Conférence idées pour le développement «L aide au développement a-t-elle encore un sens en Amérique latine?»

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1 Conférence idées pour le développement «L aide au développement a-t-elle encore un sens en Amérique latine?» mercredi 3 juin 2015 à l Agence française de développement Conférence-débat animée par, journaliste à France Inter, avec : - Adriana Arreaza, directeur des études macro-économiques de la Banque de développement de l Amérique latine (CAF) - Carlos Ominami, ancien ministre de l économie chilien - Jean-Louis Martin, responsable des études macro-économiques au Crédit Agricole, spécialiste des pays émergents - Régis Marodon, directeur du département Amérique Latine et Caraïbes de l Agence française de développement (AFD) Synthèse et compte rendu révisé des échanges 1

2 Synthèse L Amérique latine sort d une décennie de boom économique, marquée par l assainissement des finances publiques, une diminution de la pauvreté et l émergence des classes moyennes. La démocratie se stabilise dans toute la région. Mais certains problèmes fondamentaux n ont pas été résolus. Ces évolutions poussent les agences de développement à renouveler leur approche. Elles doivent s attaquer à des défis qui leur sont spécifiques, tels que la question climatique ou la lutte contre les inégalités, avec une série de leviers plus complets que ceux des banques commerciales. La fin d une décennie en or : quelles perspectives? L Amérique latine sort d un «cycle exceptionnel, le meilleur de son histoire» (Carlos Ominami). D un point de vue économique et social, on constate «une forte croissance et une réduction du niveau de pauvreté» dans la région (Adriana Arreaza), avec un taux de croissance supérieur à 4 % par an et un revenu par habitant passé en 10 ans de à dollars. Dans le domaine politique, le changement est aussi notable, avec «le développement de la démocratie» et la multiplication de «gouvernements progressistes» (Carlos Ominami). Mais certains problèmes fondamentaux n ont pas été résolus : «L Amérique latine n a pas trouvé de solutions aux problèmes structurels auxquels elle est confrontée depuis longtemps» (Adriana Arreaza). La cohésion sociale est défaillante : «Tous [les pays] présentent un problème majeur d inégalités sociales» (Jean-Louis Martin). Les économies se caractérisent par une tendance marquée à la reprimarisation : «d environ 40 % au début des années 1990, la part des matières premières dans les exportations est passée à environ 60 %» (Carlos Ominami). Enfin, les investissements directs étrangers ne permettent plus de financer le déficit courant : s élevant à «environ 2,7 % [du] produit intérieur brut (PIB)» de l Amérique latine, il en fait «la région la plus déficitaire au monde». Après cette décennie d or, «le contexte est clairement en train de changer» (Jean-Louis Martin). Les acteurs du développement doivent répondre à des défis spécifiques Dans la mesure où «une banque de développement n a pas les mêmes métiers qu une banque commerciale» (Régis Marodon), elle se doit de répondre à des défis spécifiques. La question climatique est «un défi majeur» (Carlos Ominami). C est l un des «gisements les plus intéressants» pour les institutions de développement : «les banques commerciales ne s [y] impliqueront [ ] que dans une moindre mesure», tout comme elles «ne s aventureront pas» dans le domaine agricole (Jean-Louis Martin). Aux banques de développement de proposer des approches transversales ambitieuses. Ainsi, la prise en compte des impacts environnementaux guide l élaboration des interventions de l AFD dans l agriculture : elle accompagne dans une démarche éco-responsable ces petits exploitants qui, «faute d engrais ou de méthode culturale efficace, détruisent des arbres ou brûlent des hectares de territoire» avec un lourd impact sur la biodiversité (Régis Marodon). Les problématiques sociales sont un autre champ d action typique des banques de développement. Dans la mesure où «les inégalités [ ] ont des effets sur les blocages structurels de la croissance» et où «la demande de la part des pays latino-américains» sur ces sujets est forte, l AFD «va renforcer son implication» dans la lutte contre les injustices sociales (Régis Marodon). La CAF (Banque de développement de l Amérique latine) entend elle aussi «soutenir l accès [des populations] aux services de base» et notamment l accès généralisé à une éducation de qualité (Adriana Arreaza). Des modes d intervention propres aux agences de développement Les institutions de développement s engagent sur ces problématiques avec des leviers qui leur sont propres. Elles s appuient sur des réseaux d acteurs locaux. Ainsi, pour atteindre les petits producteurs agricoles, les agences de développement s appuient sur des opérateurs locaux : les banques de second rang. «Via différents produits (lignes de crédit, méthodes d administration)», la CAF apporte son aide au «réseau de microcrédit [qui] vient en aide aux micro-producteurs» d Amérique latine (Adriana Arreaza). C est aussi la mobilisation d experts sur le terrain qui permet aux banques de développement de construire des outils adaptés : pour travailler sur une problématique, la CAF 2

3 «collabore étroitement avec les gestionnaires des politiques publiques, aussi bien au niveau national que local» (Adriana Arreaza). Ensuite, les agences de développement apportent des ressources «qui ne sont pas seulement de l ordre du financement, mais aussi de la coopération technique, de l échange de politiques, du partage des expériences» (Adriana Arreaza). Au Brésil, l AFD travaille «dans un objectif de coopération et non de simple financement» avec le Syndicat des transports d Île-de-France (Stif) et les pouvoirs publics sur l élaboration de «systèmes intelligents d intermodalité et d amélioration du service pour les usagers» (Régis Marodon). «Une conception renouvelée du développement» Au final, l Amérique latine est pour l AFD le lieu d «une conception renouvelée du développement» (Régis Marodon). Les institutions de développement y manifestent «un souci amélioré de la viabilité des projets» (Jean-Louis Martin) : l AFD tient à «privilégier certains domaines et des acteurs en capacité de rembourser les prêts» (Régis Marodon), d autant qu elle évolue dans un cadre budgétaire contraint. Par ailleurs, les banques de développement expérimentent le dialogue avec de nouveaux types d interlocuteurs : les expériences de coopération décentralisée se multiplient. Autrefois créancière de gouvernements qui ne pouvaient se financer sur les marchés internationaux, la CAF «a commencé à travailler avec des interlocuteurs locaux, des régions, des villes» (Adriana Arreaza). Elle et l AFD sont les seules «agences internationales bilatérales à prendre du risque directement sur les collectivités locales, sans demander une garantie souveraine» (Régis Marodon). La spécificité d une agence comme l AFD est de pouvoir inscrire des actions entreprises à échelle locale dans des problématiques macros : «[son] rôle est d être une passerelle de dialogue, à travers les financements, pour atteindre des sujets d envergure mondiale» comme le changement climatique (Régis Marodon). 3

