Développement d une ration alimentaire protéique adaptée à la race Ayrshire. Rapport final Décembre 2016

Transcription

1 Développement d une ration alimentaire protéique adaptée à la race Ayrshire Rapport final Décembre 2016

2 Développement d une ration alimentaire protéique adaptée à la race Ayrshire Rapport final Réalisé par Agrinova Présenté à Ayrshire Canada Ferme d Albanel inc. Ferme des Fleurs inc. Décembre 2016 Alma info@agrinova.qc.ca Québec 640, rue Côté Ouest, Alma (Québec) G8B 7S , rue Rideau, Québec (Québec) G2E 5S2 Téléphone : Télécopieur : Sans frais : Téléphone : Télécopieur :

3 Référence à citer : LANDRY, Gérard et Sabrina GOBEIL, Développement d une ration alimentaire protéique adaptée à la race Ayrshire, Rapport final, Agrinova, Alma (Québec), Décembre 2016, 31 pages. 2

4 Réalisé par Agrinova Coordination Gérard Landry, agr. Directeur de la recherche Productions animales Réalisation, recherche et rédaction Gérard Landry, agr. Directeur de la recherche Productions animales Stéphanie Claveau, biol., M. Env. Chargée de projet en recherche et innovation Sabrina Gobeil, agr. Professionnelle de recherche Geneviève Pouliot, agr., M. Sc. Professionnelle de recherche Jonathan Côté Technicien à la recherche Révision linguistique Édith Paradis Adjointe à la direction générale Nancy Lantin Technicienne en bureautique Ce projet a été réalisé grâce à la participation financière de : 3

5 Ce projet a été réalisé grâce à la participation de : M. Michel Boudreault, directeur général de l Association des éleveurs Ayrshire du Canada M. Martin Pouliot, Ferme d Albanel inc. M. Michel Frigon, Ferme des Fleurs inc. Remerciements Nous tenons à remercier MM. Olivier Boily de la coopérative agroalimentaire Nutrinor et Serge Fortin de Valacta pour leur implication au niveau de la préparation des rations témoin et expérimentale tout au long du projet. 4

6 TABLE DES MATIÈRES 1. Mise en contexte Revue de la littérature Alimentation des vaches de race Ayrshire Essai d alimentation de vaches laitières Ayrshire avec une ration plus élevée en protéines Méthodologie Dispositif Traitements Prise de données Résultats et discussion Analyse technico-économique Conclusion Références Annexe 1. Calculateur de revenus en production laitière pour les deux groupes de l expérimentation de la Ferme des Fleurs inc Annexe 2. Calculateur de revenus en production laitière pour les groupes témoin et expérimental (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme d LISTE DES TABLEAUX Tableau 1. Évaluation génétique des trois rations alimentaires testées à la Ferme d Albanel inc Tableau 2. Évaluation génétique des deux rations alimentaires testées à la Ferme des Fleurs inc Tableau 3. Horaire des contrôles effectués par Valacta Tableau 4. Date d insertion des bolus aux Fermes d Albanel inc. et des Fleurs inc LISTE DES FIGURES Figure 1. Production laitière des vaches des trois groupes de la Ferme d Albanel inc Figure 2. Nombre de JEL des vaches des trois groupes de la Ferme d Albanel inc Figure 3. Production laitière des vaches des deux groupes de la Ferme des Fleurs inc Figure 4. Nombre de JEL des vaches des deux groupes de la Ferme des Fleurs inc Figure 5. Matières grasses (% et kg) des vaches des trois groupes de la Ferme d Albanel inc Figure 6. Protéines (% et kg) des vaches des trois groupes de la Ferme d Albanel inc

7 Figure 7. Matières grasses (% et kg) des vaches des deux groupes de la Ferme des Fleurs inc Figure 8. Protéines (% et kg) des vaches des deux groupes de la Ferme des Fleurs inc Figure 9. Concentration en urée dans le lait des trois groupes de l expérimentation à la Ferme d Albanel inc Figure 10. Concentration en urée dans le lait des deux groupes de l expérimentation à la Ferme des Fleurs inc Figure 11. Graphique du ph ruminal de Red Light, une vache du groupe témoin de la Ferme d Albanel inc Figure 12. Graphique du ph ruminal de Karma, une vache du groupe témoin de la Ferme d Albanel inc Figure 13. Graphique du ph ruminal de Mazzel, une vache du groupe témoin de la Ferme d Albanel inc Figure 14. Graphique du ph ruminal de Samba, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB) de la Ferme d Albanel inc Figure 15. Graphique du ph ruminal de Carnet, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB) de la Ferme d Albanel inc Figure 16. Graphique du ph ruminal de Rayon, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB) de la Ferme d Albanel inc Figure 17. Graphique du ph ruminal d Avato, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme d Albanel inc Figure 18. Graphique du ph ruminal de Fibre, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme d Albanel inc Figure 19. Graphique du ph ruminal d Ernette, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme d Albanel inc Figure 20. Graphique du ph ruminal d Uraka, une vache du groupe témoin de la Ferme des Fleurs inc Figure 21. Graphique du ph ruminal de Patience, une vache du groupe témoin de la Ferme des Fleurs inc Figure 22. Graphique du ph ruminal de Manie, une vache du groupe témoin de la Ferme des Fleurs inc Figure 23. Graphique du ph ruminal de Grillade, une vache du groupe expérimental (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme des Fleurs inc Figure 24. Graphique du ph ruminal de Mariane, une vache du groupe expérimental (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme des Fleurs inc Figure 25. Graphique du ph ruminal de Minerve, une vache du groupe expérimental (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme des Fleurs inc

