seine et Marne, de même que les sources de la Joie et Chaintréauville, de Bourron, Villeron et Villemer alimentant l aqueduc du Loing, ainsi que les captages de Vals de Seine). Au total, la ville de Paris produit environ m 3 /j sur le territoire de la zone non interconnectée et m 3 /j en-dehors de l Île-de-France (cf. Figure 3-3). Dans les bilans besoins-ressources effectués dans la suite de l étude, la capacité de production de chaque UGE est prise en compte indifféremment de la localisation géographique des points de production. Ainsi, les sources de Paris située en-dehors de l Île-de- France ont été intégrées au bilan besoin-ressources d Eau de Paris. Il convient de signaler que les captages d'eaux souterraines de la Ville de Paris portent sur des sources qui alimentent naturellement les rivières locales. En conséquence, ces prélèvements d'eau sont sans incidence sur le niveau des nappes elles-mêmes. En cas d'étiage, un débit minimum est laissé aux rivières (cf.tableau 3-6). Dans le cas de la Voulzie, le débit prélevé est intégralement compensé par un transfert d'eau de la Seine vers la Voulzie. Il est également à signaler que les ressources de type «nappe alluviale» sont incluses dans les ressources «eau souterraine». Elles comprennent notamment la nappe alluviale de la Seine et les champs captants bénéficiant d une réalimentation artificielle, qui constituent une ressource primordiale de l ouest parisien, en particulier pour les usines de Louveciennes (SMG SEVESC), Le Pecq et Aubergenville (Lyonnaise des Eaux). La réalimentation artificielle de la nappe permet de garantir la sécurité de l approvisionnement en eau. SAFEGE 24 Agence Paris Petite Couronne

44 Figure 3-3 : Schéma d alimentation d Eau de Paris SAFEGE 25 Agence Paris Petite Couronne

45 3.1.3 État quantitatif de la ressource en eau en Île-de-France Masses d eau souterraine et dispositions du SDAGE La directive cadre sur l eau (DCE) impose aux États membres de définir un découpage de leurs milieux aquatiques en unités homogènes du point de vue du fonctionnement écologique et des pressions dues aux activités humaines. L unité élémentaire qui résulte de ce découpage est appelée masse d eau. Le tableau suivant recense les masses d eau souterraine d Île-de-France ainsi que les dispositions associées du schéma directeur d aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) découlant de la DCE pour répondre au défi n 7 (Gestion de la rareté de la ressource en eau). SAFEGE 26 Agence Paris Petite Couronne

46 Tableau 3-3 : Liste des masses d eau souterraines d Île-de-France et dispositions spécifiques du SDAGE N Masse d'eau Nom Calcaires tertiaires libres de Beauce Alluvions de la Seine moyenne et aval 3002 Alluvions de l'oise Disposition du SDAGE Disposition 113 et Disposition 118 Disposition Alluvions de la Bassée Disposition Tertiaire du Mantois à l'hurepoix Tertiaire - Champigny - en Brie et Soissonnais Disposition Éocène du Valois Disposition Éocène du bassin versant de l'ourcq Éocène et craie du Vexin français Craie du Sénonais et Pays d'othe 3210 Craie du Gâtinais Craie altérée du 3211 Neubourg-Iton-plaine de Saint-André Disposition 116 Disposition 115 Observation Tension quantitative - Limitation des volumes prélevables (irrigation) Tension quantitative à l'échelle de l'estuaire de la Seine Intérêt régional majeur (réserve en eau) - SAGE Bassée-Voulzie (en cours) Forte tension quantitative - limitation des prélèvements (AEP inclus) Protection de la nappe - Limitation des nouveaux prélèvements - Bonne qualité en profondeur (Yprésien) Gestion volumétrique pour les besoins de l'irrigation Tension quantitative à l'échelle du bassin versant de l'avre SAFEGE 27 Agence Paris Petite Couronne

47 Figure 3-4 : Carte des principales masses d eau souterraine d Île-de-France et des dispositions du SDAGE associées SAFEGE 28 Agence Paris Petite Couronne

48 Évolution piézométrique des nappes Le réseau de surveillance piézométrique du bassin Seine-Normandie est assuré par le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) pour le compte du ministère de l écologie et du développement durable. Ce réseau permet à la DRIEE d établir chaque mois un bulletin hydrologique de suivi de l état quantitatif des nappes, des grandes rivières et des petites rivières. Dans le cadre du suivi de la sécheresse, 4 seuils sont définis pour le suivi du niveau piézométrique : Le seuil de vigilance : à ce stade, des mesures de communication et de sensibilisation à l économie d eau sont mises en place auprès des différents usagers, sans pour autant que des mesures de limitations soient prises ; Le niveau d alerte: ce niveau doit être garanti statistiquement au moins 8 années sur 10. En cas de franchissement de ce niveau, les premières mesures de limitation des usages de l eau doivent être prises ; Le niveau d alerte renforcée : des limitations progressives de prélèvements, voire des suppressions de certains usages sont mises en place. A ce stade, l objectif est de ne pas atteindre le niveau de crise renforcée ; Le niveau de crise : en dessous de ce seuil, l alimentation en eau potable et la survie des espèces aquatiques sont menacées. Les graphes suivants montrent l évolution des niveaux piézométriques de référence des différentes nappes par rapport aux seuils. Les données sont issues de la DREAL Centre pour l indicateur de Beauce et de la DRIEE pour les autres piézomètres. SAFEGE 29 Agence Paris Petite Couronne

49 Figure 3-5 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe du Champigny à Saint-Martin Chennetron 145 Evolution du niveau piézométrique de la nappe du Champigny à Saint-Martin Chennetron Cote Seuil de vigilance Seuil d'alerte Seuil d'alerte renforcée Seuil de crise Cote (m NGF) Date Figure 3-6 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe du Champigny à Montereau-sur-le- Jard 60 Evolution du niveau piézométrique de la nappe du Champigny à Montereau-sur-le-Jard Cote Seuil de vigilance Seuil d'alerte Seuil d'alerte renforcée Seuil de crise 55 Cote (m NGF) Date SAFEGE 30 Agence Paris Petite Couronne

50 Figure 3-7 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Mantois à Perdreauville Evolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Mantois à Perdreauville Cote Seuil de vigilance Seuil d'alerte Seuil d'alerte renforcée Seuil de crise 38 Piézomètre actuellement à sec 36 Cote (m NGF) Date Figure 3-8 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Mantois à Mareil-le- Guyon 80 Evolution du niveau piézométrique de la nappe du tertiaire du Mantois à l'hurepoix à Mareil-le- Guyon Cote Seuil de vigilance Seuil d'alerte Seuil d'alerte renforcée Seuil de crise Cote (m NGF) Date SAFEGE 31 Agence Paris Petite Couronne

51 Figure 3-9 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Vexin Français à Théméricourt 85 Evolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Vexin Français à Théméricourt Cote Seuil de vigilance Seuil d'alerte Seuil d'alerte renforcée Seuil de crise 80 Niveau mesuré (m NGF) Date Figure 3-10 : Évolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Vexin Français à Buhy 60 Evolution du niveau piézométrique de la nappe de la craie du Vexin Français à Buhy Cote Seuil de vigilance Seuil d'alerte Seuil d'alerte renforcée Seuil de crise 55 Cote (m NGF) Date SAFEGE 32 Agence Paris Petite Couronne

52 Figure 3-11 : Évolution du niveau piézométrique de l indicateur de la Beauce Centrale 119 Evolution du niveau piézométrique de l'indicateur de la Beauce Centrale Indicateur Beauce Centrale Seuil d'alerte Seuil de crise 117 Cote en m NGF Figure 3-12 : Évolution du niveau piézométrique de l indicateur de l Albien Evolution du niveau piézométrique de la nappe de l'albien (indicateur) 50 Cote (m NGF) Baisse jusqu'en 1995 puis évolution à la hausse depuis Date Les dépassements des seuils, liés la plupart du temps à des situations de sécheresse et à une faible recharge due aux variations pluviométriques, n indiquent pas nécessairement une tendance générale. SAFEGE 33 Agence Paris Petite Couronne

53 Cependant, deux nappes font l objet d une surveillance particulière, liée à une tension quantitative importante : La nappe des calcaires de Champigny, première ressource en eau potable d Île-de-France d origine souterraine, dont la modélisation a montré la surexploitation et une baisse tendancielle depuis une vingtaine d année (source : AQUI Brie). Elle fait l objet d un suivi particulier par l association AQUI Brie, qui regroupe les usagers de la nappe (collectivités, industriels, producteurs d'eau et agriculteurs), les institutionnels de l'eau, et la sphère privée associative (environnementalistes, consommateurs). AQUI' Brie est financée principalement par l'agence de l'eau Seine-Normandie, le Conseil régional d'ile de France, le Conseil général de Seine-et-Marne ainsi que ceux de l'essonne et du Val de Marne. Figure 3-13 : Carte piézométrique de la nappe de Champigny (source : AQUI Brie) La nappe de Beauce, dont le suivi en Île-de-France s appuie sur un indicateur moyenne de 5 piézomètres de référence, et sur laquelle les prélèvements pour l irrigation font peser une pression quantitative nécessitant un suivi accru. La nappe alimente par ailleurs de nombreuses rivières dont la hauteur d eau est directement liée au niveau de la nappe de Beauce. Une gestion volumétrique pour les prélèvements liés à l irrigation est pratiquée pour limiter les situations de crise. SAFEGE 34 Agence Paris Petite Couronne

54 Figure 3-14 : Suivi piézométrique de la nappe de Beauce (source : DIREN Centre) Évolution du débit des cours d eau La DRIEE assure le suivi de l étiage des cours d eau à travers la surveillance bimensuelle du débit de référence (VCN3) aux stations hydrométriques de référence, définies dans l arrêté-cadre de bassin. Le VCN3 correspond à la plus faible des moyennes des débits sur 3 jours consécutifs. Il est comparé aux valeurs des seuils de suivi d étiage fixées dans l arrêté-cadre de bassin : Seuil de vigilance : le débit du cours d eau approche des valeurs telles qu une prochaine aggravation de la situation pourrait déstabiliser l équilibre entre les ressources disponibles et l ensemble des besoins en eau de l homme et du milieu naturel ; Seuil d alerte : le débit du cours d eau atteint des valeurs telles que les ressources disponibles ne suffisent plus à satisfaire tous les besoins en eau de l homme et du milieu naturel ; Seuil d alerte renforcée : le débit du cours d eau atteint des valeurs telles que tous les usages non-essentiels ou non-prioritaires doivent être restreints au profit des usages les plus importants, dont l alimentation en eau potable ; Seuil de crise : le cours d eau atteint un état de tarissement tel que le milieu naturel est menacé de dommages importants. SAFEGE 35 Agence Paris Petite Couronne

55 La liste des stations d étiage et les seuils réglementaires correspondant ainsi que les débits de référence de 2001 à 2010 est représentée dans le Tableau 3-4. Ces données sont également représentées sur la carte de la Figure Ces documents montrent que si l état de crise a été atteint plusieurs fois entre 2001 et 2010 sur certains cours d eau comme le Grand Morin à Pommeuse, l Yerres à Courtomer ou encore l Essonne à Boulancourt, en revanche le niveau d alerte n a jamais été dépassé pour la Seine à Sainte-Assise ni à Paris. Ce cours d eau bénéficie en effet d un soutien d étiage par le biais des lacsréservoirs situés en amont, qui assurent une régulation du débit pour écrêter les crues et soutenir les étiages. Bien que bénéficiant également d un soutien d étiage, le niveau d alerte a été atteint une fois sur la Marne à Gournay-sur-Marne, en octobre Cette situation résultait de la conjonction d une sécheresse tardive et du chômage décennal du lac-réservoir de la Marne (vidange décennale), et a conduit à réunir la cellule de crise régionale sous l autorité du Préfet de Région. SAFEGE 36 Agence Paris Petite Couronne

56 Tableau 3-4 : Liste des stations de suivi d étiage d Île-de-France et évolution des débits de référence (source : Banque HYDRO et DRIEE IDF) Seuils réglementaires (en m3/s) VCN3 par année (en m3/s) Cours d'eau Nom station Seuil Seuil de Seuil d'alerte Seuil de crise vigilance d'alerte renforcée Oise Sempigny 9,4 6,7 5,6 4,6 17,6 13,2 8,84 7,17 6,57 9, ,8 8,15 9 Oise Creil ,3 50,5 27, ,3 40,6 42, ,8 Aisne Soissons , , ,8 9,47 13,1 21,5 24,2 11,2 12,2 Ysieux Viarmes (Bertinval) 0,1 0,082 0,07 0,06 0,107 0, ,073 0,066 0,092 0,074 0,058 0,066 Seine Vernon Sausseron Nesles-la-Vallée 0,33 0,27 0,24 0,22 0,49 0,428 0,325 0,368 0,277 0,231 0,335 0,275 0,256 0,265 Mauldre Aulnay-sur-Mauldre 1,1 0,9 0,78 0,71 1,68 1,56 1,32 1,06 0,932 0,967 1,04 0,919 0,729 0,835 Mauldre Beynes US 0,43 0,36 0,31 0,27 0,656 0,523 0,471 0, ,367 0,399 0,294 0,335 Seine Paris-Austerlitz ,3 91, Yvette Villebon sur Yvette 0,42 0,31 0,26 0,22 0,62 0,529 0,535 0,415 0,482 0,506 0,413 0,498 0,465 0,442 Orge Morsang-sur-Orge 1,6 1,4 1,2 1 1,74 1,84 1,45 1,1 1,38 1,03 1,41 1,14 1,02 1,17 Remarde St-Cyr-sous-Dourdan 0,25 0,19 0,17 0,15 0,435 0,394 0,273 0,273 0,217 0,207 0,249 0,223 0,157 0,179 Juine Méréville 0,62 0,62 0,52 0,52 0,904 1,11 1,08 1,13 0,915 0,712 0,539 0,56 0,546 0,54 Essonne Boulancourt 0,25 0,25 0,15 0,15 2,15 1,41 0,779 0,411 0,291 0,115 0,25 0,306 0,112 0,112 Marne Gournay-sur-Marne ,4 38,3 23,3 30,6 24,2 29,6 35,2 54,3 36,4 28,6 Seine Alfortville ,3 55, ,1 82, ,5 63,5 Réveillon La Jonchère 0,037 0,021 0,015 0,012 0,052 0,022 0,015 0,009 0,007 0,009 0,022 0,018 0,014 0,015 Seine St-Assise (St-Fargeau) ,7 51,6 63,2 67,6 56,3 79, ,9 62,8 Essonne La Mothe-Guigneville 2,4 1,8 1,6 1,5 3,65 3,34 2,63 2,89 2,35 1,94 2,15 2,06 1,67 1,78 Loing Episy ( Loing) 5,3 3,6 3 2,6 10,9 6,8 4,74 4,25 3,75 3,11 6,34 4,83 3,67 3,96 Lunain Episy (Lunain) 0,29 0,17 0,13 0,1 0,782 0,698 0,522 0,43 0,235 0,182 0,176 0,187 0,13 0,152 Thérouanne Congis (Gué-à-Tresmes) 0,35 0,26 0,23 0,2 0,759 0,619 0,426 0,284 0,218 0,224 0,281 0,245 0,224 0,21 Grand Morin Pommeuse 2,4 2,1 1,9 1,7 3,51 3,3 2,29 2,21 1,9 1,66 1,62 1,83 1,42 1,49 Yerres Courtomer (Paradis) 0,034 0,034 0,01 0,01 0,329 0,09 0,018 0,01 0,003 0,002 0,035 0,044 0,003 0,022 Ru d'ancoeur Blandy-les-Tours 0,011 0,011 0,005 0,005 0,062 0,031 0,005 0,007 0,008 0,008 0,026 0,025 0,014 0,006 Voulzie Jutigny 1 0,65 0,48 0,32 2,08 1,57 1,24 1,35 0,679 0,679 0,811 0,817 0,763 0,827 Yonne Pont-sur-Yonne ,9 15,3 16,6 30,3 24,6 20, ,9 19,6 22,6 Orvanne Diant 0,27 0,23 0,18 0, ,148 0,159 Petit Morin Montmirail 0,57 0,49 0,42 0,36 1,61 0,531 0,511 0,441 0,398 0,41 0,429 0,48 0,286 0,367 Marne Châlons-en-Champagne ,6 9,58 2,24 12,9 10,5 15,8 15,7 29,6 16,8 12,8 Seine Pont-sur-Seine ,3 21,8 19,7 21,5 23,5 23,9 23,9 47,9 22,1 26,8 Aube Arcis-sur-Aube 6, ,5 18,3 9,14 6,66 7,28 7, , Seine Méry-sur-Seine 7, ,5 14,5 7,37 5,81 7,62 9,73 10,3 10,1 14,1 10, «- 9999» = donnée indisponible SAFEGE 37 Agence Paris Petite Couronne

57 Figure 3-15 : Carte du suivi de l étiage en Île-de-France entre 2001 et 2010 (sources : Banque Hydro et DRIEE IDF) SAFEGE 38 Agence Paris Petite Couronne

58 Gestion des lacs-réservoirs Créée le 16 juin 1969, l'institution interdépartementale de barrages-réservoirs du bassin de la Seine (IIBRBS), aussi appelée "Les Grands lacs de Seine", est en charge d une double mission : soutenir l'étiage pour maintenir les débits de la Seine et de ses affluents ; lutter contre le risque lié aux inondations dans le bassin de la Seine en écrêtant les crues. Les Grands lacs de Seine ont été reconnus comme Établissement public territorial de bassin (EPTB) sur le bassin de la Seine en amont de la confluence avec l'oise par arrêté du préfet coordonnateur de bassin du 7 février 2011 afin d assurer à l échelle de son périmètre la gestion équilibrée de la ressource en eau. Ils se dénomment désormais EPTB Seine Grands Lacs. Par arrêté préfectoral du 24 janvier 2012, l exploitation, l entretien et l aménagement des lacs-réservoirs ont été déclarés d intérêt général à l issue d une enquête publique qui s est déroulée du 4 au 29 juillet 2011 dans 496 communes situées dans 13 départements en aval des restitutions. Par délibération du 8 mars 2012, le Conseil d administration de l institution a confirmé sa volonté de faire participer les bénéficiaires du soutien d étiage aux dépenses d exploitation d entretien et d aménagement des ouvrages par la mise en place d une redevance pour service rendu. Les prélèvements concernés par cette redevance sont : situés le long des axes régulés et dans les nappes alluviales associées ; de l aval des ouvrages jusqu à la confluence Seine-Oise ; pour les prélèvements effectués entre le 15 juin et le 15 décembre dont le volume est supérieur à un seuil, défini en première approche à m3. Dans le cadre de ses missions, l EPTB Seine Grands Lacs assure la gestion de 4 ouvrages, représentés sur la carte de la Figure 3-16 : le lac-marne, le lac-aube, le lac-seine et le lac de Pannecière (sur l Yonne). L Oise n a pas son débit soutenu par un lac-réservoir. SAFEGE 39 Agence Paris Petite Couronne

59 Figure 3-16 : Périmètre d intervention de l ETPB Seine Grands Lacs Les caractéristiques principales des ouvrages sont présentées dans le Tableau 3-5. Tableau 3-5 : Caractéristiques principales des ouvrages de l ETPB Seine Grands Lacs Lac Pannecière (Yonne) Lac Seine Lac Marne Lac Aube Superficie (Ha) Bassin versant régulé (km 2 ) Volume maximal en Mm³ Capacité de prélèvement maximale en m³/s (crue) Capacité de restitution maximale en m³/s (étiage) Mise en service Les lacs-réservoirs sont gérés par application des réglements d eau de chaque ouvrage définissant : Des courbes théoriques de remplissage et de vidange, déterminée statistiquement pour avoir 90% du remplissage atteint au 1 er juillet (début du soutien d étiage) neuf années sur dix. Du débit de référence ou débit d écrêtement : débit maximal à ne pas dépasser à l aval de l ouvrage, dans la limite des caractéristiques de celui-ci. Des prises sont effectuées si le débit naturel est supérieur. Du débit réservé : débit minimum à laisser en rivière en cas de prises. Dans le cas du lac de Pannecière, et uniquement pour celui-ci, ce débit réservé est à SAFEGE 40 Agence Paris Petite Couronne