4 Compte rendu révisé des débats Introduction, journaliste à France Inter L aide au développement a-t-elle encore un sens en Amérique latine? Peut-on encore qualifier d aide au développement le travail effectué dans la région par l Agence française de développement (AFD)? La situation du continent latino-américain est très différente de celle de l Afrique : le Brésil, avec son économie émergente, fait désormais partie des grands de ce monde, étant notamment membre du G20 avec le Mexique. En 2009 soit l année où l AFD a commencé à travailler avec l Amérique latine, j ai réalisé pour France Inter un reportage au Pérou. Après avoir atterri à Lima, m être rendu à Tarapoto pour prendre un autre avion, après encore trois heures de piste et deux heures de pirogue, je suis arrivé dans un minuscule village le long d un affluent de l Amazone. Dans ce village vivaient essentiellement des agriculteurs. Les plantations de coca avaient dévasté la forêt et les maisons étaient construites sur pilotis, car rien ne retenait la terre par temps de pluie. Il y avait énormément d éboulements. La population pratiquait une agriculture de subsistance et cultivait le cacao dont les fèves étaient vendues pour devenir du chocolat mangé par des Occidentaux. On mangeait du yucca, du cochon d Inde les jours de fête. Si l on m avait demandé à l époque s il y avait besoin d une aide au développement, il m aurait paru évident que oui. Six ans après, le développement a-t-il toujours un sens? Par ailleurs, la coopération de l AFD avec l Amérique latine a commencé en 2009, or l AFD est née en 1941 pourquoi avoir attendu si longtemps? Intervention des panélistes Régis Marodon, directeur du département Amérique Latine et Caraïbes de l Agence française de développement (AFD) L AFD travaille de longue date sur Hispaniola, c est-à-dire en Haïti et à Saint-Domingue, mais aussi, depuis 1941, sur les territoires ultramarins français, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane, qui sont des territoires d Amérique et des territoires historiques de l AFD. L évolution actuelle s inscrit dans l histoire de l Agence : ancienne Caisse centrale de coopération économique, l AFD est une institution de petite taille, concentrée sur les questions africaines et même au début de son histoire sur l Afrique francophone ; dans un contexte de globalisation, elle prend au fil des années son envol et élargit le périmètre de ses interventions au bénéfice du développement quasiment partout dans le monde. Plusieurs phases d expansion se sont succédé, en Méditerranée, en Asie et maintenant en Amérique latine. Sur ce continent, l action de l AFD est encore très récente. La dernière extension autorisée par le conseil d administration et les tutelles de l AFD est celle vers le Pérou, la Bolivie et l Équateur. Cela date de quelques mois. Le processus en cours amène donc l AFD à s intéresser aux questions de développement au-delà des pays historiques dans lesquels elle était active. 4

5 Quel développement au lendemain de la «décennie d or»? L Amérique latine vient de traverser une véritable décennie d or, au cours de laquelle la situation politique, économique et sociale s est transformée. Le revenu par habitant a progressé, passant en dix ans de dollars à dollars ; sur la même durée, la pauvreté a très nettement reculé, de 44 % à 28 % de la population, et l extrême pauvreté a diminué de 19 % à 11 % de la population. Une classe moyenne a par ailleurs émergé. Enfin, les pays latino-américains ont réussi à mettre en place une plate-forme de financement, avec des émissions obligataires, l émergence de banques locales et la diversification des partenariats financiers. Dans ce contexte, le développement a-t-il encore un sens? Adriana Arreaza, économiste en chef de la Banque de développement de l Amérique latine (CAF) Le développement a tout à fait son sens en Amérique latine. La région a en effet traversé une «décennie d or», avec une forte croissance et une réduction du niveau de pauvreté. Pendant cette période, en plus du boom des matières premières, des investissements étrangers directs et des flux à courts termes ont permis de mobiliser des ressources financières dans la région, augmentant alors les opportunités de financement. Mais à présent, après cette période de croissance soutenue on constate que la région est toujours confrontée à un certain nombre d anciens défis. Si des investissements dans les infrastructures et l éducation ont permis des améliorations, ces secteurs restent toutefois déficients. On constate des défaillances un peu partout, dans les transports, dans la recherche, dans la productivité et dans la qualité des infrastructures éducatives. Un changement de contexte Dans l avenir, il y aura encore des défis importants à relever. Actuellement, les financements investis dans ces secteurs vont diminuer pour deux raisons. Premièrement, les investissements directs vont baisser dans la région. Au cours de la dernière décennie, ils ont été essentiellement effectués dans le secteur des matières premières. Or cela va changer, surtout pour les métaux. Deuxièmement, une fois que les taux d intérêt vont commencer à augmenter, il y aura moins d investissements dans les pays émergents. Ceux-ci seront donc confrontés à un besoin de financement qui ne pourra être comblé, par manque de ressources. Si l on comprend l aide au développement comme la participation d organismes internationaux, tels que l Agence française au développement (AFD), la Banque de développement de l Amérique latine (CAF) ou la Banque multilatérale d aide au développement des gouvernements, l aide apportée doit être aussi bien financière que technique, sans quoi la croissance obtenue ne sera pas durable, en tout cas sur le plan économique. Cependant, après cette période, on n a constaté aucune augmentation significative de la croissance potentielle. Après avoir dépassé le potentiel imaginé, son taux est redescendu à des niveaux très bas. Il sera donc beaucoup plus difficile, à présent, de vaincre la pauvreté et d obtenir des résultats similaires à la décennie passée. Des investissements nécessaires dans les infrastructures et l éducation La croissance doit être renforcée par l investissement dans les infrastructures. Il est important que l État s implique, car le marché ne peut offrir des ressources suffisantes. Le centre ouest du Brésil par exemple est une région agricole, avec du potentiel de ce point de vue, mais les réseaux de transport ne sont pas à la hauteur, les exploitations sont mal desservies et les agriculteurs n arrivent pas à exporter leurs produits. Il faut que le secteur privé s intéresse à la région. On doit envisager de nouveaux réseaux et projets d infrastructures pour que la région puisse se développer et exporter ses biens. 5