8 1. MISE EN CONTEXTE Ce projet a été réalisé en collaboration avec l Association des éleveurs Ayrshire du Canada et grâce au soutien financier du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). La revue de la littérature et l analyse des données provenant des contrôles laitiers de Valacta ont permis de tirer des conclusions quant à l augmentation de la concentration en protéines dans les rations des vaches de race Ayrshire. 2. REVUE DE LA LITTÉRATURE 2.1. Alimentation des vaches de race Ayrshire On observe chez des troupeaux de race Ayrshire une tendance à prendre du poids rapidement après le pic de lactation (90 jours) alors que les vaches devraient être au minimum de leur poids vif. Un manque de persistance provoque aussi une chute de production anormale après 120 jours. On sait que les besoins alimentaires des vaches laitières de petite taille sont ajustés depuis longtemps par proportion de poids en fonction du modèle précis qu est l Holstein. Toutefois, avec les connaissances acquises à ce jour, on remarque que la consommation volontaire de matières sèches (MS) diffère entre les races, puisque la dimension du système digestif des petites races ne permet pas une ingestion aussi massive que l Holstein 1. Également, la nourriture transite beaucoup plus rapidement par le système digestif des petites races 1. Dans une étude faite au Royaume-Uni, une différence au niveau physiologique a été notée chez la Jersey lui permettant d utiliser plus efficacement les rations hautes en fibres que les grandes races laitières, et ce, due à l augmentation de la mastication par unité d aliment consommé et un taux de passage des aliments plus élevé 1. Dans cette même étude, le bilan azoté a été calculé entre l Holstein et la Jersey de 0 à 14 semaines de lactation. L apport d azote a été le même pour les deux races, soit 0,92 g/kg de poids corporel. L étude a démontré que les besoins en azote de la Jersey sont moins bien comblés à la semaine 14 (haute production lactée) puisqu elle doit puiser dans ses réserves corporelles 23 grammes par jour d azote pour sa production lactée alors que l Holstein doit en puiser seulement 11 grammes 1. L hypothèse est que les rations servies aux petites races devraient être ajustées en fonction de leur poids corporel, mais aussi selon un facteur influencé par leur potentiel de production de lait et de composantes. Selon Van Soest (1994), les petits ruminants doivent compenser pour leur capacité gastro-intestinale réduite relative à leur poids corporel, soit par une digestion et un passage plus rapide des aliments ou par une ration plus concentrée 2. Cette étude démontre que les recommandations alimentaires basées sur l Holstein ne sont pas appropriées pour la ration chez les vaches de petite taille. Des recherches seraient nécessaires sur les effets de différentes concentrations de protéines dans les rations des vaches laitières comme la Jersey, la Canadienne, la Suisse brune, l Ayrshire, etc., et ce, afin de s assurer que la répartition de l azote se fait adéquatement dans le système de l animal, permettant une production laitière optimale. 7

9 3. ESSAI D ALIMENTATION DE VACHES LAITIÈRES AYRSHIRE AVEC UNE RATION PLUS ÉLEVÉE EN PROTÉINES La production laitière d une vache dépend de quatre éléments très importants : le potentiel génétique, le programme d alimentation, la régie du troupeau et la santé générale de l animal. Chaque race de vaches laitières démontre des caractéristiques spécifiques, tant au niveau du comportement que de la production lactée. La vache de race Ayrshire produit des quantités de lait non négligeables avec une haute teneur en gras et en protéines. La Holstein étant la race la plus commune au pays (93 % du cheptel national), les programmes alimentaires sont faits à partir des caractéristiques phénotypiques et génétiques de cette race, et ce, malgré le fait que la Jersey et l Ayrshire sont encore très présentes dans les troupeaux canadiens (4 et 3 % du cheptel national respectivement). Cependant, la Holstein étant une vache beaucoup plus imposante avec une production lactée exceptionnelle, l absence de recherche sur les différences au niveau de la physiologie digestive et la nutrition des races laitières désavantage les races de plus petite taille. Pour remédier à cette problématique, le projet propose d expérimenter une augmentation de la concentration en protéines des rations servies dans deux troupeaux de vaches Ayrshire, de façon à mieux combler les besoins pour leur production laitière et ses composantes spécifiques. Ainsi, deux nouvelles rations plus riches en protéines brutes ont été expérimentées, une première avec une augmentation de la concentration en protéines brutes en gardant le même ratio non dégradable/dégradable et une deuxième avec une augmentation du ratio «protéines non dégradables sur protéines dégradables» Méthodologie Dispositif Sites à l étude Les expérimentations ont eu lieu à la Ferme d Albanel inc. et à la Ferme des Fleurs inc. situées à Albanel. Il y a 75 vaches Ayrshire en lactation à la Ferme d Albanel inc. et 127 à la Ferme des Fleurs inc. Les animaux des deux fermes sont en stabulation entravée. Toutefois, la méthode d alimentation est différente entre les deux fermes. La ration à la Ferme des Fleurs inc. est une ration totale mélangée comprenant deux groupes, soit le groupe 1 en début de lactation (0-150 JEL) et le groupe 2 (150 JEL et +). La ration de la Ferme d Albanel inc. est une ration de base avec seulement les fourrages et un distributeur automatique de concentrés (DAC) qui sert les concentrés aux vaches en fonction de leur stade de lactation. Sélection des animaux des groupes témoin et expérimental Une analyse de l indice génétique a été faite préalablement par M. Michel Boudreault de l Association Ayrshire du Canada afin d éviter que les sujets les plus performants ne se retrouvent dans le même groupe. Les données génétiques des vaches faisant partie des deux fermes ont donc été compilées (tableaux 1 et 2). 8

