A LA RENCONTRE DE LA RESILIENCE DANS LA MALADIE D ALZHEIMER
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- Pascale Marin
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1 A LA RENCONTRE DE LA RESILIENCE DANS LA MALADIE D ALZHEIMER La médiation par le jeu Cédric GUEYRAUD Gérant FM2J, centre national de Formation aux Métiers du Jeu et du Jouet Chargé d enseignement Université Lumière Lyon 2 (ISPEF) Doctorant sciences de l éducation
2 PLAN DE L INTERVENTION 1. LE JEU COMME ACCOMPAGNEMENT DE LA RESILIENCE 2. DEFINITION DU JEU 3. LES CONDITIONS DE JEU : LE CADRE LUDIQUE AUPRES DE MALADES D ALZHEIMER 4. EXPERIMENTATION : LA MEDIATION PAR LE JEU 5. DISCUSSION : JEU, RESILIENCE ET MALADIE D ALZHEIMER
3 LE JEU COMME ACCOMPAGNEMENT DE LA RESILIENCE Vérifier une intuition issue des premières expérimentations de séances de jeu en EPHAD. Reprise d un développement durant la séance de jeu? (ressources cognitives, sociales, conatives et affectives mobilisées) Modéliser les conditions de jeu permettant cet accompagnement de la résilience : le cadre ludique Construire un dispositif expérimental
4 DEFINITION DU JEU De quel jeu parlons-nous? Du jeu juste pour le plaisir Activité libre, gratuite, fictive Du jeu pour répondre aux besoins de : Se délasser Se divertir Libérer ses tensions Renforcer l estime de soi Penser le jeu comme un espace d autonomie et de liberté sécurisé Le cadre ludique comme réponse adaptée
5 LE CADRE LUDIQUE ADAPTE A LA MALADIE D ALZHEIMER 1 ) Choix des objets 3) Rôle et place des professionnels 2) Aménagement de l espace
6 CHOIX DES OBJETS LUDIQUES Jeu de règles Jeu symbolique Jeu d exercice Jeu d assemblage Intelligence opératoire Intelligence représentative Intelligence sensori-motrice Intelligence transversale Influence en psychologie du développement
7 AMENAGEMENT DE L ESPACE Principes d aménagement d espaces généraux et spécifiques Influence des doctrines pédagogiques en éducation nouvelle
8 RÔLE DE L ANIMATEUR Agit sur le cadre Observateur et disponible Adapte son comportement aux observations Influence des doctrines pédagogiques en éducation nouvelle Influence en psychologie clinique médiation thérapeutique
9 PARTENAIRES DE LA RECHERCHE Leader européen et spécialiste du Bien Vieillir Centre de Recherche Clinique «Vieillissement, cerveau, fragilité» Ludopole, centre européen du Jeu et du Jouet Université Lyon 2, ISPEF, CRPPC dans le cadre thèse de doctorat FM2J, centre national de Formation aux Métiers du Jeu et du Jouet
10 PROTOCOLE DE RECHERCHE Design de l étude : étude d observation, descriptive et analytique de type step wedge regroupant 6 EHPAD du groupe Korian dans deux protocoles distincts. Nombre de cas : 9 résidents par EHPAD soit 54 malades Durée pour le patient : 2 séances par semaine pendant 4 mois Critères de jugement : - Echelle d évaluation du bien-être : EVIBE - 5 items ADQRL - Score au NPI-es - Mesure de traitement psychotropes / nombre de chute / nombre d hospitalisation - Grille d observation du comportement du patient Influence des sciences expérimentales
11 Illustration de la recherche en images
12 LES RESULTATS SCIENTIFIQUES * Diminution des troubles du comportement en séance : le cadre ludique pourrait constituer une intervention non-médicamenteuse efficace sur les comportements ressentis comme les plus gênants par l équipe soignante * Amélioration des interactions sociales : le cadre ludique semble permettre une amélioration de la communication non verbale du patient et offre un espoir d amélioration de leur qualité de vie. * Amélioration du bien-être : Une séance de jeu contribue à l amélioration du bien-être du résident