6 Le Brésil est passé par une croissance extraordinaire, mais les disparités géographiques restent très présentes. Le Nord ne peut pas se comparer au Sud, les investissements en tout cas ne sont pas les mêmes : l accès à l éducation primaire et maternelle est limité et il n y a pas d infrastructures de base pour assurer la mobilité entre les villes. La région est très diverse et complexe. Elle fait face à de nombreux besoins, en matière de finance comme de partage d expérience. L aide au développement restera donc très importante pour les prochaines années. La fin d un cycle exceptionnel? Est-on aujourd hui vraiment loin de cette «décennie d or», en a-t-on tourné la page? Carlos Ominami, ancien ministre de l Économie chilien Oui, la page a été tournée. La «décennie d or» a même été plus que cela : l Amérique latine est passée par un cycle exceptionnel, le meilleur de son histoire. Cette région nous évoque toujours les coups d État, les exterminations, la pauvreté. Or ce cycle présente la convergence d éléments plutôt rares dans le contexte latino-américain : - un taux de croissance important, d un peu plus de 4 % par an ; - le développement de la démocratie, qui était plutôt l exception que la règle en Amérique latine ; - des gouvernements progressistes ; - dans ces pays au taux d inflation souvent très élevé, une stabilisation macro-économique, avec un taux d inflation de moins de 10 % ; - enfin, autre phénomène remarquable pour un continent marqué par la crise de la dette type crise mexicaine ou argentine un processus inverse de désendettement. Certains pays ont même réussi à constituer des fonds souverains et ont transformé leurs rapports financiers avec l économie internationale. - Du point de vue social enfin, la région a connu une diminution très importante de la pauvreté. Une région confrontée à des problèmes structurels Malgré tous ces indicateurs, les problèmes fondamentaux n ont pas été résolus : la cohésion sociale, l intégration régionale, l intégration productive de ce point de vue même la situation a régressé, car la dépendance de la région aux matières premières s est accrue. Des transformations internes significatives ont eu lieu. Une nouvelle couche sociale a émergé. Mais aujourd hui le contexte international a évolué : la croissance chinoise est moindre, le coût des matières premières a baissé. Les pays font face à des demandes nouvelles. Il faut donc changer de stratégie. Le contexte dans lequel doit être traitée la question de l aide au développement est le suivant : cette aide est utile, mais elle n est pas la variable essentielle pour réussir le changement de stratégie, fondamental dans la situation actuelle de l Amérique latine. Adriana Arreaza Au cours de ces dix dernières années, l Amérique latine n a pas trouvé de solution aux problèmes structurels auxquels elle est confrontée depuis longtemps. La région a connu de nombreux booms par le passé, mais le dernier en date est différent. En effet, dans un contexte démocratique où une politique macroéconomique plus raisonnable est appliquée, les pays connaissent une croissance libérée des crises bancaires, financières ou monétaires qu ils auraient pu connaître précédemment. 6

7 Il y aura donc un ajustement léger à des taux de croissance plus faibles, ce qui freinera un peu les avantages sociaux acquis au cours de la décennie précédente. Bien que la région continue de produire des ressources naturelles, elle rencontre des problèmes en matière de productivité et de recherche. De plus, il est difficile d établir des relations entre les universités et les secteurs de production en raison de l absence de passerelles. Il n est pas question de dire que la décennie antérieure était une décennie perdue, car il y a eu un recul notable de la pauvreté. Mais il reste encore beaucoup à accomplir pour atteindre nos objectifs. L émergence d un rôle nouveau pour les banques de développement Jean-Louis Martin, responsable des études macro-économiques au Crédit Agricole, spécialiste des pays émergents Avec un déficit courant d environ 2,7 % de son produit intérieur brut (PIB), l Amérique latine est la région la plus déficitaire au monde, aux côtés des États-Unis, qui toutefois financent très facilement leur déficit extérieur. C était le cas aussi de l Amérique latine pendant la «décennie d or», mais la situation est en train de changer. Dans certains pays, les investissements directs assuraient la totalité de ce déficit courant ; ce n est plus le cas. L accès à la dette devient un peu plus difficile car on revient à des conditions de marchés plus normales, avec des taux qui vont remonter. Les banques locales, bien qu en général saines, ne peuvent assurer qu une partie du financement et sont souvent très prudentes. De même pour les banques privées étrangères, qui en cette fin de cycle n agissent plus comme elles agissaient jusqu en Enfin, des contraintes réglementaires limitent, en particulier dans les pays considérés «à risque», les possibilités de prêt, et ce au Crédit Agricole mais aussi par exemple chez HSBC, qui se retire du Brésil pour la plus grande partie de ses activités. Le contexte est donc clairement en train de changer. Voilà toutefois qui représente une opportunité assez nouvelle pour les banques de développement, ne serait-ce que pour des raisons comptables d un déficit à financer. La CAF (Banque de développement de l Amérique latine) notamment a initialement été créée comme fenêtre de financement pour ses pays fondateurs. Ceux-ci avaient alors des ratings relativement bas et besoin d une telle fenêtre. Les banques de financement doivent désormais assumer un nouveau rôle, qu elles soient régionales ou extérieures à la région. Cela dit, les banques de développement ne doivent pas tout faire : le cas du Bndes, la Banque brésilienne de développement, n est pas un très bon exemple à suivre. Elles doivent être sélectives dans leur action dans la région. L AFD pourrait-elle occuper la place d une banque comme le Crédit Agricole en Amérique latine? Régis Marodon Une banque de développement n a pas les mêmes métiers qu une banque commerciale. C est apparu clairement au moment de la crise de Elles ne sont pas dans les mêmes mouvements, sur les mêmes pas de temps ni la même durée de financement. Le premier service néanmoins que rend une banque, quelle qu elle soit, est de fournir des moyens de développement à des pays qui en ont besoin. En l absence d un besoin, les choses s arrêtent sans tarder. Si l activité de développement, menée par l AFD mais aussi les grandes institutions que sont la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement (BID), la CAF ou d autres grandes banques multilatérales sur l ensemble du continent, reste importante en Amérique latine, les pays interlocuteurs doivent trouver une valeur ajoutée. Par ailleurs, d autres acteurs de financement du développement apportent des propositions : la Banque européenne d investissement (BEI), mais aussi la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW, 7

8 Établissement de crédit pour la reconstruction), grande sœur allemande de l AFD qui est depuis des années dans la région. Quant à la «décennie d or» et à l identification des problèmes, aucun économiste ne peut citer un pays qui ne connaisse aucun problème, où tous les déséquilibres ont été résolus, où la jeunesse est formée en adéquation avec les demandes du marché, où le déficit public est sous contrôle. En tout cas, les grandes économies mondiales, pour certaines en Amérique latine, avancent, bien que selon un chemin parfois chaotique. Certains problèmes structurels sont évidents, et précisément représentent une première piste pour une coopération, à travers un dialogue avec des institutions bilatérales qui donnent accès aux savoir-faire ou aux problèmes de leur pays. Coopération dont les pays latino-américains sont preneurs. Vers la coopération La coopération est au cœur du travail de l AFD en Amérique latine. En Afrique par contre, peut-on vraiment parler de coopération? Régis Marodon L aide au développement émise par des institutions comme l AFD, si elle n a qu un volet compassionnel, c est-à-dire de compensation de la pauvreté des pays, de mise à disposition d un budget sans l établissement d un dialogue, rate une partie de sa dimension. Les budgets publics disponibles pour cette aide ne vont d ailleurs pas croissant. Nous sommes dans un univers qui s est ouvert et la mise en place d une coopération en Afrique représente un défi pour l AFD. En Amérique latine, l AFD est à l avant-garde d une conception renouvelée du développement : elle propose la valeur ajoutée dont elle dispose dans certains domaines. Nous espérons à terme un effet de contagion positive dans d autres régions du monde, y compris en Afrique. Pour exemple, notre première coopération avec la Colombie a pris la forme d un prêt visant à financer des politiques publiques sur le thème de la décentralisation. Il s agissait donc de promouvoir la responsabilisation des pouvoirs locaux sur leur avenir et sur le développement de leur territoire. Ce sont des questions qui agitent depuis toujours la France et font régulièrement l objet de discussions, comme le montrent les débats récents sur la suppression des départements ou sur la valeur des élections cantonales par rapport aux régionales. Les discussions sur l importance de faire descendre au plus près du terrain la décision du pouvoir local et la gestion des budgets concernés ont beaucoup intéressé les Colombiens. Ils y ont notamment puisé la notion de contrat de plan sur des territoires : comment établir ce type de contrat, quel type d exigences amène-t-il, comment conduit-il les acteurs à se responsabiliser vis-à-vis du pouvoir central. Ce dialogue est un succès dans notre coopération avec la Colombie. Quels exemples peut-on donner du financement nécessaire en Amérique latine? Adriana Arreaza Précédemment, la CAF et d autres organismes multilatéraux offraient un prêt aux gouvernements qui ne pouvaient pas se financer et n obtenaient pas de prêts au niveau international. La situation de la région a désormais changé. À présent, de nombreux pays en Amérique latine comme la Colombie, le Chili, le Mexique, le Brésil ou l Uruguay sont financièrement 8