10 Tableau 1. Évaluation génétique des trois rations alimentaires testées à la Ferme d Albanel inc. Groupe IPV Lait Gras Prot. % gras % prot. Conformation Témoin ,056 0, ,5 % PB ,084-0, ,5 % PB + 5 % PND ,005-0,003 6 Tableau 2. Évaluation génétique des deux rations alimentaires testées à la Ferme des Fleurs inc. Groupe IPV Lait Gras Prot. % gras % prot. Conformation Témoin ,04 0,02 4 1,5 % PB + 5 % PND ,19-0,04 4 Ferme d Albanel inc. Les vaches sélectionnées pour faire partie du projet devaient avoir 150 JEL et moins puisque c est dans cette phase de la lactation que la protéine est la plus recherchée et c est aussi à ce moment que le pic de lactation a lieu. Ces vaches ont été divisées en trois groupes et chaque fois qu il y avait un vêlage, les vaches étaient envoyées dans un des trois groupes en alternance. Ferme des Fleurs inc. Les vaches de cette ferme ont également été choisies avant 150 JEL. Toutefois, il n y avait que deux groupes dans ce troupeau. Les vaches venant tout juste de vêler ont été placées dans l un des deux groupes en alternance comme à la Ferme d Albanel inc Traitements Ferme d Albanel inc. Trois rations ont été expérimentées sur cette ferme, soit l augmentation de la protéine brute (PB) seulement ou l augmentation de la protéine non dégradable (PND) afin de vérifier si les protéines dégradable et non dégradable peuvent avoir un effet sur la production laitière et ses composantes. Témoin : vache (18 % PB et 35 % PND) - taure (17,5 % PB et 35 % PND); Expérimental 1 (+ 1,5 % PB) : vache (19,5 % PB et 35 % PND) - taure (19 % PB et 35 % PND); Expérimental 2 (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) : vache (19,5 % PB et 40 % PND) - taure (19 % PB et 40 % PND). 9

11 Ferme des Fleurs inc. Dans cette ferme, il aurait fallu faire trois rations par jour, seulement pour le projet, en plus des rations pour les groupes de vaches plus avancées en lactation. Étant donné la logistique plus complexe pour un troupeau en ration totale mélangée (RTM) et pour le producteur, nous avons fait seulement deux groupes, soit témoin et expérimental (+ 1,5 % PB et + 5 % PND). Témoin : 17,5 % PB et 42 % PND; Expérimental : 19 % PB et 47 % PND Prise de données La production laitière, les composantes du lait et l urée La production laitière a été quantifiée mensuellement par un technicien de Valacta, lors du contrôle laitier dont les dates sont répertoriées dans le tableau 3. Le gras, les protéines et l urée du lait ont été quantifiés à l aide d un échantillon de lait analysé par Valacta pour chacune des vaches de l expérimentation une fois par mois également. Les résultats du contrôle ont été compilés dans un fichier Excel pour comparaison entre les groupes de l expérimentation. Tableau 3. Horaire des contrôles effectués par Valacta Ferme d'albanel inc. Ferme des Fleurs inc. Date de contrôle Début de l expérimentation Fin de l'expérimentation De plus, nous avons eu accès aux données des Producteurs de lait du Québec de chacun des producteurs afin de vérifier si les changements dans l alimentation étaient visibles sur le lait, le gras et l urée au réservoir à lait. Le ph ruminal Des bolus lecteurs de ph ruminal ont été introduits dans 15 vaches avant leur vêlage, afin de vérifier s il pouvait y avoir une différence au niveau du rumen lorsque la protéine est augmentée dans la ration. Les bolus ont été introduits en deux phases, soit le 18 mai et le 29 juin 2016 (tableau 4). Les bolus permettent de prendre des lectures de ph pour une durée de 150 jours alors, afin d avoir des données fiables de ph ruminal tout au long du projet d une durée de quatre mois, nous avons planifié l installation des bolus sur deux dates. 10