13 Evolution du trouble du comportement des résidents groupe exp T0 T1 T2 Fig. 1. Moyenne des notes sur 10 évaluant le comportement le plus problématique pour les patients (de 0 pas de trouble du comportement à 10 trouble du comportement grave). Tableau 1. Sortie statistique des comparaison de moyenne. Test sur échantillons appariés (T de Student). t ddl Sig. (bilatérale) Paire 1 T0 - T1 6,725 18,000 Paire 2 T0 - T2 7,083 17,000 Paire 3 T1 - T2 1,416 17,175 Résultats : La moyenne des évaluations des troubles du comportement principaux des résidents selon les soignants diminue significativement de T0 à T1 et de T0 à T2, la différence entre T1 et T2 n est pas significative. Limites : Ces résultats reflètent des statistiques réalisées sur un effectif assez faible (N = 19) et cela implique un manque de puissance statistique : Les distributions sont asymétriques. L étude des moyennes est donc discutable. L effet centre ne peut pas être exploré (un centre n a renseigné que 2 résidents). D autres analyses ont été réalisées (ANOVA test de tendance linéaire) et elles montrent aussi une diminution des moyennes dans le temps.
14 3,9 3,8 3,7 3,6 ADRQL (échelle d analyse longitudinale de la qualité de vie) 3,5 3,4 3,3 3,2 3,1 S1 - S16 S17 - S32 Intervention du cadre ludique D accord Pas d accord Intervention du cadre ludique Il/Elle sourit quand il/elle est entouré(e) d autres personnes Il/Elle accorde de l attention à la présence des autres 4,5 4,3 Il/Elle veut rester près d autres personnes. 4,1 Il/Elle peut être réconforté(e) ou rassuré(e) par les autres. Il/Elle somnole ou ne fait rien la plupart du temps. 3,9 3,7 3,5 3,3 3,1 2,9 2,7 2,5 S1 S3 S5 S7 S9 S11 S13 S15 S17 S19 S21 S23 S25 S27 S29 S31
15 EVIBE (EValuation Instantanée du Bien-Etre) Une séance de jeu contribue à l amélioration du bien-être du résident
16 TRIANGULATION JEU, RESILIENCE, MALADIE D ALZHEIMER Peut-on parler de résilience dans le cadre de la maladie d Alzheimer? Moments, braises de résilience. Liens entre jeu et résilience. Adaptation, remaniement psychique, interaction environnement. Cadre ludique, espace intermédiaire entre conditions extrinsèques et intrinsèques à l individu * Cadre ludique se présente comme une invitation à déployer les caractéristiques de l individu résilient : Aptitude aux relations, initiative, créativité, humour, etc Le cadre ludique mobilise les ressources de l individu Ressources affectives Ressources cognitives Ressources sociales Ressources conatives
17 FACTEURS DE RESILIENCE DANS LE JEU Approche spécifique Lien, sens, créativité, humour, figure d attachement = puissants facteurs de résilience présents dans le jeu Jeu = objet culturel socialisation Jeu favorise les interactions tardives Rôle du professionnel comme tuteur de résilience (alliance thérapeutique, malléabilité) Les liens entre l art et le jeu. Place de la créativité dans le jeu pour une mise en œuvre de la sublimation, facteur de résilience. Jeu et humour
18 CONCLUSION Des résultats encourageants au niveau qualitatif et scientifique qui peuvent amener à penser : - le jeu comme accompagnement de la résilience - l importance des approches non médicamenteuses dans la prise en charge de la démence - une redéfinition culturelle du vieillissement, de sa prise en charge et de la place du jeu auprès des personnes âgées Limites du jeu - à la liberté du sujet - anti résilience si objet et cadre non-adaptés Transposition jeu et institution résiliente
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