9 intégrés. Ils peuvent donc tous émettre des bons du Trésor à long terme sur les marchés internationaux à des prix plus bas. La CAF n est alors plus compétitive. Le marché a toutefois compris que des organismes comme la CAF ne viennent pas le remplacer. Quand le marché est absent, ces organismes sont là pour le compléter ; quand il existe, les organismes sont obligés de se réinventer. C est ce qu a fait la CAF, à mesure que le financement des acteurs internationaux évoluait et que celui des États n était plus nécessaire. La CAF a commencé à travailler avec des interlocuteurs locaux, des régions, des villes qui n avaient pas accès au marché de financement et aux investisseurs. Elle a étendu sa capacité d intervention en visant des niches. Elle a ainsi apporté son soutien à des banques de second rang, au développement de petites et moyennes entreprises (PME) ou elle a travaillé à la coopération technique sur des questions de productivité et d innovation. La CAF reste également très active auprès de certains pays qui n ont pas accès au financement international, notamment en Bolivie, ou ceux dont la conjoncture n est pas idéale comme au Venezuela où le financement est très compliqué. Il s agit de contribuer au développement de la région par de nouveaux biais. Ceux-ci ne sont pas seulement de l ordre du financement, mais aussi de la coopération technique, de l échange de politiques et du partage des expériences. L aide au développement devient donc une forme de partenariat, un dialogue et non plus un pur financement? Carlos Ominami La complexité de la situation en Amérique latine tient à la direction incertaine que va prendre le processus après cette décennie exceptionnelle. Une direction incertaine en particulier dans deux domaines : tout d abord, le développement productif de la région. Au lieu d évoluer vers une production à plus haute valeur ajoutée, la situation a régressé : la part des matières premières dans les exportations est passée d environ 40 % au début des années 1990 à environ 60 % aujourd hui. On assiste donc à une «reprimarisation» de l économie. Par ailleurs, on constate une paralysie de l intégration régionale. Or dans l économie mondiale contemporaine, la concurrence ne se joue pas entre des pays mais entre des régions, de grands blocs. De ce fait il y a lieu à réfléchir à un nouveau type de coopération qui mettrait l intégration régionale au centre de futurs projets. Soit une coopération internationale plus horizontale que verticale, dans laquelle les partenaires étrangers puissent assumer la nécessité pour l Amérique latine d une production dotée d une plus haute valeur ajoutée. L offre chinoise par exemple, plutôt concentrée sur la recherche de matières premières, gagnerait à évoluer vers des projets qui vont dans le sens de l intégration régionale, c est-à-dire de l ordre des connexions, de l intégration physique, du développement technologique ou encore du transfert de technologies. Nous avions commencé à évoquer la question de la mobilité. Dans ce secteur, le Syndicat des transports d Île-de-France (Stif) travaille en Amérique latine. Régis Marodon C est un bon exemple de la synergie qui peut se mettre en place dans un objectif de coopération et non de simple financement. La coopération avec les États brésiliens de Rio et de Saint Paul porte sur le financement de la mobilité dans ces deux grands États, avec en complément l animation d un programme de rapprochement avec des acteurs français du secteur. Suite à la signature début avril d un accord à Rio, le Stif va mobiliser son expertise pour travailler sur les systèmes intelligents 9

10 d intermodalité et d amélioration du service pour les usagers. C est pour l AFD une dimension fondamentale de la participation au développement du continent et un lieu d apport de valeur ajoutée. L intégration régionale est bel et bien un défi essentiel et de taille. Malgré les problèmes qu il rencontre, l exemple européen est le modèle d intégration économique et politique le plus élaboré à date. Si l on met de côté les États fédéraux qui correspondent à une autre logique, il présente un processus intéressant de construction, qui respecte petits et grands États. Il serait intéressant, et même fondamental pour les dix prochaines années de construire à partir de là une plateforme de propositions en collaboration avec différents États européens présents sur le continent latino-américain, dont la France, le Royaume-Uni, l Allemagne ou encore l Espagne via l Agence espagnole pour la Coopération internationale au développement (AECID). De nouveaux champs d exploration pour les agences d aide au développement Face à cette évolution du développement vers un partenariat coopératif, quel rôle les banques de développement peuvent-elles jouer en Amérique latine? Jean-Louis Martin Une banque commerciale définit des priorités sectorielles, selon les risques du projet ou encore sa rentabilité. Les banques de développement gagneraient sans doute à préciser leurs champs d action, même si le champ du possible paraît peut-être clairement défini pour l AFD. Je ne suis pas certain que les infrastructures représentent une priorité pour les banques de développement. Si l environnement, réglementaire et fiscal notamment, est satisfaisant, dans la plupart des cas à l exception par exemple du transport urbain ou d autres projets précis, il sera possible de trouver des financements privés et même des financements privés longs. En revanche, l environnement, l agriculture, les inégalités sont des gisements plus intéressants. Le premier est le plus facile à «vendre» aux opinions publiques : qui ne se sent pas concerné par la forêt amazonienne ou la protection des espèces rares? Une banque de développement doit en effet prendre en compte les contraintes politiques de son pays. De plus, la société civile et les ONG locales expriment clairement une demande. C est un sujet technique, sur lequel une expertise extérieure est peut-être plus facilement acceptée ; d autant que les banques commerciales ne s impliqueront sur ce type de thématiques que dans une moindre mesure. Concernant l agriculture : le boom des matières premières est en grande partie terminé, sauf peut-être en ce qui concerne l énergie, secteur qui connaît des hauts et des bas, mais en tout cas pour les métaux. En revanche l Amérique latine a un potentiel évident, probablement le plus intéressant au monde, en matière d espace, d eau, de diversité climatique. Pour concrétiser ce potentiel, on peut par exemple financer de grandes exploitations sucrières au Brésil. Mais on recherchera plutôt d autres modèles économiques viables, dotés d un impact plus favorable sur l environnement et les inégalités. Il s agit là d un domaine à explorer, que les banques commerciales n exploreront pas et qui relève plutôt du rôle des banques de développement. Autre champ intéressant d intervention, le financement des banques locales, appelées de segundo piso : quand il y en a, elles ne fonctionnent pas très bien. Les banques de développement peuvent leur apporter leurs solutions de financements et leur expertise technique. Enfin, les inégalités sont un sujet majeur et complexe. C est de manière évidente une priorité morale et économique : faute de les traiter, le risque politique refera sans cesse surface. C est aussi un sujet sans fond. Il demande d établir des priorités avec les autorités locales, ce qui n est pas toujours facile : le sujet n éveille pas toujours leur intérêt. En outre il existe beaucoup de travaux décousus, de solutions miracles, d études ponctuelles et localisées sur les inégalités, mais il manque un état des 10