12 Les données de ph ont été compilées aux dix minutes par les bolus pour ensuite être traitées dans le logiciel SmaXtec ph Software où des graphiques ont été produits pour chaque vache. Tableau 4. Date d insertion des bolus aux Fermes d Albanel inc. et des Fleurs inc. Date d'insertion du bolus 18 mai juin 2016 Ferme Nom Groupe Nom Groupe Red Light Témoin Karma Témoin Ferme Samba Exp. 1 Mazzel Témoin d'albanel Carnet Exp. 1 Rayon Exp. 1 inc. Avato Exp. 2 Ernette Exp. 2 Fibre Exp Patience Témoin Manie Témoin Ferme Uraka Témoin Minerve Expérimental des Fleurs inc. Grillade Expérimental Mariane Expérimental État de chair Étant donné que le problème ciblé par plusieurs intervenants dans la race Ayrshire est que la persistance de la production laitière est faible et que les vaches engraissent rapidement avec les rations actuelles, une partie du projet visait à vérifier les états de chair des vaches des groupes expérimentaux par rapport au groupe témoin. À la Ferme d Albanel inc., les états de chair étaient mesurés par une professionnelle de recherche d Agrinova lors des visites de suivi. Pour ce qui est de la Ferme des Fleurs inc., les états de chair ont été mesurés par un technicien de Valacta lors des contrôles réguliers chaque mois Résultats et discussion Aucune statistique n a été faite pour ce projet puisque plusieurs vaches sont entrées et sorties des groupes en fonction de leur nombre de jours en lactation. Également, le nombre de vaches était trop faible à la Ferme d Albanel inc. pour tirer des conclusions à l aide de statistiques. Toutefois, nous avons pu établir des tendances à partir des données recueillies dans les deux troupeaux. Production laitière Les fermes ont été suivies de près afin de contrôler le mieux possible les différents facteurs pouvant avoir un impact sur les résultats, mais il faut également laisser une certaine liberté aux producteurs afin d évaluer les performances du traitement en conditions réelles d exploitation. 11

13 La figure 1 de la Ferme d Albanel inc. et la figure 3 de la Ferme des Fleurs inc. présentent les résultats de la production laitière moyenne des vaches de chacun des groupes et les figures 2 et 4, leur nombre de jours en lactation (JEL). À la Ferme d Albanel inc., on remarque une tendance vers une production laitière plus élevée dans le groupe 1,5 % PB et 5 % PND. Toutefois, avant de tirer des conclusions, il faut prendre en note que les sujets sur cette ferme étaient peu nombreux étant donné la grosseur du troupeau. À la Ferme des Fleurs inc., il y a également une tendance vers la production plus élevée dans le groupe 1,5 % PB et 5 % PND où les sujets étaient très nombreux. La quantité et la qualité de la protéine semblent avoir une influence sur la production. Il serait donc intéressant de poursuivre les recherches plus loin tout en augmentant le nombre de sujets dans les groupes et le nombre de troupeaux Ayrshire. Ferme d Albanel inc. Figure 1. Production laitière des vaches des trois groupes de la Ferme d Albanel inc. 12

14 Figure 2. Nombre de JEL des vaches des trois groupes de la Ferme d Albanel inc. Ferme des Fleurs inc. Figure 3. Production laitière des vaches des deux groupes de la Ferme des Fleurs inc. 13

15 Figure 4. Nombre de JEL des vaches des deux groupes de la Ferme des Fleurs inc. Gras et protéines Comme pour la production laitière, la quantité et la qualité des protéines dans l alimentation semblent avoir un effet positif sur la quantité de gras et de protéines dans le lait. Les figures 5 à 8 démontrent bien que, dans les deux fermes, le groupe 1,5 % PB et 5 % PND produit de plus grandes quantités de gras et de protéines que les autres groupes. Ferme d Albanel inc. Figure 5. Matières grasses (% et kg) des vaches des trois groupes de la Ferme d Albanel inc. 14

16 Figure 6. Protéines (% et kg) des vaches des trois groupes de la Ferme d Albanel inc. Ferme des Fleurs inc. Figure 7. Matières grasses (% et kg) des vaches des deux groupes de la Ferme des Fleurs inc. Figure 8. Protéines (% et kg) des vaches des deux groupes de la Ferme des Fleurs inc. 15