60 maintenir même si le débit naturel est inférieur, ce qui entraine un déstockage de l ouvrage. Le Comité Technique de Coordination des Études et Travaux (CO.TE.CO) a été mis en place en tant qu instance de concertation technique à l échelle du bassin versant. Il est consulté sur le programme d exploitation des ouvrages et permet d éclairer les décisions à prendre relatives à l exploitation des ouvrages notamment lors d évènements nécessitant une adaptation des consignes d exploitation normales (forte sécheresse, étiage tardif.). En fonction de la situation hydrologique des rivières et des besoins, des adaptations peuvent notamment porter sur : l anticipation des restitutions avant le 1er juillet, la modulation des débits restitués en étiage pour compenser le tarissement des débits naturels, l augmentation des tranches de réserve permettant d assurer le soutien d étiage après le 1er novembre, la prolongation du soutien des débits en étiage tardif après le 1er novembre, des sous remplissages préventifs pour une meilleure action locale sur les crues. Le CO.TE.CO. regroupe des représentants des services de l État, l agence de l eau, les collectivités membres de l Institution et les principaux usagers. A- Lac-réservoir de la Pannecière (Yonne) Plus ancien des ouvrages gérés par l IIBRBS (mis en service en 1949), situé sur l Yonne il est le seul ouvrage en travers de la rivière des quatre lacs-réservoirs. En soutien d étiage (juillet à octobre), il apporte en moyenne un débit supplémentaire de 6,4 m 3 /s, qui représente près de 20 % du débit total de l Yonne à Courlon-sur- Yonne. La Figure 3-18 présente les débits moyens à l étiage (valeurs prises pour septembre) de l Yonne et la contribution du lac de Pannecière (en pourcentage et en débit). Les données sont issues de la banque Hydro et des archives de l ETPB Seine Grands Lacs. SAFEGE 41 Agence Paris Petite Couronne

61 Figure 3-17 : Courbe-objectif du lac de Pannecière (source : ETPB Seine Grands Lacs) Figure 3-18 : Débits moyens à l étiage et contribution du lac de Pannecière au débit de l Yonne (valeurs prises pour septembre de 1958 à 2010) Débit moyen (m3/s) Influence des lacs-réservoirs sur le débit à l'étiage de l'yonne (Courlon-sur-Yonne) Contribution lac Débit moyen Yonne (Courlon)(m3/s) Débit moyen de restitution (lac Pannecière) (m3/s) Seuil de vigilance Seuil de crise 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Contribution du lac au débit SAFEGE 42 Agence Paris Petite Couronne

62 B- Lac-réservoir Seine Le lac-réservoir Seine a été mis en service en 1966 et fonctionne en dérivation du cours de la Seine. En période d étiage (juillet à octobre), il peut fournir une moyenne de 17,4 m 3 /s supplémentaires de soutien à la Seine. Lors des crues, l ouvrage peut dériver jusqu à 180 m 3 /s du cours de la Seine. Figure 3-19 : Courbe-objectif du lac-réservoir Seine (source : ETPB Seine Grands Lacs) C- Lac-réservoir Marne Le lac-réservoir Marne est le plus important des ouvrages de l IIBRBS, mis en service en En période d étiage (juillet à octobre), il peut fournir une moyenne de 30 m 3 /s supplémentaires de soutien à la Marne, ce qui représente alors près de 50 % du débit de la rivière à Gournay-sur-Marne. Lors des crues, l ouvrage peut dériver jusqu à 375 m 3 /s du cours de la Marne et 33 m 3 /s du cours de la Blaise. La Figure 3-21 présente les débits moyens à l étiage (valeurs prises pour septembre) de la Marne et la contribution du lac-marne (en pourcentage et en débit). En 2003, la vidange décennale du lac associée à la canicule et une situation de sécheresse ont conduit à un soutien insuffisant du lac à l étiage. Le seuil d alerte a ainsi été franchi à Gournay-sur-Marne, conduisant à la constitution d une cellule de crise et à des restrictions des prélèvements en Marne au profit des usines interconnectées en SAFEGE 43 Agence Paris Petite Couronne

63 Seine et en Oise. Des simulations réalisées par l ETPB Seine Grands Lacs permettant de reconstituer les débits en fonctionnement normal des lacs ont montré que le soutien d étiage aurait permis de rester au-dessus du seuil d alerte en exploitation normale. Figure 3-20 : Courbe-objectif du lac-réservoir Marne (source : ETPB Seine Grands Lacs) SAFEGE 44 Agence Paris Petite Couronne

64 Figure 3-21 : Débits moyens à l étiage et contribution du lac-réservoir Marne au débit de la Marne (valeurs prises pour septembre de 1997 à 2011) Débit moyen (m3/s) Influence des lacs-réservoirs sur le débit à l'étiage de la Marne (Gournay-sur-Marne) Contribution lacs Débit moyen Marne (Gournay) (m3/s) Débit moyen de restitution (lac Marne) (m3/s) Seuil de vigilance Seuil de crise 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Contribution du lac au débit D- Lac-réservoir Aube C est le dernier ouvrage de l ETPB Seine Grands Lacs, mis en service en En étiage (juillet à octobre), il peut fournir une moyenne de 14 m 3 /s supplémentaires de soutien aux rivières, soit plus de 50% du débit de l Aube à Arcis-sur-Aube. Lors des crues, l ouvrage peut dériver jusqu à 135 m 3 /s du cours de l Aube. SAFEGE 45 Agence Paris Petite Couronne

65 Figure 3-22 : Courbe-objectif du lac-réservoir Aube (source : ETPB Seine Grands Lacs) Figure 3-23 : Débits moyens à l étiage et contribution du lac-réservoir Aube au débit de l Aube (valeurs prises pour septembre de 1960 à 2008) Débit moyen (m3/s) Influence des lacs-réservoirs sur le débit à l'étiage de l'aube (Arcis-sur-Aube) Contribution lacs Débit moyen Aube (Arcis)(m3/s) Débit moyen de restitution (lac Aube) (m3/s) Seuil de vigilance Seuil de crise 0% 20% 40% 60% 80% 100% 120% 140% Contriubtion du lac au débit E- Influence globale des lacs-réservoirs Au total, les lacs-réservoirs contribuent pour près de 50% du débit à l étiage de la Seine à Paris. La création de lacs-réservoirs, notamment à partir de la mise en service du lac-réservoir Marne, a permis l augmentation des débits à l étiage SAFEGE 46 Agence Paris Petite Couronne

66 et la diminution des situations de crise, comme le montrent la Figure 3-24 et la Figure Depuis leur création, les lacs-réservoirs ont contribué à l augmentation du débit mensuel minimal de l année civile (QMNA) de la Seine à Paris grâce à la restitution pendant les périodes d étiage des volumes accumulés en période humide. Ainsi, avant la création des lacs, la valeur minimale de QMNA atteinte était de 23,9 m 3 /s (en 1911). Depuis la création du dernier grand lac-réservoir (lac-réservoir Aube en 1990), la valeur minimale enregistrée est de 86,3 m 3 /s (en 2003, année de la canicule). Ainsi, les seuils d alerte n ont pas été dépassés entre 2001 et 2010 pour les stations de surveillance de l étiage des cours d eau soutenus, alors que l Oise à Creil à dépassé les seuils d alerte en 2004, 2005 et Figure 3-24 : Influence de l ensemble des lacs-réservoirs sur le débit à l étiage de la Seine à Paris (valeurs prises pour septembre entre 1900 et 2010) 600 Influence des lacs-réservoirs sur le débit à l'étiage de la Seine (Austerlitz) Contribution lacs Débit moyen Seine (Austerlitz) (m3/s) Débit moyen de restitution (total lacs) (m3/s) Seuil de vigilance Seuil de crise 0% Débit moyen (m3/s) % 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept Contribution des lacs au débit 1966: Mise en service du lac Seine 1990: Mise en service du lac Aube 1949: Mise en service du lac Pannecière 1974: Mise en service du lac Marne SAFEGE 47 Agence Paris Petite Couronne

67 Figure 3-25 : Évolution du QMNA de la Seine à Paris depuis 1885 et influence de la mise en service des lacs (source : Banque Hydro) Débit minimal mensuel annuel (m3/s) QMNA de la Seine à Paris (Austerlitz) Avant la construction des lacs Seuil de vigilance Mise en service du lac Pannecière Seuil d'alerte Mise en service du lac Seine Seuil d'alerte renforcée Mise en service du lac Marne Seuil de crise Mise en service du lac Aube Influence des prélèvements La majorité des prélèvements (eau souterraine et eau de surface confondues) d Îlede-France concernent l alimentation en eau potable (53% en 2010), ou les autres usages hors irrigation (46% en 2010). La part consacrée à l irrigation représente seulement 1% des prélèvements globaux. A l échelle régionale, l alimentation en eau potable est donc le premier usage des ressources en eau. Au total, les volumes prélevés s élèvent autour de 1600 Mm 3 en Figure 3-26 : Répartition des volumes prélevés par usages en 2010 (source : AESN) Répartition des volumes prélevés par usages en 2010 Alimentation en eau potable 46% Irrigation 53% Autres usages 1% SAFEGE 48 Agence Paris Petite Couronne

68 L évolution des prélèvements depuis 2008 par type de ressource (eau souterraine ou eau de surface) et par usage est présentée dans les graphes suivants. Figure 3-27 : Évolution des volumes prélevés pour l alimentation en eau potable par type de ressource Evolution des volumes prélevés pour l'alimentation en eau potable Volumes otaux prélevés (en Mm3) Eaux de surface Eaux souterraines Année Figure 3-28 : Évolution des volumes prélevés pour l irrigation par type de ressource Evolution des volumes prélevés pour l'irrigation Eaux de surface Eaux souterraines Volumes otaux prélevés (en Mm3) Année SAFEGE 49 Agence Paris Petite Couronne

69 Figure 3-29 : Évolution des volumes prélevés pour les autres usages (industrie principalement) par type de ressource Evolution des volumes prélevés pour les autres usages (industrie principalement) Volumes otaux prélevés (en Mm3) Eaux de surface Eaux souterraines Année Volumes prélevés (en Mm3) Figure 3-30 : Évolution des volumes prélevés par usages Evolution des volumes prélevés par usage Alimentation en eau potable Autres usages Irrigation Année Les prélèvements pour l alimentation en eau potable sont majoritairement des eaux de surface (66%), tandis que les prélèvements pour l irrigation sont en majorité dans les nappes souterraines (93%). Les autres usages prélèvent essentiellement dans les eaux de surface (97%). Tous usages confondus, près de 80% des volumes prélevés sont des eaux de surface. Ces valeurs ne traduisent cependant pas les pressions qui s exercent sur les nappes souterraines, notamment sur la nappe de Beauce, à l extérieur du territoire francilien. SAFEGE 50 Agence Paris Petite Couronne

70 La carte suivante, extraite du schéma d aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de Beauce, montre la répartition géographique des prélèvements par usage sur la nappe de Beauce : en région Centre, hormis dans l agglomération d Orléans et une partie de la forêt d Orléans, les prélèvements majoritaires sont dédiés à l agriculture. A l inverse, en région Île-de-France, les prélèvements sont essentiellement destinés à l alimentation en eau potable ou à l industrie (extrémité nord). Figure 3-31 : Répartition des prélèvements en eau par usage en 2005 (source : SAGE de Beauce) L évolution des prélèvements (Figure 3-32) montre une relative stabilité entre 2000 et 2005 des prélèvements en nappe de Beauce pour l AEP et pour l industrie. Les prélèvements pour l agriculture sont très irréguliers et plutôt en augmentation entre 2000 et 2005 (avec un pic en 2003 lié à la canicule). SAFEGE 51 Agence Paris Petite Couronne

71 Figure 3-32 : Évolution des prélèvements par usage dans la nappe de Beauce entre 2000 et 2005 (source : SAGE de Beauce) Les prélèvements pour l irrigation sont directement liés à la pluviométrie, comme le montre le graphe de la Figure La tension quantitative exercée sur les eaux souterraines est donc d autant plus importante les années de sécheresse, d où l importance d une gestion raisonnée des prélèvements entre les usagers. Figure 3-33 : Évolution des prélèvements pour l irrigation en Île-de-France et de la pluviométrie à Paris Montsouris entre 1997 et 2010 Evolution des prélèvements agricoles et pluviométrie Prélèvements eau souterraine Prélèvements eau de surface Cumul pluviométrie (Montsouris) 35 0 Volume annuel prélevé (Mm3) Hauteur d'eau cumulée (mm) SAFEGE 52 Agence Paris Petite Couronne

72 Contexte réglementaire de la gestion quantitative de la ressource A- Arrêté cadre de bassin L arrêté-cadre de bassin du 6 avril 2012 définit les mesures communes de gestion du système hydrographique du bassin Seine-Normandie pour limiter les effets de la sécheresse. Il définit notamment les seuils et les mesures de restriction des usages de l eau en cas de dépassement des seuils, et assure la mise en cohérence des mesures applicables aux différentes ressources et aux départements de proche couronne (arrêté cadre sécheresse pour Paris, arrêté cadre sécheresse pour les Hauts de Seine, arrêté cadre pour la Seine Saint Denis, arrêté cadre sécheresse pour le Val de Marne) et celles des départements contribuant à leur alimentation en eau potable. Il prévoit notamment, en cas de franchissement de seuil des rivières alimentant la zone interconnectée (Seine à Alfortville, Marne à Gournay, Oise à Creil) : En cas d alerte renforcée : une réduction progressive des volumes prélevés par les usines de production d eau potable interconnectées sur d autres prises d eau ou réseau, jusqu au minimum nécessité par le maintien de leur fonctionnement En cas de franchissement du seuil de crise : les usines de production d eau potable dont l interconnexion est possible avec un autre réseau, diminuent leur production au profit de l interconnexion, sous le contrôle des services chargés de la police de l eau. Ces usines s arrêtent lorsque le débit du cours d eau correspond au débit minimum d autorisation de prélèvement dans ce dernier ; les eaux provenant de sources encore disponibles pour l alimentation de la zone interconnectée sont systématiquement privilégiées. En cas de non conformité des eaux brutes, elles font l'objet de mélange d eaux. Des mesures spécifiques s appliquent à la ville de Paris, dont une partie importante de l alimentation est assurée via des prélèvements hors Île-de-France (cf. Tableau 3-6). SAFEGE 53 Agence Paris Petite Couronne

73 Tableau 3-6 : Mesures relatives à Paris selon l arrêté-cadre de bassin du 6 avril 2012 B- Arrêté cadre sur la nappe de Beauce Cet arrêté définit les mesures coordonnées de restriction provisoire des prélèvements et des usages de l eau dans le complexe aquifère de Beauce et ses cours d eau tributaires. Il concerne une partie des communes d Eure-et-Loir, du Loiret, d Essonne et des Yvelines et définit les restrictions de prélèvements pour l irrigation en fonction des franchissements des seuils. Les restrictions ne s appliquent pas à l alimentation en eau potable, qui est placée comme usage prioritaire par rapport aux autres usages. C- Arrêté cadre sur la nappe du Champigny Cet arrêté définit les seuils d étiage et de niveaux piézométriques entrainant des mesures de restriction pour les usages de l eau sur le territoire de la nappe de Champigny. Il prévoit notamment, pour les communes pouvant s alimenter à partir de plusieurs ressources (Champigny et ressource alternative) : SAFEGE 54 Agence Paris Petite Couronne

74 En période d alerte : une réduction des prélèvements d au moins 20% par rapport aux prélèvements moyens mensuels ; En période de crise : une réduction des prélèvements d au moins 35% par rapport aux prélèvements moyens mensuels Des restrictions particulières s appliquent à Eau du Sud Parisien (ESP), au syndicat des eaux d Île-de-France (SEDIF) et au syndicat d agglomération nouvelle SAN Sénart : Tableau 3-7 : Restrictions spécifiques à ESP, au SEDIF et au SAN Sénart Pour faire face à des situations exceptionnelles (situation de crise comme l arrêt d une ou plusieurs usines d eau superficielle par exemple), les distributeurs peuvent continuer à disposer, de façon ponctuelle, d un volume supérieur au volume indiqué avec réduction : m 3 /j pour Eau du Sud Parisien m 3 /j pour le SEDIF. Cependant, les volumes journaliers ne doivent pas dépasser, en moyenne glissante sur 4 mois, les volumes réduits indiqués aux tableaux ci-dessus, sauf en cas de limite technique de fonctionnement des installations. SAFEGE 55 Agence Paris Petite Couronne

75 Ces valeurs ont été définies en concertation entre les différents usagers de l eau et la police de l eau, et correspondent aux valeurs maximales admissibles selon des critères technico-économiques. D- Autorisations de prélèvements en eau de surface Les tableaux suivant synthétisent les autorisations de prélèvement des principales prises d eau de surface en Île-de-France. Ces autorisations de prélèvement résultent des arrêtés de déclaration d utilité publique (DUP). Ces informations sont reprises sur la carte de la Figure 3-34, qui localise également les principaux rejets dans les cours d eau. Ces informations permettent d évaluer la «pression» qui s exerce sur la ressource, qui correspond à ce qui est prélevé moins ce qui est rejeté à la ressource après usage et traitement par les stations d épuration. Pour évaluer la pression maximale, on considérera ici un prélèvement égal au maximum autorisé. Le rejet est pris égal au débit moyen rejeté. Tableau 3-8 : Autorisations de prélèvements des principales prises d eau de surface d Île-de- France Seine (amont confluence Marne) Débit maximal autorisé (m3/h) Champagne-sur-Seine 135 Corbeil-Essonne 1000 Morsang 9375 Viry 4500 Vigneux 2400 Orly Choisy-le-Roy Total Seine amont Marne Débit maximal autorisé (m3/h) Meaux (DUP en cours, valeur prise = capacité nominale/24) 1250 Annet-sur-Marne 5830 Neuilly-sur-Marne Saint-Maur 2118 Joinville Total Marne Essonne Débit maximal autorisé (m3/h) Itteville 1000 Liaison Seine - Essonne (secours) 7500 Total Essonne 8500 Oise Débit maximal autorisé (m3/h) Mery-sur-Oise Total Oise Au total, le maximum des prélèvements autorisés sur la Seine amont (en amont de la confluence avec la Marne) représente environ 18,5 m 3 /s, pour un rejet moyen par les stations d épuration (à Valenton principalement) de l ordre de 4,8 m 3 /s. Le seuil de vigilance pour la Seine à Alfortville est fixé à 64 m 3 /s. A l échelle macroscopique, la SAFEGE 56 Agence Paris Petite Couronne

76 pression exercée correspond donc au maximum à 21% du débit de la Seine amont en cas d atteinte du seuil de vigilance. Les principaux rejets sont situés sur la Seine aval (station d épuration à Achères, aux Grésillons, à Colombes ). Sur la Marne, le maximum des prélèvements autorisés représente environ 13 m 3 /s pour un débit moyen rejeté de l ordre de 1,2 m 3 /s. Le seuil de vigilance à Gournaysur-Marne est de 32 m 3 /s. La pression exercée correspond donc au maximum à 37% du débit de la Marne en cas d atteinte du seuil de vigilance. Sur l Oise, le maximum des prélèvements autorisés représente environ 4,9 m 3 /s ; pour un débit moyen rejeté de l ordre de 0,4 m 3 /s. Le seuil de vigilance de l Oise à Creil est de 32 m 3 /s. La pression exercée correspond donc au maximum à 14% du débit de l Oise en cas d atteinte du seuil de vigilance. La Marne est donc le cours d eau qui subit le plus de pressions quantitatives. Cependant, de même que la Seine, ce cours d eau est soutenu par les lacsréservoirs, qui permettent de limiter les situations de crise. A l inverse, l Oise subit moins de pressions quantitatives en Île-de-France, mais ne bénéficie d aucun soutien et est donc plus sensible à l étiage et aux situations de crise. SAFEGE 57 Agence Paris Petite Couronne