11 lieux solide, en dehors de quelques travaux de la BID, peut-être de la CAF, et du travail du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur des indicateurs de développement humain ; l appareil statistique est mince, il n y a pas de Piketty latino-américain. Voilà un autre champ d exploration pour les banques de développement, une problématique propice à l émission d idées globales cohérentes. Des contraintes politiques pour les banques de développement Les banques de développement seraient soumises à des contraintes politiques et par conséquent enclines à favoriser des sujets qui seraient mieux accueillis par le grand public? Adriana Arreaza Le choix ne dépend pas de l opinion publique, mais de la demande qui émane des pays et des caractéristiques des banques. La CAF est une banque de développement régionale. Elle ne dépend donc d aucun financement extérieur ni d un bailleur de fonds à qui elle devrait rendre des comptes. Mais dans certains cas, il est difficile de refuser le financement de certains projets de pays membres, sauf s ils ne respectent pas les critères techniques acceptés par la CAF. Ainsi, si le pays ne veut pas lancer un appel d offres général, aucun prêt ne sera accordé. Traditionnellement, la CAF œuvrait essentiellement sur des questions d infrastructures : réseau routier, transports urbains, etc. Mais récemment, nous avons étendu notre intervention à d autres domaines tels que les énergies propres ou la mobilité dans les grandes et moyennes villes. L investissement dans les infrastructures passe aussi bien par le soutien aux États que par celui aux crédits structurés, aux associations publiques ou privées. La région et les secteurs d intervention de la CAF ont donc évolué parallèlement. La transformation de l appareil productif est un enjeu fondamental en Amérique latine. Mais ses définitions sont multiples. Pour la CAF, il s agit de multiplier les capacités de production des pays en innovant, en fabriquant de nouveaux produits, en pénétrant intelligemment de nouveaux marchés et en étant plus compétitif. À cet égard la région n a pour l instant pas rencontré un franc succès. Cet état de fait est lié aux inégalités. La distribution inefficace des ressources est l un des freins au développement dans une région, surtout si elle revêt un caractère informel. En Amérique latine, 50 % des ressources sont issues du secteur informel. La moitié de la population travaille dans un secteur à faible productivité, ce qui limite les capacités d innovation des entreprises : emploi unipersonnel, salaires très faibles, accès limité à la sécurité sociale, précarité de l emploi. Dans la région, le concept d informalité désigne une personne qui a peu de chance d obtenir un travail dans le secteur formel, créant alors un cercle vicieux. Mais cette force de travail doit pouvoir être employée dans le secteur formel afin que les entreprises puissent grandir, engager de nouveaux travailleurs plus qualifiés qui, à leur tour, auront accès à une couverture sociale et des salaires plus décents. Aux yeux de la CAF, il importe d augmenter la productivité, de réduire l informalité et d obtenir une croissance durable pour à terme réduire des inégalités. Tel est le défi majeur de la région, auquel la CAF va s atteler dans la prochaine décennie. Les banques de développement donc ont un rôle à jouer en soutenant l accès aux services de bases et en améliorant les infrastructures et l éducation. 11

12 Banques de développement : un rôle à redéfinir? La croissance est passée de 6,2 % en 2010 à 1 % aujourd hui. Le Brésil, autrefois moteur du développement, sera vraisemblablement en récession en Les banques de développement serontelles obligées de se repositionner en Amérique latine? Régis Marodon Sur le terrain, on constate que la qualité des pratiques des banques privées se rapproche de celle des pratiques des banques de développement. Soit un effet de contagion positive. Les méthodes pour juger la qualité d un projet ne sont plus exclusivement liées à la rentabilité financière ou à la production d intérêts. La CAF et l AFD ont des situations différentes : la CAF est une banque du continent. L AFD, elle, propose des financements et transferts de savoir-faire sur un continent éloigné où elle n a pas de responsabilité historique ni d intérêts à court terme. Nous réfléchissons pour les cinq prochaines années au sens à donner à notre intervention. La réponse proposée n est pas une réponse de contingence. Aujourd hui tous les pays sont confrontés à des défis plus gros qu eux. Le changement climatique est le seul sujet sur lequel tous ont une obligation d agir, et donc de dialoguer. En Amérique latine le taux d urbanisation atteint 80 % : c est le plus élevé au monde. Apparaissent ainsi des objets économiques de grande taille dans lesquels la vie, la production, la mobilité sont différentes. Pour être crédible, l AFD aborde ces structures par des projets concrets, en venant discuter des problèmes de mobilité ou de logement qui se posent aux habitants et donc aux édiles : par exemple, l adaptation au changement climatique des quartiers entiers de Mexico sont sous l eau dès qu il pleut. Le rôle d une institution comme l AFD est d être un pont de dialogue, à travers les financements, pour atteindre des sujets d envergure mondiale, importants pour l Agence comme pour les pays avec lesquels nous cherchons à nouer des partenariats. L idée sous-jacente est l échange, l alliance, la constitution de coalitions dans lesquelles la banque et le secteur privés sont partenaires pour avoir un impact sur le monde qui se prépare pour demain. Le changement climatique, un enjeu essentiel Carlos Ominami Le défi climatique constitue un défi majeur. Lors de la COP21 en décembre 2015, peut-être pourra-ton arriver à maîtriser les émissions de façon à ne pas dépasser le seuil de 2 degrés d augmentation de la température. Mais au-delà, l enjeu fondamental est le développement et son modèle : conserve-t-on les mêmes formes de production, les mêmes usages peu économiques de l énergie? Le rôle des agences de développement est de transférer des bonnes pratiques et des expériences. Cette dimension de coopération et d expérience permettra de trouver un modèle de développement compatible avec les équilibres mondiaux. Peut-on imaginer, les enjeux étant globaux, qu un jour la CAF vienne financer des projets en France? 12