17 Urée La concentration du lait en urée pour chaque traitement est présentée aux figures 9 et 10. Les lignes rouges sur les graphiques représentent l intervalle optimal à l intérieur duquel la production laitière et de protéines sont maximisées selon Valacta, soit de 8 mg N/dl à 14 mg N/dl. Des valeurs en dessous de 8 mg N/dl peuvent signifier que la ration n est pas suffisamment protéique, donc que la production laitière n est pas maximisée. D un autre côté, des valeurs au-dessus de 14 mg N/dl (sur la base de l alimentation d une vache Holstein) peuvent signifier que l alimentation est trop protéique et que l excédent de protéines est rejeté au lieu d être utilisé pour la production lactée. La figure 9, représentant la Ferme d Albanel inc., nous permet de constater que le niveau d urée de tous les groupes se situe, au cours de deux contrôles, au-dessus sinon tout près de la limite optimale supérieure, soit 14 mg N/dl. Un déséquilibre entre les fractions protéique et énergétique a possiblement entraîné une augmentation de l urée du lait. Toutefois, il est important de considérer que le groupe témoin semble suivre la même tendance que les deux autres groupes. Lors du contrôle de juillet, de très grandes quantités d urée ont été retrouvées dans le lait. Cependant, après vérification avec le producteur, celui-ci a commencé à donner des fourrages non fermentés de la première coupe. L augmentation de l urée du lait semble avoir été occasionnée par la richesse en azote soluble de l herbe non fermentée. Quelques semaines plus tard, on peut remarquer que l urée est revenue à la normale, probablement après que l ensilage ait atteint une certaine stabilité. Ferme d Albanel inc. Figure 9. Concentration en urée dans le lait des trois groupes de l expérimentation à la Ferme d Albanel inc. 16

18 Ferme des Fleurs inc. Figure 10. Concentration en urée dans le lait des deux groupes de l expérimentation à la Ferme des Fleurs inc. ph ruminal Le ph dans le rumen des vaches en lactation devrait toujours se situer en haut de 5,8 afin d éviter l acidose, un trouble de la fermentation ruminale. Le ph baisse lorsque le rumen s'acidifie. Un ph situé entre 5,8 et 6,4 est optimal pour la fermentation dans le rumen et la digestion des fibres. Toutefois, même si le rumen de la vache est en bonne santé, il peut fluctuer et tomber au-dessous de 5,8 pendant de courts laps de temps durant la journée. La baisse du ph ruminal est due à la dégradation des glucides fermentescibles comme l'amidon, en particulier ceux contenus dans les grains comme le maïs et l'orge. Dans ce projet d alimentation, les bolus lecteurs de ph ont permis de vérifier si l augmentation de la concentration en protéines dans les rations des vaches des groupes expérimentaux pouvait avoir une influence sur le ph ruminal et, ainsi, provoquer de l acidose dans ces groupes. De plus, outre l utilisation pour vérifier la différence de ph ruminal entre les différentes rations, les bolus ont permis d apporter quelques changements dans les rations de la Ferme d Albanel inc. et de prendre conscience des différents effets que l alimentation peut avoir dans le rumen des vaches suite à des changements. Après analyse des graphiques, il ne semble pas y avoir de différence au niveau du ph ruminal des vaches des différents traitements que ce soit à la Ferme d Albanel inc. ou à la Ferme des Fleurs inc. Toutefois, deux sujets du groupe expérimental 1 (+ 1,5 % PB) de la Ferme d Albanel inc. ont eu des ph très bas tout au long de l expérimentation (sur ou au-dessous de la barre du 5,8). La vache nommée Carnet (figure 15) semblait au tout début avoir un ph acceptable (sur la ligne du 5,8). Toutefois, après discussion avec le producteur, on remarque que sa température (ligne bleue) augmente pendant deux bonnes semaines résultantes d une mammite aigüe. 17

19 Suite à cet événement, le ph ruminal se met à descendre au-dessous de 5,8. La principale hypothèse de cette tendance serait qu étant donné que cette vache ne va pas bien, elle aurait tendance à manger tous ses concentrés (très appétant), mais peu de fourrages. Une fois guérit, le ph reste quand même bas, probablement dû au fait que les papilles ruminales se sont atrophiées lors de cette période de mammite et n exercent plus leur fonction de façon optimale. Pour ce qui est de Samba (figure 14), son ph semble indiquer une légère acidose, mais après discussion avec le producteur, la vache semble en très bonne santé et produire des quantités de lait appréciables avec un bon taux de gras. Cependant, on remarque une bonne baisse du ph lorsque les fourrages servis ne sont pas fermentés, indication de la présence de sucre fermentescible libre. À la Ferme des Fleurs inc., Patience, un sujet du groupe témoin (figure 21), a également eu un ph très faible tout au long du projet. Dans cette ferme, l alimentation servie est une ration totale mélangée (RTM), ce qui veut dire que peu importe leur nombre de lactations, les vaches en début de lactation reçoivent toutes la même ration composée de fourrages et de concentrés. La ration est calculée en fonction d une vache moyenne (production, gras et protéines). Ce que l on remarque avec Patience, une vache à son premier veau, c est que la ration semble être trop élevée en concentrés. Son rumen étant moins développé (moins de surface d absorption) que celui d une vache avec plusieurs lactations, cela fait que l absorption des acides gras volatiles produits par la fermentation des concentrés est plus difficile, se répercutant par une baisse de ph au-dessous de 5,8. Ferme d Albanel inc. En début de projet, le maïs-grain a été diminué d un kilogramme en sept jours puisque plusieurs vaches avaient un ph près de 5,8 et que les concentrés étaient un peu élevés pour ce qu elles produisaient. De plus, comme les vaches Ayrshire déposent plus facilement les graisses sur leur dos, la diminution du maïs permettait d éviter que cela ne se produise et que le producteur ne paye pour rien. Suite à ce changement, le producteur n a vu aucune diminution de la production chez ses vaches en plus de voir une légère amélioration du ph ruminal chez quelques-unes des vaches avec bolus (figures 14, 15 et 17). Dans chacune des figures 11 à 19, on peut voir ce qu un fourrage non fermenté peut avoir comme influence sur l environnement du rumen. Un rumen en santé devrait se situer en haut de 5,8 en plus d avoir une faible amplitude des variations au cours de la journée. De là l importance de toujours avoir des fourrages fermentés à l année pour servir aux vaches afin d éviter les variations comme on peut voir dans le cercle de chacun des graphiques, plus particulièrement chez Samba (figure 14) et Avato (figure 17). De plus, à la figure 13, on peut voir une vache dont le rumen ne fonctionne pas à sa pleine capacité. Une vache qui produit de façon optimale devrait se situer un peu au-dessus de 5,8. Le ph ruminal de Mazzel est plutôt élevé et sa production laitière et ses composantes sont faibles 18