77 Figure 3-34 : Prélèvements autorisés sur les principales prises d eau d Île-de-France Oise à Creil Seuil de vigilance :32 m 3 /s Seuil de crise renforcée: 17 m 3 /s Total prélèvements autorisés Oise: 4,9 m 3 /s Débit moyen 2010 STEP Oise: 0,4 m 3 /s Marne à Gournay-sur-Marne Seuil de vigilance : 32 m 3 /s Seuil de crise renforcée: 17 m 3 /s Total prélèvementsautorisés Marne Aval: 13 m 3 /s Total prélèvementsautorisés Seine Aval: 0,3 m 3 /s Débit moyen 2010 STEP Seine Aval: 21,4 m 3 /s Seine à Paris (Austerlitz): Seuil de vigilance 81 m 3 /s Seuil de crise renforcée: 45 m 3 /s Débit moyen 2010 STEP Marne Aval: 1,2 m 3 /s Total prélèvementsautorisés Seine Amont+Marne Aval: 31,5 m 3 /s Débit moyen 2010 STEP Seine Amont + Marne Aval: 6 m 3 /s Total prélèvementsautorisés Seine Amont: 18,5 m 3 /s Débit moyen 2010 STEP Seine Amont: 4,8 m 3 /s Seine à Ste-Assise Seuil de vigilance: 58 m 3 /s Seuil de crise renforcée: 32 m 3 /s SAFEGE 58 Agence Paris Petite Couronne

78 E- Autorisations de prélèvements en eau souterraine Les autorisations de prélèvements des principaux opérateurs sur les captages d eau souterraine sont synthétisées dans le tableau suivant (source : questionnaires de phase 1). Les principaux producteurs d eau souterraine en Île-de-France sont la Lyonnaise des Eaux dans les Yvelines (champs captants de Croissy-Le Pecq et Flins- Aubergenville notamment) et dans le Champigny (usines de Périgny, Saint Thibault et Champigny Sud), et Eau de Paris en Seine et Marne mais également en-dehors du territoire francilien (sources du Breuil et de la Vigne, champs captants de Vert en Drouais et de Montreuil ). Le SEDIF exploite également des usines d eau souterraine, en complément de ses usines d eau de surface, notamment l usine d Arvigny en Seine et Marne. SAFEGE 59 Agence Paris Petite Couronne

79 Tableau 3-9 : Principales autorisations de prélèvement en eau souterraine en Île-de-France (source : questionnaires de phase 1) Nom de l'uge Nom de la Masse d'eau Nom du point de prélèvement Débit instantané autorisé (m3/h) CAMY - VEOLIA EAU Mantois P1 BUCHELAY 100 CAMY - VEOLIA EAU Mantois P2 BUCHELAY 350 CAMY - VEOLIA EAU Mantois PGR BUCHELAY 350 CAMY - VEOLIA EAU Mantois MALASSIS Rosny-sur-seine 100 CAMY - VEOLIA EAU les Perruches Rosny-sur-seine 180 CAMY - VEOLIA EAU Nappe de la craie du vexin G1 Guernes 100 CAMY - VEOLIA EAU Nappe de la craie du vexin G2 Sandrancourt 200 CAMY - VEOLIA EAU Nappe de la craie du vexin G3 Sandrancourt 300 Débit journalier autorisé (m3/j) Débit annuel autorisé (m3/an) CRY (Lyonnaise des Eaux) Nappe de la Craie Le Pecq-Croissy CRY (Lyonnaise des Eaux) Nappe de la Craie Flins-Aubergenville Lutécien, Ypresien, CRY (Lyonnaise des Eaux) Villeneuve-la-Garenne Sparnatien, Albien CRY (Lyonnaise des Eaux) La Chapelle CRY (Lyonnaise des Eaux) Nappe de la Craie Vernouillet CRY (Lyonnaise des Eaux) Nappe de la Craie Rue des ponts CRY (Lyonnaise des Eaux) Nappe de la Craie la Falaise CRY (Lyonnaise des Eaux) Nappe de la Craie Aulnay-Forage CRY (Lyonnaise des Eaux) Nappe alluviale et Albien Poissy CRY (Lyonnaise des Eaux) Nappe de la Craie Mantes-Vaucouleurs ME3211 Craie du Turonien (autorisation (autorisation EAU DE PARIS Source de Breuil et de la Vigne (et alluvions) Vigne + Breuil) Vigne + Breuil) EAU DE PARIS Alluvions de l'yonne Champ captant des Vals d'yonne EAU DE PARIS Alluvions de la Seine Champ captant des Vals de Seine EAU DE PARIS EAU DE PARIS ME3211 Craie du Turonien (et alluvions) ME3211 Craie du Turonien (et alluvions) Champ captant Vert en Drouais Champ captant de Montreuil SAFEGE 60 Agence Paris Petite Couronne

80 Tableau 3-10 : Principales autorisations de prélèvement en eau souterraine en Île-de-France - suite (source : questionnaires de phase 1) Nom de l'uge Nom de la Masse d'eau Nom du point de prélèvement Eau du Sud Parisien Viry Chatillon Débit instantané autorisé (m3/h) (Seine) (forages) Eau du Sud Parisien Calcaire du Champigny Champigny Sud Eau du Sud Parisien Calcaire du Champigny Saint Thibault Eau du Sud Parisien Calcaire du Champigny Périgny Débit journalier autorisé (m3/j) SEVESC Nappe de la craie Champ captant de Croissy Débit annuel autorisé (m3/an) (Seine) (forages) ( m3/j en moyenne annuelle) ( m3/j en moyenne annuelle) ( m3/j en moyenne annuelle) SEDIF Nappe de Champigny Arvigny SEDIF albien Neuilly-sur-Seine SEDIF sparnacien albien Aulnay-sous-Bois (Albien uniquement) SEDIF sparnacien albien Pantin (Albien uniquement) SI HUREPOIX nappe du St Ouen champs captant de la Juine SI HUREPOIX nappe du St Ouen champs captant et Aubin SIDEC Nappe alluviale Oise champ captant Fin D'Oise SIDEC Nappe abienne champ captant Fin D'Oise SIECCAO sénonien forage SIECCAO sénonien forage SIECCAO sénonien forage SIECCAO sénonien forage SY ABLIS sable de Fontainebleau CHATONVILLE SY ABLIS craie COIN DU BOIS SY ABLIS craie ST ARNOULT SY ABLIS craie ST ARNOULT SY ABLIS sable de Fontainebleau LA HUNIERE SY ABLIS sable de Fontainebleau ROCHEFORT EN Y SY ABLIS sable de Fontainebleau BRETONVILLE SY ABLIS sable de Fontainebleau CLAIREFONTAINE EN Y SY ABLIS sable de Fontainebleau MARCHAIS PARFOND SAFEGE 61 Agence Paris Petite Couronne

81 3.1.4 État qualitatif de la ressource en eau en Île-de-France Qualité des eaux souterraines vis-à-vis des nitrates Les taux élevés en nitrates mesurés dans les eaux et leur tendance à l augmentation ont conduit à l adoption de la Directive 91/676/CEE du 31 décembre 1991, dite directive «nitrates» (transposée en droit français par le décret n du 27 août 1993). A l exception de Paris et des départements de petite couronne, l ensemble de la région Île-de-France est classée en zone vulnérable vis-à-vis des nitrates. Cette délimitation s appuie sur les observations de la campagne de surveillance de la qualité des eaux souterraines et superficielles de qui a confirmé la poursuite de la dégradation de la qualité des eaux. La carte de la Figure 3-37 montre les résultats des analyses des concentrations en nitrates sur les captages d eau souterraine entre 2001 et 2010 (source : base de données ADES). La carte fait clairement apparaître deux secteurs fortement dégradés vis-à-vis des nitrates : une grande partie de la Seine et Marne (principalement à l est), ainsi que le nord des Yvelines et le Val d Oise. La carte de la Figure 3-38 ainsi que les graphes de la Figure 3-35 et de la Figure 3-36 montrent les résultats des analyses en 2010 sur 304 captages, ainsi que les tendances d évolution entre 2001 et Figure 3-35 : Répartition des concentrations moyennes en nitrates sur les captages AEP d Îlede-France en 2010 Répartition des concentrations moyennes de nitrates sur les captages AEP d'ile de France en % 17% 21% 52% < 25 mg/l Entre 25 et 37,5 mg/l Entre 37,5 et 50 mg/l > 50 mg/l SAFEGE 62 Agence Paris Petite Couronne

82 Figure 3-36 : Répartition des concentrations moyennes en nitrates et tendances d évolution sur les captages AEP d Île-de-France en 2010 Répartition des concentrations moyennes de nitrates et tendances d'évolution sur les captages AEP d'ile de France en 2010 < 25 mg/l Entre 25 et 37,5 mg/l Entre 37,5 et 50 mg/l > 50 mg/l Nombre de captages Baisse Hausse Pas de tendance générale Tendance d'évolution Environ 10% des captages AEP sur lesquels des analyses ont été effectuées en 2010 présentent des concentrations moyennes supérieures à 50 mg/l (limite de qualité pour la norme eau potable), et 17% supérieures à 37,5 mg/l et inférieures à 50 mg/l (seuil d action renforcée). Parmi ces derniers, environ 1/3 présentent des concentrations tendanciellement à la hausse, et pourraient donc à l avenir dépasser le seuil de 50mg/L. Globalement, sur l ensemble des analyses effectuées, des tendances à la hausse sont observées sur environ 23% des captages. La carte de la Figure 3-39, publiée par l ARS, montre la qualité des eaux distribuées vis-à-vis des nitrates en On retrouve les mêmes secteurs à problèmes que ceux mis en évidence par la carte sur la qualité des eaux brutes (Figure 3-37 et Figure 3-38). La zone interconnectée présente globalement une meilleure qualité vis-àvis des nitrates que la zone non interconnectée, en raison principalement de l alimentation majoritairement via des usines de production d eau potable équipées de dispositifs de traitement adaptés à partir d eau superficielle. 23 communes de Seine et Marne (sur 19 unités de distribution) ont mis en distribution en 2010 une eau non conforme aux exigences sanitaires réglementaires, avec des teneurs en nitrates supérieures à 50 mg/l. Environ habitants étaient concernés. Il est à noter que des projets sont en cours pour remédier aux problèmes de qualité de l eau distribuée (nitrates comme pesticides), notamment le raccordement d une vingtaine de communes de la Brie Centrale et de la communauté de communes des Gués de l Yerres au réseau interconnecté. SAFEGE 63 Agence Paris Petite Couronne

83 L hétérogénéité des teneurs en nitrates dans les eaux distribuées s explique par la présence d installations de traitement ou par les mélanges d eau qui permettent de distribuer une eau conforme alors que les teneurs de l eau brute sont élevées. SAFEGE 64 Agence Paris Petite Couronne

84 Figure 3-37 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis des nitrates entre 2001 et 2010 SAFEGE 65 Agence Paris Petite Couronne

85 Figure 3-38 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis des nitrates en 2010 et tendance d évolution SAFEGE 66 Agence Paris Petite Couronne

86 Figure 3-39 : Qualité des eaux distribuées vis-à-vis des nitrates en 2010 (source : ARS) SAFEGE 67 Agence Paris Petite Couronne

87 L évolution globale de la concentration moyenne en nitrates dans les eaux souterraines d Île-de-France est relativement stable entre 2001 et 2010, comme le montre le graphe de la Figure Cependant, cette période comprend 7 années peu pluvieuses (avec un moindre transfert d azote vers les nappes) à la suite d une seule période pluvieuse importante ( ) générant un fort lessivage d azote (cf. pluviométrie à Paris Montsouris Figure 3-41). Une nouvelle période pluvieuse pourrait générer une nouvelle augmentation des concentrations. La concentration en nitrates est en effet très fortement liée au niveau piézométrique de la nappe, comme le montre le graphe de la Figure Figure 3-40 : Évolution globale de la concentration en nitrates dans les eaux souterraines en Îlede-France (source : ADES) Evolution de la concentration mesurée en nitrates dans les eaux souterraines d'ile de France Concentration max Concentration min Concentration moyenne Concentration (mg/l) SAFEGE 68 Agence Paris Petite Couronne

88 Figure 3-41 : Évolution de la pluviométrie entre 1954 et 2011 à Paris Montsouris (Source : Météo France) Evolution de la pluviométrie à Paris Montsouris Cumul annuel Moyenne interannuelle Cumul annuel (mm) Figure 3-42 : Comparaison des concentrations en nitrates mesurées par Eau de Paris aux sources du Provinois au niveau piézométrique de la nappe du Champigny mesuré à Saint Martin Chennetron (source : AQUI Brie) SAFEGE 69 Agence Paris Petite Couronne

89 Le PIREN-Seine a publié en janvier 2009 une étude sur la pollution du bassin de la Seine par les nitrates, montrant l évolution des concentrations en nitrates dans l ensemble des 3 grands aquifères du bassin de la Seine (Eocène, Craie, Oligocène) : cette étude fait état d une augmentation régulière, continue et quasi-linéaire des concentrations en nitrates sur 30 ans (entre 1970 et 2000). En moyenne, l augmentation de la valeur médiane des concentrations en nitrates mesurées dans le bassin de la Seine est de 0,64 mg/l/an entre 1970 et Figure 3-43 : Évolution des concentrations mesurées en nitrates dans les principaux aquifères du bassin de la Seine entre 1970 et 2000 (source : PIREN-Seine) Une modélisation couplée de STICS (modèle de simulation du cycle agronomique des cultures et de leurs bilans hydrique, azoté et carboné) et MODCOU (modèle hydrogéologique reproduisant le comportement hydrodynamique du bassin et le déplacement des polluants dans tous les compartiments du sol) a permis de globalement bien reproduire la dynamique globale de la pollution observée ces dernières décennies, et d estimer l évolution des concentrations futures. 3 scénarios ont ainsi été testés : «laisser-faire» : pas de changement dans les pratiques agricoles, maintien des pratiques actuelles Introduction de CIPAN : cultures intermédiaires pièges à nitrates Arrêt complet de la fertilisation minérale Les graphes suivants présentent les résultats obtenus dans les 3 aquifères suivant les scénarios testés : le maintien des pratiques actuelles conduit à un maintien de l augmentation des concentrations médianes en nitrates, avec cependant une inflexion de la pente et un ralentissement de l augmentation à partir de 2015 pour la nappe de la Craie, ou de 2050 pour la nappe de l Oligocène. L introduction de CIPAN permet de stopper l augmentation voire de réduire les concentrations, et l arrêt complet de la fertilisation minérale conduirait à un retour des concentrations à la valeur de fond minimale à l horizon SAFEGE 70 Agence Paris Petite Couronne

90 Figure 3-44 : Évolution comparée de la médiane des concentrations modélisée en nitrates pour chaque scénario sur les 3 aquifères (source : PIREN-Seine) SAFEGE 71 Agence Paris Petite Couronne

91 Au vu des tendances observées et des simulations réalisées, un changement des pratiques agricoles serait nécessaire afin d infléchir la tendance d augmentation des concentrations en nitrates dans les 3 aquifères principaux du bassin de la Seine. Un maintien des pratiques actuelles conduirait un maintien de la hausse des concentrations qui dépasseraient les 40 mg/l dans les nappes de l Oligocène et de l Éocène, et s en rapprocheraient très nettement dans la nappe de la Craie Qualité des eaux souterraines vis-à-vis des pesticides Le graphe de la Figure 3-45 présente le bilan des analyses pesticides sur les eaux souterraines d Île-de-France en 2010 : les concentrations moyennes, minimales et maximales ainsi que les taux de détection des paramètres suivant : déséthylatrazine (DEA), atrazine, simazine, diuron, bentazone, isoproturon, AMPA, carbendazime et linuron. Les paramètres présentant les taux de détection les plus importants sont l atrazine et la DEA (issu de la dégradation de l atrazine). Bien qu interdite en France depuis 2003, l atrazine se retrouve toujours à des concentrations élevées dans les eaux souterraines (>0,05µg/L), et la DEA également, un de ses principaux métabolites. Les autres pesticides sont assez peu retrouvés à l heure actuelle dans les eaux souterraines, soit que le nombre d analyses les recherchant soit faible, soit qu ils soient analysés mais non détectés (suivant les laboratoires, les seuils de détection peuvent être relativement élevés, atteignant 0,05µg/L voire 0,1µg/L soit la limite de la norme eau potable). Cependant, des dépassements ont pu être observés ponctuellement pour d autres molécules, comme le bentazone ou l AMPA. Hormis les triazines, qui constituent une pollution de fond des eaux souterraines, les pesticides retrouvés dans les eaux souterraines sont malgré tout mal connus, en raison notamment de l abandon progressif des captages les plus contaminés. Seul un suivi plus fin et régulier, comme celui d Eau de Paris sur ses sources au Champigny, permet un aperçu réel des molécules présentes dans les eaux souterraines. Par ailleurs, les résultats des analyses sur les eaux de surface (cf. paragraphes suivants) font apparaître la présence de nouvelles molécules, qui risquent à terme d être retrouvées également dans les nappes souterraines, et dont le temps de disparition est généralement élevé (en témoigne la présence de l atrazine dans les eaux souterraines des années après son interdiction). Des actions préventives sont donc nécessaires afin d éviter la contamination des ressources, via les dispositions du SDAGE notamment. SAFEGE 72 Agence Paris Petite Couronne

92 Figure 3-45 : Bilan des analyses en pesticides sur les eaux souterraines d Île-de-France en 2010 (source : base de données ADES) Bilan des analyses pesticides sur les eaux souterraines d'ile de France en 2010 Cmin Cmax Cmoy Taux de détection Concentration (µg/l) 1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0, % 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Taux de détection (%) L évolution globale de la concentration moyenne en atrazine et en DEA dans les eaux souterraines d Île-de-France est présentée dans les graphes de la Figure 3-46 et de la Figure La fréquence de détection de l atrazine diminue de 2003 à 2008, avec une augmentation entre 2008 et La concentration moyenne mesurée sur les prélèvements positifs présente plutôt une tendance à la baisse. En revanche, la fréquence de détection de la DEA est en augmentation depuis SAFEGE 73 Agence Paris Petite Couronne

93 Figure 3-46 : Évolution de la concentration en atrazine dans les eaux souterraines en Île-de- France Evolution de la concentration mesurée en atrazine dans les eaux souterraines d'ile de France Concentration max Concentration min Concentration moyenne Fréquence de détection 0,7 100% Concentration (µg/l) 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% Fréquence de détection (%) % Figure 3-47 : Évolution de la concentration en DEA dans les eaux souterraines en Île-de-France Evolution de la concentration mesurée en DEA dans les eaux souterraines d'ile de France Concentration max Concentration min Concentration moyenne Fréquence de détection 0,9 100% 0,8 90% Concentration (µg/l) 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% Fréquence de détection (%) 0,1 10% % La carte de la Figure 3-50 montre les résultats des analyses de pesticides (atrazine et DEA) sur les captages d eau souterraine entre 2001 et 2010 (source : base de données ADES). De même que pour les nitrates, la carte fait clairement apparaître deux secteurs fortement dégradés vis-à-vis des pesticides : une grande partie de la SAFEGE 74 Agence Paris Petite Couronne