13 Adriana Arreaza La CAF est un organisme latino-américain, qui essaie de faire venir les ressources des pays développés vers sa région. L inverse ne paraît pas possible à court terme, mais est envisageable à moyen ou long terme. D ailleurs l Espagne et le Portugal sont membres de la CAF et quelques opérations de coopération technique ont lieu en Espagne. Banque privée et banque de développement : des priorités différentes Jean-Louis Martin On observe en effet un rapprochement des pratiques entre banques privées et banques de développement, avec peut-être côté banques de développement un souci amélioré de la viabilité des projets, et du côté du secteur privé des préoccupations qui ne sont plus exclusivement financières. Les banques privées ont élargi le spectre des projets qu elles accompagnent grâce à la pression des sociétés civiles, des opinions, et dans une moindre mesure des régulateurs. Qui dit rapprochement ne veut pas dire oublier les priorités sectorielles. En matière d environnement par exemple, le Crédit agricole a eu une déconvenue sur un projet d éoliennes au Mexique car nous n avions pas assez pris en compte le contexte local et les besoins de la population. Dans le secteur des infrastructures, des transports, les banques privées peuvent intervenir sur la plupart des projets, mais sans occuper le rôle des banques de développement. Celles-ci entretiennent un dialogue avec les autorités locales, par exemple sur les plans de développement urbain : les banques privées participent au financement du moyen de transport choisi, mais ce choix a été fait avec les banques de développement, qui peuvent apporter leur expérience. Enfin, l agriculture et les inégalités sont des domaines dans lesquels les banques privées ne s aventureront pas. La Chine, acteur du développement des infrastructures en Amérique latine Carlos Ominami Il faut avoir à l esprit la stratégie de la Chine, qui pendant la «décennie d or» a affirmé sa présence commerciale sur le continent. Elle est le principal marché du Chili, du Brésil. Elle a aussi noué des rapports financiers avec des pays comme le Venezuela ou l Argentine qui ont plus de difficultés d accès au marché financier international. La récente visite du Premier ministre chinois au Brésil, en Colombie et au Chili a été l occasion d annoncer un prêt d environ 6 milliards de dollars pendant les dix prochaines années. Soit une coopération d envergure, qui insiste beaucoup sur les infrastructures. Des budgets sont engagés dans le projet de canal traversant le Nicaragua et sur la connexion entre l Atlantique et le Pacifique par un chemin de fer traversant le Brésil et le Pérou. La Chine s est donc placée sur la carte des enjeux stratégiques. Adriana Arreaza L Amérique latine continue à se développer. Face aux défis qui persistent, l aide au développement doit être repensée. Elle ne doit pas être centrée seulement sur le financement. Celui-ci reste important dans certaines régions ou dans certains secteurs, mais l appui technique est de plus en plus important. En ce qui concerne la productivité, la coopération technique, la recherche, l aide apportée pourra combler les fossés, sous réserve qu elle soit repensée. Pour l instant, notre principal compétiteur est la Chine et non pas les banques de développement. Régis Marodon Le développement se décrète-t-il à partir d infrastructures, ou les infrastructures sont le résultat d un développement réussi? La France et l Europe bénéficient de leur rayonnement, des valeurs qu elles 13

14 apportent par rapport à d autres pays. Le canal du Nicaragua est en projet depuis un siècle et demi. Par ailleurs l impact de différents projets sur l environnement va être étudié. Cela permettra d évaluer le prix que l on met sur la destruction de l environnement. Les pays latino-américains comprendront leurs intérêts, ils sont attachés à la préservation de leurs ressources naturelles, de leur identité. Par ailleurs, il y a matière à un rayonnement latino-américain en Europe et en France. L AFD apporte une masse critique, un contenu au partenariat que les autorités de part et d autre appellent de leurs vœux. La visite du Président Hollande à Cuba, en Haïti a été l occasion de le rappeler : 15 % des financements de l AFD sont consacrés à l Amérique latine. L AFD engage un milliard d euros de financements nouveaux dans l ensemble du continent. Le poids financier n est certes pas le même que celui de la Chine (100 milliards promis). Mais l AFD vient apporter une densité au dialogue que la France, l Europe et le continent latino-américain souhaitent entretenir. La semaine de l Amérique latine à Paris vient de se tenir. La qualité des événements ainsi que la présence de nombreux décideurs laissent penser que notre relation avec l Amérique latine a de beaux jours devant elle. Discussion avec la salle José/Joseph Flore, ancien collaborateur de l Institut de recherche pour le développement La Chine fait un travail important en Amérique latine, elle construit par exemple en Bolivie des routes là où il n y en a pas. En contrepartie elle accède aux ressources minières, cela n est pas nouveau. Concernant l agriculture, l accès au crédit est surtout ouvert aux très grosses exploitations (soja, canne à sucre, élevage intensif), qui détruisent la forêt. En revanche les petits producteurs, qui produisent la majorité de ce qui est consommé sur le continent, n ont pratiquement aucun accès au crédit, que ce soit auprès des banques privées ou de développement. N y aurait-il pas là un axe prioritaire pour les banques de développement? Régis Marodon Il est évidemment préférable de financer des projets utiles et durables, qui ne détruisent pas l environnement. Les projets évoqués ne sont pas financés par l AFD. Les institutions ont pu connaître quelques errements, mais elles en sont désormais guéries. Des études d impact sont réalisées avant d engager un projet et sont rédhibitoires. L assistance aux petits paysans est un sujet important, sur lequel nous travaillons. Les intermédiaires sont essentiels dans ce type d action car il est difficile pour une banque basée à Paris d atteindre des petits exploitants, pour des prêts de quelques centaines d euros. Au Mexique, nous avons mis en place une ligne de crédit cofinancée avec une banque de segundo piso. La notion d alliance et de circuit efficace est capitale. Par ailleurs, en termes environnementaux, l utilisation des sols est une composante majeure des émissions de gaz à effet de serre. On imagine toujours que l essentiel des émissions provient de grosses usines, mais en réalité la myriade de petits producteurs qui faute d engrais ou de méthode culturale efficace détruit des arbres ou brûle des hectares de territoire pour pouvoir replanter a un lourd impact. L accompagnement des petits exploitants est donc un enjeu complexe. Adriana Arreaza La conception du développement que défendent les agences d aide intègre la protection de l environnement. Tous les projets financés par la CAF sont soumis à des critères très stricts, évaluant leur impact sur l environnement. En Amérique latine, un réseau de microcrédit vient en aide aux microproducteurs. La CAF aide ces organismes de microcrédit via différents produits (lignes de crédit, méthodes d administration). À 14