20 selon le contrôle laitier. Le producteur aurait donc avantage à augmenter graduellement ses concentrés, tout en vérifiant l effet sur son ph ruminal afin de tirer un maximum de celle-ci. Groupe témoin Figure 11. Graphique du ph ruminal de Red Light, une vache du groupe témoin de la Ferme d Albanel inc. Figure 12. Graphique du ph ruminal de Karma, une vache du groupe témoin de la Ferme d Albanel inc. 19

21 Figure 13. Graphique du ph ruminal de Mazzel, une vache du groupe témoin de la Ferme d Albanel inc. Groupe expérimental + 1,5 % PB Figure 14. Graphique du ph ruminal de Samba, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB) de la Ferme d Albanel inc. 20

22 Figure 15. Graphique du ph ruminal de Carnet, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB) de la Ferme d Albanel inc. Figure 16. Graphique du ph ruminal de Rayon, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB) de la Ferme d Albanel inc. 21

23 Groupe expérimental + 1,5 % PB et + 5 % PND Figure 17. Graphique du ph ruminal d Avato, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme d Albanel inc. Figure 18. Graphique du ph ruminal de Fibre, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme d Albanel inc. 22

24 Figure 19. Graphique du ph ruminal d Ernette, une vache du groupe expérimental (+1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme d Albanel inc. Ferme des Fleurs inc. Les bolus qui ont été introduits dans les vaches de cette ferme ont permis de constater qu une alimentation en RTM semble convenir à certaines vaches, alors que d autres auraient avantage à avoir une ration ajustée selon leur critère. La RTM permet entre autres de garder une constance dans le ph et une bonne amplitude de variation au cours d une journée, comme le démontrent les figures 21, 22, 24 et 25. Toutefois, deux vaches sur les six ayant des bolus ont eu plus de difficulté à s ajuster aux changements dans les rations (figures 20 et 23). De plus, la figure 25 présente un sujet qui ne semble pas tirer un maximum de la ration et de ce qu elle pourrait produire puisque son ph ruminal reste élevé. Cette vache aurait pu bénéficier de plus de concentrés. Groupe témoin Figure 20. Graphique du ph ruminal d Uraka, une vache du groupe témoin de la Ferme des Fleurs inc. 23

25 Figure 21. Graphique du ph ruminal de Patience, une vache du groupe témoin de la Ferme des Fleurs inc. Figure 22. Graphique du ph ruminal de Manie, une vache du groupe témoin de la Ferme des Fleurs inc. 24

26 Groupe expérimental + 1,5 % PB et + 5 % PND Figure 23. Graphique du ph ruminal de Grillade, une vache du groupe expérimental (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme des Fleurs inc. Figure 24. Graphique du ph ruminal de Mariane, une vache du groupe expérimental (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme des Fleurs inc. 25