94 Seine et Marne (secteur contaminé par les pesticides plus étendu que pour les nitrates), ainsi que le nord des Yvelines et le Val d Oise. La qualité des eaux distribuées en 2010 (source : ARS) fait apparaître les mêmes tendances, avec des non conformités dans la Seine et Marne qui est le département le plus touché (cf. Figure 3-52), ainsi que dans le Val d Oise. Ainsi, 135 communes de Seine-et-Marne (pour 105 unités de distribution), représentant un total de près de habitants, ont distribué en 2010 de l eau régulièrement non conforme à la limite de qualité. 42 communes (20 unités de distribution) sont également dans ce cas dans le Val d Oise, pour un total de l ordre de habitants concernés. Environ 7% des 301 captages AEP analysés présentaient en 2010 des concentrations moyennes supérieures à la norme eau potable (0,1 µg/l) pour l atrazine, contre 27% des 298 captages analysés pour la DEA, comme le montre le graphe de la Figure Les tendances d évolution des concentrations sont majoritairement à la baisse pour l atrazine (environ 7% des captages à la hausse), tandis que plus de 25% des captages présentaient une hausse tendancielle pour la DEA (cf.figure 3-49). SAFEGE 75 Agence Paris Petite Couronne

95 Figure 3-48 : Répartition des concentrations moyennes en atrazine et en DEA sur les captages AEP d Île-de-France en 2010 Répartition des concentrations moyennes en atrazine sur les captages AEP d'ile de France en % 7% <0.05 µg/l 14% 75% Entre 0.05 µg/l et µg/l Entre µg/l et 0.1 µg/l > 0.1 µg/l Répartition des concentrations moyennes en DEA sur les captages AEP d'ile de France en % <0.05 µg/l Entre 0.05 µg/l et µg/l 7% 52% Entre µg/l et 0.1 µg/l > 0.1 µg/l 14% SAFEGE 76 Agence Paris Petite Couronne

96 Figure 3-49 : Répartition des concentrations moyennes en atrazine et en DEA et tendances d évolution sur les captages AEP d Île-de-France en 2010 Répartition des concentrations moyennes en atrazine et tendances d'évolution sur les captages AEP d'ile de France en 2010 <0.05 µg/l Entre 0.05 µg/l et µg/l Entre µg/l et 0.1 µg/l > 0.1 µg/l Nombre de captages Baisse Hausse Pas de tendance générale Tendance d'évolution Répartition des concentrations moyennes en DEA et tendances d'évolution sur les captages AEP d'ile de France en 2010 <0.05 µg/l Entre 0.05 µg/l et µg/l Entre 0.05 µg/l et µg/l > 0.1 µg/l Nombre de captages Baisse Hausse Pas de tendance générale Tendance d'évolution SAFEGE 77 Agence Paris Petite Couronne

97 Figure 3-50 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis des pesticides (atrazine et DEA) entre 2001 et 2010 SAFEGE 78 Agence Paris Petite Couronne

98 Figure 3-51 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis de la DEA en 2010 et tendance d évolution SAFEGE 79 Agence Paris Petite Couronne

99 Figure 3-52 : Qualité des eaux distribuées vis-à-vis des pesticides en 2010 (source : ARS) SAFEGE 80 Agence Paris Petite Couronne

100 Qualité des eaux souterraines vis-à-vis des pollutions géochimiques Les cartes ci-après présentent les résultats des analyses effectuées entre 2001 et 2010 sur les captages d eau souterraines, pour le fluor, le sélénium et le baryum. Il s agit de paramètres géochimiques, naturellement présents dans les eaux souterraines du fait de la nature géologique du sous-sol, mais qui présentent tout de même des risques vis-à-vis de la santé humaine en cas de concentrations élevées, et font donc l objet de normes de qualité dans le règlement sanitaire. Les résultats des analyses indiquent des dépassements réguliers de la norme de qualité pour le fluor sur certains captages de l Essonne, de Seine et Marne et du Val d Oise, ainsi que dans les Hauts-de-Seine à l extrémité de la presqu Ile de Gennevilliers (cf. Figure 3-53). Des concentrations élevées en sélénium sont également régulièrement détectées dans le sud de l Essonne ainsi que dans l est de la Seine et Marne (cf. Figure 3-54). Enfin, certains captages de l Essonne présentent également des concentrations élevées en baryum, tandis que dans la Seine et Marne des concentrations importantes sont relevées sans pour autant atteindre les seuils définis par la réglementation (cf. Figure 3-55). Ces pollutions géochimiques, bien que n étant pas d origine anthropique, posent cependant des problèmes importants notamment pour certaines communes de l Essonne qui sont obligées de réaliser des investissements financiers lourds afin de pouvoir fournir une eau de qualité satisfaisante vis-à-vis des normes sanitaires en vigueur. Les valeurs-seuils pour les paramètres fluor, sélénium et baryum sont rappelées cidessous : Tableau 3-11 : Seuils de qualité pour les paramètres géochimiques Seuil de vigilance (50% de la norme eau potable) Seuil d'action renforcée (75% de la norme eau potable) Norme eau potable Fluor 0,75 mg/l 1,125 mg/l 1,5 mg/l Sélénium 5 µg/l 7,5 µg/l 10 µg/l Baryum 35 µg/l 52,5 µg/l 70 µg/l SAFEGE 81 Agence Paris Petite Couronne

101 Figure 3-53 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis du fluor entre 2001 et 2010 SAFEGE 82 Agence Paris Petite Couronne

102 Figure 3-54 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis du sélénium entre 2001 et 2010 SAFEGE 83 Agence Paris Petite Couronne

103 Figure 3-55 : Résultats des analyses de qualité des eaux brutes souterraines vis-à-vis du baryum entre 2001 et 2010 SAFEGE 84 Agence Paris Petite Couronne

104 Abandon de captages La carte de la Figure 3-58 présente les captages abandonnés en Île-de-France ainsi que leurs motifs d abandon (source des données : ARS). La carte de la Figure 3-58 présente les abandons liés aux nitrates et aux pesticides uniquement. La liste des captages abandonnés et de leurs motifs d abandon est disponible en annexe. En Seine et Marne, de nombreux captages ont été abandonnés en raison d une mauvaise qualité vis-à-vis des nitrates ou des pesticides, ou des deux paramètres. Dans le nord des Yvelines également, de nombreux abandons ont été effectués liés à des problèmes de nitrates principalement. L abandon de captages conduit à l arrêt du suivi de la qualité des eaux brutes prélevées sur ces points, qui ne doit pas masquer la dégradation continue de la qualité des eaux souterraines. La répartition des abandons par département et par motif d abandon est présentée dans le Tableau 3-12 et la Figure Tableau 3-12 : Répartition des abandons par département et par motif d abandon (source : ARS) Département Motif de l'abandon Total Paramètre qualité non précisé Nitrates Administratif Débit Pesticides Nitrates et pesticides Dégradé Vétuste Captage improtégeable Microbiologie Rationalisation Hydrocarbures Inconnu 4 4 Turbidité Total général SAFEGE 85 Agence Paris Petite Couronne

105 Figure 3-56 : Répartition des captages abandonnés par département et par motif d abandon (source : ARS) Nombre de captages abandonnés Répartition des captages abandonnés Département Turbidité Inconnu Hydrocarbures Rationalisation Microbiologie Captage improtégeable Dégradé Vétuste Nitrates et pesticides Pesticides Débit Administratif Nitrates Paramètre qualité non précisé La figure suivante présente la répartition des captages abandonnés par motif d abandon et par zone (interconnectée ou périphérique). Le motif le plus retrouvé est la qualité (sans précision sur le paramètre concerné). Dans les paramètres qualité identifiés, ce sont les nitrates et les pesticides qui sont la cause la plus fréquente d abandons dans les deux zones. Au total, 65% des abandons sont liés à des problèmes de qualité. Parmi les motifs non qualitatifs, les causes principales d abandon sont des raisons administratives (12% des abandons) et le débit (10% des abandons). SAFEGE 86 Agence Paris Petite Couronne

106 Figure 3-57 : Répartition des captages abandonnés par motif d abandon et par zone (interconnectée ou périphérique) Nombre de captages abandonnés Répartition des captages abandonnés Zone interconnectée Zone périphérique Motif de l'abandon Ces abandons sont cohérents avec les résultats présentés plus hauts sur les résultats de prélèvements effectués sur les captages encore actifs et cadrent les perspectives potentielles d évolution des sources d AEP. Afin d éviter, à terme, de nouveaux abandons liés à la dégradation de la qualité de la ressource, le SDAGE préconise la mise en place d un plan d actions spécifique pour la protection des captages et la diminution des pollutions diffuses. Remarque : les données présentées dans ce paragraphe sont issues de la base SISE- Eaux d Île-de-France et ne sont pas nécessairement exhaustives. Ainsi, dans le Val de Marne, certains captages ont été abandonnés et ne sont pas présentés dans la liste de SISE-Eaux. Il s agit notamment de 2 captages à Périgny-sur-Yerres, comblés en 2006, 2 captages à Mandres-les-Roses, et 1 captage à Santeny, comblé en 2007 suite à la présence de tétrachlorure de carbone. SAFEGE 87 Agence Paris Petite Couronne

107 Figure 3-58 : Carte des captages abandonnés en Île-de-France et des motifs d abandon (source : ARS) SAFEGE 88 Agence Paris Petite Couronne

108 Figure 3-59 : Carte des captages abandonnés en Île-de-France à cause des nitrates ou des pesticides (source : ARS) SAFEGE 89 Agence Paris Petite Couronne

109 Qualité des eaux de surface vis-à-vis des nitrates Les résultats de la campagne de surveillance de la qualité des eaux souterraines et superficielles de ont montré que 50% des stations sur petits cours d eau ont des teneurs moyennes supérieures à 25 mg/l. Le graphe de la Figure 3-60 présente l évolution de la concentration mesurée en nitrates entre 2000 et 2010 sur les principaux cours d eau d Île-de-France, d après les résultats des analyses sur les principales prises d eau (source : ARS). Les enveloppes des concentrations mesurées sont relativement stables, sans augmentation observée sur les concentrations maximales, minimales ou la teneur moyenne. L amplitude des pics reste également loin des 50 mg/l, sauf pour la Marne à Joinville en 2004 où la valeur de 44 mg/l a été atteinte. Figure 3-60 : Évolution de la concentration moyenne en nitrates sur les principaux cours d eau d Île-de-France (source : ARS) Evolution de la concentration mesurée en nitrates Concentration mesurée en nitrates (mg/l) Marne à Joinville Oise à Méry-sur-Oise Seine à Orly L évolution des teneurs moyennes sur les principales prises d eau en Seine, en Marne et sur l Oise est présentée sur les graphes suivants. Ils montrent des tendances à la baisse entre 2000 et 2010, particulièrement marquée en Seine (autour de 24 mg/l en 2000 et 21 mg/l en 2010). Il est à noter cependant que cette période comprend 7 années peu pluvieuses qui suivent une période très pluvieuse en début de décennie. Une nouvelle période pluvieuse pourrait aboutir à des hausses des concentrations en nitrates dues à un fort lessivage d azote. SAFEGE 90 Agence Paris Petite Couronne

110 Figure 3-61 : Évolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d eau de Seine (source : ARS) 30 Evolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d'eau de Seine Prise d'eau de Choisy Prise d'eau de Vigneux Prise d'eau de Morsang Prise d'eau d'ivry Concentration moyenne en nitrates (mg/l) Figure 3-62 : Évolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d eau de Marne (source : ARS) 25 Evolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d'eau de Marne Prise d'eau de Saint Maur Prise d'eau de Joinville Prise d'eau d'annet Prise d'eau de Neuilly sur Marne Concentration moyenne en nitrates (mg/l) SAFEGE 91 Agence Paris Petite Couronne

111 Figure 3-63 : Évolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d eau de l Oise (source : ARS) 25 Evolution des teneurs moyennes en nitrates aux principales prises d'eau de l'oise Prise d'eau de Méry-sur-Oise Concentration moyenne en nitrates (mg/l) Le SEDIF a publié en une étude prospective sur la contamination des cours d eau par les nitrates, utilisant une approche statistique pour simuler l évolution des concentrations en nitrates sur les bassins versants de la Marne, de l Oise et de la Seine amont à l horizon Les résultats montrent, dans le cas d un scénario «pessimiste» (céréalisation intense et régime hydroclimatique pluvieux) : sur le bassin versant de la Marne : la tendance long terme présenterait une augmentation des teneurs moyennes jusqu à 23 à 26 mg/l à l horizon 2030, avec des pics d amplitude plus marquée qu actuellement, et qui approcheraient régulièrement la valeur des 50 mg/l ; sur le bassin versant de l Oise, le scénario pessimiste simulé par le modèle montre une augmentation régulière des teneurs et des pics en nitrates sans pour autant que ceux-ci se situent dans une zone proche des 50 mg/l en 2030 ; sur le bassin versant de la Seine amont, le scénario pessimiste simulé par le modèle montre - en moyenne - une augmentation régulière des pics en nitrates qui se rapproche nettement de la norme de potabilité des 50 mg/l vers L impact de ce scénario pessimiste pourrait être accru dans le cas de très fortes pluies sur 2-3 mois consécutifs. Dans ce cas, le risque de dépassement de la norme des 50 mg/l pourrait apparaître à plus court terme (d ici une quinzaine d années). Pour les autres scénarios testés (scénario «optimiste», scénarios intermédiaires), on n observe pas d augmentation de la teneur moyenne en nitrates. Les tendances SAFEGE 92 Agence Paris Petite Couronne

112 simulées sont à la stabilisation voire à la diminution des teneurs moyennes, et les pics restent inférieurs à 50 mg/l. Remarque : outre les nitrates et les pesticides, le facteur «matières organiques» joue un rôle important dans la production d eau potable à partir d eau superficielle. En particulier, la réglementation évolue vers une limitation de plus en plus stricte sur le carbone organique total (COT), ce qui pourrait limiter les capacités de productions des usines à certaines périodes de l année, sans nécessairement en changer les capacités nominales Qualité des eaux de surface vis-à-vis des pesticides L exploitation des données de suivi de la qualité des eaux superficielles durant la période par la DRIEE a montré que 10% des stations suivies (78 stations en Île-de-France), présentent des concentrations en pesticides principalement des herbicides incompatibles avec la production d eau potable. Les principaux contaminants, à savoir les substances retrouvées à des concentrations et des fréquences importantes, sont le glyphosate et son métabolite l AMPA, l isoproturon, l aminotriazole, le diuron et son métabolite le déméthyldiuron, la déséthyl- atrazine et le chlortoluron, comme le montrent les graphes de la Figure 3-64 et de la Figure La campagne a également mis en évidence 113 nouvelles molécules, jamais retrouvées auparavant (soit parce que jamais recherchées auparavant, soit qu elles aient été recherchées mais jamais retrouvées), dont certaines interdites d utilisation. Parmi les nouvelles molécules, on trouve ainsi par exemple l isoxaben, le fénuron, le nicosulfuron, le propoxur,... On note par ailleurs une diminution des concentrations en diuron depuis 2008 (année d interdiction de cette molécule). SAFEGE 93 Agence Paris Petite Couronne

113 Figure 3-64 : Fréquences de quantification des molécules pesticides les plus retrouvées entre septembre 2008 et août 2009 dans les eaux de surface d Île-de-France (Source : DRIEE) SAFEGE 94 Agence Paris Petite Couronne

114 Figure 3-65 : Concentrations moyennes et fréquences de quantification des molécules les plus retrouvées dans les eaux de surface d Île-de-France en (Source : DRIEE) Dans le cas des eaux superficielles comme des eaux souterraines, les limites de quantification pratiquées par les laboratoires d analyse sur certaines substances sont parfois supérieures aux normes de qualité. Par conséquent, il n est parfois pas possible d établir le respect ou nom de la norme pour ces molécules. Par ailleurs, certaines substances sont simplement peu ou pas recherchées, ce qui explique leur faible taux de détection qui ne reflète pas nécessairement la réalité. Seule une surveillance fine (par le nombre de molécules recherchées et par les limites de quantification pratiquées) et régulière permet un suivi de l état réel des ressources en eau. L abandon de captages et donc de point de suivi de la qualité ne doit pas masquer l évolution de la qualité dans les secteurs concernés. Si plus de molécules sont quantifiées dans les cours d eau que dans les nappes souterraines, les temps de résidence sont plus importants dans les nappes, où les produits issus de la dégradation de molécules interdites telles que l atrazine sont retrouvés encore à des concentrations importantes des années après leur interdiction. Certaines molécules, comme le glyphosate et l AMPA, sont encore peu détectées dans les eaux souterraines alors qu on les retrouve fréquemment dans les eaux superficielles. L effort de recherche doit donc être maintenu et les performances analytiques améliorées afin de permettre la comparaison aux normes en vigueur et l étude des tendances d évolution Programmes d actions pour la réduction des pesticides Afin de reconquérir la qualité des eaux et de protéger la santé humaine, des programmes d action sont mis en place ou en cours de mise en place en Île-de- SAFEGE 95 Agence Paris Petite Couronne

115 France visant à limiter l utilisation de produits phytosanitaires. Ils sont présentés sur la carte de la Figure 3-66 (source : DRIEE). Il s agit principalement, dans les zones non agricoles : d actions de sensibilisation et d information des élus et des populations, d un audit des services espaces verts et voirie pour établir un diagnostic des pratiques phytosanitaires, de formations des agents d entretien, de l élaboration d un plan de désherbage, d un suivi annuel pour évaluer les progrès accomplis. Dans les zones agricoles, la démarche est plus difficile à mettre en place en raison de l impact économique plus important. Des porteurs de projets proposent sur certains territoires un accompagnement vers des systèmes de cultures économes en intrants, et des aides financières peuvent être accordées au moyen des mesures agroenvironnementales (MAE) et du plan végétal environnement. Figure 3-66 : Carte des territoires d actions de limitation des usages de produits phytosanitaires (source : DRIEE) La Seine et Marne, département le plus touché par les problèmes liés aux pesticides, est le département le plus actif en termes d actions pour la réduction des pratiques phytosanitaires. SAFEGE 96 Agence Paris Petite Couronne

116 Ces actions préventives doivent permettre de protéger la ressource et d éviter la mise en place de solutions curatives telles que le traitement de l eau ou l abandon de captages au profit d une nouvelle ressource Protection des captages Dans le cadre de la lutte contre les pollutions diffuses, afin de réduire le recours au traitement des eaux destinées à la consommation humaine et d améliorer la qualité des eaux, des actions sont mises en place pour la protection des captages. Le SDAGE Seine-Normandie identifie ainsi 332 captages AEP prioritaires en Île-de-France, et les lois Grenelle de l Environnement prévoient la mise en œuvre de programmes d action sur 37 captages dit «captages Grenelle» en Île-de-France, correspondant à 28 aires d alimentation de captage (AAC). Ils sont situés dans le Nord des Yvelines, dans le Val d Oise, dans l Essonne et en Seine et Marne. Ils sont représentés sur la Figure Figure 3-67 : État d avancement des captages «Grenelle» en Île-de-France au 31/12/2010 (source : DRIEE) SAFEGE 97 Agence Paris Petite Couronne

117 Tableau 3-13 : État d avancement des captages «Grenelle» en Île-de-France au 31/12/2010 (source : DRIEE) 3.2 Besoins en eau potable Évolution de la population Les données présentées dans ce paragraphe sont issues des recensements INSEE de 1962, 1968, 1975, 1982, 1990, 1999, 2008 et La population francilienne, en constante augmentation, est passée de près de 8,5 millions d habitants en 1962 à plus de 11,8 millions d habitants en Entre 1999 et 2009, la population a augmenté de près d un million d habitants, ce qui représente un taux d accroissement annuel moyen de l ordre de 0,81% par an. Figure 3-68 : Évolution de la population en Île-de-France entre 1962 et 2009 Evolution de la population en Ile de France entre 1962 et 2009 Population en Ile de France (en milliers d'habitants) Evolution historique Année SAFEGE 98 Agence Paris Petite Couronne