15 l heure actuelle un développement durable est inenvisageable si les enjeux environnementaux ne sont pas pris en compte. Jo Garcia La CAF finance-t-elle des projets dans le secteur électrique? Ce secteur est la base du développement économique dans beaucoup de pays de la région. Récemment beaucoup de coupures électriques ont lieu au Venezuela. Quel bilan peut-on dresser? Adriana Arreaza La CAF a lancé des projets hydro et thermoélectriques dans certains pays. Elle s attache aussi à la distribution. Chaque pays présente un contexte différent. Au Venezuela, la CAF a accompagné le projet de la grande centrale hydroélectrique de Tocoma. La CAF travaille en collaboration avec le gouvernement. En l occurrence, le projet a pris beaucoup de retard ces dernières années. C est la raison pour laquelle la priorisation des projets est importante : elle permet d évaluer le degré d efficacité avec lequel les agences peuvent intervenir. Si nous intervenons dans des régions où les gouvernements ne sont pas en mesure de respecter leurs engagements, les projets ne peuvent pas être menés à bien. Dans ce type de situation, la CAF doit revoir à la baisse ce qu elle a voulu offrir. En général, le Venezuela est un cas particulier et CAF n as pas ou affaire face à ce genre de problèmes dans ses autres pays d intervention. Jean-Louis Martin Le Venezuela est un territoire difficile en ce moment pour les créanciers privés. Nous sommes très actifs dans le secteur énergétique en Amérique latine : pétrole, génération électrique, énergie éolienne, thermique ou hydroélectrique. Pour cette dernière les financements sont souvent très longs, avec un risque de construction parfois plus élevé que dans le thermique. Quand le financement est long, le banquier privé peut rencontrer des difficultés de change : les revenus futurs des projets sont en monnaie locale alors que la banque prête en devises. Toutefois les possibilités de couverture de change ont tendance à s allonger, ce qui facilite les choses. Enfin les banques privées font aussi de la transmission, soit des projets plus courts en termes de durée de financement et donc plus faciles. Un membre du cercle pour l amitié franco-ivoirienne (CAFI) L Amérique latine a-t-elle atteint un niveau tel que l aide n est plus nécessaire? Ce qui s applique en Amérique latine s applique aussi en Afrique. L aide des pays occidentaux n est-elle pas détournée? Comme en Afrique, elle ne répond pas aux attentes des pays en général. Joël Da Costa, responsable géographique Caraïbes Amérique latine de l ONG Solidarité laïque Les défis qui se posent à l Amérique latine ont été en partie atteints lors de la «décennie d or». L éducation est un enjeu important, notamment dans différents pays où sa privatisation est en train de devenir une norme. Qu en pensez-vous? Georges Dandelot, ancien collaborateur de l AFD Concernant la reprimarisation des productions minières en Amérique latine, existe-t-il vraiment des politiques alternatives aux politiques d extractivisme très critiquées récemment lors des affrontements sociaux et régionaux observés dans différents pays andins? L intégration régionale semble paralysée. Or elle est un élément important de la reprise de l augmentation de la valeur ajoutée des productions locales à travers les échanges régionaux. L agriculture enfin passe par le refinancement des banques agricoles et des organismes de microcrédit. Y a-t-il vraiment une volonté politique dans un certain nombre d États de développer une autre agriculture? 15

16 La personne ne s est pas présentée Pourquoi parler d Amérique latine et non pas des Amériques latines? Il n y a pas d unité sur les différentes zones. La situation du Chili par exemple n a rien à voir avec les autres pays andins. Par ailleurs, la question n est-elle pas, plutôt que le financement, l ingénierie du développement? L ingénierie se vend et suppose donc de prendre des risques. Fanny Darbois, bureau d études Institutions et développement Le financement par subvention et le renforcement des organisations de la société civile, activités marginales de l AFD en Amérique latine, ont-ils encore un sens? Quels axes de renforcement institutionnel et d appui à la décentralisation institutionnelle l AFD met-elle en place sur le continent? Betty Azocar, responsable du groupe Amérique latine de Médecins du monde On ne peut que regretter l absence ou le recul des financements européens pour les questions de cohésion sociale, de santé, des violences et des migrations. Qui sont les possibles financeurs sur ces sujets en Amérique latine? Régis Marodon L AFD a justement terminé une belle coopération avec Médecins du monde au sud du Mexique à Tapachula. Les moyens à la disposition de l AFD et du développement ne sont pas en augmentation, au vu de la situation budgétaire de la France. Il faut donc optimiser les ressources. L AFD s est donné pour priorité la zone africaine et dans une certaine mesure la Méditerranée. Pour l Amérique latine, peu de subventions sont disponibles, sauf pour Haïti compte tenu du niveau de développement et des difficultés suite au tremblement de terre de Dans ce contexte, il faut privilégier certains domaines et des acteurs en capacité de rembourser les prêts, c est-à-dire plutôt le secteur productif. L AFD accompagne volontiers les États quand ils souhaitent développer une coopération dans des domaines sociétaux, mais d expérience ils utilisent plutôt les fonds dans des constructions économiques ayant une certaine rentabilité. Il faut préciser que ces organismes doivent justifier les raisons pour lesquelles ils ont souscrit un prêt. Les domaines désinvestis par l AFD ne le sont pas par désintérêt. Les inégalités vont venir se placer au cœur des enjeux dans les prochaines années. Comme l ont montré des travaux comme ceux de Thomas Piketty, elles ont des effets sur les blocages structurels de la croissance. L AFD va renforcer son implication sur ces sujets, face aussi à une forte demande de la part des pays latino-américains. Concernant l appui à la décentralisation, l AFD travaille beaucoup sur ces aspects qui rejoignent la gouvernance locale et l efficacité des financements apportés. L AFD est avec la CAF la seule agence internationale bilatérale à prendre du risque directement sur les collectivités locales, sans demander une garantie souveraine. C est une approche différente, qui vise à renforcer notre présence sur ces champs. Adriana Arreaza Outil complémentaire, la CAF offre des connaissances sur les politiques publiques utiles à l aide au développement. Elle a la chance de collaborer étroitement avec les gestionnaires des politiques publiques, aussi bien au niveau national que local. Nous pouvons donc discuter de ces questions avec eux, ce qui n est pas était toujours le cas des universités ou des autres agences. Le dernier rapport sur l économie et le développement (RED) a porté sur la sécurité citoyenne. Nous avons conclu que la sécurité citoyenne est un problème multidimensionnelle qui ne concerne pas seulement le développement et les inégalités, mais aussi la crédibilité et efficiente des systèmes policier et judiciaire, ainsi que l existence des marchais illégales. Il n existe pas de recherche sur ce thème en Amérique Latine. Selon les régions et les délits, la situation est différente, mais le débat doit sortir des cercles académiques et le rendre public. La CAF fournit aux différentes agences un outil qui va bien plus loin que le financement et permet de mieux comprendre les politiques sociales à 16