27 Figure 25. Graphique du ph ruminal de Minerve, une vache du groupe expérimental (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) de la Ferme des Fleurs inc. État de chair Les états de chair à la Ferme d Albanel inc. ont été mesurés deux fois au cours du projet. Nous avions comme hypothèse qu en augmentant la protéine brute dans la ration, les vaches n auraient pas tendance à déposer les graisses sur leur dos en début de lactation, mais plutôt à les dépenser afin de produire plus de lait. C est donc ce qui s est produit avec les groupes expérimentaux, on a remarqué qu au pic de lactation, les vaches avaient un état de chair en moyenne de 2,5 comme nous le souhaitions et avaient moins tendance à engraisser rapidement par rapport aux vaches du groupe témoin. À la Ferme des Fleurs inc., les états de chair ont été pris à quatre reprises durant le projet sur le groupe test et la même tendance se fait valoir. L état de chair au pic de lactation se situait en moyenne entre 2,5 et Analyse technico-économique L analyse technico-économique a été effectuée en considérant les prix en vigueur lors de la rédaction du rapport : Tourteau de soya : 541 $/tonne; Orge humide : 165 $/tonne; Maïs-grain : 200 $/tonne; Supplément synchro 5060 : 754 $/tonne. À la Ferme des Fleurs inc., les vaches du groupe expérimental (1,5 % PB et 5 % PND) ont produit en moyenne, au cours de l expérimentation, 2,12 kg de lait par jour, 0,06 kg de gras et 0,09 kg de protéines de plus que le groupe témoin. Ces résultats ont permis d augmenter les revenus de la vente du lait de 1,50 $/vache/jour. Le calcul est présenté à l annexe 1. La ration expérimentale à la Ferme des Fleurs inc. a été diminuée de 0,1 kg de maïs-grain et de 2 kg d orge humide et le supplément synchro 5060 a été augmenté de 0,6 kg par jour par vache. Ce 26

28 changement d alimentation représente 0,10 $/vache/jour de plus. L alimentation plus élevée en protéines brutes et en protéines non dégradables représente un revenu supplémentaire de 1,40 $/vache/jour. Pour un troupeau de 128 vaches, il s agit d un revenu supplémentaire de $ par année. À la Ferme d Albanel inc., les vaches du groupe expérimental (1,5 % PB et 5 % PND) ont produit en moyenne, au cours de l expérimentation, 5,9 kg de lait par jour, 0,24 kg de gras et 0,15 kg de protéines de plus que le groupe témoin. Ces résultats ont permis d augmenter les revenus de la vente du lait de 3,93 $/vache/jour. Le calcul est présenté à l annexe 2. Le groupe expérimental où seulement la protéine (+ 1,5 % PB) a été augmentée n a pas surpassé le groupe témoin. La ration du groupe expérimental (1,5 % PB et 5 % PND) a été diminuée de 0,4 kg de tourteau de soya et augmentée de 1 kg de supplément synchro 5060 par jour par vache. Ce changement d alimentation représente 0,53 $/vache/jour de plus. L alimentation plus élevée en protéines brutes et en protéines non dégradables représente un revenu supplémentaire de 3,40 $/vache/jour. Pour un troupeau de 75 vaches, il s agit d un revenu supplémentaire de $ par année. 27

29 4. CONCLUSION Ce projet avait pour objectif d expérimenter une augmentation de la concentration en protéines des rations servies dans deux troupeaux de vaches Ayrshire de façon à mieux combler les besoins pour la production laitière et ses composantes spécifiques. Ainsi, deux nouvelles rations plus riches en protéines brutes ont été expérimentées, une première avec une augmentation de la concentration en protéines brutes en gardant le même ratio non dégradable/dégradable et une deuxième avec une augmentation de la concentration en protéines brutes et une augmentation du ratio protéines non dégradables/protéines dégradables. Le projet a permis de démontrer une tendance vers une production laitière plus élevée et de meilleures composantes lorsque la ration, en début de lactation (0-120 JEL), est plus concentrée en protéines brutes et en PND. De plus, cette augmentation des protéines de la ration n a pas d effet néfaste sur la santé ruminale. Le coût d alimentation est toutefois légèrement plus élevé, mais la plus grande production laitière ainsi que ses composantes permettent de combler les coûts d alimentation plus élevés en plus d en tirer un revenu supplémentaire. Les résultats obtenus ont été expérimentés seulement sur deux troupeaux de race Ayrshire, il serait donc intéressant de réaliser un projet de plus grande envergure regroupant un minimum de cinq fermes de race Ayrshire afin de vérifier si les résultats mènent tous vers une production laitière plus élevée, de meilleures composantes et une plus grande persistance de production. 28

30 5. RÉFÉRENCES 1) Aikman, P.C., C.K. Reynolds and D.E. Beever, Diet digestibility, rate of passage, and eating and rumination behavior of Jersey and Holstein cows, Journal of Dairy Science, Vol. 91, N o 3. 2) Van Soest, P.J., Nutritional Ecology of the Ruminant, 2 nd ed., Cornell Univ. Press, Ithaca, NY. e+ruminant.+2nd+ed.+cornell+univ.+press,+ithaca,+ny.&ots=dotxw_jdjb&sig=clnnzwdxdoz-r_v8slkcd3unxs#v=onepage&q&f=false 29

31 ANNEXE 1. CALCULATEUR DE REVENUS EN PRODUCTION LAITIÈRE POUR LES DEUX GROUPES DE L EXPÉRIMENTATION DE LA FERME DES FLEURS INC. 30