118 Tableau 3-14 : Recensement INSEE entre 1990 et 2009 (population en milliers d habitants) Département Libellé du département Population recensée en 1990 Population recensée en 1999 Population recensée en 2008 Population recensée en Paris Seine-et-Marne Yvelines Essonne Hauts-de-Seine Seine-Saint-Denis Val-de-Marne Val-d'Oise Total Île-de-France Tableau 3-15 : Taux d accroissement annuel moyen entre 1990 et 2009 en Île-de-France selon les données INSEE Département Libellé du département Taux d'accroissement annuel moyen Taux d'accroissement annuel moyen Paris -0,14% 0,61% 77 Seine-et-Marne 1,14% 1,13% 78 Yvelines 0,39% 0,57% 91 Essonne 0,50% 0,78% 92 Hauts-de-Seine 0,29% 1,01% 93 Seine-Saint-Denis 0,01% 1,01% 94 Val-de-Marne 0,11% 0,82% 95 Val-d'Oise 0,58% 0,70% Total Île-de-France 0,30% 0,81% Définition de secteurs géographiques Les projections INSEE, issues du modèle OMPHALE, ne sont pas disponibles à l échelle de la commune, mais seulement de territoires de plus de habitants afin de représenter au mieux les échanges migratoires. Un découpage du territoire est donc effectué afin de répondre à ce critère, en respectant au mieux les limites des UGE dans la mesure du possible (cf. Figure 3-69). Ces secteurs géographiques sont également utilisés pour établir des moyennes des différents paramètres (dotation unitaire, rendement, etc.), qui permettront l extrapolation des données manquantes localement. SAFEGE 99 Agence Paris Petite Couronne

119 Figure 3-69 : découpage territorial en secteurs de plus de habitants Évolution des dotations unitaires Les données présentées dans ce paragraphe sont issues de la collecte de données réalisée en phase 1 de l étude, complétées par les données issues des schémas directeurs départementaux de Seine et Marne et de l Essonne. Ces données permettent de connaître notamment la consommation totale par commune ou par groupement de communes entre 2001 et 2010, pour la plupart des communes d Île-de-France. Les données démographiques disponibles sont les recensements INSEE 1999, 2008 et 2009 par commune. Une régression linéaire est employée pour reconstituer la population par année entre 2001 et La dotation unitaire correspond à la consommation globale (en termes de volumes facturés) ramenée par habitant. Il s agit ici de la consommation tous usages confondus hors irrigation (consommation domestique, industrielle, municipale ). La dotation ainsi calculée correspond donc à une dotation unitaire globale, à ne pas confondre avec la dotation domestique qui correspond uniquement aux usages domestiques. La dotation unitaire par commune ou par groupement de commune est calculée à partir des données de population reconstituées et des données de consommation citées plus haut. Pour les communes où la donnée est manquante, la dotation unitaire est extrapolée à partir des moyennes de dotation par secteur géographique. Autrement dit, si la valeur de dotation unitaire ne peut être calculée pour une SAFEGE 100 Agence Paris Petite Couronne

120 commune en raison d un manque de données, la valeur de dotation est prise égale à la moyenne sur le secteur géographique (selon le découpage présenté plus haut) auquel la commune appartient. Cela revient à extrapoler la valeur de dotation pour 20% (en 2001) à moins de 5% (en 2009) de la population, comme le montre le graphe de la Figure Figure 3-70 : Bilan des données extrapolées pour la dotation unitaire Origine de la valeur de dotation donnée disponible extrapolation Population concernée (%) 1 0,8 0,6 0,4 0, Origine de la valeur de dotation donnée disponible extrapolation 1 UGE concernées (%) 0,8 0,6 0,4 0, La dotation unitaire moyenne ainsi reconstituée est présentée en Figure On constate une stagnation de la valeur de dotation entre 2001 et 2003 autour de 198 L/j/hab, puis une nette tendance à la baisse avec une diminution de l ordre de 14% entre 2003 et 2010, et un léger infléchissement de la tendance vers la fin de la décennie, autour de 0,8% par an contre 2,7% par an entre 2003 et La dotation unitaire moyenne en 2010 est de 170 L/j/hab sur l Île-de-France, avec une disparité entre la zone interconnectée où elle est de 172 L/j/hab et la zone non interconnectée où elle est de 144 L/j/hab. Cette disparité s explique notamment par les industries beaucoup plus présentes dans la zone interconnectée, qui est également une zone d emplois plus importante. Par ailleurs, le nombre de consommateurs réels d eau est plus élevé que le nombre officiel d habitants recensés en zone interconnectée du fait de la présence de Paris qui attire quotidiennement de SAFEGE 101 Agence Paris Petite Couronne

121 nombreux touristes et de gens travaillant à Paris mais habitant en banlieue éloignée ou à l étranger. Si leur consommation est comprise pour estimer la dotation, leur effectif ne l est pas ici, ce qui explique une dotation plus élevée dans cette zone. A titre de comparaison, le Tableau 3-16 et la Figure 3-71 présentent les dotations unitaires régionales en 2008 (les données sont disponibles pour 2001, 2004 et 2008) selon le service des observations et des statistiques (SOeS) du Ministère de l Écologie, du Développement Durable et de l Énergie (MEDDE). Tableau 3-16 : Dotation unitaires régionales de l année (source : SOeS) Région Dotation unitaire 2008 (l/j/hab) ALSACE 172 AQUITAINE 182 AUVERGNE 186 BASSE NORMANDIE 165 BOURGOGNE 164 BRETAGNE 151 CENTRE 164 CHAMPAGNE-ARDENNE 166 CORSE 257 FRANCHE COMTE 168 HAUTE NORMANDIE 158 ILE DE FRANCE 176 LANGUEDOC-ROUSSILLON 210 LIMOUSIN 160 LORRAINE 157 MIDI-PYRENEES 187 NORD-PAS-DE-CALAIS 134 PAYS DE LA LOIRE 166 PICARDIE 155 POITOU-CHARENTES 163 PROVENCE-ALPES-COTE D AZUR 292 RHONE-ALPES 177 SAFEGE 102 Agence Paris Petite Couronne

122 Figure 3-71 : Dotations unitaires régionales en 2008 selon les données du SOeS Dotations unitaires régionales en 2008 Dotation unitaire 2008 (l/j/hab) Les dotations les plus élevées sont observées en Provence-Alpes-Côte d Azur avec une dotation moyenne en 2008 de 292 L/J/hab tandis que dans le Nord-Pas-de- Calais, où elles sont les plus faibles, la moyenne est de 134 L/j/hab. La carte de la Figure 3-73 présente la répartition de la dotation unitaire en 2009 sur le territoire francilien ainsi que les tendances d évolution observées entre 2001 et L année 2009 a été choisie comme la plus représentative car c est l année où les données sont le plus complètes (cf. graphes ci-dessus). SAFEGE 103 Agence Paris Petite Couronne

123 Figure 3-72 : Évolution de la dotation unitaire moyenne en Île-de-France Evolution de la dotation unitaire moyenne en Ile de France 220 Dotation unitaire moyenne (en l/j/hab) Année Evolution de la dotation unitaire en Ile de France Zone interconnectée Zone non interconnectée Dotation unitaire moyenne (en l/j/hab) Année SAFEGE 104 Agence Paris Petite Couronne

124 Figure 3-73 : Carte de la dotation unitaire en 2009 en Île-de-France et de sa tendance d évolution entre 2001 et 2010 SAFEGE 105 Agence Paris Petite Couronne

125 3.2.4 Évolution de la consommation A partir de la dotation unitaire reconstituée pour chaque UGE sur l ensemble de l Îlede-France, il est possible de reconstituer également la consommation totale de chaque commune, en multipliant la dotation unitaire par le nombre d habitants. La diminution de la dotation unitaire «compense» l augmentation de la population : malgré l augmentation de la population de 7,5% entre 2001 et 2010, la consommation globale a diminué de 8% environ (de 800 à 737 Mm 3 ). On remarque un pic de consommation en 2003 (année de la canicule), autour de 810 Mm 3. Figure 3-74 : Évolution de la consommation en eau potable en Île-de-France entre 2001 et 2010 (reconstituée à partir des données des questionnaires) Evolution de la consommation en eau potable en Ile de France Zone interconnectée Zone non interconnectée Consommation (en Mm3) Année SAFEGE 106 Agence Paris Petite Couronne

126 Figure 3-75 : Évolution de la population et de la dotation unitaire en eau potable en Île-de- France entre 2001 et 2010 Evolution de la population et de la dotation unitaire en eau potable en Ile de France Population (en M d'habitants) 13 12, , ,5 Evolution de la population selon les recensement INSEE 1999, 2008 et 2009 Population Dotation unitaire Dotation unitaire (en l/j/hab) Année La consommation de la zone interconnectée représente en moyenne 94% de la consommation totale d Île-de-France. La diminution de consommation est plus marquée sur la zone interconnectée (baisse d environ 8% entre 2001 et 2010) que sur la zone non interconnectée (baisse de l ordre de 6%) Évolution du rendement Le rendement des réseaux entre 2001 et 2010 est calculé à partir des données collectées en phase 1, selon la formule : Volume consommé + Volume exporté Re ndement = Volume importé + Volume produit De même que pour le calcul de la dotation, les données issues des questionnaires sont complétées en cas de besoin par les données issues des schémas directeurs départementaux. Les valeurs manquantes sont extrapolées à partir des moyennes par secteur géographique (selon le découpage du paragraphe 3.2.2). Le bilan des données extrapolées est présenté dans la Figure SAFEGE 107 Agence Paris Petite Couronne

127 Figure 3-76 : Bilan des données extrapolées pour le rendement Origine de la valeur de rendement donnée disponible extrapolation Population concernée (%) 1 0,8 0,6 0,4 0, Origine de la valeur de rendement donnée disponible extrapolation 1 UGE concernées (%) 0,8 0,6 0,4 0, Rendement 1,00 0,95 0,90 0,85 0,80 0,75 0,70 0,65 0,60 Figure 3-77 : Évolution du rendement en Île-de-France entre 2001 et 2010 Evolution du rendement en Ile-de-France Zone non interconnectée Zone interconnectée Global Année Le rendement global, quasiment confondu avec celui de la zone interconnectée, est passé de 0,81 à 0,87, valeur à laquelle il est stabilisé depuis Il s agit d un rendement très élevé comparé à la moyenne nationale qui est de 0,78. Le rendement moyen dans la zone non interconnectée est plus faible, et fluctue autour de 0,78 depuis au moins 2001, soit la moyenne nationale. SAFEGE 108 Agence Paris Petite Couronne

128 La carte de la Figure 3-78 présente la répartition du rendement en 2009 sur le territoire francilien ainsi que les tendances d évolution observées entre 2001 et L année 2009 a été choisie comme la plus représentative car c est l année où les données sont le plus complètes (cf. graphes ci-dessus). SAFEGE 109 Agence Paris Petite Couronne

129 Figure 3-78 : Carte du rendement en 2009 en Île-de-France et de sa tendance d évolution entre 2001 et 2010 SAFEGE 110 Agence Paris Petite Couronne

130 3.2.6 Évolution des besoins Les besoins moyens sont calculés à partir de la consommation et du rendement présentés plus haut pour la zone interconnectée et pour la zone périphérique. Ils sont en diminution depuis 2001, comme le montre le graphe de la Figure Figure 3-79 : Évolution des besoins en eau potable en Île-de-France entre 2001 et 2010 Evolution des besoins en eau potable en Ile de France Besoins (en Mm3/j) Zone interconnectée Zone non interconnectée Capacité de production maximale 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0, Année Remarque : la capacité de production présentée est celle de 2010, elle ne tient pas compte des éventuels abandons de captage ou d usine entre 2001 et Ainsi, elle n inclut pas la capacité de production de l usine d Ivry d Eau de Paris, qui était en service jusqu en SAFEGE 111 Agence Paris Petite Couronne

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132 4 Forces et faiblesses de l alimentation en eau potable en Île-de-France 4.1 Diagnostic en situation actuelle Bilan besoins-ressources Le Tableau 4-1 compare les besoins totaux et la capacité de production globale en Île-de-France en Il montre que, à l échelle régionale, la production permet d assurer une pointe de 1,9 fois le besoin moyen. Cette valeur est largement supérieure aux coefficients de pointe communément observés, qui sont autour de 1,3-1,4. Les réseaux sont généralement dimensionnés de manière à assurer un coefficient de pointe de 1,5, voire 1,7 en considérant la pointe exceptionnelle, de période de retour de l ordre de 10 ans. Ce dimensionnement permet également de pallier à une situation de crise telle que l arrêt d une usine de production d eau potable (lié à une pollution ponctuelle par exemple). Tableau 4-1 : Comparaison des besoins et de la capacité de production en Île-de-France en 2010 Besoins moyens 2010 (m3/j) Capacité de production maximale (m3/j) Coefficient de pointe admissible Total Île-de-France ,9 A l échelle macroscopique de l Île-de-France, les installations de production sont donc largement suffisantes pour assurer la demande globale, en jour moyen comme en jour de pointe. Cependant, ce bilan global ne reflète pas les disparités locales. Afin de mettre en évidence les particularités locales, le bilan besoins-ressources est également fait à l échelle de chaque UGE, à partir des données de besoins (éventuellement extrapolées) et des capacités de production de chaque UGE (seule la production propre de l UGE est prise en compte). SAFEGE 113 Agence Paris Petite Couronne

133 La carte de la Figure 4-1 fait apparaître le bilan par UGE en situation actuelle (année de référence 2009). Les UGE qui apparaissent en rouge ont un ratio capacité de production / besoins du jour moyen inférieur à 1, ce qui signifie que leur production propre ne leur permet pas d assurer les besoins du jour moyen sans import d eau. Les UGE qui apparaissent en jaune ont un ratio compris entre 1 et 1,3, ce qui signifie que leur production propre leur permet d assurer les besoins du jour moyen mais pas les besoins de pointe à priori. Les UGE qui apparaissent en bleu peuvent assurer à la fois les besoins du jour moyen et du jour de pointe (voire de pointe exceptionnelle en bleu foncé). Remarque 1 : la capacité de production des petites unités de production (de type captage individuel) a été évaluée à partir des autorisations de prélèvements des forages si la capacité nominale de l ouvrage n était pas renseignée dans le questionnaire de la phase 1. La lecture des rapports d hydrogéologues agréés montre que les débits autorisés ont parfois été fixés en fonction des besoins à venir de la collectivité et non de la production du forage. Cela implique qu à l échelle locale la capacité de production a pu être surestimée pour certaines UGE de petite taille. Une étude plus fine à l échelle des territoires concernés permettrait de mieux appréhender les réalités locales. Remarque 2 : ces bilans ne tiennent pas compte d éventuelles situation de crise (accident nucléaire sur la Seine, inondation significative qui conduirait à l arrêt de certaines prises d eau, pollution accidentelle en amont des prises d eau, acte de terrorisme, incident technique majeur, etc.). La «surcapacité» des usines d eau potable permet, en plus de pallier aux éventuelles pointes de la demande, d assurer un secours en cas d incapacité d une ou plusieurs usines de production liée à une situation de crise. Remarque 3 : les capacités de production retenues tiennent compte des éventuelles restrictions existantes sur les prélèvements. Ainsi, si la capacité nominale d une installation de production est plus grande que le débit autorisé, c est la valeur du débit autorisé qui a été retenue. Remarque 4 : en plus de la capacité de production de l UGE et de l achat d eau, l alimentation en eau potable en cas de pointe ou d indisponibilité de la ressource peut également être assurée par les réserves disponibles dans les ouvrages de stockage de l UGE. SAFEGE 114 Agence Paris Petite Couronne

134 Figure 4-1 : Bilan besoins-ressources par UGE en situation actuelle (échanges d eau non pris en compte) -année de référence 2009 SAFEGE 115 Agence Paris Petite Couronne

135 4.1.2 Interconnexions et échanges d eau Les données présentées dans ce paragraphe sont issues des réponses aux questionnaires de phase 1. Il est à noter que les capacités de transfert des interconnexions sont des informations souvent mal connues, ces interconnexions ayant pour une partie d entre elles une fonction de secours uniquement, et n ayant pas forcément été testées en conditions réelles. Cela se traduit par des données peu complètes sur les capacités des interconnexions, dont seulement la moitié environ a été renseignée parmi les interconnexions listées. Il ne sera donc pas présenté de statistiques sur les capacités de transfert des interconnexions dans ce paragraphe, qui ne refléteraient pas nécessairement la réalité. En revanche, nous disposons de données sur les volumes d eau importés et exportés. Des ratios d échanges d eau par habitant sont établis, basés sur la formule : Volume importé Volume exporté Ratio = Nombre d' habi tan ts Ces ratios reflètent la dépendance de la zone concernée à l import d eau. Ainsi, une commune dont le ratio serait de 200 L/j/hab importerait à priori la totalité de ses besoins. A l inverse, une commune de ratio négatif exporte plus d eau qu elle n en importe. La carte de la Figure 4-2 présente les échanges d eau et constitue le «pendant» de la carte du paragraphe précédent (Figure 4-1). Les UGE qui exportent une grande partie de l eau qu elles produisent (ratio d échange d eau < -75 L/j/hab) sont représentées en bleu, tandis que les communes qui importent une grande partie de l eau consommée sont représentées en rose (ratio d échange d eau > 75 L/j/hab). Ces dernières correspondent pour la plupart à celles dont le bilan besoins-ressources est insuffisant. SAFEGE 116 Agence Paris Petite Couronne

136 Figure 4-2 : Carte des échanges d eau et interconnexions de secours SAFEGE 117 Agence Paris Petite Couronne

137 4.1.3 Sécurité de l alimentation La carte de la Figure 4-3 présente la sécurité de l alimentation en eau potable en Îlede-France. 4 catégories sont distinguées (du moins sécurisé au plus sécurisé) : une seule source d alimentation (achat ou production propre), sans interconnexion de secours : rouge une seule source d alimentation (achat ou production propre), avec interconnexion de secours : orange plusieurs sources d alimentation (achat ou production propre), sans interconnexion de secours : jaune plusieurs sources d alimentation (achat ou production propre), avec interconnexion de secours : vert La carte fait clairement apparaître la différence entre la zone interconnectée, globalement mieux sécurisée que la zone non interconnectée, en raison de la diversité des sources d alimentation et des interconnexions de secours. Les secteurs en rouge sont particulièrement vulnérables : en cas d indisponibilité de leur source d alimentation, l alimentation en eau potable n est plus assurée que par la réserve disponible dans les ouvrages de stockage. Remarque 1 : des données plus détaillées sur les interconnexions entre les collectivités peuvent être trouvées dans les schémas directeurs départementaux (notamment celui du Val d Oise, de l Essonne et de Seine et Marne). La carte ciaprès est principalement basée sur les réponses aux questionnaires reçus en phase 1, afin d avoir des données de base homogènes. Remarque 2 : seuls les projets d interconnexion «Brie centrale» et «Gués de l Yerres» sont représentés sur cette carte, car engagés au moment de l écriture du présent rapport. D autres projets sont prévus ou à l étude, suite aux conclusions et aux préconisations des schémas directeurs départementaux. Le détail de ces projets est disponible dans les schémas directeurs départementaux du Val d Oise, de l Essonne et de Seine et Marne en particulier. SAFEGE 118 Agence Paris Petite Couronne

138 Figure 4-3 : Sécurisation de l alimentation en eau potable en Île-de-France SAFEGE 119 Agence Paris Petite Couronne

139 4.1.4 Stockage Les données présentées dans ce paragraphe sont issues des réponses aux questionnaires de phase 1, complétées le cas échéant par les données issues des schémas directeurs départementaux. Un ratio de stockage par habitant est calculé par commune ou par groupement de communes, en divisant la capacité de stockage totale par le nombre d habitants concernés. Ce ratio ainsi que les ouvrages de stockage (matérialisés au centroïde des communes sur lesquelles ils sont localisés) sont représentés sur la carte de la Figure 4-4. Le Tableau 4-2 résume les chiffres-clés du stockage en Île-de-France. Le ratio de stockage par habitant est plus élevé dans la zone non interconnectée. En effet, la nécessité de disposer d une réserve d eau potable en cas d indisponibilité de la ressource est plus élevée que pour la zone interconnectée, qui est mieux sécurisée (en termes de diversité de ressources et d interconnexions de secours). Tableau 4-2 : Bilan de la capacité de stockage en Île-de-France Zone non interconnectée Zone interconnectée Total Capacité de stockage (m 3 ) Ratio de stockage moyen par habitant (L/hab) SAFEGE 120 Agence Paris Petite Couronne