17 développer. Il s agit de sujets complexes qui concernent des thèmes variés, traités par des pratiques différentes. La connaissance des politiques publiques est donc un outil fondamental à mettre à la disposition des agences de développement. Carlos Ominami Au Chili, les principales mobilisations, en 2006 et en 2011, ont porté sur l éducation. La revendication n est plus seulement quantitative mais qualitative : la population demande une éducation publique et de qualité. Cela a trait au modèle de développement du Chili : la privatisation concerne non seulement le supérieur mais l école primaire et secondaire. Les citoyens se révoltent contre cet état de fait, qui devient un enjeu de politique globale. Concernant la possibilité d une politique alternative contre la reprimarisation des économies, c est une question d approche économique, mais surtout de volonté politique. Les conditions favorisant cette approche et cette volonté s améliorent. Dans les années 1980 et 1990, les politiques industrielles étaient un sujet banni ; elles reviennent désormais sur le tapis. Par exemple, il n y a pas de raison que le Chili, premier producteur de cuivre au monde, n ait pas d industrie minière : cela permettrait une intégration verticale. Enfin à propos d intégration régionale, elle reste pertinente malgré les différences entre les pays. Seul, un pays peut se développer dans le sens d une primarisation de l économie. Mais pour une production à plus grande valeur ajoutée, il faut un processus d intégration régionale. Même un grand pays comme le Brésil ne peut pas s en tirer seul ; le Chili a essayé de s intégrer de façon directe, sans véritable succès. L Amérique latine, des Amériques latines? Jean-Louis Martin Malgré la diversité des situations et des politiques économiques, il y a une vraie unité régionale. Dans tous les pays, à quelques exceptions près, le revenu par habitant est de niveau moyen. Tous présentent un problème majeur d inégalités sociales. Le système éducatif est devenu un instrument de reproduction sociale. Le problème de la reprimarisation se pose. Le potentiel agricole est sousexploité. Soit dans la diversité une vraie unité. En matière d intégration régionale, les échanges commerciaux sont limités, souvent par des problèmes politiques : par exemple le secteur automobile, relativement intégré entre l Argentine et Brésil, a été cassé par les politiques protectionnistes actuelles en Argentine. Entre le Venezuela et la Colombie dit grossièrement, la deuxième «nourrissait» la première, la situation politique a cassé les échanges commerciaux. Toutefois, même si les flux commerciaux ne se développent pas, l internationalisation des entreprises dans leur région est en cours, notamment dans la distribution, les banques. Dans la décennie passée, la situation était extrêmement favorable à la reprimarisation. Les monnaies locales s étaient appréciées dans des proportions déraisonnables, ce qui est un puissant facteur de primarisation : les secteurs productifs disparaissent, sauf le secteur productif de la matière première. La situation s améliore au Brésil, au Mexique, au Chili, au Pérou et devrait redonner un peu d air aux entreprises locales, au moins pour fournir le marché local. Dans l industrie par contre, la sortie vers l extérieur semble difficile, sauf au Chili ou dans certains secteurs, soit extrêmement précis, soit de type low cost et low wage. Or ces derniers ne sont pas porteurs de développement. La reprimarisation risque donc d être durable. 17

18 Adriana Arreaza On ne peut pas parler d Amériques latines au pluriel. S il y a effectivement de grandes disparités même au niveau du PIB per capita, tous les pays sont confrontés à des défis de développement sur le long terme, indépendamment des ajustements structurels que certains d entre eux doivent faire. Dans les vingt dernières années, l accès à l éducation s est énormément développé mais le problème de qualité perdure. L Amérique latine obtient dans les évaluations PISA des résultats plus bas que n importe quel pays de l Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) ou de l Asie émergente. Or, une personne ayant reçu une éducation de moindre qualité a moins de possibilités d obtenir un travail intéressant et un bon salaire, ce qui réduit ses chances de participer au processus productif. L éducation ne permet pas la mobilité sociale, puisque cette dernière dépend des origines de l individu. Sans amélioration sur ce point, la région va être confrontée à de sérieux problèmes d inégalités, qui se résoudront uniquement lorsque les gens auront accès à un travail de qualité bien payé dans le secteur productif. C est là un problème transnational. Le Chili et le Mexique ont les meilleurs indicateurs de la région en matière d éducation, bien qu en deçà des indices de l OCDE. La qualité de l éducation répond à une équation complexe pour laquelle de simples mesures incitatives ne sont pas suffisantes. Il faut en tout cas comprendre et appréhender l éducation selon les besoins des différents pays. Les systèmes fonctionnent sur des dépenses excessives pour l enseignement supérieur alors que l enseignement primaire demeure de faible qualité : cela ne peut favoriser le développement social. L intégration régionale : état des lieux En termes d intégration régionale, la dernière décennie a été très complexe. Les pays se sont réunis dans la zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), qui a échoué. Au milieu de ces différents blocs idéologiques, certains pays se sont intégrés, ont signé des accords de libre-échange et se sont retrouvés dans l Alliance du Pacifique. Mais le Marché commun du Sud (Mercosur) s est effondré, étant donné les restrictions commerciales imposées à l Argentine. La région doit mener son insertion régionale de façon plus intelligente, plus pragmatique, en étant moins soumise à l influence extérieure. Il faut réfléchir aux opportunités que l intégration présente et à la façon dont la région peut maîtriser des chaînes de valeur globales. Carlos Ominami L intégration régionale connaît des progrès récents, avec notamment la Communauté d États latinoaméricains et des Caraïbes (Celac), mais les progrès restent limités au domaine politique. Au niveau économique, il faut penser deux Amériques latines, celle du Nord et celle du Sud. Au Nord, la capitale est le Mexique, dont l intégration se fait plutôt avec les États-Unis (80 % des échanges commerciaux du Mexique se font avec les États-Unis). Au Sud par contre, on peut concevoir une intégration commerciale et économique, mais cela suppose que le Brésil joue un rôle plus actif qu en ce moment. Le Brésil a en effet été un moteur actif du processus pendant la décennie d or. L entente entre le Mexique, la Colombie, le Chili et le Pérou en vue d accroître leur présence en Asie est intéressante. Par contre si cette alliance est pensée comme une entente politique, idéologique, avec une ouverture, des accords de libre-échange et des pays en réalité beaucoup plus liés à l économie américaine, cela ne servira pas l intégration de la région mais au contraire pourra séparer les pays. Régis Marodon Pour conclure, un mot sur l efficacité de l aide et des capacités dont dispose une agence comme l AFD pour sécuriser des circuits de financement, faire en sorte qu ils ne soient pas pillés localement au moment de la distribution de l aide. 18

19 Il y a aujourd hui des verrous protecteurs : processus d entrée en relation, questions de conformité, bonne connaissance des contextes locaux et des législations locales protectrices. Les agences de développement n ont pas la capacité d éviter la corruption. C est aux institutions de faire en sorte que le financement mobilisé atteigne bien le destinataire visé, en toute transparence. Dans le processus d analyse des projets avant leur mise en place, un travail est mené pour expliciter les objectifs et les outils de mesure qui montreront que ces objectifs ont été atteints. Les institutions se sont professionnalisées et sont conscientes de ces enjeux. 19

20 Sigles AECID : Agence espagnole pour la Coopération internationale au développement AFD : Agence française de développement ALÉNA : Accord de libre-échange nord-américain BEI : Banque européenne d investissement BID : Banque interaméricaine de développement Bndes : Banque brésilienne de développement CAF : Banque de développement de l Amérique latine CAFI : Cercle pour l amitié franco-ivoirienne Celac : Communauté d États latino-américains et des Caraïbes COP : Conférence des parties de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques KfW : Kreditanstalt für Wiederaufbau / Établissement de crédit pour la reconstruction Mercosur : Marché commun du Sud OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques ONG : organisation non gouvernementale PIB : Produit intérieur brut PISA : Program for International Student Assessment / Programme international pour le suivi des acquis des élèves PME : petites et moyennes entreprises PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement Stif : Syndicat des transports d Île-de-France ZLÉA : zone de libre-échange des Amériques 20

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