32 Calculateur de revenus en production laitière Ferme des Fleurs inc. Groupe TÉMOIN Nombre de vaches Nombre de kilos jours Moyenne du troupeau Moyenne/vache/jour Quantité du lait livré/jour 1 en santé kg de gras/jour kg/année 28,90 kg/jour 0,2890 Hectolitre Pourcentage de gras 3,81 1,1012 kg Pourcentage de protéines 3,04 0,8786 kg Pourcentage de lactosérum 5,68 1,6416 kg kilogrammes de solides totaux 3,6214 kg Revenu brut Coût (kg de gras) 10,4 $/kg 11,452 $ Coût (kg de protéines) 7,61 $/kg 6,686 $ Coût (kg de lactosérum) 1,54 $/kg 2,528 $ Prime/kg de matières grasses 0,1083 $/kg matières grasses 0,119 $ Prime de qualité 0 $/hectolitre 0,000 $ 20,786 $/jour Déduction Adm. plan conjoint 0,0364 $/kg solides totaux 0,132 $ Publicité 0,1132 $/kg solides totaux 0,410 $ Développement 0,0008 $/kg solides totaux 0,003 $ Transport 2,5562 $/hectolitre 0,739 $ 1,283 $/jour Revenu net 19,50 $/jour

33 Calculateur de revenus en production laitière Ferme des Fleurs inc. Groupe EXPÉRIMENTAL (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) Nombre de vaches Nombre de kilos jours Moyenne du troupeau Moyenne/vache/jour Quantité du lait livré/jour 1 en acidose kg de gras/jour kg/année 31,00 kg/jour 0,3100 hectolitre Pourcentage de gras 3,77 1,1687 kg Pourcentage de protéines 3,13 0,9703 kg Pourcentage de lactosérum 5,68 1,7608 kg Kilogrammes de solides totaux 3,8998 kg Revenu brut Coût (kg de gras) 10,4 $/kg 12,154 $ Coût (kg de protéines) 7,61 $/kg 7,384 $ Coût (kg de lactosérum) 1,54 $/kg 2,712 $ Prime/kg de matières grasses 0,1083 $/kg matières grasses 0,127 $ Prime de qualité 0 $/hectolitre 0,000 $ 22,377 $/jour Déduction Adm. plan conjoint 0,0364 $/kg solides totaux 0,142 $ Publicité 0,1132 $/kg solides totaux 0,441 $ Développement 0,0008 $/kg solides totaux 0,003 $ Transport 2,5562 $/hectolitre 0,792 $ 1,379 $/jour Revenu net 21,00 $/jour

34 ANNEXE 2. CALCULATEUR DE REVENUS EN PRODUCTION LAITIÈRE POUR LES GROUPES TÉMOIN ET EXPÉRIMENTAL (+ 1,5 % PB ET + 5 % PND) DE LA FERME D ALBANEL INC. 31

35 Calculateur de revenus en production laitière Ferme d Albanel inc. Groupe TÉMOIN Nombre de vaches Nombre de kilos jours Moyenne du troupeau Moyenne/vache/jour Quantité du lait livré/jour 1 en acidose kg de gras/jour kg/année 28,30 kg/jour 0,2830 hectolitre Pourcentage de gras 3,87 1,0953 kg Pourcentage de protéines 3,18 0,9000 kg Pourcentage de lactosérum 5,68 1,6075 kg Kilogramme de solides totaux 3,6028 kg Revenu brut Coût (kg de gras) 10,4 $/kg 11,391 $ Coût (kg de protéines) 7,61 $/kg 6,849 $ Coût (kg de lactosérum) 1,54 $/kg 2,476 $ Prime/kg de matières grasses 0,1083 $/kg matières grasses 0,119 $ Prime de qualité 0 $/hectolitre 0,000 $ 20,834 $/jour Déduction Adm. plan conjoint 0,0364 $/kg solides totaux 0,131 $ Publicité 0,1132 $/kg solides totaux 0,408 $ Développement 0,0008 $/kg solides totaux 0,003 $ Transport 2,5562 $/hectolitre 0,723 $ 1,265 $/jour Revenu net 19,57 $/jour

36 Calculateur de revenus en production laitière Ferme d Albanel inc. Groupe EXPÉRIMENTAL (+ 1,5 % PB et + 5 % PND) Nombre de vaches Nombre de kilos jours Moyenne du troupeau Moyenne/vache/jour Quantité du lait livré/jour 1 en acidose kg de gras/jour kg/année 34,20 kg/jour 0,3420 hectolitre Pourcentage de gras 3,8 1,2996 kg Pourcentage de protéines 3,22 1,1012 kg Pourcentage de lactosérum 5,68 1,9426 kg Kilogramme de solides totaux 4,3434 kg Revenu brut Coût kg de gras 10,4 $/kg 13,516 $ Coût kg de protéines 7,61 $/kg 8,380 $ Coût kg de lactosérum 1,54 $/kg 2,992 $ Prime/kg de matières grasses 0,1083 $/kg matières grasses 0,141 $ Prime de qualité 0 $/hectolitre 0,000 $ 25,029 $/jour Déduction Adm. plan conjoint 0,0364 $/kg solides totaux 0,158 $ Publicité 0,1132 $/kg solides totaux 0,492 $ Développement 0,0008 $/kg solides totaux 0,003 $ Transport 2,5562 $/hectolitre 0,874 $ 1,527 $/jour Revenu net 23,50 $/jour