140 Figure 4-4 : Carte des principaux réservoirs et de la capacité de stockage par habitant en Île-de-France SAFEGE 121 Agence Paris Petite Couronne

141 4.1.5 Tensions sur les ressources en eau La carte de la Figure 4-5 synthétise les tensions sur les ressources souterraines en Îlede-France présentées dans les paragraphes précédents. La ressource la plus vulnérable est la nappe du Champigny, qui connaît des tensions quantitatives importantes, ainsi que des problèmes de qualité vis-à-vis des nitrates et des produits phytosanitaires. Cette nappe, qui alimente en grande partie la Seine et Marne, mais également une partie de la zone interconnectée, représente un enjeu majeur pour l alimentation en eau potable de l Île-de-France. La nappe de Beauce présente également des problèmes qualitatifs, ainsi que, dans une moindre mesure que le Champigny, une tension quantitative liée principalement aux prélèvements pour l agriculture, notamment en-dehors du territoire francilien. La nappe de la Craie, au sud-est et au nord-ouest du territoire, est sensible aux problèmes qualitatifs, en particulier dans le nord des Yvelines et l ouest du Val d Oise. Enfin le secteur de la Bassée, représente un enjeu majeur pour le futur de l alimentation en eau potable en Île-de-France, comme ressource potentielle face à la dégradation des autres ressources et l augmentation des besoins en eau. SAFEGE 122 Agence Paris Petite Couronne

142 Figure 4-5 : Carte des tensions sur les ressources souterraines en Île-de-France SAFEGE 123 Agence Paris Petite Couronne

143 4.2 Diagnostic en situation future Définition des hypothèses d évolution des besoins Projections démographiques A- Projections de l INSEE Les projections de population selon le modèle OMPHALE 2010 (scénario central) de l INSEE prévoient une population de 12,5 M d habitants en Île-de-France à l horizon Ces projections, basées sur les recensements antérieurs à 2007, sous-estiment cependant la population constatée lors des recensements 2008 et 2009 (d environ 0,2 M habitants). Ces projections sont donc ajustées pour rester cohérentes avec les données issues des recensements, comme présenté sur la Figure 4-6. Remarque : comme il a été indiqué au paragraphe 3.2.2, les projections INSEE ne sont pas disponibles à l échelle de la commune, mais seulement de territoires de plus de habitants regroupant au minimum 2 communes. Un découpage a donc été effectué (présenté au paragraphe 3.2.2), pour remplir ce critère. Afin de posséder des projections à l échelle de la commune, les taux d accroissement annuel moyen de chacun des secteurs ainsi définis ont été appliqués indifféremment à l ensemble des communes qui le composent. Ce scénario est retenu comme l hypothèse basse de projections démographiques et situe la population francilienne en 2030 à hauteur de 12,7 M d habitants. SAFEGE 124 Agence Paris Petite Couronne

144 Figure 4-6 : Projections de population à l horizon 2030 selon le scénario central du modèle OMPHALE Projections de population en Ile de France à l'horizon 2030 Population en Ile de France (en milliers d'habitants) Evolution historique Scénario Central INSEE Scénario central INSEE ajusté TCAM 0,30% TCAM 0,81% TCAM INSEE 0,35% TCAM INSEE 0,26% Une étude publiée en mars 2012 par l INSEE, l IAU et la DRIEA, fait état d un scénario tendanciel haut conduisant à une population de 13,6 M d habitants à l horizon 2030 (soit 7% supplémentaires par rapport à l hypothèse basse). Ce scénario s inscrit parmi 4 variantes démographiques basées sur des hypothèses de fécondité, mortalité et migrations (ces variantes démographiques ne présument pas de l évolution des logements et des ménages, qui fait par ailleurs l objet d autres scénarios). Les 3 autres scénarios sont le scénario bas qui suppose une diminution de la population francilienne de 2,7% à l horizon 2030, le scénario central présenté cidessus, et le scénario «sans migrations» dont les projections dépassent les 14 millions d habitants à l horizon Ces différents scénarios sont présentés sur la Figure 4-7. SAFEGE 125 Agence Paris Petite Couronne

145 Figure 4-7 : Projections de la population francilienne à l horizon 2030 suivant les différents scénarios du modèle OMPHALE 2010 de l INSEE Ces projections ne sont cependant pas disponibles à une échelle plus précise que celle de la région. Pour obtenir des projections à l échelle communale, on applique donc la même répartition que celle obtenue avec le scénario précédent, en ajustant simplement les valeurs par une augmentation de 7% dans chaque commune par rapport à l hypothèse basse (scénario central), comme schématisé ci-dessous. Figure 4-8 : Schéma de répartition de la population projetée Population communale2009 (INSEE) + A%selon le modèle OMPHALE 2010 scénario central Population communale2030 hypothèse basse + 7% Population communale2030 hypothèse haute Ce second scénario est retenu comme hypothèse haute de projections démographiques, ajusté suivant les développements liés aux Grand Paris, comme présenté dans le paragraphe suivant. SAFEGE 126 Agence Paris Petite Couronne

146 B- Clusters de développement du Grand Paris Figure 4-9 : Principaux pôles de développement du Grand Paris Afin de traduire au mieux les développements locaux liés aux clusters de développement du Grand Paris, une hypothèse supplémentaire est faite, tenant compte de l objectif de création de logements dans les territoires signataires de contrats de développement territoriaux. Les objectifs du Grand Paris sont en effet basés sur une politique volontariste de création de logements/an, dont liés à l effet «cluster» (les autres sont répartis sur l ensemble de l Île-de- France comme estimé par le projet de SDRIF de 2008). Ces logements supplémentaires par an sont traduits dans l hypothèse haute par une population supplémentaire de l ordre de habitants/an sur les territoires concernés, selon le nombre moyen d habitants par logement comme présenté dans le Tableau 4-3. On suppose que ces valeurs s appliquent sur 5 ans sans effet de baisse de la taille des ménages, soit une population supplémentaire de habitants, répartie dans les clusters de développement. Les logements/an non liés à l effet cluster ne sont pas ajoutés, car supposés déjà pris en compte dans l hypothèse de croissance de la population. SAFEGE 127 Agence Paris Petite Couronne

147 Tableau 4-3 : Nombre moyen d habitants par logement en Île-de-France en 2008 (source : INSEE) Code département Population totale 2008 Logements 2008 Nb habitants/ logement , , , , , , , ,57 Total ,19 C- Hypothèses retenues Afin d obtenir une fourchette réaliste permettant de couvrir au mieux les évolutions démographiques potentielles, une hypothèse basse et une hypothèse haute sont définies de la manière suivante : Hypothèse basse : scénario central de l INSEE : 12,7 M habitants à l horizon 2030 Hypothèse haute : scénario tendanciel haut de l INSEE logements supplémentaires/an : 13,7 M habitants à l horizon Figure 4-10 : Hypothèses d évolution de population à l horizon 2030 Projections de population en Ile de France à l'horizon 2030 Population en Ile de France (en milliers d'habitants) Evolution historique Hypothèse haute Hypothèse basse SAFEGE 128 Agence Paris Petite Couronne

148 Projections de l évolution de la dotation unitaire La dotation unitaire en Île-de-France a fortement diminué entre 2001 et 2010, passant de 198 L/j/hab à 170 L/j/hab, soit une diminution de l ordre de 14% en 10 ans (cf. paragraphe 3.2.3). Cette diminution s explique notamment par une amélioration des équipements ménagers et des process industriels, une tertiarisation de l économie, une prise de conscience des usagers, l impact du prix de l eau,... On note cependant une inflexion dans la courbe d évolution, qui laisse prévoir une tendance toujours à la diminution mais moins importante dans les années à venir. La diminution, relativement marquée entre 2003 et 2008, connaît un léger ralentissement en fin de décennie, avec une baisse constatée de l ordre de 0,8% par an. Si cette tendance se prolonge à l horizon 2030, cela correspondrait à une baisse de l ordre de 17% entre 2010 et 2030 (moins si la diminution continue de ralentir). Des tests de sensibilité ont été réalisés en appliquant une diminution plafonnée à 5%, 10% et 15%. La valeur de 15% a été retenue après discussion et validation par le secrétariat technique, comme la plus probable au vu des tendances passées constatées. Pour chaque commune ou groupement de communes, les hypothèses de projections sont appliquées selon les évolutions observées entre 2001 et 2010 : Estimation de l hypothèse haute : o Si la tendance observée est à l augmentation, l augmentation tendancielle est maintenue (plafonnée à 115% de la valeur initiale, soit +15% maximum) o Si la tendance observée est à la diminution, la dotation est maintenue à sa valeur initiale (stagnation, pas de diminution supplémentaire) Estimation de l hypothèse basse : o Si la tendance observée est à l augmentation, la dotation est maintenue à sa valeur initiale (stagnation, pas d augmentation supplémentaire o Si la tendance observée est à la diminution, la diminution tendancielle est maintenue (plafonnée à 85% de la valeur initiale, soit -15% maximum) A l échelle de la région, ces hypothèses se traduisent par les résultats suivants, présentés dans la Figure 4-11 : en hypothèse haute, la dotation unitaire serait de 176 L/j/hab, tandis qu en hypothèse basse, elle atteindrait 151 L/j/hab. L évolution la plus probable se situe entre ces deux valeurs, avec un maintien de la diminution de la dotation mais un ralentissement progressif de la diminution. SAFEGE 129 Agence Paris Petite Couronne

149 Figure 4-11 : Hypothèses de projections de l évolution de la dotation unitaire moyenne Projections d'évolution de la dotation unitaire Dotation unitaire moyenne (l/j/hab) Evolution historique Hypothèse basse Hypothèse haute Année Projections d évolution de consommation Les projections d évolution de la consommation sont déduites des projections d évolution de la population et de la dotation unitaire. Ainsi, l hypothèse basse d évolution de la consommation est la combinaison des hypothèses basses d évolution de la population et de la dotation (12,7 M hbts et une dotation unitaire de 151 L/j/hab en 2030), tandis que l hypothèse haute d évolution de la consommation est la combinaison des hypothèses hautes d évolution de la population et de la dotation (13,7 M hbts et une dotation unitaire de 176 L/j/hab en 2030). Une hypothèse intermédiaire prend en compte l hypothèse haute d évolution de la population et l hypothèse basse d évolution de la dotation (13,7 M hbts et 151 L/j/hab en 2030). Dans l hypothèse basse, la consommation à l horizon 2030 diminuerait, pour atteindre 700Mm 3 de consommation annuelle en 2030 (contre 740 Mm 3 en 2009). Dans l hypothèse haute, en revanche, la consommation augmenterait en raison de l augmentation de la population et de la dotation unitaire, pour atteindre plus de 880 Mm 3 en Dans l hypothèse intermédiaire, l augmentation de la population est quasiment «compensée» par la diminution de la dotation unitaire à l horizon 2030, et la consommation annuelle est en très légère augmentation, autour de 750 Mm3 à l horizon Les 3 hypothèses sont représentées sur le graphe de la Figure SAFEGE 130 Agence Paris Petite Couronne

150 Figure 4-12 : Hypothèses de projections de l évolution de la consommation Projections d'évolution de la consommation Consommation totale (Mm3/an) Evolution historique Hypothèse basse Hypothèse haute Hypothèse intermédiaire Année Projections d évolution du rendement Le décret n du 27 janvier 2012 définit des objectifs de rendement des réseaux de distribution d eau potable : ils sont de 85% ou de (65 +1/5 ILC)%, l ILC étant l indice linéaire de consommation. Les hypothèses retenues sont basées sur ces calculs, pour chaque UGE : Hypothèse haute : amélioration du rendement : o Si le rendement actuel de l UGE est inférieur aux objectifs fixés par le décret, on supposera que l objectif est atteint o Si le rendement actuel de l UGE est supérieur aux objectifs fixés par le décret, on supposera un maintien du rendement à la valeur actuelle (pas d amélioration supplémentaire) Hypothèse basse : pas d amélioration du rendement : quelle que soit la valeur actuelle du rendement, elle est maintenue. Remarque : on ne fait pas l hypothèse d une diminution du rendement, en partant de l idée qu entre les politiques incitatives, les contraintes de réduction du gaspillage, la prise de conscience collective, les rendements ne peuvent que s améliorer ou, au pire, stagner. SAFEGE 131 Agence Paris Petite Couronne

151 Projections d évolution des besoins Les projections d évolution des besoins sont déduites des projections d évolution de la consommation et du rendement, selon la formule suivante : consommation Besoins = rendement L hypothèse basse d évolution des besoins représente un scénario d économies et de performances en termes de gestion de l eau, combiné à une croissance limitée de la population : elle reprend l hypothèse basse d évolution de la consommation (population projetée de 12,7 M d habitants en 2030 et dotation unitaire projetée de 151 L/j/hab) et l hypothèse haute de rendement (88% à l échelle de l Île-de-France en 2030). L hypothèse haute d évolution de la consommation représente un scénario de forte demande, liée à une croissance importante de la population et à une gestion peu économique de l eau : elle combine l hypothèse haute d évolution de la consommation (population projetée de 13,7 M d habitants en 2030 et dotation unitaire projetée de 176 L/j/hab) et de l hypothèse basse d évolution du rendement (87% à l échelle de l Île-de-France en 2030). Enfin, une hypothèse intermédiaire combine une croissance importante de la population avec une gestion «économique» de l eau (hypothèse haute d évolution de la population à 13,7 M d habitants en 2030, hypothèse basse d évolution de la dotation à 151 L/j/hab en 2030 et hypothèse haute d évolution du rendement à 88% en 2030) Ces 3 hypothèses de projection des besoins et leur méthode de calcul sont schématisées ci-dessous. SAFEGE 132 Agence Paris Petite Couronne

152 Figure 4-13 : Schéma des hypothèses retenues pour les projections de besoins Hypothèse basse de population Hypothèse basse de dotation Hypothèse haute de rendement Hypothèse haute de population Hypothèse basse de dotation Hypothèse haute de rendement Hypothèse haute de population Hypothèse haute de dotation Hypothèse basse de rendement 12,7 Mhbts 151 l/j/hab 88 % 13,7 Mhbts 151 l/j/hab 88 % 13,7 Mhbts 176 l/j/hab 87 % Hypothèse basse de besoins Hypothèse intermédiaire de besoins Hypothèse hautede besoins Au regard de l évolution constatée ces 10 dernières années (besoins en constante diminution), l hypothèse haute, qui suppose une inflexion de la tendance et une augmentation importante des besoins, apparaît comme le scénario le moins réaliste, tandis que l hypothèse basse et l hypothèse intermédiaire semblent plus proches de la tendance constatée. En effet, au vu de l évolution passée de la dotation unitaire, une diminution de la dotation semble la plus probable dans les années à venir (sauf événement climatique exceptionnel de type canicule de 2003). Cette diminution, conjuguée à une augmentation de la population prévue par le scénario tendanciel central de l INSEE, correspond à l hypothèse la plus probable en termes de besoins, identifiée dans ce rapport comme l hypothèse «basse» de besoins. Par ailleurs, l augmentation de la population, si elle n atteint pas la valeur supposée dans l hypothèse haute en 2030, pourrait atteindre cette valeur à une échéance plus lointaine (de par la politique volontariste liée au Grand Paris notamment), et par conséquent le scénario intermédiaire correspondrait alors à un scénario de besoins probable, mais à plus long terme. A moins d un changement brutal des tendances constatées, l hypothèse haute semble en revanche la moins probable à l horizon 2030, mais permet de prendre en compte un cas de figure plus contraignant en termes de demande en eau. Les résultats des projections en hypothèse basse et haute sont synthétisés dans le Tableau 4-4. SAFEGE 133 Agence Paris Petite Couronne

153 Tableau 4-4 : Projections d évolution des besoins suivant les hypothèses retenues Situation actuelle (2009) Situation 2030 hypothèse basse Situation 2030 hypothèse intermédiaire Situation 2030 hypothèse haute Valeurs Zone non interconnectée Zone interconnectée Total Population (hbts) Dotation (l/j/hab) Consommation (m3/an) Rendement 77% 88% 87% Besoins (m3/an) Population (hbts) Dotation (l/j/hab) Consommation (m3/an) Rendement 84% 88% 88% Besoins (m3/an) Population (hbts) Dotation (l/j/hab) Consommation (m3/an) Rendement 84% 88% 88% Besoins (m3/an) Population (hbts) Dotation (l/j/hab) Consommation (m3/an) Rendement 78% 87% 87% Besoins (m3/an) Figure 4-14 : Hypothèses de projections de l évolution des besoins Projections d'évolution des besoins Besoins totaux (Mm3/an) Evolution historique Hypothèse basse Hypothèse haute Hypothèse intermédiaire Année Les 3 hypothèses peuvent être résumées de la manière suivante : Hypothèse haute : augmentation des besoins pour atteindre en 2030 des besoins comparables à ceux observés au début des années 2000 ; Hypothèse intermédiaire : stagnation des besoins au niveau actuel ; SAFEGE 134 Agence Paris Petite Couronne

154 Hypothèse basse : décroissance des besoins d environ 7% par rapport aux besoins actuels Définition des hypothèses d évolution de la capacité de production Évolution de l état quantitatif des ressources en eau A- Influence du changement climatique Le PIREN-Seine a étudié via le projet GICC-RexHySS l impact du changement climatique sur les ressources en eau du bassin versant de la Seine, dont les résultats ont été publiés en décembre Selon ce projet, le changement climatique entraîne un assèchement du bassin de la Seine au cours de 21 ème siècle, qui se traduit par : Une tendance à la hausse de l évapotranspiration qui s accentue avec la baisse des précipitations annuelles Une baisse de la recharge des nappes qui représente environ 25% en milieu de siècle, et 30% en fin de siècle Une baisse des niveaux piézométriques liés à la baisse de la recharge des nappes, et une baisse du débit de base alimenté par ces nappes Une basse des débits en moyenne annuelle et en toute saison (basses et hautes eaux), et un retard de 1 à 2 mois de l hydrogramme moyen Une baisse de 28% du débit moyen de la Seine à son exutoire en 2100 (avec 10% d incertitudes environ) L analyse des extrêmes hydrologiques montre une diminution plus marquée encore des débits d étiage, avec des durées prolongées, soit une augmentation des situations de crise. B- Gestion des Grands Lacs de Seine Les Grands Lacs de Seine ont intégré un projet de recherche (CLIMAWARE) porté par l IRSTEA, permettant d évaluer l impact du changement climatique sur la gestion des lacs-réservoirs à l horizon Ce projet de recherche aboutira fin Par ailleurs l EPTB a engagé la révision des règlements d eau afin de conserver une efficacité identique pour le soutien d étiage et l écrêtement des crues tout en optimisant la gestion vis à vis de l amélioration de la qualité des milieux et des usages locaux. SAFEGE 135 Agence Paris Petite Couronne

155 L analyse de la gestion pratiquée ces dernières années montre une anticipation des restitutions (dans le courant du mois de juin alors que les objectifs prévoient un démarrage du soutien d étiage le 1 er juillet), et une prolongation au-delà du 31 octobre. Ainsi les décisions du COTECO impliquent une prolongation de la durée du soutien d étiage de l ordre de 1 mois. Le Tableau 4-5 montre les durées constatées de soutien d étiage des lacs depuis leur mise en service. En moyenne, le soutien d étiage est plus long que la durée fixée par les objectifs théoriques (122 jours). Tableau 4-5 : Durées de soutien d étiage constatées depuis la mise en service des lacs Durée moyenne de soutien d'étiage (jours) Durée maximale de soutien d'étiage (jours) Lac Pannecière (Yonne) Lac Seine Lac Marne Lac Aube Année correspondante Durée minimale de soutien d'étiage (jours) Année correspondante Cette prolongation du soutien d étiage aurait pour conséquence une légère diminution des débits de restitution à l étiage. C- Évolution du bassin versant de l Oise Des projets sont à l étude sur le bassin versant de l Oise, en amont de la confluence de l Aisne, dont les principaux sont le canal Seine-Nord et l alimentation de l agglomération Lilloise à partir de l Oise. Le canal Seine-Nord a pour but de relier le bassin de la Seine au réseau fluvial nordeuropéen. Encore à l état de projet, des discussions sont en cours entre VNF et la police de l eau pour parvenir à un accord sur le débit de prélèvement dans l Oise pour remplir le canal et assurer son alimentation continue. SAFEGE 136 Agence Paris Petite Couronne

156 Figure 4-15 : Projet de canal Seine-Nord Europe Le point de prélèvement dans l Oise serait situé au niveau de Montmacq (nord de Compiègne), avant la confluence avec l Aisne. Une partie importante du débit de l Oise en aval de la confluence étant apporté par l Aisne (le débit à Creil est environ 3 fois supérieur au débit à Sempigny), l impact sur l Oise en aval de la confluence serait donc limité. Pour le remplissage initial du canal, qui pourrait se dérouler sur une dizaine de mois, VNF souhaite prélever un débit de l ordre de 6 m 3 /s dans l Oise. Une fois le remplissage initial terminé, un débit d alimentation permanent est prévu pour maintenir le niveau d eau dans le canal. Le débit d alimentation serait de l ordre de 1,2 m 3 /s. Ces valeurs sont actuellement en discussion avec la police de l eau, notamment sur les restrictions à appliquer en période d étiage. Un projet est également à l étude sur l alimentation de l agglomération Lilloise à partir de l Oise. Un prélèvement supplémentaire de l ordre de 1 m 3 /s est avancé comme ordre de grandeur. Enfin, en amont de la confluence avec l Aisne, des bassins sont prévus pour soutenir l alimentation du canal en cas d étiage et éventuellement l alimentation en eau potable de l agglomération lilloise. Plus en aval, des projets de bassins sont également à l étude, pour mettre le cours d eau aux normes européennes en termes de gabarit, et réguler le débit de l Oise, notamment en période de crue. D- Impact des étiages sur les capacités de production Interrogés sur les capacités de production des usines d eau superficielle et l impact que pourraient avoir des étiages sévères et répétés, les principaux producteurs d Îlede-France (SEDIF, Eau du Sud Parisien, Eau de Paris) ont indiqué que le facteur limitant n était pas tant le facteur technologique (ils estiment être en mesure de produire correctement même si les débits des cours d eau étaient faibles), que les restrictions de prélèvements, destinés à maintenir la viabilité des milieux. SAFEGE 137 Agence Paris Petite Couronne

157 Par ailleurs, le soutien des Grands Lacs de Seine sur la Seine et la Marne semble suffisant, en année moyenne à sèche, pour maintenir le débit au niveau d alerte et donc ne pas impacter la production d eau potable sur les usines prélevant dans ces cours d eau. On ne fera donc pas l hypothèse d une diminution des capacités de production des usines sur ces cours d eau. Cette hypothèse ne doit pas masquer des situations de crise qui peuvent apparaître en cas de sécheresse importante ou d indisponibilité partielle ou totale d un des lacsréservoirs (vidange décennale, travaux de réhabilitation). Pour l Oise en revanche, la situation pourrait être plus difficile en raison de l absence de soutien d étiage sur ce cours d eau. Ainsi, une diminution de 30% du débit d étiage de l Oise impliquerait un passage du niveau de vigilance au niveau d alerte renforcée. L arrêté-cadre de bassin prévoit en cas d alerte renforcée une diminution progressive de la production jusqu au seuil minimal de fonctionnement. L usine de Méry-sur-Oise, unique usine de production sur ce cours d eau a pour capacité nominale m 3 /j, et pour seuil technologique (débit minimum de fonctionnement) m 3 /j. L application de cette restriction impliquerait donc une diminution de l ordre de 60% de la capacité de production de cette usine. Compte tenu de l importance économique de la région parisienne, l impact d un prélèvement restreint de l usine de Méry-sur-Oise devra faire l objet d une concertation régionale. Celle-ci devra être prise en compte pour les projets de prélèvements futurs dans l Oise, en maintenant la priorité à l alimentation en eau potable de la région parisienne. L arrêté-cadre prévoit également des restrictions pour la production d Eau de Paris : une restitution de 10% du débit en cas d alerte et de 30% du débit en cas d alerte renforcée pour les sources listées au paragraphe A-. Ces restrictions sont destinées à protéger la viabilité des rivières alimentées par les sources captées par Eau de Paris. Enfin, les prescriptions de l arrêté-cadre Champigny exigent une réduction des prélèvements de 20 à 35% sur les captages des communes incluses dans la zone de répartition des eaux, en cas de franchissement des seuils d alerte ou de crise. Des restrictions particulières s appliquent pour le SEDIF, Eau du Sud Parisien et le SAN Sénart (cf. paragraphe C-). Il est à noter que la nappe de Champigny constitue pour le SEDIF une diversité de ses ressources dans le cadre de l ultime secours. Le SEDIF possède une capacité de production suffisante en eau superficielle pour assurer ses besoins. Les scénarios retenus et présentés dans les paragraphes suivants seront basés sur une hypothèse de restriction des prélèvements destinés à maintenir la viabilité des ressources, et par conséquent des capacités de production des installations concernées. Les diminutions des capacités de production sont une conséquence des restrictions des prélèvements, mais n indiquent pas une insuffisance technologique des installations. SAFEGE 138 Agence Paris Petite Couronne

158 Évolution de l état qualitatif des ressources en eau La mauvaise qualité des eaux brutes, vis-à-vis des nitrates et des pesticides notamment, a conduit par le passé à abandonner certains captages, comme l a montré le paragraphe Le bilan de l état qualitatif des eaux brutes a mis en évidence des captages dont les concentrations en nitrates ou en pesticides dépassaient les normes de potabilité, ou en étaient proches (>75% de la norme eau potable) et en augmentation. Sans installation de traitement spécifique, l utilisation de ces captages pour l alimentation en eau potable est donc compromise, pour respecter les exigences sanitaires réglementaires. Sans la mise en place d un plan d actions spécifique pour la protection de ces captages et la diminution des pollutions diffuses tels que préconisés dans le SDAGE, ces captages sont donc, à terme, menacés d abandon, au profit d une nouvelle ressource (achat d eau par exemple). Pour les usines d eau de surface, les producteurs estiment être capables de faire face à une qualité dégradée sans impacter leur capacité de production Scénarios retenus A- Scénario 1 : dégradation de la qualité L hypothèse retenue pour le scénario 1 dit «scénario qualité» est l abandon des captages dont les concentrations moyennes en nitrates ou en pesticides entre 2008 et 2010 dépassent la norme eau potable (50 mg/l pour les nitrates et 0,1 µg/l pour les pesticides), ainsi que ceux dont la tendance est à l augmentation, avec des valeurs moyennes entre 2008 et 2010 supérieures à 75% de la norme (37,5 mg/l pour les nitrates et 0,075 µg/l pour les pesticides). Cette hypothèse ne s applique qu aux captages ne bénéficiant pas actuellement d installation de traitement adaptée. Elle ne prend pas en compte : Les dérogations possibles avant abandon. En effet, des dérogations existent à l heure actuelle pour 64 unités de distribution (UDI) d Île-de-France, soit près de habitants concernés (48 UDI en Seine et Marne pour environ habitants, 2 UDI dans les Yvelines pour habitants, 4 UDI en Essonne pour habitants, et 10 UDI dans le Val d Oise pour habitants). Les dérogations concernent les fluorures, les pesticides, les nitrates, le sélénium et l OHV ; Le développement des forages à l Albien en substitution, tel qu autorisé par le SDAGE ; La mise en place de traitements pour prolonger l utilisation des captages (seuls les installations de traitement existantes sont prises en compte, les installations en projet comme celles préconisées dans les schémas directeurs départementaux ne sont pas considérées ici). SAFEGE 139 Agence Paris Petite Couronne

159 Il s agit en effet d étudier le cas le plus «contraignant» en termes de ressource. Il ne s agit en aucun cas de préconisations ou de prévisions, mais bien d un scénario étudiant une possibilité d évolution parmi d autres. La capacité de production est diminuée en conséquent en fonction de la capacité propre des captages abandonnés. Cela représente une diminution de la capacité de production de m 3 /j par rapport à la capacité actuelle, soit une diminution de la capacité de production globale de l ordre de 2%, mais de 14% sur la seule zone non interconnectée, comme le montre le Tableau 4-6. Remarques : le scénario retenu se base sur les tendances entre 2001 et 2010, soit une seule période pluvieuse avec un fort lessivage d azote, suivie de 7 années peu pluvieuses avec un moindre transfert d azote vers les nappes. Une période pluvieuse plus longue pourrait conduire à de nouveaux transferts importants d azote, et générer des concentrations plus élevées que celles retenues par l approche tendancielle. Ce scénario pourrait faire l objet d une étude spécifique complémentaire. Les pesticides retrouvés dans les eaux souterraines sont mal connus car les captages les plus contaminés sont abandonnés peu à peu au profit d interconnexions et ne sont donc plus surveillés. Cependant, le suivi fin et régulier d Eau de Paris sur ses sources au Champigny a permis de quantifier des pesticides autres que les triazines. Les résultats des suivis de la qualité des captages d eau souterraine ne sont donc pas un indicateur suffisant de la qualité de la nappe, un suivi plus poussé est nécessaire pour quantifier la pollution réelle. L abandon de captages à l est de la Seine et Marne pourrait conduire à une migration de la pollution de l est vers l ouest de la nappe du Champigny. En effet, les eaux souterraines de la nappe du Champigny s écoulent librement d est en ouest. Par conséquent, les eaux contaminées non pompées à l est du fait de l abandon de captages contribueront à l alimentation des captages moins contaminés situés à l ouest du département (captages de la basse vallée de l Yerre et de la fosse de Melun), qui alimentent notamment la zone interconnectée et constituent une ressource stratégique en cas de situation de crise sur les prises en surface. Les démarches de protection des captages, concentrées sur la zone ouest de la Seine et Marne, doivent être étendues également à la partie est pour limiter la dégradation généralisée de la ressource. SAFEGE 140 Agence Paris Petite Couronne

160 Tableau 4-6 : Capacité de production des captages abandonnés selon le scénario 1 Capacité de production (m3/j) Motif d'abandon Zone non interconnectée Zone interconnectée Total nitrates nitrates+pesticides pesticides Total Capacité de production actuelle Capacité de production scénario "qualité" Diminution de la capacité de production % 1% 2% Les captages qui sont menacés d abandon dans ce scénario sont représentés sur la carte de la Figure Leur liste est disponible en Annexe. La répartition des abandons par département et par motif d abandon est présentée sur le graphe ci-après. Figure 4-16 : Répartition des captages abandonnés selon le scénario 1 par département et par motif d abandon Nombre de captages abandonné selon le scénario 1 "qualité" Répartition des captages abandonnés selon le scénario 1 "qualité" nitrates nitrates+pesticides pesticides Département SAFEGE 141 Agence Paris Petite Couronne

161 Figure 4-17 : Captages abandonnés selon le scénario 1 scénario «qualité» SAFEGE 142 Agence Paris Petite Couronne

162 B- Scénario 2 : assèchement de la ressource Remarque : les variantes exposées ci après tiennent principalement compte des réductions de volumes actuelles. Mais compte tenu de la diminution généralisée de la ressource, il est possible que les réductions de capacité de production soient généralisées et proportionnelles à la baisse de la ressource. Le scénario 2 dit scénario «assèchement» prend en compte un assèchement généralisé du bassin lié au changement climatique. Il comprend deux variantes : Variante 1 : état d alerte La diminution de la ressource disponible conduit à des restrictions de prélèvements liées à l état d alerte. En conséquence de ces restrictions, on suppose la capacité de production des captages situés sur le territoire du Champigny (extension des mesures appliquées à la ZRE à l ensemble du Champigny) diminuée de 20% (sauf SEDIF, ESP et SAN Sénart pour lesquels les mesures spécifiques à l état d alerte sont appliquées). Les capacités de production des captages sur les sources d Eau de Paris hors Champigny sont supposées diminuées de 10%. Variante 2 : état d alerte renforcée La diminution de la ressource disponible conduit à des restrictions de prélèvements liées à l état d alerte renforcée. En conséquence de ces restrictions, on suppose la capacité de production des captages situés sur le territoire du Champigny (extension des mesures appliquées à la ZRE à l ensemble du Champigny) diminuée de 35% (sauf SEDIF, ESP et SAN Sénart pour lesquels les mesures spécifiques à l état d alerte renforcée sont appliquées). Les capacités de production des captages sur les sources d Eau de Paris hors Champigny sont supposées diminuées de 30%. La capacité de production de l usine de Méry-sur-Oise est supposée réduite à son seuil technologique ( m 3 /j). Les capacités de production obtenues en faisant ces hypothèses sont présentées dans le Tableau 4-7 : la capacité de production globale est diminuée de 3% dans la variante 1 du scénario 2, et de 9% dans la variante 2. Tableau 4-7 : Capacité de production projetée suivant les variantes 1 et 2 du scénario 2 «assèchement» Capacité de production (m3/j) Zone non interconnectée Zone interconnectée Total Actuelle Scénario 2 "assèchement"- variante 1 "alerte" soit une diminution de 4% 3% 3% Scénario 2 "assèchement"- variante 2 "alerte renforcée" soit une diminution de 6% 9% 9% SAFEGE 143 Agence Paris Petite Couronne

163 C- Scénario 3 : Scénario 1 et 2 combinés Le scénario 3 dit scénario «mixte» cumule les effets des scénarios 1 «qualité» et 2 «assèchement» : les captages dont la qualité est dégradée sont abandonnés, et des restrictions de prélèvements sont appliqués suivant les deux variantes du scénario 2 «assèchement». Les capacités de production obtenues en faisant ces hypothèses sont présentées dans le Tableau 4-8: la capacité de production globale est diminuée de 4% dans la variante 1 du scénario 3, et de 11% dans la variante 2. La diminution est plus importante dans la zone non interconnectée (19%), en raison notamment des abandons de captages et des restrictions de prélèvements sur le Champigny. Tableau 4-8 : Capacité de production projetée suivant les variantes 1 et 2 du scénario 3 Capacité de production (m3/j) Zone non interconnectée Zone interconnectée Total Actuelle Scénario 3 "mixte"- variante 1 "alerte" soit une diminution de 17% 3% 4% Scénario 3 "mixte"- variante 2 "alerte renforcée" soit une diminution de 19% 10% 11% Remarque : dans les faits, il est peu probable que les 2 problèmes (dégradation de la qualité et assèchement) se cumulent simultanément. En effet, les successions d hivers déficitaires en pluie efficace, en ralentissant le lessivage et le transfert de l azote et des pesticides depuis la zone non saturée de l aquifère vers la nappe, provoque souvent une amélioration de la qualité (cf. paragraphe ). Lors des faibles recharges, les concentrations en nitrates et en pesticides ont donc tendance à baisser (à l inverse des paramètres géochimiques qui eux peuvent augmenter). Le scénario «mixte» est donc un scénario très pénalisant, en particulier pour les secteurs les plus réactifs (Seine et Marne notamment). Les 3 scénarios retenus sont schématisés ci-dessous. SAFEGE 144 Agence Paris Petite Couronne

164 Figure 4-18 : Schéma des scénarios d évolution de la production Scénario 1 "qualité" "abandonde captages" Abandon des captages dont la concentration moyenne entre 2008 et 2010 est supérieure à la norme sanitaire pour les nitrates et/ou pesticides Scénario 3 "mixte" Abandon des captages dont la concentration moyenne entre 2008 et 2010 est supérieure à 75% de la norme sanitaire pour les nitrates et/ou pesticides et en hausse tendanciellement Variante 1 "alerte" Restriction des prélèvements surle Champigny de 20% Scénario 2 "assèchement" Restitution des captages hors Champigny d'eau de Parisde 10% (hors IDF) Variante 2 "alerte renforcée" Restriction des prélèvements surle Champigny de 35% Restitution des captages hors Champigny d'eau de Parisde 30% (hors IDF) Production de Méry-sur-Oiselimitée à m3/j (seuil technologique) Bilans besoins-ressources Synthèse des hypothèses Les hypothèses détaillées dans les paragraphes précédents sont synthétisées dans le Tableau 4-9 et le Tableau Tableau 4-9 : Synthèse des hypothèses d évolution des besoins moyens Besoins (m3/j) Zone non interconnectée Zone interconnectée Total Situation actuelle Hypothèse basse soit une diminution de -6% -7% -7% Hypothèse intermédiaire soit une augmentation de 1% 1% 1% Hypothèse haute soit une augmentation de 25% 19% 19% Dans l hypothèse basse, les besoins à l horizon 2030 sont en diminution d environ 6% sur l ensemble de l Île-de-France. Dans l hypothèse intermédiaire, ils sont relativement stables (en légère augmentation de l ordre de 1% par rapport à la situation actuelle). Dans l hypothèse haute, les besoins augmentent fortement, de près de 20% sur la région et de 25 % sur la zone non interconnectée, en raison SAFEGE 145 Agence Paris Petite Couronne

165 principalement d une forte croissance démographique, non compensée par une diminution de la dotation unitaire. Tableau 4-10 : Synthèse des hypothèses d évolution de la capacité de production Capacité de production (m3/j) Zone non interconnectée Zone interconnectée Total Actuelle Scénario 1 "qualité" soit une diminution de 14% 1% 2% Scénario 2 "assèchement"- variante 1 "alerte" soit une diminution de 4% 3% 3% Scénario 2 "assèchement"- variante 2 "alerte renforcée" soit une diminution de 6% 9% 9% Scénario 3 "mixte"- variante 1 "alerte" soit une diminution de 17% 3% 4% Scénario 3 "mixte"- variante 2 "alerte renforcée" soit une diminution de 19% 10% 11% Parmi les 2 scénarios «non mixte» (scénario 1 et 2), le scénario 1 «qualité» est celui qui impacte le plus la zone non interconnectée (diminution de 14% de la capacité de production envisagée), tandis que la zone interconnectée est plus sensible au scénario 2 «assèchement» (diminution de 9% de la capacité de production envisagée dans la variante 2 «alerte renforcée»). Figure 4-19 : Comparaison des projections d évolution des besoins et des capacités de production Besoins totaux et capacité de production (Mm3/j) Projections d'évolution des besoins et capacité de production 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1, Année Evolution historique des besoins Hypothèse basse de besoins Hypothèse intermédiaire de besoins Hypothèse haute de besoins Capacité de production actuelle Scénario 1 Scénario 2-variante 1 Scénario 2-variante 2 Scénario 3-variante 1 Scénario 3-variante 2 SAFEGE 146 Agence Paris Petite Couronne

166 Impact des scénarios à l échelle globale Le Tableau 4-11 synthétise les bilans besoins-ressources (rapport de la capacité de production sur les besoins moyens) à l échelle régionale. Tableau 4-11 : Bilans besoins-ressources suivant les différents scénarios Capacité de production Bilan besoins-ressources (capacité de production/besoins) Besoins actuels Actuelle 1,9 Actuelle 2,1 Scénario 1 "qualité" 2,0 Scénario 2 "assèchement"- variante 1 "alerte" 2,0 Scénario 2 "assèchement"- variante 2 "alerte renforcée" 1,9 Besoins 2030 hypothèse basse Besoins 2030 hypothèse intermédiaire Besoins 2030 hypothèse haute Scénario 3 "mixte"- variante 1 "alerte" 2,0 Scénario 3 "mixte"- variante 2 "alerte renforcée" 1,8 Actuelle 1,9 Scénario 1 "qualité" 1,9 Scénario 2 "assèchement"- variante 1 "alerte" 1,9 Scénario 2 "assèchement"- variante 2 "alerte renforcée" 1,7 Scénario 3 "mixte"- variante 1 "alerte" 1,8 Scénario 3 "mixte"- variante 2 "alerte renforcée" 1,7 Actuelle 1,6 Scénario 1 "qualité" 1,6 Scénario 2 "assèchement"- variante 1 "alerte" 1,6 Scénario 2 "assèchement"- variante 2 "alerte renforcée" 1,5 Scénario 3 "mixte"- variante 1 "alerte" 1,6 Scénario 3 "mixte"- variante 2 "alerte renforcée" 1,4 En situation actuelle, le bilan besoins-ressources global est de 1,9. Cela signifie que la capacité de production permet d assurer 1,9 fois les besoins moyens, ce qui est largement supérieurs aux coefficients de pointe généralement admis (1,3 observés, généralement majorés à 1,5 voire 1,7 pour prendre en compte les pointes exceptionnelles). Cette «marge de manœuvre» permet par ailleurs de faire face à des situations exceptionnelles comme l arrêt d une usine de production d eau potable (à cause d une pollution accidentelle par exemple). Les scénarios étudiés ne représentent en effet pas des situations de crise, auquel cas la capacité de production supplémentaire permettrait de pallier à l arrêt éventuel d une ou plusieurs usines de production d eau potable, et le bilan besoins-ressources global serait nettement moins excédentaire. En hypothèse basse d évolution des besoins, les besoins diminuent à l horizon 2030, et quel que soit le scénario retenu pour la capacité de production, le bilan besoins-ressources global reste supérieur à 1,8. Dans l hypothèse intermédiaire d évolution des besoins, le bilan besoins-ressources global reste supérieur à 1,7 quel que soit le scénario. En hypothèse haute d évolution des besoins, les besoins augmentent fortement à l horizon La capacité de production actuelle permettrait d assurer un coefficient de pointe de 1,6 selon cette hypothèse. Le scénario le plus impactant sur la capacité de production (scénario 3 «mixte» variante 2 «alerte renforcée») SAFEGE 147 Agence Paris Petite Couronne

167 prévoit en revanche un coefficient de pointe admissible de 1,4 au global. Dans ce cas de figure, l excédent de pointe par rapport aux besoins moyens est faible. Ce bilan macroscopique, qui permet une première approche de l impact des différents scénarios d évolution des besoins et de la ressource, ne permet cependant pas d appréhender les tensions locales. A cet effet, des bilans besoins-ressources sont effectués pour chaque UGE de la même manière que dans le paragraphe 4.1.1, pour chacun des scénarios envisagés. Ainsi, le ratio capacité de production / besoins du jour moyen est calculé dans chaque cas de figure : si ce ratio est inférieur à 1, on considère que l UGE ne possède pas une capacité de production propre suffisante pour assurer ses besoins du jour moyen (couleur rouge dans les figures). L UGE concernée dépend donc de l achat d eau pour assurer son alimentation. S il est compris entre 1 et 1,3, les besoins du jour moyens sont assurés par la production propre mais pas ceux du jour de pointe à priori (en revanche un secours peut être apporté via du stockage ou des interconnexions). Les UGE dans ce cas de figure sont représentées en jaune. Si le ratio est compris entre 1,3 et 1,7 on considère que les besoins du jour de pointe peuvent à priori être assurés, mais pas nécessairement les situations exceptionnelles (couleur bleu clair dans les figures). Enfin, les UGE dont le ratio capacité de production / besoins du jour moyen est supérieur à 1,7 sont les plus sécuritaires en termes de production, et peuvent à priori assurer une production suffisante pour assurer leurs besoins propres même dans les situations exceptionnelles. Ces UGE peuvent éventuellement assurer un export vers les UGE voisines. Elles sont représentées en bleu foncé dans les figures. Les graphes suivants présentent les résultats de ces calculs, en termes de population concernée, en distinguant la zone interconnectée et la zone périphérique. Le chapitre suivant présente les résultats localisés sur des cartes pour chaque UGE. SAFEGE 148 Agence Paris Petite Couronne

168 Figure 4-20 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone interconnectée (hypothèse basse d évolution des besoins) Ratios capacité de production / besoins moyens: hypothèse basse de besoins (zone interconnectée) < 1 Entre 1 et 1,3 Entre 1,3 et 1,7 > 1,7 Part de la population concernée 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 84% 85% 85% 85% 85% 84% 84% 1% 2% 13% 7% 1% 7% 1% 7% 1% 8% 1% 7% 1% 7% 1% 7% 7% 7% 7% 7% 7% Situation actuelle Situation 2030 Scénario 1 Scénario 2 variante 1 Scénario Scénario 2 variante 2 Scénario 3 variante 1 Scénario 3 variante 2 Figure 4-21 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone interconnectée (hypothèse intermédiaire d évolution des besoins) Ratios capacité de production / besoins moyens: hypothèse intermédiaire de besoins (zone interconnectée) < 1 Entre 1 et 1,3 Entre 1,3 et 1,7 > 1,7 Part de la population concernée 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 84% 84% 84% 84% 63% 84% 63% 22% 21% 1% 2% 2% 1% 2% 1% 2% 1% 2% 2% 1% 2% 13% 12% 13% 12% 12% 13% 13% Situation actuelle Situation 2030 Scénario 1 Scénario 2 variante 1 Scénario Scénario 2 variante 2 Scénario 3 variante 1 Scénario 3 variante 2 SAFEGE 149 Agence Paris Petite Couronne

169 Figure 4-22 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone interconnectée (hypothèse haute d évolution des besoins) Ratios capacité de production / besoins moyens: hypothèse haute de besoins (zone interconnectée) < 1 Entre 1 et 1,3 Entre 1,3 et 1,7 > 1,7 Part de la population concernée 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 84% 45% 45% 45% 40% 39% 40% 79% 39% 79% 1% 2% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 13% 14% 15% 14% 14% 15% 15% Situation actuelle Situation 2030 Scénario 1 Scénario 2 variante 1 Scénario 6% Scénario 2 variante 2 45% Scénario 3 variante 1 6% Scénario 3 variante 2 Ces résultats montrent qu à l échelle globale, en hypothèse basse d évolution des besoins, la zone interconnectée est peu sensible aux différents scénarios. En hypothèse intermédiaire, une partie des UGE dont le ratio est supérieur à 1,7 en situation actuelle devient moins excédentaire et passe dans la catégorie inférieure (ratio entre 1,3 et 1,7) dans le scénario 2 «assèchement» variante 2 (et par conséquent dans le scénario 3 «mixte» variante 2. Environ 22% de la population de la zone interconnectée est concernée. En hypothèse haute d évolution des besoins, ce basculement (passage du ratio capacité de production / besoins moyens de la catégorie >1,7 à la catégorie [1,3 ; 1,7]) concerne environ 40% de la population de la zone interconnectée, sans modification de la capacité de production. Dans la variante 2 du scénario 2 «assèchement» (et par conséquent du scénario 3 «mixte»), c est 79% de la population de la zone qui est concernée. A l échelle globale, la zone interconnectée est peu sensible à l impact du scénario 1 «qualité». C est l évolution conjuguée des besoins et de l état quantitatif de la ressource (restrictions de prélèvements) qui a le plus d impact sur la zone interconnectée. SAFEGE 150 Agence Paris Petite Couronne

170 Figure 4-23 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone périphérique (hypothèse basse d évolution des besoins) Ratios capacité de production / besoins moyens: hypothèse basse de besoins (zone périphérique) < 1 Entre 1 et 1,3 Entre 1,3 et 1,7 > 1,7 Part de la population concernée 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 52% 56% 12% 12% 14% 9% 21% 23% Situation actuelle Situation % 15% 9% 34% Scénario 1 Scénario 2 variante 1 53% 53% 12% 11% 11% 10% 23% 26% Scénario 2 variante 2 40% 40% 15% 10% 10% 13% 34% 37% Scénario 3 variante 1 Scénario 3 variante 2 Scénario Figure 4-24 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone périphérique (hypothèse intermédiaire d évolution des besoins) Ratios capacité de production / besoins moyens: hypothèse intermédiaire de besoins (zone périphérique) < 1 Entre 1 et 1,3 Entre 1,3 et 1,7 > 1,7 Part de la population concernée 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 52% 51% 12% 13% 14% 10% 21% 26% Situation actuelle Situation % 15% 9% 37% Scénario 1 Scénario 2 variante 1 48% 42% 38% 37% 14% 17% 10% 10% 28% 30% Scénario 2 variante 2 14% 10% 10% 12% 38% 41% Scénario 3 variante 1 Scénario 3 variante 2 Scénario SAFEGE 151 Agence Paris Petite Couronne

171 Figure 4-25 : Comparaison de l impact des scénarios sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone périphérique (hypothèse haute d évolution des besoins) Ratios capacité de production / besoins moyens: hypothèse haute de besoins (zone périphérique) < 1 Entre 1 et 1,3 Entre 1,3 et 1,7 > 1,7 Part de la population concernée 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 52% 12% 14% 21% Situation actuelle 37% 33% 36% 32% 32% 28% 15% 14% 34% Situation % 14% 46% 14% 13% Scénario 1 Scénario 2 variante 1 37% 38% 12% 8% 10% 7% 7% 18% Scénario 2 variante 2 53% 54% Scénario 3 variante 1 Scénario 3 variante 2 Scénario A l échelle globale, en hypothèse basse d évolution des besoins, la zone périphérique montre une sensibilité importante au scénario 1 «qualité» : si en situation actuelle, 21% de la population appartient à une UGE dont le ratio capacité de production / besoins du jour moyen est inférieur à 1, ce pourcentage passe à 34% dans le scénario 1. L impact du scénario 2 «assèchement» est également visible (passage à 26% de la population dans une UGE dont le ratio est inférieur à 1). L impact des différents scénarios s accentue avec l augmentation des besoins supposés (hypothèse intermédiaire et hypothèse haute). Dans le cas de figure le plus «pessimiste» (hypothèse haute d évolution des besoins, scénario 3 «mixte» variante 2), 54% de la population de la zone périphérique appartient à une UGE dont le ratio est inférieur à 1. La zone périphérique est donc globalement plus sensible à l évolution de l état qualitatif et quantitatif de la ressource, ainsi qu à l évolution des besoins Impact des scénarios à l échelle locale La carte de la Figure 4-26 présente le résultat des bilans besoins-ressources à l échelle locale dans la situation actuelle et dans la situation la plus contraignante (hypothèse haute de besoins, scénario 3 «mixte», variante 2 «alerte renforcée»). Remarque : les bilans besoins-ressources présentés ne tiennent compte que des ressources propres à chacun des secteurs, et non des achats éventuels effectués. Ainsi, le SIRYAE ou le SAN Sénart par exemple importent une grande partie de l eau alimentant leur réseau de distribution. SAFEGE 152 Agence Paris Petite Couronne

172 Les secteurs représentés en rouge (jour moyen non assuré) ou en jaune (jour de pointe non assuré) dans la configuration actuels sont donc dépendants d imports d eau aux réseaux voisins. C est le cas de plusieurs communes de Seine et Marne, ainsi que de certains syndicats à la périphérie de la zone interconnectée (SIRYAE, Syndicat d Angervilliers, Communauté d agglomérations de Cergy-Pontoise, SAN Sénart, Syndicat de Montsoult, Syndicat du Nord-Ecouen, etc). Pour autant, cela ne traduit pas des tensions particulières dans ces secteurs, qui sont par ailleurs bien sécurisés pour certains (dans la zone interconnectée notamment). En effet, les réseaux qui leur fournissent l eau sont largement excédentaires, ce qui se traduit par un bilan besoins-ressources global largement positif. En revanche, dans la situation la plus «contraignante» en termes de bilan besoinsressource, une partie des UGE dont le bilan besoins-ressources était largement excédentaire en situation actuelle n est plus capable d assurer ses besoins du jour moyen. C est le cas notamment d une grande partie des communes de Seine et Marne. Les paragraphes suivants ont pour objet de mettre en évidence la sensibilité de chaque UGE aux différentes hypothèses (évolution des besoins, de la capacité de production liée à la qualité ou à l assèchement de la ressource ) et de déterminer le facteur le plus impactant. L ensemble des cartes présentées sont également disponibles en format pleine page dans l annexe cartographique situé à la fin de ce rapport. Remarque : L approche présentée est avant tout macroscopique et ses conclusions ne peuvent s appliquer directement à chaque UGE. Une approche plus fine, prenant en compte la saisonnalité des besoins et des capacités de production, la gestion des remplissages des réservoirs pour gérer la pointe journalière, serait nécessaire afin d évaluer avec plus de précisions la sécurité de l alimentation en eau de chaque UGE. SAFEGE 153 Agence Paris Petite Couronne

173 Figure 4-26 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle Figure 4-27 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute de besoins, scénario 3 «mixte», variante 2 «alerte renforcée» SAFEGE 154 Agence Paris Petite Couronne

174 A- Sensibilité à l évolution des besoins Les cartes suivantes représentent les bilans besoins-ressources en situation actuelle, puis en conservant la capacité de production inchangée et en faisant varier l hypothèse de besoins suivant les 3 scénarios (hypothèse basse, intermédiaire et haute). Figure 4-28 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle SAFEGE 155 Agence Paris Petite Couronne

175 Figure 4-29 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse basse d évolution des besoins (capacité de production inchangée) Figure 4-30 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins (capacité de production inchangée) SAFEGE 156 Agence Paris Petite Couronne

176 Figure 4-31 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute d évolution des besoins (capacité de production inchangée) Ces cartes mettent ainsi en évidence les secteurs sensibles à la seule évolution des besoins, sans changement de leur capacité de production. Ainsi, en conservant leur capacité de production actuelle, certaines UGE ne peuvent plus assurer leurs propres besoins sans import d eau dans l hypothèse haute d évolution des besoins. Ces résultats sont mis en évidence dans les graphes suivants, en termes de population concernée. Ils montrent la sensibilité aux différentes hypothèses d évolution des besoins, en conservant la capacité de production actuelle. Pour la zone interconnectée, la situation en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins est globalement assez proche de la situation actuelle. Dans l hypothèse basse, environ 6% de la population voit le ratio capacité de production/ besoins moyens de l UGE passer d une valeur inférieure à 1 à une valeur comprise entre 1 et 1,3. A l inverse, dans l hypothèse haute, environ 40% de la population voit ce ratio diminuer d une valeur supérieure à 1,7 à une valeur comprise entre 1,3 et 1,7. La zone périphérique également sensible à l évolution des besoins, avec la part de la population appartenant à des UGE largement excédentaires (ratio >1,7) qui varie entre 56% et 37% suivant l hypothèse retenue. La part de la population appartenant à des UGE déficitaires (ratio <1) varie entre 23% et 34% suivant les hypothèses. SAFEGE 157 Agence Paris Petite Couronne

177 Figure 4-32 : Comparaison de l impact de l évolution des besoins sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone interconnectée Ratios capacité de production / besoins moyens: capacité de production inchangée (zone interconnectée) Pourcentage de la population concernée dans la zone 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% < 1 Entre 1 et 1,3 Entre 1,3 et 1,7 > 1,7 45% 84% 85% 84% 40% 1% 2% 1% 7% 2% 1% 1% 13% 7% 12% 14% Situation actuelle Hypothèse basse Hypothèse Hypothèse haute intermédiaire Hypothèse de besoins Figure 4-33 : Comparaison de l impact de l évolution des besoins sur les ratios capacité de production / besoins du jour moyen dans la zone périphérique Ratios capacité de production / besoins moyens: capacité de production inchangée (zone périphérique) Pourcentage de la population concernée dans la zone 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% < 1 Entre 1 et 1,3 Entre 1,3 et 1,7 > 1,7 37% 52% 56% 51% 15% 12% 12% 13% 14% 14% 9% 10% 21% 23% 26% 34% Situation actuelle Hypothèse basse Hypothèse Hypothèse haute intermédiaire Hypothèse de besoins SAFEGE 158 Agence Paris Petite Couronne

178 B- Sensibilité à l état qualitatif (scénario 1) Les cartes suivantes représentent les bilans besoins-ressources en situation actuelle, puis selon le scénario 1 «qualité» d évolution de la production, en faisant varier l hypothèse de besoins suivant les 3 hypothèses (hypothèse basse, intermédiaire et haute). Le scénario 1 "qualité " est particulièrement impactant pour les communes de Seine et Marne, en raison de la dépendance de ces communes à des captages dont la qualité de l eau est fortement dégradée. Figure 4-34 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle SAFEGE 159 Agence Paris Petite Couronne

179 Figure 4-35 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse basse d évolution des besoins (scénario 1 «qualité») Figure 4-36 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins (scénario 1 «qualité») SAFEGE 160 Agence Paris Petite Couronne

180 Figure 4-37 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute d évolution des besoins (scénario 1 «qualité») C- Sensibilité à l état quantitatif de la ressource (scénario 2) Les cartes suivantes représentent les bilans besoins-ressources en situation actuelle, puis selon le scénario 2 «assèchement» (variante 2 «alerte renforcée») d évolution de la production, en faisant varier l hypothèse de besoins suivant les 3 hypothèses (hypothèse basse, intermédiaire et haute). Les cartes de la variante 1 «alerte» sont également disponibles en annexe. Le scénario 2 «assèchement» est particulièrement impactant pour les communes de Seine et Marne en raison des restrictions sur la nappe du Champigny qu il suppose. Les gros producteurs de la zone interconnectée, même si leur bilan besoinsressources reste positif, ne sont plus dans l hypothèse haute de besoins capables d assurer une pointe «exceptionnelle» (au-delà de 1,7 fois les besoins du jour moyen). Cela signifie également une diminution de la sécurisation de cette zone (les situations de crises ne sont pas étudiées ici). Il est à noter que ce scénario ne tient pas compte de l hypothèse de qualité, et que même sur les communes dont le bilan besoins-ressources apparaît comme positif l eau distribuée peut être non conforme. Les hypothèses conjuguées sont prises en compte dans le paragraphe suivant avec le scénario 3 «mixte». SAFEGE 161 Agence Paris Petite Couronne

181 Figure 4-38 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle Figure 4-39 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse basse d évolution des besoins (scénario 2 «assèchement»- variante 2 «alerte renforcée») SAFEGE 162 Agence Paris Petite Couronne

182 Figure 4-40 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins (scénario 2 «assèchement»- variante 2 «alerte renforcée») Figure 4-41 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse haute d évolution des besoins (scénario 2 «assèchement»- variante 2 «alerte renforcée») SAFEGE 163 Agence Paris Petite Couronne

183 D- Sensibilité à l ensemble des paramètres conjugués (scénario 3) Les cartes suivantes représentent les bilans besoins-ressources en situation actuelle, puis selon le scénario 3 «mixte» (variante 2 «alerte renforcée») d évolution de la production, en faisant varier l hypothèse de besoins suivant les 3 hypothèses (hypothèse basse, intermédiaire et haute). Les cartes de la variante 1 «alerte» sont également disponibles en annexe. Ces cartes montrent que globalement la zone interconnectée est moins sensible aux différents scénarios envisagés, tandis que le secteur le plus impacté est la Seine et Marne. Figure 4-42 : Carte des bilans-besoins ressources en situation actuelle SAFEGE 164 Agence Paris Petite Couronne

184 Figure 4-43 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse basse d évolution des besoins (scénario 3 «mixte»- variante 2 «alerte renforcée») Figure 4-44 : Carte des bilans-besoins ressources en hypothèse intermédiaire d évolution des besoins (scénario 3 «mixte»- variante 2 «alerte renforcée») SAFEGE 165 Agence Paris Petite Couronne

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